La Flandre libérale

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05 december 1918
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s.n. 1918, 05 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v40js9jh61/
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LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront pnbliés ultérieurement. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite â forfait Le Gouvernement & la Constitution On attendait avec assez de curiosité le texte officiel des discours prononcés par le chef du cabinet devant la Ciham-jbrei et le Sénat. Les comptes-rendus, forcément incomplets, publiés jusqu'ici, étaient peu compréhensibles, et les raisons par lesquelles le gouvernement entend justifier le coup d'Etat qu'il propose, n'y apparaissaient pas clairement. Le texte officiel a paru dans les A n-nales parlementaires; nous l'avons sous les yeux, et nous craignons fort que le public qui le lira, ne soit déçu dana son légitima désir de clarté et de précision, et surtout de logique, sur un sujet aussi important. Devant la Chambre, voici comment 4>st exprimé le chef du cabinet: " Il va falloir procéder bientôt à une consultation nationale. Or, il est impossible de'songer à la faire sans recourir au suffrage universel égalitaire à l'âge de la majorité civile!, c'est-à-dire à 21 ans. Nos souffrances ont, en effet, été communes et la vaillance a été l'apanage d,e tous. On a vu1, au début de la guerre, nos jeunes gens se bousculer à nos bureaux de recrutement ; ils ont marché au sacrifice avec un même héroïsme; ils ont été conduits au feu par des officiers gui ont fait preuve d'un égal esprit d'abnégation. N'en est-il pas tombé 600 lors de la dernière offensive? Et je ne puis m'empê-cher d'adresser, à cette occasion, à 1 armée le salut du pays et de là Chambre. (Applaudissements prolongés.) " Mais que dire du pays occupé 1 Les hommes de la partie méridionale du pays n'avaient pas pu rejoindre tous l'armée. Ils attendaient l'heure, eux aussi, d'entrer dans la gloire. Pour les faire travailler à son profit, l'ennemi à voulu les séduire, puis il les a torturés ; mais quand ils ont vu que leur travail se tournerait contre leurs frères, ils se sont rebiffés. Ils n'ont donc pas signé ; _ c'était leur mort à tous. Ils ont ainsi acquis des droits que nul ne pourrait plus songer à leur refuser. La question a donc été résolue par le fait. (Très bien!) " Il y a eu aussi, en Belgique, des hommes qui ont accompli en silence et héroïquement leur devoir envers la patrie. Le gouvernement proposera de dresser un tableau d'honneur où figureront leurs noms. Pour tous ceux-là le droit de suffrage aurait dû être égal : il doit l'être pour ceux qui ont survécu. (Nouvelles approbations.) " L'héroïsme a donc supprime les distances et créé un droit égal. Sans doute, il y a eu des trahisons et des défaillances ; mais les Belges, dans leur ensemble, ont attesté qu'ils avaient la conscience de leur dignité. Ils ont ainsi conquis le droit à "un traitement égalitaire. " Le problème ne se résoudra pas sans que des difficultés constitutionnelles doivent être vaincues, et nous avons tous le respect de la Constitution ; mais un accord unanime et patriotique pourra nous aider à atteindre le but et à écarter les difficultés. " Devant le Sénat, le ministre s'est exprimé comme suit : " Il faudra ensuite procéder à une consultation électorale. Cette consultation suppose la confection de listes électorales, car il n'est pas possible d'oublier les vivants et de faire_ voter les morts. Comment, dès lors, doit être préparée ''ette consultation électorale 1 Le gouvernement pense que l'héroïsme de nos populations, l'endurance du pays occupé, ont résolu la question. L'amour de la Patrie s'est manifesté dans tous les milieux au même titre, sans distinction de classe nj de catégorie. L'esprit de sacrifice a été sublime, non seulement sur les champs de bataille, mais aussi dans l'obscurité et le dévouement. " Toutes les familles comptent des morts héroïques et tous les citoyens tendent vers le bien de la Patrie avec une ardeur qui nous a paru telle qu'elle ne pourrait plus justifier de distinction entre ceux qui doivent exprimer les aspirations politiques du pays. " Lorsqu'il faudra