La Flandre libérale

1804 0
18 september 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 18 September. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mc8rb6xt2z/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

»w?wBW8WBiwM^sii8MaMWir nwi « 11 nw IWIHMHI tmmnm mw.u.klWlWiftujU igKWBWMW^reaeg^^^iu*^^ H«m WWMInwinim JWIIIUII ii iwwbmw^I «friBiHf*- YendredI 18 SeaiewBra W4 QUOTIDIEN.-10 CENT. I. 261 — Vendredi <8 septembre *»<« LA FLANDRE LIBÉRALE .^JBOPflMEIVIETVT® 1 nols. ï aoito S note S s®, BELGIQUE ? Fra 2.00 4.00 8M IC.00 TOÏON POSTALK s Frc 3.75 3.00 S&.QQ t(J0 la n'iltiai un ikxraao 4a laurnal if dan* tout lu kiiwn la naïta «iMDTIOS, ADMIHÏSTHAnO» ST W8ÏHSSB ®AMD, i: RUE DU NOUVEAU BOIS, i, iAIB ifflSMMEMENTS ET ANNONCES t 11 « !SÉ©A©Tfi®93 -<=' TMphoat $2 || TMphw# 1% âHNOMOSS P««r ï» wffle ®S! Se» Flasdres, s'adresser ** Swreaw §# S®*nt*L — Fonr le reste «Sn pays et l'étranger,, 1 fOfic® (in Publicité, mne Neuve, 36, à Bruxelles, LÀ GUERRE EUROPEENNE Le bourgmestre de Gand Le Bien public a reproduit, comme nous l'avons fait hier, la lettre adressée par le général von Bœhn au bourgmestre de notre ville. Il rend hommage de son côté, à l'attitude ferme et digne de M. Braun, dans les termes que voici, que nous sommes heureux de reproduire : " On a allégué après coup que le général von Bœhn n'avait jamais eu l'intention de venir à Gand, et que notre bourgmestre lui avait fait bénévolement un cadeau. La lettre (du général von Bœhn) est péremptoire, à cet égard. Qu'eût-on dit si M. Braun l'avait considérée comme non avenue, tout simplement 1 " Nous ne sommes pas dos amis politiques de M. Braun ; toutefois, nous considérons comme un devoir de loyauté de protester contre certaines interprétations de sa démarche, démarche epi fut d'ailleurs unanimement approuvée par le conseil communal. " Nous avons reproduit les paroles que notre bourgmestre prononça, lorsqu'il s'est trouve en présence du commandant allemand. Ces paroles, on a pu en juger, sont irréprochables. " Le bourgmestre ne s'est pas présenté en suppliant, mais en citoyen libre. Il a revendiqué pour la ville de Gand la protection que les lois des peuples civilisés assurent aux villes ouvertes. Il s'est engagé, au nom de l'administration, à faire tout oe qui était possible pour éviter des actes d'hostilité de la part de ses concitoyens. Et il a conclu en demandant que le commandant allemand n'occupât point la ville. " Le général von Bœhn a posé ses conditions: fourniture, contre remise de bons, d'objets divers, pour une valeur totale de 65,000 fr. " " Il n'a été qu'accessioirement question, dit la Flandre, de la garde civiques le bourgmestre n'ayant aucun, pouvoir pour traiter en son nom. Pas un fusil, pas uni© cartouche, n'ont- dû être- remis aux Allemands. " Nous défions qui que ce soit de contester la stricte exactihir1" de ces renseignements."" La Flandre conteste aussi de la façon la plus formelle, qu'il y ait eu des clauses secrètes, comme d'aucuns en ont fait courir le bruit. " Le conseil communal, à l'unanimité, a approuvé l'attitude du bourgmestre, et les concessions qu'il avait jugé devoir faire pour épargner à la cité le poid3 et les risques de l'occupation allemande. L'opinion publique, sans distinction de pai\is, a ratifié non moins unanimement lo vote du conseil communal. " Le bourgmestre de Gand, en cette conjoncture critique, a fait ce qu il devait faire, et l'a fait avec une grande dignité. Il nous plaît de le reconnaître, et nous nous diminuerions nous-mêmes en ne le proclamant pas. *#4r POURQUOI NOUS POUVONS NOUS FELICITER DU RESULTAT DE L'ENTREVUE D'OORDEGEM. Nous recevons la lettre suivante : Monsieur le rédacteur en chef, Permettez à un bourgeois de Gand, profondément attaché à sa ville natale, mais également animé d'un ardent amour de la patrie, d'ajouter quelques mots de conclusion à l'article que la "Flandre libérale " d'hier a consacré à l'entrevue d'Oordegem. Certainement nous avons appris