La Flandre libérale

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12 januari 1914
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s.n. 1914, 12 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/513tt4h98d/
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40* innée — Lundi 12 Janvier 19! 4 quotidien- — iu jujsjnt. R. 12 — Lundi 12 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 3 mois. i moli. ! «n. BELGIQUE s Fr„ 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr„ 3.75 9.00 18.00 36JOO On t'abonni su bureau du journal et dans tous les bureaux ris poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : « RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Fonr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean éa JonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve. 36, à Bruxelles. Autour d'une statue 2= La municipalité de Saint-Ouen a le projet d'ériger une statue à Kobespier-re.Le Bien public s'en indigne. On se demande vraiment pourquoi. liobespierre voulait établir le règne de la vertu ; sa morale avait une base religieuse L: il croyait fermement en Dieu. Cela ne compte pas, paraît-il. Son crime est d'avoir t'ait tomber 11,000 têtes sur l'échafaud. Voilà ce qui révolte notre confrère, qui propose de faire graver sur le socle de la statue la statistique des victimes de ce sanglant héros ". L'idée n'est pas mauvaise. Elle vaudrait même d'être généralisée. On pourrait faire graver aussi sur un mur du Vatican, en bonne place, la statistique des victimes de l'intolérance de l'Eglise — à condition qu'on trouve un mur assez grand — et sur toutes les églises la liste des malheureux de la paroisse condamnés au bûcher pour s'être écartés de la foi. Ce serait un bel enseignement, à notre avis fort utile. Notre confrère trouvera sans doute que notre comparaison dénote une ignorance crasse. Naturellement. Nous nous y attendons. Et nous pouvons dire d'avance, parce qu'il les a déjà reproduites souvent, les raisons qu'il invoquera pour innocenter sa " sanglante héroïne ". Il y a d'abord les "idées du temps". En prescrivant l'extermination des hérétiques, les papes n'ont fait que se laisser entraîner par les idées du temps. C'étaient des hommes. S'ils ont pensé et raisonné comme les autres hommes de leur époque, qui peut leur faire un grief? Le coupable, s'il y a un coupable, c'est l'époque. Telle est la dernière découverte, la grande découverte de la science historique moderne, et le Bien public trouve que cette découverte innocente l'Eglise des exécutions innombrables, que les ignorants pourraient songer à lui reprocher. Il y a ensuite la nécessité de défendre la société contre les ennemis de l'ordre social. Ces hérétiques ne se bornaient pas à s'écarter de la foi. Leurs doctrines, leurs actions étaient dangereuses pour l'autorité des Princes.Désobéissants, ils étaient des factieux. Alors, vous comprenez, l'Eglise qui veillait avec zèle sur l'ordre social, n'a fait que seconder ceux qui se sont efforcés de supprimer les perturbateurs de la paix publique. Très ingénieuses, ces explications. Mais elles se trompent d'adresse. Elles pourraient, d'aventure, être invoquées comme circonstances atténuantes en faveur de Kobespierre. L'Incorruptible était un homme, rien qu'un homme. Il n'a pas prétendu bénéficier d'une révélation divine quelconque, ni être le ministre directement établi ici-bas par l'Etre suprême. Les idées de son temps, filles des idées du temps passé, ont pu librement exercer leur influence sur son esprit et guider ses actions. Elles ont incontestablement une part de responsabilité dans les exécutions qu'il a ordonnées, croyant que le salut public les exigeait. Il a vu dans les ci-devant, dans les réactionnaires, des gens qui conspiraient contre l'ordre établi, des gens qui s'efforçaient de faire échouer le règne de la vertu. Comme les Papes et les Princes d'autrefois, il a sévi contre les factieux, considérant le sang versé comme une semence de liberté et de civisme. Avec cette donnée-là, quelle belle plaidoirie Mtre Henri Robert, le célèbre avocat d'assises, ferait pour défendre la mémoire de l'Incorruptible ! Il serait capable de le faire acquitter... après beaucoup d'autres. Mais tout son talent ne suffirait pas à blanchir l'Eglise des crimes dont la " sanglante héroïne " s'est couverte. Des hommes, les Papes? Nous voulons bien. Mais l'Eglise est une institution 'divine. C'est Jesus-Christ qui l'a établie. " Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ". Elle est l'Eglise de Dieu. j3on chef invisible est le Christ lui-même. Son chef visible est le Pape, vicaire de Jésus-Christ. Elle est le guide sûr vers le salut. C'est pour cela qu'il faut lui obéir, toujours, en toute soumission. C'est pour cela qu'elle a ses représentants dans toutes les villes et dans tous les villages : évêaues, chanoines, curés, vicaires, tous successeurs des apôtres ou.des soixante-douze_disciples, oui sont chargés, avec les moines, d aider les pauvres humains à vivre selon la volonté du Très Haut. Et que vient-on nous dire? Que ces ministres de Dieu, du bas jusqu'en haut, depuis le dernier des moinillons jusqu'au Pontife suprême, se sont laissé entraîner par des sentiments humains, par l'exemple des autres hommes, par les idées du temps, par le désir do défendre l'autorité du Prince, jusqu'à perdre le contact avec Celui .qui les a institués et jusqu'à prostituer son nom dans des crimes abominables ! Mais c'est la faillite de l'Eglise, cela ! C'est la banqueroute de ses prétentions à l'inspiration divine! Si l'Eglise se dirige d'après les idées des hommes, même lorsque ces idées sont mauvaises, pourquoi faudrait-il lui obéir aveuglément? Pourquoi les hommes devraient-ils demander à d'autres hommes la permission de pen-ser?Ces réflexions, fort instructives et salutaires, seraient naturellement éveillées par l'inscription que nous proposons de faire sur un mur du Vatican et sur les Eglises. Aussi se gardera-t-on bien de les faire. Et les cafards se voileront la face à l'idée qu'il est question d'élever une statue à Robespierre ! . —— _ . w A ir m système oesipss —^— Plus on creuse l'idée de M. Destrée de créer à côté des conseils communaux des commissions consultatives élues par les intéressés, plus cette idée, dans les applications dont elle est susceptible, apparaît paradoxale. L'une de ces applications est indiquée par M. Destrée même ; à côté de la commission consultative d'électricité, il propose d'établir une commission consultative d'enseignement. Celle-ci serait composée de deux membres délégués par le pouvoir communal, de deux membres élus par les parents des élèves, de deux membres élus par les instituteurs. Que les instituteurs primaires — c'est d'eux qu'il s'agit — scient les mieux à même de trancher les questions souvent difficiles que font surgir l'organisation, les méthodes de l'enseignement, c'est une conception très fausse. L'horizon qui limite l'activité intellectuelle de ces très utiles, très respectables fonctionnaires, n'a pas l'étendue nécessaire. De même qu'un capitaine, possédant excellemment les aptitudes et les connaissances nécessaires pour conduire sa compagnie, n'est pas toujours capable de commander un corps d'armée ou de combiner un beau plan de campagne, l'instituteur peut être très capable de donner une classe, d'apprendre à lire, écrire et compter à des bambins et être hors d'état de combiner la méthode, de déterminer les principes qui doivent être l'âme même de l'enseignement. Il faut pour cela, en règle générale, une culture tout à fait supérieure. Mais si beaucoup d'instituteurs sont bien incapables de faire utilement partie d'une de ces commissions consultatives que rêve M. Destrée, que dire des parents des élèves ? En quoi lo fait d'avoir mis un enfant au monde procure-t-il au père la compréhension do ce qu'il est utile quh l'école apprenne à son enfant, et surtout de la manière de le lui enseigner, de la meilleure façon de développer sa petite intelligence ? Presque tous les parents, sans doute, seraient bien incapables d'être instituteurs. Ce n'est pas assez dire qu'ils en savent moins que les instituteurs, trop souvent ils en savent moins que leurs enfants eux-mêmes. Vouloir le» charger d'inspirer, de diriger les hommes, que leur compétence a fait désigner pour diriger l'enseignement primaire, c'est mettre la charrue devant les bœufs. A chacun son métier. Celui du père ou de la mère est d'envoyer son enfant à l'école; ce n'est pas d'enseigner à l'instituteur comment il doit apprendre à l'enfant à lire ou à compter, ce que peut-être il ne sait pas lui-même. I II faut ajouter que c'est une erreur de croire que les parents soient seuls intéressés à ce que leurs enfants soient instruits. Ils y ont évidemment un intérêt direct. Mais nous avons tous un intérêt capital à ce que tous les enfants reçoivent une certaine instruction. C'est pour cela qu'il y a des écoles publiques. E'a ! c'est sur ce principe indéniable qu'est fondée la règle de l'instruction obligatoire que l'on va enfin introduire dans notre législation. Tout le monde a intérêt à ce que les jeunes générations reçoivent cette instruction, cette éducation indispensables, qui en feront des citoyens éclairés et probe». Les intéresr j sés, ce ne sont donc pas seulement les instituteurs et les parents, ce sont, n'en déplaise à M. Destrée, tous les citoyens. Ils ont tous le droit d'être représentés dans- la commission, que demande M. Destrée. C'est dire que cette commission doit être tout naturellement le conseil communal, élu par tous. Que si celui-ci éprouve le besoin d'être éclairé en cette matière par des hommes compétents, qu'il s'adresse non pas à des hommes représentant ceux-ci ou ceux-là, mais aux hommes dont il connaîtra la compétence et l'expérience supérieures.On en revient toujours à ceci: qu'il faut demander conseil à celui qui est le plus capable de donner un bon conseil et non pas à celui qui s'arroge 1© droit de donner un conseil, fût-il mauvais. Personne n'a droit à donner un conseil, s'il n'est pas bon. Et c'est toujours une sottise de demander conseil à oelui qui no peut en donner qu'un mauvais. < Echos & Nouvelles L'Eglise et l'avilissement des caractères L'Eglise est le foyer permanent d'où rayonne l'avilissement des personnalités. L'allure cauteleuse des agents qui y travaillent, plus aux affaires temporelles qu'aux choses spirituelles, les recommandations de silence et d'espionnage, qu|on y enseigne, les recensements d'opinion qu'on y organise, les moyens de pression et de séduction qu'on y emploie pour attirer le troupeau, tout cela instille goutte à goutte, avec continuité, le poison de l'avilissement des consciences. Une carte de réclame en faveur de l'abonnement à un Bulletin Paroissial, que nous avons sous les yeux, nous fournit encore un magnifique exemple de cette éducation à rebours. Le bulletin ne doit pas être signé ; il suffit de le renvoyer tel qu'il est : « Chaque personne à qui nous envoyons ce bulletin d'adhésion ayant son numéro d'ordre, et ce numéro se trouvant reproduit ci-dessus, il suffit de nous renvoyer la carte sans qu'il soit nécessaire d'ajouter ni nom ni adresse. » Peut-on pousser plus loin l'occasion de se faire lâche ét hypocrite, et sans nécessité ! Il faut se représenter l'action profonde exercée sur les humbles par des esprits ainsi tournés- par leur propre nature, pour comprendre l'étendue du mal produit chez nous par l'avilissement des caractères. Lt lante Ses pldes L'armée belge continue à changer d'aspect, pour son plus grand bien,d'ailleurs. Après beaucoup d'autres réformes, voici que nos' guides viennent d'adopter la lance, la lance en bambou empennée d'un fanion tricolore. Jusqu'en 1893, les guides, comme tous les régiments do cavalerie, portaient, en tenue de route,le dolman à brandebourgs oranges, le sabre et le mousqueton. Les, officiers gardaient en campagne .le fastueux spencer, tout chamarré d'or. Cela les faisait ressembler aux beaux chas seuTS à cheval de la garde du: premier Empire, ceux aui escortaient Napoléon sur les champs de bataille et que l'on voyait dans le parc de Fontainebleau, le colback sous le bras, le sabre doré traînant sur le sol, pendant qu'ils suivaient quelque grande dame de la Cour de Joséphine.Ensuite, leur costume se simplifia. Le dolman fut remplacé par une veste sombre. Des chasseurs d'élite ils prirent un aspect de cosaaues russes, remontant ainài à leur origine, car on les appelait, lors de leur création, les cosaques de la Meuse ! La lance actuelle complète cette physionomie, à tel point qu'on peut s'imaginer, tous les matins, voir la plaine d'Étterbeek envahie par une nuée de cavaliers du Don. Attendons, maintenant, l'apparition de nos futurs dragons et hussards. Nous finirons par être prêts . malgré nous. %%% Ce qui paarrstt lire le piople Extrait d'une étude vibrante et très sincère de M. Frantz Jourdain, président du Salon d'automne, sur l'art populaire : " La littérature populaire est une des hontes de notre temps. Dans le livre comme dans le feuilleton, la grossièreté et la sottise régnent en maîtres tyranni-ques, la forme vaut le fond, et le cerveau le mieux doué, l'esprit le plus cultivé ne sauraient résister longtemps à un pareil régime. Sans publier des ouvrages de philosophie transcendante, on captiverait aisément l'intérêt des lecteurs en mettant sous leurs yeux des contes, des romans, des mémoires pris à Voltaire, à Dickens, à Chateaubriand, à Victor Hugo, à Gérard de Nerval, à Balzac, à Flaubert, à Alphonse Daudet, aux de Goncourt, à Emile Zola, à Maupassant, à Rosny, à Dostolewski, à Tolstoï, à Bojer, à Charles Louis-Philippe. Je ne pousse pas le pédantisme jusqu'à croire qu'un paveur, éreinté par une journée de labeur abrutissant, se délectera à la lecture d'une page de Pascal, de Nietzsche, de Spen- ioer ou de Schopenhauer, mais je ne vois pas pourquoi il ne goûterait pas autant de plaisir à lire 1' " Enfant " dei Vallès ou " Marée fraîche de Pierre Harnp, par exemple, que les mésaventures d'une prostituée, " aussi pure que belle ou les amours d'une marchande de pommes de terre frites avec un banquier camouflé en camelot. On se trompe lourdement, dans certains milieux, sur la capacité cérébrale des ouvriers." Rien n'est plus juste. Lecrs yachts •La navigation de plaisance est un des divertissements nobles permis aux personnes royales ; elle fait partie de -leur luxe et de leur décorum ; pas un souverain qui ne se croie obligé d'avoir au moins un yacht, même s'il redoute le mal de mer. Mais un fâcheux destin veut que les chefs d'Etat n'aient pas de ciiancei avec> leurs bateaux. Guillaume II vient de se résoudre à en commander un neuf, parce que le "Hohenzollern" roule et, dépourvu de compartiments étanches, offre peu de garantie en cas de collision. Le "V îctoria-and-Albert", qui date de 1803, est un bateau manqué, bien que les plans en aient été fournis par un des plus célèbres constructeurs d'Angleterre ; 1' ''Alexandxa" est un peu meilleur; mais ses dimensions exiguès n'en permettent l'emploi que pour les courts voyages et les petites cérémonies. Le tsar pos-sèdo toute une flottille de yachts : le "iSchtandari", qui est le plus fastueux, tient très mal la mer; le "Livadia" est lent, ses appartements trop étroits. L'empereur d'Autriche a peu de goût pour la navigation; son "Miramar" est un rafiau qui date de 1872. Le roi d'Italie avait dans la "Savoia" un bateau confortable, mais médiocre marcheur ; il se sert maintenant du "Trinacria", construit en 1883 par une Compagnie anglaise et qui, sous le nom d' "America ', fut un des premiers yachts à oser accomplir la traversée de l'Atlantique. Acheté à l'époque des premières entreprises africaines, le "Trinacria" nasse en Italie pour être le plus grand yacht du monde. Victor-Emmanuel ne l'emploie que dans les circonstances officielles; pour les petites excursions, il préfère le gracieux "Jéla". Le plus singulier de les yachts royaux est 1' 'Amelia" de la maison de Portugal ; malgré son faible tonnage, il a toutes les apparences d'un navire de guerre. Saisi par^ le gouvernement républicain, il a d'ailleurs cessd d'être royal. REYUE DE LA PRESSE L'autonomie de nos chemins de fer Conclusion d'un article que le Matin d'Anvers consacre à cette question : " Nous pensons qu'il serait préférable, au lieu d'éparpiller une direction, et une responsabilité contestable, sur quinze administrateurs, de concentrer la direction générale entre les mains d un technicien compétent, ministre sans portefeuille choisi en dehors du monde politique. Au besoin, oe ministre pourrait n'être qu'un sous-secrétaire d'Etat doublant le ministre. La Constitution n'interdit nullement la désignation d'un ministre technique adjoint au ministre en titre. Ce ministre technique, conformément à l'article 65 de la Constitution, serait toujours révocable en cas de mauvaise gestion. Cette combinaison aurait le grand avantage, sans nuire à la réalisation de l'autonomie des chemins de fer, ni même à oelle du projet qui ne nécessiterait que les modifications de détail, de ne rien modifier au principe de la responsabilité tel qu'il est établi par la Constitution. " Notre charte coloniale 'Au sujet des réformes qui seront introduites dans notre charte coloniale, le correspondant bruxellois du Bien public êciit : '' Un ries premiers soins du ministre sera de poursuivre l'œuvre de décentralisation qu'il a entreprise; cette décentralisation devra se faire dans la colonie par voie de mesures administratives. Mais cette réforme devra être appliquée méthodiquement par étapes. On commencera vraisemblablement par le district, puis on passera à la province, de là au vice-gouvernement général et enfin au gouvernement général lui-même. Cette réorganisation devant nécessairement, dans son application, léser certains intérêts, il faudra aussi qu'il y ait un changement d'orientation au sein de l'administration centrale où' quelques fonctionnaires restent imbus de certaines formules inconciliables avec les principes nouveaux, contenus dans le discours du Roi. Il est indispensable d'appe/er toijs les services à suivre, sous la direction du ministre, la réalisation du programme annoncé dans l'esprit où il aura été conçu et préparé. Notre confrère termine ainsi : " Il va sans dire que toutes ces questions, dont une commission de fonctionnaires prépare la mise au point, devront être approfondies avant que l'on puisse élaborer un programme définitif et com-p'et. Ce n'est qu'au prochain budget, c'est-à-dire, à la fin de l'année que M. Renkin pourra présenter aux Chambres ce programme avec le nouveau plan financier qui doit l'accompagner. " A titre documentaire. LA MANIFESTATION en 1'h.on rieur do M. le Bourgmestre BRAUN * ( C'est ce matin qu'a eu lieu, à 11 heures, dans le grand vestibule de l'hôtel de ville, la manifestationi grandiose, organisée en l'honneur de M. le bourgmestre Braun, en reconnaissance des service® qu'il a rendus à notre ville. L'hôtel de ville, malgré son aspect sévère, avait son caractère des jours de grandes fêtes. ■ Le grand vestibule avait reçu une décoration de circonstance, formée de plantes ornementales et de fleurs. L'animation était grande dès 10 h. 1/2, aux abords de la maison) communale. Sucessivement les drapeaux d'innombrables sociétés viennent se grouper tout autour de la salle, dont le centre se remplit des délégations et des souscripteurs, pendant que les fanfares; des orphelins viennent occuper l'extrémité faisant. face à l'estrade. ' Aux entrées, dans ta rue Haut-Port et /au marché au Beurre, le service d'ordre est assuré par la police en grande tenue, ; tandis que les boy-scouts ont fourni une îgarde d'honneur à l'intérieur du hall et iy assuraient le service. M. le bourgmestre, en uniforme, précédé des huissiers, suivi deg membres du collège, de M. De Ridder, président, ainsi que des membres dui comité organisateur, a fait son entrée à 11 heures, aux sons de la marche d'Artevelde. La foule qui s'écrase dans la salle, acclame avec enthousiasme. M. Braun va prendre place aussitôt sur l'estrade, dont la gauche est déjà occupée par les membres de la famille du héros de la fête. Notons-y Mmes Braun, E.-J. Braun^ Lebon, Roland, Brasseur-Àndries, 'Ad. Brasseur, MUe Mees, MM. E.-J. Braun, Jacques Feyerick, Marcel Drory, le sénateur Alexandre Braun, Aug. Braun, t avocat à Bruxelles, E. Mees-Braun, président du tribunal de commerce, Georges Braun, Georges Eeckhout, professeur yt, l'Université. A droite, p-rès du buste, couvert d'un drap blanc, s'installent MM. De Ridder, '1 es échevins De Weert et Anseele. jDevant l'estrade notons tous les membres des groupes libéral et radico-socia-liste du conseil communal, ayant à leur tête MM. les échevins C. De Bruyne, Lampens et C. Ileyndrickx, les membres du comité organisateur ainsi qu'une série de personnalités parmi jesquelles MM. le lieutenant Guiette, les généraux Morel de Boucle Saint-Denis et Van Hyfte, A. C allier, procureur général, Stuart, commissaire général du gouvernement des Pays-Bas à l'Exposition de Gand, les sénateurs C. De Bast et E. Coppieters, Alfred Vander Stegen, sénateur suppléant, les députés Mechelynck et Buysse, Motte, président de la Chambre de commerce, Adolphe Brasseur, ancien président, Albert Verbessem, Paul Fredericq, Verbe-ke, ancien sénateur, Edg. Lippens, Ch. De Waegenaere, Henri Boddaert, Victor Carpentier, Gustave Van Acker, Cas. Van Vlaenderen, Paul Van Ileuverswyn, Jaquin, consul de France; L. Chaubet, Marc Baertsoen et Ch. Boddaert, anciens échevins, Edg. Van der Haeghen, Sohoor-man, archiviste, Maurice Verdonck, bourgmestre de Gentbrugge, et beaucoup d'autres qu'il serait trop long d'énumérer. M. De Ridder, président du comité organisateur, a pris le premier la parole et a prononcé en flamand le discours suivant : Discours do M. De Ridder Monsieur le Bourgmestre, Mue par une pensée de gratitude, la population gantoise se plaît à rendre hommage.aux hommes distingués qui ont consacré leur temps, leurs forces, leur talent à la grandeur et à la prospérité de la ville, et elle aime à laisser un témoignage durable des sentiments d'attachement et de respect qu'elle leur a voués. Lcg, statues de quelques-uns de nos concitoyens les plus célèbres ornent nos places publiques. Pour ceux dont l'activité s'est manifestée surtout dans cette enceinte, elle a créé la galerie de bustes placés ici même dans la salle de délibération des commissions. Ces bustes sont destinés à rappeler à tous ceux qui prendront successivement part à la gestion des affaires communales quels nobles et glorieux exemples de travail, de désintéressement, de dévouement à l'intérêt public leur ont été donnés par une suite d'hommes éminents, placés par le suffrage de leurs concitoyens à la tête do l'administration communale. Nous avons pensé, Monsieur le bourgmestre, que vous aviez droit à prendre place dans cette compagnie d'élite et je viens solliciter du conseil communal l'autorisation de joindre votre buste — œuvre superbe d'un grand artiste, M. Minne — a ceux de vos illustres prédécesseurs. Les frais en sont couverts par le produit d'une souscription publique, à laquelle, je suis heureux de le constater, des milliers de Gantois, grands et petits, ont tenu à s'associer. Je puis donc dire que je suis, en ce moment, l'organe de toutes les classes de la population gantoise réunies dans un même sentiment de sympathie reconnaissante à votre égard. C'est Gand tout entier qui proclame par nia bouche que vous avez bien mérité de vos concitoyens et de la chose publique. ( Applaudissements. ■) En vous fêtant. Monsieur le bourgmestre, la population gantoise fête à la fois l'homme et son œuvre. L'homme s'est montré digne, par ses brillantes qualités personnelles, par sa vive intelligence, par son inlassable activité, par sa gracieuse affabilité, de ce siège de premier magistrat, déjà occupé avant lui par tant de personnalités remarquables.Que la ville trouverait en vous le gardien éclairé d'e ses intérêts, tout le faisait présager. Peu d'années après que vous aviez terminé vos études à l'Université, vous étiez appelé par le conseil communal au poste d'ingénieur de la ville. Votre entrée en fonction coïncidait avec le début de l'époque des grandes transformations qui ont renouvelé presque complètement l'aspect de notre cité gantoise. Vous y avez, dès le commencement, pris une part prépondérante en élaborant le projet qui a fait disparaître les ruelles infectes du quartier du Bas-Escaut et en créant la belle artère qui relie la station du Sud au marché aux Grains. C'était votre coup d'essai. 11 prouva que vous n'étiez pas armé seulement d'une solide instruction scientifique, mais que vous possédiez en même temps l'esprit pratique nécessaire à la réalisation dtes grandes entreprises. Vous avez ensuite, sous la direction de' vos chefs, continué la même œuvre d'assainissement et d'embellissement, tantôt sur un point, tantôt sur un autre. Mais, quoique les projets se succédassent assez rapidement, .il restait encore beaucoup à faire, lorsqu'à la fin de 1895, M. Lippens dut abandonner la direction des aifaires -communales. A , qui pouvait-on mieuix songer qu'à vous si on voulait lui trouver un successeur digne de lui, qui pût continuer l'exécution des grands travaux reconnus indispensables? L'opinion publique vous désignait d'une voix unanime ; comme eile, le gouvernement pensa que vous, et vous seul, étiezd'hom-me de la situation et que vous sauriez mener à bonne fin; la vaste entreprise de rénovation déjà si heureusement entamée aveo votre concours. D'autres raisons encore faisaient que tous les regards se tournèrent spontanément vers vous. La situation, on se le. rappelle, était critique. Notre système électoral avait subi une modification profonde1 par l'introduction du principe de la représentation proportionnelle. Au conseil homogène de jadis succédait une assemblée au sein de laquelle siégeaient les représentants les plus en vue des trois partis politiques. On pouvait se demander et avec inquiétude comment ce régime pourrait fonctionner. Les hommes nouveaux, jusque-là exclus de toute participation à la vie communale, voudraient, il était facile de le prévoir, exercer une influence sérieus© sur la marche des affaires publiques; et ils ne se borneraient pas à des affirmations doctrinales ; ils présenteraient des projets de réforme qu'ils défendraient avec énergie. Leurs revendications seraient nombreuses et présentées en termes pressants. Le calme et la modération, qui étaient autrefois la caractéristique' des délibérations du conseil, allaient donc faire place à un ton violent, à des paroles ardentes. Il fallait s'attendre à des excès de langage, suite naturelle de l'opposition des principes. Que deviendraient les séances du conseil si elles étaient présidées par un homme trop impressionnable, dominé par un tempérament nerveux, partageant lui-même l'excitation des orateurs et toujours prêt à se jeter, tête baissée, dans la mêlée1? Les scènes de tumulte éclateraient à tous moments et la inarche régulière de l'administration serait rendue difficile eu même impossible. 'Si l'on voulait éviter le gâchis, il fallait confier la direction des séances à un homme toujours maître de lui-même, ne s'émouvant pas trop de quelque attaque violente, impartial en même temps et n'oubliant jamais les règles de la plus délicate courtoisie vis-à-vis de ses adversaires. Cos.. qualités, chacun vous les reconnaissait ; et le choix du gouvernement, qui vous confiait les fonctions de bourgmestre, fut ratifié par l'immense majorité de la population. (Applaudissements'). Ces fonctions, vous les avez acceptées, Monsieur le bourgmestre, avec un' sentiment de satisfaction personnelle, peut-être, et qui s'en étonnerait? mais aussi avec la pleine conscience de la lourde responsabilité1 que vous aseumiez, et avec la ferme volonté de remplir toutes les charges de votre emploi au mieux de3 intérêts de tous. A ce sentiment du devoir se joignait aussi le bonheur que vous deviez éprouver — j'ai été assez . longtemps votre collaborateur pour pouvoir .lire dans votre âme et en pénétrer les mouvements secrets — devant la perspective de nouveaux et importants services à rendre à la ville, devant la certitude de pouvoir réaliser des desseins depuis longtemps conçus et longuement médités et caressés. Vous le laissiez en-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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