procéder à cette ccn- I sultation électorale, nous nous heiute-rons à des obstacles et des difficultés dont je ne conteste pas la gravité. Il ne sera jamais question, de notre part, de violer le serment que nous avons prêté, comme vous, de respecter la Constitution. Nous repousserions hautement l'idée de considérer notre charte constitutionnelle qui est l'assise de nos institutions?, comme, pour reprendre une expression célèbre, un chiffon de papier. Certes non ! Cette charte doit rester toujours le. flambeau dont nous nous éclairerons dans les circonstances graves. " Mais comme vous l'avez fait tou3, comme le gouvernement a été contraint de le faire dans des circonstances héroïques, au cours de cette guerre, il peut advenir qu'un accord unanime ou quasi unanime non seulement des partis, mars de tous ceux qui auront pris place dans nos assemblées pour traduire des e<Los populaires, pourra réaliser des réformes en omettant certaines formalités. Il pourra se faire que, lorsque le gouvernement conviera le Sénat à saluer et à vénérer le mausolée de nos morts héroïques, de ceux qui ont versé leur sang pour la patrie, devant ces morts qui, issus de toutes les classes de la société, ont pris place parmi les héros, il pourra se faire, dis-ie, que. à cette heure, nous ne fassions cas en \ain appel à l'accord patriotique du Sénat et du pays. " Nous sommes donc convaincus que la Constitution doit être avant tout respectée, ot nul de nous ne songe à créer, un précédent qui puisse constituer plus tard' un prétexte à sa violation. Mais, si cet élan, dont je parlais tout à l'heure, devait se réaliser, je vous demanderais alors d agir non pas avec résignation, mais de faire un geste fraternel qui serait en même temps héroïque et patriotique. " Lorsque la nouvelle Constituante sera appelée à élaborer une charte rénovée, elle le fera dans le calme et la sérénité, en prêtant une oreille attentive aux aspirations du pays, et nous sommes persuadés que le pays approuvera une politique sage, d'nhion fraternelle, pour 'a restauration nationale. C'est dans cette -oersée de justice et d'égalité que nous noua ien-cohtrerons de pôles opposés au sein du gouvernement, et aussi, c'est notre espoir, au sein du Sénat. " Devant les deux assemblées, on le voit, le gouvernement subordonne la réalisation de son projet à un accord unanime. Moyennant cet accord' unanime, on pourra violer la Constitution, tout en lui jurant non plus, hélas! obéissance, mais... le plus profond respect Le viol respectueux et patriotique est une trouvaille, sans doute. Mais nous croyons bien que M. Delacroix se fait d'étranges illusions s'il compte, pour le réaliser, sur la complicité de tous les membres de la gauche comme do. la droite de nos assemblées parlementa ires. On sait que dams la réunion de 1a. droite de la Chambre et du 'Sénat, des résistances très vives se sont manifestées. Une petite note tendancieuse parue dans certains journaux dit que les réunions des gauches parlementaires ont, à l'unanimité, exprimé la volonté d'établir immédiatement le suffrage universel pur et simple. Il y a là une équivoque, peut-être voulue. La vérité, d'après ce qui nous est rapporté, est que tous 'es membres de la gauche ont exprimé l'avis que le suffrage universel devait être établi sans tarder. Mais sur la'question de savoir s'il fallait, pour en arriver là, violer la Constitution, les plus expresses réserves ont été formulées et aucune décision n'a été prise. Jusqu'ici le gouvernement est donc loin de compte. Non seulement l'unanimité n'est pas acquise, mais on peut se demander même s'il obtiendrait une simple ma-j orité. Que l'on doive dès maintenant donner à la classe populaire la promesse; formelle et même la garantie que le suffrage universel sera établi, nous sommes les premiers à en convenir. Mais il y aurait, nous semble-t-il, moyen de faire un grand pas dans cette voie, immédiatement et sans violer la Constitution. Il n'y a pas qruo dies élections! législatives à faire ; tous les conseils provinciaux, tous les conseils communaux sont sans mandats réguliers; tous doivent être soumis à réélection. Il suffit d'un tout petit bout de loi pour établir Ifs suffrage universel à la commune et à la province, avec, bien entendu, représentation