La dernière heure

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s.n. 1914, 05 Juli. La dernière heure. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w37kp7wj0r/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGBKCB KAVAS, 8, place des XKEartjrs, 8 (1« étare) à Bruxelles. LaDerniére Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS N* 187 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 5 JUILLET 19!4 CINQ CENTIMES LES TRÉSORS DU LARYNX Comme tous les ans, à pareille époque, les conservatoires de musique viennent de proclamer leurs lauréats. Et c'est une nouvelle théorie de jeunes gens s'en allant, pleins d'espérance, vers les honneurs, vers la fortune et la gloire, peut-être. C'est aux chanteurs, les plus nombreux sans doute, qu'est surtout dévolue cette existence nomade qui consiste à paraître aux quatre points cardinaux de l'Europe et de l'Amérique, à la recherche du triomphe ou tout au moins de la. richesse. Aussitôt qu'un chanteur est sûr d'être un dieu, le voilà qui prend en pitié la cinquantaine de mille francs qu'on lui verse à Paris et qui se met à apprendre l'italien, tant bien que mal, pour aller demander la centaine de mille aux directeurs de Londres, de Saint-Chicago ou de • San-Prancisco. Un chanteur fort en voix, qui ne gagne pas cent mille francs par an, se regarde aujourd'hui comme un paltoquet. Et l'Angleterre et l'Amérique et la Russie, désireuses de ne pas lui laisser cette mauvaise opinion de lui-même, acharnées d'ailleurs à interner chez elles les Grandgou-siers de l'art, les lui donnent. Que voulez-vous? Le commerce des voix est un commerce comme un autre : le prix de la denrée dépend de sa rareté d'abord, et ensuite du bénéfice que le spéculateur peut en tirer. On raconte qu'un jour un imprésario russe, chargé de traiter avec une' cantatrice, se permit de trouver exorbitante la somme qu'elle demandait, et pour le lui faire sentir, il s'écria : « Mais c'est tout ce que Sa Majesté donne à ses maréchaux I » — Eh bien! répartit l'artiste, que Majesté fasse chanter ses maréchaux! Les bons chanteurs sont plutôt rares : « Un chanteur ou une cantatrice, capable de chanter seize mesures seulement de bonne musi- BMMWraWBETfft pathique, et de les chanter sans efforts, sans écarteler la phrase, sans exagérer jusqu'à la charge les accents, sans platitude, sans afféterie, Sans mièvrerie, sans fautes 'de français, sans liaisons dangereuses, sans hiatus, sans insolentes modifications du texte, sans transpositions, sans hoquets, sans aboiements, sans chevrotement, faire boiter le rythme, sans ridicules ornements, sans nauséabondes appoggiatures, de manière, enfin, que la période écrite par le compositeur devienne compréhensible et reste tout simplement ce qu'il l'a faite, est un oiseau rare, très rare, excessivement rare. » Il faut bien ie dire aussi; d'une manière générale, les chanteurs travaillent moins le chant aujourd'hui qu'autrefois. Il fallait dix à quinze ans, antérieurement, pour former un artiste capable de jouer et de chanter les premiers rôles d'opéra; il ne faut plus, aujourd'hui, que quelques mois, au premier garçon boucher venu ayant de la voix et certaines vagues notions musicales pour remplir les mêmes fonctions. En Italie, l'éducation des chanteurs se fait plus rapidement encore'qu'en France, à cette heure. On prend !e sujet et un maestro le fait « solfeggiare » quelques semaines,. tout en lui apprenant la valeur des notes. Dès que le futur artiste est à même de lire à peu près la musique, le maestro se met en devoir de lui -enseigner un rôle; il chante et l'élève répète après lui : ce n'est guère qu'une question de mémoire. A la resplendissante époque de l'art du chant, le métier était infiniment plus difficile. Les chanteurs de la grande école italienne faisaient, pour la plupart, de très longues carrières; ils chantaient 'durant trente ou quarante ans, d'une voix pure et bien posée. De nos jours, un ténor qui résiste dix ans au régime des grands opéras, est un homme solide. Rubini, le dernier et le plus admirable représentant peut-être de l'école italienne du XVIII* siècle, a chanté dans toutes les grandes capitales d'Europe, durant trente-quatre ans, sans que, sa voix ait jamais rien perdu de sa puissance et de son incomparable flexibilité. Sans doute, Rubini était un des-rares privilégiés de la nature; mais lè temps et la fatigue eussent vaincu son admirable organe sans les préceptes d'une méthode basée sur le véritable caractère de la voix et sur les forces_ humaines. Ce qu'on appelle aujourd'hui la voix de poitrine n'était, pour ainsi dire, fias connue au dix-huitième siècle; le talent de l'artiste consistait à chanter sans contractions musculaires, à tous les degrés de l'échelle. C'est à ce titre qu'un professionnel pouvait dire : « J'ai cent mille francs par an dans la gorgel » R. H. LE "VIEUX PALAIS„ DE MALINES dont l'aile gauche vient d'être détruite par le feu APRÈS LE VOL D'UNE SACOCHE Trois arrestations à Valenciennes [De notre Correspondant.] Valenciennes, dimanche : En exécutiôn d'une commission rogatoire du parquet de Tournai, un sieur Emile Dugnolle, 39 ans, mineur, ayant demeuré à Blaton, puis à Bernissart, localités belges, et qui logeait à Condé-sur-Escaut près de Valenciennes, chez M. Gosseîin, journalier, route de Bon-Secours, a été interrogé sur le vol d'une sacoche commis à Blaton le 12 avril dernier. Cette sacoche contenant 5,000 francs de bijoux et de valeurs, avait été volée dans un wagon où l'avait oubliée M. Victor Hardy, contremaître, à Bois-d'Hainé. Dugnolle a passé des aveux. Le 12 avril, son beau-frère, François Lecoche et sa sœur Victorine, lui auraient remis la sacoche dissimulée dans un maillot d'enfant et qu'ils avaient, disaient-ils, trouvée. Huit jours plus tard, Lacoche serait revenu chercher les bijoux, puis le 23 juin, j son beau-frère,Charles Culquien,aurait, à son tour, emporté les titres. Dugnolle a été arrêté ainsi que sa femme née Louisa Culquien et un sieur l Henri Monnièr.Tous trois ont été écroués j à Valenciennes. Dugnolle est originaire d'Herni, sa femme, de Cuesmes, et Monnier, de Ma-singham. LE ROI DE ROUMANIE PARLE A SON PEUPLE Bucarest, samedi. — La session extraordinaire du Parlement a clôturé ses travaux après l'élection de deux commissions composées chacune de 44 membres plus les bureaux respectifs du Sénat et de la Chambre. Le roi, en recevant à midi la commission de la réponse au message a dit notamment:Dans ce moment solennel où il s'agit de l'avenir de la patrie, j'ai la conviction que le Parlement procédera à la revision de la Constitution avec le concours patriotique et loyal de tous dans un esprit de droiture et de haute prévoyance, sans autre passion que le bien général du pays. Le roi s'est déclaré désireux de conserver la situation acquise par les événements de l'année dernière et d'élargir les bases sociales par un travail pacifique et de bonne administration intérieure qui en est la garantie. Il a fait des vœux chaleureux pour que les députés puissent remplir ces désirs légitimes et a ajouté qu'il ne souhaite rien d'autre que de pouvoir fermer les yeux tranquille,en laissant derrière lui la Roumanie puissante et un peuple heureux. — Havas. UN AGENT MALTRAITÉ PAR UN IVROGNE Un ouvrier camionneur, Jean N..., demeurant au Coin-du-Diable, se trouvait, samedi soir, en état d'ivresse sur sa charrette et longeait le boulevard de l'Abattoir. Il faisait prendre au chenal une allure désordonnée en le fouettant ignoblement.Un agent de la 3e division de police voulut lui dresser contravention, mais le pochard sauta de son siège et se mit en rébellion ouverte. Le policier fut roué de coups et eut ses vêtements arrachés. Ce ne fut que grâce à l'intervention d'un autre agent que l'irascible camionneur put être conduit .au commissariat du Nouveau-Marché-aux-Grains, d'où il a été dirigé sur l'amigo. Une instruction est ouverte à sa charge.LA JAMBE SOUS UN CAMION Samedi, vers 7. heures du soir, un ouvrier camionneur, Joseph V..., domicilié à Laeken, en descendant avec son attelage le boulevard Botanique, glissa si malheureusement, qu'il tomba devant la roue du lourd véhicule, qui lui broya affreusement la jambe. Le malheureux a été conduit à l'hôpital Saint-Jean, où il a été immédiatement admis. L'amputation du membre mutilé paraît inévitable. LES CHEMINOTS ITALIENS ET LE PARLEMENT Rome, samedi. — La Chambre continue la discussion du projet en faveur du personnel des chemins de fer. Le ministre des travaux publics annonce que le gouvernement accepte l'enquête parlementaire à la côndition que cette enquête n'ait pas un caractère de défiance envers l'administration des chemins de fer. Elle est d'ailleurs désirée par l'administration elle-même et par son chef, afin que toutes les accusations sans fondement et les soupçons soient écartés. — Havas. L'ELECTEUR DOIT ÊTRE LIBRE PLUS DE MANDATAIRES PAR PROCURATION A Certaines questions politiques lij sont malaisées à discuter. Â côté des principes qu'elles mettent en. jeu, elles font surgir des égoïsmes personnels, inévitables dans beaucoup de circonstances. La suppression de la case de tête et le vote libre sont de celles-là. Si l'on revendique pour l'électeur le droit fort naturel de choisir lui-même le mandataire qui lui convient, aussitôt des prophètes de salon ou des perroquets de bodegas blâment sévèrement cet acte audacieux d'indépendance à l'égard des personnages omnipotents embusqués dans les comités minuscules. Ceux-ci, pour d'aucuns, n'ont pas seulement la garde des dieux laresr Us détiennent aussi la faculté presque divine de découvrir les génies subtils que le suffrage universel n'apercevrait sans doute pas sans eux. Si quelques imprudents grattent le piédestal d'une de ces célébrités locales, les licteurs de comités brandissent leurs carquois en poussant des cris de guerre, tandis que les oies sacrées agitent fébrilement ce qu'il leur reste de plumes. Devant ce spectacle bruyant, les plus timides reculent d'ordinaire épouvantés. Les autres font comme nous : ils laissent passer l'orage et reprennent, avec persévérance, la tâche qu'ils ont entreprise, sans s'inquiéter des vanités qu'elle offusque, ni des combinaisons qu'elle déroute.Censitaires ressuscités Il n'y a aucune bonne raison pour prétendre qu'un Belge qui paye une cotisation dans un club politique, ou pour qui on la paye, doit être, par le fait même, investi d'un droit de supériorité sur tous ses concitoyens, pour la désignation des mandataires publics. Le régime actuel est une monstruosité au point de vue démocratique.Maintenant, que les périodes de poils sont heureusement éloignées des préoccupations générales, on daignera peut-être examiner calmement la question, sans réclamer pour personne les palmes du martyre. Nous venons donc de résumer, en une courte brochure de trente-deux pages, ce qui a été dit au Parlement et les arguments qui nous ont paru les plus intéressants en faveur de la liberté de l'électeur, ainsi que les différents systèmes qui ont été préconisés pour amender la loi électorale. On connaît peu, même parmi les hommes politiques, la genèse des événements qui ont préparé 1 escamotage du corps électoral, par une poignée de citoyens qui s'érigent en tuteurs du suffrage universel.La loi dé 1899 établissant la R. P. pour les élections législatives, a favorisé surtout cet état de choses, exï décidant implicitement que les candidats seraient présentés suivant un certain ordre de préférence. Elle a donné lieu, au Parlement, à de vifs débats, qu'il est bon de remettre en mémoire. A la Chambre et au Sénat, des voix autorisées se sont fait entendre dans tous les partis pour dénoncer le péril que la nouvelle loi ferait courir au régime représentatif, en dépouillant l'électeur du droit absolu de choisir directement ses mandataires, droit qui lui est reconnu par ia Constitution. Rappeler ces joûtes oratoires fameuses, qui aboutirent à des votes extrêmement disputés et significatifs, c'est remettre la question sur son véritable terrain, au-dessus des partis. Un régime déprimant Nous avons jugé intéressant après cela, de confronter les résultats de l'expérience avec les prévisions parlementaires optimistes et pessimistes, de montrer comment l'unique droit de préférence laissé aux électeurs a été saboté, de signaler les pratiques abusives que l'application de la loi a introduites dans ces groupes privilégiés. Pour tout esprit non prévenu, la loi doit donc être modifiée. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on le sait, et nombreuses furent déjà les solutions proposées. Notre brochure rappelle la proposition de M. Feron, celle de M. Goblet d'Al-viella, amendée par M. Dumont, celle de MM. Heynen-de Montpellier-Delvaux, qui, toutes, ont pour base le vote unique, avec ou sans suppression de l'ordre de préférence préétabli. Dans une autre catégorie, nous avons rangé les propositions qui préconisent la pluralité des votes, comme celles de M. Montefiore-Lévi, de M. Tibbaut, de M. Raemdonck. Enfin, nous avons conclu en exposant brièvement, mais clairement, le système qui nous paraît, après cet examen approfondi du problème, réunir le plus d'avantages au point de vue de l'ensemble des électeurs. L'illusion de liberté Aujourd'hui, il est loin de l'obtenir. Son droit de préférence est limité à un seul vote; un tel droit est d'un maniement difficile et dangereux. Il'risque de ne pas aboutir au but poursuivi, et d'en atteindre un autre qu'on voulait éviter. Qu'un électeur, par exemple, désire faire élire un candidat détenant la cinquième place sur une liste qui a quatre élus; on votant pour ce candidat, il n'aboutira souvent à le faire élire qu'en éliminant Celui qui détient la quatrième place, et que l'electeur désire également avoir pour son mandataire, de préférence au premier candidat de la liste. C'est évidemment fort injuste et fort illogique. La case de tête, avec les privilèges qui sont accordés au classement des candidats, rend le droit de voter par préférence presque illusoire. D'autre part, une propagande à rebours a tenté d'implanter le préjugé que le vote en tête de liste est un vote désintéressé, un vote de principe, tandis que le vote personnel représente une forme inférieure et mesquine de l'exercice du droit de suffrage. Aux impedimenta matériels de la loi, on ajoute des scrupules de fausse morale. En réalité, le vote en tête de liste n'est pas plus un vote de principe que le vote de préférence. Il , équivaut en fait au vote de préférence en faveur du premier candidat; c'est un acte de soumission à l'oligarchie qui a fait le classement. La nation souveraine A côté des directions générales de la politique et des principes qui n'intéressent qu'une partie de l'activité du mandataire, il y a une foule de questions sur lesquelles mandataires et mandants gardent leur liberté personnelle. C'est pourquoi il est indispensable, à la sincérité ae la représentation nationale, que l'électeur désigne nommément tous ses élus. Les citoyens doivent être traités en hommes libres et non en mineurs nous tutelle. . \PRÈS LE DOUBLE ATTENTAT DE SARAJEVO I Le château d'Arstellen, près de Melk, où ont été enterrés l'archiduc François-Ferdinand et sa femme L'arrestation de l'assassin LACROIX ROUGE LAEKENOÏSE FÊTE SON XVE ANNIVERSAIRE ; Le Comité de Laeken de la Croix-Rouge de Belgique, a '-fêté dimanche, ' le XV* anniversaire' de sa fondation. Le matin, à dix heures et demie, a eu lieu, à l'hôtel communal, la réception des délégués de Berchem, Oureghem, Lierre, Malines, Molcnbeek, Borgerhout, Ixelles, Samt-Josse, Woluwe, Vilvorde, Schaerbeek, etc. Une séance solennelle a été tenue, à laquelle assistaient égr,lement de nombreuse damos.r- ' - —1 Prennent place au bureau: Mme la comtesse de Mérode, MM. Bockstael, bourgmestre, Hendrix, président, et le docteur Chômé, délégué du Comité général.I! termine en rendant hommage au roi et à la reine qui s'intéressent vivement à la Croix Rouge et il émet le vœu que l'institution ne lasse que prospérer. (Applaudissements.)M. De Vleeschouwer, secrétaire, retrace l'historique du Comité de Laeken, fondé en novembre 1899; il remémore les déceptions, les défections des premières années puis les succès : organisation de cours, d'expositions ; création d'ambulances, de postes de secours, de concours etc. Il évoque l'activité remarquable du Comité qui, en quinze ans, est parvenu à faire diplômer 269 de ses membres, brancardiers et brancardières. Le rapport de M. Vleeschouwer est longuement applaudi. M. le docteur Chômé fait acclamer les noms de vaillants amis de la Croix Rouge: Mme la comtesse de Mérode, MM. Bockstael, Hendrix et De Vleeschouwer. au nom du Comité directeur, il salue fraternellement le Comité de Laeken et lui 60uhaite une continuation féconde. (Applaudissements.) Des délégués des Comités de Laeken, de Cureghem-Anderlecht, de Woluwe, de Berchem et d'Ixelles, remettent ensuite au président, M. Hendrix, des gefbes de fleurs. M. Hendrix remercie de ces témoignages. de sympathie. Des récompenses sont ensuite attribuées aux membres méritants du Comité de Laeken. La fête s'est terminée l'après-midi par des exercices. pratiques et démonstrations de soins à donner aux blessés. LA MODE S'ASSAGIT Le fait se produit du moins en Angleterre, où l'on a devancé les résultats de la campagne qui s'organise en France. Voici un des plus jolis modèles des robes simples qui font fureur, dès ce moment, dan» la c gentry » londonienne, LE DERNIER CABARET DE LA PUTTERIE A VÉCU Le dernier cabaret marquant du quartier de la Putterie. a vécu. Il portait une enseigne séculaire, connue de tout Bruxelles et universellement respectée pour le choix remarquable de son faro et de son lambic. Le « Duc Jean » n'est plu». La pioche confond à cette heure les vieilles et respectables briques de cet immeuble, qui datait de l'époque espagnole, avec les débris méprisables de maisons sordides, dont la disparition est un soulagement pour les amis de l'hygiène.Mais le « Duc Jean » n'était pas seulement célèbre par iun fa.ro et son lambic; il l'était surtout par sa clientèle. J'y allai pour la première fois, il y a quinze ans, introduit par le père Gille-kens, directeur de l'Ecole d'horticulture de Vilvorde, un beau vieillard dont la tête pouvait être aisément confondue avec celle de Victor Hugo. Il y avait, ce jour-là, une assemblée d'élite. Autour de modestes tables et de verres plus modestes encore, on pouvait voir Hector Denis, Charles Buis, Ernest Discailles, Ernest Nys, professeur de droit international à l'Université libre, aujourd'hui conseiller à la Cour d'appel, Jules Bara et Emile De Mot, sans désigner, bien entendu, quelques officiers en voie de devenir supérieurs et dont j'ai oublié les noms, des fonctionnaires haut perchés sur l'écLelle administrative et des anciens congolais qui avaient appartenu à l'époque héroïque. Un personnage qui occupait une situation fort en relief dans l'administration communale de Bruxelles, entraîné par l'exemple, était venu vers la fin de la soirée. Il se retira bientôt, peu apte, dé-clara-t-il, à ce genre de réunion autour d'une «table mouillée» — « natte-tofe » ! Ce fonctionnaire, qui était un brave homme, très distingué d'ailleurs — c'est à lui qu'on doit la « Bourse du Travail », — venait, sans le vouloir, de baptiser, d'un nom définitif, cet aéropage ou, d'après ce qu'on pouvait voir, figurait alors l'élite de la société bruxelloise. Je me trompe en disant que la « table mouillée » fut la suprême appellation. Emile De Mot, à qui ses amis venaient, il y a un instant, de jouer un tour pendable, proposa la « table des menteurs ». Ce nom resta concurremment avec le premier; ce qui amena le bourgmestre de Bruxelles à dire qu'en matière d'enseigne, le clerc était d'accord avec le curé. Une chose est remarquable, c'est que, parmi ces gens, autour de cette table mouillée, il n'y avait que des « buveurs d'eau ». Le juge Nys prenait invariablement i une demi-gueuze; mais il n'y portait même pas les lèvres; Discailles, par concession, acceptait de trinquer avec Gille-kens qui, lui (c'était l'exception), absorbait à petite gorgée, en vrai connaisseur, une bouteille entière de ce liquide; Hçctor Denis et Ernest Nys considéraient toutes ces bières avec dédain, tandis que Bara, moins sectaire, réclamait la « wallonne », qui « schlinguait » déclarait-il. Mais c'était là affirmation platonique, car l'ancien ministre de la justice ne reculait point devant ce qu'il appelait un « bon verre de bière ». C'était même Pierre Van Humbeek qui lui avait appris à déguster, dans certains cabarets du « Rempart des Moines », nos produits nationaux qu'il avait d'ailleurs-trouvé exquis. Au « Duc Jean », on pouvait également se livrer à de pantagruéliques repas. Les chasseurs en savent quelque chose. Us arrivaient, le soir, rue de la Putterie, confiaient perdreaux, cailles, lièvres et grives à Joseph — le garçon aux côtelettes poivre et sel, d'antique mémoire — et le lendemain, on assistait, en plein cabaret, à un de ces banquets célèbres, dont les parfums culinaires et les grosses joies étaient légendaires.Les membres de la « Natte-Tofe » avaient leur couvert mis de droit; mais, à part le père Gillekens, qui payait d'ailleurs largement son écot (il offrait la sauce), nul de ces spartiates, aucun de ces cénobites n'y assistait. Tout cela est parti avec le « Duc Jean » et la pioche, une fois encore, a eu raison des bonnes et vieilles traditions bruxelloises.Jean Bar. VOYEZ DEMAIN LA :: PAGE SPORT :: i LE BUDGET OTTOMAN UN DISCOURS DE DJAVIDBEY PERSPECTIVES OPTIMISTES Ookstantinoplb, samedi. — La Chambre & abordé la discussion du budget. Le ministre des finances, Djavid bey, fait connaître la conclusion et l'affectation du grand emprunt émis à Paris, pour lequel la Turquie devrait être éternellement reconnaissante à la France. Puis il expose les négociations engagées avec la France. Djavid bey mentionne l'accord franco-allemand relatif au chemin de fer de Bagdad. Aucune question ne reste en suspens avec la France. Djavid bey déclare que l'accord franco-turc a une immense importance politique et économique. Les relations amicales et séculaires avec la France s'en trouveront raffermies. Parlant des négociations anglo-tur-ques, poursuivies à Londres par Hakki pacha, le ministre espère qu'elles aboutiront bientôt. Pariant de la question des pétroles, qui a une grande importance militaire, le ministre dit que la concession des pétroles de Mésopotamie sera cédée de nouveau à un groupe, auquel participeront des sujets ottomans et le gouvernement turc. Au sujet des négociations turco-alle-mandes, le ministre dit que la question la plus complexe est le Bagdad. A la suite de négociations, qui durent depuis six mois, la Porte a consenti, en principe, la conversion de 4 en 5 p. c. de l'intérêt des obligations du Bagaad. Les détails restent encore à négocier. La Porte a demandé, par contre, la réduction du prix de construction, fixé auparavant à 270,000 francs par kilomètre. Après de longues négociations, il a réussi à réduire le prix à 225,000 francs. 11 reste encore à fixer le cours de l'émission du futur emprunt du Bagdad. Le ministre espère que les pourparlers actuellement engagés aboutiront prochainement. — Havas. UN AUDACIEUX VOLEUR SIMULAIT LA FOLIE Il y a quelques mois déjà, un nommé Oscar V... s'évadait de la maison d'aliénés de Tournai où, ayant simulé habilement la folie, il avait été placé en observation. Bien que son signalement eût été transmis partout et qu2 la police ie sût rôdant dans l'agglomération bruxelloise, les agents ne parvenaient pas à le capturer. Il y a quelques jours, il se présentait chez les époux H..., rue du Marais. Il fit si bien, qu'il capta complètement leur confiance. Samedi, il dit à M"e H..., venir de la part de son mari pour prendre la montre et la chaîne en c r, qu » celui-ci avait oubliées avant de partir dans sa chambre à couoher. Pendant que Mme H... montait à l'étage, le quidam se glissa dans la salle à manger et enleva un coffret renfermant plusieurs centaines de francs et des papiers d'identités. Il disparut ensuite. L'officier de police Du, de la 4me division, prévenu de l'audacieux coup de main, se mit immédiat ent en campagne. Au cours de ses investigations, il apprit que le cambrioleur, qui avait déclaré se nommer D... et résider dans un des principaux hôtels de la place de la Constitution, n'était autre que l'insaisissable évadé de Tournai. M. Dupont apprit enfia que le malfaiteur avait présenté, à un bijoutier du centre de la ville, une collection de billets du Mont-de-Piété, afin de dégager des bijoux. Continuant son enquête, l'officier de police acquit la preuve que le voleur occupait, depuis le 16 juin, un garni rue Terre-Neuve. Une surveillance fut aussitôt établie. Lorsque vers 2 heures relevée, V... voulut rentrer, il aperçut les agents et prit la fuite. Après une course folle, le fuyard put-être appréhendé et conduit au commissariat de la rue de Ligne. Il était en possession de la somme qu'il, avait volée dans la matinée, de plusieurs bijoux et notamment d'un chronomètre et d'une chaîne en or de grande valeur. Dans le garni qu'il occupait, M. Dupont a encore trouvé d'autres bijoux et une quantité de vêtements et de linge. Le cambrioleur, qui faisait l'objet d'un mandat d'amener décerné contre lui par le juge d'instruction Devos, du chef d un vol de 1200 fr. commis au préjudice des époux B..., rue de la Fontaine,, a été échoué à la prison de Forest. L'ÉTERNELLE HISTOIRE DES ENFANTS SEULS Les époux F..., domiciliés rue de la Prospérité, à Molenbeek, étaient partis, dimanche, à 4 heures du matin, au marché matinal pour y faire divers achats! Leur enfant, le petit Guillaume, âgé de 6 ans, qui dormait, se trouvait seul à la maison. Peu après le départ de ses parents, le gamin s'éveilla. Il jeta un regard autour ae lui et aperçut, sur un guéridon, une boîte d'allumettes, dont il s'empara. Il se mit à jouer et communiqua le feu à la literie. Les flammes, en un clin d'oeil, firent de grands progrès. Aux cris poussés par l'infortuné gamin, des voisins accoururent. Au moyen de couvertures, le commencement d'incendie, qui s'y était déclaré, fut étouffé après de vigoureux efforts. Sur sa couchette, le petiot se tordait dans d'atroces souffrances. Il a été transporté, dans un état désespéré, à l'hôpital.LES CAMBRIOLEURS NE SE GÊNENT GUÈRE La nuit dernière, d'audacieux malandrins se sont introduits, à l'aide d'effraction, dans les magasins de lingerie des époux B..., rue Bara. Les trois pièces du rez-de-chaussée ont été visitées et les meubles fouillés. Des objets de valeur, ainsi que 40 pièces d'étoffe, ont été emportés par les malfaiteurs. Ce n est que le matin que les victimes ont constaté l'importante soustraction. La police a été prévenue et recherche les gredins, sur lesquels, malheureusement, on ne possède aucun indice. QUE DEVIENDRA HUERTA Paris, dimanche. — On apprend de Mexico que le général Huerta reprendrait ses anciennes fonctions de chef d'état-major. Puis il serait, dit-on, désigné à un poste qu'on ne précise pas, — probablement en France. D'autre part, on mande de New-York que le bruit court avec persistance à El Paso gue le général Huerta aurait été assassiné à Mexico, au cours d'une émeute. — Hava*. LE SUPERBE EXPLOIT DE QUATRE COUREURS CYCLISTES La quatrième étape du « Tour de France », qui s'est disputée samedi, de Brest à La Rochelle, sur une distance de 470 kilomètres, n'a pas été précisément un succès pour nos routiers nationaux faisant partie de la catégorie des ooureurs « groupés »; ils se sont bien comportés, sans plus, et l'heure semble venue pour eux, maintenant, de ne plus avoir une confiance trop illimitée en leur supériorité, mais au contraire d'avoir a se défendre sérieusement s'il ne veillent déchoir, s'ils ne veulent perdre les situations privilégiées qu'ils occupent enCore. Dans la catégorie des « isolés », par contre, les Belges ont lutté admirablement; ils prennent*lans cette, étape, les cinq premières places; Tuyttcn, Dejon-ghe, Botte, Désanthôihe et Cassiers, sans oublier ce brave Everaerts, toujours si courageux et qui termina septième, ont droit aux plus grands éiogi-; leur vaU- OSCAR EGG lance inlassable, leur endurance extraordinaire nous sont de sûrs garants de leur succès final : les trois premières places du classement général des isolés sont détenues par les nôtres avec près d'une heure d'avance sur leur concurrent le plus rapprochée et-leur fsrrne est telle que nous avvi)?i,»'-A"'" cro.ïrç^ue cet avantage ne fera que s'améliorer au cours des étapes qui vont suivre. Le champ étant ainsi débarrassé, nous vanterons, comme il mérité de l'être, l'exploit merveilleux de quatre vaillants qui, dans cette épreuve, ont forcé l'enthousiasme, l'admiration des plus sceptiques : Etant donné la longueur du parcours, on avait toutes raisons de supposer que les coureurs resteraient bien sagement en peloton compact jusqu'au deux tiers de la course, les accidents de route, chutes, crevaisons de pneus et défaillances étant seules susceptibles de causer l'élimination de quelqueSTuns des ténors. Il n'en fut rien: à la faveur de la nuit, profitant aussi des nuages de poussière intense qui les dissimulaient à tous les yeux, presqu'immédiatement après le départ, deux hommes parvinrent à se sauver; c'était loin d'être des novices: l'un, Emile Georget, doit même être le plus ancien des routiers actuellement dans la bataille; l'autre. Ménager, n'en est plus à son premier « Tour de France ». Or, le coup d'audace qu'ils tentaient apparaissait tout simplement insensé. Résister à la meute des poursuivants, de tous les meilleurs ligués contre eux et combinant leurs efforts pour les ni^TA i-l liro ni. nluc /-lia nnofra /vat-i+.c MÉNAGER kilomètres, devait leur sembler, à l'un et à l'autre, quelque chose de tout à fait impossible. Pourtant, en bons Français, ils estimèrent .qu'impossible n'existe pas et ils s'en furent, à fond de train. Les circonstances, jointes à l'énergie farouche, aux efforts étonnants dont ils furent prodigues, furent telles que la folle aventure dans laquelle ils s'étaient lancés fut bien près (le réussir'; si Georget avait été moins guignard, jamais les autres n'eussent, revu la merveilleuse équipe reine qu'il formait avec Ménager. Deux fois, au cours de leur fuite éperdue, Georget dut s'arrêter pour remplacer de maudits pneus rendant l'âme; livré à lui-même, Ménager hésita à se dépenser trop, tenaillé qu'il était par la crainte d'être épuisé avant d'atteindre au but. Pourtant, lorsque pour la troisième fois, Georget fut victime d'une nouvelle crevaison de pneu, Ménager risqua la partie, il donna le maximum, il se livra tout entier, fonçant de l'avant, tête baissée, et son avance sur Georget se trouva portée à dix minutes, à vingt-trois minutes, sur le peloton des poursuivants. Malheureusement, il était dit que tout se liguerait contre lui pour lui enlever le prix de son extraordinaire performance : il eut à lutter contre le vent debout, il le fit avec une belle vaillance; mais à l'arrière, les démarrages s'étaient faits nombreux, Fa-ber, Marcel Buysse, Emile Enf-o'. R"s-sius se dépensaient rageusement; la lutte était ardente et belle. Georget ayant été rejoint, les poursuivants ivr'oùblcrent d'ardeur. Seul contre ton- . Ménager eut tenu bon quand même, si. brusquement; il n'avait été pris d'une terrible défaillance; il poussait toujours, mais il n'avançait plus... (Voyez *ulto page 2.)

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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