La dernière heure

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29 december 1918
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s.n. 1918, 29 December. La dernière heure. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7w6736mr9k/
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BUREAUX 9, RUE ST-FIERRE, BRUXELLES Ouvert* de 9 à 5 k Les jour» férié» de 9 à midi Lea annonce* et réclame: Iioni reçue* aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place d-e» Martyr* (1er étage), Bruxelles. E'-Ed. MATIN & •& fNOS ÉDITIONS A BRUXELLES r ln à 6 hecre» dn scir im tiaei h Ecll • • . Ifoart prfota n<x leoterxrs 4o v»t8or | h m ça'on ImxiT délivre l'édition «ci g doit ôtre en vente normclozaext h S l'hearo où iia achètent lerarnaméroS et La Petite Feuille N° 35 TREIZIÈME ANNÉE DIMANCHE 29 DÉCEMBRE 1918 museuh IBM« IO CENTIMES LÀUZUN COMPAGNON D'ARMES DE LA FAYETTE La venue en France du président Wil-lon, déjà Eurnommé le Juste, a réveillé )ien des souvenirs historiques. On s'est souvenu de La Fayette et de Rochambeau. Leurs noms ont été célébrés dans les discours officiels et les di-■hyrambes. On a rappelé que ces v allants capitaines avaient mis leur épée rémissante au service de la jeune république américaine et rapporté, sur la terre le France, le goût de la liberté. Déjà en juin L'àtf, au moment où les Etats-Unis se décidaient à lancer dans a fournaise les jeunes milices américaines, le général Pershing s'était écrié avec ane beauté antique: « La Fayette, nous poilà ! » La Fayette et Rochambeau furent à ['honneur en ces jours de gloire. L'histoire populaire leur a créé une légende héroïque. Il en est d'autres, cependant, plus oubliés. Ce sont les de Broglie, lea Montesquieu, les Loménie, les Lameth, les Sé-gur...C'est aussi Lauzun. Oui, le voluptueux Lauzun, Armand-Louis Gontout, comte de Biron et duc de Lauzun, l'élégant favori de Marie-An-toinptte, plus connu par ses équipées amoureuses que pir ses vertus unitaires, fut, en Amérique, le compagnon d'armes de La Fayette et de Rochambeau, de Washington et de Lincoln. Il avait débuté à Versailles. Le code du parfait courtisan lui ordonnait de se mettre au service de la maîtresse royale. Louis XVI n'en n'avait point. Trop occupé de limer une serrure ou de poliT une clef, le roi n'avait cure des choses galantes. Lauzun n'en fut embarrassé qu'un instant. Tout aussitôt, il se fit le chevalier.-servant de la reine et fut agréé. Il était jeune, beau, brave, frivole, audacieux, spirituel, libertin; il plut. Il était marié, cependant, mais ce mariage n'avait été qu'une formalité de Cour. Son père l'avait marié tout jeune à une orpheline, Amélie de Boufflers. Celle-ci était charmante, au dire de Jean-Jacqucs Rousseau, qui en fut enthousiasmé, comme il fut enthousiasmé de toutes choses. Madame du Défiant est plus précise : « C'est un petit oiseau, dit-> elle, qui n'a encore appris aucun des » airs qu'on lui siffle. Elle fait de petits » sons qui n'aboutissent à rien, mais » comme son plumage est joli, on l'ad-» mire, on la loue; sa timidité plaît. » Lauzun fut insensible à ces charmes. Il ambitionnait d'être aimé de la Teine; il le fut. Marie-Antoinette a pour lui ies soins les plus attentionnés. Elle cause et joue avec lui des heures entières, assiste aux courses où Lauzun fait courir, car il est anglomane et sportsman, et lui témoigne partout et toujours la plus vive sollicitude. Cette faveur dura deux années. Après quoi, Marie-Antoinette, avec aine insouciance * brutale, l'oublia. Lauzun fit de vains efforts pour rentrer ën grâce. On raconte qu'il alla jusqu'à se déguiser en valet pour obtenir un regard royal. Un jour que la reine rentrait en carrosse d'une promenade à Triàrïon, Lauzun s'avança, mit un genou en terre et présenta l'autre comme marchepied. La reine se détourna, appela un page et lui dit: « Dites, je vous prie. Monsieur, qu'on renvoie ce garçon; c'est un maladroit; il ne sait même pas ouvrir la porte d'un carrosse !» , Lauzun, comme dit de Ségur, avait cherché partout la gloire et n'en avait eu que les illusions. Dès lors, blessé dans sa vanité et ne pouvant plus soutenir le faste par lequel il avait brillé, pressé d'argent, Lauzun songe à partir pour l'Amérique. Il a 33 ans. Il est dans toute sa force. Il a fait ses preuves oomine capitaine en Corse et, plus récemment^ dans une périlleuse expédition au bénegal./ Il porte le brillant costume de hussard. Sa bravoure le recommande. 