La Flandre libérale

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09 december 1918
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s.n. 1918, 09 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44jz47/
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ABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPHIMESIfi : /| - ANNONCES Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés _ f>i TE? nI t iVTf\l l\/CA 11 daic I Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal, ultérieurement. (lAND, I, KUfc DU INUUVbAU fcSUlb / On traite â forfait. ITNB Commission... impartial! "'V Nous recevons d'un' de nos abonnés lettre suivante que nous reproduise d'autant plus volontiers que ses idées c. les pondent eni grandie [partie aux notn Monsieur le Réda .-oteur, A mesure que nous a pprenons ce i s'est passé au Havre, noms pouvons me rer davantage jusqu oih sont allees engenoes flamingantes et la faiblesse l'aveuglement de nos go uvernants. Nous avons sous les .veux, dans le i méro du. Moniteur belge t 13-14-15-16-17-18 et 19 octobre 1918, le r£ port au Roi et l'arrête-loi drai 15 oc bre 1918 concernant l'institution d'u commission chargée de l'étude des p: blêmes que souilève l'emploi des langi nationales. Ce rapport est signé et l'ar té-loi est contresigné par M. Cooremî Le même M. Cooreman, s'adressant a parlementaires réunis à Saùnte-Adresse 21 juillet 1918, annonçait sou intenti de'créer deux commissions, l'une pc l'étude de la question des langues, l'air pour celle de la revision constitutic nelle. Chacune de ces commissions dev se composer de vingt et un membres, m: le gouvernement de iSainte-Adresse n' désignerait que sept; 'les quatorze aut: ne seraient nommés qu'après la délivrai et seraient choisis parmi les Belges res' on Belgique pendant toflite la durée l'occupation; en effet, ajoutait le cl du cabinet, nous ne pouvons que prépa: les solutions par urne étude préalab leur décision appartiendra à nos comi triâtes restés de l1'autre côté dui front dont il'opinion représente véritafcleme la volonté nationale. Ces paroles étaient sages ; le gouveri ment aurait bien fait de s'en inspirer de consulter les Belges restés au pays, notamment les Blamands de l'étaj avant de s'engager à la légère au sujet la création! d'une Université fla-man à Gand. Les intentions de M, Cooreman, au n ment où il proposait de soumettre le p blême de l'emploi des langues à une éti préalable, étaient sans doute excellent mais voyons ce qu'il est advenu de Disposition. Quel est le rédacteur qui a introd dans le rapport au Roi, signé par Cooreman un alinéa 5 ainsi conçu ; " 1 " dissentiments linguistiques, rares " superficiels entre Flamands et W " Ions, revêtent un caractère beaucc " plus accentué à l'égard de ceux q " résidant en pays flamand, montri " pour la langue des populations au i " lieu desquelles ils vivent une indil " rence regrettable, mais dont l'esprit ] " trio tique aura raison "... et un alii 11 disait: " le mouvement flamand " l'expression du principe fondamen " que chaque population a le droit il " liénable de vivre sa vie et de dével< " per sa personnalité historique d'ap " son caractère et dans sa langue. " C signifie ce pathos? Qu'est-ce que cette division système que entre Flamands et Wallons, alors e la grande masse de notre population peut être rattachée à aucune orig ethnique pure et qu'elle a mérité, t. par le mélange des races que par la cc munauté des habitudes et des tendant le nom de Belge, tout court? Qu'est que cette allusion au développement notre personnalité historique, alors < dans toutes les époques de l'histoire, Flandre fut bilingue? Qu'est-oe, surto que cette allusion au manque de pat] tisme de ceux qui, " résidant en pays i " mand montrent polir la langue des " pulations au milieu desquelles ils " vent une indifférence regrettable Est-ce ià le langage d'un ministre ne veut rien décider, qui laissera l'e nion publique