avec soulagement que notre ville échappait à l'occupation et même,au passage des Allemands ; sans insister plus qu'il ne faut sur les dangers et les désastres auxquels notre population était eexposée — tear sous ce rapport nous n'avons pas le droit fie compter sur un sort meilleur que celui de tant d'autres Belges — nous voyons avec fierté le drapeau national flotter seul sur nos tours et sur notre hôtel de ville ; avec joie nous continuons à recevoir les nouvelles du dehors, si réconfortantes en ce moment. Mais la principale raison de notre chaude reconnaissance envers notre bourgmestre et envers tous ceux qui l'ont secondé lorsqu'il s'est agi d'écarter la menace allemande par tous les moyens honorables, c'est que, grâce à leur sang-froid, nous sommes demeurés capables de mieux servir la cause de la patrie. Une fois les Allemands maîtres chez nous, nos moyens d'action étaient paralysés, nos chemins de fer asservis, toutes les ressources de notre ville perdues pour la défense nationale. Si nous nous félicitons d'être restés en Possession de quelques richesses, c'est avant tout parce qu'ainsi elles peuvent Rervir au bien commun ; elles vont nous Permettre d'aider nos villes-sœurs ravagées, dès que nous pourrons les atteindre, avec toutes les forces et toutes les ressources qui nous ont été conservées. A cette condition seulement nous avons le droit d'être heureux d'un sort . Jusqu'à présent meilleur. La situation générale —*— Londres, 16 sept. 7 h. 25 du matin. En France, le front allemand s'étend du Nord de Péronne à Metz en s'appuyant sur St-Quentin, La Fère, Laon, Yarennes et Consevoye. Quelques détachements occupent la ligne Mairgival et Cuignicourt, au Nord-Est de Reims. Peu de changements depuis la veille, sauf à l'aile droite allemande qui se replie rapidement. Le front des Alliés part de Lassigny entre Noyon et Montdidier, en se développant sur l'Aisne, vers Ste-Menehould, Verdun et Pont-à-Mousson. Des batailles ont eu lieu sur différents points de cette ligne gigantesque. Dans l'une d'elles les Français ont fait 600 prisonniers et pris 12 canons. Le Kronprinz et son armée ont échappé au mouvement enveloppant par une rapide retraite. Les Serbes avancent en Hongrie contre Budapesth, d'après un plan stratégique, combiné avec le grand état-major russe. Dans la Galicie les Russes ont chassé dans la forteresse de Przemysl les derniers débris de l'armée autrichienne. Ils ont pris également la position fortifiée de Gorodek. LA LIGNE DEFENSIVE DES ALLEMANDS (Communiqué officiel français.) Paris, 16 septembre. — Communiqué de 15 heures. — Dans les journées des 14 et 15 septembre, les arrière-gardes ennemies atteintes par nos éléments de poursuite ont dû faire tête, renforcées par le gros des armées allemandes. L'ennemi livra une bataille défensive sur tout lo front, dont certaines parties ont été fortement organisées par lui. Ce front est jalonné par la région de Noydn, les plateaux au nord de Vic-sur-Aisne et de Soissons, le massif de Laon, les hauteurs du Nord et de l'ouest de Reims et la ligne qui vient aboutir au nord de Ville-sur-Tourbe (à l'ouest de l'Argonne), prolongée au-delà de l'Ar-gonne par une autre ligne qui passe au nord de Varennes (oe dernier point abandonné par l'ennemi), et atteint la Meuse vers le Bois-de-Forges, au nord de Verdun. Au cours de la poursuite que nous avons exécutée après la bataille de la Marne, les Allemands nous ont abandonné de nombreux prisonniers, auxquels viennent s'ajouter une foule de traînards ca-chés dans les bois. Le décompte de ces prisonniers et du matériel n'a pu encore être fait exactement ; c'est pourquoi le ministère de la guerre, ne voulant pas produire de chiffre fantaisiste, s'abstient do dtonner des précisions. (Havas.) L'ENNEMI RECULE TOUJOURS Londres, 16 septembre. — Le Press-Bureau communique: La position générale de nos forces, le long de l'Aisne, est toujours favorable. L'ennemi fut repoussé et a même dû céder légèrement du terrain devant nos troupes et les corps français, se trouvant à notre droite et à notre gauche. Les pertes de l'ennemi sont élevées. Nous avons fait 200 prisonniers. LE BUTIN PRIS A L'ENNEMI ARRIVE A PARIS Paris, 15 septembre. — Plusieurs trains contenant du matériel allemand, sont arrivés la nuit à Paris, comprenant des canons, des munitions, des fourgons automobiles, des fusils et trois aéroplanes. Vingt-et-un trains, avec le même chargement, sont arrivés depuis hier matin. RENFORTS ALLEMANDS Aix-la-Chapelle, 15 septembre. — D'importants renforts allemands, à destination de la France, ont passé à Aix-la-Chapelle et à Liège, et continueront leur route sur la France par Bruxelles. Jusqu'ici, 20,000 hommes approximativement ont passé par Aix-la-Chapelle et Liège. LES SOLDATS PRUSSIENS MANGENT DE L'AVOINE Paris, 13 septembre. — Des soldats allemands égarés, retardataires ou fuyards, tous mourants de faim et d'épuisement, sont amenes a Meaux par caravanes entières. Un seul Anglais amena cinq Allemands aujourd'hui. Les prisonniers étaient dans un état épouvantable, couverts de boue et leur uniforme en lambeaux. Leurs pieds sortaient de leurs bottes. A Troyes, un médecin a découvert qu'un prisonnier allemand, soigné à l'hôpital, avait mangé de l'avoine avant de tomber entre les mains des Français. (Reuter.) R MHOBMHBiHBBssMNH«mamun«ssan!XNnainwiMg<Mi UN GENERAL ALLEMAND PRISONNIER A PARIS Paris, 16 septembre. — Un général aile mand arrivé, hier, à Noisy-le-Sec, avec un convoi de prisonniers fut conduit 6eu à Paris et logé aux Invalides. UNE HEROÏNE A Nioisy-le-Sec a été ramenée, avec un convoi d'e blessés, une blanchisseuse de vingt-huit ans, Mlle Eugénie X..., demeurant à Bagnolet, dont l'histoire est des plus romanesques. Cette courageuse jeune fille avait suivi un régiment de zouaves cantonné non loin, dte son domicile, avenue du Centenaire; ellei s'était procuré un pantalon de treillis, une chéchia, un fusil de muletier, et, après avoir abattu comme un homme des étapes d'e 45 kilomètres, elle avait fait, comme les autres zouaves, le ooupi dte feu, non loin de Meaux. C'est de là quie les chefs ayant découvert son^ seace et sa supercherie, avaient du la faire renvoyer de force par la prévôté dâns son foyer, nom sans l'avoir cependant félicitée de son héroïsme. Un® vu© d'ensemble >—©—. L'ARMEE ALLEMANDE SE RALLII LA NOUVELLE POSITION DEFINI! D après le " Times " du 16 septembre Les dermeres nouvelles de Paris nous apprennent que les Allemands ont rassemblé leurs forces pour résister à la poursuite des Alliés sur le territoire de France. Leur ligne de ralliement suit à peu près le cours des rivières Aisne et Suippe, depuis lefe forts au Nord de Compiegne jusqu'à Vienne-la-Ville, petite localité située à mi-côte sur la pente occidentale des collines de l'Argonne. Cette ligne paraît être intacte sur toute sa longueur, bon flanc gauche se rattache à l'armée désignée sous le nom d'armée du Kronprinz, bien que le prince lui-même soit en ce moment, à oe qu'on dit, à la tête d'une autre armée, en Prusse Orientale. L'armée du Kronprinz s'est dégagée d'urne position trèe difficile'. Il y a quelques jours, elle tentait de se frayer un cnemin à travers la ligne fortifiée de la frontière française, entre Verdun et Toul. Le fort Troyon, sur lequel soin effort portait, eut à subir un bombardement en règle, mais il tint bon. Forcée de renoncer à se faire un passage en oe point, l'armée du Kronprina prit la seule voie de retraite qui lui restât et se lança vers le trou entre l'Argonne et la Meuse. Cette entreprise ris quée lui réussit. L'armée tient maintenant la ligne entre Varennes et Cosen-voye, située en dehors de la zone dangereuse de Verdun, et couvre la retraite par la Meuse. Il reste à voir si le général en choi allemand se prépare à une résistance sérieuse dans cette position, ou s'il couvre seulement, en combattant, l'action de son arrière-garde, en arrêtant la poursuite de l'ennemi, pendant que k gros de son armée prend une autre position plus loin. Le grand état-major à Berlin a cru pouvoir communiquer " qu'au théâtre occidental de la guerre, l'aile droite de l'armée allemande a été engagée dans do violents combats, dont l'issue est incertaineUne dépêche officielle du. général en chef russe a été publiée hier à rétrograde. Elle annonçait que les troupes russes avaient passé la San inférieure sans rencontrer dte résistanoe et se trouvaient à une étape de Przemysl. L'étendue de la défaite subie par les Autrichiens dans les combats contre les Russes est reconnue à Berlin. Le Press-Bureau a publié hier la traduction du second rapport de la commission. belge d'enquête sur les agissements des troupes allemande» en Belgique. Ce rapport oite des faits de barbarie, des atrocités inouïes. Chaque fait allégué est appuyé de preuves indiscutables et est certifié par les membres de la commission.La croiseur allemand "Hela" a été coulé par un sous-marin anglais. Tout l'équipage a pu se sauver. Ce fait est donné dans les " Nouvelles dte la guetrre " et a été annoncé par la "Maroony Company", d'après des dépêches des stations allemandes de T. S. F. On écrit de Rome, qu'un bulletin officiel publié à Berlin annonçait que l'escadre allemande de la Baltique a eu quinze navires en action. En Autriche L'écrasement complet des Autrichiens Efforts désespérés des Allemands en Autriche Pétrograde, 16 septembre. — La poursuite énergique des troupes autrichiennes continue, certains corps d'armée sont presque anéantis. Les forces russes passèrent le fleuve San. A l'Est, les avant-gardes russes approchent de Przemisl. La rapidité des opérations militaires empêche d'évaluer les pertes de l'ennemi, qui sont énormes. Les Autrichiens auraient perdu 250,000 \ tués et blessés, plus 100,000 prisonniers, 1 \ 400 bouches à feu et quantité de drapeaux. Partout les routes sont encombrées de ! parcs d'artillerie, de colonnes de transport, d'armes et de munitions abandonnées dans la retraite précipitée. Sur la Vistule, les Russes s'emparèrent ] de matériaux accumulés pour la construction de ponts. Ils détruisirent plusieurs vapeurs et un cuirassé. Il faut constater les efforts désespérés des Allemands pour sauver de la débâcle l'armée autrichienne. Leur présence fut révélée par nombre de points sur le front. Ainsi sur la position de Tourobine, 36 pièces allemandes de^ longue portée furent prises avec 5,000 prisonniers allemands. Sur d'autres fronts, plusieurs dizaines de gros canons allemands tombèrent également entre les mains des Russes. (Reuter). VIENNE N'EST PLUS QU'UN HOPITAL Rome, 15 septembre. — On évalue à quinze mille les Italiens du Trentin qui ont perdu la vie Sllr j^g champs de ba-t aille die Serbie et de Galicie. Vienne ; n est plus qu'un immense hôpital. La esa-■ pi taie est, en. outre, envahie par les fugitifs de Galicie, et le manque de vivres commence à se faire sentir. La campagne de l'armée serbe BRILLANTES OPERATIONS MILITAIRES Nisch, 15 septembre. — Le Bureau de la presse de_Nisch donnie un aperçu com-plct des opérations militaires jusques et y compris la bataille de Jadar, qui, dit-il, est de première importance, non seulement parce qu'elle fut la première vie-toire dans la tragédie européenne, mais surtout parce qu'un petit Etat défit l'armée d une grandie puissance. L'Autriohe_ avajt envoyé contre la Ster-bie seize divisions des quarante-huit composant son arrnee. Deux oent mille hommes se rassemblèrent sur le point le plus faible de la frontière, sur la Save et la Drina, de Ljubora à Shabatz. Les Autrichiens, qui avançaient en demi-cercle franchirent la Drina, le 12 août. Les Ser-n avaient quei quelques faibles détachements, furent contraints de se re-P1 et parvinrent à arrêter le passage de l'ennemi par la vallée du Jadar. Entretemps, l'armée serbe se concentra et se porta au devant de l'ennemi. Le 16, les Serbes prirent l'offensive et repoussèrent l'aile gauche de l'armée autrichienne et se portèrent au centre. Après trois jours de. bataille les 16, IV et 18 août, l'ennemi fut complètement battu. Il fit des pertes énormes et eut 16,000 hommes tués, 2,000 blessés restèrent sur le champ de bataille. On leur fit 4,000 prisonniers. Les blessés sont au nombre de 30,000 et on leur prit 150 canons. Actuellement les Serbes occupent des ( points stratégiques importants sur la rive , droite de la Drina, et à Losnitza il se livre en ce moment un duel d'artillerie. Au nord de Losnitza l'ennemi tenta do franchir la Drina, mais il fut repoussé, _ Les Serbes ont passé l'a Save en plu , sieurs points. Entre Shabatz et Mitrovit-za, deux régiments serbes subirent des pertes considérables, qui n'arrêtèrent pas l'offensive. L'armée continue son avance sur Syr-nia où elle a fait 500 prisonniers. Le moral des troupes est excellent et il règne un grand enthousiasme. L'énergique avance des Russes PRZEMISL ENTOURE MEDIOCRES QUALITES DE LA " LANDSTURM" AUTRICHIENNE ONZE CORPS ALLEMANDS S'EBRANLENT DANS LA PRUSSE ORIENTALE Pétrograde, 15 septembre. Du correspondant du Times : Les armées russes ont passé la San : elles s'avancent dans la direction d© Przemisl. Pendant ce temps, la marche des Russes du côté Sud et du côté Est a amené la chute de Grodek, position importante à l'Ouest de Lemberg. Przemisl est apparemment entouré. La concentration d'environ huit corps d'armée allemands au Nord-Est de la Prusse n'a pas produit d'effet sur les opérations russes en. Galicie, qui se poursuivent avec une très grande vigueur. Malgré l'épuisement sérieux, que doivent avoir inévitablement produit dix-sept jours de combats continuels (comme l'a fait remarquer le colonel Shumsky dans la " Gazette de la Bourse "), les Russes ont abordé un genre d'opérations foirt important en traversant la rivière San, qui constitue une des plus fortes barrières naturelles d'e la Galicie. Les Autrichiens ont passé la San non loin de l'endroit où cette rivière se jette dans la Vistule, tandis que les passages de la Haute-San étaient protégés par les forteresses de Jaroslaw et de Przemisl. Les Russes franchirent la rivière littéralement sur les épaules des Autrichiens en retraite: conséquemment, les forteresses de Przemisl et de Jaroslaw, qui, selon le plan des officiers du génie autrichien devaient rendre fort difficile le passage de la San, n'ont joué aucun rôle. Elles furent totalement négligées par les Russes, pendant le mouvement qu'effectuaient ceux-ci ; les Russes s'introduisi- J ■ —— rent donc dans le triangle que forme la rivière, où ils s'emparèrent d'une quantité considérable d'approvisionnements autrichiens et où les Autrichiens avaient espéré trouver quelque repos après une série de oruelles défaites. Les Autrichiens furent grandement déconcertés pair le passage inattendu des Russes à travers une barrière que depuis 30 ans on avait consolidée et forti fiée au prix d'un grand nombre de millions.Leg Russes ont donc pénétré au cœur de la Galicie, dans une région dont la possession au point de vue stratégique est très importante. LA QUATRIEME ARMEE AUTRICHIENNE AFFAIBLI??, En même temps fut remportée une victoire brillante dans la région de Raw Ruska, où l'ancienne armée de Lemb et la quatrième armée, sous le comi> n-dement de l'archiduc Joseph-Ferdinand, étaient opposées aux Russes. Il est nécessaire de noter que la quatrième armée autrichienne n'est apparue dans le théâtre de la guerre en Galicie que récemment, ayant été formée apparemment au moment où les drapeaux victorieux des Russes apparurent devant les forts de Lemberg, et où les Autrichiens écrasés avaient fui dans la direction de Grodek. A ces moments critiques, les Autrichiens détachèrent deux corps de la frontière serbe, tandis que d'autres corps furent probablement constitués en toute hâte au moyen de la Landsturm, fort peu entraînée, et qui, conformément à la loi militaire autrichienne, a la mission de suppléer l'armée active. En créant ainsi la quatrième armée autrichienne, les Autrichiens ont négligé de tenir compte de cet axiome fondamental, révélé par l'expérience russe dans la guerre japonaise, qu'une organisation militaire ne peut pas être improvisée. L'apparition de nos forces dans la région de Galicz et de Miko-lajaw a coupé toutes communications entre la Galicie orientale, la Boukovine et le reste de la Galicie. De plus, il y a des nouvelles qui nous rapportent que les Autrichiens ont été délogés de la région du Dniester dans la direction de Dorogo-bitch, une ville qui se trouve au pied ■ même des Carpathes, à 70 verstes au Sud-j Ouest de Lemberg. La retraite des Autri-5 chiens sur ce point constitue un événement d'importance égale au passage de la San. Quant à l'appel de la Landsturm autrichienne pour parer aux pertes subies en Pologne et en Galicie, pertes qui, d'après des sources dignes de foi, excèdent le chiffre de 200,000 prisonniers, sans compter les morts, les blessés et autres déchets, le Press-Bureau fait remarquer que cette Landsturm, mal entraînée, affectera déqavantappuspment la qualité du gros de l'armée. Tandis que l'Allemagne a été en état depuis le commencement de la guerre d'extraire de la masse de ses réserves bien entraînées vingt-cinq nouveaux corps d'armée, l'Autriche-Hongrie n'est capable que de rassembler des mas ses sians aucune préparation et pour lesquelles des années d'entraînement seraient indispensables. La " Gazette de la Bourse " essaie d'établir le chiffre des troupes allemandes récemment envoyées dans la Prusse orientale, en le calculant d'après la capacité de transport des quatre lignes de chemin de fer qui y conduisent, et conclut qu'e les Allemands y ont transporté au moins onze corps; qui, avec les troupes déjà en Prusse orientale, doivent faire un total de plus de 500,000 hommes, dont la grande masse est sans aucun doute concentrée dans la région des lacs Mazures. _ On peut considérer avec pleine satisfaction que, malgré leur énorme supériorité numérique, les Allemands ne sont pas parvenus à envelopper le général Ren-nenkampf, qui se retira sans subir de pertes sérieuses. LES VICTOIRES RUSSES EXPLIQUEES PAR LES AUTRICHIENS Voici comment le Wolffbureau chercha à expliquer les écrasantes victoires en Galicie. Cette explication tendancieuses et pleine de réticences ne réussit qu'à accuser encore la gravité de l'échec autri chien. C'est aussi nourqwoi noua nous fai-sons un plaisir de reproduire intégral ment ce curieux morceau ; " Bien que les opérations en Galicie se soient poursuivies avec die très grof - '3 pertes de part et d'autre, la position des Autrichiens est pleine de promesses pour l'avenir. " L'état major autrichien a choisi le meilleur moment, c'est-à-dire le succès de Grodek, qui mit les Russes en déroute ( ï), pour se retirer avec toute son armée vers une position choisie et imprenable, où les troupes se reposeront en attendant tranquillement ( 1) des renforts pour reprendre l'offensive avec des forces nouvelles. " Il est compréhensible qu'e la première offensive autrichienne n'ait pas abouti, puisque l'ennemi possédait 350,000 hommes de plus. Les Autrichiens attaquèrent avec beaucoup de courage et d'élan — ce qui explique les pertes gigantesques ( textuel) — mais après avoir jete l'adversaire hors de ses positions, il revint le lendemain aivec des forces deux fois plus considérables. " Plusieurs régiments ont perdu tous leurs officiers. Lorsque, dans l'action autour de Lemberg, les armées d'Auffen-berg et de Dankl furent brusquement attaquées par d'écrasantes troupes russes qui s'étaient audaeieusement glissées en- ■M—J.HJIMIIH I U.HHM • tre les deux armées, celles-ci, sui" ordre des généraux Auf fenberg et Dlankl,_ se retirèrent, et les autres armées autrichiennes, qui venaient de gagner du terrain dans une série de combats terribles et sanglants, durent "se souder par un mouvement de retraite" vers de nouvelles positions." Cte qui doit nous consoler, c'est qu en dépit de leur effrayante supériorité numérique, les Russes sont plus éprouvés que les Autrichiens. D'après des récita de prisonniers, les Russes souffrent de nombreuses privations1. Leurs blessés sont mal soignés, parce que le service sanitaire est insuffisant." N'est-ce pas que cette " explication i méritait d'être reproduite? LE BULLETIN AUTRICHIEN C'est l'Autriche qui tient la corde; voici oe que publie son ambassadeur de i Rome, dimanche: " Semlin a été pris, mais cela n'a aucune importance, car les Serbes ont du envahir l'Autriche, N'AYANT PLUS RIEN A MANGER CHEZ EUX. " Pour qui prend-on l'Europe1? -S îma^ gine-t-on qu'elle est aussi stupide qu un bureaucrate viennois? Et c'est à Rome, au centre du pays ^ de Machiavel, qu on publie ces énormités! En Allemagne biki> LA SITUATION FINANCIERE Le correspondant danois du " Daily Telegraph " lui communique la nouvelle suivante : Copenhague,, mardi. — Le grand emprunt de guerre allemand de un milliard de marks semble être un fiasco, étant donné que 200,000,000 de marks seule- Sment ont été souscrits. _ _ Les journaux allemands publient d'im-? menses avis faisant appel à tous les ca-\ pitalistes, en leur demandant de souscri-: re à l'emprunt, en indiquant qu'on ne peut ; s'attendre à un secours de la part des puissances neutres. LA FAMINE DETAILS HORRIBLES ' Rome, 14 septembre. — On publie ici ' de terrifiantes histoires au sujet du manque de vivres en Allemagne, qui prend | une tournure extrêmement grave. La fa-) mine règne à Hambourg, et la situation i d'ici n'est qu'un exemple des conditions ) qui régnent partout en Allemagne. Les 1 dépôts immenses de Hambourg, dans les- ! quels des quantités énormes de vivres avaient été accumulées, ont été saisis par l'état-major général et leur contenu j> envoyé sur le front, pour les troupes. A Hambourg, le trafic a cessé, et toutes les factories sont fermées. 1,500 navires sont inactifs dans le port et leura a équipages souffrent de la faiifi. Les prix ont tellement augmenté que déjà à la mi-août les œufs se vendaient à 12 fr. 50 la douzaine. Il est impossible de se procurer de la viande fraîche; Je beurre et le lait sont rares et encore les ré-serve-t-on pour les hôpitaux. Il n'y a ni lait ni mets préparés pour les nourrissons, et de longues, tristes processions de mères éplorées stationnent devant l'hôtel de ville suppliant les édiles de venir à leur secours. L'action du gouvernement qui retient les populations dans les villes augmente les rangs des affamés sans travail. Et la municipalité fait de vains efforts pour protester contre cet état de choses, alléguant la situation de Hambourg, ville hanséatique. UN DEMENTI DE LIEBKNECHT Le Dr Karl Liebknecht a écrit une lettre au " Bremer Biirgerzeitung " dans laquelle il proteste contre la croyance d'après laquelle la fraction démocrate socialiste aurait voté unanimement les crédits de guerre. Dans la délibération du 4 et du 5 août •— dit Liebknecht, — une partie importante de 1?j fraction était opposée aux crédits pour la guerre. Ensuite il déclare qu'il fera des communications plus éten- ■ dues lorsque ceux qui ont voté contre les ■ crédits auront autant de liberté de lan-| gage et de plume que ceux qui ont voté pour. Cela prouve une fois de plus combien la Fresse allemande a menti au sujet de unanimité des démocrates socialistes. Le Dr_ Liebknecht ajoute même que les avis étaient nettement partagés. En Angleterre LE GENERAL DEWET AU COTE DU GENERAL FRENCH Des nouvelles du Cap annoncent qu'un mouvement s'organise dans le but d'offrir à lord Kitchener un corps d'éclai-reurs choisis parmi les Anglais et les Afrikaanders, pour venir servir dans l'armée de sir John French, sous le commandement du général Dewet. LE NERF DE LA GUERRE Londres, 16 septembre. — Les quinze millions de livres sterling de chèques du Trésor émis aujourd'hui ont été souscrite plus de trois fois au taux moyen de troia | livres trois shillings pour cent. (Reuter.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes