La Flandre libérale

2120 0
20 december 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 20 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6mp45/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

44' Inné». — Vendredi 20 OéCMbr* 1918. NSI i 10 OËNTÎHIES ■' 39 VaihIpoiIE 9(1 lUfliifcNi iâlâ LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS [ Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. RËBACTION, ADMINISTRATION ET IMPKiHEElE ; QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser an bcïean fis JoaraoJ. On traite à forfait. L'Alsace-Lorraine et nous La guerre a été pour la France la me. naee Se maux terribles. Dieu sait quelles conséquences effroyables la défaite eût rues pour ce noble pays. Il a été vraiment & deux doigts de sa perte. Il le savait et a tendu toutes ses énergies, avec, le cou. rage le plus héroïque, pour éviter ΀ désastre. Cet héroïsme a eu raison des millions d'agresseurs qui se précipitaient contre lui. Au lendemain de la victoire, le sentiment qui domine tous les autres dans le cœur de 'a France^ ce n'est pas la joie d'avoir échappé au danger, ce n'oët pas' ceLle d'avoir abattu, réauit à l'impuissance l'ennemi barbare-qui le mena-" v'^it; non, c'est la joie infinie d'avoir re. trouvé ses enfants aimés : les Alsaciens et les Lorrains, que la défaite de 1871 lui avait arrachés, dont elle n'espérait plus le retour que. d'événement© incertains, d'un avenir lointain et presque chimérique. Comme une mère inconsolable, •qui a perdu un fils chéri, elle gémissait dans sa douleur, qui ne voulait pas se résigner. Et voici que soudain son fils lui est rendu, vivant et fort, qu'elle le serre dans ses bras Dans ce triomphe de son amour, elle semble oublier le monde entier.Pour l'Alsace.Lorraine, la joie d'agir retrouvé sa mère, de se savoir étroitement embrar-séc par elle, est double. Ce n'est pas seulement Ha réunion à lia patrie aimée, avec ses idées, ses sentiments, ses traditions glorieuses, c'est aussi l'affranchissement d'un joug, intolérable, celui de l'étranger détesté. Pourquoi ne pas le dire franchement, il y a là un côté de la situation que nous comprenons mieux aujourd'hui que nous ne le faisions il y a quelques années. Nous ne pouvions juger par nous-mêmes du- sort des Alsaciens-Lorrains. On savait ce pays administré avec ordre et ponctualité, à 3'allemande. On savait que l'Allemagne n'avait pas épargné l'argent pour gagner la faveur du pays conquis. Ceux qui avaient connu Strasbourg a,vaait 1871 et le revoyaient dans ces dernières années, étaient frappés des grandes dépenses faites pour l'embellissement de la vile, des monuments récents plutôt laids, mais somptueux, qui décoraient sm rues et ses placer publiques, de l'effort considérable fait pour lui donner l'aspect d'une dte ces Ailles allemandes modernes, qui produisent l'impres sion de la richesse, de l'ordre, qui font penser immédiatement à l'aisance des habitants bien disciplinés et à la toute-puissance de la police. On pouvait 38e demander quel était Ile sentiment intime d'une population qui ne pouvait en manifester ostensiblement aucun. On rencon-Irait à coté des Alsaciens un très grand nombre d'Allemands pur sang, on n'entendait, guère parler que l'allemand1, car on n'osait pas parler le français. On sait d'ailleurs qu'en Alsace le pays, comme en 1< landre, était bilingue. Quels progrès Q'influence allemande avait-elle faits, .dei' puis 1871, dans l'âme, alsacienne? Pour beaucoup d'entre nous, il y avait il à un problème sur lequel on savait bien qu'on ne pouvait croire les Allemands, dont nous ne savions pourtant pas bien quelle est la Tierveilieuse capacité de mensonge, ni les français, dont on craignait qu'ils ne •rissent leurs désirs pour des réalités et ■ l'imagination desquels on- était tenté se défier. disons-le tout de siuite. Depuis 1914, qus les 'Belges fussent enfermés dans pays comme dans une prison, bien îous n'eussions plus de rapport avec ;te du monde que par l'intermédiaire j presse allemande, muselée ou ven_ qous avions appris à voir plus, clair e qui devait se passer en Alsace-Lor-Le motif en est simple ; nous étions la même situation' que ses habitants. '■* aussi nous étions soumis, à ia bu-/çiJatie milita ne allemande, nous aussi Vs 'étions tyrannisés, nous ..étions Jjhanï' par elle. Nous savions, par:.notre ppO_ e expérience, combien elfe esfr tyranni--de et cupide, combien elle est exécrable, fous nous disions qu'elle devait là causer (a même répugnance, le même mépris, 'la' même haine qu'ici. Une province soumise à la domination de l'administration, de l'a police allemandes, depuis cinquante ans, doit abominer l'Allemagne et les Allemands comme nous les abominons. Aussi, {nous disions-nous, si les Lorrains et les Alsaciens arrivaient à être délivrés par la guerre, ce serait certainement avec des transports de joie qu'ils salueraient leur délivrance. C'est avec des transporte de joie qu'ils la saluent. Joie à [laquelle contribuent sans doute également l amour de la France, de ses libertés, de ton clair, aimable et lumineux génie, et la naturelle et légitime horreur de l'Allemagne telle qu'elle est aujourd'hui, de son esprit de mensonge, de lucre et de fraude, de son abjecte servilité, de sa basse adoration du sabre. Nous avons été menacés du sort de l'Alsace. L'effondrement de F Allemagne nous a délivrés, comme il a délivré l'Alsace-Lorraine. Nous jouissons de sa. délivrance comme de la nôtre même. Qu'on prenne garde! Il nous revient qu'en Wallonie des rabatteurs engagent les ouvriers mineurs à émigrer, faisant miroiter à leurs yeux la perspective de* gros salaires. Or. à l'heure actuelle, les gains des ouvriers d" la mine représentent un chiffre double de la somme qui leur était payée avant la guerre, soit, en moyenne 250 francs par quinzaine pour les ouvriers du fond et 150 francs pour ceux de la surface. Il est vrai que le prix du charbon, ' par suite des frais onéreux et des difficultés d'extraction, a subi une hausse considérable. Quoi qu'il en soit, les populations du Centre peuvent encore se ; procurer d'excellent charbon au prix de 65 à 75 francs les raille kilos, tandis que ; nous en sommes complètement dépourvus ou devons le payer à des prix exorbitants, dépassant de beaucoup les ressources des gens modestes. Les mineurs sauront-ils résister aux offres alléchantes qui leur sont faites ? Sou-hai^ons-le dans l'intérêt général de la population belge et de l'avenir de notre industrie.Cette tendance à pousser à l'émigration les travailleurs laborieux paraît s'accentuer. Déjà, à Gand et dans la. banlieue, nos bons ouvriers, principalement les ajusteurs, mécaniciens ou mouleurs en fer, se dirigent, vers la France où le manque de bras se fait cruellement sentir. La raison de ce commencement d'émigration est due à diverses causes : l'appât des salaires énormes payés pendant la guerre dans les pays étrangers, salaires qui ne pourront d'ailleurs être maintenus longtemps au taux actuel, l'espoir de compenser an plus tôt les pertes d'argent causées par un long chômage forcé, et de remettre à niveau les économies péniblement amassées pour assurer l'existence pendant la vieillesse : enfin, la honte que certains ouvriers d'élite, que décourage le manque absolu de travail, éprouvent de devoir recourir aux œuvres d'assistance et de chômage pour échapper aux affres de la faim. Ces ouvriers comptaient, une fois la Belgique débarrassée du joug de l'oppresseur, pouvoir se remettre de. suite au travail avec ardeur. Près de six semaines se sont écoulées depuis notre libération et, malgré toute leur bonne volonté, nos principaux industriels voient leurs efforts paralysés par la lenteur gouvernementale, les entraves apportées à l'importation des matières premieres, le lent rétablissement de nos voies ferrées et des canaux et, en premier lieu, du canal de Terneuzen. Que, sans tarder, on se> mette à l'œuvrëf C'est le seul moyen d'éviter l'exode de nos travailleurs d'élite et de permettre la reconstitution rapide de notre industrie, menacée d'un désastre complet, si des mesures ne sont, point prises à bref délai. Le passage des iroopes allemandes par la Hollande Une énergique protestation du fourernemeut belgi Nous avons inséré, mardi, par un scrupule de courtoisie, de correction, la note que la légation de Hollande nous avait fait l'honneur de nous adresser. Aujourd'hui], le ministre des affaires étrangères nous adresse la note suivante qui répond aux affirmations de la légation de Hollande. Voici cette note : Plusieurs journaux belges ont publié un communiqué de la légation des Pays-Bas, exposant les considérations qui ont inspiré le gouvernement néerlandais lorsqu'il a autorisé le passage des troupes allemandes par le Lim bourg. D'après ce communiqué, l'armistice aurait profondément modifié la situation en fait et en droit. Les conditions acceptées par les Allemands étant de nature à exclure une reprise des hostilités, il n'y avait plus de motifs d'interner des troupes belligérantes en territoire neutre. Il y a lieu de remarquer : 1° Qu'en droit, l'armistice est simplement une suspension des hostilités, qu'il n'exclut nullement leur reprisé et ne met pas fiçi .