La Flandre libérale

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s.n. 1914, 20 April. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rb6vx07v7x/
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I 40' Année — Lundi 20 Avril 1914 QUGTimm 5 10 CENT, I. 110 - Lundi 20 Avril !9!4 LA FLANDRE LIBÉRALE ■ ABONNEMENTS ___ _ ' mois. I mol». 1 mo?»„ J a*. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6M UNION POSTALE s Pr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonne nu bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste KISDAGTION, ADMINISTKATIUK ET 1MFKIMERIB 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO £B9NH£MENTS ET ANNONCES : ! == RÉDACTION == Téléphone 32 I Téléphone 13 _ o: _1 1-TT i.i Ti . . i T I t • « •Ê « 1 » ANNONCES Poar îa ville et les Flandres, s'adresser aa trareaa & journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» Inquiétudes H Le XXe Siècle est un peu inquiet. ■Et nous avouons partager son inquiétu-■, Le XXe Sièale n'est inquiet que ■pour son parti. Nous pensons au pays-H Par quoi se motive cette appréhension, Heu lourde encore, mais qui pourrait Berenir plus rapidement oppressante Hu'on ne le croit ? Par la révélation de ■ mentalité qui chaque jour se forti-Bje parmi les syndicats chrétiens. H Ah! voilà déjà pas mal de temps que Boa; le répétons : il y a là un danger, H; un danger sérieux. Le XXe Siècle H'en aperçoit aujourd'hui et avec pru-Bence. il essaye d'enrayer. Nous dou-Bns fort qu'il réussisse. ■ Cette mentalité, elle se trahit nette-Hient dans un article de l'Action démo-Brgtigtte, que le XXe Siècle nous si- ■ Dans cet article, intitulé: "Prenons Brde!", un des rédacteurs de l'Ac- ■ : démocratique interdit à tous les Biilitants du syndicalisme chrétien de H mêler de près ou de loin, fût-ce à Bire individuel, de propagande électo-Ble. Il veut bien déclarer — il est bon, Braiment ! — que ces militants ont le Broir de voter selon leur conscience, Hais là doit se borner strictement leur Biterrention dans la bataille électorale. ■ Que si on leur offre — toujours à ti- ■ individuel — une candidature, ■ leur devoir est de refuser toute of-Bie avec intransigeance sinon avec in- I" Bien plus, déclare expressément Boire confrère, aucun de nos militants H-toujours à titre individuel — ni de ^■rès.ni de loin, ne voudra se mêler à Ht propagande électorale. " ■Cette thèse est développée "au nom H la mentalité prolétarienne ' ' avec K fougue et un luxe d'imprécations Hk: le romantisme se reflète à peine Bh cette péroraison échevelée : Que la consigne soit rigoureusement ^wrvée! Et s'il en est parmi nous qui Hjfcrent goûter du râtelier parlemen-■>:< ou qui ne savent sacrifier leur zèle ^■btoral à l'intérêt total du prolétariat ■nétien, qu'ils s'en aillent! ■ "Mais oui, qu'ils s'en aillent! C'onsi-■™t les services qu'ils auront rendus, ■n me taxera d'ingratitude, sinon de plus sentiments encore. B'Peu m'importe et peu importe. Quand on va au combat, on dépose B||> bord de la route les éclopés et les Brades pour que tantôt les ambulanciers ■ recueillent. _ Et les soldats valides ■M vers la victoire, en " un groupe ^RXotre confrère officieux fait juste-^■®t remarquer que cette consigne ne justifier que par une double : les intérêts syndicalistes sont ce qu'il y a de plus sacré pour un ■jjïïier chrétien et la politique est une ■®e cuisine pour laquelle un syndi-chrétien ne peut avoir que de B^ le XXe Siède oppose la solida- J ■-■civique et la solidarité religieuse, solidarité prolétarienne. Il s'af- ■ ' de ce que l'on batte en brèche le ■"De parlementaire. l'ait entendre ensuite une petite ■ °ace ~ oh ! fort habilement faite ■ ® curieuse-: pourquoi donc, dit-emande-t-on de l'argent aux bour- *'s catholiques, parce que catholi-m:\Vonr aider le mouvement syndi-chrétien? Attention, messieurs les Bustes chrétiens... ■fessant^3" n'es^ Pas hautement in- mentalité du syndicaliste chré-^Km-' n est"e'le» sinon du pur ja-Les cléricaux font du so-M »,e. épouvantail pour imbeci-Hocmrls facteur de l'Action dé-W^Ue.ne Ya-t-il pas plus loin que Hoer»i !nt.ransigeant socialiste, puis- ■ U1"C1 est encore parlementaire ? ■enon^j?' ce qu'on nous apprend la B$ ,> uemontre-t-il pas des tendan- KJ nettes à l'anarchie, au com-tout au moins? j^Brétln!nrïîen': ^0US les syndiqués ^■feis n' n-en son^ Pas Pas encore. Kn y viendront-ils pas? «Le,moment se rappeler que ÏÈt , V6nt réc°lte la tempête B d»'!.) 'l un..nouveau et grave dan- ■ C'e t TICa ' '1 gouvM-l m°men^ °ù il se révèle que '^■op0s (]An^e^ catholique crée de Bolaire ni f6' Çar son odieuse loi B^abl'e P +, .désormais infran-Kn re ^es citoyens éclairés. de h?S au ^'and parti de l'or-etc. ' °nRervation, de la prospé- Echos & Nouvelles *** Les éleetloBS législatifs Le "Moniteur" publie l'arrêté royal convoquant pour le dimanche, «4 niai prochain, lets collèges électoraux des arrondissements de la Flandre orienta^', d'u Hainaut, de Liége^ et du Limbourg à l'effet d'élire respectivement leuirs re- j présentants. Les candidats devront être présentés avant le dimanche, 10 mai. Notre armée ds earopigas Les tableaux définitifs concernant l'organisation de l'armée de campagne sur le pied de guerre viennent de paraître. Elle comprend le grand état-major, six divisions d'armée et une division de cavalerie, soit 120 bataillons d'infanterie, 40 compagnies de mitrailleuses, 78 batteries de 7,5 c., 36 d'obusiers ou de canons de 10 c., 6 batteries à cheval, 48 escadrons, etc. La récapitulation générale donne pour l'ensemble: 4,630 officiers, 173,301 hommes, 37,549 chevaux, 480 canons, 4,002 voitures dont 1,554 automobiles. On remarquera le nombre élevé d'automobiles qui seront dorénavant employées par le corps des tx-ansports. Avec la réserve d'alimentation (une classe de milice) l'effectif total de l'armée d'e campagne sergu de 200,000 hommes. Tous ces , chiffres seront atteints en 1917. Pour se faire une idée de l'augmentation des effectifs et du matériel de l'ar- ■ mée il convient de rappeler qu'en 1912 l'armée de campagne comprenant, outre le grand) état-major, quatre divisions d'armée et deux divisions de cavalerie ne comptait, sur le pied de guerre, que 2,513 officiers, 97,992 hommes, 21,766 chevaux, 312 canons, 1,860 voitures. Elle , s'est accrûe du simple au double. Le Ral à L11U Le roi Albert s'est rendu samedi après. J midi à Lil'e incognito. Il a visité les , musées et le palais des beaux-arts j WWW 1 Le Pâlsls rsy.il i " La reconstruction du bâtiment de la 1 Liste Civile qui forme l'angle de la place 1 des Palais et de la rue Ducale se pour-suit normalement, écrit le correspondant ! bruxellois du " Bien public ". Les fonda- J tions sont à hauteur du rez-de-chaussée et il ne reste pius... qu'à monter la ma- ' çonnerie. Ne souriez pas! Ceila n'a rien « que de très naturel pour ceux qui savent < combien de temps l'on a consacré à exécuter les fondations. Le Palais de ce côté, en effet, n'en avait guère jusqu'ici ( et il a fallu descendre jusqu'à vingt mètres dans le sol pour trouver le bon ter- ( rain. On a découvert ainsi, en effectuant 1 les fouilles, des morceaux de faïence < peints du XVIIe siècle et des vestiges i de maçonneries de différentes époques qu'il a fallu démolir au ciseau. " De l'autre côté de la Liste Civile, dans l'aile droite vers le jardin, on a fait d'autres découvertes plus ahurissantes encore. " On s'est aperçu que les cheminées des anciens appartements du feu roi Léopold et de la reine Marie-Henriette présentaient des fissures telles que leur démolition s'imposait jusqu'au rez-de-chaussée. On ne comprend pas comment toute cette aile du Palais exposée aux plus graves dangers d'incendie n'ait pas été depuis longtemps la proie des flammes. Les fissures étaient si larges que la suie cou- ' lait derrière les cadres des glaces créant une situation extrêmement inquiétante au point de vue de la sécurité des mern- , bres de la famille royale. " Toute cette partie du Palais était d'ailfeurs dans un état de délabrement absolu. On travaille en ce moment à ia remettre en état en effectuant toutes les grosses réparations indispensables, tant à l'intérieur du Palais qu'aux toitures et à la façade extérieure. " %%% Li nuIpblilté da IhiI " Une importante nouvelle nous parvient relativement à cette grave question, dit le "Mouvement Géographique". Depuis près d'un an, un nouveau steamer de l'Etat, le "Luxembourg", jaugeant 2Û0 tonnes et calant, en pleine charge, lm4© à lmSO, a été mis à flot et fait un service régulier sur la rivière jusqu'à Lusambo. On nous écrit que le service fonctionne bien et que, même aux eaux basses, le "Luxembourg" a réussi à atteindre le terminus de la ligne. On nous annonce, en outre, que des expériences vent être faites avec un bateau d'un tonnage supérieur. '' %%% Ce qa* mangeaient lei Égyptiens D'après une communication de M. f. Netolitzky, dans la "Cbemische Zei-tung", deux savants ont découvert des traces d'aliments dans des cadavres d'anciens Egyptiens, enterrés depuis plus de cinq mille années, dans la nécropole de Girga, dan® la Hautei-Egyptel La. conser- | né vation des corps était telle que l'examen pr du contenu des intestins fut fort aisé. On de constatai que les poissons "Tilapia ni- l'e lotic-a" et "Parilius nilotious" avaient Cl servi d'aliment, de même que la souris. pl< Les jeunes Egyptiens de nosi jours se rei nourrissent d'ailleurs en partie,eux aussi, 11 é de souris et de poissons pareils à ceux r0] que mangeaient leurs lointains ancêtres. en «a 8C1 La (erre sa dmèehe-t-ella progreaslvemeitl? ia Un dets problèmes les plue discutés de la géographie, c'est la question du desséche- " lej ment de notre planète. J éti En vérité, des données suffisantes et f,0; précises nous manquent pour résoudre ce -point. A défaut de certitude nous avons les avis, pas toujours concordants, des 'co: spécialistes. dis Le professeur Gregory traite la ques- -téf tion dans un article du " Geographical 'v£. Journal ". Il arrive à certaines conclu- -j sions, sei basant sur ses propres observations et sur des faits dont la connais- v® sanca nous est transmise soit par des sai écrits, soit par la science géologique. Il est hors de doute que des change , ments se sont produits sous le rapport Ju climat dans certaines* parties de notre H terre; Mais non. comme on l'a affirmé, ga iepuis l'époque historique. On sait main- re] tenant, par -exemple, que1 le climat de la Palestine au temps de l'immigration juive souis Moïse, n'était pas meilleur, co) moins aride qu'aujourd'hui. gn ^ Nous savons aussi que la transition de fie l'époque glaciale à la nôtre s'est faite sja le deux manières. Dams certains pays la température s'est élevée graduellement iprès la disparition, des glaces, soit avec l'i; ine augmentation, soit aveo une diminu- toi ;ion de l'humidité. Dans d'autres pays une période chaude 3t_ sèche a été suivie d'une période d'hu- ' ■nidité et de froid. Le climat actuel de la Scandinavie, de l'Allemagne, de la Hongrie, de la Roumanie, de la partie t orientale et méridionale, de l'hémisphè- C re nord de l'Amérique et de la régiort de c*u l'Afrique qui s'étend de la Nigérie au ?-u 3ap, se ressent de cette recrudescence i11 l'humidité. P Comme les pluies sont plus abondantes , lans une partie si importante de notre ,cc- nonde, il est évident que dans d'autres ( •égions elles doivent diminuer propor- ,ionnellement. a * En effet, d'après des observations fai- ev: ;es, le centre de1 l'Asie se dessèche lente- rei nent. Il importe cependant de noter que fie 'Asie centrale, la Perse et le Beloutchis-;an ont été caractérisés par un climat ;rès sec d'après les documents les plus su: ointains de l'histoire1. Les limites des R léserts en Afrique comme en Asie, reçu- C ent devant les progrès de la culture. tq Et s'il est des savants qui prétendent yuie l'Asie centrale va sa desséchant, c'est ju'en certains points, le désert gagne au 1U :ontraire sur les terres cultivées. D'après M. Gregoi-y, la sécheresse en isie est en rapport avec l'humidité plus grande dans certames régions d'Europe. S01 La conclusion du géographe anglais, Pri :'est au'un équilibre merveilleux se main- ;ient à la surface de la terre, grâce au- °lu îuel la civilisation humaine peut exister ne *t progresser. ve: Le HIOM ÇU sa; Morale laïque j tés doi Les cléricaux revendiquent le monopole pg 3e la morale : En dehors de l'Eglise, di- senti-ils, point de salut. Ils contestent 1 îu'il puisse exister une morale laïque ou âir leutre, et récemment, au cours de la dis- tai îussion scolaire au Sénat, un de leurs de Drateurs est allé jusqu'à citer l'opinion l'h l'Emile de Laveleye à l'appui de sa thè- de se. mé En réalité, la doctrine que professait de Emile de Laveleye en matière scolaire, 001 3St la Condamnation absolue du système tu: 3e M. Poullet et de M. Woeste. Le cé- s©1 èbre économiste, non seulement n'admet- tu tait pas la confusion de l'enseignement et de la religion, mais il estimait que un î'était à l'instituteur qu'incombait la tâ- rai ehe de faire le cours de morale. et Ceci est d'autant plus remarquable, ca'l aue de Laveleye appartenait à une géné- et ration et à une école qui faisaient de la La- religion la base de la morale. Il procla- na m ait hautement : " Pas de morale sans na* religion. " Néanmoins, dans sa pensée, les dei Jeux enseignements devaient rester abso- ' ument distincts, et cela pour les plus hau- 16S tes raisons de droit public, comme le re- '3a marque le Ralliement. A ce titre, l'opinion de de Laveleye est 1 extrêmement intéressante. tèi Tout d'abord, de Laveleye rappelle le et" Fameux principe de Condorcet : ^ " La Constitution, en reconnaissant le té droit qu'a chaque individu de choisir son 1 a culte, en établissant une entière égalité a i entre tous les habitants, ne permet point ( d'admettre dans l'instruction publique un enseignement qui, en repoussant les en- sel fants d'une partie des citoyens, détrui- à rait l'égalité des avantages sociaux et ne donnerait à des dogmes particuliers une prééminence contraire à la liberté des opinions. Il était donc rigoureusement cessaire de séparer de la morale les incipes de toute religion particulière et n'admettre dans l'enseignement ^public nseignement d'aucun culte religieux, lacun doit s'enseigner dans ses tem-:s, par ses propres ministres. Les pa-îts, quelle que soit leur opinion sur la cessité de telle ou telle religion, pour-it alors sans répugnance envoyer leurs fants dans les établissements natio-ux, et la puissance publique n'aura int usurpé sur les droits dg la con-ence, sous prétexte de l'éclairer et de conduire. " [je système actuel, observait de Lave-■e, est mauvais. Pourquoi? Parde que, mt "en contradiction avec le principe idamental de la société moderne, la paration d'e l'Eglise et de l'Etat, il ifondl deux ordres d'ei vérités dont la itinction devrait toujours être respec-> : les vérités de l'ordre naturel e,t les rités révélées". jes vérités d'e l'ordre naturel et leo rites révélées: Cette distinction néces-re, que les cléricaux d'aujourd'hui se fdent bien de faire, et pour cautse, — Laveleye l'établissait soigneusement, voulait qu'on s'en souvînt avant d'or-niser le cours d'instruction morale et igieuse, et qu'on en tint compte. De Laveleye prévoyait, en effet, qu'en îfiant à l'instituteur ce double ensei-ement, on soulevait de multiples dif-ultés: e.n permettant à l'autorité eccié-■stique d'avoir accès dans les écoles bliques, on lui conférait à la fois sur istituteur et sur l'école une autorité ite-puissante : " l'existence même de 3ole dépendra dei sa décision". ït de Laveleye ajoutait : Ce nTest point impunément qu'on îfond les deux domaines. Qui péne-i d'ans celui de l'Eglise ri'y peut être & sujet, car elle prétend y exercer une torité indiscutable. Dès qu'il sort d'os lites où il est souverain, l'Etat n'a is qu'à se soumettre; l'Eglise lui dic-a se3 conditions, et il devra les ac->ter ; elles sont sans appel." Juel remède préconisait de Laveleye jette situation? Comment, d'après lui, .ter entre l'Eglise et l'Etat de dange-ises frictions qui amèneraient des dif-ultés sana nombre? !1 suffit, répondait le philosophe, de vre "le conseil si sage de l'Evangile" : endez à César ce qui est à s s a r et à Di eu ce qui est à i e u. Et de Laveleye reprenait ici l'idée 'il avait esquissée plu® haut: ' On ad'met généralement deux ordres vérités : les vérités naturelles, qui it perçues directement par les forces )pres de la raison humaine, et les vé-ès surnaturelles, qui ne sont connues e par la révélation, et auxquelles on croit, comme dit le catéchisme, qu'en :tu d'un don de Dieu qui est la foi. s vérités morales et religieuses per-;s directement par l'esprit humain is le secours de la révélation sont le dement de la société civile. Les véri-révélées sont le domaine du sacer->e, qui affirme avoir reçu la mission les conserver intactes, de les expli-er, de les enseigner. C'est sur cette tinctio® que repose, la séparation de glise et de l'Etat."' je but de l'Eglise, c'est de sauver les es chrétiennes, en leur faisant, no-nment, connaître les dogmes. L'objet l'Etat, c'est d'assurer le progrès de omme, en lui procurant la possibilité développer toutes ses facultés. Et de >me que l'Eglise communique aux files les vérités révélées, de même l'Etat nmunique aux citoyens les vérités na~ "elles par l'enseignement laïque. Qui a chargé de cet enseignement? L'insti-:eur.— Y a-t-il donc, en fin de compte, e morale laïque? Parfaitement: la son humaine, par ses propres forces sans le secours de la révélation, est jable de s'élever aux notions du bien du juste ; l'esprit humain, suivant de veleye, est illuminé par cette lumière ;urelle ".qui éclaire tout homme veut en ce monde " et lui permet de louvrir les notions morales. " ]'est, d'ailleurs, sur ces notions mora-que se fondent le droit et la justice, se de l'Etat moderne. ït de Laveleye conclut: ' Ainsi donc ou il faut restaurer le sys-ne théocratique dans toute sa rigueur introniser la toute-puissance ecolésias-ue sur la ruine de la raison humaine, il faut accorder que l'institu-ur laïque peut enseigner morale sans se soumettre i contrôle de l'Eglise." 2'est, on le voit, fort à l'étourdie qu'un lateur clérical invoquait l'autre jour, l'appui de l'inacceptable thèse gouver-inentale, l'opinion d'Emile de Lave-re.P. H. Le ralorlusde û'srcnâologla deGaad ■—♦*»— La commission des monuments' a visité, il y a quelques jours, en détail, les bâtiments anciens, si intéressants, de l'abbaye de la Biloque (hospice d'ep vieillards), qui vont être affectés à la conservation des richesses archéologiques actuellement visibles rue longue des Pierres. Un travail important de fouilles et de mise à nu des murailles anciennes des .constructions vient d'être effectué, qui a donné des indications précieuses pour la réfection de l'état primitif; celle ci sera du plus haut intérêt. Une première série de construction® bâties, qu'une jolie galerie à colonnes longe, doit dater du début du XVIIe siècle. Elles sont placées près du grand beau pignon de briques du XlVe siècle. Sur les dites constructions, une, armoirie, taillée dans un losange, donnera une indication certaine sur l'abbesse qui les a fait édifier. Dans les salleis de cette partie du musée, de jolies poutres à semelles sculptées, des cheminées anciennes, d'autres remaniées au XVIIIe siècle, des portes avec leurs peintures, divers autres détails, tels des volets primitifs, attirent .l'attention. Au pied du grand pignon dent nous venons de parler, on a fait une tranchée ayant nais à nu la base du mur, avec son lange! et puissant massif de pierre bleue. C'est près de ce pignon que l'on va commencer la construction de la maison du concierge, de façon discrète et de manière à ne pas gâter l'aspebt splen-dide des murs vétustés qui se voient de ce côté. Ayant quitté la série de petites chambres dont il vient d'être fait mention, on se dirige vers la gauche et l'on aborde l'étude si passionnante de® plus beaux échantillons de l'art de construire qui se puisse rencontrer. C'est de l'ancien) réfectoire des sœurs de Ste-Marie et la salle chapitrale de celles-ci, à l'étage, que nous voulons parler. On devra isonger à enlever un très eu l'iaux plafond, en stuc, excessivement décoré, daté de 1715, qui fut établi, à ce moment, dans le bâtiment. U recouvrait la salle des vieillards jusqu'en ces derniers temps. En faisant des réoherches d&ns les murailles latérales, on a parfaitement ,pu se rendre compte de la forme primitive du plancher sur poutres et liens, qui préexista au plafond d'u XVIIIe siècle. Dans une partie de cette vaste salle, au Tez-de-chaussée, on a retrouvé un morceau très curieux du pavement du XlVe siècle, en petits carreaux de terre émaillée! et coloriée. La double rangée de fenêtres à résilles très élégantes (l'une, bien conservée, pourra servir de modèle) donnera à cette salle somptueuse un aspect unique, un éclairage idéal et l'on peut déjà entrevoir quel sera l'effet impressionnant de cette partie des futurs locaux, quand on sait que le tout est surmonté d'une magni-, fiquei voûte en bardeaux, planchettes coloriées, retombant sur les consoles en pierre que des têtes soutiennent, et qui sont parmi les plus belles s'culpture's du pays. A cela, ajoutez les échantillons u n i-q u e s de peintures murales ; les trois panneaux en question sont depuis longtemps célèbres et leur signalement est à la page initiale de tout livre d'art consacré à la peinture aux Pays-Bas. On quitte l'ancien bâtiment des sœurs par une porte à encadrement de pierre, superbe morceau d'architecture nouvellement découvert; elle donnait accès à l'ancien cloître des religieuses. Un cloître nouveau l'a remplacé en 1662 qui est la date visible à l'étage. Le préaui que ce cloître à galerie voûtée avec goût entoure, est des plus suggestifs, avey isonl ordonnance si réussie de plantations dei buis, d'ifs, etc. Un énorme puits, à la margelle extrêmement large, est près de la sorte de loggia en avancée qui abrite un lavabo d'e pierre très intéressant et qui servait ■aux ablutions des vieillards. Ce cloître, de vaste dimension, très clair et gai, abrité par de vitrages, ce qui en fait un bon exemple des cloîtres du Nord, donne accès à un bâtiment très ancien, lui aussi, que nous- allons vtisiter. Ce fut, jusqu'en ces derniers temps, la chapelle de l'hospice des vieillards et à l'étage une de leurs salles de dortoirs ; le tout vient d'être examiné, sondé à fond et là encore on a pu constater que tous les éléments de reconstitution en l'état primitif existent. Ce sera, . au rez-de-chaussée, une belle salle à poutres, du XlVe siècle comme l'autre bâtiment, cehii des sœurs hospitalières, éldlairée par des fenêtres à bancs latéraux; à hauteur de leurs seuils on a re»-rnis à nu un important fragment de pavement en céramique, à grecques formées de petits carreaux de couleur. Si l'on arrive à l'étage de cg bâtiment, on y trouve une belle salle, claire et superbe, elle aussi, avec sos pendentifs soutenant des retombées d'ogives formant arcs de décharge et le tout couronné par un comble extrêmement curieux. En eiffet, on y a retrouvé les poutres anciennes, les planchettes en bardeaux de la voûte polycbromée ; les solives, les fortes poutres, tout cela est colorié de rouge et les biseaux en sont, «Jhose à noter, peints en noir et blanc, donc aux couleurs de la vil 1 eu Une partie vers le fond du bâtiment que nous venons d'e visiter, restera à îa disposition de l'hôpital de la Biloque. Les sœurs qui 1© desservent y garderont leur chapelle et une portion de l'étage. Voilà, rapidement décrite, la configuration des jolies constructions qui vont être mises en valeur et où l'on pourra bientôt, maintenant que les études préliminaires sont faites, entamer les travaux d'appropriation définitifs. Nous aurons là, à n'en pas douter, un musée modèle. C'est double bonheur de pouvoir utiliser de pareils bâtiments, de premier ordre, et dont la beauté est célèbre, pour y installer, dans des conditions vraiment superbes, le grand et important dépôt de nos souvenirs locaux. Notre ville aura acquis ainsi une curiosité nouvelle, aura sauvé définitivement un de ses plus beaux ensembles architecturaux. Nul doute que ceux-ci voisinant avec le Musée du Parc, ce dernier aussi avec ses promenades charmantes, obtiendront à cette trilogie d'attraits, une vogue certaine parmi nous et parmi les étrangers da plus en plus nombreux en notre ville. v-»#»—< ¥m\ Ifgps si BiSsM —%— Ces deux grands écrivains, nés la même année et morts lai môme semaine, nei se sont jamais rencontrés. Et Mistral n'a jamais pu lire les œuvres de Paul Heyse. U possédait les langues classiques à fond ; mais, durant sa jeunesse, il n'avait pas ieu le loisir d'apprendre l'allemand.Plus tard, lorsque, par des traductions, il se fut familiarisé avec l'œuvre de Goethe, il exprima plus d'une fois, à des visiteurs venus d'Allemagne, ses regrets de cette, lacune dans son éducation. Paul Heyse, au contraire, était un romaniste fort exercé, ayant été l'élève de Frédéric Diez, et s'était appliqué durant de longues années, à l'étude de la langue provençale. 'Il a traduit en allemand, avec une perfection dont ses prédécesseurs Kannegiesser et Diez étaient fort loin, les poésies des troubadours les plus populaires: Bertran de Born, Bernard de Ventadoiur, Peire Cardinal, et d'autres encore. Parmi les œuvres des poètes néoprovençaux, il avait connu en premier lieu la " Nerto " de Mistral, dont il apprécia beaucoup le charme délicat. Peu de temps après, un ami lui envoya, au cours d'un voyage en Italie, un exemplaire de "Mireille". La. lettre de remerciements de Paul Heyse fut traduite en français et transmise à Mistral. Celui-ci en prit connaissance avec un vif plaisir, et pria l'ami qui servait d'intermédiaire d'exprimer à son confrère allemand sa chaleureuse gratitude. L'épi tria en question est datée de Griès-Boz,en, Hôtel Austria, le 29 octobre 1892, et renferme entre autres les passages suivants: "Trois journées de pluie à Parme ont été ensoleillées pour moi par la lecture de "Mirèio". Depuis l'époque lointaine où je fus pris au charme dea grands poètes de l'humanité, je n'ai pas ressenti une émotion, une joie aussi intenses. Ce que j'admire surtout dans le shef-d'eeuvre de Mistral, c'est le souffle pur et fort qui l'anime d'un bout à l'autre, et que, j'avais goûté déjà dans "Nerto". Ajoutez-y le mélange des idées païennes et mystiques, les naïves traditions populaires, la sensualité ingénument profonde, l'élégance idyllique jointe à la rudesse primitive, tout cela paré d'une forme aux lignes classiques... Je ne puis nier cependant l'impression pénible produite en moi par le caractère inexorable de la Destinée, par cette rési-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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