La Flandre libérale

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s.n. 1914, 09 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5t3fx75j3k/
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f: 40* innée -5 Jeudi 9 Miel 1914 QUOTIDIEN, p-10 CENT. I. 190 Jeudi 9 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moli. I mois. I «sol». I nu. BELGIQUE s Ff. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Ff. 3.75 9.00 18.00 86.00 0n l'abonni aa bureau du journal et dans tout In bureaux il posb RÉDACTION, ADMINISTRATION • ET IMPRIMERIE 8AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; il - RÉDACTION -Téléphone 32 || Téléphona 13 ^ . —nr -rrra^7 ANNONCES Four la ville et les Flandres, s'adresser an bureau 4n j lonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Pas d'argent L'un des problèmes qui font le plus de peine à M. de Broqueville, en ce moment, c'est celui des assurances sociales. Il l'a dit dimanche à Turnhout : "Je me suis rallié au principe de l'obligation pour faire plaisir à mes amis, mais je n'y tiens pas autrement, et si vous le désirez, je vais le lâcher. " Car il est bien entendu que lie projet voté par la Chambre va être remanié, histoire de donner à la droite du< Sénat l'illusion de croire qu'elle sert encore à quelque chose. On n'avait réussi à se mettre d'accord, avant les élections, qu'avec cette arrière-pensée et l'on voulait simplement se donner les gants d'avoir fait autre chose, dans le courant de la législature, que le service général et l'obligation scolaire — même agrémentée de nombreux millions aux couvents. Aujourd'hui, il va falloir résoudre le problème, après avoir accompli une impudente volte-face. Déjà l'on discute beaucoup, dans les journaux et les revues de droite, sur les principes qu'il convient d'appliquer. Si M. de Broqueville n'a pas d'opinion, s'il se déclare simplement prêt à faire voter par le Sénat le contraire de ce que la Chambre a adopté, il demande une opinion à ses amis. Que l'on conserve le projet tel qu'il a été voté, qu'on le remanie, qu'on le bouleverse, au fond, tout cela lui est bien égal, pourvu qu'il reste chef du cabinet. C'est ainsi que gouvernent les successeurs de Frère-Orban. Mais les amis de M. de Broqueville — car, évidemment, l'autre moitié de la nation ne compte pas — savent-ils ce qu'ils veulent? On commence à connaître la pensée de quelques-uns. Le' " Bien public " et M. Verhaegen marchent carrément contre l'obligation. | M. Verhaegen réclame le maintien du principe de la liberté subsidiée. Or, supprimer le principe- de l'obligation, c'est évidemment modifier le projet de loi de fond en combla et lui "tariro perdre unt grande partie de son efficacité. D'ailleurs, les ouvriers catholiques s'en rendent bien compte et voici ee que s'écrie 1' "Action démocratique", sous ce titre enflammé: " Vive l'obligation!": " La presse quotidienne semble s'être donné le mot d'ordre pour attaquer le principe de l'obligation. Elle a affirmé récemment : il est temps, grand temps, d'en revenir aux anciens principes : le pays est adversaire de l'obligation. I " On sait également qu'à lal Chambre ce principe a été combattu1 lors de la discussion de la loi sur les assurances sociales, certains députés n'ont voté qu'à regret, semble-t-il, l'assurance obligatoire contre les trois risques, maladie, invalidité, vieillesse. " En juillet dernier, lors de notre lime congrès, les délégués de nos divers syndicats chrétiens s'étaient prononcés pour le principe de l'obligation. Tous nous avions réclamé l'assurance obligatoire, aucune objection n'avait été formulée et de grand cœur- nous avions tous crié: Vive l'obligation! " Dans (quelques jours se tiendront à Garni, les assises de notre Illme congrès syndical. Ne serait-il pas utile qu'à nouveau les délégués se prononcent sur cette question ? N'est-il pas nécessaire qu'ils affirment nettement leur volonté de voir inscrit dans notre loi sur les assurances sociales le principe de l'obligation 1 II est adopté par la Chambre