à l'état de guerre. • 2° Que le. 12 novembre J918 le gouvernement néerlandais a autorisé le passage dés troupes allemandes par ie Limbourg '" Sans consultation ni autorisation préalables des gouvernements alliés". Cependant, dans une note au ministre de Belgique à La Haye, datée du jour même où il prenait cette décision, le ministre des affaires étrangères des Pays-Bas " déclarait ne pouvoir libérer les militaires belges internés en Hollande depuis 1914, sans l'assentiment préalable du gouvernement allemand. " 3° Qu'aux termes dè l'article II de la Ve convention de La Haye de 1917, le gouvernement néerlandais était tenu d'interner les troupes allemandes admises sur son territoire. Le gouvernement néerlandais ne contestera pas que cette obligation continuait à le lier le 12 novembre, malgré l'armistice, puisque " ce même jour il invoquait le dit article II vis-à-vis de la Belgique pour justifier son refus de libérer les internés belgesLe gouvernement des Pays-Bas, depuis qu'il a autorisé Je passage des troupes allemandes, a toujours déclaré qu'il agissait avant tout dans l'intérêt de la Belgique. Or, si l'on se place au point de vue militaire, il est incontestable que cette faveur accordée aux Allemands leur a per mis de soustraire à la capture des troupes nombreuses et un charroi important. Les évaluations quant au chiffre des soldats allemands qui ont passé par le Limbourg varient de 70,000 à 120,00. D'après les renseignements recueillis par l'état-major belge, il y a eu concordance de date, pour le passage de la Meuse par tout le front de la 4e armée allemande aussi bien en territoire néerlandais qu'en territoire belge, ce qui donne à penser que l'état-major ennemi a réglé l'écoulement de ses colonnes en escomptant l'autorisation du gouvernement des Pfeyô-Bas. Il ne faut pas oublier que c'est dans îe Limbourg belge que l'armée allemande possédait son plus grand centre d'alimentation en troupes (Beverloo), son centre le plus important de mitrailleurs (Tongres), et que tous les dépôts de la 4e armée, le matériel de la côte, celui des champs d'aviation des Flandres étaient concentrés autour d'Anvers, à la suite de la retraite d'octobre. On voit donc toute l'étendue du service rendu à l'Allemagne en permettant à cette armée de ne point contourner tout entière, par Visé, le Limbourg néerlandais, et de ne point ve nir encombrer les routes et les voies ferrées allant directement de Belgique en Allemagne qui suffisaient à peine à l'écoulement des autres troupes allemandes.Il est permis d'affirmer que si le passage avait été refusé, une forte proportion des contingents qui ont passé par le Limbourg n'auraient pas pu évacuer le territoire belge dans le délai prescrit par l'armistice et eussent été faits prisonniers. Non seulement ces troupes et ce matériel ont été soustraits à la capture, mais les hommes qui ont échappé par la voie du limbourg hollandais, sont toujours à même de reprendre les armes contre nous. D'autre part, il est à la connaissance du gouvernement belge que des bestiaux, des chevaux, des voitures et d'autres biens appartenant à la population du Limbourg belge, réquisitionnés ou volés par les Allemands, ont transité par le Limbourg néerlandais. Les produits de ces exactions auraient dû être laissés sur place si les routes du Limbourg néerlandais n'avaient été ouvertes à l'ennemi. Enfin, en livrant passage à une armée allemande dans une province qui couvre le nord de la Belgique, le gouvernement néerlandais a créé un précédent qui affecté notre sécurité. A L'DNIVERSITE DE GAND On» letire di Conseil académique •jSTous recevons la lettré suivante: Gand, le 17 décembre 1918. Monsieur le rédacteur en: chef, Plusieurs journaux ont annoncé que les cours de l'Université de Gand reprendraient le 10 janvier 1919. Ce renseigne^ ment est inexact. La date de l'ouverture des cours n'est- pas encore fixée; elle ne pourra l'être que lorsque diverses questions relatives à nos étudiants soldats auront été tranchées de commun accord entre le gouvernement et le conseil académique.Le conseil s'est réuni à diverses reprises depuis la libération de la patrie. 11 a envoyé une adresse à Sa Majesté le Roi et applaudi chaleureusement une vibrante allocution patriotique de M. le professeur De Brabandere, pro-recteur. MM. les professeurs Fredericq et Pi-renne, revenus de leur exil, ont été l'objet d'une touchante manifestation de sympathie. M. le pro-recteur leur a adressé une éloquente allocution, rappelant, aux applaudissements de l'assemblée, tout ce qu'ils ont souffert pour 'a cause du-droit et pour notre chère Université. Le diplôme de docteur honoris cansâ de la faculté de Droit a été conféré à M. le président Wilson, à Olémenceau, à Lloyd George; le diplôme de- docteur honoris causâ de 'a Faculté des sciences au maréchal Foch, au maréchal Joffre, à l'amiral Beatty et au général Léman, fle glorieux défenseur de (Liège ; le diplôme de docteur honoris causâ. .de Ha; Faculté de philosophie et lettres au cardinal .Mercier,Le conseil académique a demandé des instructions à M. le ministre des sciences et des arts, aui sujet d'une série de questions intéressant nos étudiants en général et surtout ceux qui ont pris une part glorieuse à la défense de la Patrie. H a exprimé à l'unanimité le désir que- les cours ne soient pas repris avant que les combattants de l'Yser n'aient été1 mis en mesure de les suivre, et prié M. le ministre de rechercher les moyens de faciliter aux étudiants soldats la fréquentation dés cours, de leur permettre de passer des examens en dehors des délais légaux. Les professeurs ont exprimé l'espoir que ce& questions pourront être solutionnées à bref délai, afin qu'ils puissent bientôt reprendre leur activité. Je vous prie, Monsieur le rédacteur en j chef, de vouloir bien pub/lier cette note i dans votre estimable journal, en y ajou- 1 tant cet avis : MM. Les étudiants qui i auraient des renseignements à demander j peuvent s'adresser an/ secrétaire du con. ; seil académique. Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur en chef, avec mes remerçîiments l'expression de mes sentiments distingués. Le recteur, H. SCHOENTJES. Le secrétaire du conseil académique, P* E. EEMA^Ï. Le Sénat & l'Université flamande Le projet d'adresse du Sénat en réponse au discours du Trône, s'exprime comme suit relativement à la question de l'Université flamande : " Ce serait servir singulièrement la cause flamande que de lui sacrifier le ■ foyer de culture française dont, la Flandre s'honore et dont le moins suspect de nos historiens n'a pas craint de dire que travailler à l'éteindre serait un crime de lièsé-civilisation. Il ne saurait être porté de coup plus funeste aux jeunes générations flamandes que de les exproprier d'une seconde langue au moment où l'in fluence du génie latin dans l'univers s'annonce grandissante et où la guerre a créé entre la nation française et la nôtre une étroite solidarité morale. " Le Sénat attendra avec confiance les projets que le gouvernement lui soumettra en vue du redressement des griefs des Flamands, mais exclusivement de toute contrainte tracassière vis-à-vis des Wallons, imprégnés de ce respect réciproque qui sauvegardera et perpétuera l'unité et l'indivisit)ilité du royaume. " NOS ECHOS Avis aux militaires rapatriés de Hollande et d'Allemagne Le ministre de la guerre de Belgique porte à la connaissance des militaires rapatriés de Hollande et d'Allemagne que le congé de dix jours qui leur a été ac cordé a leur retour au pays est prolongé de vingt jours. La durée totale du congé accordé aux rapatriés est donc de trente jours, non compris la durée du voyage. Ces militaires auront à se présenter à la brigade de gendarmerie la plus rapprochée afin d'y faire viser leur permission pour prolongation. La destination à donner aux militaires qui jouissent de ce congé d'un mois sera portée ultérieurement à leur connaissance, par la voie de la presse. Les militaires qui se trouvent chez eux sans être porteurs d'un congé régulier se présenteront, sans délai, à la gendarmerie pour faire régulariser leur situation. Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas aux militaires des classes de 1899, 1900, 1901 et 1902, lesquels sont maintenus dans leurs foyers en congé illimité, sauf rappel, jusqu'à la date de licenciement de leur classe. Ces militaires doivent se conformer aux prescriptions du règlement pour les militaires en congé. Les congés des officiers sont prolongés dans les mêmes conditions, que pour la troupe. A l'expiration de leur permission, les officiers devront se présenter dans les: bureaux du lieutenant-général inspecteur général de l'aimée, à l'école militaire, Bruxelles. Les dispositions ci-dessus s'appliquent, par analogie, aux militaires anciens ouvriers de l'usine de Birtley, rapatriés d'Angleterre. Le 22 novembre fête nationale Une proposition de loi tendant à décréter la date du 22 novembre, anniversaire de la. Joyeuse rentrée du Roi, comme jour de fête nationale, a été déposée sur 1e bureau du Sénat. Le commandant Debroux On a revu avec plaisir à la Chambre une des, personnalités du monde parlementaire:'le commandant Debroux, commandant militaire du Palais de la Nation. Le sympathique commandant, oui avait rejoint son régiment, les carabiniers, lors de la déclaration de la guerre, a été détaché peu après au bataillon des chemins de fer de campagne. Au conseil des ministres Les ministres1 se sont réunis en conseil lundi au palais de Bruxelles, sous la présidence du Roi. M. "VVauters a exposé qu'une entente va s'établir entre le ministère de la guerre et le ministère des chemins de fer pour assurer les transports. Le gouvernement, d'autre part, disposera d'un grandi nombre d'allèges qui faciliteront les transporte commerciaux M. Jaspar dira sous peu quelles facilités il sera possible d'accorder au monde industriel et commerçant dans^ la mesure compatible avec les exigences de nos alliés. Ceux-ci ne veulent rien laisser sortir de leurs pays sans avoir une 'licence d'importation, faute de quoi nous serions envahis i>ar les marchandises de lUxie. On cherche à obtenir, d'accord avec eux, une solution nouvelle. M. Wauters a annoncé qu'une ration supplémentaire dé pain, à prix réduit, serait accordée aux ouvriers qui travaillent. Épurons! L'échevin de l'instruction publique de StrGilles, a ordonné la suppression des six classes supplémentaires de flamand imposées par les Boches dans les écoles de la commune. Il ne faut pas que rien demeure de ce que l'ennemi a voulu édifier. Le casier judiciaire de M. le ministre Franck On vient de trouver^ à Anvers, dans des locaux qui furent occupés par les Allemands, le casier judiciaire de M. Ile ministre Franck. Voici ce document : ''Le 18 novembre 1914, arrêté chez lui par le major von Bohlen und von Halwa, par ordre du gouverneur général, et gardé à vue pendant plusieurs jours. Motifs : son opposition à la contribution de 50,000,000 de francs imposée à la ville . d'Anvers. " Le 2 janvier 1915, arrêté au gouvernement militaire d'Anvers, et ensuite consigné chez lui. Motifs : avoir adressé à la population une proclamation en l'honneur des Belges tombés au front, dans laquelle se trouvaient ces mots : "Un pays où l'on sait combattre, souffrir ou mourir, ne saurait disparaître " Le 7 novembre 1916, comparution devant le conseil de guerre d^Anvers. Réquisition de huit mois de prison. Motifs: n'avoir pas dénoncé un soldat belge qui était à son service. Acquittement. _ "Novembre 1917, condamnation à 1,000 marks d'amende. Motifs : discours pa triotique prononcé au^ 21 juillet. " 4 mars 1918, arrestation à Anvers. — 10 mars, condamnation à deux mois de prison cellulaire (prison de Bonn) et internement en Allemagne (camp de Celle-Schloss)." Retour en Belgique le 25 octobre 1918. " Au conseil provincial du Brabant Le conseil provincial du Brabant s est réuni mardi M. le gouverneur Béco, en ouvrant la séance, a retracé l'activité de la province sous l'occupation. L'assemblée a ensuite constitué, par acclamation, son bureau comme suit : président, M. Mathieu ; vice-présidant, M. Laneau ; secrétaires, MM. Briart. De Brauwer, Delecourt, Wincqz et Velze ; questeurs, MM. Keym, Gilain et Deroo-ver.Le conseil a décidé d'envoyer une adresse de félicitations aux maréchaux Joffre et Foch. Une nouvelle, séance aura lieu mardi prochain, pour pourvoir aux vacances dans la députation permanente. Une invention intéressante Théodore Vial, président de la compagnie américaine du téléphone Bell, communique qu'un des membres du personnel technique a fait une curieuse invention, qui permet d'envoyer par deux fils, quarante télégrammes a la fois. 1090 Exportation et importation des marchandises de tnnito nateire Le u Moniteur " publie l'arrêté suivant : L'arrêté royal du S novembre relatif à l'exportation et à l'importation des denrées et marchandises de toute nature, est rapporté. L exportation et l'importation par 'es frontières de terre et de mer des denrées et marchandises de toute nature sont subordonnées à l'octroi d'une licence. Les licences sont accordées, pour tout Ce qui concerne l'alimentation et Phabil-lement par le ministre de l'industrie, du travail et du ravitaillement. El'es sont accordées pour toutes 'es autres marchandises par le ministre des affaires économiques. Qes licences sonr générale^ ou spéciales. -Elles peuvent comporter des conditions relatives notamment à la destination et à la répartition dés marchandistes. Les ministres de l'industrie, du travail et du ravitaillement, et des affaires économiques peuvent désigner des délégués chargés de délivrer des licences. Les ministres de l'industrie, du travail et du ravitaillement, et des affaires éco nomiques peuvent dispenser de licence l'exportation ou l'importât ion de certaines denrées et marchandises déterminées dont la liste sera publiée au ''Moniteur". Sera punio d'un emprisonnement de huit jours à deoix ans et d'une amende de âtt à 10,000 francs, ou d'une.de ces peines seulement, lout^ personne qui aura» exporté, tenté d'exporter ou impoi té,cans licence ou en violation <lê celle-ci, une denrée ou marchandise dont- l'exportation ou l'importation n'a pas été dispensée de licence. Tout agent de l'autorité, qualifié pour constater les infractions, pourra saisir res denrées ou marchandises qui. en constituent l'objet ; il mettra immédiatement en vente (telles qui ne peuvent jxis se conserver; le procureur du Roi pourra., à tout instant, ordonner la mise en vente de toute denrée ou marchandise saisie. Le prix de ces ventes sera, versé à la Caisse des dépôts et des consignations. La confiscation au profit du Trésor public de la denrée ou de la marchandise ou du produit de la vente, pourra être prononcée. Si la confiscation n'èst pas prononcée, lo produit do la vente éventuellement _ effectmée sera versé aux ayants droit. Dans le cas où la denrée ou la marchandise n'aurait pas été saisie, sa confiscation pourra être remplacée par la condamnation an paiement, au profit du Trésor public, d'une somme égale à sa valeur. Nouvelles de l'étranger PORTUGAL L'assassinat du président de la République Déjà, le 6 décembre dernier, a;vait été l'objet d'un attentat, M. Sidonio Paes, président de la République portugaise, qui a été assassiné samedi soir, à la gare de Lisbonne. Il n'est pas douteux que cet attentat ait un caractère politique. Bien qu'il se soit appliqué à maintenir les bonnes relations du Portugal avec l'Entente et qu'il ait Joui d'une indéniable popularité, M. Paes avait vu se dresser contre lui un nombre important d'éléments républicains qui l'accusaient de poursuivre contre eux une politique de ■violence, et qui lui reprochaient d'avoir rapporté de son séjour à Berlin, comme ministre du Portugal, des sentiments secrètement germanophiles. Au moment où M. Paes entrait par • la porte centrale dans 1a gare de Rocio, une détonation qui éclata sur sa droite le fit se retourner de ce côté. Aussitôt deux nouveaux coups de feu fuient tirés. On vit M. Paes chanceler et tomber lourdement à terre. On se précipita à son secours, on 1e transporta dans une automobile.Les policiers et les officiers de la suite de M. Paes se jetèrent sur l'assassin et l'exécutèrent séance tenante. Quoique mortellement blessé, M. Paes, qui avait toute sa lucidité, gardait une âme sereine. A peine arrivé à l'hôpital il succombait, Il avait reçu deux blessures : une balle avait perforé 1e poumon et l'autre traversé le foie. La nouvelle du drame a causé une extraordinaire agitation dans la ville. De nombreux groupes d officiers, de sous-of-ficiers et ae civils parcouraient les rues en Criant vengeance. . Le docteur Brito Camacho, député et chef du groupe unioniste, ainsi que M. Magalhaes Lima, un des leaders républicains, ont été arrêtés, ce dernier du fait qu'une lettre qui lui était adressée a été trouvée en possession de l'assassin. FRAN6E la délégation française à la conférence de la paii Divers journaux et des agences ont publié des informations sur la composition de la délégation française à la conférence de la paix. Ces informations sont erronées.Le nombi^e mêane des délégués des divers Etats n<3 sera fixé qu'après entente entre les gouvernements des puissances associées. T1 en sera de même pour la procédure! à observer. L'armistice avec l'Antriche-Hongrie Le contre-amiral Fatou, délégué français à la commission de contrôle de l'exécution de l'armistice austro-hongrois, esr. ientré malade eu France. Il est remplacé par le contre-amiral Ratye. ANGLETERRE Le départ de Lioja ueorge et tsaitoar nniir Paris C'est vendredi ou samedi prochain que M. Lloyd George partira pour Paris, afin d'y saluer le président Wilson et prendre part aux conversations préliminaires des conférences de paix. Il sera accompagné de M. Balfour, ministre des affaires étrangères. I ITALIE Les délégués à la conféreoce de la paix . Selon la "Tribuna", les délégués italiens à la conférence, de la paax seront MM. Orlando, Sonnino', Hitti et Bisso-lati, le général Diaz et l'amiral Thaon di ALLEMAGNE L'entrée des Français à Wiesbadea Le général français Lecomte, commandant du 33e corps d'armée, a été reçu à l'hôtel de ville de Wiesbaden par le président du district et-le bourgmestre, qui liùii ont présenté les fonctionnaires et îes m>-tables, et lui ont souhaité la bienvenue. Le général a répondu par une déclaration qui se termine ainsi : •' Sous réserve que l'ordre* nie sera pas troublé, que 'a sécurité1 de mes troupes sera partout ët toujours assurée, que vous aurez pour mes officiers la déférence et le respect dus aux dépositaires de la puissance et de la force françaii rs, je garantis que sous la protection de nos armes la population pourra, vaquer à ses occupations habituelles et que la vie de la cité, si troublée par 1a. guerre, pourra bientôt reprendre son cours normal. " La démbsicii de M. Suif scupiée On mande de Berlin que la démission du docteur Soif, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a été acceptée. Le prograsme des Spartacieics Le "Dr;?peau rouge"! dit que le, groupe 'Spartaious" présentera à la conférence de l'empiré dû comité des ouvriers et soldats les revendications suivantes : Départ du cabinet Ebert-.»Schéidemann-Haase ; désarmement de toutes les troupes qui no reconnaissent pas l'autorité du comité ; désarmement de tous les officiers et de la garde blanche formée par le gouvernement actuel ; création d'une gard« . rouge ; pas de réunion de l'Assemblée nationale. Désarmement «les particuliers Une ordonnance du gouvernement de Berlin prescrit la remise immédiate des armes et du matériel d'année qui sont-entre les mains des particuliers. Des peines allant jusqu'à cinq ans de prison et 100,000 marks d'amende sont prévues en cas d'infraction. Élection gouvernementale Aux élections qui ont eu lieu dimanche dans les comités révolutionnaires de Berlin et de la banlieue pour la conférence d'empire des comités révolutionnaires, les socialistes majoritaires ont obtenu 349 voix, les indépendants 281 voix, les classes libérales 79 voix. Les majoritaires auront par suite sept délégués dans cette assemblée, les indépendants cinq et les intellectuels un. Grèves et difficultés économiques On mande d'Amsterdam qu'à Berlin 350,000 ouvriers se trouveraient- en grève à la suite de la propagande Liebkneoht en faveur de la grève générale. Aucune entrave n'est apportée à ce mouvement par le gouvernement. Toutefois, les commissaires du peuple ont adressé aux ouvriers un appel les exhortant, étant donné la situation difficile de l'Allemagne, à ne pas cesser le travail. La direction des usines Krupp a annon cé qu'elle ne pourrait occuper désormais que dix mille à douze mille ouvriers au plus, -pe qui amènerait le licenciement de 200,000* ouvriers.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes