La dernière heure

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02 januari 1914
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s.n. 1914, 02 Januari. La dernière heure. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7659c6tj40/
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La Dernière Heure — mw H ^lr Hi mifliBsaa wœaii = h.w.neuvieme annee.t' ^ le plus grand journal belge, le mieux renseigné if. vendredi 2.samedi 3 janvier tfïï BflHEflBX: 9, rue St-Plerre i BRUXELLES Il bruxelles ABONNEMENTS fkoyihci II CI1VQ CEÏVXIIIIE® || ABONNEMENTS II SERVICES DE PUBLICITÉ En iimaini . de 9 à 5 1/2. Jours fériés*, de 10 à midi. pr> Î.OO. . . UN MOIS . . Pour l'Etranger les prix de Bruxelles, le port en plus. Il • » 3.00... TROIS MOIS Fr. 4.00 ^ I JUTES LhS SEMAINES n'existe pas d'abonnement mensuel. ~ Pour Bruxelles in- Les annonces et réclames SOIlt reçues aux bar©aT2* TfîUnh ) Annonces et Abonnements 4370 » e.oo... six mois. . » 8.00 lL<MEdition Illustrée (16 page») S?SSÎ6XSmat°n°0-^0°SsrodIMiSSuTMmenï »«°ï du journal et à XAnence Haras, 8, PlapBdes Martyr*» i Biapn. j R(d 4040 parlem. 8913 Direct. 9S71 » 12.00. , ■ un an ■ ■ . » 16.00 lg nnméb0 b centimes c'"re°"<°»"onnéa. (I«étage), à Bruxelles. (Téléphone 585). —, LA MORT DES OISEAUX ilI !>.> V 1WU1 & W *. & L'hiver rigoureux qui s'annonce, en contraste avec les hivers cléments de ces dernières années, fait la joie des Parisiens qui, par l'auto ou par le train trouvent, à vingt minutes de leur capitale, des forêts sous la neige et des étangs gelés. Plus besoin d'aller en Suisse pour se payer des sports d'hiver! Et les Parisiens vont s'y laver les yeux de la boue noire des villes, rêver d'un autre univers, où tout serait propre, net, chaste et lumineux, au physique comme au moral.Mais le bonheur des uns fait le malheur d'autrui. Si les citadins qui, depuis tant d'années, ne connaissaient plus de l'hiver que la boue et le rhume de cerveau, poussent des cris de joie, il y a toute une population de petites créatures ailées qui poussent, elles, des cris de détresse : Par la neige et le gel, les oiseaux vont périr par milliers! Or, il se passe en France un phénomène pitoyable : Les oiseaux disparaissent ! La ligue française pour la protection des oiseaux a dressé des statistiques navrantes. La clémence, exceptionnelle des derniers hivers a sauvegardé une douzaine d'espèces, tels le moineau, la pie, le pic-vert, le chardonneret, la fauvette. Dans certaines régions, grâce à d'intelligentes mesures protectrices, on a même réussi à multiplier le pinson et le rouge-gorge. Mais presque toutes les autres espèces sont en voie de disparition rapide ! Plus d'alouettes des champs ! La chasse au miroir a fait taire ce carillon des guérets. Plus d'hirondelles, plus de rossignols, plus de bergeronnettes I Les chasseurs des provinces du Midi — les fameux chasseurs de casquettes de Taras-con ! — que l'absence de gros gibier rend féroces, chassent maintenant le rossignol et l'hirondelle I _,...F.niln. les chapeaux de dames ont achevé ce désastre en razziant la huppe, avec le martin-pêcheur, ce saphir volant des rivières ! Voilà trois causes de destruction massive. Ajoutez-y la guerre de détail que leur font rapaces, belettes, écureuils, et la fragilité naturelle de ces petites existences que menacent toutes les perturbations atmosphériques (inondations du printemps, grêles sur les couvées d'été, famine dans les neiges d'hiver) et étonnez-vous, non que les oiseaux disparaissent, mais qu'il en reste encore la queue d'un I La ligue qui s'est fondée en France réclame des mesures urgentes. Une loi récente a bien défendu de poser des collets en temps de neige, mais les gardes champêtres et les gendarmes manifestent une coupable indulgence pour les petits écoliers surpris à pratiquer ce sport oruel. La ligue demande qu'on répande dans toutes les bibliothèques 'i'écoles le beau livre de Michelet, intitulé L'Oiseau. L'enfant alors aura honte de détruire ces charmants alliés de l'agriculture. Il sèmera des miettes de pain sur la neige avec autant de zèle qu'il y semait jusqu'ici des collets. Car lb ?aiji est, avec le grain de chênevis, .'aliment préféré des petits oiseaux, -la ligue recommande de l'enrober l'un peu de graisse, pour qu'il se mnserve plus longtemps. Et elle a nventé toutes sortes de mangeoires iigénieuses, pour que la provende •lestinée à l'oiseau ne soit pas man-jée par les écureuils et les putois. 1 Contre les chasses stupides des vandales du Midi, la ligue va plus oin : Elle demande qu'on interdise a vente des carabines de petit ca-ibre, et elle proteste contre l'impôt nalencontreux qu'on vient de met-ire sur les « chasses gardées ». ces •efuges naturels restant le seul lieu ■l'asile pour les nichées. Elle re-;ommande aux communes de planer beaucoup d'arbustes verts et ipineux, surtout celui appelé Buis-:on ardent, dont la baie nourrit unt "oule de gracieux oiseaux. Enfin, elle fait appel au patriotis-ne des Français, en leur montrant tue l'Allemagne a donné depuis longtemps l'exemple de toutes ces mesures. La belle France se laisse-ra-t-elle arracher, après tant d'autres couronnes, sa couronne d'arbres et d'oiseaux ? A la beauté d'un pays, il faut des oiseaux, comme il faut des fleurs et des femmes. . Celles-ci ne poussent pas toutes seules. Pourquoi ceux-là ne demanderaient-ils aucun soin ? La ligue a raison ! Quand le ciel, sera vide, ce ne sont pas les aéroplanes qui l'embelliront : Leur vue nous deviendra vite aussi fastidieuse que l'est déjà celle des autos! Et quand les bois seront muets, l'oreille de l'homme retrouvera-t-elle dans le ronflement d'un moteur le charme qu'elle goûte aux trilles d'un rossignol éperdu d'amour j dans le silence des nuits d'été ? L Kaubice.de. Waleffe. ] LE LIEUTENANT GÉNÉRAL de t' serclaes EST MORT Ce n'est pas sans une vive surprise, mêlée d'émotion, que l'armée apprendra la mort du lieutenant général comte de T'Serclaes. Ceux qui connaissaient ce soldat en. seront d'autant plus étonnés qu'ils le virent, avec une ardeur remarquable, prendre tout récemment le commandement de la 3* division d'armée, à Liège. Le lieutenant général comte de t'Ser-claes, est mort dans la nuit de jeudi; il n'était âgé que de 63 ans. C'était un brillant officier. Il avait été, en ces derniers temps, chef d'état-major de la 4' division d'armée, général commandant la place de Bruxelles; il fut professeur au cours d'état-major à l'Ecole militaire et commandant de l'Ecole de guerre. Le lieutenant-générai de T Serclaes Il s'était préoccupé de questions his-, toriques se rattachant à," l'art militaire; il se livra notamment à une étude complète de la bataille de Waterloo et passa de longues journées sur le terrain.Une sanglante Défaite des Fédéraux mexicains New-York, vendredi. — D'après une dépêche de Presidio, après une attaque violente des rebelles pendant trois jours, les fédéraux d'Ojinaga s'enfuirent à une heure avancée, hier soir, sur le territoire américain. Il est encore impossible de fixer les pertes, mais des deux côtés elles .peuvent être évaluées au moins à mille tués et blessés. De nombreux fédéraux blessés ont passé de l'autre côté du fleuve, où ils sont soignés par la Croix-Rouge. A un endroit 300 fédéraux armés et non blessés ont traversé le fleuve. Malgré leurs protestations, ils ont été désarmés par les Américains qui les ont obligés à regagner le Mexique. La Croix-Rouge se sert d'une petite église comme hôpital. — Reuter. LES COMBATS AUTOUR DE NUEVO LAREDO New-York, vendredi. — D'après une iépêche de Laredo, les rebelles continuent à disputer aux fédéraux la possession du Nuevo Laredo. Pendant tou->e la journée d'hier, les positions n'ont pas changé. Il y a 200 morts sur le :hamp de bataille. — Reuter. LE FOSSOYEUR A LE VIN MAUVAIS Il frappe le Commissaire d'un coup de canif Jeudi, vers 10 heures et demie du soir, un fossoyeur de Bt-Gilles, J.