des représentants, nous le savons ; mais nous n'ignorons pas que de temps à autre il est nécessaire de raffermir les convictions des indécis. " Il faut que nous criions plus fort que jamais: Vive l'assurance obligatoire. " Nous suivrons avec intérêt ce qui va ee passer à Gand, et nous sommes curieux de voir si les ouvriers syndiqués — lai fameuse légion des cent mille — auront le pouvoir d'imprimer une direction à M. la Girouette de Broqueville, ou si M. Verhaegen et les réactionnaires seront vainqueurs. La grosse affaire, le gros argument des adversaires de l'obligation, c'est que celle-ci va entraîner des charges budgétaires considérables. Il paraît que cela coûtera plusieurs millions par an! Un tel "gaspillage" des deniers publics n'est évidemment pas to-lérable..., surtout dans un pays où, rien qu'au budget de l'enseignement, les couvents émargent pour vingt millions par an. 'Sans doute, avant les élections de 1912 les ministres et lesi candidats cléricaux s en allaient proclamer partout que le gouvernement catholique allait instituer la pension d'un franc par jour, et cela sans creer un sou d'impôt nouveau. Mais, comme l'a fort bien dit M. Woeste, les promesses électorales n'ont pas de valeur : il n'y a que le succès qui compte et la fin justifie les moyens. Quant à nou^, nous avona mis le paya cent fois en garde contre la politique de gaspillage du gouvernement. iSi aujourd'hui l'on n'a pas d'argent pour les vieux travailleurs, ceux-ci ont été suffisamment avertis de ce qui se préparait. Sauront-ils se résigner, comme toujours, ou leurs yeux s'ouvriront-ils enfin 1 C'est ce que .nous saurons bientôt. ClIROiQH JUDICIAIRE Voici le jugement intervenu en notre cause contre le Père Robert : Présents Messieurs Steyaert, président, de Smet et Jouret, juges, Schellekens, substitut du procureur du rk>i, De Smet, greffier. N° 56908. En cause de : Monsieur Albert Pierre Monthoye en religion le Père Robert, capucin, domicilié à Iseghem. Demandeur ayant avoué Me Papillon. Contre: la société anonyme de la Presse libérale gantoise, ayant son siège à Gand. Défenderesse ayant avoué Me Van Waesberghe. Le tribunal : Ouï les parties en leurs moyens et conclusions.Attendu qu'en publiant des articles politiques, philosophiques, littéraires, scientifiques ou de polémique, la défenderesse, société anonyme de la Presse libérale, accomplit la mission sociale qu'elle s'est donnée, mais ne fait nullement acte de commerce ; que les actions en justice auxquelles la publication de ces articles peut donner lieu ne sont pas dès lors de la compétence du tribunal de commerce. Attendu que l'imprimeur ou l'éditeur no jouit de l'immunité inscrite à l'article 18 al. 2 de la Constitution,qu'autant que l'auteur a eu recours à lui pour doi ner de la publicité à son œuvre ou a tout au moins formellement consenti à cette publicité. Que tel n'est pas le cas de l'espèce. Que l'article incriminé, du jeudi 6 octobre 1910 est étranger à Dclattre et que l'article du 12 octobre 1910 est d'après son intitulé même, una reproduction faite d'après un autre journal. Que dans ces conditions, il appartiendrait à la défenderesse dt rapporte^- la pi-cuxe que cette reproduction a été faite à la demande ou du consentement formel de Dclattre ; qu'elle n'offre pas même de faire cette preuve. Attendu que si les articles incriminés constituent des injures, celles-ci tombent sous l'application de l'article 448 du code pénal ; que, dès lors, la prescription de l'action pénale, comme celle de l'action civile, serait de trois ans, que cette dernière a été intentée avant que la prescription n'ait été acquise. Attendu que le demandeur a considéré à bon droit d'ailleurs les deux articles incriminés comme les éléments d'un dom mage unique dont il poursuit la réparation. Quo, néanmoins, au point de vue de la responsabilité de la défenderesse et de la hauteur du dommage, il y a lieu de considérer à part chacun de ces éléments. » Attendu que l'article du 6 octobre, tout en étant d'une rédaction malheureuse en ce qu'il qualifie les doctrines du demandeur sur l'amour matrimonial, de théories d'une révoltante obscénité, ne dépasse pas cependant les bornes de la critique permise ; qu'il ne contient pas d'injures à l'adresse de la personne même du demandeur. Attendu qu'il en est tout autrement de l'article du 12 octobre ; que celui-ci dégénère par places en grossières injures personnelles, d'autant plus regrettables qu'elles se trouvent sous la plume d'un critique plutôt distingué, qui, par profession, connaît la valeur des mots et sait l'effet qu'ils doivent produire sur le lecteur. Qu'on y lit notamment ces passages inexcusables et indignes d'un écrivain qui jse respecte: "Mais n'ten dites rien à " papa ni à maman qui traiteraient le " père Robert de poisson rayé du "genre scombéroide et puis " pourraient bien courir lui tirer les " oreilles au grand scandale des âmes " dévôtes qui patronnent son œuvre "d'entremetteur. ". — "Jamais " saligaud plus mal embouché. " — " Graveleux R. P. Robert. " Attendu que ces injures grossières ont causé au demandeur un incontestable dommage moral. Que celui-ci sera équi-tablement réparé par les mesures ci-après. Qu'il n'est justifié d'aucun dommage matériel. Attendu que la défenderesse est une personne morale non susceptible de la contrainte par corps. Par ces motifs : Le tribunal de l'avis conforme de Monsieur le substitut Schellekens, se déclare I compétent ; rejette les fins de non recevoir proposées par la défenderesse et toutes conclusions plus amples ou contraires comme non fondées ; la condamne a payer au demandeur à titre de dommage moral subi par lui la somme de deux cents_ francs et à insérer une fois le présent jugement dans la "Flandre libérale", paraissant après la signification du prédit jugement, ce à la même place et dans les mêipes caractères que l'article incriminé du 12 octobre 1910. La condamne aux depens. Prononce la distraction des depens au profit de Me Papillon, avoué, qui à l'audience de ce jour a affirmé en avoir fait les avances. , Echos & Nouvelles Cintre un systêma Injuste de R. r. Dans l'assemblée générale du Conseil na tional du parti libéral, qui a eu lieu sa medi dernier, sous la présidence de M. le député Mechelynck, on a vivement in sisté sur le caractère inique du système de'R. P., grâce auquel le gouvernement dispose encore d'une majorité de douze voix, alors qu'il est en minorité dans le pays. Les députés libéraux étaient non seulement unanimes à réclamer la revision de la Constitution et l'abolition du vote plural, qui accorde un privilège in-justifié_ à l'électeur rural au détriment de celui des villes, mais aussi à poursuivre l'adoption d'un autre système de R. P. permettant d'utiliser les déchets. Un long échange de vues s'est produit sur ce point et l'on peut s'attendre à une action parlementaire énergique, à la rentrée des Chambres, en vue de faire triompher une législation qui ne fausse pas le résultat du scrutin. Il est à remarquer que la revision de la Constitution n'est pas nécessaire pour modifier la loi sur la R. P. Si le gouvernement persiste donc à la maintenir, c'est qu'il veut continuer à tirer un bénéfice frauduleux d'une loi qui lui assure un pouvoir dont il abuse. Il se met ainsi en révolté avec la volonté du pays et crée une situation extrêmement grave. On ordre do Jour Le comité exécutif de la Fédération nationale des employés communauté de Belgique nous adresse cet ordre du jour, que) nous insérons impartialement : " Le cotante exécutif de la Fédération nationale des employés Communaux, réuni, en séance, à Bruxelles, le 17 juin 1914; " Considérant que la presse a rapporté que la Fédérationi provinciale des secrétaires communaux de la Flandï'e orientale a émis le vœu de voir le Parlement surseoir à l'adoption de toute mesure améliorant le sort des diverses catégories d'agents communaux jusqu'à ce qu'il ait résolu dans un sens favorable' la question des traitements des secrétaires communaux ; "Considérant que cette information n'a pas "été 'Contredite e'u que même une d'emand'ei tendant à savoir si elle était conformei à la réalité est restée sans réponse ; " Attendu que ce silence doit être considéré' comme un aveu tacite ; " Considérant que, s'il est légitime que chacun© de® fédérations dans lesquelles se répartissent les divers agents des communes poursuive énergique/ment le triomphe de ses revendications particulière» et use, à cet effet, de tous les moyens honnêtes que la loi et les influences dont elle! dispose lui permettent de mettre en œuvre, par contre, il est hautement répréhe-nsible de voir l'une d'elles s"ériger en dominatrice et, soit lutter ouvertement contre certaines, soit élever la prétention d'enrayer l'Octroi de toute amélioration pouvant profiter à d'autres ; " Considérant que1 les agents des communes, à quelque catégorie qu'ils appartiennent et quels que soient leurs grades et leurs fonctions, concourent tous, à des degrés divers, mais dans une même pen-séel de bien général, à assurer le développement de la vie communale, et font ainsi tous partie d'une grande famille, dont tous les membres devraient êtrei unis par des liens d'étroites solidarité et confraternité' ; Attendu-, dans ces conditions, que toutes les fédérations d'agents commu>-naux ont pour devoir, loin de se combattre, de se prêter un mutuel appui ; " Attendu que, s'il est inadmissible que l'une d'elles, dans un sentiment d'é-goïsme, veuille arrêter les progrès dés autres, cette attitude est plus blâmable encore quand elle émane d'un organisme qui a déjà obtenu des satisfactions, alors que la plupart des autres ont été laissés dans l'oubli ou sacrifiés ; Attendu, en, ce qui concerne! plus spécialement la Fédération nationale des employés communaux, que, d'une part, ses membres attendent impatiemment une loi instituant la pension pour eux, leurs femmes et leurs enfants, ainsi quie des mesures législatives réglant la question de leurs traitements, et que, d'autre part, le législateur .s'est montré, ©ous ce double rapport, plus prévoyant et plus équitable! envers les secrétaires communaux ; " Attendu que, malgré oette différence dans la façon d'être traités, les employés communaux que la Fédération groupe font dea vœux sincères pour le, triomphe des revendications actuelles des secrétaires communaux, obéissant ainsi à des sentiments de saine solidarité, en même temps que reconnaissant la justice des mesures préconisées, et sont tout disposés à seconder, dans la pleine mesure de leurs moyens, les efforts de la Fédé-ration-sœur ; " Attendu que ces mêmes employés se croient en droit de réclamer une réciprocité de procédés j " Proteste énergiquement contre le vœu prérappelé émis par la Fédération provinciale des secrétaires communaux de la Flandre orientale. " Eti décide) ; " >1<* Que le présent ordre du jour de protestation sera envoyé à la Fédération provinciale précitée; 2e! Qu'il sera communiqué à M. Bid-daer, président de la Fédération générale des secrétaires communaux, ainsi qu'aux fédérations d'agents communaux existant dans le pays; " 3® Qu'une! copie en sera transmise à , MM. lea Hsénateurs et membres de la , Chambre j? des représentants de la Flandre orientale; , " 4° Que l'insertion s'en fera dans la " Revue des employés communaux " et en sera demandée à la presse de la susdite province. - Fear lei victimes dis aeeldints du travail La caisse de prévoyance et de secours en faveur des victimes des accidents du travail vient de publier son rapport sur le dernier exercice écoulé. Nous en détachons , ces lignes : " Peu d'œuvres méritent (pourtant) la sympathie générale autant que notre institution. La- charité s'arrête parfois, hésitante, devant des misères qu'elle peut croire simulées ou méritées ; mais rien ne doit la retenir devant les victimes du travail : leurs blessures attestent leur courage comme leur malheur. " Mais trop souvent, elle ne s'émeut à leur sujet que lors d'une catastrophe qui fait de nombreuses infortunes. En faveur de celles-ci, on multiplie alors les Souscriptions et les fêtes de bienfaisance. Outre la protection légale qui, presque toujours, leur est largement assurée, les dons leur arrivent ainsi de toutes parts et, dans cet élan, on oublie les familles des victimes qui tombent isolément et ne bénéficient même; pas d'une assurance. " C'est ce pénible contraste qui a donné lieu à la fondation de notre institution. Nous demandons à nos concitoyens de s'en souvenir et de nous mettre à même de secourir plus efficacement les veuves et les enfants de ces victimes isolées que nous sommes seulsr à assister." L'emprunt français L'emprunt français de 805 millions de francs, 3" 1/2 p. c-, a été couvert trente-six fois en Bourse de Paris! Faut-il qu'il y ait de l'or dans le bas de laine français et que les possesseurs , k slui aient confiance dans la stabilité des institutions de leur pays ! Ce chiffre fera loucher d'envie M. Van de Vyvere. Mais il n'empêchera pas, lui et ses pareils de prétendre que le suffrage universel et la République ont conduit la France à la ruine, tandis que notre bon gouvernement des bons du Trésor et du déficit assure à la Belgique une ère de prospérité inouïe. %%%> Le danger d'être prophète Il est dangereux d'être prophète. Mme de Thèbes en fait l'expérience. Ouvrez son almanach pour 1914 et vous y lirez, page 56 et 57, ça et là : " Malheureuse Autriche!... L'ambition a parlé et nous verrons, une fois encore, la roche Tarpéienne près du Capitole... Quant au drame impérial que j'ai prédit, il est bien .près d'être accompli. Nul ne peut arrêter le destin." Il paraît aussi qu'elle avait dit, il y a un an ou deux, en parlant de l'Autriche: "Celui qui doit régner ne régnera pas." Il n'en a pas fallu plus pour qu'un journal allemand, Silèsia, l'accuse d'être affiliée au parti panslaviste et d'avoir connu ses infâmes projets contre François-Ferdinand. Car si elle a prédit, c'est qu'elle savait ! Voilà le désagrément d'être voyante! Pauvre Mme de Thèbes. Mais quoi ! Les prophètes ont toujours été lapidés, lui rappelle-t-on à ce propos. Heureusement pour elle qu'elle n'habite pas la Bosnie ! Et pourvu que l'Autriche ne somme pas le gouvernement de la République d ouvrir une enquête ! Le eoriet à travers les âges On a cru longtemps que le corset était une invention des cours italiennes; c'est qu'on connaissait mal ses classiques. Unie historienne russe, Mme Sjebinow, démontra, pièces en mains, que l'usage -en était général pendant l'antiquité. Al-ciphron, dans ses " Lettres d'Hétaïres", raille les élégante» qui, la nuit, dorment enveloppées dans des linges si étroits qu'elles respirent à peine et qui, le jour, se- compriment avec une ceinture pour se donner une taille de guêpe. Avant lui, Galien constatait à Pergame les funestes effets de pratiques analogues-, déviations de la colonne vertébrale et lésions des os. " Minces ! s'écriait T'é-rence, elles rêvent toutes d'être minces. Elles ne veulent plus ni hanches ni poitrine, elles s'emmaillotent de haut en bas ; trois grappes de raisin et un verre d'eau, voilà leur nourriture. S'il en paraît quelqu'une qui soit un peu en chair, le' chœur des femmes s'esclaffe : "Voyez cette d'ondon, elle a l'air d'un athlète ou d'un petit d'éléphant!" Dans la Rome impériale, les femmes combattaient par les bains et les massages l'odieux embonpoint, fruit de leur oisiveté ; on a retrouvé des corsets -en écorce, percée de trous et noués de lanières quel les "trac-tatrioes" serraient à grand effort autour d'eis grosses dames ; on cite! même la femme d'un consul poutr qui l'écôrce était trop faible et qui s'emprisonnait dans une cage d'osier. iLai cure était cruellie mais efficace à en juger par ce que dit Suétone; il raoontel qu"un jeune homme, embrassant sa fiancée, se fit des trous dans le corpsi tant les côtes étaient maigres. Leis corsets d'écorce coûtaient cher, car il fallait les renouveler souvent; ils couvraient tout le torse, des épaules aux cuisses ; on voit qu'ils ressemblaient beaucoup aux nôtres; les Romaines aimaient la Lignâ. 1 m* La mimosa et l'éltctrlelté . r- Le professeur Bose avait déjà étudié la sensibilité de la " Mimosa pud'ica " au courant électrique, trouvant que la rapidité de transmission de l'électricité à travers une plante de mimosa interca^ lée dans un circuit, est seulement cinq fois moindre que la rapidité de transmission par le corps d'une grenouille, animal particulièrement sensible, on le sait, aux phénomènes électriques. Une botaniste américaine, miss Maud Dewitt, a fait des expériences à l'aide dui courant électrique pour déterminer le cycle journalier d'activité et de repos de la sensitdve. Les résultats de ses observations semblent prouver que la ligne de séparation entre le règne végétal et le règne animal est assez mince. La sen-sitive s'endort tard et se réveille tard, lorsque le soleil est déjà assez haut. Peu après son réveil, elle répond mal à l'excitation électrique!. Puis son activité se développe et atteint son apogée vers midi. Alors l'activité de la mimosa reste normal, jusqu'assez tard dans l'après-midi. La plante s'endort ensuite peu à peu1 et va perdant de sa sensibilité.Trois éléments se combinent pour agir sur la sensitive, la lumière, la chaleur et l'Humidité. Pendant la nuit la lumière manque totalement, lâ température s'abaisse fortement, l'humidité augmente. La plante obéit alors aux lois physiques. La saturation de l'atmosphère l'errv pêche d'exhaler sa propre humidité, la mim-osaJ ise gonfle d'eau et tombe en léthargie. Il lui faut, au matin, un réchauffement intense pour reprendre sa vie normale. Ainsi s'explique le fait que la mimosa ne reprend1 toute sa sensibilité que longtemps après que le soleil est levé. Pendant le jour les trois éléments agissent, la chaleur combattant l'humidité. La plante a alors une période de vie intense. Dans la soirée seulement sa fièvre se calme et la sensitive peut se livrer au sommeil. : ? m 9 m- ( — lie bâton de Doniinique .—«— L'Inquisition a-t-elle existé? Nous entendons la très sainte Inquisition, celle qui, du- XlIIme au XVIIIme siècle, sévit si cruellement en Italie, en Autriche, en Bavière, en Allemagne, en France, en Espagne, en Portugal et dans nos provinces 1 Si nous émettons ce doute, c'est parce que, si l'on connaît la date et le nom des bulles papales qui l'organisèrent et la développèrent, si l'on n'ignore pas que ses excès inspirèrent une horreur telle que même des papes durent les flétrir en de solennelles protestations, si l'on sait que le plus connu des inquisiteurs, cet épouvantable Torquemada, à lui seul, livra au feu plus de huit mille victimes, si l'histoire est toute frissonnante du souvenir des forfaits de la sinistre institution, tout de même, à voir parfois, quand on en parle, les figures étonnées de certains catholiques, leur ironique sourire, la façon désinvolte dont ils accueillent les allusions que l'on y fait, leur air de croire que vous revenez de Pontoise, on en arrive à se demander si réellement ces atrocités ont existé et si le fait de les évoquer encore, d'en tirer argument, d'en craindre le retour, n'a pas quelque chose d'antédiluvien. Les catholiques de profession ne sont pas seuls à répondre par un sourire de pitié à ceux qui rappellent à l'occasion le passé tragique des persécutions religieuses. Des non croyants et des mal croyants très convaincus font de même. Parle-t-on encore de ces choses-là 1 C'est si vieux jeu. On ne court rien moins que le risque d'être traité de Homais, qualification devant laquelle les plus braves tremblent. Et pourtant... *** Certes, on n'entrevoit pas la possibilité du retour d'un régime confiant aux moines dominicains ou franciscains le soin d'envoyer à la potence, à l'échafaud, au bûcher les gens suspects de n'avoir pas une foi absolue dans les enseignements de Rome ou coupables de ne pas obéir aveuglément à ses ministres. Il serait par trop bizarre de voir la crémation des vivants préconisée et rétablie par les doux _ ■- — apôtres qui combattent si fort la crémation des morts. Nous sommes devenus rùoins prompts à supplicier, à brancher, à brûler, à décoller, à enterrer vifs, & faire ce qu'aux époques de foi profonde on trouvait si naturel et à quoi se délectaient le populaire croyant et ses pasteurs. La torture nous répugne et la vie humaine nous est sacrée. Mais la persécution religieuse a-t-elle cessé ï Ceux qui ont vécu la guerre scolaire de 1879 à 1884 savent à quoi s'en tenir à cet égard, et ceux qui assistèrent, terrifiés et impuissants, à l'œuvre de vengeance par laquelle s'ouvrit la réaction cléricale, et ceux qui, dans les régions où le prêtre et le moine sont les maîtres, voient journellement combien la liberté d'opinion et la liberté de conscience y sont de vains mots. C'est que la mentalité qui, de tout temps, inspira à l'Eglise la répression implacable des dissidences et des hérésies n'a point changé. *** Le pape vient encore de l'affirmer dans une circonstance solennelle. Il a reçu en audience les professeurs et les étudiants de l'Université dominicaine, qui s'appelle le Collège angélique. Les doux anges ! Au cours de cette cérémonie, il a été naturellement question, c'est de style, de la vision au cours de laquelle saint Dominique reçut de Paul un livre et de Pierre un bâton. Un bâton et pas une torche. Ce bâton, le révérendissime maître général de l'Ordre en a parlé, c'est de style encore, comme d'un symbole des courses apostoliques à travers le monde. Seulement, et c'est le grand intérêt qu'a présenté l'audience, le pape ne s'est pas contenté de cette explication à l'usage, comme on disait naguère, des gens du monde. Pie X n'eSt ni un docteur Subtil, ni1 un fin politique. Il n'a rien du prélat diplomate et grand seigneur. C'est un paysan obtus et têtu, un vicaire de combat, qui met volontiers ses saints pieds dans les plats les plus sacrés et ne s'en est pas fait faute auprès -des vieilles barbes dominicaines et des jouvenceaux qui se préparent à leur succéder. — Ta ta ta, a-t-il répondu en substance à leur chef, le bâton remis par Pierre à Dominique, s'il peut à la rigueur être considéré comme un symbole de pèlerin, est surtout le symbole "des luttes sans merci contre tous les fauteurs d'hérésies ou de mauvaises doctrines"-, — un engin qui, en termes belges, convient plus à un stockslager qu'à un berger d'âmes. Ce disant, le souverain pontife ne cachait pas, disent les feuilles les mieux pensantes, une ironie très opportune à l'adresse de "ceux qui ne voudraient jamais sévir contre l'erreur au risque de nier pratiquement les droits les plus essentiels de la vérité" C'était parler franc. L'ombre du paysan du Danube a dû en tressaillir d'aise. Les droits les plus essentiels de la vérité, de la vérité romaine, c'est de sévir contre tout ce qui s'écarte d'elle, si peu que ce puisse être. Voilà la vraie doctrine, celle du présent et de l'avenir comme du passé. Toute autre affirmation est mensonge, leurre et hypocrisie. Le bâton de Dominique n'est pas une houlette, c'est une massue. A. S. Lettres, Sciences et Arts La « Don Carloa » de Schiller à Zurich Le Don Oarlosi a été retmanié souvent pouîr la scène. L'oeuvre entière compte dans l'édition de 1787, six mille deux cent quatre-vingt-deux vers. Schiller lui-même, peu avant sa mort, fit des coupures, réduisit sa tragédie d'un millier de veils environ, pour qu'elle pût se donner en une soirée. On a tenté, à Berlin notamment, de représenter Don Carlos en deux soirées consécutives. Cet exemple a été suivi à Viennei La direction du théâtre de Zurich, vielnt de trouver une autre solution : AU lieu1 de diviser la pièce en deux parties, on commence la représentation à quatre heures de l'après-midi. Vers sept heures, un entr'acte d'une iheure permet aux auditeurs d'aller souper. La pièce est terminée vers dix -heures. C'es représentations ont lieu le dimanche. De cette façon il' est possible de voir la pièce en un jour daj» son intégrité. L'exécution est de tous points excellente.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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