La Flandre libérale

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s.n. 1914, 18 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/154dn41d6z/
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40* Innée — Samedi 18 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 193 •» Samedi 18 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE 1 molt. I mois, 8 nola. I tm. BELGIQUE i Ff. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE « Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 9n s'aktnna u honau du Journal al dans tous tw bureaux da poste REDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il RÉDACTION » Téléphone 32 II Téléphona 13 A-BïFï OIV CES Ponr la vîlîe eî les Flandres, s'adresser aa barsa® m ïonrnaL _ Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresssî I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ■■■I—aa—aaaaia—■■■—i—i r 11 m im— m ■■■■m— «rHïïirnim t,e gâchis —m— (■Ait moment où dix mille ouvriers chré-Rns 'syndiqués défilaient dans les rues ■;Gand, le "Bien public" préparait un ;iiK)uièmie article contre '1© projet d'assurances sociales adopté par la Chambre. fiUet exempte du désarroi qui règne à iroite a'est-il pas frappant? On pourrait Bciter dix de même valeur. Les cléri-saux sont profondément divisés sur tous ■ points. Quelques-uns d'entre eux vou-iïiiemt dtoter le) pays d'une armée sé-Sftise, mais l'effort qui avait été commencé! s'interrompt déjà et l'on ne songe plluE qu'aux nécessités électorales. D'aucuns, ayant la sentiment dte leiur respon-Él&ilité vis-à-vis de la nation, ont réussi à introduire dans la dernière loi scolaire ■ principe die l'obligation: mais il est îfltendu que la loi ne sera pas appliquée. En matière coloniale, le désaccord eist pîus profond enJoore et se traduit par i> incessantes et violentes attaques con-;re le chef du, département. Lei ministre Ie: la justice ayant eu l'audace de lommer quelques libéraux dans la nagistrature, un concert de récri-ninations s'est élevé à son adresse. Même en matière de chemins d)e fer, acc ord n'ecxisth pas au sein du cabinet 5u l'on semble avoir renoncé, aujour-l'hui, à l'autonomie... dont le grave défaut est évidemment d'exiger une comptabilité régulière et loyale, ne permettant plus de jouer' du. budget extraordinaire avec virtuosité. Si' serait pénible, d'autre part, de supposer que le gouvernement tout entier ratifie les déclarations dernières dé M. de Éroqueville à propos de la querelle des fcgiues — si effrontément rouverte par In chef d'e cabinet qui ne recule devant lu eu ne tentative de diversion, si d ange-feus e soit-elle pour le pays. ■En réalité donc, le seul lien qui unisse jes cléricaux, c'est le lien religieux. Il (empêcherait d'ailleurs pas les divisions l'êol&ter bruyamment s'il n'y avait aussi Pâpre désir1 de conserver l'assiette au leurre. [Tout cela, cependant, démontre qu'il Fy a plus de gouvernement, que le ti-ponier guide la barque au petit bonheur, pivant les impulsions que lui donnent tes espoirs, ses terreurs. Où est -la ma-orité, dâns1 la majorité ? On ne le sait pême pas. Est-elle du côté coniserva-eur 1 Est-eMe du côté démocrate? Com-îen sont-ils, de chaque côté ? Entre les taux groupes, à combien se chiffrent les léeitanits, les indécis, tou's les aveugles ue conduisent des barques et dont le eul programme est de ne rien faire, et te déricaliser tout uniment? ■Le pays, dans sa majorité, manifeste acessamment en faveur d'e la révision pnstitutionnelle : libéraux, socialistes, |émocrates-chrétiens en sont partisans. I y a là uni courant incontestable. Mais le cela, M. de Broqueville, pour la pyauté de qui les élections devaient oumir un enseignement, a soin de ne ias parler, sachant combien ses troupes ont divisées à ce sujet également. Il est possible d'ailleurs que l'on asiate à mn spectacle édifiant prochaine-lent, à propos du projet d'assurances so-iades. Les conservateurs, soutenus par es chefs démocrates comme M. Verhae-en, déclarent aujourd'hui qu'ils ne eu lent de l'obligation à aucun prix ! 