La dernière heure

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06 december 1918
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s.n. 1918, 06 December. La dernière heure. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zs2k64bs3n/
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' BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Let annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs (l6rétage), ^^^ruxeHes^^ t La Dernière Heure !re Ed. 6 H. SOIR et La Petite Feuille N® 12 TREIZIÈME ANNÉE VENDREDI 6 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES m 1 PETITES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LIGNE DÉSARMEMENT... Le mot et l'idée rendent rêveur. Mais il faudra bien, cependant, que ce soit là l'une des grandes conquêtes — la plus grande peut-être — dont la crise infernale qu'il vient de traverser aura doté le monde. Souvenez-vous. On vivait pour le fer et pour l'acier, en vue des destructions futures. Tout effort convergeait là: prévoir l'agression, en supputer le moment-, être prêt à rendre coup pour coup. On vivait dans la perpétuelle anxiété de la viol "e. Le « Si vis pacem » gouvernait l'univers civilisé; et l'on prévoyait l'orage tellement terrible que nul ne semblait oser y ponger ouvertement, excepté ceux-là mêmes qui se préparaient, dans l'ombre, à le déchaîner à l'heure choisie par eux. Les Allemands, écrasés d'impôts, gémissant sous le poids effayant des charges militaires, mangeaient du chien et du cheval pour avoir ces beaux Cuirassés, ces orgueilleux « supor-dread-noughts » qui n'ont même pas servi, et que l'amiral Beatty vient, tout battant neufs, de recueillir avec le soin pieux du vainqueur. « Exécrable folie ! » s'écriaient les sages qui ne savent pas mesurer leur sagesse, ou la placent dans le songe. « Oui, mais inévitable » regrettaient les économistes et les prévoyants; et l'on ne savait plus quoi souhaiter, du ohoc formidable qui devait briser net ce nœud gordien ou s'étranglait l'Europe, ou de la continuation de ces navrants sacrifices, de ces dépenses sans fin, auxquelles leur défiance mutuelle condamnait les peuples. C'est le choc qui est venu, plus effroyable peut-être encore que l'on eût pu le pressentir. Il appartient, maintenant, au passé. Et le jeu impassible des événements fait reparaître sur l'écran du cinéma humain le titre du film qui C vit suivre : désarmement. Question d'après-demain, soit; mais les leçons d'hier nous ont sévèrement appris qu'après-demain n'est pas négligeable. Désarmement, oui, mais dans quelles conditions, dans quelles proportions, et sous quel mcde? Nous voilà revenus, encore pataugeant dans le sang, trébuchant dans les ruines, aux problèmes de jadis, moins urgents sans doute, mais toujours à résoudre. * * * Les paroles d'un économiste sagace, doublé d'un philosophe, Parodi, écrites il y a bien des années, se sont trouvées vérifiées à la lettre. Elles sont bonnes à reproduire ici : « La paix, opinait-il, semble, somme toute, bien instable et branlante dans notre Europe contemporaine, et, pourtant, la prolongation même de cette instabilité est un signe qu'on no saurait méconnaître. Toutes les probabilités historiques sont en faveur de luttes nouvelles et violentes, mais il reste toujours légitime d'espérer que ces luttes pourront être indéfiniment retardées ou seront les dernières peut-être; le rêve du progrès humain est impossible à démentir, parce qu'il a devant lui l'avenir tout entier. Le problème de l'éternité de la guerre ne comporte aucune solution définitive. Il apparaît au philosophe com-_ m? un des aspect du, '^and confit entre l'instinct et la raison. Il marque un effort qui, peut-être, n'aboutira jamais; mais qui, peut-être aussi, sera toujours j tenté, vers un idéal de justice sociale ou de droit absolu. La paix triomphera dans la mesure où la volonté et les activités rationnelles triompheront, dans les masses humaines, des impulsions des appétits et des instincts. » Les faits ont donné, depuis quatre ans, aux considérations de ce genre, une singulière valeur. * * * Se rappelle-t-on qu'en 1913, Winston-Churchill^ alors _ ministre de la marine, proposait à l'amiral von Trrpitz, son collègue allemand, de suspendre, pendant lin an, la construction d'autres dread-noughts? Nous avons sous les yeux les déclarations qu'il fit, à ce sujet, au Parlement.Après avoir constaté que la nouvelle loi allemande oblige l'Angleterre à construire, chaque année, un plus grand nombre de vaisseaux, il ajoutait: Je crois qu'il n'y a aucun espoir