-B. W..., âgé de 53 ans, demeurant chaussée d'Alsemberg, à Uccle, avait fêté outre mesure le Nouvel An. Chaussée d'Alsemberg, il &e livrait à des scènes de désordres que deux agents du commissariat voisin voulurent réprimer. Les policiers furent fort mal reçus et eurent à soutenir contre le pochard une lutte terrible. Non sans de grands efforts W... fut amené au bureau de police, mais cela ne le calma point. 1] lançait des coups de pied à tous ceux qui voulaient l'approcher et essayait de mordre. Le commissaire de police, M. Depot-ter, que le vacarme avait attiré, ainsi que l'agent inspecteur Oosterlinck et l'agent Van Hoecke, purent, non sans peine, traîner l'ivrogne dans une cellule où sa colère ne fit qu'accroître. Fou de rage, W... s'arma soudain d'un canif et en frappa M. Depotter à la poitrine. L'agent inspecteur parvint heureusement à désarmer le poivrot et à le maîtriser. Les blessures du commissaire de police ne sont pas très graves, mais occasionneront une incapacité de travail peut-être longue. Le docteur Demesmaecker appelé poui prodiguer des soins au commissaire de police Depotter, a constaté que oe dernier, outre la blessure qu'il portait en dessous du sein droit, avait également été blessé d'un coup de couteau au pouce gauche. Vendredi matin, après avoir cuvé sa boisson, W... a été longuement interro- ?é par l'adjoint commissaire, M. Jadin. 1 prétend ne plus se rappeler de rien. A 9 heures du matin, il a été conduit au Palais de Justice, à la disposition du procureur du roi. iltuësafëTmme et se pend Liège, vendredi. — Le jour de l'an, une fillette voulant aller présenter ses vœux chez un de ses voisins, un mineur, M. Edouard-Barthélémy Makoy, rue de Liège, 90, à Ans-lez-Liége, frappa vainement à la porte de la maison que le mineur occupe seul avec sa femme, Mme Catherine Rouf fart; les deux époux n'ayant pas d'enfants. La gamine poussa sur la porte qui s'ouvrit et elle pénétra dans la maison ; mais elle ne rencontra personne au rez-de-chaussée. Elle alla prévenir ses parents qui, trouvant ce fait singulier, s en furent à l'étage. Un horrible spectacle les y attendait. La femme Makoy gisait sur le lit, le crâne affreusement ouvert. La cervelle avait jailli sur la literie. L'instrument du crime, une hache de mineur, gisait sur le plancher. La victime avait trois blessures profondes au côté gauche de la tête. Elle devait avoir été _ tuée pendant son sommeil, car la posititon du corps indiquait que la pauvre femme n'avait pas eu le temps de faire le moindre mouvement. On prévint M. le bourgmestre et le commissaire de police qui se rendirent immédiatement sur les lieux. Ils visitèrent toutes les pièces de la maison et au grenier trouvèrent Makoy, qui s'était pendu à la charpente du toit. Il était complètement vêtu. La mort remontait à plusieurs heures. Les deux époux se querellaient fréquemment. Dans la nuit, un voisin les avait vus rentrant assez tard, mais ils paraissaient en parfait accord. Une querelle a peut-être éclaté à la maison et la femme étant allée se coucher avant son mari, celui-ci aura attendu qu'elle fut endormie pour commettre son crime. Le parquet de Liège a fait une première descente dans la journée de jeudi. Tout a été laissé en place, afin que, vendredi, les magistrats et le docteur Stockis, médecin légiste, qui les accompagnait, puissent continuer éventuellement les recherches. C'est au moyen d'une hache que le meurtrier a accompli son crime ; il a frappé avec une telle vigueur que le sang avait giclé au plafond. On suppose que le drame s'est déroulé fort tôt. le matin ; les cadavres étaient froids déjà lorsqu'on les découvrit. Les deux corps, qui avaient été laissés dans^ la maison du crime, ont été transportés à la Morgue de Liège, vendredi matin, pour y être autopsiés. elle est revenue a paris i ■ "»l i'hiwmi « —■■mu 11 M i Dès le retour-à Paris de la Joconde, les photographes se sont mis à l'œuvre pour prendre de nombreux instantanés. Voici vne plioto prise à l'Ecole des Beaux-Arts, au moment où le célèbre tableau est remis par M. Pujalet, à M. Bonnat, directeur de l'école. L'UNITE DE LA PATRIE LES DISCOURS DU NOUVEL AN TRAHISSENT DE LÉGITIMES INQUIÉTUDES A SON SUJET 4 Les réceptions du jour de l'an, -Jj' au Palais, rir sortent point de la lisrî banalité des cérémonies officielles * traditionnelles et obligatoires. C'est entendu d'avance, on n'a que des congratulations à se présenter mutuellement. L'oiseau de mauvais augure serait fort déplacé à pareil jour. Il ne faut donc pas s'attendre à trouver, dans les discours prononcés à cette occasion, des déclarations importantes ou des idées bien neuves. Cependant, dans les réponses protocolaires qu'il adresse aux représentants des corps constitués, le Roi fait généralement allusion, discrètement, à certains problèmes qui lui paraissent mériter plus spécialement l'attention des citoyens. Cette année, nous trouvons, dans les réponses du Roi au président du Sénat et au président de la Chambre, deux préoccupations primordiales. D'irréductibles divisions La première, c'est l'unité du pays à travers les rivalités de partis; la seconde, c'est la situation de notre colonie. « Il est désirable, a dit le Roi au président du 8énatf que la rivalité des partis, qui doit «j|ant tout créer une saine et loyale émMation pour la sauvegarde du bien pul^c, ne pénètre pas à ce point les espritalque l'ordre et la paix en soient tecslblés et que les citoyens de ce payMje trouvent irréductiblement divisés d|ns des domaines où tout indique qu'ils devraient rester unis. Dans un pays, il ne doit y avoir que des enfants d'une même Patrie. Craignons de toucher, Messieurs, dans les controverses de» partis, à ce patrimoine commun de tempéraments et de langages, patrimoine de traditions qui fait la force du peuple belge. C'est là que se trouvent dénotes les acquisitions pro:'oijdc3 «ju» l'on doit éviter de heurter ou de compromettre. Quels que soient les événements que l'avenir nous réserve, j'aime à garder confiance dans la sagesse des partis politiques et dans la vertu des principes que les fondateur» de notre indépendance ont mis à, la base de l'existence nationale. » Si Albert I* a cru devoir réaffirmer aussi énergiquement une vérité aussi évidente, ce n'est assurément point par hasard. Il est devenu nécessaire, en effet, après trente années de favoritisme clérical, de rappeler aux Belges qu'ils font partie d'une même patrie. Trop nombreux sont ceux qui pourraient en douter. Le régime de deux poids et deux mesures fleurit partout. Le cléricalisme a divisé les citoyens depuis leur naissance jusqu'après leur mort en amis et en adversaires. Bonnot et Garnier, tout oe qui ne pense pas comme M. le curé est bon pour le trou aux chiens. Les enfants des catholiques ne peuvent se commettre au contact des enfants de mécréants. La haine dès l'enfance Dès l'école gardienne, on leur apprend que les libéraux et les socialistes sont les suppôts du diable; on les fait prier pour l'extermination des ces races abhorrées.A la caserne, les cléricaux prennent soin de séparer les leurs et de les dresser contre leurs adversaires électoraux. Les officiers soigneusement classés en ! mécréants et en bien-pensants, se re- ; gardent comme des fractions d'armées J adverses. Aux uns, l'avancement rapide, la faveur, les honneurs; aux autres, les i vexations, les rancœurs et la misère. ] Dans la colonie, pour laquelle le Roi j fait appel à l'union de tous les citoyens, c'est la guerre entre les missionnaires j et ceux qui ne se soumettent point à j l'Eglis". Les amis du gouvernement, qui ont obtenu du ministre de la guerre ] rinterdictiton pour les officiers de faire 