La Flandre libérale

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s.n. 1914, 30 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0000000k7v/
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40* Innée — Samedi 30 Haï 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 150 — Samedi 30 Hai 1814 LA FLANDRE LIBERALE A-HOIVlVElWrEIIVTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ANNONCES BELGIQUE i Fr. 2ÏOO Ï80 8M 16.00 j 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa étt UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 abonnements ET ANNONCES : «« RÉDACTION «■ foninaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i On s'abenu ■■ bama du Journal et dans tout lea bureaux d» parte Téléphona 32 Téléphone 13 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, Dix ans 1904-1914 Nous vivons un délicieux lendemain d'élections! Tout la monde jubile, — les uns d'avoir vaincu, les autres dei n'être pat tués. La jubilation des cléricaux paraît pleine de douceur. "Nous nous y attendions bien, nous expliquent ces bons papelards! Nous savions bien que nous devions notre succès de 1912 au cartel, aux apaches de France, aux suisses de Ste-Gudule, aux promesses du gouvernement, aux déclarations du ministre de la guerre assurant que l'armée était suffisante, à celles du ministre des finances sur le merveilleux état de notre Trésor, à celles de toute la droite! répétant qu'elle ne voulait pas de loi de parti. Et c'est même parce que nous savions que notre victoire était remportée de la sorte que nous avons eu hâte de jouer quelques niches aux niais qui ont voté pour nous! Nous avons été aussi habiles à vaincre qu'à profiter de la victoire : c'est le secret des grands capitaines!" La défaite d'aujourd'hui n'est que relative à la victoire de 1912. Prenez plutôt quelque autre terme de comparaison, et vous verrez !" *** Eh bien, soit! Examinons les chiffres obtenus par les divers partis dans notre arrondissement depuis 1904 et rapportons-les tous à cent votes émis. Cette façon d'établir le " pourcentage " des forces en présence est la. plue simple et la plus indiscutable. Clén- Démoc. Libé- Socia- Social. Divers eaux chrétiens raux liste» dissid. 19CH 54,27 5,36 24,34 16,03 — — 1903 54,60 — 27,51 16,31 — 1,57 1012 57,53 1,73 25,73 15,00 — — 1914 53,07 2,64 27,74 15,62 0,93 — En comptant comme cléricaux les démocrates chrétiens et comme socialistes, les socialistes dissidents, (afin d'être certain de ne pas aboutir à des conclusions défavorables à nos adversaires), le tableau se résume pour les trois grands partis comme suit: Clériciux Libéraux Socialistes 1904 59,63 24,34 16,08 1808 54,60 27,51 16,31 1912 50,2*3 25,73 15,00 1914 55,71 27,74 16,03 Il résulte de ce tableau que le progrès du libéralisme d'ans notre arrondisse. m&at est évident et que sa puissance a passé en dix ans de 24,34 % à 27,74 % des votes émis. La puissance du socialisme est restée relativement constante marquant une très légère augmentation ou une très légère diminution suivant qu'on tienne compte ou non des socialistes dissidents. La puissance des cléricaux, tout au contraire, soit qu'on y ajoute ou non 'e chiffre des démocrates chrétiens, a nettement diminué de 59,63 % à 55,71 %. *** CeB résultats sont des plus encourageants pour les libéraux, et leur étude détaillée conduit à d'utiles enseignements.Nous nous bornerons aujourd'hui à examiner les résultats globaux des cantons de Gand et des cantons ruraux : Cléricaux Libéraux Socialistes Cantons de Gand: 1904 35,7 31,1 29,4 1908 35,1 34,3 28,1 1912 39,3 32,4 26,9 1914 38,6 32,1 25,8 Cantons ruraux: 1904 64,3 20,7 8,7 1908 65,1 23,8 10,0 1912 67,6 22,1 8,4 1914 61,0 25,3 10.0 En ville, on le voit, le cléricalisme a progressé sensiblement, le libéralisme légèrement, tandis que, depuis 1904, le socialisme a décliné invariablement, descendant de 29,4 à 25,8. Aucun phénomène ne s'est produit d'une façon plus constante depuis 1904. Voilà qui est réjouissant, mais qui le serait davantage si le libéralisme seul gagnait ce que perd le socialisme! Nous attirons toute l'attention de nos chefs sur les mesures à prendre en présence d'un phénomène qui n'est pas près de s'arrêter, et qu'il dépend de nous de précipiter.A la campagne les socialistes détiennent alternativement 8,5 % et 10 % des voix. Il est difficile d'y discerner une tendance quelconque. Les cléricaux y perdent de plus en plus de terrain au profit des libéraux dont l'avance remarquable (de 20,7 % à 25,3 %) a été à peine entravée lors de la tourmente de 1912 (22,1 %). *** De ce premier examen découlent certaines conclusions: 1° En ville nous devons simultanément poursuivre notre lutte acharnée contre cléricaux et socialistes. La progression de ceux-ci dans les centres industriels est bien souvent une légende (voyez. Liège, La Louvière et Mous). Le socialisme s'émiette: encourageons-le à le faire, mais organisons-nous afin que les cléricaux n'en recueillent pas seuls les morceaux. 2° A la campagne, les résultats obtenus sont excellents et ne surprendront pas ceux qui y suivent le travail de nos amis Dans un prochain article nous examinerons les résultats des diverses méthodes de propagande qu'ils y emploient et nous verrons combien leur organisation et leur dévouement nous feront aisément conquérir un quatrième siège au Parlement. La R.P Le suffrage plural est condamné depuis longtemps. La R. P., telle qu'elle fonctionne en ce moment, ne trouvera plus grâce non plus. Los résultats du1 scrutin de dimanche en démontrent trop clairement l'absurdité1 et l'incohérence. Les cléricaux ont obtenu en effet, indubitablement, trois siège® de trop. Ce n'est pas la première fois, d'ailleurs, que les -défauts graves de 'a R. P., telle qu'on l'applique chez nous, éclatent à tous le» yeux. Dès la première) application! cfe la R. P. en 1900, les catholiques obtenaient S6 mandats pour 994,245 suffrages, alors que les partis d'opposition 'libéraux, socialistes) et daensistes n'obtenaient que 66 mandats pour 1,022,867 suffrages; il y avait, en outre, 33,902 voix éparpillées sur les listes dissidentes dont 21,37® sans couleur politique, 8,854 données à des listes catholiques dissidentes et 3,670 à des listes d'opposition dissidentes. En réalité, et sauf aux élections d'e 1002 et de 1912, le gouvernement clérical s'est trouvé toujours en minorité depuis quatorze ans. Grâce au singulier système qui nous régit, à la non utilisation des restes, et au savant découpage des circonscriptions, il a pu toujours garder sa majorité à la Chambre. Mathématiquement, d'ailleurs, tant que durera ce système, le gouvernement conservera cette majorité tant que l'opposition n'aura pas environ 78,000 voix d'e majorité nette à des élections: générales. Or, en! 1S12, avec ces 75,000 voix (dues à la corruption, à la fraude) et à la pression) le gouvernement clérical a eu 16 voix de majorité et nous a dotés dei ta loi la plus odieusement sectaire que la Belgique indépendante ait connue. A bas la R. P. des fraudeurs et des trompeurs. A dette R. P. tronquée, nous Voulons substituer une R. P. exacte, probe, la R. P. intégrale. Nous réclamons un système de répartition1 équitable et honnête : on en a préconisé plus d'un. Nous y reviendrons. Echos & Nouvelles Dm raison Savez-vous pourquoi " le peuple " de Tongres et des environs a élui M. Nevert? C'est parce! qu'il "s'est laissé convaincre d'autant plus volontiers qu'il avait été malencontreusement surexcité contre l'année, quelques jours auparavant, par le passage des troupes allant aux manœuvres'".Il pleuvait, les soldats étaient mouillés, leurs vêtements étaient détrempés et ils faisaient mauvaise figure. C'est le "XXe Siècle" qui a trouvé ça- Voilà ce que c'est que de ne pas soigner la mise en scène. On eût promiené les soldats dans des landaulets, avec des parapluies, que ce témoignage de sollicitude pour l'armée eût retourné le corps électoral. *** La DiBTaaa aemmandani de la gendarmerie C'est le colonel Iweins, commandant le 1er régiment de lanciers, qui reprendrait la succession du général de Selliers à la tête du corps dei gendarmerie. C'est un brillant officier, qui sortit en bon rang de l'Ecole de guerre et fit tous ses grades à la tête de la troupe. Il était le beau-frère de feui le ministre De Trooz, et appartient à une famille catholique occupant une haute situation dang li monde d'Ypres. Ht#* L'ouvre fs Rimbaud — j M. l'avocat Léon Losseau, de Mons, es détenteur de 200 exemplaire^'de "La Sai son en Enfer", l'œuvre d'Arthur Ri m baud, éditée à Bruxelles en 1873 et qui l'on considérait jusqu'en ces dernier; temps comme très rare. Mercredi on a vendu aux enchères, ; Paris, un 'exemplaire dei cette "Saison ei Enfer". La plaquette n'atteignit que 18< francs. A la même vente) 40 pages manuscrite du poète Rimbaud1 ont été adjugées pou le prix de 2,450 francs. Ptur le ehamp de bataille de W*terIoj Le roi Albert a envoyé une souscriptioi de 120 livres sterling, soit 3,000 francs au comité anglais qui a constitué ui "fonds pour la préservation, du champ di bataille de Waterloo"'. Extorsion au Congo La liât© des participants au voyage col lectif au Congo, organisé par le Tourinjj Club dei Belgique, vient d'être définiti vement arrêtée. Elle comporte dix-neu: noms : Le commandant d'artillerie, J. Wil lems, et Mme Willems, de Bruxelles ; M Jos. Maertens, consul de Bolivie à Gant et Mmei Maertens ; MM. Dutry, de Gand : Despa, d'e Theux ; Jean Bosquet, conseil 1er communal die Bruxelles ; vicomte d< Soesberg, dei Bruxelles ; F. Seghers, d< Laeken ; J. Bruyneel, de St-Gilles ; L. D< Iluyck, de Gand ; A. Michiels, de Bruxel les ; F. Mordel, id. ; M. Landrieu, id. Render, de Péruwelz ; Van Langendonck de St-J osse-ten-Noode ; de Baudrihaye, d< Bruxelles! ; Du chaîne', id. ; Oudenhove, id Le départ d'Anvers aura lieu le jeud matin, 16 juillet, à 6 heures, à bord dt steamer "Anversville" ; le retour à An vers, le lundi, 28 septembre, à bord dt steamer "Elisabethville'\ Es£-ea la bouleversement des saisons? — Est-ce- le bouleversement des saisons, ces vents et ces pluies... caractéristiques die l'automne? A cette question' l'Observatoire d'Uc cle, par l'organe dei M. Vanderlinden météorologiste, répond : — Nous avons actuellement un vent du nord à nord-ouest et ce vent nous appert e l'air des régions polaires. Cet afflux intempestif est dû à un im-mlense anticyclone qui sel trouve au nord ouest de l'Europe. Il y a dépression bas 63 sur la Russie méridionale et l'Europe centrale. Nous avons ici, en d'autres ter mes, un courant boréal qui nous apporte cet air polaire auquel nous a habitués la période dite de(s saints de glace. — Cela va-t-il durer longtemps ? — Pour le moment, il n'y a aucune apparence de changement. — Est-ce normal? — Non, en oe sens que la température est trop basse) ; toutefois, des phénomènes de l'espèce se présentent en toute saison. En ce mois de mai, ses effets sont plus sensibles, parce que nous avons eu des vents méridionaux il y a quelques jours, qui nous apportaient la chaleur, tandis que maintenant ils sont boréaux et — les extrêmes se touchent, en météorologie surtout — ils ont provoqué un abaissement brusque et considérable de la température. Il y a toujours cefci à répéter: c'est le vent qui règle tout. S'il) souffle du Midi : C'est la chaleur ; des pôles : c'est le froid. La direction des vents est due à la distribution de la pression barométrique de la surface de l'Europe'. Le eomnuree dis automobiles Pendant les quatre premiers mois de oette année les importations de voiture® automobiles françaises en Belgique se sont élevées à 9,827 quintaux, contre 16,811 quintaux pour la période correspondante de 1913, soit une diminution de 6,984 quintaux. L'exportation des voitures belges en France représente 812 quintaux contre 913 quintaux, soit également une • diminution die 101 quintaux Les voitures automobilesi françaises! de commerce, d'agriculture et de roulage ne représentèrent plus oette année qu'un poids de 214 quintaux, tandis qu'elles atteignirent 1,638 quintaux pour les mois de janvier, février, mars et avril 1913. Les statistiques officielles prouvent que les importations en France d'autos européennes ou américaines ont augmen té, tandis que les exportations continuent à diminuer dans de notables proportions. Importations : 8,231 quintaux contre 7,124 l'année dernière. Exportations: 71,059 quintaux au lien d'à 81,823 pour les voitures et 3,398 quintaux au lieu de 8,349 pour les autres véhicules automobiles. Le premier elgare De la "Gazette", ce gracieux croquis: "'C'est un petit, un tout petit jeune hommei, un cachet qui lance ses premier: cocoricos. Il étrenne ses premières "Ion gues culottes'1'. Il est de ceux dont on dii drôlement qu'ils ne sont pas encore sec: derrière les oreilles... Age) ingrat e et difficile... Age où le visage bourgeonne désagréablement, où les traits hésitent, n'ayant plus le gracieux modelé de l'enfance et n'ayant pas encore l'aspect ferme de la jeunesse... Le t regard est tour à tour assuré et fuyant, franc et sournois, fier et traversé d'images inquiétantes... La bouche est comme e honteuse de l'ombre indécise qu'y pro-s jette une' moustache naissante... " Celui-ci va # encore à l'école. Il a fait à arrêter le tram à un arrêt facultatif et a lentement, sans se presser, il s'est hissé 0 sur la plate-forme d'arrière. Ah ! qu'il se donne des airs graves, préoccupés! Et s comme il regarde en dessous les occu-r pants de la plate forme pour voir si on l'observe, si on lui trouve un air intéressant! Il plisse le front. Il affecte d'être plongé dans de profondes réflexions. Le sérieux, chez lui, n'a pas attendu le nombre des années ! Il songe; il pense, 11 il a des 9oucis.Et sa bouche fait une moue '» qui a l'intention de traduire le drame in-3 time dont sa conscience est le théâtre... " Cependant, il paraît dissimuler quelque chose dans sa main gauche. Peu à peu, il s'enhardit. Voici qu'il élève sa senestre vers ses lèvres et qu'il y glisse, en le masquant à deimi, uij cigare ! Le premier cigare, on le parierait! Tout) ; s'explique! Ses airs graves, ses soucis, son front plissé, sa pâleur, tout oela, c'est f la crainte vague des conséquences de cette initiation aux délices du tabac. Il est - fort gêné. Il n'a pasi l'habitude. Il se sent ridiculei. Son estomac, de son côté, pro- 1 teste. Et le petit jeune homme, si con-; tent de soi, est tout de même, en ce mo- - ment, bien malheureux. Ah! qu'il vou-e drait fumer comme le monsieur qui lui e fait face!... Mais pourquoi la fumée du 3 tabac fait-elle ainsi lever le cœur. Quel - métier!... Et qu'il faut d'héroïsme pour ; devenir un homme!..." ; Le pétrole de Tampleo i i Les hostilités entre) le Mexique et les - Etats-Unis ont mis Tampico à l'ordre du i jour. Il y a plusieurs années que cette ville, — tout récemment mise à la mode, — est connue des gros commerçants et banquiers, qui se sont particulièrement intéressés à son industrie pétrolifère. De iy04 à aujourd'hui, il a été dépensé un ' milliard deux cent cinquante millions, ' pour l'exploitation des puits de pétrole des Etats de Tamanlipas, dépendances de Tampico. Dans cette somme colossale, la ' capital anglais figure pour 375 millions... On extrayait un million de tonnes de pé-b trole dans l'année '1907 ; 16 million®, en 1913 ! Qu'adviendra-t-il en 1914 ? C'est la question que se posent, anxieusement, à l'heure actuelle, nombre d'importants capitalistes... ; >-«»#.—< Et vous, qui êtes-vous? V Qui êtes-vous donc, pour faire la loi au pays, demande le " XXe Siècle " aux libéraux, dont il signale la "ridicule jac- > tance ". L'audace a toujours réussi aux cléri-; eaux... jusqu'à dimanche dernier. Mais [ un peu plus de modestie leur siérait dé-} sormais,j , Nous sommes, nous libéraux, ceux que : ne possède aucun fanatisme : ni le sectarisme religieux, ni le sectarisme démago-? gique. Nous sommes les fils de ceux qui ont gouverné longtemps la Belgique et ; l'ont organisée, ont assuré sa vitalité, son indépendance, sa prospérité. Nous ' sommes les seuls en lesquels le pays J éclairé, instruit, actif, modéré ait confiance pour gouverner contre vous. Nous sommes les représentants des professions libérales, du commerce, de l'industrie, de cette bourgeoisie qui de tous » temps et sous tous les régimes a fait la > force des nations. Et vous donc, qui êtes-vous, vous qui \ prétendez continuer à nous faire la loi, , malgré le désaveu qui vient de vous être infligé par le corps électoral ? Vous êtes les délégués des quatre-vingt ' mille prêtres et moines qui veulent établir ici un régime que tous les peuples civilisés ont rejeté avec mépris, comme i indigne de notre temps. Vous êtes ceux qui ne reculez devant rien pour assurer 1 la suprématie de l'Eglise et pour qui L l'asservissement des masses est une fin en ; vue de laquelle tous les moyens sont bons. Vous êtes ceux que combattent en même i temps que nous les démocrates-chrétiens non domestiqués et les socialistes. Vous ^ êtes la minorité désormais : les délégués des campagnes encore ignorantes sur lesquelles vous continuez à faire peser lourdement votre joug, et des masses ouvrières que votre démocratie de façade ne trompera bientôt plus. Et attendez donc le lâchage général des " malins ", de ceux qui ne sont vos : clients que par intérêt, aujourd'hui, et qui 3 simulent une foi absente. Qui êtes-vous donc, vous autres, sinon ^ des fanatiques qui ont effrayé et dé-5 j goûté la nation intelligente, celle qui sait t j encore lire, malgré vous ? LH POLITIQUE 6 L'étendue de leur défaite 'r La victoire des cléricaux, en 1912, a e paru vraiment grosse Seize voix de ma-•- jorité, au lieu de six 1 ^ Mais' si l'on considère le nombre des ^ voix qu'ils obtinrent alors, on) est frap-£ pe par le peu dl'importance! réellei de e leur tricrr.phe. Ils avaient, avant l'élec-t tion, 'une majorité de 16,000 voix. Cette ~ majorité monta à 77,000 voix selon les uns, à 83,000 selon les autres. Moyennant e quoi les cléricaux enlevèrent dix voix e au Parlement. 6 Mais si notre défaite, inattendue, pa-^ rut écrasante, que devons-nous penser de l'échec clérical d'aujourd'hui? En 1912, ill n'y ©ut, entre les listes d'opposition et celles) de la majorité, ^ qu'un© augmentation d'écart de 65,000 voix et cela dans des élections qui fu-'ô rent générales. t Aujourd'hui, la Moitié — pas même -- > du pays a été consultée. Or, l'écart qui existait entre nos totaux s'accroît, en ces t deux ans, de cent mille voix environ ! t II est certain que, dans l'autre moitié du pays, le désaveu1 eût été tout aussi éclatant. En 1912, l'opposition ne perdit risn, ^ mais ne gagna pas grand'chose, tandis i que les cléricaux faisaient un pas en 1 avant. Cette fois, les cléricaux r.e par-viennent pas à gardelr leurs positions et reculent... ce qui ne nous est jamais arrivé depuis 15 ans. Par contre, J'< position fait un bond en avant considérable. Notre victoire de 1914 est au moins ' deux Cois plus décisive que le succès clé- > rical de 1912. > Les XXXI et le sorutin -j U y aura, mercredi prochain, une nou- !, velle réunion des XXXI, paraît-il. i Serait-il permis de signaler humble- > ment à ces messieurs qu'il vient d'être " fait une expérience très curieuse dans le J pavs ? 5 " JNous savons que nombre des membres illustrissimes de ce sacré collège dédai-l gnent la foule et se soucient peu de l'avis du vulgaire. Une élection, pour eux, ce ^ n'est " que de la politique " et ils ne 3 s'inspirent que "de la science "... Tout de même, il y aurait peut-être lieu de ne pas perdre de vue que la science de la \ie n'est pas une science vaine et que sans elie le plus grand savant du monde peut commettre de grosses bévues et se conduire, conduire ses affaires comme un sot. Cela s'est vu, cela s'est vu... Eh ! bien, il en est de même, nous per-mettons-nous de croire, pour la vie des pays et pour ceux qui prétendent diriger les destinées des nations. Quand un pays agit, exprime une volonté, il ne faut pas tenir la chose pour négligeable. Or, le pays a parlé, dimanche. Il a dit des choses tellement nettes que nous ne nous permettons pas de les résumer à l'usage de messieurs les membres du sacré collège des XXXI. Il est arrivé, d'ailleurs, peut-être à ceux-ci de lire les journaux, ces jours-ci, et d'avoir, malgré leur détachement des choses vulgaires, médité sur certains faits. Aussi voulons-nous croire que ce qu'on annonce n'est pas possible, et qué la commission ne s'ajournera pas à novembre. Nous ajouterons, d'ailleurs,'que si elle s'ajournait ce serait tant pis, mais pour elle seulement. Nos destinées, heureusement, ne sont pas liées à celles de la savante commission. Avant et Après (Extrait-réisiumé des journaux officieux pendant les deux ans qui précèdent la bataille) : ... Les libéraux sont incorrigibles. Us ne comprennent pas la mentalité du peuple belge, sa modération, son bon sens. Us sont étonnés d© notre victoire du 2 juin,-comme si elle n'était pas. la plus honnête et la plus naturelle dû monde. Chaque fois que vous vous) allierez avec les socialistes, messieurs les libéraux, cela vous arrivera. Nous vous l'avions bien prédit! Pourquoi ne nous avez-vous pas écoutés? Il est bien regrettable de voir les successeurs de) Frère-Orban, ceux qui dirigent un parti historique commettre des erreurs aussi ridicules. Si nous pouvions leur donner j un conseil — mais dang leur orgueil ils 5 refuseraient de nous écouter — ce serait j de faire désormais bande à part. Ainsi auraient-ils une chance lointaine de re-! conquérir une partie du corps électoral... Il serait d'ailleurs malheureux de t voir disparaître complètement un parti qui eut son heure de gloire... car il faut convenir que l'es Frère-Orban, les Ro-gier...(Après le 2A mai) : Ces libéraux sont ridicules! Figurez-vous qu'ils osent parler de victoire! Ima-gine-t-on ce toupet, parce que quelques demi-douzaines de " flottants de gens sans opinion définie ont voté pour eux, cette fois. Mais quii êtes-vous donc ? Vous avez deux cent mille voix de moins que nous ! Et vous prétendez dicter vos volontés. Vous ne pouvez gouverner qu'avec les socialistes. Osez donc vous représenter au prochain scrutin général en leur compagnie, pour voir ! Nous dirons partout que vous êtes acoquinés aux socialistes ! D'ailleurs, si les élections avaient eu lieu sous le régime majoritaire, vous n'auriez même pas un siège! Rien, rien, rien ! Vous: n'êtes rien et vous n? serez rien. Noua soutiendrons plutôt les socialistes, pour vous faire échec Vous n'avez pas la majorité des voix î Vos calculs sont faux!... " (On emporte le rédacteur officieux, qui écume). Et voilà ce que c'est que d'avoir bon caractère et que de suivre les bons conseils... qu'on ne croyait pas si bons. Les progrès des libéraux à Alost Certains journaux libéraux, en faisant le "Bilan des élections", négligent complètement le succès de nos amis d'Alost. On a même été jusqu'à écrire que les libéraux d'Alost avaient perdu 1452 voix. Or, rien n'est plus erroné ; les libéraux alostois ont gagné, au contraire, 2795 voix ; les chiffres suivants le prouvent : En 1912, les libéraux et les socialistes qui avaient une liste commune d'après le système de la juxtaposition ont obtenu : libéraux 8,564 voix ; socialistes 4,247 voix, soit au total : 12,811 voix. En 1914, les libéraux luttant seuls, obtiennent 11,359 voix, soit donc un gain, comme nous le disons ci-dessus, de 2795 voix. Voici la répartition de ces voix 'par cantons : LIBÉRAUX 1912 1914 Alost 2691 3324, soit en plus 633 Grammont 2128 2785, soit en plus 657 Herzele 1468 2018, soit en plus 550 Ninove 1121 1620, soit en plus 499 Sottegem 1156 1612, soit en plus 456 Totaux: 8,564 11,359, soit en plus 2795 SOCIALISTES 1912 1914 Alost 1717 1383, s. en moins 334 Grammont 1532 1467, s. en moins 65 Herzele 70 118, soit en plus 48 Ninove 845 690, s. en moins 155 Sottegem 83 174, soit en plus 91 Totaux: 4247 3832 perte: 415 *** Ce résultat est brillant pour les libéraux alostois, d'autant plus qu'ils ont dû lutter non seulement contre les cléricaux, mais contre les daensistes, par qui ils ont été calomniés et diffamés. La propagande du parti daensiste — qui avait rêvé d'obtenir un deuxième siège — était surtout dirigée contre le parti libéral, car les daensistes n'ont fait aucun effort pour diminuer le nombre des voix cléricales ; leur unique but était de faire tomber le nombre des voix libérales au dessous du quorum. Nous avons sous les yeux une trentaine de manifestes daensistes ; on n'y trouve que des insultes à l'adresse des libéraux. Nous ne pouvions nous atten dret à de pareils procédés de la part de M. Daens, qui, ainsi que son frère, d'ailleurs, a bénéficié, à plusieurs reprises, de l'appui moral et financier de certains libéraux d'Alost et dut pays. Nous ne pouvons terminer ce petit aperçu de la lutte dans l'arrondissement d'Alost sans rendre hommage aux vaillants lutteurs libéraux qui ne se sont épargné aucune peine pour remonter le courant qui favorisait le parti daensiste depuis le commencement de la période électorale. C'est, en partie, grâce aux visites personnelles qu'ils ont réussi ; le mérite en est d'autant plus grand. Merci aux De Blieck et aux De Windt d'Alost, aux Verbrugghen, d'Hautem-St-Liévin, aux Roels, de Sottegem, aux Behn, de Ninove, aux Van Cleemputte, d'Overboelaere et aux amis de Gram-1 mont. P. C.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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