se former et se manifes librement et ne veut que rechercher partialement la vérité 1 Si M. Cooreman n'a- pas rédigé même le rapport au Roi, il doit du me l'avoir lu, et il faut reconnaître < l'écrit d'octobre s'éloigne singulièrem de l'esprit du discours de juillet ou b quelqu un a-t-il introduit dans ce rapp des expressions que le ministre eût prouvées ou réprouverait encore ; n aimerions voir élucider cette questi Si ensuite nous consultons l'arrêté nommant les sept membres de la dite o mission, nous constatons qu'elle se o pose en majeure partie de personnes féodées au flamingantisme aigu et n tant ; cette commission est composée MM. Omer Wattez, membre de l'Aca mie royale flamande, président; L Van der Essen, professeur à l'Univer; de Louvain, rapporteur : Albert Braci professeur à l'Université de Bruxel' Auguste De Wiune, secrétaire particu du ministre de l'intendance ; Robert G ding, avocat à Anvers ; Henry Heyn président de la Confédération des uni professionnelles chrétiennes et libres, Henri Tchoffen, procureur du Roi à nant. Toute personne quelque peu au < rant du mouvement linguistique, p aisément prédire les conclusions d' commission ainsi composée. Son président, M. Omer Wattez, m bre de l'Académie flamande, est un collaborateurs d'e la revuei "German: qui se publiait en allemand et en mand, sous la direction du trop fam von Ziegesar. Cette revue poursuivait but pangermaniste ; pendant la gui encore, Haller von Ziegesar prit part festivités de l'Université fia m boche Gand ; M Wattez rêve d'extirper i usage de la langue française des pays Flandre. Le rapporteur de la commission, Léon Van d'er Essen, est également flamingant militant, il fut chargé du I cours d'histoire du moyen-âge en flamand à l'Université de Louvain depuis que co cours a été dédoublé ; M. Henry Hey-man a publié, en 1916, avec une préface du Père Rutten, un livre intitulé " La ■ Belgique sociale ", dans lequel il déclare la question de l'Université flamande dé-,ns finitivement résolue dans le sens de la 3r- flamandisation de l'Université de Gand ; îs: M. Tchoffen, bien que magistrat à Di-nant, est également connu comme flamingant militant. lui En voilà assez, pour que la commission au- soit connue et jugée. les Nous espérons que nos députés de tous ou les partis et de toutes les fractions du sol belge protesteront contre cette œuvre m. tendancieuse et néfaste ; s'il n'est pas les possible de revenir sur les nominations ,p_ acquises, du1 moins faut-il que les qua<-■0_ torzie nominations restantes soient faites ne de manière à contrebalancer la tendan--0_ ce non douteuse des délégués choisis par ies le Havre. rê_ Il ne faut pas que les vrais Flamands, tn les Flamands raisonnables,partisans, com-ux me nous, de la liberté du perte de famille je et d'une juste égalité, se méprennent sur on le sens dé nos protestations et s'en alar-ur ment. Cc que nous combattons et nie ces--re serons de combattre, c'est le flamingan-tisme derrière lequel se cache mal l'o-,;î dieux casque à pointe. • La distinction est aisée à faire, tous L? ceux qui veulent imposer du flamand obligatoire, qui veulent détruire les insti-tutions françaises et bannir notre autre ;c® langue nationale, sont plus que suspects, "j, ils doivent être écartés. 1 Entre Belges de bon sens et de bonne volonté, si d aucuns demandent en faveur Ier die notre langue populaire quelque réfor-' me juste, il sera aisé de s'entendre pour ia7 la leur accorder. Agréez, etc. Notre correspondant nous parait se fai-^ re des illusions lorsqu'il croit aisé de s'en-ct tendre avec les flamingants sur le ter-*e, rain de la liberté et des droits du père de de famille. Ils ont, en effet, toujours fui de le terrain de la liberté et méconnu les 10_ droits du père de famille. Ce qu'ils ont ro- toujours recherché, c'est la contrainte et de l'intervention de l'Etat en faveur de leurs es> prétentions. Les peres flamands, dont 831 les fils fréquentent les athénées, par uit exemple, ne sont pas libres de faire don-M. ner à ceux-ci un enseignement français, où est le droit de ces pères de famille? S NOS ECHOS Mit ni- — Rappel des classes -La levée des classes de milice se fera est le plus tôt possible, dès que les epeva-r„ i tions de recrutement seront terminées. Un projet de loi sera soumis a cet eu-. -IZ. aux Chambres. Il est à prévoir que les classes de 1914 et de 1915 seront appelees i.,„ vers le 15 janvier, celles de 1916 vers le 1er mars, celles de 1917 vers le 15 avril, celle de 1918 vers le 1er juin. I„ " La classe de 1919 ne sera appelee que a® vers l'époque normale, soit vers le 1er octobre laî Par voie de conséquence, aussitôt que la chose sera possible, une grande par-im" tie des militaires actuellement sous les ®s' armes, pourrront être pour lors renvoyes ~?e dans leurs foyers. , ae La question des jeunes gens arretes lVe pendant l'occupation, au moment de passer la frontière, fait l'objet, au point . > de vue de la supputation du temps de }°~ service, d'un examen de la part du gou-vernement. La question des engagements P?" volontaires se résumé comme suit : v,)~ I. — U n'est plus reçu d'engagements volontaires pour la durée de la guerre ; II. _ Les hommes âgés de 16 à 35 ans, 1' qui désirent entrer dans l'armée en qua-[m. lité de volontaires, doivent souscrire un engagement de volontaire de carrière qui les lie à l'armée pour un tetrme de H1" milice de 13 ans, avec durée de service 1113 actif minimum de 3 ans, s'ils ont plus de ïue 18 ans; de 5 ans s'ils n'ont pas atteint l'âge de 18 ans. Us ont le choix du corps ; III. — Par application de la loi de 1913 "°. les jeunes gens, nés en 1899 (classe 1919) re" peuvent signer un engagement de volon. ous taires de milice qui les astreint à une °1n'. durée de service actif de milice. Ces vo-~*01 lontaires de milice n'ont pas le choix de >m" l'arme. 5P*" IV. — Les candidats volontaires se •1i-" présentent aux chefs de corps ou aux ^ commandants de place. dé- ~"°~ éon Un don magnifique à la Belgique 'ité Le " Figaro " annonce que la marqui-se Arconati de Visconti a fait don à la e.s > Belgique de son château de Craesbeek, lier avec toutes les œuvres d'art qu'il con- °d- tient et son immense parc. Cette dona- an, tion est faite à titre d admiration et de ons reconnaissance pour les services rendus et par la Belgique à la France. Di- Q ou- Les conseils provinciaux eut Les conseils provinciaux sont, nous ap- une prend le "Moniteur", convoqués en1 session extraordinaire pour le 17 décembre, em- à 10 heures du miatin. des a", -°- fla- Dans l'armée eux Le général Meiser a été nommé com- un mandant militaire du Brabant et le lieu- irro tenant-général Lechat, du Hainaut. aux d© ^ 0l,t Pèlerinage patriotique ; de Les Luxembourgeois du Grand-Duché. habitant Bruxelles, ont organisé, diman M. ehe matin, un pèlerinage à la place dee un Martyrs, afin d'honorer la mémoir® d< leurs ancêtres, morts en 1830 pour l'in dépendance de la Belgique, en mêm< temps que celle de leurs compatriotes tombés sur les champs de bataille duran1 la guerre actuelle. Plusieurs discours ont été prononcés réclamant le retour du Luxembourg à h même patrie belge, la déchéance de ls Maison grand-ducale, et acclamant la vie. toire du droit et de la justice. Indice favorable L'occupation allemande vient à peine de cesser et, déjà, il y a des signes certains de l'amélioration des conditions des affaires dans notre pays. C'est ainsi que le "Times", dans sa dernière chronique financière, signale qu'à la date du 28 novembre les transactions concernant le change belge ont repris à la Bourse de Londres la place qu'elles occupaient avant la guerre. Le taux du change de Bruxelles sur Londres était quoté de 2£,95 à 26 francs. —o— Un meeting socialiste à Bruxelles Les trois ministres socialistes devaient prendre la parole vendredi soir, à Bruxelles, à la " Maison du Peuple ", mais au dernier moment M. Anseele s'est fait excuser. Il y avait foule dans la grande salle des fêtes. M. Pladet présidait le meeting. M. Wauters a fait un exposé très complet des questions très complexes que le ministèie a à résoudre en matière d'alimentation et de réoutillage du pays. U a- assuré la classe ouvrière qu'on ferait tout pour lui procurer plus de bien-être. M. Vandervelde a fait appel à l'union de toutes les classes pour maintenir dans la paix les liens noués pendant la guerre. Cette guerre qui se termine par la victoire de la démocratie doit être la der. nière. Les ouvriers ont rempli leur de»-voir, ils doivent obtenir leur droit : le S. U. et la reconnaissance des syndicats. Le ministre a terminé en annonçant 1( prochain dépôt d'un projet de loi abrogeant l'article 310. M. C. Huysmans a proclamé ensuite, en flamand, la. nécessité de réédifier l'Internationale; quelques interrupteurs on! protesté en criant : "Pas avec Scheide marin Le parti ouvrier belge et la sozialdemo-kratie allemande On télégraphie de Rome au "Temps" : "Le "Giomale deO. Popolo'' raconte que peu de temps après l'entrée des alliés à Bruxelles eut 'lieu une réunion du con. seil général du parti ouvrier belge. A le fin de la séance, M. Anseele annonçs qu'il avait reçu du chancelier allemand Ebert une lettre de sympathie pour le parti ouvrier b^lge. Les délégués probes tèrent, et demandèrent des explications au sujet des relations du parti ouvriei avec les socialistes majoritaires aile, mands. M. Anseele expliqua _ aJlors qu'un fonctionnaire allemand, soi-disant socia, liste, qu'il eut occasion de connaître i Gand, en raison de ses fonctions, lui avai annoncé, quelques jours avant la signa ture de l'armistice avec l'Allemagne, "1< succès de la révolution allemande". M Anseele exprima sa satisfaction à ce su jet, et Ebert en profita pour le remercie: par la lettre en question. ' Le conseil général du parti ouvrie: belge refusa d'accepter cette lettre e: d'entrer en rapports avec les majoritaires allemands. " Cette attitude des socialistes belges qui ont vu dé près l'œuvre des complice* de l'impérialisme allemand, montre qu'il; ne sont pas convaincus de la sincérité di la révolution allemande. " —o— L'attitude de la population allemand* Les prisonniers retour d'Allemagne di sent qu'à Cologne on voit peu, de signe: de l'agitation révolutionnaire. Les habi tants ont pavoisé et ont même élevé de: arcs de triomphe pour le retour des trou pes ; mais leur attitude morne et silen cieuse est en cemtradiction avec ces pré. paratifs. Us disent dans leurs inscrip tions que leurs armées sont "invain eues" ( !), mais ils ne paraissent pas avoi la moindre confiance dans le succès dk cette tartarinade tudesquie, vraiment co mi que en ce moment. Les soldats, eux, n'ont pas l'air de se rendre compte dé leur humiliation. A Cologne, * la nemrriture est bonne sans être surabondante. On ne voit qui fort pieu de drapeaux rouges; à Créfeld il n'y en a pas du tout. Les officiers } ont tous conservé leurs insignes et, sem ble.t-il, leur prestige. Cependant, on i .•'encontre dans les rues des ouvrières qu so promenaient au bras de prisonniers al liés et qui, lorsqu'elles rencontraient de soldats allemands, leur criaient: "Voie nos maîltres à présent! Vous, vou: n'êtes pas d'es hommesI" •—-O— L'expansion de la langue française Le ministre de l'instruction publique hongrois, Lewaszy, a décidé d'inscrire au programme des lycées l'enseigne ment obligatoire du français. Une chai re de langue et de littérature françai ses et de droit comparé sera créée è l'Université ; des bourses seront accor dées aux étudiants hongrois pour leu; permettre de compléter leurs études et France. Une école moyenne française sera créée à Budapest. —t>—' J, Les ravages de la grippé aux Etats-Uni Suivant un communiqué des services d l'hygiène, l'épidémie de grippe a prove eiué environ 350,000 décès aux Etats-Unis depuis le 15 septembre. Le ministère d la guerre, de son côté, fait connaître qu ; 20,000 soldats sont morts dans les camip i des suite» de la grippe., > Le coût de la guerre ! D'après des estimatiems faite) par lo ' "Fédéral Reserve Board" américain, la coût de la guerre pour toua les belligé-| rants s'élevait au 1er mai dernier à S5 milliards de livres sterling. Le coût probable à la fin de l'année sera de 40 milliards de livres. La dette publique des principaux Etats faisant partie de l'Entente est estimée à 21 milliards de livres et celle des puissances ejentrales à 9 milliards de livres. —o—— La carte des restaurants bruxellois Voici quelques prix de la carte d'une des tavernes de Bruxelles. Ils prouvent ejue lia vie coûte toujours très cher dans la capitale : Beefsteak, pommes frites, fr. 8.50; entre-côte, id., fr. 11.50; double entré-côte, 23 fr. ; filet, pommes frites, fr. 11.50; roastbeéf froid, jambon ou viande panachée, fr. 6.50; rognons sautés madère, fr. 6.50; langue de bœuf, chicorée, fr. 6.50; foie de veau, fr. 7.50; lapin sauté, 7 fr. ; omelette< au sucre, 10 fr. ; id. aux confitures, fr. 12.50; id. au jambon, 12 fr. ; id. nature, 9 fr. ; deux œufs sur le plat, 6 fr. ; un œuf dur ou cru, fr. 2.50; ehoiucroûte garnie, 6 fr. Quant aux portions elles ne sont pas en proportion de leur prix, et il est difficile de se contenter d'un plat pour le dîner. Nos musiciens belges ; Voici quelques nouvelles au sujfet de l'activité de nos principaux compe>si-teurs ; nous les empruntons à notre excellent confrère bruxellois, " L'Eventail ", qui vient de reprendre sa publication.Léon Dubois a écrit une "Apothéose" sur un livret de G. Garnir, Albert Du-puis, plusieurs œuvres de musique de chambre et d'orchestre, De Boeck, un opéra, " La route d'Émeraude ", La i Gye, trois drames lyriques: "L'Ennemi", en un acte, "Madeleine", en deux actes, et "Giselle ele Franoe", en quatre actes. De M. François Rasse, qui avait été appelé, en 1914, à la direction de nos Con-oerts d'hiver, on signale un opéra en deux actes: " 1914 sur un livret de Garnir, diverses suites symphoniques, plusieurs sonates et dix "Chants de guerre". Ajoutons que) M. Emile Mathieu a profité des loisirs forcés de la période d'occupation pour réorchestrer complètement son opéra "Richilde", qui fut na-1 guère un des succès retentissants de la ; Monnaie. M. Jef Van der Meulen a écrit, sur un livret de notre confrère M- H. Balieus, ' une œuvre patriotique, d'une action mou. l vementée: "l'Yser", conçue sous une for-1 me nouvelle, celle d'un opéra-oratorio en trois parties. Un comité est en voie de ■ formation pour en assurer l'exécution. —- CHRONIQUE MUSICALE ï Au moment où je puis rouvrir cette rubrique, les lecteurs de la " Flandre " me i permettront d'évoquer la mémoire de mon prédécesseur, Georges Waelbre)eck-Rolin, mort il y a un an. Avocat et longtemps secrétaire de la- commission des * Hospices civils, il était en même temps musicien-amateur de talent, et, dès 1881, ; il s'occupa de critique musicale dans ces ' colonnes, où il rendit régulièrement 5 compte des concerts donnés à Gand jusqu'au début de la guerre ; il y fit aussi > pendant quelques années la chronique ' théâtrale. 5 D'un goût sûr et éclairé, il avait le ' culte des maîtres classiques ; parmi les modernes, il admirait Wagner, l'école russe et Saint-Saëns, mais il détestait Massenet. S'il n'aimait guère la jeune école contemporaine, dont la recherche et l'éclat l'effrayaient, il n'en déniait cependant pas l'intérêt. Nous conservons le meilleur souvenir de Cet aimable et talentueux collaborateur. XXX Aussitôt après la délivrance de notre ville, les concerts Guillemyn ont repris au théâtre Pathé, et nous avons assisté, la semainle dernière, au quatre-centième. C'est un chiffre qui atteste de longs et persévérants efforts, rendus plus difficiles encore par les circonstances et surtout par la vexatoire censurte boche pendant la période d'occupation. M. Guillemyn n'a triomphé des multi-' pies difficultés de l'entreprise que grâce 5 à un labeur opiniâtre et écrasant, qui a 'r fini par ébranler sa santé. U est heureusement rétabli aujourd'hui,et tient, mieux que jamais, ses musiciens en main. '' La cinquième symphonie d'Anton Dvo-1 rak, on mi mineur, qu'il nous a fait entendre, est une œuvre très remarquable. } Dite " du Nouveau Monde elle a été ^ composée par le maître tchèque en 1891, ! lorsqu'il dirigeait Le Conservatoire de New-York, et que la pensée de sa patrie éloignée le hantait sur 1© sol américain. A côté des thèmes emportés ou d'une joie exubérante, d'autres sont d'un'e profonde mélancolie, comme celui du largo, exposé par le cor anglais,', et d'une ,nostalgie prenante. Le public a fort "goûté cette musique colorée, sincère, d'une grande verve rythmique et dénuée de tout pédantisme germanique. La symphonie était encadrée des hymnes nationaux des nations, alliées et d'autres morceaux de circonstance; la partie vocale était tenue avec beaucoup de charme par Mlles Madeleine Poel-voordle et Albertine De Vos, qui sont parmi les plus sympathiques d© nos enan- 5 -teuses gantoises. e Hier, M. Guillemyn nous a gratifiés d'un joli festival Bizet-Saint-Saëns, ave< :, le concours du baryton bien connu, M 6 Louis Van den Hoeck. On a applaud e tous les numéros du programme, agréa a blement choisi, et que l'on pourra ré en tendre mercredi, P. B. Le sort de < Des journaux ont annoncé déjà que l'Angleterre a décidé de réclamer l'extradition de l'ex-kaiser et n'attend ph'S que l'accorei de ses alliés pour le déférer à une juridiction spéciale. La nouvelle est prématureje, mais tout annonce qu'elle pourrait se vérifier avant peu. Il existe certainement un courant très fort, spécialement chez les Anglo-Saxons, en faveur de cette consécration finale de la victoire. On veut que le grand coupable soit jugé par un autre tribunal que le tribunal de l'histoire ; on n'entend pas se intenter de sanctions purement morales. On veut de dures réalités. A-t-on raison 1 La question devrait être débattue de sangfroid. Cela n'est guère possible en ce moment ; les supplices bizarres ou compliqués que l'on propose de toutes parts montrent avec quel manque de sérénité le cas de Guillaume est jugé par le public. Et cependant les alliés qui se sont levés contre la brutalité et l'arbitraire ont le devoir de rester jusqu'au bout les serviteurs de l'idéal elont ils se sont faits les champions. Us sont tenus de juger sans passion et d'accorder des garanties, même à l'iniquité suprême. Telle est la beauté de leur cause. Guillaume II doit-il être traité en criminel de droit commun? Responsable de la guerre et de ses conséquences atroces, oui, certes, la chose n'est pas douteuse.' Il s'en défend, il est vrai, mais sa défense est faible. U so contente de rejeter la faute sur autrai, — tantôt sur "les Russes, tantôt sur Beth-man Hollweg et Jagow. Outre que cette excuse, surtout sous sa forme dernière, manque de crânerie, qu'elle est, tranchons le mot, basse et lâche, elle n'est pas topique. En effet, si le déchaînement de ejette guerre fut criminel, la manière dont on la conduisit, les méthodes que l'on mit en usage, le furent encore davantage. L'Allemagne, dont Guillaume était l'homme représentatif, n'a reculé devant aucune abomination, devant aucun erimo pour forcer le suœès. Ce sont ejes crimea qui figurent à l'acte d'accusation du dernier des Hohenzollern ; ils devaient le conduire au succès; s'il avait vaincu il le9 aurait couverts de son manteau de pourpre au jour du triomphe. Aujourd'hui c'est la défaite le manteau de pourpre a été arraché d'épaules indignes et les forfaits s'étalent honteusement au grand jour. Guillaume en aurait profité ; il doit aussi en répondre. U faut qu'il expie; il expiera, mais comment? Tout le monde sait désormais que <ïet halluciné, fou d'orgueil, n'était pas à la hauteur de sa mission. Et, autant il a manqué d'ampleur dans son rôle d'empereur, autant il en manque comme criminel. U pourrait revendiquer fièrement la conscience et la responsabilité de ses actes, invoquer son investiture divine, son droit à l'usage des méthodes exceptionnelles ; reprendre pour son compte les théories terribles exposées par Bismarck et ses successeurs, ces serviteurs traditionnels de la maison impériale. U ne le fait pas et son attitude est aussi misérable que sa. destinée nouvelle. Guillaume nous dira qu'il n'a pas plus voulu les grands brigandages, les incendies des villes entières, les assassinats en masse de Di- iuillaume II nant ou du "Lusitania", qu'il n'a voulu la guerre ; et peut-être était-il également incapable de réagir et d'agir, ce fantômes que nous avons vu pendant toute la guerre errant, indécis, effaré, effacé, apparaissant parfois soudain à l'heure et à l'endroit qu'il croyait devoir être ceux du succès, pour rentrer bien vite dans l'ombre lorsque l'affaire tournait mal. Aux heure» graves ce grand péroreur perdait jusqu'à la parole et lorsqu'il la retrouvait sa phrase sonore se faisait de plu3 en plus creuse, do plus en plus inopportune. Au jour de la chute l'histrion n'a retrouvé ni la belle tirade ni le beau geste... En vérité, si les Allemands, vaincus comme les Huns, sur la Marne, ont été par la fére>cité à la hauteur de leurs lointains modèles, leur médiocre chef n'a certes pas eu l'envergure d'un Attila. Le droit positif permet-il l'extraeiition de cet être' déchu ? On l'affirme, et c'est possible, bien qu'à coup sûr le cas no soit pas expressément prévu. Dans cette procédure exceptionnelle de l'extradition, réglée par des traités, dont les énumérations sont restrictives, les extensions par analogie ne sont guère admissibles... mais passons. Le droit étant admis, esUl opportun d'en faire usage 1 Cette question en appelle une autre. Un tribunal pourra-t-il, même en prononçant la peine de mort, infliger au coupable un châtiment plus effectif que celui qu'il subit déjà ? Quel est l'homme de cœur qui ne préférerait au sort actuel du dernier Hohenzollern, celui du dernier Romanof ? Et les Alliés vont-ils enlaidir leur belle apothéose en faisant à l'extrémité occidentale de l'Europe un pendant à la mort de Nicolas de Russie,. — cet autre empereur ineligne ele son trône, coupable lui ^ussi, mais à qui sa fin tragique a valu un certain retour de sympathie ? — Des journaux ont proposé déjà l'application à Guillaume ele méthodes sommaires ; on a demandé sonl étranglement sans phrases et dans l'ombre. Quel triomphe pour Lenine et Trotski, si l'Angleterre donnait cette consécration à leurs méthodes ! Mais cette faute grossière n'est pas à craindre. Non, on donnera à l'accusé des juges, un tribunal. Ce tribunal, dont la ?;randeur sera forcément en rapport avec a cause d'une ampleur sans précédent qu'il s'agira d'instruire, fournira au pantin effondré im public immense, un théâtre, nouveau éminemment favorable aux attitudes et aux effets dramatiques... effets faciles devant lesquels le monde a toujours été et demeurera toujours aussi impressionnable et versatile qu'un jury parisien dans une cause passionnelle. Le cabotin sifflé pourrait bien s'y grandir à la taille d'un martyr... Nous pensons qu'il serait sage, — tout en prenant des précautions d'autre part pour rendre impossibles des incartades et un retour en scène, — de livrer ce mé-diocrej indigne d'un grand trépas, à l'agonie lente d'une fin obscure dang l'universelle indifférence. Mais sans doute il est déjà trop tard, en Angleterre tout au moins. Les élections s y préparent fiévreusement et les femmes faisant de leurs droits nouveaux un usage passionné, semblent unanimes à exiger cette tête !... Qu'en dira Wil-son ? ,T. Nouvelles de l'étranger La destruction d'Anzin On a déjà dit de quelle façon l'ennemi a systématiquement détruit nos industries pendant toute la période d'occupation. Une lettre de M. Uuvinot, sénateur de l'Oise et président du conseil de régie des mines d'Anzin, adressée à M. Clémemîeau,] président du conseil, apporte à cet égard un nouveau témoigna^ ge : " Les Allemands, dit-il, après avoir fait travailler nos mines pour leurs besoins pendant la durée de l'occupation, les ont détruites en octobre, au moment de leur évacuation, c'est-à-dire à une époque où ils ne pouvaient plus avoir d'illusions sur l'issue de la guerre. Toutes les installations de la surface brisées méthoeliquement par des explosions de dynamite, ne forment qu'un amas de ruines. Dans une de nos fosses, située sur les bords de l'Escaut, le cuvelage a été criminellement endommagé,et l'inondation envahit nos travaux, compromet tant l'œuvre de plusieurs générations. " La population ouvriere, chassée comme Un troupeau, sous une pluie gla-ciale; sur les routes de la Belgique, avait à peine quitté ses habitations que les Allemands s'y précipitaient pour tout piller. Cette population qui, peu à peu, revient dans ses villages, se trouve sans mobilier, sans vivres, sans chauffage, et sera pendant longtemps sans travail. " En rainant l'industrie houillère du nord de la France, l'Allemagne a voulu atteindre dans ses œuvres vives toute l'ijidustrie française et la rendre tributaire de la sienne. Après avoir réduit à l'esclavage pendant plus de quatre ans notre population ouvrière, l'Allemagne a voulu la plonger dans la détresse pendant une longue période. " M. Cùvinot termine en évoquant ce mot de M. Clémenceau : "Un- terrible compte de peuple à peuple est ouvert. U sera payé ! " La vie à Berlin pendant l'armistice Le correspondant du " Daily Express" télégraphie dei Berlin, le 2 décembre : " Quoiqule Berlin soit tranquille, la question de l'alimentation s'aggrave rapidement. " Les % pauvres vivent de café da glands, de pain aigre et de soupe de> légumes. La ration de viandJe est de 250 grammes par semaine, mais en réalité il est difficile d'en obtenir la moitié. Il n'y a pas de monnaie argent en circulation ; le papier remplace mémo la piède de soixante centimes. L'argent autrichien n'est pas accepté. " On voit peu de blessés dans les rues et presque pas de femmes en deuil ; mais si l'on sort un peu] de la ville, si l'on va, par exemple, à Charlotten-bouirg, on voit des milliers d'amputés auxquels il est défendu ele se montrer dans les rues. " Malgré cela, Berlin est assez gai. Hier soir, j'ai assisté à la représentar-tion du théâtre Métropoles. On y jouait " la Fée du carnaval '. La salle était comble et applaudisait à tout rompra une actrice hongroise, l'idole de Berlin, dont les chansons font fureuir. " Contre le Kaiser L' " Echo de Hambourg " témoigna assez que dans cette ville la popularité du Kaiser iest fort médiexrre1, tout au moins dans certains milieux. Ce journal rappelle que la. grande offensive de mars fut bien la " batailla de l'Empereur", et il ajoute : " Puis, vers le 15 août, l'Empereur quitta Je front occidental en disant : ' Je ne reste plus longtemps auprès d'une armée battue. " A cette époque-là, on n'avait pas encore atteint dans la retraite la ligne Bapaume Péronne. Les positions Hindenburg, Siegfried, celles du Kemmel et du Chemin des Dames, étaient encore entre nos mains. Sans doute on savait déjà, à ce moment-là, que. pendant le mois de juin, environ 180,000 Américains étaient venus en l'lance, en juillet environ 200,000, que 1 ennemi avait accumulé une ér n-me quantité d'excellent matériel et on était bien forcé d'en tirer les conclusions nécessaires." Ainsi, vers le 15 août, l'Empereur (lui, qui, le 11 novembre, a pris la fuite pour la deuxième fois) estimait ejue sa bataijUtô était perdue. C'est eieulementj le 27 septembre que Ludendorff deman,. da un armistice immédiat, alors que, PflfX I 10 CENTIMES r 29. - Mardi 10 Décembre 1918. 44* Année, — Mardi 10 Déctnbrt 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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