'ourquoi /l'ont-ils votée hier? Mystère, 'oujours est-il quel M. die Broqueville père une volte-face complète... à la vive olère des mutualistes chrétiens. Ceux-ci nnoncent un prochain congrès et des or-a-as du jour énergiques. Bref, c'est le gâchis et l'anarchie. On e sait si c'est M. Helleputte qui gou-erne, o>u si c'est M. de Broqueville. I. Renkin et M. Carton de Wiart sont rainés sur la claie. M. Woeste est tout . :la joie de son anoblissement. M. Ver-aegen pérore et le "Bien public" vati-ine, tandis que le "Patriote" donne des oups de bélier et que Mgr Mercier "l'esse sur 'Son oœur le père Rutten, le |uel est honni par les cléricaux conser-•ateurs.C'est dans ces conditions que l'on va éclamer du gouvernement — s'il y en t encore un — ses intentions en matière sAloniale, en matière financière, et en natièra dé révision. Si la gauche veut bien) se cantonner l'ang son rôle d'opposition, cela nous promet quelques séances de vivisection ort intéressantes pour la rentrée. Echos & Nouvelles L«i œnvrii icolilrei Le bureau de la Ligue de l'enseignement organise pour dimanche prochain 19 juillet, à 2 heures 30, à l'Université Libre de Bruxelles, une assemblée des délégués des œuvres scolaires. Cette réunion a pour objet de déterminer de commun accord, les mesures nécessaires, en présence de la situation aue orée aux œuvres scolaires, la nouvelle loi organique de l'enseignement primaire. Les délégués sont priés de se munir d'une carte d'identité. Le dernier coup di eialroa Le " Bulletin de la Ligue de l'enseignement ", qui nous est arrivé hier, débute par un article de M. Charles Buis — le dernier ciu'il ait écrit. On le lira avec émotion. U est intitulé " La loi scolaire " : " L'article premier des statuts de la Ligue de l'enseignement porte que notre association a pour but de faire triompher le principe de l'enseignement obligatoire, gratuit et laïc. " La nouvelle loi scolaire, du 21 mars 1914, institue l'instruction obligatoire et organise l'instruction gratuite. " Après cinquante années de travail, d'efforts, de propagande, la Ligue voit donc se réaliser deux sur trois des articles fondamentaux de son programme. " Le fait que l'obligation scolaire soit devenue aujourd'hui l'un des articles de la loi proposée par un gouvernement de droite n'enlève rien au triomphe de la Ligue, car, dans la longue campagne qu'elle a menée pour doter la Belgique de ce progrès, quels sont les adversaires irréconciliables qui se dressaient contre elle? La droite et son champion le plus caractérisé, M. Woeste. En 190/ encore, nous répondions, dans nos " Bulletins ", à un article du chef du parti catholique, qui n'était qu'un violent réquisitoire contre l'instruction obligatoire, et l'on est en droit de se demander comment M. Woeste a pu admettre que ses amis votassent un principe d'où peuvent découler d'aussi funestes conséquences que celles qu'il annonçait il y a à peine sept ans. " Si donc, en 186-1, la droite nous avait écoutés, la Belgique aurait gagné un demi-siècle et combien de générations d'écoliers auraient pu s'abreuver aux sources vivifiantes de la science ! Qui établira l'effrayante responsabilité nui pèse de ce fait sur le parti clérical ? Ce n'est pas sa tardive conversion à notre programme qui peut lui faire pardonner le temps perdu et l'ignorance dans laquelle il a laissé croupir une partie de la jeunesse belge;-c'est une tare dont nous sentirons longtemps encore les funestes effets ; elle nous nlace dans une situation d'infériorité vis-à-vis des pays qui depuis longtemps nous avaient devancés. " U nous reste à conquérir le troisième point de notre programme, la laïcité de l'enseignement public, déjà inscrite dans le programme du congrès libéral de 1846, et puisque, précisément, il serait téméraire d'espérer qu'un jour la droite nous emprunte ce principe, nous marcherons à sa conquête par nos propres forces, et la nouvelle loi scolaire, qui méconnaît outrageusement le principe constitutionnel, nous fournira, par son application, un arsenal d'arguments qui triompheront des fanatiques rêvant d'asservir notre patrie à une doctrine immuable, dictée par une seule Eglise. " Logique La " Métropole " ne recule pas devant les besognes écœurantes. Le jour même