proportionnelle intégrale honnête et loyale. Que ce petit bout de loi on le fasse, que l'on procède immédiatement à ces élections, ce sera une première satisfaction donnée, et on trouvera sans doute dans cette consultation populaire des lumières précieuses et des indications, peut-êtçe des sanctions que certains redoutent et dont d'autres ne se doutent pas. DETTE DE RECONNAISSANCE Les journaux hollandais insistent depuis quelque temps sur la dette de reconnaissance que la Belgique a contractée envers les Pays-Bas pour les dépenses que ceux-ci ont faites pour venir en aide aux réfugiés belges La somme ainsi dépensée par eux s'élèverait à environ trente millions. Loin de nous la pensée de contester les services appréciables que nos voisins du Nord ont rendus à nos malheureux compatriotes exilés, ni l'importance des sacrifices pécuniaires qu'ils ont faits dans ce but. Mais les Hollandais, de leur côté, ne sont pas sans avoir contracté? une dette envers la Belgique. Nos soldats ont fait des efforts et éprouvé des fatigues sans précédent ; beaucoup ont payé de leur vie la résistance faite à 1 ennemi pour sauver notre indépendance nationale. En même temps, ils sauvaient l'indépendan-oe de la Hollande, qui eut la prudence de se tenir en dehors du conflit et sut retirer de la guerre tous les avantages moraux et matériels qui, en pareil cas, revienneht aux neutres. Pour caractériser le danger auquel les Pays-Bas ont échappé, il suffit de rappeler que M. von Jagow disait le 3 août 1914 : " Nous ne pourrions annexer la " Belgique sans annexer la Hollande. " Si les Belges avaient laissé passer les troupes allemandes, au lieu de faire un rempart de leur corps, le kaiser eût gagné la partie et aurait pu réaliser tous ses rêves annexionnistes. La Hollande eût été conquise au même titre que la Belgique. La reine Wilhelmine s'est rendu compte du terrible danger qu'a courui son peuple, et l'a reconnu quand elle a dit: " La guerre touche à sa fin, nous avons sauvé notre indépendance*. " Cette indépendance, la Hollande 1'» sauvée à bon marché, tandis que les autres nations donnaient toutes leurs ressources, dont le sang des fils tombés sur le champ de bataille,, n'est certes pas le moindre sacrifice fait à la cause de la liberté. Reconnaissance pour reconnaissance... —— -*—Mf & «-<• -• A travers les journaux L'Université flamande Nous lisons dans la 'Dernière Heure5' t " Depuis quatre ans, nous n'entendons, disent les Wallons, que les échos des préoccupations gouvernementales concernant le mouvement flamand. Visiblement, l'activisme a fait peur, eb tout châtié et méprisé et abattu qu'il soit, il a impressionné les dirigeants. Ainsi, à force do faire du bruit, les Flamands absorbent pour eux une partie importante de l'attention politique, comme s'ils étaient les victimes, alors qu'en réalité, ce sont eux qui nous gouvernent depuis quarante ams. " Connaissant cet état d'esprit de la masse des Wallons, on compriiirira sans peine que leur inquiétude se soit avivé*» ' à la lecture dui passage du discours du Roi, consacré à l'Université de Garni. Le moins qu'on en puisse dire, c'est qu'il manque de clarté. Le moins quo l'on puisse constater, c'est qu'il ne répond pas à l'état actuel des esprits en Belgique. " Etait-il si urgent, pensent beaucoup de gens, de mettre au premier plan de la reconstruction nationale, la création d'une œuvre à laquelle l'ennemi a consacré d'immenses efforts et contre laquelle la Belgique entière a protesté. " On pouvait parler de l'égalité des langues; il était inopportun et prématuré de venir jeter à la tête l'université flamande, de si récente et triste mémoire. " Mais ce qui inquiète surtout, c'est l'absence de toute allusion à ce que deviendra, dans les plans du gouvernement, l'ancienne Université de Garni. On craint qu'elle ne soit purement et simplement "flamandisée", c'est-à-dire supprimée. Disons-le tout d'e suite: ce serait une faute impardonnable. Tout d'abord, l'étranger a détruit assez de choses en Belgique pour que nous nous abstenions de nous mêler de détruire, àf notre tour, des œuvres qui ont toujours été floris." santés et qui ont rendu d'immenses services au pays. L'Université de Gand doit demeurer debout. NOS ECHOS Une proposition intéressante