La Flandre libérale

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15 november 1918
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s.n. 1918, 15 November. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1v5bc3vb18/
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44e Année. — Vendredi 15 Novembre 1918- Pfliï • 1(1 RFMTSSiFfi N° 4. — Vendredi 15 Novembre 1918. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite à forfait. Admis par la censure Les Traîtres —o— Quatre années d'oppression étrangèi [ ont meurtri et ruiné la mère Flandrt Quelles furent, pendant ce dur servage les souffrances, les privations, les'angois ses de fils, quels en furent aussi la ri . sistance et l'héroïsme, l'histoire le dir un j'.iuv. Fidèle jusqu'au bout à la fie. devi ■ de la cité gantoise: "Hou end Trou la Flandre fut vraiment digne d son passé d'honneur. Seule une bande d'individus sans fo [ et sans courage devait entreprendre d'e: 1 ternir le renom dans le monde. Ils se posaient — les activistes — ei sauveurs de la Flandre ! Ils allaient 1. relever d'une prélendue déchéance maté rièlle t morale! Et sournoisement ils li vendaient à l'ennemi comme e.ux-mêmè; déjà _ s'étaient vendus à lui. A la solde di l'occupa f, ils trahissaient leur peuple Il n'a ^pas dépendu d'eux qu'il ne lui fû livré à merci. Tous furent sans excuse. Bcaucoui i d'eiitr'eux n'avaient même pas la sincé t rité des convictions qui parfois péu-ven 1 faire pardonner. Plusieurs, avant la guer ' re, étaient indifférents au mouvemenl flamand. Quelques-uns lui avaient même été de tout temps délibérément hostiles. L'or de l'étranger et l'appât des gras ses prébendes en fit tout à coup des convertis. Ils servirent le maître avec une ardeur que méritait la générosité du sali laire payé. IL'un des initiateurs du mouvement, l'un des plus méprisables parmi tan1 | d'indignes, le nommé René De Clercq. dans un recueil de vers publié en 1915 ei dédié au roi Albert, " ce héros dont il rêvait, au jour du retour triomphal, de dételer le char enrubanné aux couleurs tricolores (1) ", célébrait l'union indéfec-: tible devant l'envahisseur des Flamands | et des Wallons. Jamais une querelle fraternelle ne ravi-[lira un peuple 'Qui, courageux et uni, lutte pour son [bien. Deux langues sont parlées dans ses rangs, Deux langues rendent hommage à sa vaillance héroïque. Pied contre pied et coude contre coude, Le peuple tout entier monte la garde [pour le pays entier (2). A' l'Allemand, dont il devait six mois plus tard, contre son propre peuple, servir les convoitises, il refusait la dignité Id'êVe humain: Allemands, retirez-vous avec vos hordes Silencieusement au-delà du Rhin. Nous ne serons à nouveau frères Que quand vous serez redevenus des [hommes (3). Et, sans se douter qu'il se jugeait ainsi lui-même et toute sa bande avec lui, il ajoutait, visant nos bourreaux: Celui qui avec eux travaille la main dans [la main Est en son cœur un gredin (4). Cette horde de gredins, comme l'un de leurs chefs les qualifiait à l'avance, essaya en vain pendant trois ans de détacher le peuple de Flandre de la patrie belge et de faire de cette terre héroïque un fief asservi à l'impérialisme teuton. Tous les moyens lui furent bons. Relisez l'odieuse prose de ses organes entretenus par les fonds secrets de l'Empire. Les dénonciations et la calomnie contre les patriotes vous y apparaîtront de suite comme l'une de ses armes préférées. La bande sut les manier avec une habileté perfide. Combien des meilleurs "des fils do Flandre, de ceux qui l'avaient le plus aimée dans le passé, en furent les victimes 1 Délation dans les officines allemandes ! I (') De Zwa-re Kroo n. Verzen uit K den oorlogstijd door René De Clercq. — m Busaem, 1915, C.-A.-J. Van Dieshoek. |P 36: 1 ' Aa n IvoningAlbe rt. " Wij willen hem zelven weder, "\Vij willen den Koning thuis. Dan spannen wij uit zijnen wagen Die de driekleur voert in 't veld. " Op handen zullen wij dragen " Albert, onzen Held."" (2) Idem, p. 50: BelgischVolkslied. ■ " Geen broedertwist zal ooit een volk 1 [verneedren " Dat grootsch eendrachtig streed voor ■ _ [have en goed. ■ Twee talen klonken in de geleedren, " Twee talen brengen hulde aan helden- [moed. ft " Voet tegen voet en schouder tegen I } [schouder, ' Hornlt gansch het volk de wacht voor • [gansch het Rijk. " 1(3). Idem, p. 29: Onder d'en Helm. " puitschen rukt met uwe horden ' /.wijerend over den Rijn. '' Broeders willen we worden " Als ge weer mensch zult zjin. " Dénonciation dans les journaux du par Assouvissement. des basses rancunes des- haine3 personnelles d'une tourbe râtés de la vie ! Tel est le glorieux bil de l'immonde campagne.' Sauveurs de la Flandre, ces gens-1 e La Gantois aurait courte mémoire s'il i , vait oublier qu'au moment ou l'occupa faisait ses premières levées de trava leurs civils et amenait — tel un troupe de bétail - nos ouvriers flamands réq a, sitionnés et arrachés à leurs foyers v< e ces géhennes qu'étaient les camps de Lac a de Marie et de Sedan, ces fiers activisl e courbaient humblement l'êchine deva un von Bissing, buvaient avec lui, à i • fête inaugurale de l'Université flamanc i le Champagne payé par l'ennemi et de naient en délire à des officiers alleman i l'accolade du traître. i Sauveur de la Flandre, ce "Raad vs Vlaandercn", qui, dans une prôclam 1 tion solennelle, justifiait l'envahisseme J d'un pays neutre par les troupes du kf * se", qui promettait des faveurs aux FI mands qui déserteraient et qui à Berli au palais de la Wilhelmstrasse, chez chancelier de l'Empire, à Bruxelles, da: 1 de louches colloques avec le gouvernei général, négociait des conditions du ma ' ché qui devait livrer la Flandre à l'e: nemi et discutait le prix définitif de s trahison. Comme ils furent sans excuse, ces ren gats aussi furent sans courage. Tous oi fui aujourd'hui. Il y a quelques semaine l'Allemand qui fusillait les patriote osait réclamer pour eux l'jubli du pas: et l'amnistie pour les crimes commi Qu'ils y comptent! Leurs viles entrepr ses appellent d'autres sanctions que mépris de ceux qu'ils ont trahis et le d goût d!c ceux qu'ils ont servis. Il faut qi contre eux justice soit faite. Nous le d> vons à la mémoire des héros morts sur 1( champs de bataille ou tombés sous le fe des pelotons d'exécution. Contre, les tra très et les félons l'implacable rigueur d châtiment. Il appartiendra à nos tribi naux — mais à eux seuls — de leur ir fliger la £eipe de leurs forfaits. — A Bruxelles —o— Troubles, extorsions et fusillade Les avatars du " Pruxellois?,, Fuite de Frantz Belvaux, alias RSare von^Sali Nous avons eu l'occasion de nous entre tenir, hier soir, avec plusieurs personne qui venaient d'arriver de Bruxelles. D's près ce qu'elles nous ont assuré, il s'es déroulé dans cette ville des événement graves. Nos lecteurs savent que, suivant 1 mouvement révolutionnaire déclanché e: Allemagne, les troupes boches de la gai nison au Grand Bruxelles ont constitu sur place un conseil des Soldats. Les officiers ont été dépouillés de leur insignes et de leur épée. Les troupes on tente de fraterniser avec la populatio: civile, laquelle, assuraient-ils, n'aurai jamais eu de meilleurs amis qu'eux Inutile de dire que ces protestations d prétendue amitié n'ont trompé personne Malheureusement, on n'en est pas rest là. Des Boches annexionnistes se son livrés à des actes de pillage et d'ex loi sion. L' " Hôtel Cosmopolite situ place Rogier, près de la gare du Nord, été complètement pillé. Dans les cafés e distilleries, des soldats ont pénétré, re volver au poing. Ils ont enjoint aux cor sommateurs civils de lever les mains e ont procédé à des fouilles en règle de tou le contenu de leurs poches, ce sous pré texte que des agressions auraient été di rigées par des bourgeois contre des mili taires. L'argent, les billets de banque les bijoux, porte-cigares, pipes, formaien le véritable objet des recherches de ce soldats-bandits. Tout cela a été subtilisé D'autre part, des militaires, affolés o feignant de l'être, ont mis en action, su plusieurs points de la ville, des mitrail leuses. Rue Fossé-aux-Loups, une dame été frappée d'une balle et grièvemen blessée. Près de la place Rogier, un en fant a reçu une balle dans la cuisse. Ru Neuve, l'agent Detry ou de Bie, de la 4m division, a été atteint par des balles à 1 gorge et à la poitrine. Après extractio; des projectiles à l'hôpital Saint-Jean, so: état a été jugé alarmant. Rue Neuve, u réfugié du Nord de la France a été tu net. On ignore jusqu'ici son identité. Ces actes dé violence pourraient bien à ce que l'on nous assure, n'avoir été ac complis qu'en vue de semer dans le pu blic une panique favorable aux actes d pillage des derniers débris de l'armée d purotins et de mendiants dont l'ex-kaise a eu la bonté de nous gratifier. Voici un petit échantillon du savoir-fair de ces escarpes : A la "Taverne du Ré gent ", se trouvait au comptoir une dam parée de nombreux bijoux. Entrent troi militaires allemands. Pendant que l'ui tente de mettre cette dame sous l'influen ce d'un liquide qu'on suppose avoir été u: narcotique, un second saisit la victime pa les épaules, ce pendant qu'un troisièm arrache précipitamment les bijoux coc (4) Idem, p. 29: O n d e r d e n h e 1 m. " Wie met hen hand in hand kan staa: " Is in het hart een schelm. " ti ! voités. A la vue de cette brutale agre ek sion, le frère ou le beau-frère de. la vid , me se précipite pour lui porter secour c,e Un des Boches l'abat d'un coup de reve an ver. Après quoi le trio s'esquive. Les derniers événements n'ont pas é ^ ) sans exercer leur influence sur les org ' nés que la kommandantur avait chargé l0_ pendant la durée de l'occupation, d'inoc nt 1er au bon peuple belge les virus c il- "cafard". Les cabrioles du " Prux« lois" et de la " Pelchique " sont d< plus divertissantes à observer. 11 Le "Pruxellois" publie, en premiè; ts colonne, sous le titre : " Pax 1 ", t irij long factum invertébré qui commem eg comme suit : "Le cauchemar est fini I , " L'aube de la délivrance et de la fri la ternisation se lève. le, " Une joie délirante couvre le bruit d n- canon ! ds " Il y a dans la vie des minutes qu'c n'oublie pas ! " A partir de ce jour, la paix universe tn le n'est plus une utopie ! a- " Au " Bruxellois de grands chang' ments se sont également produits, ft j. Marc de Salm, jugeant qu'il avait fa fausse route, a cru bon de prendre a~ large. Il est filé l'étranger ! n, ' Appelé à prendre la direction de J le rédaction en ces moments difficiles, noi ls savons que notre tâche sera rude. " La tâche sera rude mais elle ser lr belle ! " . r- v Nous croyons que la venté est tout ai tre. Le sieur Frantz^ Belvaux^, dit Mai 'a von Salm, n'est entré au service des B< ches, en qualité de valet de plume, qu e é- considération des " marks " dont ces Me: sieurs avaient promis de l'arroser aboi damment. Le bon Frantz était d'une ci s' pidité insatiable et accablait la kommai s, dantur de demandes d'augmentation. >é Comme tout a une fin, les galonnés bc 3 ches se regimbèrent un beau jour. Su ce, Belvaux cessa d'être rédacteur e 1_ chef et fut remplacé par un certain Ren e Armand, pseudonyme cachant mal u î- Germain authentique. e On finit par se réconcilier et une tranfc action intervint. Marc von Salm reprit 1 ' collier pour quelques mois encore. Il vien IS de l'abandonner pour se réfugier sous de u cieux plus oléments. I- Le " Pruxellois " annonce qu'il se trans u forme pour devenir " un organe aux lar ges horizons, aux visées. hautement hu L" manitaires ", le tout sous la directioi d'im ambidextre enigmatique. lequel si gne Gin Milo. Parions-en un, de gm, qui le dit papier vivra ce que vivent les rose et même moins longtemps, si toutefois i paraît jamais après la fin de l'occupation La direction nouvelle paraît d'ailleur n'avoir rien changé à la manière de pen ser et de dire, plutôt nauséabonde, qu 5 paraît vraiment être la marque de la mai son. Que nos lecteurs en jugent. Voie comment, parlant des événements gravé que nous résumons en tête du présent ar ticle, le " Pruxellois " nouvelle manière H tente de renverser les rôles et de blan chir ses bons amis les Boches. Cela s'intitule : LE LENDEMAIN DE LA FETE t "A voir la foule en délire qui déambulai s dans nos rues dimanche soir, bras-dessus ' bras-dessous, avec les soldats allemands 3 les embrassant et dansant en rond ave 1 eux, on eût pu se croire transporté i ; quelques annees d'ici et assister à une fa â randole carnavalesque... C'était trop beai pour durer ! A Bruxelles surtout, les bel s les choses ne durent pas longtemps., t Hier, on chantait la "Marseillaise" ; au 1 joura'hui crépite la mitrailleuse... L; t crapule bruxelloise — j'entends par li cette lie du peuple qui sort de tous le 3 bas-fonds de la capitale aux heures dou teuses pour pêcher en eau trouble — J 2 fait des siennes... Il ne suffisait pas di t vandalisme horriblement bête qui a ré ; duit en cendres les aubettes de librairii â et de journaux allemands ; il a fallu di i sang, il a fallu en descendre quelques-un: t coûte que coûte... Sept soldats, nous dit on, d'autres disent neuf, ont été tués d'autre part, un agent de police, un< t vieille dame, un réfugié ont trouvé h t mort, là où ils ne la cherchaient sam doute point. " Fini de pavoiser, voici qu'on peut ren gainer drapeaux et oriflammes ! Au sur , plus, pourquoi pavoiser? Les alliés sont t ils rentrés iiiomphalement dans Bruxel s les"? Où est-ce pour célébrer la révolu tion allemande, qui peut certes inspire, i des sympathies, mais n'est point motif î r pavoiser pour nous Belges... à moins d'ar borer des drapeaux rouges. Pourquoi d< i préférence brailler la "Marseillaise" plu t tôt que la "Brabançonne". Sommes-nou Français ou Belges? Autant d'anomalie! 3 qui dénotent la triste mentalité d'ur 3 grand nombre. La jeunesse des écolei i moyennes et supérieures pourrait égale i ment se dispenser de semer intempesti i vement l'enthousiasme et de réserver ce i lui-ci pour plus tard, pour bientôt. Ce é enthousiasme est au moins prématuré en tout cas intempestif, et ne peut servi , qu'à déchaîner des troubles dont les in nocents paient les pots cassés. " D'aucuns m'appelleront un empêcheu 3 de danser en rond ! Que non ! Mais à tou: 3 je me fais un devoir : Pères et mères d< r famille, bornez-vous aux courses indis pensables pour votre ménage, et pour h 3 surplus restez chez vous. Il n'y a rien î gagner au^ dehors, sinon des pruneau? 3 et des horions. La belle chose. n'est-c< s pas, qu'un innocent rapporté comme uni i loque sanglante à sa femme et à ses en fants? Mais chacun se dira involontaire i . ment tout en le plaignant: "Qu'allait-i r faire dans cette galère? " Que diable 3 Voici quatre ans passés que nous patien tons, que nous nous morfondons ; pour quoi ne saurions-nous attendre encore di; ou quinze jours de plus ? BLANCO.' On voit que la prose de la directioi nouvelle n'a rien à envier, au " sabir ' i amorphe de Marc von Salm0 bien au con traire. i: L'entrée triomphale ae la famille pie à Garni jt té X Derniers féchos^ j ENCORE LA REVUE. ■U 1- On n'en revient pas de la glorieu îs journée qu'ont vécu les Gantois le me credi 13 novembre. •e Jamais spectacle plus grandiose, pli n impressionnant ne se déroula dans ' !e cité d'Artevekfe. L'éimotion de la population était son (domble. i- Les fleurs lancées des bailcons et d fenêtres vers nos troupes vietorieus» u jonchaient partout le sol dans diffère; tes rues. n La Place d'Armés était noire de moi de. Le public était juché jusque sur L 1- toits et les cheminées des maisons, si les candélabres des réverbères. Les fen très et balcons regorgeaient de monde, en était de même dans les rues enviroi Lfc nantes. Depuis îe matin, le 40 de ligne, dor un des bataillons est commandé par ^ major De Busscher, de notre ville, ava 1 pris position à la p'îace d'Armes et au environs, chargé de faire là haie sur parcours de la famille royale. Les troupes qui ont défilé sont cel'lf l_ do la Ire division, notamment les 2< c 22me et 3me régiments de ligne, 1er régiment d'artillerie, le 1er batai n Ion du génie, un groupe d'artilller lourde et un groupement léger (4e rég " ment des lanciers). •La plupart des militaires avaient ét L" fleuris par la foule massée sur le pai cours. r On fut unanime à admirer leur allui a martiale et alerte, leur tenue, leur pre< ^ tance, l'ensemble et la correction de a mouvements. Le défilé se fit au pas accéléré, aprè un trajet long et fatigant. Et néar ^ moins, il dura plus d'une heure e j* demie. 3 / * * * Le Roi et la Reine ont exprimé à plu - : sieurs personnes, notamment à M. le ba ron de Kerchove d'Exaerde, gouverneu i de la province, leur profonde gratitud pour la façon dont ils ont été accueilli 5 ,à G and. j | fils ont spécialement admiré l'enthou 1 siasme manifesté dès leur arrivée, dan • le quartier ouvrier de la porte de Bruges MM. les officiers supérieurs faisan - partie du brillant état-major, qui suivai la famille royale, ont manifesté leu j réello admiration pour la conduite de li 3 population gantoise. Pendant toute la visite, "il ne s'est pa ; produit le moindre incident. M. Van Doesselaere, commissaire di police en chef, et le personnel sous se ordres, méritent des félicitations pour 1; façon dont ils ont rempli leur tâche. , L'attitude de la Reine, vis-à-vis de , personnes les plus modestes, qui lui pré sentaient humblement des fleurs, lui va lut un redoublement d'enthousiasme d« la part des ouvriers. Nous avons vu dej femmes et des ouvriers, qui pleuraien de joie. Comme beaucoup de militaires, le prin ce porte, au poignet droit, sa plaque ma tricule, attachée à une chaînette forman bracelet. On ne saurait croire, déclare un offi cier, combien le Roi et la Reine son idolâtrés par nos troupes. Souvent h Reine venait dans nos tranchées les plu: avancées, sous la grêle de la mitraille pour soigner et consoler les blessés. Quant au Roi, lui aussi, allait souven au feu. Dans des moments difficiles, i n'hésitait pas à encourager les travail leurs à leur coup de main. Par son excm pie, les hommes devenaient des hercules leurs forces étaient décuplées. Plusieurs soldats nous ont pleinemen confirmé cette appréciation de la con duite du Roi et de la Reine. Le^déjeuner Au déjeuner, tout intime, qui eut liei dans l'hôtel particulier de M. le baroi et Mme la baronne de Kerchove d'Exaer de, rue de la Station, n'assistaient qui deux généraux belges, deux français deux officiers supérieurs anglais et ur américain. A la cathédrale Après le déjeuner, le couple royal i pris place dans une automobile ouverte qui l'a conduit à la cathédrale St-Bavon Il y fut congratulé par Mgr Seghers entouré dé tout le chapitre. Les orguei ont joué la "Brabançonne". Après une courte visite au chœur, lf famille royale s'est retirée. Déjà la place devant la cathédrah était noire de monde et de nouveau or entendit plus de mille personnes crier "Vive le roi, vive la reine, vive le prin ce." Cette fois, la famille royale était assisi dans une automobile fermée, qui est par tie dans la direction ' porte de Bru ges. Elle était suivît neuf autres au tomobiles, contenant Vs officiers supé rieurs de la suite du Roi. La revue Qui eût pu croire que ces troupes, qu défilèrent, hier, participaient encore di manche et lundi derniers à des combats Est-il possible que ces hommes pleins d< vigueur et de santé ai^nt été au front durant quatre années? Et que dire de ce: uniformes, paraissant sortir des maga sins pour une revue, quand on les coi pare aux tenues loqueteuses en feldgra dont la vue nous est épargnée à tout j mais ? Le passage des gros Canons de 12 e cita l'admiration de la foule. g Sur les pièces de plusieurs batterie ' on lisait les indications des combats rr. morables auxquels elles ont participé Clercken, Nieuport, ScKoorbakke. se ' ' ■■■ -— -ii r- Erratum C'est Mme de Caraman de Chima qui faisait partie de la suite de la Rein à „ la révolution * en AUemagn —o— !" LA REVOLUTION FAIT TACHE D'HUIL s. Bâle, 11 novembre. — Un télégramn [j de Berlin, 9 novembre, à midi, annon< que le mouvement gagne dans les régioi de Posen et de Bromberg. t L'ORGANISATION DE LA REVOLI e TION ALLEMANDE it Paris, 12 novembre. — L'abdication c x Guillaume II a été précédée de la cru o révolutionnaire en Bavière. Les chefs c la nouvelle république bavaroise se soi s empressés d'affirmer leur fidélité à l'un '■) té nationale. 6 Les Hohenzollern ont été requis d'al diquer quand le séparatisme du plus in e portant et du moins sûr des Etats d Sud n'était, plus à craindre. De ces faits, il semble ressortir que I 6 campagne antidynastique de ces derniei jours visait à éviter le séparatisme et^ établir la République unitaire et centr'f 0 lisée. enrobant, au besoin, comme le voi laient déjà les révolutionnaires de 18& s tous les sujets autrichiens de langue e de race allemande. s La famille impériale allemande en Hollandi * C'est en compagnie du kronprinz et d l'impératrice que le kaiser se trouve e: Hollande. On discute outre-Rhin la ouet tion que ce voyage va poser à bref délai quelques-uns pensent qu'on va renvoye en Allemagne l'ex-monarque et l'ex-kror r prinz. Les Hollandais ne sont pas moin 1 embarrassés. 5 D'après la " Nation belge ". il parai trait que dans les milieux anglais oi n'est pas disposé à exiger l'extradition d' ï Guillaume. ■ LA FUITE DE GUILLAUME J Un télégramme daté de La Haye, 1! ; novembre, dit qu'avant de se résigner ! l'abdication Guillaume II conféra pen L dant 3 heures avec le Kronprinz, Hin denburg et le général Grooner. Ces deu: 5 officiers pressèrent l'empereur de se plie à la nécessité. Le kronprinz fut le pre ' mier à céder. Le général Grooner soutin 3 pleinement les vues exposées par Hin 1 denburg, mais à la fin de la conférence l'empereur n'était pas encore convaincu Il ne prit une décision ferme qu'aprè ; une seconde entrevue qui fut violente e orageuse avec Hindenburg. De Bruxelles, il s'adressa par l'inter ^ médiaire du ministre de la Hollande, i . la reine Wilhelmine. La reine et son gou \ vernement^ lui accordèrent l'hospitalit< de leur pays. DETRONEMENT DU ROI DE SAXI ET DU DUC D'OLDENBURG ï Selon une dépêche de Copenhague, oi annonce officiellement de Berlin que l roi de Saxe a été détrôné, i On annonce, d'autre part, de fHam L bourg, que le grand-duc de Oldenburg \ 5 été détrôné. < Max de Bade administrateur de l'Empire . Le prince Max de Bade serait " admi [ nistrateur de l'Empire", écivent le journaux. Cette nouvelle manque de clar té. Qui a nommé Max de Bade ? Et com ~ ment concilier " l'Empire " avec la " Ré ' publique " qui a été proclamée à Berlin : Lesïproclamatiens'dn'chancelier Ebert. Le chancelier Ebert, dans diverses pre clamations, exhorte le peuple au calme j il faut, dit-il, éviter avant tout la guer* ' civile et la famine. Il engage les ouvrier à reprendre d'urgence leurs occupations Désordres àjjBerlin. Il paraît que le palais impérial aurai été incendié pa-* la foule, que les garde ont vainement voulu repousser. Les banques auraient suspendu leur payements. COMBATS DANS LES i RUES DE BERLIN ' A Berlin, des combats ont eu lieu li nuit de samedi et la journée de diman [ ché, entre les troupes révolutionnaires e monarchistes. Des officiers avec des mi trailleuses tirèrent sur des patrouilles d soldats révolutionnaires. Ceux-ci procé dèrent à un véritable état de siège d tout un pâté de maisons comprenant d1 grands hôtels, et des grands établisse ; ments, qui sont devant la gare de Fried richshafen. De nombreux officiers furen arrêtés. D'autres se tiennent encore ca chés. Il y a des tués et des blessés. !:;Les^socia|istesf!allcmandsgai£poBvoir.!" Les deux groupes socialistes, le group Haase et le groupe Schejdemann, se son réconciliés : Haase devient vice-chance lier, aux côtés d'Ebert. Pangermaaistes ronges. Bâle, 11 novembre. —f Une feuille so cialiste allemande imprime que l'Alsace Lorraine devra continuer à faire parti de l'Allemagne. Seul, un referendum po pulaire pourrait en décider autrement ajoute l'organe réactionnaire rouge. n L'ALLEMAGNE CRAINT LA FAMINE u, Bâle, ,11 novembre. — On mande de a- Berlin : Cette nuit, la note suivante a été radio-x- télégraphiée à Washington à l'adresse du secrétaire d'Etat M. Lansing : " Monsieur le secrétaire d'Etat, : ; " Convaincu de la communauté des buts et des idéaux démocratiques, le gouvernement allemand s'est adressé à M. le W président des Etats-Unis, le priant de provoguer l'avènement de la paix. Cette e! Çai3i devait correspondre aux principes dont le président s'est toujours déclaré _ partisan : il voulait une solution équitable de toutes les questions en contestation et une réconciliation durable entre tous les peuples. Le président a en outre 6 déclaré qu il ne voulait pas conduire la guerre contre le peuple allemand et faire obstacle à sen libre développement. Le gouvernement allemand a reçu les conditions pour l'armistice. Après un blo-E eus de 15 mois, ces conditions, en particule }er ja remise des moyens de transports et ,e 1 entretien des troupes d'occupation, si-ia multanément à la continuation du blocus, sont de nature à rendre pour r Allemagne la question du ravitaillement désespérée et signifient la famine de millions d iiom-m?,s> de femmes et d'enfants, le Nous devions accepter ces conditions. >e mais nous faisons de nouveau solennelle lemcnt remarquer au président Wilson it que 1 execution de ces conditions doit fai-i- re naître dans le peuple allemand un sentiment contraire à celui, qui doit consti-tuer la condition pour la reconstitution L. de la communauté des peuples et qui doit u garantir une paix durable du droit. C'est pourquoi le peuple allemand s« tourne a encore une fois en dernière heure vers le s président pour demander un adoucisse-k ment aux écrasantes condition» qui lui sont faites. H i " (Signé) SOLFF. "■ — i. Les condiiioiis de l'armistice e 7 i . Nous avons résumé les conditions da 1 armistice imposé à l'Allemagne» Faute de place, il nous est impossible de repro* r duire in extenso ce document] nous courrions de plus le risque de priver nos leo-s teurs d autres informations, qui sont de nature à les intéresser. Nous nous contentons donc de résumer à nouveau ci-i après, ou de compléter des points essen-5 tiels: L Allemagne est obligée de rapatrier endéans les quinze jours, tous les habi-L t-ants des pays qu'elle doit évacuer, i Les pays de la rive gauche du Rhin - seront administrés par les autorités locales, sous le contrôle des troupes alliées : occupantes; les Allemands, avant de se : retirer, ne pourront rien emporter. Ils - devront également laisser intacts tous les b moyens de transporta et de communications., Tous les chalands enlevés aux alliés leur seront rendus. 5 Le commandant allemand devra signa-fc 1er, sous peine de représailles, toutes les mines ou dispositifs à retard et toutes les dispositions nuisibles prises, avant la i conclusion de l'armistice, contre les alliés. î Les prisonniers de guerre et les prévenus des^ alliés et des Etats-Unis seront» • rapatriés immédiatement. Les troupes allemandes ne pourront i pllls faire de réquisitions en Russie et } en Roumanie. Les allies auront libre accès aux territoires évacués par les Allemands à l'Est, i, afin de pouvoir ravitailler les populations et dans le but de maintenir l'ordre. P Tous les internés civils, les otages, les prévenus ou condamnés seront rapatriés immédiatement sans réciprocité, a Livraison aux alliés de TOUS les sous-marins, croiseurs sous-marins et mouilleurs de mines, dans un délai de 14 jours ; après la signature de l'armistice. * Les navires allemands qui seront internés 7 iours après la signature de l'armistice dans des port?, neutres ou allié» sont: 6 croiseurs de bataille, 10 cuirassés J d'escadre. 50 destroyers ftype Tecent). 5 Les alliés envisagent le ravitaillement de l'Allemagne pendant l'armistice dans la mesure reconnue nécessaire. Remise aux alliés des navires de guerre [. russes saisis dans la Mer noire; restitu-3 tion, sans réciprocité, des navires de commerce pris aux alliée. 3 Si les clauses de l'armistice ne sont pas exécutées, il pourra être dénoncé aprfci un préavis de 48 heures. —o— ' Le Sénat français glorifie les 1 artisans de lasvictaire b La Haute Assemblée, dans un mouvement d'émouvante spontanéité, a tenu 3 tout de suite à traduire, à consacrer ses sentiments do gratitude et d'admiration , envers nos armées, leurs chefs, le gouver-J nement de la République et M. Clémen-. ceau, par la proposition de loi suivante présentée par M. Millès-Lacroix : [ Article 1er. — Les armées et leurs chefs, le gouvernement de la République, Le citoyen Georges Clémenceau, président du conseil et ministre de la guerre, 3 Le maréchal Foch, généralissime des armées alliées, ont mérité de la patrie. 1 Article 2. — Le texte de la présente loi L sera gravé pour demeurer permanent dans toutes les mairies et dans toutes les écoles de la Réoublique. Ce texte a été voté par acclamations, » l'unanimité ; il est, suivant l'expression de M. Henry Chéron, " l'hommage le plus éclatant que les démocraties réser-? vent à leurs meilleurs serviteur* ". Paris fête (a victoire. D'après notre confrère la " Nation bel-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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