La Flandre libérale

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19 augustus 1914
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s.n. 1914, 19 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv9bv00/
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40* Innée — Mercredi 19 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENS. I, 281 — Mercredi 19 Août 1914 LA FLANDRE LIBERALE i^SOIVIVEMEIVTS ___ ' 1 moi». I moii. « Mots. 1 as. BELGIQUE s Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 ! Sn t'akonna an kursau du Journal et dans (eus les bureaux de peste REDACTION", ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE SAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, f, GANB ABONNEMENTS ET ANNONCES : I =» HÉDACTI0M -Téléphone 32 j Téléphon» 13 ANNONCES POHf la ville ef les Flandres, s'adresser m Srareasg it fonrnaL Pour le reste dn pays et rétrangert l'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» ———— LA SITUATION Les nouvelles de la guerre, qui désole I notre pays, sont relativement rares. On I sait que les armées alliées et l'armée alle-I mande se font face. Leurs avant-gardes se I choquent à certains moments. Bien de I très grave jusqu'à présent, sauf un fait I général, qui saute aux yeux. Le plan des I Allemands était, en traversant rapide-I ment la Belgique, de prendra une offen-I sive brusque, qyi désorganisât la mobili-I sation française et intimidât la France. I Ce plan, qui avait été soigneusement pré-I paré, a échoué. L'attaque allemande a été I arrêtée. La mobilisation française s'est I faite avec une régularité et une ponctua-I lité parfaites. Il semble qu'à travers toute I l'Europe, ce soit au contra-ire l'armée I française, renforcée par ses. alliés, qui I prenne l'offensive; et pendant ce temps I la Russie mobilise avec une rapidité à I laquelle on ne s'attendait pas; elle aussi I prend l'offensive et son effort puissant se I fait (iéjà sentir sur la frontière prus-I sienne et sur celle de l'Autriche. A côté de ces faits militaires d'un inté- ■ têt immédiat, deux autres événements, ■ dont on pourrait difficilement exagérer ■ l'importance, sont signalés. Le gouvernement russe, qui avait traité ■ avec une dureté extrême des populations ■ européennes et non russes de l'empire, I semble, en entrant dans la guerre qui met ■ la feu à toute l'Europe, être revenu à une I politique plus libérale et plus hardie à I l'égard de la malheureuse Pologne. Elle H semble renoncer à la russification à H outrance de ce pays. Une proclamation du H grand-duo Nicolas promet solennellement I aux Polonais un gouvernement national I fous l'empire du Tsar, la liberté de la I langue, la liberté religieuse. Chose grave, I cette promesse ne s'applique pas seule-I ment à la Pologne russe, mais à la Po- ■ logne autrichienne, c'est-à-dire la Gali- ■ cie, à la Pologne prussienne, c'est-à-dire ■ 1® duché de Posen. Elle implique la résur- ■ rection d'une Pologne unie et libre sous I l'empire du Tsar. Quel effet aura cette M promesse sur les Polonais sujets du Tsar, i bu» ceux qui sont sujets de l'empereur ■ d'Allemagne, de l'empereur d'Autriche 1 I Celai est assez difficile à déterminer. Les I infortunés Polonais, depuis le partage de M la Pologne, ont à la fois appris à crain-I dre le despotisme de leurs maîtres et à ■ se défier de leurs promesses. Tous ceux ■ qui sont soumis à la Prusse ou à l'Autri-I che savent du reste avec quelle rigueur ■ cruelle la main de fer qui les tient sous le ■ joug frapperait toute tentative de révolte ■ ou d'insubordination. Que le cœur de ces I populations, restées si attachées à leur ■ langue, à leur religion, à leur nationa- ■ lité, après de si longues années de servi- ■ tude, batte avec force en entendant cette I parole libératrice, cela est certain. Elle I augmentera le zèle militaire des Polonais I russes, elle rendra plus tiède et plus in- ■ certain celui des Polonais prussiens ou I autrichiens. Cet effet sera-t-il en propor-I tion de ce que doit en avoir attendu le ■ gouvernement du Tsar ? L'avenir le mon-I tara. Nous ne nous soucions guère de I nous essayer au rôle de prophète. Une H chose est claire pourtant. En prenant I cette initiative grave, le Tsar montre à ■ l'évidence que la guerre à laquelle le ©on ■ traint l'ambition sans bornes de l'ATe- ■ magne sera une guerre sans trêve, sans I autre fin possible que le complet épuise- ■ ment de l'un des adversaires. Elle se ter-I minera, si l'alliance franco-russe l'em- ■ Porte, par un démembrement de l'Alle- ■ magne, la perte de la Pologne, de l'Ai-I saoe-Lorraine, pair la dissection de l'Au ■ triche. Toute l'Europe est engagée dans ■ cette guerre ; c'est la vie de toutes les ■ nations qui est en jeu dans cette formi- ■ iable partie. Les joueurs n'avoueront el ■ ne subiront sans doute leur défaite que ■ lorsqu'ils seront à bout de forces, épui I eés, anéantis. Un autre fait significatif s'est produit ■ Qui est de nature à produire les consé I quences les plus considérables et les plu; ■ lointaines. C'est l'ultimatum adressé pa: I la Japon à l'Allemagne, la sommatiot I catégorique d'avoir à quitter sans déla ■ ) Asie : les flottes allemandes doivent si I retirer ou être désarmées ; les Allemand I abandonner la riche et important I province chinoise du Chan-tung, sur la I quelle ils avaient fait main basse. Cel; ■ signifie probablement que l'Allemagne I lui se plaignait de n'avoir pas assez d I colonies, va perdre celles qu'elle avait I Mais cela signifie aussi que le Japon I ce^te nation asiatique, non chrétienne I qui a déjà montré, en battant la Russie I qu'elle est une puissance militaire de pre I Hier rang, prend part à une guerre eurc I Péenne, où il semblait que seuls des inté rêts européens fussent engagés. Pesez la nouveauté et te. gravité de cette intervention du Japon, d'un Etat asiatique, infidèle, dans les affaires de l'Europe. Quelle sera la réponse que va faire l'orgueilleux empereur d'Allemagne à ce défi? Va-t-il courber le front? Obéir timidement à l'injonction japonaise? Il est malaisé de croire qu'il se soumette à cette suprême humiliation. Et s'il ne le fait pas, où sera la limite de l'intervention japonaise? Celle-ci bornera-t-elle son action à l'Extrême-Orient? Ou bien, en guerre avec des puissances européennes, viendra-t-elle les combattre en Europe? Depuis longtemps, les esprits qui réfléchissent se demandaient, en voyant croître la puissance du Japon en même temps que sa civilisation, quel rôle jouerait cet Etat dans la politique mondiale et européenne? Nous allons le voir. On savait la finesse de la diplomatie du Japon, la force de 6es armes. Nous allons, par la faute de l'empereur d'Allemagne, pouvoir mesurer de quel poids elles pèsent dans la balance des forces internationales. En vérité, il faut reconnaître que si l'Allemagne est intellectuellement et militairement très puissante, elle joue cependant une bien grosse partie. Cette partie, il semjbl© bien qu'elle l'a mal engagée. CONFIANCE «.Or A V -HT- V Du grand quartier général 15 août Il y a quinze jours, notre territoire a été brusquement envahi, avant que le gouvernement allemand ait reçu la réponse du nôtre, la seule réponse que l'on pût faire à une anissi insolente et brutale injonction. Au moment où le ministre d'Allemagne nous assurait que rien n'était à craindre, des hussards de Leipzig, embarqués le matin en chemin de fer, débarquaient à Aix-la-Chapelle et se mettaient en selle. Le lendemain soir, ils franchissaient notre frontière. Inutile de recommencer l'explication du plan allemand : la course à la frontière française à travers notre territoire. L'exposé a été fait suffisamment. Il s'agissait, pour l'Allemagne, de déborder les armées françaises sur l'aile gauche de celles-ci, et de les enfoncer, afin de pouvoir faire face ensuite aux armées russes. Les Allemands auraient pu, pour l'exécution de ce plan, se borner à traverser notre Luxembourg, comme ils avaient franchi le Grand-Duché. Les Allemands nous infligèrent- l'affront d'exiger la reddition de Liège et de Namur. Nous ne pouvions souscrire à ce& exigences sans nous couvrir de honte et avec cette seiule issue possible : en cas de victoire allemande, devenir une nouvelle Bavière, un nouvel Etat vassal de l'Empire. On sait la suite. Les dragons faits prisonniers en Belgique avaient ces indications sur leur carnet de route : — Le 7 et le 8, rassemblement entre Perwez et Wavre, et raid sur Bruxelles. Le 10, entrer à Maubeuge. Nous voici fêtant tristement le 15 août au milieu des troupes en campagne, de blessés, de morts, de ruines et d'angoisses. Mais les dragons, les hussards de la mort et les uhlans sont tués, blessés ou faits prisonniers. Sept régiments de cavalerie qui avaient passé la Meuse la semaine dernière ne l'ont point repassée. Et mercredi, à Haelen-lez-Diest, les six régiments de cavalerie allemande qui ont pris i part à l'action, ont été affreusement dé-i ciméé, de même que leur infanterie, de même que leur artillerie, qui a perdu ; douze canons. i — Mais ils reviendront, mais ils sont innombrables, mais ils seront finalement vainqueurs, mais nous serons écrasés malgré nos victoires... Ne croyez pas les pessimistes qui s'alar-i ment ainsi. Je parcours les lignes belges • depuis deux semaines. J'ai vu les troupes i françaises. J'ai vu l'état-major anglais, i Je n'ai vu que des figures sereines, déci-3 dées, martiales, pleines de confiance et 3 d'espoir, pleines de résolution. Je me suis î trouvé tantôt au milieu d'un régiment qui a été gravement éprouvé à Liège. Pas un i qui manifeste seulement de la lassitude. , Ils ont le nombre : nous l'avons aussi, 3 grâce à l'appui des troupes françaises. Nous avons la supériorité, grâce aux ar-, mées russes. Nous avons une autre supé-, riorité certaine: celle de la valeur des ., troupes. S'ans doute l'armée allemande est merveilleusement équipée, approvisionnée, outillée. Nos armes sont excellentes et nos slodats ont révélé une valeur incomparable, se sont montrés dignes des com-muniers flamands et des fameuses bandes wallonnes. Et puis, voyez-vous, il manque à l'armée allemande quelque chose qui est, aujourd'hui, plus que jamais, indispensable et qui fait sourire des perfectionnements des impedimenta allemands. Et ce quelque chose, c'est une âme. Ah! sans doute, les officiers et même les sous-officiers allemands font la guerre avec ardeur Mais le soldat allemand ne fait que son devoir, par discipline et par sacrifice. Il n'apporte à la bataille aucune flamme, il n'est poussé en avant par aucun idéal ; il marcha sous la menace du revolver. On ne gagne des batailles, dans ces conditions, que quand on est deux contre un. Quand deux blessés allemands sont ensemble ils ne desserrent pas les lèvres. Us sont méfiants, redoutent les représailles. Quand ils sont livrés à eux-mêmes, combien ne pensent point comme ce cavalier blessé à Haelen, et qui avait perdu un de ses proches dans la bataille et qui disait farouchement devant moi, en remerciant les médecins qui le pansaient : — Guerre stupide et abominable... je voudrais que le kaiser fût ici et que je puisse lui enfoncer ma baïonnette dans le ventre. Combien ne penseront pas ainsi, à peu près, demain? Car demain, sans doute, c'est l'inconnu, demain c'est Waterloo... Mais nous pouvons avoir le ferme espoir que ce sera le Waterloo de l'empire prussianisé. Au bout de quinze jours, l'Allemagne ne possède aucun des forts de Liège. Il a fallu 120,C00 hommes pour en battre seize mille' car nous pouvons bien le dire aujourd'hui ; il n'y avait que 16,000 hommes de troupes mobiles, autour des forts de Liège. L'armée allemande marche sur la rive droite de la Meuse avec une lenteur extrême, et se voit repoussée par les Français. Une autre armée marche sur la rive gauche, elle essaie de déborder sur *a droite et se fait battre à Haelen, Loxber-gen, Cortenaeken. Elle tente de déborder sur sa gauche et se fait refouler • Eghezée. Nos troupes, elles... je ne peux pas dire ce qu'elles font, mais elles font mieux que résister. L'ennemi qui prétendait tout bousculer en est réduit à manœuvrer. Et nous ma-j nœuvrons aussi. Mais chaque jour que j l'ennemi perd est un jour gagné pour i nous. Attendez, attendez... Ayez confiance. Dans quinze jours, les troupes russes seront en pleine action. Alors, nous ver rons. Et ne redoutez rien: on ne nous bousculera pas. Notre état-major général ne risque rien. Il a raison. Attendez, attendez. Et faites front paisiblement, comme ces deux cents ca rabiniers cyclistes, qui, avec trois ou ouatre mitrailleuses, ont fait front durant trois heures, à Haelen, à cinq mille cavaliers allemands. Pas un soldat qui aiit petrdui son sang-froid et qui ait raté son coup. Quand on a vu un champ de bataille, quand on a vu la multitude des prisonniers défilant sans cesse au grand quartier général, on ne trembla plus devant le colosse. Le cœur ne sei serre plus. Le plan le M Kilsîisp % Les besoins de la défense de l'Angleterre (Suite et fin). D!u correspondant militaire du " Times" : Il n'entre apparemment pas dans la pensée de lord Kitchener de rien changer a l'organisation existante. Les exigences de la défense du pays suffiraient pour faire écarter tout projet hasardeux. L'organisation restera ce qu'elle était. Les troupes défendant les côtes, divisions et brigades, et les forces centrales demeureront à leurs positions, dans le projet de défense nationale. Mais lord Kitchener appelle les hommes de bonne volonté, qui ne sont pas retenus au pays sous les drapeaux, pour former au moins deux divisions qui devront être prêtes à compléter les forces envoyées sur le continent. Chaque division territoriale peut fournir des unités de diverses armes qui acceptent cette mission. Au moment opportun de nouvelles divisions seront ainsi créées, la 13e, la 16e, etc., et seront exercées spécialement, jusqu'à ce qu'elles soient préparées à prendre part à la guerre. Il n'est pas question, dans leis projets ; de lord Kitchener, d'envoyer sur le tnéâ- 8 tre de la guerre des troupes imparfaitement préparées. Il contrôlera exactement la valeur des unités dont il disposera, mettant chacune à sa place ; les meilleurs éléments auront la place d'honneur. Les troupes destinées à la défense du pays et celles à envoyer sur le continent seront préparées chacune pour leur destination spéciale. Ces dernières seront exercées de façon à être le plus vite possible à la hauteur des troupes régulières. L'Angleterre peut avoir confiance en lord Kitchener : il n'enverra sur le continent eue des hommes bien préparés. Le reste sera également tenu continuellement en haleine. Mais ces hommes jouiront de plus de latitude, pourront rentrer chez eux deux ou trois jours par quinzaine, pour vaquer à leurs affaires. Telles sont les grandes lignes du projet. Les associations territoriales et les unités seront chargées de le mettre en pratique aussi vite que possible. Il y aura, sans doute, bien des difficultés à vaincre. Mais avec de la bonne volonté, on en aura raison. Il n'est pas question pour le moment de recruter des forces territoriales au delà du, contingent actuel. Mais dès que la 13e division sera formée, les unités qui en auront fourni les hommes, seront admises à se compléter par le recrutement Ainsi la force territoriale, sans changer de caractère et sansi dislocation, pourra former continuellement des divisions fraîches pour le service du1 continent. Il faudra évidemment une augmentation proportionnelle du nombre des officiers, des armes, de l'équipement, des ve-tements. Ce sera là tout un travail. Mais il est bien plus facile de construire sur des formations existantes, que de lever des régiments nouveaux. Aussi est-il à prévoir que la première! division territoriale sera prête des mois avant les divisions de la nouvelle armée de lord Kitchener. Il est a peine nécessaire d'ajouter que le service des forces territoriales de guerre donnera à ces régiments un _ prestige, un éclat qu'ils n'avaient pas jusqu'ici. LES FORCES DES DOMINIONS Les forces que les Dominions ont généralement proposé d'envoyer à l'aide de l'Angleterre ne seront pas les moins vaillantes, ni les moins bien reçues._ Elles seront composées d'entières divisions de l'Australie, du Canada et de larges contingents d'autres Dominions. Toutes ces forces feront partie de l'organisation destinée au service de guerre et seront mises en ligne avec nos troupes, après avoir reçu un complément de préparation. L'Inde, elle aussi offre des divisions à l'Empire. Elles se rapprochent du théâtre de la guerre. L'organisation des forces débarquées .de l'Inde, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande donnera de la besogne à lord Kitchener. L'empire pourra être fier de tous ces braves soldats venant de tous les points du monde pour prouver à tous que les forces britanniques sont unes et indivisibles. LA NOUVELLE ARMEE Enfin la nouvelle armée de lord Kitchener, dont nous avons déjà le plan d'organisation pour l'infanterie, sera une armée levée pour la guerre et destinée à-être licenciée une fois la paix signée. L'engagement sera de trois ans ou pour le temps que durera la guerre. Dès que les hostilités prennent fin, l'armée sera dispersée. Il n'est pas possible en temps ordinaire de maintenir une armée plus nombreuse que icejle que l'Angleterre possède normalement, et lord Kitchener le. sait parfaitement bien. Mais le recrutement est toujours rapide, lorsque le sentiment patriotique est éveillé. Et en ce moment l'esprit public est vivement excité et bien des hommes sont sans travail par suite de la guerre. Aussi les enrôlements ont-ils été particulièrement nombreux ; en moins de quinze jours les premiers cent mi$le hommes sont inscrits. Un grand nombre d'officiers et de sous-officiers ont été trouvés pour l'instruction des nouvelles troupes L'ascendant qu'exerce le nouveau ministre de la guerre est tel, que la nouvelle armée sera prête neut-être à entrer en campagne dans six mois. Elle sera composée, en proportion convenable, de toutes les armes et de tous les services. Elle nous fournira l'armée régulière dont, par notre position, la présence est nécessaire dans le pays. Une deuxième et une troisième armée seront probablement créées, si la guerre se prolonge. Il y aura chaque année de nouvelles divisions prêtes à se mettre en campagne et des forces plus importantes poui soutenir notre politique et nos alliés. Voilà le plan de lord Kitchener et aus-bi longtemps que l'esprit public reste ferme, il ne faudra pas entamer le principe du service volontaire. Ce que lord Kitchener demande, c'est que la nation tout en tière, toutes les classes de la société prennent les armes pour défendre le pays et lui fournissent les moyens de menei la campagne d'une manière disrne de 1e grandeur de l'Angleterre et de la justice de sa cause. LA GUERRE EUROPÉENNE LA SITUATION i Le communiqué officiel suivant a été remis, lundi soir, à 9 heures, à la presse : " Les troupes allemandes, qui ont vu échouer hier soir leur tentative de marcher vers Wavre, se sont retirées aujourd'hui sans combattre dans la direction de Hannut (entre Landen et Huy). L'échec subi par la cavalerie allemande au combat de Haelen, l'a rendue visiblement circonspecte. " Dans la journée de dimanche, elle a marché avec prudence et s'est retirée sans s'engager sérieusement. Toutes les troupes allemandes, signalées ces jours derniers sur le front de notre armée, ont pris d'ailleurs une attitude nettement dé» I fensive et partout se retranchent. " Toutefois, elles semblent vouloir faire une nouvelle tentative en se portant vers le nord, dans la direction de Bourg-Léopold-Moll." La journée d'aujourd'hui s'est donc passée sans combats ni rencontres d'aucune sorte. " Les Allemands tentent vainement de passer la Meuse à Dinant Les Allemands ont, comme on le sait, tenté, samedi dernier, de forcer le pas-ssage de la Meus© et de s'emparer d© Dinant. iUn rédacteur de 1' "Indépendance" a pu joindre, dans un village des environs de Dinant, où il s'est réfugié avec sa femme, M. Cbrbaye, le sous-chef de la gare de Dinant, qui, avec sa famille, n'a échappé à la mort que par miracle. A peine remis de son émotion, M. Corbaye lui a fait le récit que voici du "bombardement de Dinant par les Allemands"." Il était six heures du matin — samedi — lorsqu'un fracas épouvantable nous fit sursauter. " Une batterie allemande établie à proximité des carrières de Dréhance (rive droite de la Meuse) venait de lancer des obus sur la ville encore endormie." En moins d'une minute, six obus furent tirés. " La premier atteignit l'hospice et vint se loger dans l'annexe d'un café situé près du passage à niveau. " La deuxième s'enfonça dans le talus, en face de la gare, un autre défonça le bureau des marchandises et un quatrième frappa le bâtiment des recettes et la salle des pas-perdus, heureusement sans faire de victimes. "Je n'eus que le temps, avec trois autres employés de la gare, de me réfugier dans les sous-sols d'une cabine Sax-by. J'avais à peine tiré la porte sur nous qu'uni obus emporta la superstructure de la cabine. " Une( accalmie de quelques minutes qui se produisit après ces premiers coups permit aux habitants de se mettre en sécurité. La plupart se réfugièrent dans la oave, qu'ils ne quittèrent plus jusqu'au soir, plus morts que vifs! " La batterie allemande, reprenant son tir, concentra son feu sur le quartier Saint-Médard. " L'Hôtel de la Gare, l'Hôtel du Nord, la Banque et d'autres bâtiments furent plus ou moins sérieusement atteints. " Les Français, qui occupaient la Citadelle et dont deux sections seulement gardaient le pont et les alentours, répondirent immédiatement au feu de l'ennemi, mais, n'ayant aucune batterie en place à proximité, se trouvèrent, au début de l'action, en état d'infériorité manifeste. Us semblaient avoir été pris à l'improviste, mais se défendirent avec un acharnement inouï. " Leurs mitrailleuses inondèrent les Allemands de mitraille. " Elles ne purent cependant empêcher les Allemands de s'emparer de la Citadelle, sur laquelle, triomphalement, ils hissèrent — pas pour longtemps — .le drapeau allemand. " Une partie des Français qui occupait la Citadelle et qui en fut délogée fut faite prisonnière, mais des renforts français survinrent à temps et ils purent délivrer leurs camarades, après avoir chargé les Allemands à la baïonnette, et après leur avoir fait subir d'importantes pertes. " Dest batteries françaises étaient venues entretemps se placer sur les hauteurs et elles tinrent tête victorieusement aux Allemands, dont le feu, bientôt, faiblissait." Il pouvait être) deux heures, lors-: qu'un obusier français, placé sur les hauteurs, intervint efficacement et défi-, nitivement. De quatre ooups, bien vi-i sés, il fit taire les batteries ennemies qui se replièrent en arrière. " Des régiments français, arrivés au pas d[e course, passèrent la Meuse et chargèrent sans répit les Allemands, supérieurs, cependant, en nombre, et les obligèrent à évacuer la Citadelle, dont le drapeau allemand fut arraché au milieu des acclamations des vainqueurs. " Les Français, avec un entrain admirable, poursuivirent l'ennemi, qui fut repoussé jusqu'à sept kilomètres en arrière." L'importance des effectifs engagés m'échappe ", dit M. Oorbaya en termi nant, "car, dès que nous avons pu nous échapper, nous sommes partis. " Tout ce que je sais encore, c'est qu'on a dit que les Allemands, pour opérer leur coup de main, avaient passé la Lesse près de Walzin et que les pertes françaises, dans cette opération, ne sont pas importantes, surtout comparativement à celles des Allemands." _ Une partie des blessés français ont été évacués sur Philippeville, Une nouvelle bataille près de Jodoigne DEROUTE DE LA CAVALERIE ET DE L'ARTILLERIE ENNEMIES. Un engagement assez important a eu lieu, dimanche, dans les environs de Mel-dert, Hougaerde et Saint-Jean-Geest, près de Jodoigne. La bataille a commencé vers 4 heures du matin. Ce fut d'abord un duel d'artillerie, auquel succéda une fusillade très nourrie. La cavalerie belge prit ensuite part à l'action ; arrivée à une certaine distance des adversaires, elle mit pied à terre, fit coucher les chevaux, derrière lesquels les hommes s'abritèrent. Les Allemands mirent alors sabre au clair et tentèrent vainement, en rase campagne, d'effectuer une charge : ils subirent d'énormes pertes; les régiments belges, qui chargèrent, furent magnifiques d'entrain, de vaillance ; l'un d'eux lutta quatre heures durant contre le 18e hussards allemand et lui fit perdre beaucoup d'hommes. AUTOUR DES FORTS La semaine dernière, au hameau de Ni-nane, sur les hauteurs de Chaudfontaine, la grosse artillerie allemande était établie pour bombarder le fort de Chaudfontaine. Un peloton ennemi montait la route conduisant à Ninane se cachant derrière une charrette de fourrage. Le peloton fut aperçu par le fort de Chaudfontaine qui lui envoya quelques obus. Tous les hommes du peloton furent tués et la charrette démolie. A Sauheid, hameau d'Embourg, trois automobiles occupées par des officiers allemands, qui circulaient le long de la routa longeant l'Ourthe, furent bombardées par le fort d'Embourg. Une auto fut précipitée dans l'Ourthe. Les autres furent démolies. Tous les occupant® furent tués. On dit que presque journellement de petits combats ont lieu autour des forts de la position de Liège et que chaque fois l'ennemi est repoussé. L'ETENDARD DES HUSSARDS DE LA MORT Parmi les trophées pris à l'ennemi lors du dernieT combat qui s'est produit aux environs d© Diest, figure l'étendard des hussards d© Dantzig, dit hussards de la mort. Co drapeau a été déposé à l'hôtel de ville d© Diest. UN CAS PEU ORDINAIRE Au hameau) " Mellehodk à Heus-den, habite Auguste Versypt, qui a huit fils. Cinq d'entr'eux sont à l'armce comme miliciens et les trois autres se sont fait inscrire comme volontaires. Or, tout récemment, Versypt, qui était v&uf, a contracté mariage avec une veuve qui avait trois fils ; ceux-ci se sont engagés lundi matin, de sortel que ce ménag© n'a pas moins de onze soldats sous les drapeaux 1 LES PRISONNIERS BELGES Le " Nieuwe Rotterdamsche Courant " raconte, d'après le récit fait par un négociant arrivé dans la région de Gen-dringen, que dans la soirée de mardi, 500 prisonniers belges sont arrivés par chemin de fer à Wesel (Prusse rhénan©). La fureur de la population était telle que les prisonniers ont dû être transportés plus loin par le train même qui les amenait.LE SUPPLICE D'UN CHEF DE GARE Un chef de gare obligé de quitter son poste aux environs d© Liège, et' voulant aller s© mettre à la disposition de la direction des chemins d© fer d© l'Etat, put suivre à pied la ligne ferrée jusqu'à Ans. Arrêté par une première garde allemande, il dut jurer qu'il était Belge, et on le laissa passer. A un second barrage, établi plus loin, il lui fallut parlementer plus longuement, avant de pouvoir continuer sa route. Etant escorté par deux soldats, il fut d'abord obligé de marcher dans les champs, puis on l'autorisa à longer de nouveau les voies. Mais à un troisième poste, on l'empoigna et on 1© fit coucher dans un profond sillon ; 1© soleil dardait sur sa figure. Il fut prévenu que si un des hommes d© la garde au milieu de laquelle il se trouvait était blessé,on le tuerait. Ce supplice dura plusieurs heures, jusqu'à ce qu'on se décidât à le conduire en face d'un officier qui lui rendit la liberté. LA BONNE RECEPTION Un confrère carolorégien raconte cett© touchante anecdote : " Une bonne paysanne attendait le tram. Elle regardait tous les voyageurs avec un' air d© confidence qui ne demandait qu'à s'épancher. Tout à coup, elle n'y tint plus, et ellei dit : >— Je suis fermière à X... Je viens vendre mon beurre à Charleroi. Hier, il est passé des Français chete nous, si

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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