Le Comptoir national pour la reprise de l'activité économique en Belgique, vient de recevoir une proposition qui mérite d'être l'objet d'un sérieux examen de la part des autorités compétentes.Les sociétés coopératives populaires de consommation et les autres institutions similaires ont toujours dû faire œuvre de prévoyance en s'approvisionnant de certains articles de première nécessité, bien que leurs prix eussent doublé, voire triplé, et même quadruplé. Le supplément de ravitaillement qu'elles procurèrent à leurs membres fut des plus nécessaires à ces derniers. Mais, après les événements foudroyants qui se sont déroulés depuis quelques semaines à peine, les prix dei différents articles, dont les coopératives possèdent encore des stocks importants, ont déjà baissé do moitié. Et il y a lieu d© oroirei et d'espérer, pour les consommateurs, que la débâcle continuera. Toutefois, cette situation met les coopératives dans une situation difficile. En outre, la plupart des familles affiliées à ces institutions, avaient l'habitude de compter sur les ristournes annuelles pour payer certaines dépenses : elles devront s'en passer à la fin du prochain exercice Pour toutes ces raisons, une société coopérative ostendaise préconise de faire des démarches auprès du gouvernement belge, en vue d'obtenir que le jour où il setra décidé de ravitailler l'Allemagne, on lui livre d'abord les marchandises que nos institutions ont dû payer des prix exorbitants à cause de la guerre et des mesures de famine édictées par les gouverneurs boches. Ces marchandises seraient livrées au prix coûtant à l'Allemagne, ce qui constituerait encore des conditions avantageuses pour les acheteurs teutons obligés de payer en ce moment des prix beaucoup plus élevés pour les mêmes articles.Les coopératives recevraient d'autres vivres, prélevés avec l'assentiment des Etats-Unis, sur les envois destinés aux pays centraux, et qu'elles pourraient vendre au prix du marché actuel. —o—■ Actions d'éclat Le capitaine en second de réserve V. Brifaut est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold avec attribution de la croix de guerre : " A donné un bel exemple de patriotisme en s'engageant dès le début des hostilités, bien qu'âgé de près de 40 ans, marié et père de trois enfants: détaché à l'aviation française en qualité d'observateur, se distingua par une belle ardeur en sollicitant comme une faveur l'attribution des missions les plus périlleuses ; sa vaillance, hautement appréciée, lui a valu deux citations avec croix de guerre française. " La croix de guerre est décernée au soldat L. Rombaux, du 3e régiment de chasseurs à pied: " A toujours fait' preuve d'une grande bravoure pendant une présence au front , de 25 mois. S'est offert pour servir une mitrailleuse à la tête de pont Nord de Dixmude, dans la nuit du 10 au 11 mai 1915, et s'est brillamment comporté au cours de l'attaque allemande de cette nuit, pendant laquelle il a été blessé à la tête d'une balle de shrapnell. " Les Kamerades socialistes teutons Le Vooruit signale les articles que la Flandre libérale et le V a -d e r 1 a n d ont consacrés à l'attitude des socialistes allemands avant et pendant la guerre. Le Vooruit assure qu'au prochain congrès socialiste international les kamerades teutons auront à entendre de dures vérités. Tant mieux ! Il ne manquerait d'ailleurs plus que cela ! Mais le Vooruit se mêle de nous faire la leçon. Vous critiquez, dit-il, les socialistes allemands ; c'est bien, c'est votre droit. Cependant, poursuit-il, vous feriez bien d'examiner l'attitude de vos confrères allemands : les libéraux et les nationaux-libéraiux, que le Vooruit appelle nos " eigene kameraden j Nous nous permettrons de faire respectueusement observer à notre rouge confrère que les libéraux belges n'ont jamais eu rien de commun avec les impérialistes et les annexionnistes teutons qui avaient usurpé le glorieux nom de 1 i -b é r a u x . Ces gens-là n'ont jamais été nos kamerades. Le V o o r u i t pense pouvoir établir une distinction entre le groupe Scheide-mann-Ebert et le groupe Haase-Ledebour. A certains points de vue, notre confrère a raison. Mais, si nous nous plaçons sur le terrain des responsabilités qu'ont à supporter les deux groupes dans le déchaînement