La dernière heure

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s.n. 1914, 25 Maart. La dernière heure. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0z70v8c02w/
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„ —,r,.n ■" 1 -< SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure ABONNEMENTS bruxelles frovdtcl Fr. 1.00. UN MOIS. . , • 3.00. . TROIS MOIS Fr 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 • 12.00. . UN AN • 16.00 Pour l'étranger lo prix <U Bruxelles, »• port en plu*. Il n'exitte pat d'abonnement meniaeL — Pour Bruxelles indiquer, en «'abonnant, ci l'on désire rteevoir l'édition du soir ou celle do tnclin. — Les frais de recouvrement «ont i la charte des abonné*. LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 84 • NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 25 MARS 1914 CINQ CENTIMES L'ANCÊTRE DES GRANDS JOURNAUX Maintenant que, grâce aux journaux à informations et à tirages rapides, le public est habitué à lire les événements qui se sont déroulés quelques heures plus tôt aus quatre coins du globe, on se figure assez malaisément ce qu'étaient le: anciens « canards » qui ne rela taient que les crimes et les faits importants d'une région très res treinte. Avant les quotidiens et. plus tard, en un temps où l'infor mation proprement dite était des plus, sommaires, ces « canards », feuilles volantes à bon marché, re traçaient, avec une violente image à l'appui, les drames faits poui frapper l'imagination, les accidents et surtout les attentats. D'où vient le mot « canard Peut-être de ce que, jadis, le ven deur de ces placards cherchaient 'c attirer les passants en jouant quel que primitive clarinettê, qui ne laissait pas de faire des « couacs > abondants, qui ressemblaient ai langage, peu aristocratique d'ail leurs, des canards. Quoi qu'il en soit, ces feuille: volantes exceptionnelles à présent n'ayant plus leur raison d'être vaincues par la presse qui donne avec une sérieuse documentation tous les renseignements possibles eurent une vogue de plus de trois siècles. Pendant bien longtemps, ce ne lut guère que par elles qu'habitant: des villes et des villages surent ce qui se passait de notable dans le: pays. L'une des plus « vénérables > d'entre elles est celle qui raconte le débordement de la rivière fran çaise la Bièvre en 1579. Cès feuilles deviennent des pièce: infiniment curieuses quand elle: ont trait à un grand fait historiqui comme, par exemple, l'assassina d'Henri III, roi de France. Il n'y a rien de plus rare, ui jour, que ce qui fut, à un momen donné, très commun. Les contem porains ne songeaient pas à garde: ces feuilles qui se vendaient cou ramment pour moins d'un sou ac tuel. Elles font aujourd'hui le bon heur des curieux. On a, par elles la preuve de l'émotion que causé rent, notamment, les crimes de 1: marquise de Brinvilliers, dont ur placard retrace l'exécution, ou di • i'horrèTlr'qu ù?c'Tr2 î(Ttr]0S5iïvé~faitt au roi Louis XV par l'inoffensi canif ele Damiens. Le « canard », selon les impres sions du moment, exaltait ou mau dissait, encensait ou flétrissait. I n'avait d'opinion que celle du jou: où il paraissait, et les même: crieurs colportaient des feuilles qu évoquaient des préoccupations sin gulièrement différentes. Avec le temps, le titre du « ca nard » se développa : il en vin même à être presque aussi abon dant que le texte lui-même. Ce ti tre, en argot de métier, on l'appe lait, par une étrange transforma tion du mot, le « boliment ». Li « boliment » c'était l'échantillor sur lequel on jugeait la pièce, li sommaire des matières, ce qui de vait être jeté aux oreilles du. pu blic par la voix des vendeurs. Se Ion la sonorité du « boliment » e ses promesses, ceux-ci se faisaien inscrire pour qu'on leur confiât ur plus ou moins grand nombri d'exemplaires, qu'ils allaient crie: selon la formule consacrée : « Voi là ce qui vient de paraître! G'es curieux, c'est intéressant, et celé ne se vend qu'un sou. » Le « canard » se multiplia sur tout de 1830 à 1818. Il était parfoi: consacré à des facéties; mais c'étai toujours le canard criminel qui si répandait le plus, bien qu'on ne dédaignât pas trop parfois celu qui, non sans de fortes exagéra tions, annonçait un fait bizarre Témoins les canards, suivants : « Apparition d'un phénomène extraordinaire et peu connu dedan: les eaux de la mer. Un équipage di soixante matelots dévorés et mis < mort par cet animal barbare et in humain. Détails exacts de ce qu'il: ont souffert pendant trois jours e trois nuits. » « Ce qui est arrivé à un particu lier bien connu. Naissance d'un en fant doué de trois jambes et d'une figure de singe. Désespoir de se: père et mère et autres détails inté ressants. » Ce sont même ces truculentes in ventions qui, peu à peu, détourné rent le mot « canard » de son sens primitif pour en faire le synonyme de nouvelle fausse ou exagérée, de récit inventé de toutes, pièces. Ces « canards » fantaisistes pre naient ou ne prenaient pas : c'étai une affairé de hasard. Quant ai « beau crime », il prenait toujours, avec la complainte indispensable Et un observateur remarqua qu'il} avait ainsi toute une armée de bra ves gens, dessinateurs, imprr meurs, crieurs, qui vivaient dr crime. Le « canard » s'était multiplie sur tous les sujets; mais il avai: perdu sa naïveté d'antan. Peu c peu, les premières « gazettes » pri rent sa place et il disparut graduel lement. H. Bovet. PAS DE MARINE DE GUERRE ^ LE "FIASCO,, D'UNE CAMPAGNE i- DÉCLARATION CATÉGORIQUE e MAIS TARDIVE îs 1- I Quelques aspirants « grands ts belges » ont rêvé de nous dotei s" Dfri — à nos frais, bien entendu, t, 1 — d'une marine de guerre. On r" se rappelle la campagne qu'ils firent, il ÎS y a un peu plus d'un an, à ce sujet >\ et les questions qui furent posées alors e" au chef du cabinet. D'après certains >e bruits qui couraient alors, les agitateun ir nationalistes partaient en guerre poui nous faire acheter des torpilleurs, après accord avec le gouvernement. >? Il ne fut pas possible d'obtenir à C€ moment une réponse catégorique de M, à Debroqueville, qui se borna à dégager 1" toute espèoe de responsabilité dans cette 16 campagne. » Dans la presse, on protesta énergique-•U ment contre ce nouveau danger et les •1- cléricaux, qui connaissent bien la lamentable situation de nos finances, ne fu-ÎS rent pas les moins violents. Ils ne dé-t testent pas les gaspillages, mais à con-9 dition que ce soit pour les amis de la g bonne cause. fi La question restait donc toujours en S suspens. On ne savait si le gouverne-is ment songeait réellement à compléter la défense nationale par quelques unités ^ navales! ^ Depuis un an, M. Debroqueville, sem-ble-t-il, a réfléchi, ou bien a reçu la ^ définitive inspiration. Il vient de déclarer, en réponse à une question de la section centrale, que « le gouvernemenl est hostile à la création d'une marine de guerre. » Il lui a fallu du temps, mais il y es1 3S venu. Voilà enfin une opinion catégo 3S rique et officiellement formulée. Il esl permis de se demander pourquoi le ministre a tant tardé à la fournir au Parlement, pourquoi, au début de la cam-pagne des mégalomanes, il s'est confiné dans des déclarations sybillines, qu: n~ semblaient donneT satisfaction aux pro-testataires, tout en réservant soigneu-11 ~ sement l'avenii. C_ Il est permis de se demander si l'in-s succès de la campagne pour une marin* ^ de guerre n'es* pas pour quelque chose dans ce changement de détermination ^ Cette belle déclaration est faite un pev je trop près des élections, et nous nous ^ souvenons de. décj?ratiojis_an^lo?ue,sv si C point de vue militaire, faites à la' *eill< I du scrùtin de 1912. Nous en prenons acte, néanmoins, er 5- attendant que M. Debroqueville change u" d'avis ou qu'un autre ministre lui suc II cède avec d'autres idées. ir 3S n- Le Procès de la a- Commission de la Bourse nt n- Les débats de ce procès ont repris, hieo matin, devant la première chambre d< la Cour d'appel, où M® Journez, avocai du défendeur originaire, actuellement 3-- appelant, a fait valoir que peut-être ï. je y .aurait lieu, pour la Cour, d'ordonnea ,n la surséance, en vertu de l'art. 447 di , Code pénal et du principe que le « criminel tient le civil en état », étant donn* 6- qu'une instruction est actuellement ou Li- verte par M. le juge De Laruwière contr< e_ certains membres de la commission di . chef de concussion commise par dei ei fonctionnaires publics, au cours de leui nt gestion, en 1912. in « Mon client, a dit M° Journez, qui t [.g conclu en demandant la réformation de la décision attaquée et l'autorisation de . faire la preuve de chacun des faits cotés '1- a avancé des faits dont une instructior st judiciaire en cours va démontrer la par-]a faite vérité. » M° Woeste, pour les membres de h commission, a, lui aussi, demandé la ré-jv formation du jugement de première ins • tance, et l'allocation à chacun des onze . membres de la commission de 1912 de -lt dommages-intérêts, pour le motif qu'ils 1 L'AGITATION REVOLUTIONNAIRE EN IRLANDE! LES INSURGÉS DE L'ULSTER PRÉPARENT LEURS MUNITIONS Londres, mardi. — Les journaux de ce qt !" matin font ressortir clairement que la hi a crise dans l'armée n'est pas encore ter- pl s minée. On ne peut pas encore dia»e très exactement dans quelles conditions le ^ général Gough et les autres officiers ont l" offert leur démission et ont été réinté-a grés dans leurs fonctions. nc l- Les journaux conservateurs déclarent ^ a que ces officiers ont repris leur service à . leurs propres conditions, et ils publient ço des articles élogieux pour l'armée, qui a e sauvé le pays du désastre. Ils se mo- ent du gouvernement pour sa retraite fai Lmiliants, après avoir essayé d'em- du oyer la force. jET co] Le « Times » et le « Morning Post » clarent que la crise est plus grave .'on ne le croyait au commencement. Ion le « Morning Post », un certain 1 mbre d'officiers auraient déclaré qu'ils qu missionneraient, si le général Goygh es1 ses camarades, étaient punis d'une fa- co: n quelconque. "M sai Les journaux libéraux disent que le t que M. Asquith est encore président cj, conseil, montre que le complot des u iservateurs, tendant à diviser l'armée j€ deux, a échoué. Ils ajoutent, toute- v s, que les libéraux sont au bout de ^ ;r patience. ^ je « Daily Citizen », travailliste, dit fi e la défaite apparente de M. Asquith q due au fait qu'il se prépare à lutter p itre une influence beaucoup plus puis-îte que celles de M. Bonar Law et de Carson. — Reuter. ' .q ■ LES "REBELLES,,' MEXICAINS l ACCENTUENT LEUR AVANCE [ New-York, mardi.— Une dépêche d'El ' Verijel (Etat de Durango), annonce que l'attaque réelle de Torreon a commenor hier. Le général Villa a occupé Lerdo sans opposition et a ouvert l'attaque i contre Gomez Palacios, à midi. Le com-' bat a été très meurtrier et on dit que les . pertes sont considérables des deux côtés. . De nombreux blessés ont été évacués sur l'Hbpital d'El Verijel. 5 Selon une dépêche de Brownsville, on l déclare iau quitter général des insurgés que les rebelles ont occupé Guerrero après un combat qui a duré 9 heures. Le général Villa aurait fait 300 pri-1 sonniers. — Reuter. L'ANGLAIS BENTON AURAIT ÉTÉ POIGNARDÉ New-York, lundi. — Le rapport du consul britannique à Galveston dit que dans la lutte qui a fini par la mort de l'anglais Benton, aucun coup de feu n'a été tiré, et en conclut que Benton a été poignardé. En tout cas, Benton ne serait pas mort I fusillé après une sentence du conseil de guerre, comme le prétend le général Villa. — Reuter. r _______ [ LA MORT DE L'ARTILLEUR l : Cette nuit est mort, à l'hôpital militai- 1 re de l'avenue de la Couronne, Emile ; E..., fils d'un marchand de bières de i Cureghem, et soldat au régiment d'artil- " lerie à Bruxelles. Il y a deux jours, en i sortant des écuries, E... avait été atteint 1 dans la nuque d'un terrible coup de pied 5 d'un cheval. Le pauvre garçon, qui n'a r que six mois de service militaire, avait été relevé sans connaissance et trans- 1 porté ^'urgence à l'hôpital militaire. - Les parents ont été prévenus avec tous : les ménagements possibles du terrible . malheur qui les frappe, t ^ LES ELECTIONS OTTOMANES Constantinople, mardi. — Sur les 225 ; députés actuellement élus, on compte i 163 Ottomans. s Les élections continuent dans les divers centres d'Asie Mineure: — Havas. ; LE MERVEILLEUX TRAVAIL D'UN AVEUGLE M: ANDREW FORD AU TRAVAIL AVEC SA FILLE m. Amjis.Ln ruiau Le roi et la reine d'Angleterre vien , nent d'assister, à Londres, à l'inaugura tion des nouveaux bâtiments de « l'Ins titut national des Aveugles », où ils fu 5 rent applaudis à leur arrivée par de nom i breux enfants privés de la vue. Le spec tacle fut réellement touchant. 1 Les souverains admirèrent ensuite le< - travaux de toutes sortes réalisés par le* . malheureux infirmes, et ils prirent ur intérêt tout spécial à un ouvrage exécu té, avec une patience et une maîtrise re mara'uables. par Mt John Andrew Ford rtVEiV, OJt\ riJOLE. Celui-ci, bien que complètement aveugle et âgé de 61 ans, a, en effet, traduit, en caractères Braille, la première bible anglaise. Ce travail, qui a duré trois ans et demi, n'a pas nécessité moins de 20 millions de coups de marteau, chaque point devant être frappé trois fois au ; poinçon. i L'ouvrage ainsi destiné aux aveugles oomporte trente-neuf énormes volumes. Il constitue un chef-d'œuvre unique en oon genre. A LA CHAMBRE LE BUDGET DE L'INDUSTRIE LA CATASTROPHE DE THIEU SEANCE DU MARDI 24 MARS 1914 Elle est ouverte à 2 heures, sous la présidence d« M. Nerincx. La m or t fie JVÎ. Peipcrte M. le président annonce à la Chambre la mort inopinée de M. Victor Delporte, député de Mons;'il îait l'éloge du défunt, qui fut un grand philanthrope; il. propose d'envoyer à la famille les condoléances de la Chambre. M. de Broqueville, au nom du gouvernement; M. Bôval, au nom de la droite; M. Masson, au nom de la gauche libérale, et M. Caluwaert, au nom du groupe socialiste, s'associent aux paroles du président. Budget du ministère de l'industrie et du travail Ainsi que nous l'avons annoncé, on a rattaché à ce budget' l'interpellation de M. Mansart sur la catastrophe du charbonnage de Thieu. M. Mansart expose les rétroactes de la catastrophe. L'orateur rend hommage au machiniste et aux porions qui ont montré, dit-il, un calme, un courage et un sang-froid prodigieux. J'estime, dit M. Mansart, que l'administration des charbonnages a commis une faute. Les échelles manquaient. Le creusement des galeries dans lesquelles s'est produite la catastrophe., n'est pas réglementaire. Il n'y avait pas de machine d'exhaure pour enlever les eaux; il n'y avait pas, à l'étage de 270 mètres, de galeries de sauvetage. Enfin, il n'y avait pas d'issue en cas d'accident, ainsi que le veut la dernière circulaire ministérielle. En résumé, si nous avons des félicitations à adresser aux courageux sauveteurs, nous ne pouvons pas, malheureusement, en faire autant en ce qui concerne ceux qui auraient dû comprendre mieux la responsabilité qui leur incombe et auraient dû prendre les mesures nécessaires pour prévenir un pareil sinistre M. Cavrot, comme ancien mineur, s'incline d'abord devant les cadavres de ses camarades tombés au champ d'honneur. Il raille les lamentations des journaux financiers, qui, au lendemain de la catastrophe, plaignaient plus les actionnaires que les victimes. L'orateur fait ensuite un long exposé technique de la situation de la mine. Il dit que, depuis plusieurs jours déjà, on avait signalé la présence de sables boulants et d'infiltrations d'eau. Cela aurait dû suffire à la direction pour ne plus laisser descendre aucun ouvrier dans la galerie en question. L'orateur reproduit le récit d'un res-capé, qui affirme que l'accident aurait pu être évité. Les prescriptions de l'administration des mines n'ont nullement été observées.C'est une imprudence invraisemblable et une coupable négligence qui ont provoqué la mort des neuf malheureux mineurs.Validation de pouvoirs La commission chargée d'examiner les pouvoirs de M. Edouard Servais, suppléant de M Victor Delporte, conclut à la validation des dits pouvoirs. Reprise du débat M. Maroille affirme à son tour que la catastrophe de Thieu est due au manque de précautions, dont il rend responsable l'administration des charbonnages de Strépy-Bracquegnies. Il demande que l'on organise, sur de nouvelles bases, l'inspection du travail et la loi sur les mines. Le budget de l'industrie et du travail M. Gillès de Pelichy réclame une législation prudente et efficace en faveur des jeunes ouvriers qui vont travailler à l'étranger. M. Deschutter (en flamand) critique les lois sur le travail. On dirait qu'elles ont été faites pour les patrons et contre les ouvriers. La loi sur le paiement des salaires est violée outrageusement tous l les jours. La loi sur le repos dominica n'est observée que pour la. forme. L'orateur voudrait que la loi qui dé fend l'emploi de femmes au fond de li mine soit appliquée également au: docks et aux chantiers, ceci dans l'in térêts des bonnes mœurs. M. Dauvister (en flamand), parle ei faveur de la réparation des accidents di travail. M. Van Brussel présente les doléance des dockers. Il y a dix ans, dit-il, que j' proteste avec énergie à chaque discus sion du budget et jamais je n'ai obteni satisfaction. M. Terwagne. — Cela ne vous a pa empêché de soutenir le gouvernement. M. Van Brussel dit que le gouverne ment soutient trop les ouvriers wallon et se désintéresse (.les ouvriers flamands M. Deschutter. — Vous avez vous-mê me trompé sciemment vos électeurs Vous êtes un exploiteur de l'ouvrier e vous êtes réellement mal venu à préndr aujourd'hui leur défense. M. Van Brussel (frappant violemmen sur son pupitre). — C est faux, archi faux. Je suis et j'ai toujours été le dé fenseur de l'ouvrier campagnard fia mand. Votre observation est sans fon dement. M. Deschutter. — Vous vous faites i défenseur de ceux qui paient leurs ou vriers adultes à raison de un franc pa jour. Vous êtes le défenseur d'une mau vaise cause. M. Van Brussel. — Je dis que nos ou vriers flamands sont trop dociles. M. Deschutter. — Lorsque nous chei chons à les émanciper, vous nous corn battez avec la dernière vigueur. M. Van Brussel critique ensuite la le sur les pensions de vieillesse. On allou la pension à ceux qui sont dans Faisan ce, au détriment de ceux qui sont dan la misère. M. Buisset signale au ministre le agissements frauduleux de certains com merçants étrangers qui altèrent les mai ques de fabrique de marchandises be! ges expédiées en transit. Il signale en suite les inondations provoquées par le affaissement du sol, dans le pays chai bonnier. L'orateur comptait interpelle le ministre à ce sujet, mais on supprim cette interpellation de l'ordre du joui sans son consentement. M. Caeluwaert s'occupe des travau dans les charbonnages du pays de Chai leroi. La sécurité du personnel n'est pa suffisamment assurée. Il y a négligenc et imprudence partout. L'orateur appuie les observations, d ses collègues dans l'interpellation Mar sart. M. Berloz s'occupe de l'hygiène dan les habitations ouvrières. U voudrait voi organiser plus souvent des concour d'ordre et de propreté par les comités d patronage. M. Demblon fait le procès du travai à domicile. Il reproche au gouvernemen de n'avoir pris aucune mesure pour coir battre cette abomination qui pèse lour-sur les populations rurales. M. Camille Huysmans critique l'att: tude des délégués du gouvernement be. ge à la Conférence internationale d< 13erne, en 1913, pour la protection lé gale des travailleurs. Les instructions que le ministre leu a données étaient très réactionnaires. L'orateur regrette vivement que la Bel gique n'ait pas suivi les treize autres na tions qui étaient représentées à Berm dans les résolutions qu'elles ont prise dans les questions sociales. Il est 6 heures. Le président propos à l'orateur de continuer aujourd'hu mercredi. La séance est levée à 6 h. 5. Aujourd'hui mercredi, séance publiqu à 1 h. 45. A l'ordre du jour, suite de 1 discussion du budget de l'Industrie e du Travail, TROIS JUMEAUX !... Ils viennent de naître à M. Emil M. BARTHOU A L'ENQUÊTE IL Y APPORTE QUELQUES PRÉCISIONS Paris, mardi. — M. Barthou a été entendu, mardi, par la commission d'enquête sur l'affaire Rochette. 11 déclare qu'il ne regrette nullement avoir !u le document Fabre à la Chambre. 11 affirme qu'il n'a été pour rien dans la campagne de M. Calmette contre M. Caillaux et qu'il ne lui a pas fourni de renseignements. Il est intervenu deux fois auprès de M. Calmette pour lui demander de ne pas publier certains documents, et il fit cette démarche sur les instances de M. Doumergue, qui lui demanda cela non comme un service personnel pour M. Caillaux et pour lui, mais comme un service d'intérêt général. M. Doumergue croyait savoir que M. Calmette devait publier des dépêches relatives à des affaires qui n'étaient pas d'ordre intérieur. Mj Barthou vit M. Calmette, qui céda à ses supplications et renonça à la publication du document. MM. Doumergue et Caillaux le remercièrent vivement de sa démarche. M. Barthou rappelle ensuite que, garde des sceaux au moment de l'affaire Rochette, il eut à connaître de cette affaire. Il raconte que M. Du Mesnil lui demanda de sévir contre un expert qui, au cours de l'instruction, avait pris partie contre les opérations de Rochette. Il répondit qu'il ne pouvait rien faire. Il fut immédiatement accusé et injurié violemment-. M® Bernard, avec qui il est lié par des relations d'amitié, vint lui demander un jour si on ne pouvait pas ajourner le procès Rochette devant le tribunal civil, dans l'intérêt des créanciers. Il demanda à M. Fabre de lui faire connaître son sentiment. Il se heurta à un refus énergique de M.- Fabre, qui estimait, que l'affaire devait être poursuivie le plus activement possible. Graves affirmations M. Barthou dit son étonnement lors-.que, plus tard, ayant quitté le ministère de la justice, il apprit que l'affaire Rochette allait être Temise. Quelques jours après, rencontrant M. Caillaux, il lui dit : Il se passe des choses qui m'étonnent. Le président du conseil a fait venir le procureur général pour lui dire de faire remettre l'affaire Rochette. M. Caillaux lui répondit que c'était lui qui était intervenu auprès de M. Monis pour demander la remise. Il dit que Rochette avait la liste des frais d'émission relatifs à certaines affaires antérieures, qu'il se proposait de la publier, que cette publication pourrait entraîner une grande émotion et qu'il devait demander à M. Monis d'empêcher cette révélation. M. Barthou raconte ensuite que, l'année dernière, M. Briand lui remit la note Fabre. Un peu embarrassé par le caractère imprévu de ce document, M. Barthou eut un moment la pensée de le verser à la direction des affaires criminelles, mais M. Briand lui déclara que ce document lui avait été remis personnellement et lui conseilla de le garder et de le passer à ses successeurs. J'ai eu un instant la pensée de le détruire, dit M. Barthou. Je me félicite de ne l'avoir pas fait. M. Barihou dit qu'il se considérait comme le dépositaire de ce document envers M. Briand. Il n'en parla pas à ses successeurs, mais il se défena d'avoir voulu s'en servir contre des adversaires politiques. A plusieurs reprises, il fut sollicité par M. Calmette de le livrer. Il refusa touiours. Celui-ci lui dit un jour qu'il était presque sûr de l'avoir en dehors de lui, et, en effet, le 9 mars, M. Calmette demanda à le voir et lui donna lecture d'une copie du document. M. Barthou eut l'impression que c'était une copie exacte du rapport Fabre. Il demanda à M. Calmette de ne pas la publier. M. Calmette ne répondit pas d'une façon définitive, mais il revint peu après, et, sur les instances de MM. Briand et Barthou, il donna sa parole d'honneur qu'il ne le publierait pas. Il ajouta qu'il en ferait un résumé très précis. M. Barthou se défend d'avoir inspiré ce résumé. U déclare ensuite qu'il a produit le document devant la Chambre, estimant que c'était un devoir d'honneur envers M. Calmette, contre qui une campagne commençait. Questionné par M. Jaurès, M. BaTthou déclare qu'il est à peu près sûr que le document n'a pas été copié chez lui. D'ailleurs, plusieurs journalistes le connaissaient. Il y a un an, M. Sauervein, du « Matin », lui déclara avoir une photographie du procès-verbal Fabre. Sur une autre question, M. Barthou déclare qu'il n'a pas consulté M. Briand sur l'opportunité de lire le document Fabre à la Chambre. Il en revendique seul la responsabilité. La politique et la finance Plusieurs autres questions sont posées à M. Barthou. A l'une d'elles, il répond qu'un des motifs qui lui firent lire le document à la Chambre, c'est qu'il estimait qu'il est de l'intérêt de tous les partis que la politique et la finance ne soient pas associées comme elles ont tendance à l'être depuis quelques années. M. Barthou dit, en terminant, que, lorsque M. Caillaux lui déclara que sa crainte était la production par Rochette de certains faits relatifs à des frais d'émission, Tien ne lui permit de supposer qu'il y eut des hommes politiqués engagés dans l'affaire. M. Barthou se retire. La séance est suspendue. — Havas. L'impôt de guerre en Allemagne Berlin, mardi. — A une question d'un député national libéral, le commissaire du gouvernement a répondu que les étrangers étaient naturellement astreints au paiement dé l'impôt de guerre extraordinaire, cet impôt n'étant en rien contraire aux traités existant avec les puissances étrangères concernant la contribution de guerre. — Reuter. GRAVES DÉSORDRES AU PÉROU Lima, mardi. — Une bagarre s'est produite entre les diverses fractions des partis politiques. Un des manifestants a été tué Plusieurs ont été blessés. On craint que des désordres plus graves ne se produisent. Le gouvernement est presque impuissant. La grève générale a été proclamée. U en résulte un arrêt complet des affaires; le service des transports a cessé. — Reuter. LE CHEF DU NOUVEAU CABINET ITALIEN M. SALANDKA J DES BRUITS DE CRISE l CIRCULENT EN FRANCE ' Paris, mardi. — La « Petite Républi-que » publie la note suivante : « Le bruit de la démission du cabinet Doumergue courait avec une telle persistance dans les milieux parlementaires, que nous croyons devoir l'enregistrer. La retraite du ministère serait pro-3- voquée par les incidents actuels et aussi e par la répercussion qu'ils auront dans le >■ pays au moment des élections législati-"s ves. Ce serait pour laisser la place à un ii cabinet d'union et de concentration ré-i- publicaines, que M. Doumergue serait î- décidé à quitter le pouvoir. e » Nous croyons savoir que des entre-L vues ont eu lieu entre plusieurs mem-ii hres du cabinet actuel, où l'éventualité lt d'une démission a été très sérieusement e envisagée. » i- D'après le même journal, on assure, il dans les milieux politiques, que le gou-i- vernement, contrairement aux intention» e qui lui sont prêtées, n'a pas envisagé L l'éventualité d'un ajournement des élections générales, fixées au 26 avril pro- 1- chain. — Havas. a e LES BRIGANDS CHINOIS « SÉVISSENT ENCORE i- :r Londres, mardi. — On mande de Shaiv-ghaï au « Daily Telegraph » qu'une ban-de de bandits armés de fusils, de revol-vers et de poignards, a saccagé des villa», ges situés à 18 miles de Shanghaï, it Les habitants n'ayant fait aucune ré-ît sistance, les bandits ont pu s'enfuir, à Aucun n'a été capturé. — Reuter. ? Au parlement alsacien Strasbourg, mardi. — La première ^ Chambre du Parlement d'Alsace-Lor-n raine tiendra sa prochaine séance de-a main mercredi, pour continuer la discus-[e sion du budget. M. Molitor et 9 sénateurs ont déposé - une motion déclarant maintenir leur 2- manière de voir dans la question dea a frais de représentation du statthalter, à savoir que leur réduction n'est pas ir fondée et ne Tépond pas à la position s, constitutionnelle du statthalter. — Haït vas. tr . ... —. I UN TRÉSOR EST DÉCOUVERT d- s- Berlin, mardi. — Le « Lokal Anzei-lx ger t> annonce qu'à Oaersterf, dans le . i- duché de Luxembourg, un ouvrier agricole a déterré un récipient contenant 1,200 pièces d'or et d'argent datant de , Philippe-de-Bourgogne, et qui sont d'une • très grande valeur. — Havas. i- ~ > Un nouvel Emprunt autrichien u Vienne, mardi. — La « Gazette de Vien-d ne » publie un décret impérial en vertu ^ duquel le gouvernement est autorisé à t€ se procurer la somme de 375 millions de couronnes à l'aide d'une opération de crédit. — Havas. LE PREMIER | POTEAU INDICATEUR \ POUR AÉROPLANES On vient de l'ériger à Ksstlngt (Grande-Bretagne)

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1906 tot onbepaald.

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