pour nous d'eviter de grandes augmentations navales dans l'avenir, à moins que cette période de rivalité aiguë ne prenne fin. Alors M. Winston Churchill rappela qu'il avait proposé déjà, l'année précédente, au nom au gouvernement anglais, de ne construire aucun navire de première classe pendant l'exercioe courant, si,^ de son côté, l'Allemagne prenait le même engagement. Cette proposition était demeurée sans résultat. « Cependant, si, pour 1^)14, l'Allemagne veut aiourner ou annuler' son programme, elle n'a qu'à le faire savoir. Î1 n'y a aucune difficulté pratique à établir un arrangement solide et complet pour 1914 », non seulement au nom du gouvernement britannique, mais encore pour l'Empire entier. L'influence des gouvernements anglais et allemand, agissant d'accord pour la paix et le bien-etre du monde, peut avoir une portée incalculable. Si cet ar-rangemept, ayant pour but d'éviter un gaspillage fou et inutile, acquérait une portée internationale plus étendue, il y aurait d'autant plus de causes de joie universelle et d'autant plus d'honneur pour ceux qui l'effectueraient. Il est clair, même pour l'intelligence la moins développée, qu'un effort général devrait être tenté afin d'arrêter la concurrence insensée dans les armements. Il y a heureusement un moyen de l'enrayer immédiatement. En ce qui concerne la concurrence navale, tout est relatif : la force d'une marine dépend de celle d'une marine rivale. Supposez que, pendant un laps de temps déterminé, aucune nation ne construise un seul navire, est-ce que votre sécurité nationale ou vos intérêts navals en souffriraient le moins du monde? « Je renouvelle aujourd'hui cette proposition : elle est simple, ne prête à aucun malentendu, et ne met aucun peuple en état d'infériorité. Cette proposition, nous l'adressons à toutes les nations, et à aucune avec plus de sincérité qu'à l'Allemagne ». Tel fut le dernier appel pratique à la paix. On sait comment il y fut répondu. S'inspirant de ce discours de M. Winston Churchill, un publiciste, M. Constantin Stameschkine, fit éditer, à cette époque, chez Figuière, à Paris, une curieuse brochure dédiée aux membres de l'Union interparlementaire de la Paix. Il y proposait la conclusion d'un « armistice préventif temporaire » par tous les Etats européens. Une question bien nette se pose, écrivait-il : oui ou non, y a-t-il possibilité de voir se conclure, pour un nombre d'années à déterminer, un tel armistice entre les grandes puissances? € Un armistice avant la mobilisation serait bien plus avantageux qu'un, armistice sur les champs de bataiile ». Cette voix, sortie de la foule, avait raison. Et, dans ce qu'elle disait naïvement en 1914, il y a encore, en 19l8, l'indication d'une orientation salutaire vers les réalisables utopies d'une politique internationale nouvelle* ALCEÔTE. ! UN ENFANT TERRIBLE DE L'UNION SACRÉE • Il paraît que « nous partons ma* >>' un catholique i-o-Ufil toire qui l'annonce, dans une lettre que publie un organe de son parti. Curieux aveu, de la part d'un partisan de l'Union sacrée jusqu'au bout. Ainsi, nous ne sommes pas encore partis, et déjà les pilotes du rivage, qui ont mis tout leur espoir dans la galère prête à prendre le large, s'aperçoivent que le gouvernail est mal tourné. Le départ ne les satisfait pas C'est un peu tôt, avouons-le. Les raisons de ce départ raté, au dire de notre pilote, c'est qu'on veut faire de l'unité nationale avec « des recettes destinées à rendre plus forts les anciens partis », parce que, « persuadé ohacun que c'est » notre vieux programme politique et » économique qui est le meilleur ou le » seul bon, nous travaillons sous main à » en assurer le triomphe aux prochaines » élections ». Ce petit discours à la cantonnade est évidemment adressé aux réactionnaires qui essaient de jeter des obstacles sur la route de la principale réforme politique du programme du gouvernement. Il vise aussi bien les ministres de l'ancien régime, dont le nouveau s'est imprudemment chargé, qui continuent sous le régime de l'Union sacrée, comme sous le régime précédent, à farcir les administrations de créatures dont le mérite national est de leur rendre des services personnels. Nationaliste soporifique Mais ce qu'il y a de plus fort dans la consultation de ce « catholique notoire », c'est qu'après avoir constaté le mauvais défaut de l'Union sacrée, réalisée sur un tout petit programme, il propose, comme remède, de lui substituer la création d'un unique parti « national ou nationaliste », avec un programme qui fera reculer d'horreur les trois quarts de ses amis. Il y a des gens qui ont l'illusion tenace. A quoi bon vouloir unir l'eau e' le feu? Les circonstances ont changé, c'est vrai. Mais les hommes restent éternellement les mêmes. Us ne changent même pas de nom, ils ne changent que de compétence et de portefeuille. Us ^ont pleins de bonne volonté pour faire œuvre patriotique, mai3 ils ne sauraient abandonner leurs idées et leurs sentiments personnels, comme on quitte un habit. Ne leur demandons ^>a's l'impossible, à vouloir faire trop on ne réussit rien. Voyez-vous ce miracle? Réunis par l'effet magique de l'étiquette nationaliste, Tes Belges pourraient, exemple unique dans l'histoire, ne former qu' « un seul et vaste parti d'union ». Quel rêve ! Mais que ce sucre d'orge national serait dono soporifique! Est-ce qu'il n'est pas assez léthargique déjà maintenant? DIX PEAUX SANS PROPRIÉTAIRE En septembre dernier, M. Ertel, officier de la police judiciaire, a saisi, dans une chambre de la rue Van Artevelde, dix peaux de vaches paraissant d'une provenance illicite. En effet, elles étaient encore toutes mouillées et devaient avoir été retirée», depuis peu de temps, de l'endroit où on procédait à leur tannage en cours d'exécution. Le détenteur assura qu'elles appartenaient à un boucher de Louvain, qui l'avait chargé de les amener, en "fraude, à Bruxelles. « — Qui est ce boucher? demanda M. ErteL — J'ignore son nom. — Eh bien ! quand il vous réclamera les peaux, dites-lui que je les tiens à sa disposition, répondit l'officier de poiiee. » Jamais aucun boucher de Louvain ou d'ailleurs, ni personne d'autre, n'a réclamé les objets saisis. C'est pourquoi on croit qu'elles proviennent d'un vol commis, pendant l'occupation, au préjudice d'une personne qui n'a pas osé porter plainte, se disant que non seulement elle ne rentrerait pas en possession de son bien que les Allemands lui auraient saisi, mais qu'elle s'exposait, en outre, à une forte amende, des perquisitions domiciliaires et, sans doute, d'autres saisies. A présent que le danger est passé, elle peut se faire connaître et remercier M. Ertel de ne pas avoir livré tout ce cuir à l'ennemi. ÂVÎS IMPORTANT an public et aux vendeurs Eû vertu des conditions générales établies pour la vente de « La Dornière Henre » et appuyées en certains points sur les règlements de police, il est interdit strictement aux vendeurs : 1) De troubler la tranquillité publique, en procédant à la vente par équipes composées de deux ou plusieurs crieurs; 2) De faire suivre ou précéder le titre du journal d'une mention quelconque se rapportant ou non à des informations qu'il contient;3) De vendre en province des numéros qui ônt été remis par nos services pour la distribution à Bruxelles et réciproquement. Nous prions instamment nos collaborateurs, correspondants et lecteurs de noUs signaler aussitôt toutes Infractions à ce règlement. Elles ne peuvent être qu© le fait d'individus peu recommandables, dont les agissements portent préjudice aux vendeurs sérieux aussi bien qu'au journal lui-même. Nous supprimerons aussitôt le service des marchands qui auraient facilité leurs mar noeuvres en leur livrant des numéros et nous adresserons éventuellement une plainto à Qui de Droit. LA MORT D'EDMOND ROSTAND Ainsi que nous Pavons annoncé dans une précédente édition, Edmond Rostand est mort lundi, à 1 h. 30, des suites d'une grippe qui avait dégénéré en pneumonie. Il était alité depuis nuit jours. L'auteur de « Ghantecler » est, en quelque sorte, une victime de la guerre. Au cours de ces dernières années, sa santé était délicate et il s'était retiré dans son château de Camho, dans le midi de la Franco. C'est dans un site magnifique, sous un'eiel toujours bleu, toujours pur, dans ur.e terre luxuriante, aimée des dieux et... des poètes. Edmond Rostand que Rostand puisait la santé à pleines lèvres.Mais la guerre éclata. Rostand était un patriote; il souffrit doublement dans son cœur de Français et de père, car son fils aîné, Maurice Rostand, devait bientôt mourir en soldat en défendant le sol patrial. L'auteur de c Cyrano » fut profondément affecté de cette perte, comme il avait été douloureusement frappé en voyant les hordes barbares envahir la France par surprise. On se souvient des vers qu'il fit graver 6ur la tombe de son fils. Les derniers jours d'un poète Il était encore à. Cambo, lorsqu'il apprit les triomphes des armées alliées. XJn frisson d'enthousiasme le secoua, il revint dans son hôtel de l'avenue de La Bourdonnais, à Paris II voulait participer