de la guerre, nous ferons observer qu'il est contraire à la vérité historique de vouloir faire une différence entre Haase et Scheidemann. Dans la fameuse séance du 4 août 1914, ce fut Haase qui parla au nom de la, Sozialdémocratie allemande tout entière : il ne prononça pas un mot pour flétrir la criminelle agression dont la Belgique et la France furent les victimes. Et cela nous suffit. Qu'en pense le Vooruit? Le port d'Anvers Le port d'Anvers est en bon état, ainsi que les passes de l'Escaut, du côté belge. Trois torpilleurs de côtes sont restés dans le port. Les autorités maritimes de guerre les ont fait saisir. La commission internationale', composée de l'amiral Keyés, du capitaine français Boisanges, d'un amiral américain, d'un officier italien et de deux officiers de marine belges, a décidé que vingt torpilleurs et sous-marins, que les Allemands ont fait interner en Hollande, seraient incessamment ramenés en Belgique. Les Allemands ont laissé sur le quai, à Anvers, plus de vingt mille tonnes de charbon, une vingtaine de chalands chargés de charbon et une cinquantaine de remorqueurs. L'état du port et des canaux permet de dire qu'avec l'aide des remorqueurs existant à Anvers, toutes les villes reliées par les canaux pourront bientôt être ravitaillées en toutes matières. XXX Le steamer "Marylebone " est arrivé au port d'Anvers, ayant comme passagers M. Hertslett, consul d'Angleterre à Anvers, et le directeur de la "Great Eastern. " Dès leur arrivée, ils ont été salués, au nom de M. De Vos, bourgmestre, par M. l'échevin Strauss. Les activistes anversois La chasse aux traîtres continue-, La ville d'Anvers a suspendu déjà trente-cinq instituteurs et institutrices et un médecin. L'on vient de dresser la liste! des suspects employés communaux et elle comporte déjà plus de soixante-dix noms. Dès à présent, il est certain que le secrétaire communal, M. H. Melis, ne pourra plus reprendre ses fonctions. M. Pol de Mont, le conservateur du Musée des Beaux-Arts, s'est installé à La Haye. HH Les Belges à Aix Une brigade de cavalerie belge est entrée samedi dernier à Aix-la-Chapelle. C'est à la demande de l'autorité allemande que la cavalerie belge a devancé la date fixée pour son entrée à Aix. —O— Bétail réquisitionné Il est arrivé à Malines et à Dinant plus de 1000 têtes de bétail, que les Allemands n'avaient pas eu le temps d'amener avec eux. Le ministre de l'agriculture a donné des instructions pour que ces animaux soient restitués à leurs propriétaires. Nous aurons du lait On annonce que la Hollande expédiera en Belgique un grand nombre de vaches laitières. Celles-ci sont destinées principalement aux communes situées à proximité des grands centres, pour le ravitaillement en lait de la population. Les vivres au littoral Au littoral belge, une diminution sensible du prix des vivres s'est produite en ces derniers jours. A titre exemplatif, disons que 1a, viande est tombée à 8 et 9 fr. le kilo, et que les sardines fraîches se vendent 1 fr. 25 les 5 kilos. Le déblaiement du port de Zeebrugge est continué pour permettre l'arrivage des aliments. —o— Le retour de M. Camille Huysmans Du " Peuple ", à propos du retour à Bruxelles, de M. Camille Huysmans, secrétaire de l'Internationale, dont l'attitude, pendant la guerre, a été diversement jugée: " On comprendra que nous considérions comme un devoir d'attendre que le secrétaire de l'Internationale ait mis son attitude et les choses au point devant le Parti ouvrier. " Tous les socialistes belges sej réjouiront d'entendre bientôt l'exposé qu'annonce le député de Bruxelles. " —o— Le maréchal Joffre à l'Académie française Le maréchal Joffre se rendra à l'Académie française, aujourd'hui jeudi, pour lire, devant la commission nommée à cet effet, le discours de réception qu'il prononcera le 19 décembre sous la coupole. Après cette lecture, qui aura lieu à 2 heures, le maréchal Joffre sera invité aux honneurs de la séance ordinaire de l'Académie, et il siégera pour la première J fois au milieu de tous ses confrères ce jour-là. Nouvelles requêtes de l'Allemagne Il panait que les demandes dei secoar , adressées par le6 Boches aux puissanc. alliées ne se borneront pas aux vivres f aliments. On nous assure que, sous peu, le docteur Soif leur transmettra, sur un ton plus attendrissant encore, une requête nouvelle. Cette fois, il demanderai du, cuivre efc de la lame ; ces matières font cruellement défaut au! dire des Allemands et la Belgique leur semble tout indiquée pour leur en fournir. Sous toutea réserves. Nouvelles de l'étranger LA QUESTION DES RESPONSABILITÉS La conférence de la paix Les responsabilités de ia guerre Le châtiment des coupables M. Lloyd George a prononcé à New-castlo un important discours sur la paix que les alliés imposeront à l'Allemagne. 11 a déclaré : " La paix que nous ferons sera à la fois juste et sevère. En oe qui concerne les indemnités, nous nous appuierons sur le principe : celui qui perd doit payer. L'Allemagne devra payer les frais de la guerre jusqu'à la limite de ses capacités, mais nous ne lui faciliterons pas ia libération de sa dette en exportant dans notre pays toutes ses marchandises à bon marché. " Quant à la culpabilité des auteurs de cette guerre, l'enquête sera conduite jusqu'au bout, impartialement, mais de façon rigoureuse. La loi demande une vie pour une vie, et si un châtiment ne suit pas, c'est qu'il y aura alors une justice spéciale pour les malheureux et les criminels ordinaires, et une autre pour les rois et les empereurs. Tous les responsablés doivent être mis en accusation. La guerre sous-marine a été un crime contre l'humanité." Nous ne voulons pas, une fois cette guerre terminée, poursuivre une politique de vengeance, mais il faut que notre attitude actuelle montre à ceux qui dans l'avenir voudraient suivre l'exemple des auteurs de cette guerre que le crime reçoit son châtiment. " XXX D'autre part, suivant une dépêche de Vienne à Copenhague, on annonce officiellement que le gouvernement autrichien entend traduire devant une cour de justice1 toutes les personnalités responsables de la guerre : soit deux anciens ministres des affaires étrangères, Berch-told et Czernin, un grand nombre d'ambassadeurs, de ministres et de fonctionnaires des affaires étrangères, ainsi que l'ex-empereur Charles, les archiducs Fré-dério-Eugène et Pierre-Ferdinand, et enfin les généraux von Arz, Conrad von Hoetzendorf, Huzan, Potcorek, Boroevic, Frank, Dandl, Wadstatten et Bruder-mann.UN PLAIDOYER " PRO DOMO La " Deutsche Allgem'cine Zeitung ' dit: " Von Bethman-Holleg, parlant des révélations bavaroises sur les origines de la guerre, présente un long plaidoyer " pro domo ". Il déclare notamment qu'il est exact que le gouvernement allemand, le kaiser et les milieux militaires ont approuvé l'intention de l'Autriche de punir la 'Serbie de l'attentat, de Sarajevo. Lui personnellement ne connut pas l'ultimatum autrichien avant sa remise. Vou Bethmann-Hollweg répète quei l'Allemagne avait fait, pour localiser le conflit, de nombreux efforts qui échouèrent devant l'intention arrêtée de la Russie d'amener 1a. guerre. Il reconnaît que les provocations des pangermanistes allemands, les discours du kaiser, la politique navale do l'Allemagne et les défauts de la politique intérieure allemande contribuèrent à faire naître l'atmosphère d'orage qui précéda la guerre. " L'ex-kaiser rejette la responsabilité de la guerre sur ses ministres M. Wegner, ancien rédacteur à la "Gazette de Cologne", a eu le jour de la révolution à Kiel, avec le kaiser, une entrevue.Celui-ci déclara que toute la politique des semaines qui précédèrent la guerre a été conduite seulement par Bethmann-Hollweg et von Jagow. " Je ne savais plus rien, a-t-il dit, c'est tout à fait contre ma volonté qu'ils m'envoyèrent en Norwège. Je ne voulais pas faire ce voyage, car il était évident qu'après le meurtre de l'archiduc Ferdinand la situation était tendue à l'extrême, mais le chancelier me déclara: " Votre Majesté doit partir pour maintenir la paix. Si elle reste ici il y aura certainement la guerre; le monde en rendra Votre Majesté certainement responsable. " " C'est là-dessus que je partis. Pendant oe temps, je n'eus plus aucune nouvelle sur les événements ; ce n'est que par les journaux norwégiens que j'appris ce qui se passait. " LE GOUVERNEMENT HOLLANDAIS NOMME UNE COMMISSION D'ENQUETE.Le gouvernement hollandais a nommé u'ie commission chargée de faire un 'apport sur la situation de l'ex-kaiser < n Hollande. La commission devra