1 partie de la franc-maçonnerie, exigent i du ministre des colonies des mesures j analogues pour les fonctionnaires con- * golais. j Et c'est dans ce pays, où les indiffé- t. rents et les adversaires du gouvernement 1 sont traités en parias, en vaincus qui r n'ont plus de droit, que le Roi fait appel l à l'union patriotique! s Cet appel, si opportun, si nécessaire, n'a malheureusement aucune chance s d'être entendu. Les cléricaux, aveuglés £ par les succès de leur corruption électorale, s'imaginent pouvoir tout asser- îi vir; il ne leur suffit plus d'être maîtres j des' Flandres et de l'Etat; ils veulent £ régenter les villes anticléricales et la v Wallonie, rebelle à leur influence. Sans s'inquiéter de l'avenir, abusant impru-demment de la force que leur donne le r pays flamand pour vouloir dominer la Wallonie, ils dressent deux races l'une contre l'autre et compromettent l'unité L du pays. On conçoit que l'inquiétude saisisse des spectateurs impartiaux qui assistent ^ au développement continu de ces divi- c. sions intestines. Malheureusement, ce ne sont point les r< discours du Nouvel an qui peuvent mi> ^ difier la situation. r( LES RÉCEPTIONS AU PALAIS ROYAL Les réceptions traditionnelles du Nouvel an se sont terminées, au palais royal de Bruxelles, le 1er janvier dans l'après-midi. Un après-midi « classique » où la température extérieure rendait plus chaudes, par contraste, les réunions familiales et même les réceptions officielles. Le palais, aux abords désertés, semblait tranquille parmi son joli décor de neige et les voitures paraissaient rouler sur un moelleux tapis de ouate. Comme par un esprit d'harmonie, les réceptions avaient lieu dans le grand salon blanc où se tenaient, entourés des ministres, les souverains et leurs enfants. La petite piiucesse, arrivée un peu en retard, avait l'air si gamin, :e sourire si joliment espiègle, que l'un des assistants ne put réprimer cette réflexion d'après-coup : « On aurait voulu l'embrasser ! » Les souverains recevaient, à 2 heures, le Sénat et la Chambre des Représentants; à 2 h. 30, le Gouverneur de la province, la Députation permanente et le commissaire d'arrondissement, le tribunal de première instance et la commission médicale de la province; à 2 h. 50, le Conseil communal de Bruxelles et le Tribunal de commerce; à 3 h. 15, le3 ministres des cultes; à 3 h. 30, le Conseil d'administration de l'Université de Bruxelles et la Société royale -de philanthropie; à 4 heures, les états-majors et officiers de la garde civique; à 4 h. 30, les états-majors et les offi- c ciers de l'armée; à 5 h. 15, les person- . nés présentées. LE ROI REPOND LONGUEMENT a AUX PARLEMENTAIRES 71 Il était 1 h. 1/2 quand, précédés d'une escorte de cavalerie, les landaus amenant au Palais, sénateurs et députés, v quittèrent le Palais de la Nation. " Le Sénat était représenté par MM. de d Favereau, président, 't Kindt de Roo-denbeek et Goblet d'Alviella, vice-prési- €,] dents; d'Huwart, Orban de Xivry et Magnette, secrétaires, de Jonghe d'Ar- ^ doye, questeur; de Ro, Desmaisières, Du Bost, ' Empain, Keesen, Bergmann, Wiener, Speyôr, Braun, Dupret, Coul-lier, de Kerchove d'Exaerde, de Mé-vius, Dumont de Chassart, Poullaert, Halot, d'Ursel, membres et Campioni, greffier. L'ADRESSE DU SENAT M. de Favereau, président du Sénat, prit la parole en ces termes : Sire, Madame, Lo Sénat saisit, aveo joie, l'occasion du renouvellement de l'année pour offrir à Vos Majestés les respeotueux hommages de ses vœux ardents de bonheur et de ses sentiments d'inaltérable attachement. p .bn remplissant cet agreable devoir, il a i, la profonde conviotdon de se trouver en partait© communion aveo la nation tout r\ entière. * Les joyeuses entrées de Vos Majestés à d Liège et à Mons, l'Exposition de Gand, ont 4 : été pour les Belges, au cours de l'annee LJ passée, d'heureuses occasions d'affirmer, en y des ovations enthousiastes, les liens d'affection, do respeot, de vénération, qui les unis- G. sent indissolublement à Leurs Souverains, i, Lo Itoi, aux yeux de tous, Flamands et lc Wallons, déshérités et favorisés de la for- a tune, est l'image vivante 'de la patrie et le symbole le plus précieux de son unité. Si cetto pensée qui élève l'âme bien au-dessus de nos discussions et de nos que- ff relies, est fortement ancrée au cœur du cr Belge, il est un autre sentiment qu'il éprou- o ve pour ceux qui servent utilement le pays, n Le monument élevé a la mémoire du Fon-dateur de notre dynastie, œuvre commune P des humbles, de la bourgeoisie et des prin- n ces, est l'impérissable témoignage des sen- P timeuts de gratitude do tous pour Celui l1 dont la grande sagesse, l'expérience consom- . mée et la haute intelligence ont consolidé «c l'œuvre de 1830 et ont assuré à la Belgique p, indépendante une situation respectée dans le concert des Etats. si L'absence d'un signe sensible des mêmes dispositions pour Léopold II ne pourrait " tromper que oeux qui ne connaissent pas h l âme belge. 11 Le temps dissipe les contingences seoon- b claires et déjà émerge, aux yeux de tous, la puissante personnalité de ce grand Roi. Les Belges apprécient les immenses servioes que Léopold 11 leur a rendus et ils lui ont voué a-une éternellle reconnaissance. jy L'opinion publique n'a pas tardé à recon- :. naître en Votre Majesté lo fidèle dépositaire ti les préoieuses traditions de nos premiers rois et à> se féliciter do voir ses destinées sonfiées à un prince parfaitement informé rr ie3 problèmes de l'heure présente et animé , lu désir généreux d'en trouver la solution 11 pour mieux assurer le développement harmonique de toutes les forces vives de la Ration. Elle sait un gré infini au Roi du dévoue- P1 ment inlassable qu'il apporte à l'accomplis- »r >ement de sa mission constitutionnelle, de la sollicitude dont il entoure toutes les brai*- S( ;hea do l'administration publique, des en- p îouragements qu'il prodigue aux arts, aux A ettres, aux sciences, it toutes les initiatives p--ailles à la Belgique. Sire, tu Les circonstances critiques que l'Europe b( i traversées en 1912 et qui ont amené la a. ?lus déplorable conflagration dans la pres- U( ju île des Balkans, se sont imposées à l'ai- rli -ention des gouvernants. Tous, en Europe, >nt été obligés d'assumer de nouvelles et ourdes charges La vigilance du gouvernement du Roi ne CC ;est pas trouvée en défaut. Il a été l'un les premiers à se préoccuper de cette grave utuation. g, , Lès le début do la dernière session, aveo ^ approbation et les encouragements de Votre p( Jajesté, il a saisi le parlement d'une impor- a, ante réforme militaire. Les Chambres l'ont accueillie dans une SC ►ensee patriotique, elles lui ont donné leur idhesion et ont consenti de nouveaux impôts ndispensables pour subvenir aux besoins de armée. La Nation qui, depuis plus de quatro-inpts ans i a point connu de guerre, s'est ■.la ntiellement attaohée aux industries et Pc .ux arts de la paix; aussi les charges mili- 4 an-os lui sont-elles particulièrement péni->-es. Mais elle a trop grande horreur des rlr oulFrances et d ïs humiliations de la dorai-lation étrangère, elle apprécie à un trop V€ au& prix l'influence féconde et bienfaisante uo 1 indépendance exerce sur tous les douâmes de son activité, pour ne point accep- ri' er, avec résolution et vaillance, les nou-eaux sacrifioes que commande la situation II C nternationale. , Mieux assurée contre les dangers exté- ^ leurs, la Belgique, sous l'égide d'un Sou- m erain éclairé, dévoué et aimé, peut avec , onfianco envisager l'avenir et poursuivro de a, voie, vers des destinées plu3 grandes, lus prospères, plus heureuses. 6" Le Sénat, qui a suivi aveo une anx-cuse |o Dlliçitude les épreuves qu'a traversées la . mte de Votre Majesté, est heureux de dé- VI" oser à Se3 pieds le tribut uc &<,ii profond espect et de ses ohaleureux souhaits.. Daigne la Divine Providence conserver au r]n ays une Souveraine dont la grâce cliar-lante et la radieuse bonté ont conquis à 111 ( imais tous les cœurs. i . Nous confondons dans les mêmes vœux >us les Membres de Votro Auguste Famille, rra • Duo de Brabant, le Comte de Flandre, la ° rincesse Marie-Jo<jé, que le peuple belge CF( est réjoui de pouvoir acclamer en même rtlt imps que Vos Majestés, dans les visites 4lJ ii'Elles ont daigné faire dans différentes nif îgions du Royaume. (Voir sui.e en page 2) _ lie es Dépenses militaires italiennes pa . ,. et Rome, jeudi. — Les prévisions de dé- 0q, enses de la marine pour l'exercice )14-19.15 atteignent 257,420,000 lires et ' a îlles de la guerre 461,492,000 lires. ce.c Etudiant la question des impôts di- un îcts, un journal estime que les deux ers du revenu national, soit environ j , • milliards, échappent aux impôts di- a'1 >cts. — Havas.. avj 1914 EN BLANG Pour ses débuts, l'année nouvelle nous a gratifiés d'une copieuse hute de neige et, hier matin, la ville et les campagnes se sont éveilles tout ouatées de blancheur et de silence. Notre photo a été prise u Parc de Bruxelles, auquel la chute de la neige a donné un charme ouveau et — souhaitons-le — éphémère. Le c corps de balais » habituel de la Ces travailleurs accidentels touchent ille de Bruxelles a dû être sérieuse- un salaire de 3 fr. 50 pour dix heures de ient renforcé vendredi matin, à la suite travail; généralement, à cette époque d« 3 cette brusque chute de neige. l'année, ils arrivent en fortes légiona Deux cent cinquante hommes ont été vers la capitale; il n'en a pas été ainsi nbrigadés pour procéder à l'enlèvement cette année, où quelques-uns feulement s cette couche de neige qui, dans les s® présentèrent à la ferme des boues dè« les de la capitale, atteignait au delà les premières heures. 5 douze centimètres. LE JOUR DU MÉDECIN les yeux et le ventre Les moralfîAt» qui craignent, ir-dessus tout, çfu'eux-mêmes ou :s autres prennent plaisir à n'im-orte quoi; les moralistes ignorant a la physiologie, décrètent volon-ers qu'on se met à table exclusi-îment pour manger et que, pour çécuter cette fonction au plus vite, : bouche suffit, avec n'importe uoi sur l'assiette... Et ils vont reprochant aux gour-tands d'avoir « les yeux plus :ands que le ventre ». A qui arle des joies de la table, ils ré-nndent que « ventre affamé n'a aint d'oreilles ». Jusqu'au nez, ils accusent d'être une source de ten-.tions, ils le proclament inutile à îlui qui dîne, et décrètent de gros-ère volupté le bon-vivant qui aire la vapeur parfumée qui s'exile de la soupière au ventre re-jndi.Ces abstentionnistes montrent nsi qu'ils ignorent tout du systè-ie digestif. En séparant les sensa-ons de la bouche et du ventre, des insations du reste du corps hu-ain, ils se dénoncent détestables l'giénistes. Nous disons, au contraire, que, sur bien digérer, pour bien assi-iler nos aliments, nous avons be-ùns de tous nos organes des sens. Dur satisfaire, avec profits, aux agences alimentaires que la na-re nous a imposées, nous avons :soin de nos yeux, de nos oreilles, : nos narines; nous avons besoin i plaisir de tout notre corps. Cela, parce que notre cerveau inserve sur nos organes digestifs, s droits imprescriptibles. Parce îe notre « psychisme supérieur », >ur parler comme les pédants, ne isarme pas devant notre plexus laire. Une jolie expérience Un célèbre physiologiste russe, ivlow, ne nous a-t-il pas démon-S l'action indubitable de la vue et l'ouïe sur les sécrétures digesti-s.Pavlow prend un toutou opéré une fistule à l'estomac, petite fe-tre par laquelle il va regarder ns le mystérieux réduit. Et il antre au toutou un beau morceau viande. Aussitôt un flot de suc strique gicle des glandes de l'es-nac du chien — de l'estomac le, notez bien, de tout aliment. Pavlow laisse reposer son élève rànt quelques minutes, et il lui ■t sous les yeux un carré de sucre inc : à l'instant même le liquide strique apparaît. La vue du su-: a excité les glandes aussi bien e l'aurait pu faire le contact mê-: de la friandise.. V'est-ce pas, l'expérience est jo-.' Mais Pavlow va plus loin. Il ilire ces deux liquides sécrétés r le chien, à la vue de la viande du sucre; il les analyse; il les npare, il les trouve différents, vlow découvre que chacun de ; deux sucs gastriques contient principe spécial qui les rend is propre à la digestion de cet lient même dont la vue seule lit provoqué sa sécrétion Ainsi, le suc sécrété à la vue dfl la viande est plus propre à la digestion de la viande; et le suc sô< crété à la vue du sucre, plus proprs à l'assimilation du sucre. Par nos yeux, les aliments qui nous apparaissent avant mêma d'être goûtés et avalés portent dono leur influence sur nos organes di- PJ, du fui», n«i i-lij-tro!)*.-, avec plus dé facilitéfno'us asskni* Ions avec plus de rapidité ce qu« nos yeux ont eu plaisir à voir. Or, il en est de même des sensa* tions auditives. Le seul énoncé de certain plat fameux met l'eau à la bouche, vous le savez! Mais il me^. au surplus, « l'eau » à I'estomacJ Il prépare l'estomac à manger. Comme, au contraire, l'annonce da tel met détesté, retentit dans la cavité gastrique et peut y porter lai nausée. Les joies du nez Pour le nez, qui pourrait nier 18 rôle excitant ou paralysant de3 odeurs de la table? Le nez ne con* stitue-t-il pas l'appareil de chimia le plus fin, le plus perspicace; et qui découvre ce que le savant la plus expérimenté ne soupçonnait même pas encore? Le plaisir, la joie, les sensations agréables nous sont donc aussi né« cessaires à table que la nourritura de bonne qualité. Le luxe de la table est un luxe utile. La blancheur, du linge, le poli du couvert, le brillant du cristal, la tache vive d'una fleur, l'harmonieuse dispositioa d'une corbeille de fruits, tout cela nous va droit à l'estomac, dès la première vue. Nous mangerons,, nous digérerons plus aisément à une table qui nous a, au préalable, caressé les yeux. Ça, les bons repas du Nouvel an ne sont pas tous finis! Gourmets, il y aura encore pour vous de beaux jours! Mesdames, faites-vous belles à nos côtés, si vous voulez nous voir en appétit. Faites-vous aimables, Messieurs, si vous voulez jouir du spectacle d'une gracieusa voisine qui mange. Vous, qui la dévorez des yeux,, éveillez son « psychisme » digestif,,' faites-la manger... par les oreilles.' Murmurez-lui des paroles si enveloppantes; suggérez-lui des pensées si délicates, qu'elle soit obligée de redemander de tout, des huîtres, de la dinde, et même du petit cochon rôti! Dr Louis Delattre. DEMANDEZ PARTOUT L0IE1IÈ8EÎI88EMÉ le Pages ^ "VlC S Centimes "Vlé rE>?CT,E' T Semaine; De tout un peu; la Mode; La Vie au foyer; les Théâtres et Iea Arts; la Semaine sportive; Anecdotes et propos joyeux. Nouvelles littéraires • La Suggestion, par Maxime Detre«le; Le Sa-crilice, par André Beury ; Le Centenaire, par André Salmon; A Montmaa*te, par Fortuné Paillot Notre feuilleton : Le Se-cret de l'Orpheline, par France d'Orvallo. ILLUSTRATIONS. — La manifestation Alfred Mabille à Bruxelles . 4 photos: Le réveillon de fin d'année; Les funérailles Û.0 *7 neige à Bruxelles et à Paris; M. Mille du théâtre du Vaudeville; M. Hubert?; dans la « Hiercheuae », au thoâtre.royal de Liège; Une scène de la « Demoiselle de Magasin », au théâtre des Galeries; A propos dee records mondiaux de 1 altitude ; les aviateurs Garros et L&-gapneux; les matches de football de dimanche dernier (8 photos); Les vmgt-qufc» tr» heure® au VeL' d'Hiy' de BruxelW

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Dit item is een uitgave in de reeks La dernière heure behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles .

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