à la grande joie du peuple français, boire à la même coupe le vin de la viotoiro... et il sortit, allant au gré de 6a fantaisie, se mêlant aux groupes, se délectant du plaisir qu'il lisait dans tous les yeux. Le soir, il rentrait, harrassé, transi de froid, mais l'âme en feu, et il contait avec ravissoment ce qu'il avait vu et entendu. Le cœur du père et du patriote trouvait une consolation suprême dans ces spectacles du triomphe. Ce fut au cours d'une de ces sorties, qu'Edmond Rostand prit froid: la terrible grippe espagnole, qui fit tant de victimes, en France comme chez nous, l'avait frap-pS.. TI JÉSalit» pour ua- plus ro ra]rver .. Peu de temps auparavant, il avait fait visite à Sarah Bernhardt, elle-même souffrante. Voici comment la grande tragédienne raconte cette dernière entrevue: « Il y a quelques jours encore, il était auprès de moi, dans ma triste chambre de malade, et j'étais, moi, sous le charme de sa parole. Il me disait ses projets. J'entends encore sa voix. Il me parlait de la nouvelle pièce qu'il préparait: « La Marseillaise ». Car il se confiait h moi, sachant combien je l'aimais et qiielle était ma foi dans son génie. Je n'avais à lutter que contre sa Sodostie, si profonde et si vraie, qui était caractéristique de son âme délicate. Jamais jo ne l'ai vu satisfait de ce qu'il écrivait et j'étais obligée de lui donner do l'assurance on lui-même. Jo suis sûre que l'on va trouver dans les cartons du magnifique poète disparu, des pièces do vers, des ehefs-d'œuvre qu'il n'avait pas livrés au publio. » Sa carrière Edmond Rostand était né h Marseille, le 1er avril 1868. Il avait donc à peino CO ans. Il était fils de l'économiste Eugène Rostand, membre de l'Institut. Il fit ses études au collège Stanislas, à Paris, puis, tout en faisant son droit, il s'adonna à la poésie. Il avait 20 ans lorsqu'il fit représenter, à Cluny, sa première œuvre : «Le Gant rouge » ; deux ans après, il publiait « Los Mu-sardises », recueil de poésies un peu mièvres, mais où apparaissaient déjà les premiers éclairs do son talent délicat, primo-sautior, spirituel et vibrant tout à la fois. Puis ce furent « Les Romanesques » qui lui ouvrirent les portes du Théâtre-Français. La « Samaritaine » vint ensuite. Elle fut représentée h. la Renaissance, ainsi que la « Princesse lointaine », en 1S97, i actes délicieux où la maîtrise do l'autour s'avérait incontestable. Mais oetto môme année devait voir le succès théâtral le plus prodigieux du temps. En effet, la Porte-Saint-Martin révélait au public « Cyrano de Bergerac- », dont Coquolin aîné fit une création inoubliable.Puis ce fut 1' « Aiglon ». où Sarali Bernhardt trouva un do ses plus beaux succès. Dès lors, à part des pièces de vers isolées, Rostand produisit peu, s'isola dans sa villa d'Arraga, à Caïnbô, et resta longtemps à l'écart du théâtre. Plus tard, Uoquelin étant mort, Lucien Guitry créa « Chantoeler », le 7 févrior 1910, h la Porte-Saint-Martin. Rarement pièce divisa autant l'opinion. Il n'est pas un Bruxellois qui ne so souvienne de ses dernières œuvres qui, comme « Cvrano do Bergerac », « L'Aiglon » et « Chantecler », furent jouées à la Monnaie et au Théâtre des Galeries. Edmond Rostaèd était membre-de l'Académie française. LA DOULOUREUSE Une première ençiuête faite en Belgique porte à 6 milliards 660 millions la note à payer par l'Allemagne à»la Belgique, pour l'enlèvement de l'outillage, etc. COMMUÉ OFFICIEL DU GRAND QUARTIER GÉNÉRAL Aujourd'hui 4 décembre, la 3° brigade de cavalerie a occupé Neusz. Un bataillon cyolisfce et le groupement légeT de la 4e D. A. sont entrés à Oden-kirehen.L'infanterie n'a pas dépassé la ligne atteinte hier. Aucun incident à signaler. LE SORT DES MEURTRIERS DU COMTE MIRBACH v Bloemin et Androssef, les meurtriers de l'attaché allemand à Moscou, ont été condamnés à trois ans de prison. Maria Spiridonawa et Sacklin se sont vus infliger un an d'emprisonnement. QUE VA-Ï-ON FAIRE DE GUILLAUME ? L'HEURE FATALE APPROCHE SERA-T-IL PENDU?... GUILLOTINÉ ?... Londres, 3 décembre. — L'attorney général Smith, au cours dJune interview accordée, hier, au « Liverpool Echo », a déclaré que le Cabinet impénal de guerre avait décidé. à l'unanimité, do demander à la Hollande l'extradition da Guillaume II. Le duo de Portland'a, l'après-midi, acclamé la mise en jugement par les Alliés de Fex-kaiser, du kronprinz et des autres auteurs responsables des atrocités commises au cours de la guerre. Londres, Ie' décu'ibre. — « L'Observer » dit: « Quand M. Lloyd George, parlant dans le nord cïs l'Angleterre a dit que le kaiser doit être amené devant la barre de justice et que l'Allemagne devra payer dans toute la mesure de ses ressources, il a découvert tout à coup que ses idées et celles de l'assemblée étaient absolument identiques. Le kaiser porte sur le front les marques des crimes sans nombre dont il a dirigé le flot. Par lui, directement ou indirectement, 20 millions d'être humains sont morts ou ont été estropiés. Les magistrats de la couronne sont arrivés a la conclusion que ■ l'extradition peut être exigée et que le kaiser peut être traduit devant un tribunal. Quoi qu'il arrive après, il doit être remis entre les mains des alliés. La Hollande n'a pas le droit de l'abriter et ne peut l'abriter sans pardonner son crime. La Hollande ne saurait songer à s'opposer à une demande des alliés. Il ne faut pas qu'il y ait un procès public tiré en longueur, sur plusieurs chefs qui embrouilleraient les accusations principales et donneraient au kaiser une dernière chance de se douner, en s'entourant d'un faux éclat, l'attitude plausible dont il est capable. Sa -culpabilité est certaine, monstrueuse. S'il est mis en accusation, il faut que ce soit par une commission spéciale. Comparer Guillaume II à Napoléon est une insulte à un des plus grands hommes. Du temps de Nà-poléon, le monde était déjà en guerre, du temps de Guillaume II la paix régnait dans le monde et la paix aurait pu durer indéfiniment. » En toute justice, exempte de passion, le kaiser doit être ou pendu ou guillotiné. Nous pouvons dire cela de propos très délibéré. Un court emori-sonnement n'aurait- poui4 résultat que de faire ressortir, au grand dam de la jus- : tice, le contraste permanent entre le 1 sort de n'irtiporte quel misérable qui tue quelqu'un et le « So igneur de la Guerre » impérial, dont le jeu sinistre a entraîné la n?ort de millions d'hommes. Mis en - cage ?... Londres, 4 décembre. — « Le Times » dit qu'aucune mesure )<e sera prise contre le kaiser, jusqu'à ce qu'on se soit mis d'accord avec le gouvernement américain. Déjà quelques journaux américains auraient proposé une solution au moins bizarre. On le voit,nos amis d'Amérique sont avant tout gens pratiques. Or, ils ont trouvé itn wt/fen do *tùtx profit du .châtiment de Guillaume II, pour le plus grand bien des peuples. Au demeurant, voici ce qu'ils proposeraient: Guillaumû II serait enfermé dans une cage roulante et exhibé, sous la direction de quelque Barnum, dans les grands oirques du Nouveau Monde, puis du vieux continent. Le prix d'entrée qu'auraient à verser les personnes désireuses de contempler le monarque déchu, serait fixé à un dollar et le tctal des bénéfices serait destiné à soulager les misères occasionnées par la guerre, tout particulièrement en Belgique et dans le Nord de la France. Ce serait, comme on dit, tirer un bien d'un mal. Envoyé à l'île des Chiens ?... Nous avons déjà dit qu'il avait été question d'envoyer l'ex-kaiser à l'île du Diable. On a parlé aussi de Sainte-Hélène. Edmond Rostand, qui vient de mourir, s'était élevé contre cette manière do trancher la. question : « Il • ne faut pa6, a-t-il dit, que ce chien onragé aille mourir sur le rocher de l'Aigle ». Et il se souvint que les Turcs possédaient une île où ils envoyaient tous les chiens galeux et que l'on appelle, pour cette raison, « 1 Ile des CnienS' ». C'est alors que l'auteur de « Cyrano » écrivit ce poème auquol les derniers événements donnent une nouvelle actualité et d'où nous extrayons quelques passages saillants : Un jour qu'il plaisantait pour se oroire tran-[quillo : « Irai-je à Sainto-Hélène?» a dît Guillaume II. Que le3 Hohenzollern ne cherchent pas une [île . Puisque lUe dos Chiens existe, elle est poux [eux I lorsque l'Humanité cefisora d'être esolave, Elle se souviendra que les Turcs ont songé A préparer le roc tout couronné de bave Qui doit être le parc du suprême Enragé. « Sainte-Hélène », a-tri] dit ? Le rocher dont [une aile Vient immortellemcntfcaresser les parois? Non ! mais le récif bas où l'ctau sordide mêle Aux ossements de chiens des oaroasses de [rois 1 Oxwa, tu seras nauséabonde. Fourrière des kronprinz,chenil des archiducs, Où oeux qui dans leur gueulo ont fait cra-[quer le monde Mâchonneront un os pour en tiror les sucs. Sainte-Hélène ? Allons donc ! N'acceptant [plÙ6 les règles. La Fable aux seuls Titans réserve ses som- [mets. L'île où vous crèvertes.ferait l'Ile dos Aigles? Une plainte en assassinat Paris, 3 décembre. — M* Lhermitte, avocat à la Cour, vient do saisir le garde des sceaux d'une plainte en assassinat déposée {>ar Mmo Prieur, dont l'époux fut tué 6ur q paquebot-posto « Sussex », par une tor- Eille allemande. Voici comment elle expose »s faits : « Le 24 mars 1916, à une heure et demie du soir, le paquebot-poste « Sussex », dit service maritime des chemins de fer français, quittait Folkostone pour Dieppe,ayant a bord 300 .passagers civils. A trois heures de l'après-midi, sans aucun avertissement préalable, lo paquebot fut torpillé par un sous-marin. Mon mari fut au nombre des victimes; son corps fut retrouvé à bord, doux jours plus tard, le 26 mars, lorsque le « Sussex », enfin ramoné à Boulogne-sur-Mor, put être visité après son entrée au port...' » ...Aucune discussion ne peut donc être possible sur la matérialité des faits. Au même titre, aucune contestation ne peut être soulevée sur la question de savoir quels 6ont les auteurs ou les coauteurs de ce crime. Le6 fragments de la torpille qui provoqua l'explosion ont été retrouvés dans les flancs du navire torpillé.C'était une torpille allemande... » ...Chef do bande, cfcef de pirates, Guillaume de Hohenzollern porte donc personnellement la responsabilité des crimes qui ont été commis on son nom, sur ses ordres, pour lui plaire, sans nécessité militaire, contre lo droit de la guerre, et en récompense desquels il décernait à ses complices et co-auteurs des croix et des honneurs qu'il accompagnait de félicitations personnelles.» A vous, monsieur lo garde des Sceaux, lo chef suprême de la justice française, tant en mon nom personnel qu'en celui de mes quatre enfants, dont un fait son devoir au front, je réclame contro ce misérable le châtiment réservé aux assassins. » MORT DU GÉNÉRAL VICTOR MICHEL ANCIEN MINISTRE DE LA GUERRE Une des plus curieuses figures de l'armée belge vient de disparaître: le général Victor Michel, ancien ministre de la Guerre. Le général Michel, quî était né en 1851, est mort jeudi matin, à Ixel-les. Il appartenait à l'artillerie et avait été promu sous-lieutenant en 1870. C était un soldat d'une rare énergie et un chef juste, mais dont la sévérité était légendaire; dans l'armée on ne le désignait que sous le nom de « Tigre ». Le roi Léopold l'avait chargé d'une importante mission au "Congo; à cette ! époque, il était capitaine. Il accomplit sa : mission avec la ponctualité inflexible ; qu'il exigeait de ses subordonnés, qu'il i exigea d'eux durant toute sa carrière. Il commanda d'abord le groupe à cheval de Louvain; puis, le 3e d'artillerie; puis encore la 4° brigade d'artillerie. Devenu ministre on avril 1912, il ne garda son portefeuille que six mois à peine. De la rue de la Loi, il se rendit à Anvers, où il prit le commandement de la position fortifiée. Sa retraite survint dans des circonstances que sa mort rappellera sûrement. Le général Michel avait infligé quelques jours d'arrêt à son collègue, le général Gobaux; celui-ci, qui s'estimait frappé à tort, porta la question devant la Cour militaire, qui annula la punition. Le général Michel prit alors sa retraite. Et on pouvait le voir, dans la suite, passer, à peu près aux mêmes heures, dans certains quartiers du haut de la ville, armé d'un parapluie qu'il tenait derrière le dos, le visage d'une sérénité inflexible. DANS LE TRAIN SOUVENIRS D'UN CAPORAL Verviers, 5 décembre. —■ Nous avons eu le plaisir de voyager, hier, de Liège à Verviers, en compagnie de braves « piottes » du 126 de ligne. Un caporal, notre voisin de compartiment, a bien voulu ouvrir, à notre intention, son sac aux souvenirs. Il nous parla tout d'abord de l'esprit de gloire de nos braves. Quel stimulant, les chevrons ! Le premier ne devait être accordé qu'après dix-huit mois de front. Mais les Français l'ayant obtenu après un an, il en a été de même pour les nôtres. Les autres chevrons étaient donnés après six mois de front. D'aucuns les voulaient tous et c'est le cas de notre interlocuteur, comme nous pouvons le voir au bras chevronné on ne peut plus. Ces chevrons ne rapportaient pas que la gloire. Us procuraient aussi, chaque jour, un supplément de solde d'un sou ! Cette année, pour chaque jour de tranchée, il a été alloué un supplément dq, 3 francs .par jour. XJn. tiers a été touché tout de suite, le reste a été versé à la réserve du militaire. A partir du 17 courant, la solde sera augmentée. Elle sera de fr. 0.50 pour les soldats, de fr. 0.70 pour les caporaux, et de 1 franc par jour pour les sergents. Notre informateur ne tarit pas d'éloges sur la conduite d ; nos officiers. Us ont été d'un courage extraordinaire, qui a fait l'étonnement même de leurs hommes.LES OFFICIERS Il était commun d'entendro des supérieurs blessés cette prière: « Ne vous occupez pas de moi. Voyez une seule chose: l'avant! » A propos des actions d'éclat, notre caporal nous parle également du stimulant du grade. Combien n'y a-t-il pas de jeunes volontaires de guerre et de jeunes sous-lieutenants et lieutenants, du temps de paix, dans les officiers supérieurs actuels?Au point de vue des rapports avec leurs hommes, quelle différence avec les Allemands ! Nos officiers, dans les tranchées, buvaient à la même gourde, mangeaient la même tartine. Pour se rendre en congé, nos soldats recevaient de l'argent de leurs chefs, qui leur souhaitaient cordialement bon amusement et allaient jusqu'à leur prêter leurs culottes! Et notre petit gradé résume son opinion par ces mots: « Ce sont des chics types! » Quant aux Teutons, ce sont des malins. Us avaient soin de faire leurs cartouches plus longues que les nôtres, de façon qu'elles ne puissent entrer dans nos chambres, tandis que les nôtres jouaient "bien dans les leurs, mais n'en partaient pas moins. Ainsi, nous n'étions pas aidés de nous emparer de fusils allemands, si nous ne tombions pas sur un dépôt de munitions. LES BARAQUES Co qui m'a paru le plus curieux au front, c'est la poussée des. baraques, de petites et de grandes échopes en planches qui semblaient sortir comme des champignons. On y vendait de tout, jusqu'à de3 équipements militaires. Sur 50 maisons, il y en avait 48 qui faisaient boutique, à l'Yser et à La Panne. Plusieurs petits boutiquiers sont devenus de grands richards, qui vcixt à Nice! Ce n'est plus la misère et les pieds en sabois des premiers jours de guerre. Les paysannes sont devenues de vraies Parisiennes pour, la mode et le langage. Dunkerque était le centre du commerce. Nos marchands en revenaient avec dos charrettes chargées à craquer. Et les souvenirs de guerre? Au début, on gardait de tout. Quand on a vu que cela ne finissait pas, on s'est débarrassé de tout en se disant: « On en aura un souvenir de la guerre! » Dans la fabrication d'objets de guerre, bagues avec des débris de cloches, petits canons, encriers, porte-plumes, etc., en aluminium, il est des profanes qui sont devenus de vrais artistes. Des expositions de ces objets étaient organisées au profit de la CToix-Rouge. De petits canons de 40 centimètres de longueur, se sont vendus jusqu'à un millier de francs. LES CHANSONS Mais fini le moment de tristesse. La joie est bientôt générale et éclate follement. Ce sont des. chansons bachiques, amoureuses et sentimentales: « Made-lon », « La Fleur de Nieuport » et « ô Lidge vi r'veye! » (O Liège, vous revoir! ) On nous conte ceci à propos de cette dernière, qui est une composition d'un gagiste du 14" de ligne, tin soldat du 14° venait" à peine de la chanter pour la première fois, avec un sentiment bien compréhensible de la part de Liégeois, quand une balle allemande le tua. « Vi r'veye, vi r'veye, vola tôt' nos' pinseye! » (Vous revoir, vous revoir, voilà toute notre pensée!) chantait-il de tout cœur. Hélas, son vœu ne se sera pas accompli... UN ULTIMATUM DE FOCH A L'ALLEMAGNE I Berlin, 2 décembre. — D'après les journaux, le maréchal Foch a fait remettre à la commission d'armistice allemande un ultimatum qui fixe, à nouveau, un délai de 24 heures pour la livraison des meilleures et plus puissantes locomotives. L'ultimatum prend cours aujourd'hui matin, à 10 heures. Le secrétaire de la commission allemande d'armistice, le secrétaire d'Etat Erzberger, a immédiatement signé une protestation vigoureuse et déclaré que l'accomplissement de ce desideratum était impossible, même en bouleversant toute la vie économique allemande pour . choisir les meilleures et les plus fortes locomotives..Il a fait la proposition médiatrice de livrer toutes les locomotives en réparation. L'armistice serait prolongé Paris, 4 décembre. — La Conférence interalliée a délibéré, au sujet de la durée de l'armistice, qui sera probablement prolongé. LE RAVITAILLEMENT DU GRAND-DUCHÉ ASSURÉ PAR LE C. N. La population grand-ducale, qui s'est tant dévouée pour venir en aide aux régions ardenn aises beiges qui avaient souffert énormément au passage des vandales, se trouve elle-même, à l'heure actuelle, dans une situation alimentaire critique. Aupsi, après les démarches d'une délégation grand-ducale auprès du Comité National, celui-ci vient-il de décider, d'accord avec la Qommission for Relief, que le Grand-Duché de Luxembourg se-.rait, dorénavant, ravitaillé au même