La Flandre libérale

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s.n. 1914, 22 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p55db7wj2p/
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40* innée - Dlmansiie 22 Mars IQI4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. 8. 8! Dimanche 22 Mars 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABOITOŒiïWnEINTS nrrv nimm 1 moi1, 8 mois* • moi». 1 (R. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an bureau du tournai el dans tous las bureaux da nn*t« RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE SAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND M0WNEMENTS ET ANNONCES : I -= RÉDACTION « Téléphone 32 | Téléphone 18 ANNONCES Pour îa ville et les Flandres, s'adresser an fonreags $3 Journal. _ Four le reste du pays et l'étranger,, s'adresser h l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. NOS CHEMINS DE FER La vache à lait du Trésor. C'est ainsi que naguère, comme le disait M. Bertrand à la Chambre, on appelait le budget dos chemins de fer. Il était vraiment d'ailleurs la mère nourricière de l'Etat. Ses bonis de jadis étaient plantureux. Il en est qui, sous M. Vanden-peereboom, atteignaient quatre-vingt-dix millions. Mais cette ère de prospérité est close. Depuis 1907, le déficit a remplacé le boni. Il est même devenu chronique, peut-être à l'exception des années 1910 et 1911. En 1913, il était l'environ vingt millions. Pour 1914, >n peut prévoir qu'il sera de vingt-cinq millions au moins. Situation désastreuse, a constaté M. Bertrand. Personne ne le nie pas, ncme les gens du gouvernement. Où git la cause de cette décadence "inancière? Qui donc, actuellement, courrait nettement l'établir? Quoi qu'il >n soit, ce qui se passe à l'étranger îous ouvre un peu les yeux. Le réseau du Nord français est à seu près le même que le nôtre, mais iu lieu d'un déficit, son exploitation lonnait, en 1913, un bénéfice de treize nillions, dont neuf millions sur les ignés belges. En 1911, les chemins de èr suisses rapportaient un bénéfice de lept millions et de quatorze millions in 1912. Pour ces deux mêmes années, es chemins de fer de l'Etat prussien éalisent un bénéfice de deux cents aillions. La situation de notre railway paraît onc anormale et périlleuse. Pourtant, a recette brute par kilomètre est -près iu double de ce qu'elle était en 1885, et i nous la comparons avec ce qu'elle est l'étranger, nous voyons que seule elle lépasse celle du Nord français. La re-ette totale est, elle aussi, en progres-ion. Seule la recette '"nette" a baissé ortement et M. Bertrand a posé au ours de son discours cette question pré-ise au ministre : La différence entre la recette brute t-,les dépenses d'exploitation augmente 'une façon constante au détriment dea icettes. Les dépenses d'exploitation :>nt plus élevées chez nous qu'à étranger et notamment qu'en Suisse, t quoi faut-il l'attribuer ? Ce n'est pas tout. La charge kilomé-rique de nos chemins de fer n'a cessé 'augmenter. Elle était en 1885 de 6,880 francs. Elle était de 26,200 fr. ti 1913. Certes, l'Etat a racheté des âseaux onéreux et il a fallu créer de ouvelles lignes. Pour permettre le dé-oublement prochain de certaines li-nes on a acheté très cher des terrains u'on aurait pu acquérir à meilleur rix depuis longtemps. Il y a encore d'autres facteurs dont faut tenir compte. Comment se f'ait-que pour le combustible nous avons ayé treize millions de plus en douze ns tandis que le Nord français n'en payé que sept? On a parlé de la pé-urie du matériel. Celui-ci est plus im-ortant que celui d'autres pays. Alors? Pour ce qui est de la comptabilité s nos chemins de fer, elle manque de etteté et de précision et M. Buyl a îaintes fois signalé, par exemple, la infusion illégale de certaines dépenses s matériel et de personnel. D'autres critiques, nombreuses et irmelles, ont été faites. Savez-vous ce ue M. Segers, le nouveau ministre, y répondu? Que ces questions l'intéres-ûent beaucoup, — c'est-à-dire qu'il 'à rien répondu du tout. La situation de nos chemins de fer st la même que celle de la défense na-onale. Désarroi, gâchis, imprévoyan-3, impéritie. Voilà le véritable bilan de iut ce qu'organise et dirige notre gou-ernement clérical. C'est piteux. Mais nos gouvernants 'en inquiètent peu. Leur majorité ac-epte tout, couvre tout et les critiques e l'opposition se perdent dans l'indif-5rence.Pourtant le pays, s'étonnera de voir rouler'cet édifice de nos chemins de 3r, que les hommes d'Etat les plus il-istres du parti libéral ont aidé à éditer et à consolider et qui nous assura •endant longtemps les gros bénéfices ont nous avions besoin pour boucler 3 budget général de nos finances. Et le pays pensera avec M. Lemon-iier que ce n'est pas l'outil qui est nauvais, mais bien (l'artisan qui le nanie. Le " bon sens „ cléricai en matière scolaire —— Los journaux cléricaux ont recours à des arguments suggestifs pour masquer quelque peu la posture ridicule dui gouvernement vis-à-vis de la rédaction vicieuse de l'article 16 du projet do loi scolç're. Voici à ce" sujet un extrait d'une note, émanant des bureaux ministériels et publiée par le "XXe Siècle" : "Le bon sens (nous soulignons) Ln-" dijquie que lorsqu'on attribue: aux com-" munes un subside par classa cela vise " avant tout les écoles communales pro-" prement dites. Tout le monde l'a si " bien compris à la Chambre que l'op-" position a proposé' d'étendre le béné-" fice de la mesure aux grandes villes "du pays, tout en respectant intégrale-" ment la liberté du gouvernement. Le " libellé indiquait par conséquent très " nettement que les subsides minima vi-" saieint aussi les écoles communales, car "ce n'est-assurément pas pour les écoles " adoptées de la ville de Ga-nd que M. " Braun, notamment, a déposé un amen-" demant, attendu que la ville de G and " n'a pas d'écoles adoptées. " " Il n'y a pas de disposition sur la " portée de laquelle la Chambre ait été " plus d'accord que celle-là. Et dès lors "on ne voit pas bien ce qui pourrait lé-" gitimer un renvoi du projet du Sénat " à la Chambre." Avant de répondre) à cette note, nous tenons à attirer l'attention de nos lecteurs sur les faits suivants: 1. Le projet de loi scolaire voté par la Chambra et soumis a,u Sénat est un projet "apportant des modifications à la loi organique de l'enseignement primaire".2. Cette loi organique contient deux article® qui fixent les minima de traitement des instituteurs : l'article 13 qui détermine les traitements des instituteurs communaux et l'article 14 qui applique aux instituteurs adoptés laïques certaines dispositions qui régissent les traitements dea instituteurs communaux. 3. L'article 14 du nouveau projet de loi remplace l'article 13 de 1a, loi organique (minima des instituteurs communaux) et l'article 15 remplace les paragraphes 1 à 4 die l'article 14 de la loi organiaue (minima des instituteurs adoptés laïques et extension de ces minima aux instituteurs adoptables). D'une part les minima de traitements des instituteurs communaux sont donc fixés par l'art. 14 (ancien article 13) et ceux des instituteurs adoptés et adoptables par l'article 15 (ancien art. 14). Or, l'article 16, dont la rédaction est vicieuse, accorde aux communes et aux directions des écoles adoptables des subsides complémentaires pour leur permettre de s'acquitter de leurs obligations déterminées par l'article 15, c'est-à-dire en faveur des classes adoptées et adoptables, mais il n'y est nullement question des obligations des communes envers leurs instituteurs communaux fixées par l'article 14. Voilà l'erreur! Il est vrai que, d'après le "XXe Siècle", le bon sens "indique que lorsqu'on attribue aux communes un subside par classe cela vise avant tout les écoles communales proprement dites". Malheureusement, l'expérience nous prouve qui'on ne peut pas avoir confiance dans le bon sens clérical lorsqu'il s'agit d'interpréter la loi scolaire. En voici deux exemples : 1. L'article 15 de la loi de 1895 stipule que l'Etat supportera la moitié des augmentations périodiques obligatoire® des traitements des instituteurs. Le bon sens indiquait que l'Etat interviendrait dans toutes les augmentations dues. Or, une circulaire restrictive du 10 avril 1890 a décidé que l'Etat n'interviendrait pas dans les augmentations, devenues obligatoires par la loi, mais accordées anticipativement par les communes et il a fallu tout le courage et toute l'activité de notre camarade Buyl pour obliger le ministre à déclarer que cette interprétation restrictive ne serait pas appliquée dans le nouveau régime. 2. Une loi du 22 juin 1699 apporte des améliorations aux traitements des instituteurs communaux et des instituteurs adoptés laïques. Tout le monde à la Chambre pensait et le bon sens l'indiquait que par "instituteur" il fallait comprendre) le terme générique et que cette loi aurait été appliquée aux instituteurs et institutrices chefs d'école ainsi qu'aux sous-instituteurs et aux sous-institutrices.Il n'en était rien ; seuls, par une interprétation restrictive, les institu teurs chefs d'école en profitèrent. La gouvernement avait trompé la Chambre et les instituteurs. L'honorable1 M. Maenhaut, député de Gand, pourrait affirmer que ce que nous avançons ©st vrai. Voilà quelle confiance on peut avoir dans le bon sens clérical lorsqu'il s'agit d'interpréter une loi contra les communes ou contre les instituteurs. Les membres^ du Sénat ne manqueront pas de citer ces deux exemples pour obliger la gouvernement à admettra un texte conforme au bon sens. P. CNUDDE. P.-S. — Nous apprenons qu'une lacune plus grave vient d'être découverte. Nous en parlerons dans un prochain article.P. C. Echos & Nouvelles a 'a' *a~ Le budget de U gairri La section centrale a examiné vendredi le budget dé la guerre. M. Mecihelynck a protesté contre l'insertion dans le rapport d'un dofc;u>ment qui n'avait pas. été communiqué à la section. Une note sera déposée par M. Meche-lynick à ce sujet, au nom de la- minorité. La section a examiné également le projet de1 loi apportant des modifications à la loi sur l'avancement des officiers et l'organisation de l'Ecole militaire.Le projet a été adopté; il est conçu en) cet article : '' Ne pourront se présenter' '" à l'examen que les Belges qui se sont " fait inscrire en déposant toutes .'es " pièces'exigées/ par le programme, qui " atteignent l'âge de dix-sept ans au> '" moins dans le courant de l'année de " présentation et qui n'ont pas plus de " vingt-et-un1 ans au jour de l'ouverture " du concours. "' Bas btmorablss iu Congo — ■' ■ • i» Un groupe .de députés et de sénateurs catholiques^ libéraux et socialistes a l'intention d'organiser 'un voyage au Congo pendant les prochaines vacances parlementaires. %%% f'là le printemps ! U n'y a pas à dire, le printemps annonce sa venue prochaine d'une façon... plutôt brutale. Giboulée® classiques de mars, orages mêlés da grêle, pluie gla-cée, toute la lyre! Et, brochant sur le tout, les inondations de plus en plus menaçantes transforment cette jolie date du 21 mars, si impatiemment attendue par les citadins, en une journéa de deuil, presque, et de désolation... En dépit de tout, "Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps" ; et il y a, de ci de là, quelques symptômes rassurants, qui nous remplissent d'espoir, de joyeuse attente. La jeune verdure éclate de partout; les arbres, peu à peu, se garnissent. Le "igiiand nettoyage" commence un peu partout, à grand renfort de "loques à reloqueter" qui tombent: "clache!" sur le parquet des appartements dégarnis. Les ouvriers, le dimanche, procèdent avec ardeur à la toilette de leur modeste home. Les paletots, peut à peu, disparaissent ; les dames remisent leurs fourrures, et déjà les chapeaux de paille font une timide apparition. Les grands magasins étalent les modes nouvelles du1 printemps... A Paris, le printemps s'annonce par l'arrivée, au son tintinnabulant des gaies clochettes, du berger basque amenant ses chèvres laitières. On les a aperçus, hier, pour la première fois, sur les boulevârds, et l'âme des Parisiens en est toute ragaillardie... Edaeadon royala Le " Manchester Guardian raconte une fort suggestive histoire concernant le roi d'Espagne. Dernièrement, tandis qu'il visitait le muséçi de Bayoaiie, Alphonse XIII s'arrêta devant un tableau représentant la mort d'Henri IV. Tout à coup il s'écria : — Mais il ne meurt pais de inort naturelle!— Sans doiute, répondit quelqu'un. Votre Majesté s© rappelle qu'Henri IV mourut assassiné. — Assassiné? fit le roi. Et par qui? — Par un^ moine nommé Ravaiïlac. Alphonse XIII réfléchit uo moment et dit : — Un roi assassiné!., et par un moine ! Puis il ajouta : — On no m'avait jamais dit cola! Le théâtre de la Cour Pour répondre à un désir de la Reine, on s'occupe dé réparer et de décorer le théâtre construit sous le gouvernement hollandais, dans le parc du château1 royal de Laeken. Des représentations y seront désormais données, en maintes circonstances, avec le concours des artistes, du corps dfe ballet et de l'orchestre de lnl Monnn.ip Le théâtre de la Cour sera nrobablo ment inauguré lors de la visite des sou | verains danois à Bruxelles. Do ordre da jour La Ligue nationale pour la défense de • la langue française nous communique ! l'ordre du jour suivant: " Considérant que le projet de loi scolaire voté par la Chambre, comporte , (comme la loi sur l'enseignement moyen) le principe d'une véritable cou trainte linguistique ; Considérant, en effet, qu'il laisse à l'arbitraire administratif le droit de décider en dernier ressort dans quelle langue l'instruction primaire sera donnée; " Considérant qu'ainsi le projet die loi viole, ouvertement, la liberté du père de famille, tout aussi respectable en matière linguistique -qu'en matière philosophique et religieuse ; Considérant, au surplus, que la solution patriotique et constitutionnelle de la question des langues consiste dans la restitution à chaque citoyen du droit de choisir la langue dans laquelle il désire que son enfant soit instruit ; n " Considérant, en effet, que l'article i.3 de la Constitution proclame le principe de la liberté linguistique et déclare Qu'a l'emploi des langues ne peut être replé que pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaire® ; 'La conseil général de la Ligue nationale pour la défense de la langue française, réuni le 17 mars 1914, adjure le Sénat de repousser dans un but d union et de concorde nationale, la disposition de "loi votée par la Chambre et de consacrer dans la loi scolaire le principe de la liberté absolue du père de famille en matière linguistique." Les prix de littérature Tjn arrêté royal dispose " qu'en présence du développement des lettres nationales, il y a lieu d'iunifier, quant à la durée des périodes et quant à l'importance des prix à décerner, les dispositions prises jusqu'ici en faveur desdites lettres. " En conséquence, il est institué quatre prix triennaux dfe 3,000 francs qui seront décernés à 'a ^suite d'um concours. Ces ..tflixj seront attribués pour la premiè. e fois ail 1915 à ia littérature dramat.qje française ou flamande et en Voi6 à la littérature française ou flamande. Bfl buroan de consultations pâtioteehulqaes Un bureau de consultations péd'otechnique,s est établi à Bruxelles, rue de* Vi-sitandines, 26 ; i! est ouvert au public tous les dimanches, à 10 heures du matin.Cet organisme comprend : une, section pour nourrissons, une section pour écoliers, une section pour jeunes filles» et jeunes gens qui doivent choisir une profession. Il a pour but de fournir aux parents desi conseils au. sujet de l'éducation1 physique, initellactuelle, morale et professionnelle des enfants. Le service est assuré par des spécialistes, pédagogues et médecins. Les consultations sont gratuites. Une école rurale pour les enfants de la ville. Cette école qui existe depuis 1904 à Mobberly (Cheshire) est l'œuvre d'un comité intéressé aux réformes sociales. Contrairement à nos " colonies de vacances c'est pendant l'année scolaire qu'on envoie a Mobberly des groupes d'enfants choisis parmi les plus pauvres de ceux qui fréquentent les écoles primaires. L'école peut recevoir 380 enfants, on y envoie tantôt des filles, tantôt des garçons. Selon la saison, la matinée ou l'après-midi est consacrée à la classe, qui a lieu quelquefois en plein air; le reste du temps, les enfants sont conduits en promenade ou ils jouent dehors. Chaque groupe d'enfants reste quinze jours ; plus de 17,500 enfants y ont déjà séjourne. Quoique la dépense moyenne pour le séjour de chaque enfant ne soit que de 8 fr. 75, l'école de Mobberly a une dette de 37,500 francs qu'elle espère etemdre avec le secours de philanthropes de Manchester, la grande ville dont elle recueille les enfants. REVUE DE LA PRESSE Nervosité déplacée //'Etoile belge publie ces remarques très justes sur Les airs de martyr que prennent nos -ministres dès que les députés de Vopposition iles serrent de près avec leur critique : cela constitua un exemple déplorable : La responsabilité ministérielle doit être entière, — et l'inviolabilité des députés aussi. Mais nos ministres ont pris l'habitude, quand on s'avise de les interpeller et de critiquer leurs actes, de manifester leur mauvaise humeur, de se poser en persécutés, et de répondre avec acrimonie aux membres de l'opposition. Ils oublient que l'opposition, en soumettant leurs actes à une critique incessante, est dans son rôle constitutionnel, et que leur devoir est de lui répondre. Non seulement ils ont tort de se fâcher, mais encore, — ce oui est nlus crave — ils donnent sans le vouloir, un fâcheux exemple à leurs subordonnés. La méchante humeur est contagieuse : elle descend du ministre à ses fonctionnaires. Le ministre s'irrite et prend des airs de victime; le fonctionnaire s'irrite à son tour et, s'il a la plume facile, écrit des lettres aux députés. Il serait temps d'en revenir aux traditions du parlementarisme et' de montrer plus de sang-froid. Personne n'est obligé d'être ministre; mais celui qui consent à l'être s'engage par -le fait même à subir les critiques de l'opposition. Le déficit congolais Le Patriote qui depuis Vaffaire des missionnaires a une dent solide contre M. lïenkin épluche le budget congolais. Il y découvre, naturellement, dès la reprise, un déf icit béant constamment mas-c/ué_ par des artifices de comptabilité. Voici en quels termes la haine clairvoyante de notre confrère dénonce ces abominations : Le déficit a été nié au moment de la reprisé et durant les années qui suivirent.'A ceux qui, à l'heure de la reprise, représentaient l'avenir comme sombre, le ministre répondait : " D'aucuns disent que des coloniaux autorisés affirment que le déficit est certain. Quels coloniaux 1 Quels sont leurs arguments ? " Or, dès la première année (1908) le déficit a atteint 3,700,000 francs; en 1909 11 s'éleva à un million et demi; en 1912 à 6 millions. Total reconnu pour ces trois exercices : 11 millions. Les exercices 1910 et 1911 ont été représentés comme donnant ensemble un boni de 17 millions ! Mais il est aujourd'hui prouvé que si ces deux budgets ont prouvé un boni, ce n'a été, comme l'a dit, la semaine dernière, M. Tibbaut " que grâce à un faux jour systématiquement îeté par l'administration métropolitaine sur la situation budgétaire". En effet, il est acquis : qu'en 1910 on a aliéné des titres du portefeuille colonial à concurrence d'un million et demi; qu'en 1911 des valeurs de la compagnie des Grands Lacs ont été cédées à concurrence de 1,600,000 francs ; que les fonds chinois qui appartenaient à la colonie ont permis de réaliser un bénéfice de 1,150,000 francs et enfin que plus de 11 millions ont été payés à la colonie pour la reprise des actions du Kasaï. Toutes.'es recettes extraordinaires ont été versées à Fordinaire et ont servi à masquer le déficit de 1910 et 1911. En outre, il y a lieu de noter que le rapport présenté aux Chambres en septembre 1910, cherche à maintenir l'illusion par cet autre moyen: Qu'importe le déficit de l'exercice, il est couvert par nos produits réalisables, valant plus de 12 millions, en consignation à Anvers, en mer ou dans la colonie ! C'est très bien ! Il est seulement regrettable que le Patriote ne veuille pas appliquer ces mêmes méthodes de perspicacité aux autres budgets : il y découvrirait tant de choses intéressantes. L'Académie d'entérinement L'attitude docile de la majorité catholique du Sénat suggère à la Gazette ces réflexion» } " Il n'est pas un sénateur catholique qui ait, au sujet de l'organisation de l'enseignement, une idée différente de celles qu'ont mises dans la loi le gouvernement et la, droit® dfe la Chambre, ou seulement une idée complémentaire'. Ils estiment tous que le rôle du Sénat se borne à adopter la loi scolaire telle qu'elle est sortie des délibérations de la Chambre des représentants. Ils entérinent. Le Sénat doit entériner. Même en présence de lois aussi importantes, aussi graves, il n'a rietn d'autre à faire. La droite avait le pouvoir d'adopter la loi, avec tous ses principes, mais d'y introduire peut-être des améliorations^ les idées de certains de ses membres. Elle ne veut pas. Elle veut se borner à tout approuver, à tout accepter, à tout voter. Elle entérine.*' Cela ne mous étonne pas. Mais lorsque des sénateurs <jatholiques s'associeront encore aux protestations de la gaucho contre ce rôle imposé au Sénat, .il sera diffioile, tout de même, de les prendre au sérieux. " Épilogue Les évêques de Belgique ont fait con-naître leur décision relativement aux iv* cidents universitaires de Louvain. A ce propos nous lisons dans la Métropole : " Nous avons, vu différentes notabilités dans la journée qui nous ont fait les déclarations suivantes : S'il y a des responsabilités à établir, elles doivent peser sur les délégués des étudiants qui ont travesti las paroletsi de Mgr Ladfeuze en laissant espérer ainsi le renvoi de Mgr le vioe-recteur, la revision, du règlement et la représentation des étudiants au conseil rectoral. Ces trois points étaient faux et eurent pour résultat, d'abord que l*Université tout entière avait pu croire jusqu'à lundi que le recteur capitulait, et ensuite que les révolutionnaires ont été encouragés et marchaient avec l'espoir de forcer la main du recteur. Tels sont les tristes résultats de la constitution démocratique des étudiants à l'Université. Les groupements assez vastes ont des élus qui se sont fait passer pour les représentants officiels de la masse estudiantine. " Mais ils ne peuvent se servir de cette pi nil a rvnnw l'of i nno i**aie . se popularité ou leur couardise. Ils sont mis ces jours-ci au service de foule anonyme qui hurlait ces instin inavouables. En somme, nous avons : sisté à l'Université à l'application de république démocratique qui a été gouvernement de l'ombre anonyme. ' Appréciation qui n'est guère >flattei pour les étudiants formés par la U catholique université de Louvain. e®—* EN FJEtAJSGM L'AFFAIRE ROCHETTE LA COMMISSION D'ENQUETE. La commission d'enquête a repris ve dredi sa séance à deux heures et dem: DEPOSITION DU PROCUREUR GENERAL FABRE. M. Eabre,. procureur général, est i troduit. M. Jaurès. — Que savez-vous sur 1 conditions dans lesquelles la remise i procès a été accordée et sur les coni tions dans lesquelles vous avez rédigé document cité par M. Barthou 1 M. î'abre. — Quand j'ai déposé 1912, vous m'avez demandé si une liau intervention ne s'était pas produite po1 me demander d'intervenir dans la l'en se du procès. J'ai invoqué le secret pr fessionnel ; je n'ai pas cru pouvoir fai connaître l'entretien que j'avais eu av M. Monis, président du conseil; j'ai co signé cet entretien dans un dossier p* sorinel. La note ne devait pas être p bliée. Je n'ai fait qu'une seule copie. I Briand m'a invité à expliquer dans qu< les circonstances j'avais été appelé à d mander le renvoi. Le document que fournissais avait un caractère judick re. Ce n'était pas personnellement à 1 Briand que je le confiais mais au n nistre de la justice qui n'avait pas droit d'en disposer. Grande a été ma surprise quand dei ans après, j'ai appris qu'un journalis avait ma note entre les mains et se pr posait de la publier. Je considérais coi me inviolable le dépôt que j'avais fs entre les mains du garde des sceau Toutes le® fois qu'on m'a parlé de ce d cument, j'ai déclaré qu'il n'existait p-" J'ignore dans quelles conditions mon p pior est passé des mains de M. Briai en d'autres mains. Le détournement q en a été fait est un abus déplorable. ( document ne contient pas une phrase q ne soit l'expression de la vérité. U est exact que j'ai reçu un ordre ! M Monis à l'effet de provoquer la r mise de l'affaire Rochette après les v canoë®. L'affaire Rochette m'a valu tout sortes d'ennuis et de calomnies. Lorsqi l'affaire allait être jugée, je ne pouva pas demander au président une remii de onze à douze mois. Je n'avais ces: d'insister auprès de M. Bidault de l'Is pour qu'il fit diligence afin que l'affai: tût jugée le plus tôt possible. La remise, dans ces conditions, c'éta le recommencement de l'affaire et l'obi gation de nommer un nouveau rappo teur. Si je n'avais pas reçu l'ordre, n'aurais pas ainsi démenti les intentiœ que j'avais toujours manifestées sur l'a gence qu'il y avait à juger l'affaire. Cet ordrev je devais le faire connaîtr A cette époque, Me Maurice Bernai était en excellente santé ; une demanc do remise risquait d'être repoussée. El. l'a été en eftet une première fois. J'; fait appeler M. Bidault de l'Isle. Je l'j adjuré, s'il avait quelque affection poi moi, de m'accorder ce que je lui demai dais. Il a fini par céder à mes instance Quand' la nouvelle a été connue au Pi lais, elle a causé une grande émotioj On se demandait ce qui avait pu motivf l'a volte-face. Mon intervention aupr* dà M. Bidault de l'Isle ne tarda pas être connue. J'ai continué à jouir de 1 considération. Pouvais-je résister à l'injonction qi m'était faite? Non, sâns doute. On m' dit que si l'on avait accordé la remise Rochette, c'était pour lui assurer le bi néfice de la prescription. Cela est abs< lument faux. S'il en était ainsi, j'aura commis une véritable forfaiture. Au moment de la remise, la prescrij tion avait été interrompue par des arrêl récents. C'e qu'on demandait, c'était une rem se entraînant une perte de temps. C'< tait un moyen dilatoire nouveau s'ajoi tant aux autres. Ce qui m'a indigné, ç'a été de voi Rochette parvenir, grâce à de puissant appuis, à m''imposer une' remise à l£ quelle je n'aurais jamais consenti. On dit que j'aurais dû donner ma démissio plutôt que de faire un acte qui me répi gnait. Le procureur général" est un nu gistrat de nature particulière. Il a de attributions judiciaires. Il en a au s: d'administratives. Il représente le poi voir central. Il reçoit les ordres du gai de des sceaux et il est tenu de s'y coi former. Il est entre les mains du gouverm meilt et il doit obéir. Sans doute, il do: résister à une illégalité, mais hors 1 cas exceptionnel qui ne s'est jamais pre duit il doit obéir. M. Jaurès. — Est-ce que M. Monii président du conseil et ministre de l'ii térieur, avait qualité' pour vous donne l7ni nr'rlro.9

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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