où mourait M. Buis, cette feuille publiait, en tête de ses Colonnes, un article où elle traitait celui qui n'est plus avec la dernière grossièreté, l'appelant tour à tour " fantoche de Holden, homme infatué de sa personne, mouche du coche, ambitieux, intrigant, s'attribuant avec une stupéfiante désinvolture le mérite des autres, cœur froid, égoïste, sans générosité pour ses ennemis M), sacrifiant aussi ses meilleurs amis aux intérêts de sa popularité." Mais sa petite voix de clochette fêlée ne trouvait plus d'écho dans les masses, dit la " Métropole " en terminant, et il était mort bien longtemps avant d'avoir rendu l'âme... " En voilà assez 1 Et nous n'aurions même pas relevé cette prose baveuse ; mais il se trouve — c'est un hasard, évidem-ment^— que, dans le même numéro de la Métropole ", à la même page, dans la sixième colonne, on peut lire, à propos du monument Beernaert, la curieuse citation que voici : Cependant le comité national Beernaert comprend des noms distingués. On y voit notamment, comme membres d'honneur : MM. Vauthier, De Vos, bourgmestre d'Anvers, Liebaert, bourgmestre d'Os-tende, Buis, ancien bourgmestre do Bruxelles, président d'honneur de la Société royale d'archéologie de Bruxellles, etc. Que doivent donc penser les lecteurs de cet étrange journal ? Dénonciation La petite révélation est amusante. Elle est faite par le "Bien public", qui polémique avec le "Journal de Bruxelles", à propos du projet d'assurances que les cléricaux renient faire) échouer au Sénat. " II1 nous faut bien dire un1 mot de ces plaidoyers, car nous v sommes pris à > 'partie, et certains d'entre eux ont ét< expédiés en franchise da port, par ta soins du ministère "du travail, à ceux d'< nos amis que 'la question intéresse. " Noue tenons lia preuve) "de ce fail à 'la disposition de qiuiconique le met ei douté. Sans y attacher plus d'impor tance Qu'il ne convient, nous estâimoni que la franchise postale ne devrait pas être étendue aux travaux de polémiqur des hauts fonctionnaires du ministère. ' La dénonciation est bien cléricale. El les deux procédés de polémique se va lent. Le centenaire do Prtnee de Ligne Le gouvernement se fera représente aux fêtes de Belœil par M. Henry Car ton de Wiart, ministre de la justice, qu prendra la parole à la cérémonie près d' la statue du feld-maréchal. Le téléphone Le réseau téléphonique belge compt aujourd'hui 75,000 abonnés. Ce chiffre est énorme et a été attein ces jours derniers. Le supplément à l'Indicateur qui vien d'être publié renseigne 1,300 abonnés nou veaux. Lee Joies du littoral Du " Pourquoi Pas? " : " Un de nos honorables vient d'êtr victime d'une aventure bien déplaisante dont on s'étonnera sans doute que le journaux quotidiens n'aient point parlé " U se trouvait, dimanche, à Middel kerke, villégiature préférée d'un de no plus sympathiques ministres, où il goû tait des minutes exquises dans la oontem plation de la mer. " A midi, notre législateur, le fron moite de sueur, se dirigea vers une des iii nombrajbles cabines qui sollicitent l'é tranger à l'heure du bain. On l'en vi ressortir quelques instants après en cos tume léger et se précipiter cheveux a vent vers la grève humide où viennen mourir les vaguelettes d'écume blanche Deux autres baigneurs, aussitôt, s'atta chèrent à ses pas, plongèrent aveo lu dans l'onde amere et, ayant engagé bie; vite la conversation, l'invitèrent à parti ciper à leurs jeux aquatiques. Après di minutes d'aimables distractions, les deu: nageurs prirent poliment congé du dépu té, et celui-ci, ruisselant, regagna sa ca bine, heureux de cette baignade qu l'avait complètement ragaillardi. " Mais la joie du parlementaire fut d courte durée. U commençait de se réha biller lorsqu'il s'aperçut qu'on lui avai ravi son portefeuille, son porte-monnai contenant 900 francs, son épingle de cra vate en brillants, son chronomètre, et 1 libre-parcours mis généreusement à s disposition par l'Etat souverain. " Pendant ^u'il était au bain, un filo avait fait une visite minutieuse de sa ca bine. U avait disparu prestement au me ment où ses deux complices regagnaien eux-mêmes le rivage et leurs cabines, aprè avoir rempli avec succès leur mission. " Le député n'a eu d'autre ressourc que d'aller raconter sa mésaventure à 1 police. U a rallié le jour même la Cam pine, dont les sables à tout prendre lu paraissent aujourd'hui plus agréables fouler que ceux où viennent déferler le flots tapageurs d'Amphitrite. " *** Légitime émotion M. Alphonse Berget, qui n'est pas ui conférencier humoriste, faisait l'autr jour, un cours sur la fin du monde. E il annonçait à son auditoire que notre in fortunée planète et ses habitants étaien destinés à disparaître dans un délai d' dix millions d'années. Soudain, on vit un quidam se lever ci proie à une violente agitation. — Comment dites-vous? Comment di tes-vous? fit-il avec une voix étranglée — Je dis: dix millions d'années. — Ah! merci! merci! Excusez-moi J'avais entendu isix millions _ seulement U se rassit, rassuré ; mais l'émotioi avait été vive. La tin d'nn grand empirique. — Seqmh en jaitle U y a peu de jours, le tribunal de poli ce de Durban (Natal), condamnait à di: livres d'amende ou à trois mois de " hard labour " le nommé W. A. Stevens, pou avoir vendu des liqueurs alcooliques à de indigènes. Or, ce Stevens n'est autre qu le fameux Sequah, qui nous apporta, il a quelque vingt ou trente ans, du pay des merveilles, l'Amérique, des remèdes tous les maux et une infaillible eau d Jouvence. C'était le charlatan magnifié, un chai latan à l'américaine. Il traversa en poir peux équipage bien des contrées, et ver dit par milliers ses fioles d'élixir à ét: quette jaune. Des affiches couleur safra annonçaient bruyamment sa venue pre chaîne et vantaient la vertu magique d son orviétan. C'était un type curieux que ce Sequal sous son large sombrero, vêtu de cui comme un cowboy et tout chamarré, dan un char doré attelé de quatre chevaux, « toujours escorté d'une troupe de mus ciens aussi étrangement vêtus que 1er maître. Les paralytiques marchaient, les vieu redevenaient jeunes. La plus vantée d ses drogues était la " Prairie-flower ' Le soir, sur les places de marché des vi les américaines, Sequah haranguait J multitude. Son parler net, incisif, éta bien fait pour son auditoire yankee. On se battait pour avoir ses fameuses drogues, il lui était impossible de satisfaire à toutes les demandes. Et chaque soir la même scène se renouvelait. Accessoirement Sequah guérissait les maux de dents et garantissait l'extraction sans douleur des molaires les plus récalcitrantes. Une lampe à réflecteur, fixée sur son front, avec sa longue chevelure noire crépue et son nez aquilin, il i-f "semblait à un Mohican. Au moment où il opérait d'une main sûre, ses musiciens attaquaient un fortissimo. Ainsi tout se passait le mieux du monde, au moins pour l'opérateur. Des vieillards, - perclus de rhumatisme, qui depuis des années n'avaient pu quitter _ leur fauteuil, disaient merveille du '■ mirifique " Prairie-remedy " de Sequah, qui faisait céder les cas les plus rebelles L'adroit charlatan fut le premier à démontrer pratiquement ce que tous savent, que ia friction soulage la douleur. Et Sequah parcourut ainsi le monde, jusqu'à ce que la sensation qu'il avait pro-3 duite s'éteignit, lentement. Fioles et onguents portant sa marque disparurent b peu à peu de la circulation, et lui-même ne fut bientôt plus qu'un souvenir, t II a gagné des millions, grâce à son entente américaine des affaires. II se trouvait des gens pour affirmer que les médecins étaient follement jaloux de son succès. Il paraît maintenant qu'il n'a pas su garder l'argent amassé. Car la pitoyable fin de sa merveilleuse histoire, c'est qu'il e vient d'être condamné en Afrique méri-, dionale pour l'action la plus noire que s Puisse commettre un homme blanc, ven- • dre des liqueurs enivrantes à des indigènes. Il avait été pris en flagrant délit/ s Le_ pauvre Sequah est presque septuagénaire maintenant. Il reconnaît avoir gagne des millions, et dit les avoir dépen- ^ sés surtout à aider son prochain. • la politique an hmean gantois i _ W Un incident a marqué les dernières élections au conseil de discipline de l'ordre i des avocats. î On sait que la majorité du barreau est depuis longtemps cléricale ; on sait aussi s de longue date que partout où les cléricaux sont les maîtres, ils éprouvent la nécessité de le faire sentir. i Aussi n'étonnerons-nous personne en di-s sant que les élections du conseil de discipline sont préparées avec soin par cer-t tains maîtres du barreau qui sont en e même temps îles chefs diu tiers-ordre. Ceux-ci réunissent les éliacins de la robe au j Cercle catholique où, dans une palabre secrete, on s'arrange pour mesurer aux i libéraux aussi exactement que possible les sièges que la dureté des temps em-^ pêche de leur refuser complètement. s Faut-il dire qu'au sein de ces conciliaf-bules de fanatiques, certains avocats an-e ticlericaux trouvés indésirables sont im-1 pitoyablement sacrifiés aux rancunes de • nos maîtres ? 3, Feu Alfred Seresia, juriste de tout pre-s mier plan, avocat autorisé et professeur que la faculté de droit n'a pas remplacé, est mort, sans avoir été appelé à siéger au conseil de l'ordre. Me. Albert Meohelynck, qui est une des 1 illustrations de notre parti au Parlement j. et occupe à juste titre une place enviée au barreau, est de même écarté depuis de b nombreuses années du conseil de disci-3 pline. j Voilà, pour ne citer que deux exemples, la preuve manifeste de la façon dont les rancunes cléricales s'exercent au sein du barreau. Me Léon Hallet, dont le nom avait également été présenté cette année au vote, i a décliné toute candidature et il a fait parvenir à M. le bâtonnier la lettre que nous reproduisons ci-dessous : • " Monsieur le bâtonnier et cher confrère, J'ai l'honneur de vous prier de vou-' loir bien rayer mon nom de la liste des candidats pour l'élection au conseil de discipline de l'ordre. Je regrette de ne r pouvoir.accepter la candidature qui a été s présentée à mon insu. 0 " Depuis plusieurs années, pareille cah-P didature_ a été proposée sans mon adhé-f sion mais aussi sans protestation de ma ^ part. " J'estimais alors qu'un mandat au conseil de l'ordre est certes un honneur mais aussi une charge à laquelle un avocat, soucieux de son devoir, n'a pas le ■- droit de se soustraire. - " Mais ma candidature a été chaque fois n écartée par une majorité hostile, qui a '- porté son choix sur des confrères, dont e les mérites sont incontestables, mais qui ont prêté serment longtemps après moi. i, " Je ne me sens pas atteint par ces r scrutins défavorables parce que j'ai le s sentiment élevé d'avoir acoompli mes de-t voirs professionnels, depuis plus de trente i- ans, avec honneur et conscience. Et aussi, r souffrez ~ne je le dise, parce que j'ai la certitude que ce sont des préoccupations x étrangères à l'exercice de notre profes-e sion, qui ont inspiré les votes défavora^ bles dont j'ai été et dont je serais encore [- l'objet, si je permettais que mon nom fût a derechef soumis au scrutin. [t " Les confrères qui ont, comme moi, le souci de la dignité de notre ordre, admettront qu'à l'âge où je suis parvenu, j'aie le droit et presque le devoir de refuser une candidature, dont le seul effet serait de permettre à nouveau la manifestation de sentiments, qui ne devraient pas exister au sein du barreau. " S'il n'était plus possible de rayer mon pom de la liste des candidats, je vous prierais, M. le bâtonnier, de vouloir bien prier l'assemblée générale des avocats, de reporter ses suffrages sur les autres confrères, qui sont présentés à son choix. " Agréez, je vous prie, M. le bâtonnier et cher confrère, l'expression cordiale de mes meilleurs sentiments de confraternité. " Le document valait la peine d'être recueilli et publié: il est caractéristique. _ j—e HOTES LITTÉRAIRES —— H.-G. Wells Je ne connais rien d'aussi passionnant, et, en même temps, d'pussi instructif, qu'un livre de Wells : qu'il écrive un roman philosophique sur les temps futurs, ou qu'il dépense sa verve dans une brève nouvelle, le grand auteur anglais non seulement parvient toujours à nous amuser, mais il galvanise notre attention ; il nous empoigne, il nous entraîne irrésistiblement ; et, ayant commencé à le lire, nous ne pouvons faire en sorte de ne pas aller jusqu'au bout du récit qu'il nous conte. Sans doute, nous ne sommes pas dupes de ses fictions ; l'exubérance d'une imagination trop riche, ou l'outrance de situations trop délibérément invraisemblables, nous fait hausser les épaules, parfois sourire. Mais Wells ne nous donne guère le temps de réfléchir ni de nous arrêter au beau milieu de son récit, car l'intérêt de ses évocations ne languit jamais : ce n'est qu'après coup, lorsque nous avons terminé notre lecture et que nous essayons d'analyser nos impressions, que nous réagissons contre le charme du magicien. Car Wells est un charmeur et un magicien incomparable, qui sait narrer exqui-sement, et avec un accent de profonde vérité, les plus folles histoires aux grands enfants que nous sommes restés. A quoi riment au fond ces romans prestigieux, où l'auteur s'est complu à nous dépeindre le futur ? D'aucuns se sont évertués à chercher un sens philosophique à ces fantaisies prophétiques : ne s'est-on pas trompé ? Et Wells a-t-il voulu autre chose que nous divertir, sans plus ? Libre à nous, évidemment, de tirer d'un livre toutes les déductions, — voire tous les enseignements — qui nous plaisent, mais pour ce qui est de la généralité des œuvres de Wells, je ne crois pas que l'auteur se soit proposé un autre but que de nous amuser. L'écrivain anglais, tout bien considéré, ne serait donc qu'un Jules Verne supérieur. Supérieur, par l'imagination qui est plus variée, par la culture scientifique qui est plus étendue, par la vérité de l'observation psychologique, et, pour autant que j'en puisse juger, par le style : supérieur aussi, par le caractère plus humain de l'œuvre. Un roman de Wells — et c'est ce qui fait son intérêt — apparaît comme un mélange très habile de merveilleux et de réel ; les hypothèses les plus extraordinaires restent pourtant vraisemblables ; elles ne paraissent pas sortir du domaine du possible. Le décor, dans lequel l'auteur situe son action est bien souvent étrange : mais le drame qui se joue dans ce cadre de rêve est essentiellement humain, et les personnages sont des hommes comme nous, animés des mêmes désirs, des mêmes passions, ayant gardé, malgré l'évolution des idées et les progrès matériels, la même mentalité. L'œuvre de Wells, œuvre d'imagination, est psychologiquement et humainement vraie : c'est en quoi elle est instructive, comme nous le disions au début de cet article; c'est aussi en quoi elle est philosophique, si l'on tient absolument à lui trouver un sens philosophique. Mais entendons-nous : elle comporte exactement autant de philosophie qu'une tragédie de Sophocle ou de Racine, qu'un roman de Balzac ou qu'un drame de Shakespeare. On y rechercherait en vain l'esquisse et l'application d'un système., Telles sont les réflexions que je me faisais en lisant le recueil de nouvelles de Wells dont MM. Henry D. Davray et Kozakiewiez ont récemment publié la traduction — traduction impeccable, faut-il le dire ? et très littéraire — aux éditions du " Mercure de France " sous le titre : Lepays des aveugles. C'est un livre que beaucoup ont lu déjà sans doute, que tout le monde, dans tous les cas, lira. Dans cette série de contes, Wells se révèle à nous dans toute la diversité de son talent : rien de plus angoissant que cette vision nette et tragi^ que de la guerre de l'avenir (Les c u i-rassésdeterre) ; rien de plus émouvant que la description des ravages que font dans un coin perdu de l'Amérique méridionale de redoutables colonies de fourmis contre lesquelles l'homme est .impuissant (Le royaume des fourmis); rien de plus follement gai que la première sortie en aéroplane d'un brave sportsman d'Angleterrë (M o n premier aéroplane) ou que le récit de cette ascension d'un nouveau genre sur le Moerderberg (Petite mère sur le Moerderberg); rien de plus étrange enfin que ce mystérieux Taysdes Aveugles, qui donne son titre au volume. Vous n'attendez pas de moi que je vous raconte par le menu ces attachantes histoires. Je vous engage vivement, si vous ne l'avez fait, à lire ces nouvelles aussi captivantes que variées d'inspiration : et je vous promets quelques heures de plaisir.PAUL HENEN à—••«»-< Billot parisien Mercredi matin. Après les fêtes nationales Les lampions sont éteints, 'la fête est finie'. Vers cinq heures dlu matin, un orage dama la bionnei forme cl&ssiquie a mils en fuate orchestres et danseurs. Aujourd'hui, to'ut rentre dans l'ordre. Depuis samedi à midiu la population! parisienne était ien liesse et grâce au "pont" d'u lundi on a pu s'offrir des petites vacances, premicea des grandes. On a établi q;ue du samedi au dimanche environ 900,000 voyageurs ont quitté Paris pour la campagne lointaine. Tout autant, si pas davantage, sei sont répandus chaque jour dans la banlieue plus proche, reve^-niant le soir pour lat fête. Celle-ci fut des* plus animées': la teim-pératutr'e chaude à souhait empêchait de dlormii-r, mais ne pouvait retenir les jeunes gens die danser. Jamais depuis fort longtemps, m'a-tron assuré, on ne vit les bals aussi- animés. JSfomibre de Parisiens avaient abandonné leur "cinquième" ou Heur "sixième'1' pour se répandra dans la rue. Ajoutez-y la foiul'e des banlieusards et dés étrangers, et vous auirez une idée de la cohuiei qui s© pressait aux terrasses des cafés et autour des nombreux orchestres improvisés. La fête a commencé samedi! soir. Timide d''aJbord : .l'acclamation qui accueille les premiers danseurs les démonte au point idiei ttes empêcher de continuer, l'animation gagne peu à peu la fouie entière."-Pour _commencer, M. Gaston^ du rayon des lingeries, dansa avec M. Roger, du rayon des chaussures ; les midinettes aussi n'ont pas encore voulu fixer leurt choix et leur cœur et danisent entr'e'lle&; deux pioiupious font de même. Mais à mesure que l'heure avance, 'une intimité plus grande s'établit. Des coupilies se forment, des idylles s'ébauchent pour toute la durée de la fête ©t même pour plusi longtemps... Profitant des jours de fêtei une foule die 'gajgne-petiits ont installé leurs échoppes foraines1 'sur des boulevards, elles s'étendent de la Madeleine jusqu'au Luxembourg, par les grands bomlevardls, le _ boulevard de Sébastopol et le Boul-Mich ! C'-est au Sébasto qu'elle est la plus pittoresque: sur1 l'un de® trottoir® de l'interannable artère se sont abattus tous les fripiers, marchandé de meuiblesi, da curiosités, etc. : Dieu sait si Paris en héberge! Leurs étalages se suivent en une file serrée et l'on v trouve, dans un désordre indescriptible, un mélange inimagi-nale des choses les' plus hétéroclites. Tout la reste des boulevards est occupé par des échoppes à tourniquets, où le peuple aventure sas gros sous aux combinaisons les plus diverse's, où jamais ïl ne gagne. Cb petit jeu si profitable aux exploitants ne cesse que quand leis escarcelles sont vides, phénomène qui s'est produit dès lie second! jour dfailleurs. La fête a été Clôturée hier* soir' par lœ illuminations et les feux d'artifice dont les plus impartants sont tirés au Pont-Sull.y et au PontrNeuf. Les rangées de papillons de gaz, si banales cependant, produisaient un effet ravissant. C'était surtout île boulevard du Palais dont l'aspect était grandiose ; les lignes sévères de la Conciergerie, du Palais, du tribunal' da coimimierce et de la préfecture de po^ lice étaient relevées à souhait par les cordons lumineux, et dans Ile lointain la fontaine St-Michel, qui n'a pas énormément d'al'uire cependant, formait un fond des plus réussis. Ces jours-là Paris était livrée aux étrangers : il en était venu de toute part des quatre coins du monde.. Parmi les plus intéressants pour moi se cilaissaient bons premiers mes compatriotes, et j'ai le) regret de devoir constater que ceux que l'on peut reconnaître au premier moment ne sont pas ceux qui font le plus honneur à leur patrie. Dimanche dernier, surpris par un orage, je me réfugiai avec des amis au café de la Régence, quand dieux couples vinrent s'attabler non loin de nous. Bientôt des éclats de conversation nous apprirent que nous nous trouvions en présence de Bnussellécris pur sang. Je dois l'avouer, ils détonnaient singulièrement : le verbe haut, les gestes exubérants, so tapant les ouissas avec fracas, ils eurent tôt fait

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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