11 part. Nous ne savons pas très bien ce que fit Lauzun en Amérique. Il fut brave, sans doute, et les dragons de Tarleton qui l'avaient vu à l'œuvre, attestent sa valeur; mais il ne brilla pas d'un éclat très vif. Les troupes avaient été embarquées à Brest, le 12 avril 1780, mais les mauvais vents retardèrent le départ jusqu'au 12 mai. Lauzun était sur « La Provence », vaisseau de soixante-quatre canons, assez mal commandé. Dans le golfe de Gascogne, une tempête assaillit le convoi et « La Provence » aémâta de deux mâts. Enfin, après soixante-douze jours de traversée périlleuse, ayant failli deux fois être emporté par les Anglais, manquant de vivres et d'eau, n'ayant que des malades à bord, Lauzun débarqua à llhode-Island. L'armée française de Rochambeau était à Newport. Lauzun commandait l'avant-garde. On se mit en marche vers New-York. Il couvrait la marche de l'armée à quinze milles environ sur la droite. S'il faut en croire ses Mémoires, Lauzun, par une brillante attaque, sauva alors Lincoln d'un désastre devant un des forts avancés de New-York: « Quoique mes troupes fussent harassées, écrit-W, je marchai sur les Anglais; je char- feai leur cavalerie, et mon infanterie usilla avec la leur. Le général Lincoln en profita pour faire sr^retraite en assez mauvais ordre. Il avait deux ou trois cents hommes tués ou pris, et beaucoup de blessés. Quand je le vis en sûreté, ie commençai la mienne, qui se fit très heureusement, car je ne perdis presque personne. » Ce fut le plus brillant fait d'armes des Lauzun et pour lequel il reçut les félicitations de Washington. A quelque temps de là, il fut chargé par Rochambeau de porter au roi la nouvelle de la capitulation de milord Com-wallis. Il s'embarqua sur la « Surveillante » et, après vingt-deux jours arriva à Brest. Il ne resta pas longtemps en France. Le 17 mai 1782, il se réembarque et arrive malade à Philadelphie. Il'est malade physiquement et moralement. Il est amoureux de la douce Madame de Coi-gny, qu'il a vue à Paris, lors de son retour. Il ne pense plus à cueillir des lauriers; il ne pense qu'£ elle. Il espère des lettres d'elle; il lui en écrit. Il se rend à Rhode-Island pour recevoir plus tôt les messages qui pourraient arriver. Il ne revit que lorsque le paquebot américain, « Le Washington », venu de France, lui apporte enfin deux missives de l'aimée, datées de Spa! A ce moment, il apprend que la paix sst faite et reçoit l'ordre de rainener en France les restes de l'armée française. Il quitte définitivement le sol d'Amérique le 11 mars 1783. Valèrb Gill». FIANÇAILLES PRÏNCIÈRES Londres, 28 décembre. — Officiel. — La princesse Patricia de Oonnaucht, nièce du ro-i, s'est fianoée au «♦commander » de la narine britannique Alexandre Ramsay. Le roi a oonsenti à oette union. Le <■ commander » Ramsay e*?t le fila dn somt<i Delliou'-i© Il a servi aux Dardo nolles, il j reçu l'Ordre pour geirhee distingué* « D. 6, 0. K — Jieuw. FRAPPEZ FORT MAIS FRAPPEZ JUSTE SURTOUT QUE L'INTÉRÊT POLITIQUE NE PROTÈGE PAS LES COUPABLES • Désir do vengeanoe bien naturel, __ g., besoin d'épuration bien néoes-| KM aaire, l'opinion publique »e préoccupe beauooup du châtiment'à infliger à tous ceux qui ont aidé l'occupant à dépouiller le pays et à prolonger sa résistanoe à nos soldat». Il y a de gros coupables, d'autant plu* impardonnables, qu'ils agissaient par pure cupidité et non par besoin. Certains se sont fait d'insolentes fortunes, qui poseront demain de tout leur poids démoralisant sur n.>tre vie publique. Beaucoup ont acquis, à ee .triste métier, des sympathies pour l'oppresseur du ; pays; .ls ont gardé des relations qui ne sont pas sans danger. Enfin, ils furent un déplorable exemple d'immoralité, auquel l'impunité conférerait une force de persuasion inutile. Il faut donc frapper fort. Mais e'eat une raison de plus de Rassurer qu'on frappe juste. Les gros coupables L'œuvre des Parquets est, assurément, difficile. Les petits délits sont excessivement nombreux et, pour la plupart, établir le degré de culpabilité des inculpés, serait long et incertain. 1. importerait de s'attaquer d'abord aux gros trafiquants. Il y en eut, dans presque toutes les régions, quelques-uns: celui-oi, de connivence avec quelque officier teuton, fournissait, en grand, les chevaux à l'armée ennemie, et s'est fait une fortune colossale en volant à la fois les Belges et le gouvernement allemand. Un autre fournissait le bétail, un troisième avait ses rabatteurs qui allaient acheter au prix fort toutes sortes de denrées dont on lui permettait le transport parce qu'elles étaient destinées à l'Allemagne. On en a vu s'installer d?tns les c Zentra-les » et acheter de leur collaboration avec l'ennemi les moyens de ruiner leurs concurrents compatriotes. // faut déjouer leurs calculs Ces personnages, d'ailleurs, comptaient sur l'impunité; ils espéraient la victoire de l'Allemagne ou bien, dans le cas contraire, certains comptaient sur leurs relations et leur situation politique, voire même sur la fortune mal acquise, pour échapper à la justice. Il est à craindre qu'en b»aucour> d'endroits, surtout en province, ils ne parviennent, par l'un ou l'autre moyen, à éviter le châtiment. En effet, les influences politiques n'ont pas cessé de prévaloir. Par qui les renseignements peuvent-ils être fournis à la justice? Les bourgmestres en premier lieu. Mais, il faut bien le dire, si l'immense majorité de nos magistrats communaux a été admirable dans sa résistance à l'occupant, il y eut, cependant, des brebis galeuses, et elles sont spécialement bien placées, actuellement, pour éviter la justice. Les bourgmestres, en effet, ont en mains la police locale, ils sont, bien souvent, au mieux avec le curé et leur situation politique même dispose leurs coreligionnaires à passer l'éponge. L'esprit de clan n'a jamais été plus mal placé. Les partis ont le plus grand intérêt à se libérer de toute compromission avec les coupables. La justice, en tous cas, ne peut se laisser arrêter par de pareilles considérations. Espérons que l'intelligence et la fermeté des Parquets et du ministère de la Justice sauront dénicher sans faiblesse les coupables et les frapper sans égard à autre chose qu'à leur crime. Ce que coûta à la France son Héroïsme La plupart des pays en guerre ont publié déjà les chiffres de leurs pertes; on attendait avec une douloureuse sympathie ceux de la France, dont le sacrifice, on le sait, fut si grand, et qui dut, tant de fois, s'opposer « avec de la chair » aux plus furieux assauts allemands.Voici une dépêche nous donnant, à ce sujet, des précisions officielles: Paris, 27 décembre. — A la Chambre, il a été donné connaissance des pertes françaises jusqu'au 1er novembre. Elles se décomposent comme suit: Tués: 31,3(J0 officiers et 1,040,000 hommes;Manquants: 3,000 officiers et 311,000 hommes; Prisonniers: 8,300 officiers et 433,000 hommes. — Havas. LES RÉFUGIÉS BELGES EN ANGLETERRE Londres, 27 décembre. — La commission executive du comité des réfugiés annonce que le ministère de l'Intérieur s'occupe du ra^ patriemont de la population belge qui se trouve dans le Royaume-Uni. Le travail du Comité des réfugies est, p<ar conséquent, terminé, eauf que ©on organisation départementale continuera à assister le ministère de l'Intérieur pendant les opérations de rapatriement. — Iteuter. LES JEUX DES CISEAUX ET DU COUTEAU Gand, 26 décembre. — Des jeunes gens avaient décidé de couper les cheveux à deux jeunes filles de la commune de Melle. Us rencontrèrent celles-ci dans la rue qui conduit au pont de Melle et mirent leur projet à exécution. Une des victimes, Jeanne B..., ne se défendit guère; mais sa compagne Marie R..., sortit un couteau de sa poche et en porta plusieurs coups à son agresseur.La pjupabl# a été irrité*. LES MICROBES DANS LES PLAIES DE GUERRE i' Une Cositacc Médicale A L'HOTBL BE YIUJS La série de conféranoes. organisée* en la salle gothique de l'Hôtel de villo par la Sooiéte de Chirurgie Belge, a continué, samedi, au début do la soirée, en présence de \ M. le bourgmestre Max et d'un publie nombreux.Après une allocution du vice-président, le D' Cheval, gui a rendu hommage au grand i bienfaiteur de l'Humanité que tut Pasteur, M. le Dr Levaeliti, de l'Institut Pasteur de ( Paris, a discouru pendant près de deux heu- ( rcs sur l'étude bactériologique des plaies de ^ guerre. Il a parlé, tout d'abord, de l'activité chirurgicale et scientifique incompa- ( rable aux ambulances de La Panne, qu'il j compare à une usine chirurgicale arec ses ] docteurs, ses infirmières, so3 blessés, et ses ( six salles d'opérations, où le bourdonne- ( ment des machines se mêlait au gronde- f m&nt du çanon. Mais il avait tant à dire sur son sujet qu'il est entré dan» le vif immédiatement. ( Il s'est étendu très longuement sur la question quantitative et qualitative des microbes. Ce n'est pas la quantité, mais la qualité des microbes qui importe, quant à ( la stérilité et à, la suturation des plaies. Parlant des espèces do microbes, il a signalé que certains sont rares, d'autres très fréquents dans les plaies de guerre. Mais ces espèces offrent une grande variété d'association; elles créent facilement de nombreux types. Parmi eux, cependant, 1 il y a une espèce dominante, et des espèces secondaires dues, peut-être, au véritable nid' 1 microbien des plaies. Comme pour la diphtérie et la méningite cérébro-spinale, des porteurs de germes communiquent à d'autres le microbe dans de nombreux ca6. Les vêtements sont souvent infeotéa de même que la surface cutanée. L'organisme oppose une résistance ou non. Les plaies peuvent se diviser en doux catégories: celles & période d'adaptation stérile et celles qui s'infectent dès le début. Le Micrcbitme latent Il y a aussi ce qu'on a appelé le rnicro-bisme latent. Le microbe a des faoultés do récidive, même après des éclipses de plusieurs jours; cela varie suivant sa nature. C'est ainsi que lo tétanos peut parfaitement se maintenir dans un corpi étranger, comme un éclat d'obus, au-dessous de la cicatrice. Aussi, dans toutes les ambulances, et particulièrement à La Panno, faisait-on à tous les blessés, renfermant un corps étranger, une injection préventive antitétanique. Chose curieuse, l'infection d'hommes vivant dans le même milieu, n'avait pas le même caractère de gravité. Des expériences ont été faites. Cher les soldats anglais, retour d'un secteur difficile, il y avait 56 0/0 de certain microbe sur la peau. Cher les combattants belges, d'un secteur plus calme, 19 0/0 et chez les non-oombattants, 12 0/0. Cela tient îi ce que ccs derniers pouvaient 6e laver plus fréquemment et aussi à la réceptivité particulière. C'est ainsi que la race anglo-saxonne est sujette, lorsqu'il y a des épidémies de fifcvTe scarlatine, h, des complications qui n'atteindraient pas les étrangers installés en Angleterre.Après avoir étayé sa oonférence de force diagramme* sur récran, le conférencier a terminé son exposé en commentant les phases d'une lutte microbienne intra-collulaire auxquelles un film très intéressant permettait d'assister de visu. Des applaudissements nourris l'ont remercié de son intéressante leçon. BOLCHEVISTES ARRÊTÉS A VARSOVIE [De notre Correspondant.] Amsterdam, 27 décembre. — On télégraphie de Varsovie que des bandes de Bolchevistes ont été arrêtées; leur présence n'avait d'autre but que la propagande et l'agitation; on a trouvé en leur possession plusieurs millions de mark. DEUX JORPILLEUr, CAPTURES Londres, 28 décembre. — Officiel. — Un navire de guerre anglais annonce qu'il a capturé deux contre-torpilleurs bolchevistes, dont un avait bombardé le phare qui se trouve dans le voisinage de Reval. Les officiers et les membres de l'équipage ont été faits prisonniers. — Reuter. LES PILLAGES ALLEMANDS A LA POSTE CENTRALE Le directeur du bureau central des postes vient de dresser un premier rapport sur les pillages commis par les Allemands dans les souterrains de l'Hôtel des postes, de la place de la Monnaie. Ils se sont livrés là, comme partout, à un vandalisme en règle, brisant des meubles, en enlevant d'autres. L'immense salle des archives a été complètement vidée par eux. Ils ^,it volé également tous les appareils de chauffage et d'éclairage, la réserve *-n trimbres-poste de tous les bureaux de l'agglomération bruxelloise, de même que tous les imprimés et fournitures; ils ont emporté, enfin, tous les sacs à dépêches, et il y en avait des milliers ! Seuls quelques-uns, hors d'usage, ont été dédaignés.L'IMBROGLIO BERLINOIS [De notre Correspondant.] Amsterdam, 27 décembre. — On télégraphie de Berlin que les bâtiments du « Vor-waerts t> ont été occupés par les partisans de Liebknecht et que celui-ci le fit reparaître comme véritable organe rouge; mais des pourparlers s'engagèrent ensuite à l'effet de savoir si cette feuille reviendrait aux socialistes majoritaires. En fin de compte, le « Vorwaerts » serait resté au pouvoir de son ancienne rédaction. Molkenburg est actuellement commandant de Berlin, en remplacement de Wels. Le gouvernement siège en permanence, tandis flue les agitateurs du groupe Sparta-cus lancent «es bruits, suivant lesquels un nouveau gouvernement serait instauré avec Liebknecnt, Itosa Luxembourg, Eickhqrn et Ledeboùrg. HUY PRESSURÉ PAR LES ALLEMANDS Huy, 28 décembre. — Dès les premiers jours de la guerre, Huy, on s'en souvient, eut à souffrir de la barbarie allemande. A la suite d'une orgie, des soldats ivres in-condièrent vingt-huit maisons rue des Jardins, sous prétexte que des civils avaient tiré sur eux. Le fait fut, du reste, — oh ! prodige! — reconnu inexact par les officiers allemands eux-mêmes, qui rendirent la liberté au bourgmestre Chaynaye, arrêté comme otage. Pendant l'occupation, Huy a ou beaucoup à souffrir des réquisitions de l'ennemi. Depuis la réouverture des tribunaux, les magistrats ont fait procéder à l'arrestatfon des Belges qui traitèrent avec l'ennemi. D'autre part, la foule a détruit les immeubles des personnes convaincue^ de relations avec l'occupant. Ici comme ailleurs, nous avons eu à déplorer des accidents produits par l'abandon d'obus et de munitions. Actuellement, 161 wagons d'explosifs stationnant en gare de Statte. Des précautions sont prises pour éviter une explo-ho» iutal» k U TiUfc LE RAVITAÎLLEMEN1 DU GSAND-DliCHË " fl tït Fntrure <U îa Boai dit M. l'avacat Fîagay Rentré dn Qrand-Duché, hier soir, il •lagey, avocat fc la Cour d'appel de Bruxe] es, y retournait ce matin. C'est dono, e éalité, entre deux trains que nous l'avon •encontré, au moment où., la valise à 1 nain, il quittait «a maison de la ohaussé l'Ixelles, pour an nouveau voyage à Luxeir >ourg. € Voue connaisses la situation, noua e ,-il dit, oomine nous l'interrogions: is Ce ni té national belgs de secours et d'allmcr ation nous a délégués, Id. de Crwwonnii ■«s et moi, pour organiser le ravitaillemen lu Grand-Duché (270,000 habitants) sur 1e jases de la Belgique. Lrj Luxembourgooû ios frères, ont accueilli ce geste aveo rt lonnaissanoe. D'autant plus aue l'existenc »t très dure là-bas; à j.art la farine, il i des réserves ®n blé jusqu'en février, c es pommes do terre, c ?st la crise con jlète : tout fait défaut et lo ooût de la vi sat de beaucoup supérieur à celui de Brv celles. Nous nous efforçons dono de veni m aide le plus largen ent possible à 1 copulation qui reçoit, comme ies Belgei ;t en même quantité, îarine, lard, har: :otes, riz, café, cacao, soude; bref, toute es choses indispensables — Comment est orgaiîisé lo ravitaille nent? — Il y a d'abord un Comité centrai ; pui rapt comitéo régionaux; enfin, oent t trente comité» locaux. Le Comité centre ?st, oomme chez nous, une émanation d'in àative privée, réalisée en dehors de tout nfluence gouvernementale et politique € x laquelle Collaborent det» gens appartenais i tous les partis, de façon à laisser à l'œi rre un caractère puremtot national. — Qui assume les frlus de co ravitaille nent t — Le Comité national belge.. H aooord ifiatuitftinont le transport des vivres (il m a eu quatre trains jusau'ioi) j au sui plusr comme le Comité aenôte en Amér lue, il doit paver en dollars et subir lt conséquences u'un- change asse* onéreu: Irop d'obstacles empêchant le Grand-Di ahé de rembourser les sommes avancées e monnaie américaine, le Comité a consen \ ôtre pavé en francs, co qui constitue pou les populations ravitailloos un bénéfic mensuel que l'on peut évaluer à 250,000 f: — Toutos les classes sociales eouffren allés du manque de vivres ? — Ce sont principalement les centres u: bains et les centres industriels qui souffrer st ont souffert; les centres agricoles or joui de la, même situation privilégiée qv uos campagnes. — Quelle est la situation en oe qui ooi Berne le travail? — Les usines n'ont pas chômé pendant 1 fuerro et elles continuent à travaille: N'empêclie qu'il s'y révile quelque mala je résultant des revend'qatlons ouvrière Lo travail de huit heures a été proviBoirt ment admis. En réalité, les Luxembou: çeois se rendont parfaitement compte qc la situation politique et économique d'aval la guerre doit être' profondément modifiéi Le gouvernement s'apprête même à dénoi cer le Zollverein, ainsi que sa conventio ferrovière avec l'Allemagne. Le Grand-Di ché devra donc conclure de nouvelles coi ventions économiques. Il devra s'adresse à de certains pays do l'Entente ; ce sera e tout premier lieu, nul n'»n doute, à la Be gique qui a, avec lui, ds< affinités histor âr.eô. .Il est iau^ilo do so»4ga.er qu'au poir e v,*e industriel et surtout en matièi d'exportation de minerais, la Belgique off] un champ d'activité d'autant plus rema: Îuable qu'elle permet accès à la mer dai os conditions les plus rapides et lea moii coûteuses; ajoutez-y que les agrariens et le viticulteurs trouveront auprès de nous d< consommateurs par excellence. Le vin c Moselle n'ayant pas de concurrent,, dans ni tre pays y fera prime. — Et au point de vue politique P — La situation est eîonnue do tous. I crise dynastique e6t ouverte et elle se doi ble, en ce moment, d'une crise minist rielle. Après de longs débats, parfois vi lents, la Chambre a voté une motion d crétant une enquête parlementaire sur \< faits contraires à la neutralité qui auraiei été commis par la granele-duchesse, les a] ciens ministres et même les députés. » M. Flagey nous apprend eiue l'ambass deur d'Allemagne était resté a Luxemboui jusqu'en ces derniers temps; mais on 1 prie, tout récemment, de prendre place dai un ante) qui s'est empressé de le dépos< chez lui. C'est la réponse à l'attitude eh Allemands qui, au début de la guerre, f rent chasser M. Molard, ministre de Frani à Luxembourg. M. Molard n'a pas rept son poste. Et à part la Belgique, actueîll ment représentée par le prince Albert e Ligne, nul pays de l'Entente n'a de dél gués, à cette heure, auprès du gouvern ment grand-ducal. Jean Bar. QU'EST DEVENU CE PETIT GARÇON 1 On recherche activement le petit Fra: çois Van Hove, âgé de 7 ans, dont parents habitent rue des Goujons, 114, Anderlecht. Mardi, à 11 heures et demie, à la fi de la classe, il a disparu de l'école vc sine de sa ; demeure. C'est un enfai blond, aux yeux bleus, assez faible. D portait, au moment de sa dispai tion, un costume brun, un paletot no avec boutons bruns et tour de* cou t peluche grise. Il était chaussé de sabo rt coiffé d'una \ LE BANDITISME RURAL DEUX FEMMES ASSASSINÉES EN FLANDRE . UN BANDIT TUÉ EN BRABANT H a Chaque jour, ou plutôt chaque nuit, de 0 nouveaux crimes, commis par dos bandes • arinéoa, sont signalés dans la région rurale de Bruxelles. Mais le fléau s'étend à tout - le pays, oomine on peut le voir par la terrible tragédie, dont voici les détails: • < CAMOUFLES » EN SOLDATS BELGES t Gand, 28 décembre». — Trois ineiividus, s dont deux avaient endossé l'uniforme mili- taire, ont attaqué, vers 8 heure» du soir, ' le fermier De Muleler, sa femme et leurs a doux lilles, âgées respectivement de 28 et y de SO ans. Les De Mulder habitent une t ferme ass^z isolée à Everghem-De>ornzele. Los malfaiteurs, eiui étaient armés de e couteaux et de revolvers, exigèrent qu'on leur remit tout l'argent ie trouvant dans r la maison Les filles, no voulant pas se sou-a mettre à oet ordre, furent tuées toutes deux 1) h coups de revolvor. Le père De Mulder, 1 survenant, fut fortement mulmoné. La mère 3 et le domestique avaient fui. Los assassins ont emporté plus de 30,000 _ franos en papier et on espèces. Le parquet de Gand a fait, aujourd'hui, une descente sur les lieux. La mère Do J Mulder déolare avoir la conviction qu'il ne I s'agit pas de soldats. Jusqu'ici, on n'a trouvé auoune trace des ' bandits. t A GOYCK EN BRABANT t Sur le territoire de Goyck, h peu de distance do la limite du Brabant et de la Flandre orientale, au hameau de Dry-Egyp-i- ton près do Neygnem, se trouve une importante exploitation agricole, oe>mposée de e plusieurs oorps de logis. y La uait de jeudi, le fermier et les habi->_ tan ta do la maison se trouvaient au lit, loraeiue la porte d'entrée de l'habitation s fut défoncée à l'aido d'un lourd madrier. "Une quinzaine d'individus, armés de re-i_ volver, iirent irruption dans la demeure; rj ils brisèrent la porte de la chambre à cou-:j cher et firent lever tout lo monde. Ils tirè-r rent plusieurs coups de feu dans le but de ,e terroriser les habitants et blessèrent ainsi grièvement le fermier K l'épaule. Ensuite, les bandits commandèrent h ^ boire et à manger. Force fut de leur obéir. Ils engloutirent 7 bière, pain et jambon; puis, tenant tout lo l monde en respect, sous la menace de leurs !" armes, se mirent en devoir de fouiller tous lea meubles de la maison. 31s vidèrent les buffets, les commodes, les tiroirs, répandant leur contenu sur les parquets et trouvèrent ainsi un coffret eson-a tenant pour environ 75,000 francs de titres divers et une bourse renfermant de nom- - broux mark. UN COMBAT EN REGLE Malgré la brutale surveillance exorcée par les bandits, un membre de la famille réussit h se glisser hors de la ferme par une porte donnant sur les champs. Il courut rapporter ce qui se passait chez des voisins et bientôt revint accompagné de plusieurs fermiers armés de fusils et do revolvers. r A ce moment, les malfaiteurs ayant eu q vont de la chose, quittaient la ferme, avec [_ leur butin; , [_ Un oombat so produisit dans la nuit, jfc De noavhvnir couns de fou furent tirés; "e enfin, les bandits réussirent il prendre la e fuite, laissant l'un dos leurs étendu, sans vie près d'une haie qu'il voulait franchir. 8 II a it été foudroyé par une ballfc qui |s lui avait traversé le cerveau, étant entrée )8 par la nuque et sortie par l'orbite droit. «s UN MYSTERIEUX CADAVRE e Le cadayre fut fouillé. On trouva sur lui >- la bourse contenant l'argent volé dans la ferme, mais auoune pièce d'identité. Ses doigts crispés serraient un revolver à répé-a tition allemand, dont le chargeur, conte-i- nant encore une cartouche, montrait que S- onze autres avaient été tirées 3- Ce qui donne à ce drame un oôté mysté-$- rieux et romanesque, c'est que le bandit, absolument inconnu eles habitants de la it contrée, ne paraît pas être un paysan, ni un i- homme de la classe laborieuse. Ses vêtements sont de bonne coupe et v- de drap de première qualité; son linge est g blanc et fin. Il était chaussé de bottines a de cuir, de jambières neuves et de grand is prix. Le visage jeune, barré' d'une mou&ta-»r ciie rousse ne porte pas l'atteinte dffi*' in-•s tempéries qu'on relève chez les ouvriers i- ou les paysans. ie La peau du corps est ir&rPlanche, aussi is bien aux avant-bres, «i cou ef'au haut do 3- la poitrine; les mains sertit particulière-lo ment soignées. LE PARQUAT Le parquet de Bruxelles, représenté par MM. De H.eyn-Woeste, juge d'instruction, = Ost, substitut, Lefebvre, greffier, accompa- fné de MM. les docteurs Héger-Gilbert et larcel Héger, médecins légistes, s'est rendu hier à, Goyck pour indaguer au sujet de cotte mystérieuse affaire. Au cours de leurs recherches, les magistrats ont retrouvé, dans une prairie, lo coffret contenait les obligations. Les bandits n'ont donc rotiré aucun profit de leur expédition.M. WILSQN A BRUXELLES M. Paul Hymans, ministre des Affaires étrangères a été reçu, il y a quelques jours, à Paris, par M. Clérner.ceau, président du Conseil. Il a vu également M. le président Wifeon, ainsi ejue MM. Hoo-ver et osby, du ravitaillement américain.M. Wilson a confirmé à M. Paul Hymans qu'il accepte l'invitation du roi et du gouvernement de venir à Bruxelles; mais la date de cette visite n'a pu être fixée; tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle n'est pas imminente. AU CHAMP DE BATAILLE DE L'YSER Ainsi que nous l'avons annoncé, les membres de la Chambre et du Sénat visiteront prochainement la région de l'Yser. Le programme de cette visite a été arrêté comme 6uit: 1" Journée. — Départ K 7 heures du Palais de la Nation. Dans la matinée, visite de Dixmude (ville) et des tranchées, boyaux et autres organisations eléfen6ives des armées belge et i*llc-mande devant Dixmude et jusque Caes-kerke.En automobile de Caeskerke h La Panne par Pervyso ot Ramscapelle. A Ramscapelle, vue du terrain des inondations. Après-midi: Départ pour Nieuport-Ville par Oost-Duiïikorque et Wulpen. Visite de la ville ele Nieuport, des écluses et du système eles inondations. Visite des organioa-tions défensives de Nieuport-Ville et du Chenal. Retour et logement & La Panne. 2* Journée. — Départ de La Panne à 7 heures 30. , Matinée. — Visite el'Ypres. Arrivée par ln route de Furnes en passant par Boesingho — coup d'eoil sur le champ ae bataille au nord d'Ypres. Visite de la ville d'Ypres et i- des environs immédiats. Traversée du champ de bataille par & Wieltie, Poelcapelle, Westroosebeke, la forêt d'IIouthulst et Clercken. n Déjeuner à Clercken. i- Après-midi. — Continuation du parcours it du champ de bataille par Zarren, Handzae-me, Cortemarck • Rentrée à Bruxelles par la ligne générale • " suivie par les troupes belges: Thourout, Bruges, Eecloo et Gand. n visiteur® seront neoomnagnéB par le ** mafbr d'état-major Nuyten. dt l'état-maior d» U S" 'Dirkivn A'»piniks TROPHÉE DE POIDS Un des gros caaoas qui bssnbardèrent Duakerqae serait offert à la Belgique On sait que, pendant la guerre, doux: énormes pièces aliomaneles de 380, dissimu-léos dans lo bois de Dickebusch, bombardèrent Dunkerque, où elles firent de nombreuses victimes. Ce fut, à cette époque, un mystère. On se demandait si les bombes étaient lancées par un torpilleur ou un sous-marin. Le bombardement de Dunkerque ne fut d'ailleurs que du lourd bluff germanique: apercevons le blindage de la pièos: oelul-ot est fortement camouflé. Il fut capturé en même temps que le canon. Si nous on croyons plusieurs poilus qui, comme nous, inspectent l'énorme pièce» colle-ci aurait été prise k Clercken, près d'Ypres. Un d'entre eux nous dit qu elle aurait été repérée par le capitaino du génie Jacquet. On nous fait remarquer que l'obu» lancé par ce canon portait î 38 kilomètres il n'avait pas de portée militaire et la seule ohoso qu'il était destiné à abattre, c'était le moral des populations. H en fut de même, plus tard, lorsque la c Grosse Bertha » bombarda Paris. Aujourd'hui, oes épouvantails monstrueux ront en possession eles alliés. L'un d'eux se trouve actuellement à la gare d'Etterbeek, où nous avons pu le contempler. Cette pièoe, il faut bien le dire, est « ko-le>ssalo > ; elle mesure 18 mètres de long. Dans l'âme du canon, on remarque une centaine de rayures qui donnent au pre>-iectile un mouvement giratoire lui assurant le maximum de vitesse, de précision et de pénétration, tout en atténuant l'usure de la pièce. Indépendamment des manivelles de pointage en hauteur, le canon est muni d'un treuil facilitant son mouvement asoondant et descenelant. Afin d'assurer la stabilité de l'affût pendant le tir, le canon est pourvu d'un frein à air comprimé qui amortit le choc du recul. Enfin, il est entouré de six garde-fous mobiles en fer. Quel obus pouvait lancer tfette pièce P On peut aisément s'en faire une idée, en contemplant le chariot de 2 mètres de long 3ui, monté sur rails, amenait le projectile ans l'ftmo du e>anon. Garé un pou plus loin que l'obusier, nous et h une vitesse initiale de 800 métros par seconde. Los projectiles de la « Grosse Bertha », qui tirait ele la for(jt de Saint-Gobain sur Paris — soit k 120 kilomètres — atteignaient une vitesse de T.200 mètres par seconde. Deux autres pièces e]ui bombarelè-rent Dunkerque furent repérées par dos aviateurs et ont été détruites par un 305 français du même système que le 380 allemand. Ce 305, amené à Nieuwcapelle a prit part au formidable assaut des positions allemandes, en octobre dernier. Si les énormes canons de 880 orient fort, ils ne crient pas longtemps. On estime, en effet, qu'ils ne peuvent tirer plus de 250 ooups, après quoi ils sont hors d'usage, par suite de l'usure résultant du tir. Un autre canon monté sur plate-forme, qui lança aussi dos projectile» sur Dunkerque, aurait, nous dit-on, été pris h Coucke* laere. On attend son arrivée en gare d'Etterbeek.Des doux fameux 380, l'un serait offert h la ville de Dunkerque, l'autre ferait bientôt l'admiration des visiteurs ele notre musée d'armes de la porte de Hal. Ce sera certes lk un trophée do poids qui rappellera h nos petits neveux la grande guorre que l'Allemagne déchaîna pour son plus grand malheur et notre gloire la plus pure. LEE GROUPEMENTS et la Liberté commerciale Le commerce s'accommode mal des groupements qui lui sont imposés par le gouvernement. Un membre de la Chambre syndicale d£s tissus nous a fait connaître, en les précisant, quelques-unes (ies critiques qui sont formulées au sein de son groupe. On verra qu'elles s'appliquent, par leur porté©" générale, ...au commerce de la ^fcupart des artieiïes cfUi nous font défaut. I^carte forcée — Nous nous somiûes groupés comme les autres commerçants et nége>ciants, mais sans enthousiasme... Seulement, nous avons voulu faire preuve de bonne volonté en répondant au vœu du gouvernement. Vous m'objecterez, peut-être, ?iUe nous y étions obligés. Le moyen de aire autrement quand on refuse à l'individu les « facilités » qu'on ae>corde au groupement? 11 est certain que sous le régime actuel de la réglementation, il n'y aurait rien à tenter pour le commerçant qui voudrait conserver sa liberté d'action. Il faut se soumettre ou ne pas être. Pendant quatre ans, nou avons cessé d'exister, nous n'avons plus été que des firmes patentables, des façades derrière lesquelles régnaient le silence et l'inaction. Nous aurions pu demeurer dans cet état léthargique quelque temps encore. A quelques semaines près, nous n'aurions pas été ruinés davantage. — Vous dites quelques semaines seulement?— Parce que j'estime qu'avant trois mois, que le gouvernement le veuille ou non, notre liberté nous sera rendue par la force des choses. Je vous exprime ici, bien enteneiu, mon opinion personnelle. Si nous avions décidé d'attendre plutôt que de passer par un groupement pour introduire nos demandes de licence, nous aurions fait de l'opposition aux efforts tentés par le ministère des Affaires économiques pour amener k reprise de notre vie commerciale. Le gouvernement est déjà aux prises avec tant de difficultés qu'on aurait pu nous reprocher de lui en créer de nemvelles. Quatre années de guerre nous ont enseigné l'esprit de sacrifice. La consigne est encore de se soumettre. Nous nous soumettons, momentanément, et puisqu'on nous demande de nous grouper, nous nous groupons. — Le gouvernement, si je ne me trompe, cherche à éviter par cette réglementation l'ace^aparement des articles de première nécessité et leur vente à des prix usuraires, comme cela s'est produit sous l'oeîeupation allemande. Il a aussi en vue, je pense, d'utiliser avec un rendement maximum les moyens de transport nécessairement limités que les alliés peuvent mettre à notre disposition. Bonnes intentions mais... — C'est exact. Et je m'empresse de vous dire que nul parmi nous ne met en doute les bonnes intentions du gouvernement. Mais je crains fort qu'il n'agisse à rencontre des buts qu'il se propose d'atteindre. On fait de la théorie au ministère. Je considère la réglementation qui nous est imposée comme une expérience d'économistes — d'économistes distingués, suivant la qualification exm-sacrée par l'usage. Le ministre et ses conseillers techniques forment un collège de compétences dont il serait injuste j de contester l'autorité et la valeur. Seu- ; lement, c'est le cas de répéter que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Si la méthode adoptée par le gouvernement s'encombre de paperasserie et se traduit par des lenteurs irréductibles dans les voies et moyens d'exécution auxquels les groupements sont assujettis, c'est nous, les commerçants, qui sommes les premiers atteints par le dommage que nous occasionne la mise sous tutelle de ttftko liberté d'açtioft* à scientifique des économistes qui nous régissent notre sens pratique de la réalité. Si on nous laissait agir librement, nous ne manquerions pas, stimulés par la concurrence, guidés chacun par notre intérêt personnel, de trouver le moyen licite d'amener à Bruxelles des tissus dans le plus bref délai. Nos vendeurs, avec lesquels nous traiterions directement, en l'absence de toute réglementation, auraient le même intérêt que nous à accélérer la conclusion d'une affaire. Ils s'oo. cuperaient dans leur pays, avec une di-ligence et une insistance toutes commerciales, de faire lever les obstacles qui entravent la reprise des relations internationales. Ils ne pourraient pas faire qu'il y ait plus de bateaux ou plus eïe wagons disponibles — et encore ! Mais ils obtiendraient que le matériel utilisable soit mis immédiatement à la disposition du commerce et de l'industrie. Il suffit d'interre>ger le passé et de considérer e>e que l'initiative privée a pu réaliser librement pour répondre de ce qu'elle serait capable de faire aujourd'hui. Tandis que si les gouvernements, alliés continuent de substituer leurs organisations administratives à l'action libre des commerçants, nous sommes exposés à subir des retards qui se prolongeront, il y a lieu de le craindre, parce que les commissions ministérielles qui les occasionneront, involontairement je le veux bien, ne seront pas atteintes par le dommage dont nous serons frappés. Et pendant ce temps, les courtiers marrons et accapareurs de tout poil qui font' clandestinement le commerce des tissus, aussi bien, ou aussi mal, qu'ils vendent du savon, des chaussures et tous autres produits, achèveront de liquider les marchandises qu'ils détiennent, à des prix exorbitants. D'autre paTt, comme il est tentant pour les trafiquants sans scrupules de vendre leurs articles à Bruxelles cinq ou six fois plus cher qu'on les achète au détail, actuellement à Paris ou à Londres, le régime d'attente que nous critiquons a pour effet immédiat d'encourager la fraude. Nous réclamons notre liberté Le ministre des Affaires économiques a parlé au Parlement d'une liberté organisée, voulant faire entendre par là qu'il s'efforcerait de réduire, au minimum) les entraves apportées aujourd'hui à nos transactions commerciales. On n'exige plus que les commandes 'soient passées à l'étranger par le groupement pour le compte des affiliés. Chacun peut commander directement, mais pour autant qu'il ait obtenu, au préalable, une licence d'importation. Or, le ministre n'accorde cette licence que si elle porte le visa du groupement. 11 faut donc que nous continuions de soumettre nos demandes d'importation à la signature de certains confrères que nous estimons hautement, mai3 qui n'en sont pas moins nos concurrents et auxquels on nous im-»pose de faire connaître nos sources d'approvisionnement, la nature des marchés que nous traitons, nos moyens financiers et d'autres renseignements qui livrent les bases de notre organisation commerciale. Nous réclamons notre liberté pleii ne et entière. — Mais, en attendant? — Nous adhérons au groupement. Et s'il devenait nécessaire d'unir nos griefs pour c<>mbattre un régime de réglementation inacceptable, nous n'aurons plus à perdre un temps précieux en réunions préparatoires. Nous serons tout groupés, UN COFFRE-FORT PILLÉ Hier après-midi, entre 3 et 5 heures, dea malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Van den P..., liquoriste, rue Van Oost, ïi Schaerbeek. Celui-ci était absent. Ils ont fouillé tous les meubles et sont parvenus à ouvrir le coffre-fort au moyon ele la clef qu'ils ont trouvée dans un tiroir du lavabo. Une somme de plusieurs millier» de francs ot des objets de valour ont été e*l«* vés. C'est en rentrant k & heures 1*1 xitOm » i» ptfv- '•

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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