titre que la Belgique. A l'instar des comités provinciaux fonctionnera à Luxembourg un comité au sein duquel le Comité National sera représenté par deux délégués — MM. J. des Cressonnières et B. Flagv — et la O. R. B. par M. Tuck. | Déjà, sans attendre le rapport des délégués chargés d'une enquête complète, 14 wagons ae farine, 2 wagons de saindoux?, 1 wagon de lard et 2 wagons de riz ont été expédiés pour parer à la disette menaçante; d autres trains suivront.LA RÉMUNÉRATION DE MILICE EST RÉTABLIE L'état d'occupation ayant pris fin, l'indemnité allouée aux familles de militaires cesse d'être un secours, pour reprendre son caractère de rémunération .de milice au sens de la loi qui l'a instituée. La gestion de^ ] a rig}unération,>âncom-be aux Administrations communales, aux termes de la loi du 4 août 1914 et des arrêtés-lois subséquents; néanmoins, d'accord avec le ministre de l'intérieur, il a été décidé que Te Comité national et ses sous-organismes., continueront d'assurer ce service jusqu'à une date qui sera fixée ultérieurement. Toutes les familles pouvant justifier de la présence d'un ou de plusieurà de ses membres sous les drapeaux, pourront, désormais, prétendre à la dite rémunération, hormis celles des volontaires de carrière, ces derniers touchant une rémunération personnelle. L'allocation sera servie à dater du jour de l'introduction de la demande ; la ques- ' tion de la liquidation des arriérés sera réglée ultérieurement. UN DRAME AU QUARTIER DE LA CHAPELLE DEUX HOMMES FRAPPÉS A COUPS DE BAÏONNETTE Hier soir, vers 10 heures, alors qu'une vive animation régnait dans le populeux quartier de la place de la Chapelle, une rixe sanglante s'est produite dans la maison portant le n* 22 de la rue de la Samaritaine. Une chambre de cet immeuble est ha-bitée par Joseph Buyen, rémouleur, et ses deux fils Joseph et François, colporteurs, âgés respectivement de 28 et 25 ans. Les deux garçons venaient de rentrer au logis, lorsque survint, très surexcité, un groupe de personnes composé de cinq civils et de deux militaires. Us accusaient, avec véhémence, les Buyen de let avoir volés. Une discussion violente s'en suivit, qui dégénéra aussitôt en rixe. Les deux colporteurs eurent bientôt le dessous et s'affaissèrent tout ensanglantés. Les agresseurs Quittèrent la maison et ee mêlèrent dans la foule de civils et de soldats permissionnaires qui grouillaient dans les rues avoisinantes. Le père Buyen courut prévenir la police et M. l'officier Lieutenant, de service au commissariat de la rue de la Régence, l'a'ccompagna rue de la Samaritaine.Les deux frères, blessés dans le dos, furent transportés à l'hôpital St-Pierre. Joseph, qui a reçu un coup de baïonnette, ayant heureusement dévié sur l'omoplate, a pu rentrer chez lui après pansement. Mais il n'en est pas de même de François, dont un poumon a été perforé en deux endroits et dont l'état est considéré comme désespéré. Au moment d^s faits, à cause de l'ani-mntion qui régnait dans le quartier, les voisins ne se sont pas rendu compte immédiatement de la gravité de la scène qui se déroulait dans la chambre du rémouleur. Cela explique que les agresseurs ont pu quitter les lieux sans être particulièrement remarqués. D'autre part, les victimes n'ont pu que fort imparfaitement les désigner, néanmoins, la justice croit connaître plusieurs d'entre eux. Ils ne tarderont pas à être arrêtés. A BERLIN ! A BERLIN ! Paris, 4 décembre. — La « Gazette générale allemande » annonce que. selon un radio-télégramme américain, daté de Colmar, 29 novembre, des troupes alliées et américaines occuperont, temporairement Berlin, pour y faire le service d« la police. — Havas. PARIS, VILLE ÉLUE ? Paris, 4 décembre. — On assure, de source ordmairemejjtJx'.an informée, que Paris sera probablement l'endroit où se réunira, en janvier, la Conférence de 1+ paix. — Reuter. POUR ÉVALUER LES PERTES AMÉRICAINES Washington, 4 décembre. — M. Lansing a invité les citoyens américains à déposer, au département d'Etat, endéans les trent® iours, le détail des pertes subies du fait de la guerre sons-marine allemande, perte# de cargaisons ou de biens personnels, assurés ou partiellement assurés seulement^, transportés par des vaisseaux américain® ou étrangers. — Router. DEUX DES CHEFS DE LA GRANDE ARMÉE Les généraux français de Boissoudy (à droite) et De Goutta (à gauche) devant qui a défilé la 70e division d'armés française passant par Bruxelles.

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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