faire iUÉe enquête sur la position du gouvernement hollandais dans les questions légales qui peuvent surgir relativement à l'admis-fci' n et au séjour de l'ex-kaiser eu IL 1-lande.la question des indenraite's Sir Eric Geddes, premier lord de l'amirauté, parlant à Cambridge, a dit : " La question des indemnités est hérissée de difficultés. On veut que l'Allemagne paye les indemnités, mais la note se monte à quelque chose comme cinquante milliards de livres sterling. Cela peut seulement s'acquitter en or, marchandises ou main-d'œuvre. " L'Allemagne ne possède pas d'or. Si nous recevons les indemnités en marchandises, l'inactivité de notre production et de notre main-d'œuvre s'ensuivra. Estait concevable que l'Angleterre, avec sa grande population laborieuse, veuille importer des millions d'esclaves allemands en leur faisant acquitter leur dette par leur travail 1 " Quoique l'orateur soiî en faveur dea indemnités, il voudrait savoir comment elles pourraient être payées. " Cela ne pourrait pas se faire, a-t-il dit, par la livraison de l'équivalent du tonnage détruit par l'Allemagne, parce que si l'Allemagne est forcée de construire des vaisseaux pour l'Angleterre, l'Allemagne pourrait passer a,u premier rang des nations pour les constructions de vaisseaux. " Il faut bien approfondir cette question des indemnités et voir jusqu'à quel point nous pouvons obtenir de l'argent de l'Allemagne sans que cela nous soit nuisible. " Il ne faut pas faire de cette question un fétiche, parce qu'on pourrait, de cette manière, ruiner les classes ouvrières. " Destruction d'avions allemands Cent cinquante avions qui avaient été réunit, sur le champ d'aviation de Boel-bhngc-n, pour être remis aux Alliés, en exécution des conditions de l'armistice, ont été mis hors d'usage sur ordre du comité local révolutionnaire. 200 SOUS-MARINS ALLEMANDS FURENT DETRUITS PENDANT LA GUERRE La " Westminster Gazette " dit que les exploits de la flotte alliée dans la guerre sous-marine dépassent tout ce qui a ét révélé dans les communiqués. La flotte a signalé officiellement 150 sous-marins comme détruits, alors qu'c sait maintenant avec certitude quo 200 sous-marins l'ont été. UN APPEL DES F R ANG S-MA ÇG 3 ALLEMANDS L'association des Grandes Loges allemandes a lancé un appel à la Grande Loge; de Londres et aux Grandes Logea des Etats-Unis, dans lequel elle demande aux francs-maçons de faire valoir leur influence pour que les conditions de l'armistice et de la paix soient assez adoucies pour que le pire soit épargné à des êtres humains innocents L'appel dit notamment : " Aidez, chers frères, à sauver d'une mort certaine un peuple dans la misère. Le moment est venu aujourd'hui pour la franc-maçonnerie de témoigne en grand style de ses principes d'humanité devant Dieu et devant le monde." " Le ton de cet appel, observe le Temps, contraste singulièrement avec le ton plein de dignité de la lettre que le grand-maître de la fra n c-ma-ço n n e r io belge, M. Magnetfce, adressa aux loges allemandes, en 1915, pour protester contre la violation de la neutralité de la Belgique et les crimes des soldats de Guillaume II dans les provinces occupées. Les loges allemandes ne crurent pas devoir affirmer alors " devant Dieu et le monde " leurs principes d'humanité ; elles ne s'indignèrent point du traitement abominable infligé à des populations sans défense et elles n'eurent pas une protestation quand l'autorité allemande fit arrêter et emprisonner M. Ma-gnette, le grand-maître de la franc-maçonnerie belge. " Une plainte en assassinat contre l'ex-kaiser Guillaume II sera-t-il extradé de Hollande? Sera-t-il traduit en jugement comme le demande l'opinion publique? En attendant que les gouvernements alliés prennent une décision, voici que les victimes de l'assassinat impérial se dressent pour crier : justice! Une Parisienne, Mme veuve Prieur, demeurant 19, rue Michel-le-Comte, tant en son nom personnel qu'au nom de ses quar tre enfants, a adressé au garde des sceaux une plainte en assassinat contre " Guillaume de Hohenzollern, ex-empereur C „ NT î 44* Année, — Jeudi 5~Béciibr« 1918. J PB1X I 10 CENTIMES r 24 Jeudî 5 Décembre 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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