La Flandre libérale

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08 september 1914
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s.n. 1914, 08 September. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8p5v699b0f/
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40" ianii — Hardi 8 Septembre 1914 |)«?ft¥Z»I*K. -16 6SHV. I. 251 - Hardi 8 Septembre 1914 LA IFLANDRE LIBÉRALE 1 mois. I moli. 8 sauta, 3 sa» BELGIQUE % 2.00 4.00 8.00 1&00 (UNION POSTALE 8 Fr. 3.75 9.00 18.00 16.00 Sa t'akaiMt as tartan du Journal «I dans Mut la* kurawn d« patte 1ÊMCTÏ0N, ADMINISTRATION IT IMPRIMES!! 8AND, l, RUE DU HOUVEAU BOIS, I, SAN® ÛS8P81EMENTS ET ANNONCES : |j « HÉDA£sTI©98 « Téléphone 32 II Téléphm 13 AHNONC3SS SPtir ïa ville eï Ses Flandres, s'adresser m tafas® ê» I«araaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'airesMt fc l'Office de Publicité» ree Neuve, 36, à Bruxelles* LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3e PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE L'engagement de Cappelle-au-Bois Communiqué officiel belge Anvers, dimanche, 10 heures soir. — (Officiel). — Dans notre communiqué de samedi, nous avons signalé que l'at» taque des Allemands tentée contre une partie du secteur sud de la position for-tifiée d'Anvers avait été repoussée. Cet engagement a eu des résultats plus heu» reux que ne le laissaient supposer les premiers renseignements. Une reconnaissance, faite aujourd'hui, dimanche, sur les lieux du combat, permet d'évaluer à un millier le nombre des cadavres aban* donnés sur le terrain par l'ennemi. Les troupes allemandes, qui avaient été engagées dans cette opération, se sont retirées en désordre dans la direction de Vilvorde, très démoralisées, aux dires des prisonniers que nous avons faits, de l'échec complet de leur tentative et des pertes élevées qu'elles ont dû subir. Ces pertes sont dues en majorité à l'action très efficace de notre artillerie de campagne, ce qui explique d'autre part le petit nombre des victimes faites dans nos rangs. Des renseignements, dignes de foi, signalent que les militaires belges prisonniers de guerre en Allemagne, sont enrôlés dans les troupes allemandes engagées contre les Russes. Cette communication a été faite à nos troupes, et les officiers ont été chargés de faire remarquer à leurs hommes qu'il est préférable d'être blessé ou tué en combattant bravement pour leur foyer dans les rangs de notre armée nationale, plutôt que de se laisser prendre par l'ennemi et d'être obligé de se faire tuer dans les rangs allemands pour le profit des oppresseurs de notre patrie et des dévastateurs de notre pays. Guet-apens allemand TROIS BELGES TUES Un événement particulièrement dramatique s'est produit, durant la journée de samedi, aux confins des provinces d'Anvers, de Limbourg eit de Brabant. Une auto-mitrailleuse, y avait été envoyée en reconnaissance sur la route de Gheel à Diest, Comme la voiture ajrrivait près du nain eau. de Raemel, uuei compagnie d'Allemands qui s'étaient embusqués en partie dans les fossés bordant la route et dans les arbres qui surplombent celle-ci, tira sur elle un feu de salve. Les uns visaient systématiquement le radiateur de l'auto, les autres au contraire visaient, d'en haut, les occupants. La voiture fut ainsi arrêtée et la plupart des occupants tués. Parmi les morts se trouvent M. Philippe de Zualart, bien connu dans les cercles sportifs anversois, le comte de Vil-lermo-n-t et M. Hankar. Le prince de Ligne est grièvement blessé. Peu après cette cruelle rencontre, une autre auto-mitrailleuse, arrivant do Gheel, conduite par M. Thiery, aperçut l'auto immobile. Les Allemands avaient pris la fuite. Le conducteur prit alors la première voiture à la remorque et la conduisit à Herenthals, où l'un des plus habiles chirurgiens anversois s'en vint d'urgence prodiguer ses soins au prince de Ligne survivant de cette reconnaissance tragique. LA REINE DES BELGES On annonce qu'elle prolongera son ?6 jour en Angleterre pendant quelque! jours encore. Quatre Allemands arrêtés à Sottegem Cinq soldats allemands furent surpris, hier après-midi, aux environs de Sottegem, par un détachement de gendarmes et de lignards. Ils s'étaient fait servir à manger dans une auberge. L'un d'eux tenta de s'échapper en faisant usage de ses armes, et fut tué. Les quatre autres, ayant immédiatement levé les mains, furent arrêtés. Ils arrivèrent le soir à Gand par le train, et furent conduits en automobile à la caserne, d'où ils ont été extraits ce matin pour une autre destination.Un succès français à Lille La garnison allemande expulsée 42 camions pris à l'ennemi De source autorisée), le "Matin" d'Anvers apprend qu'une colonne française partie de Cherbourg s'est dirigée sur Lille d'où elle a chassé la garnison allemande, lui infligeant des pertes importantes. Les Allemands ont fui en désordre, abandonnant quarante-deux voitures de transport militaire. Un mouvement tournant des alliés Le succès de Lille est confirmé Londres, 6 septembre. — Du "Times" : " Le maire de Boulogne aurait reçu, ce matin, un télégramme disant que le général J'offre a réussi à tourner les lignes allemandes, et que le général French est parvenu à arriver sur la gauche de l'aile allemande. " Les troupes allemandes quittèrent précipitamment Lille hier." (Router). LES ALLEMANDS ENVOIENT DES TROUPES DE BELFORT DANS LE NORD Dfc LA FRANCE Paris, 6 septembre. — On mande au "Daily Mail", de Bàle : " Les Allemands ont cessé brusquement leurs préparatifs en vue d'assiéger Bel-fort ; 150,000 hommes arrives récemment de la Forêt Noire furent rapidement dirigés vers le Nord pour remplacer les troupes envoyées à la frontière russe. Il ne reste que 40,000 réservistes allemands en Alsace. Les Français sont donc absolument maîtres dans cette région. " LE SANG=FROID DU DUC DE WESTMINSTER Paris, 6 septembre. — Du "Gaulois" : ,"Le duc de Westminster, aide,de-camp du général French, a été attaqué par une patrouille de uhlans au moment où il portait en automobile des ordres. Une pluie de balles s'abattit sur la voiture qui fonça à toute vitesse et parvint à passer, mais l'officier qui accompagnait le duc fut tué ; celui-ci voyant son compagnon s'affaisser, se leva et salua militairement en prononçant ces simples mots : " Good Bey, boy ! ". — Havas. LE COURAGE D'UNE MERE On sait l'attitude admirable du général de Castelnau qui, apprenant tandis qu'il dirigeait un combat la mort de son fils Xavier tué à l'ennemi, continua, faisant abstraction de sa douleur, à donner ses ordres aux troupes. 11 restait à apprendre l'effroyable nouvelle à la mère du jeune officier. Celle-ci avait sous les drapeaux son mari et ses trois fils et on pria le vieux prêtre du village où elle réside actuellement de lui annoncer la mort de son cadet. Mais le pauvre homme, au moment d« délivrer son message, eut soudain le cœur brisé et ne put que fondre en lar. mes, sans parler. Et la mère, avec un courage antique, regarda simplement le vieux prêtre dais les yeux. " Dites-moi seulement leque; d'entre eux s'en est allé 1 " demanda-t-ell< doucement. LE MINISTRE DE BELGIQUE A BORDEAUX Bordeaux, 6 septembre. — Le ministr» de Belgique en France a adressé au mair< de Bordeaux une lettre disant : " Dès mon arrivée dans votre belli ville, j'ai pu constater avec quelle géné rosité, sous votre haute impulsion, vo concitoyens viennent au secours des mal heureux Belges réfugiés à Bordeaux. I me tarde de vous en remercier chaleureu sement, M. le maire, et de vous prie: d'être l'interprète de mes sentiments d< gratitude à l'égard de vos compatriotes C'est un nouveau lien de fraternité entr< votre beau pays et le mien. " — Havas LE DRAPEAU DU 60™ REGIMENT PRUSSIEN Bordeaux, 6 septembre. — Le ministr de la guerre a,* envoyé à M. Poincaré 1 drapeau du 60«ie régiment d'infanteri prussienne, enlevé à l'ennemi lors d'un ré cent combat. POUR LE PREMIER ETENDARD ALLEMANI Paris, 6 septembre. — Du "Journal. ' " LoTd Kitchener a reçu d'un anonyme 100 livres sterling destinées à récompenser le premier soldat anglais qui s'emparera d'un étendard1 allemand'. " Les Russes continuent à remporter des victoires en Galicie 7,000 AUTRICHIENS PRISONNIERS. Saint-Pétersbourg, 6 septembre. — A Lublin, les Russes ont battu à nouveau le 10e corps autrichien. 7,000 Autrichiens furent faits prisonniers. *** Londres, 6 septembre. — Une dépêche de Saint=Pétersbourg apprend une nouvelle victoire des Russes sur les troupes autrichiennes à Tomasjov. COMMENT LES RUSSES SE SONT CONDUITS A TILSITT Extrayons du journal " Germania " cet article caractéristique sur la façon dont les Russes se sont conduits à Tilsitt. "Le lundi 24 août, écrit la feuille allemande, une division russe de dragons de la garde est entrée à Tilsitt à 8 h. 1/2 Les dragons ont occupé la gare, détruisant le télégraphe et les appareils de signalisation, et ils se sont rendus ensuite auprès du bourgmestre avec qui le commandant de la division eut u<n^ entretien. " Une proclamation a été affichée bientôt après, par laquelle le bourgmestre recommandait à la population de gardei son sang-froid. Les magasins reçurent l'ordre de rouvrir et d'exposer les comestibles à leur vitrine. " Aussi longtemps, déclarait, en outre, le bourgmestre, que la population suivra ces prescriptions et ne fera pas usage d'armes à feu. les Russes ne lui feront aucun mal. Les habitants sont invités à déposer leurs armes au poste de -police, où un bon leur serai délivré. ': " Les Russes, après s'être ravitaillés, quittèrent la ville sans avoir commis aucun attentat contre la population." Sans commentaires. LES AMAZONES EN RUSSIE Deux filles du colonel Zomilowsky ont demandé à prendre du service • elles ont revêtu un uniforme et elles ont demande à être expédiées aux postes avancés. Or a fait bon accueil à leur demande. POUR LES FUYARDS DE LA PRUSSE ORIENTAL! Une souscription est ouverte dans toute l'Allemagne pour venir en aide aux mil liers de fuyards de la Prusse orientale. La ville de Cologne et la province rhé nane ont souscrit une somme de 100,00( marks. TAXE DE GUERRE EN AMERIQUE Le président Wilson demande un demi-milliard de francs de nouveaux impôts. Son message s'étend sur les effets écono-miquesi désastreux de la guerre. Voici quelque® chiffres cités au hasard. En août, les droits de douane ont diminué de 50 millions de francs; ICO millions seront nécessaires, s'il faut acheter des navires étrangers, si on se décide à assurer les cargaisons contre les risques de guerre, ou s'il faut rapatrier les sujets américains actuellement en Europe. On ne dit rien des voies et moyens, mais on croit qu'on frappera la gazoline, la bière et les vins indigènes. On prévoit aussi une augmentation des dépenses militaires.LA NEUTRALITE DE LA CHINE La Chine vient d'autoriser le Japon ? user de ses routes pour transporter se! armées à Kiao-Chao. L'@r$ppmtnf d'Oordepm (Détails complémentaires) L'engagement d'Oordegem, relaté hier, a eu malheureusement des conséquences plus graves que celles qui nous furent indiquées à une source officielle. Outre la mort de M. le capitaine De Coninck, on a à déplorer celde de trodi gendarmes. Un blessé est soigné à l'hôpital militaire n. 2 (Palace Hôtel), et deux au très sont en traitement à l'hôpital civil En outre, dans ce dernier établissement on a donné, hier après-midi, des serins è quatre gardes et gendarmes atteints de blessures légères, et un chasseur-éclai reur a pu quitter l'hôpital ce matin. Voici quelque® renseignements au su jet de la façon dont les morts et les bles sés furent transportés à Gand. Aussitôt qu'ils en reçurent l'avis, le deux hôpitaux militaires de Gand en voyèrent sur place des automobiles. Celle du " Flandria Palace " était oon duite par M. Botelberge, accompagné di M. Gaston Rossel, tous les deux de li Croix Rouge. Près du pont de Oord-egem, ils furen arrêtés par un poste de soldats aile mands. Pendant qu'ils parlementaien avec lei commandant, ils furent rejoint par l'automobile dans laquelle avait pri place un médecin militaire. Ils reçu-ren l'autorisation d'enlever seulement le quatre cadavres, les blessés étant cons dérés comme prisonniers de guerre. On voulut, d'abord, faire rouler le automobiles vers Alost, mais le comman dant en autorisa finalement le retour Gand. Trois fois elles furent arrêtées par de ooatee. Quand ila eurent finalement dépassé de 300 à 400 mètres le dernier poste, MM. Botelberge et Rossel constatèrent qu'une personne qui se tenait au bord de la route faisait de loin des signes. M. Botelberge ralentit et un garde civique blessé sortit d'un fossé. Il sauta dans la voiture qui exmtirrua ensuite sa route à toute vitesse. A l'endroit où avait eu lieu la rencontre, deux cadavres de soldats allemands étaient couchés dans un champ, près de la chaussée. Un cheval mort gisait sur les rails du chemin de fer vicinal. *** On signalait, hier après-midi, la disparition de deux chasseurs-éclaireurs qui avaient pris part à l'engagement. L'un d'eux doit avoir été fait prisonnier ; quant à l'autre, il fut ramené à Gand1, par notre concitoyen, M. Ch. Weyn, commissaire-adjoint de police. Ce-lui-ci était en automobile, hier, vers 6 heures du soir, près d'Oordegem, quand un capitaine de gendarmerie lui signala que, non loin d'eux, un de ses hommes gisait mourant, depuis midi. Il était couché à côté de son cheval mort. Comme les Allemands montaient la garde sur une colline, située à peu de distance, aucun gendarme n'avait osé approcher du blessé. Malgré le danger qu'il courait, M. Weyn n'hésita pas à rouler dans la direction ineliquée, et il fut bientôt près dui blessé qui était soigné par un moine. Celui-ci aida M. Weyn à coucher le gendarme dans l'automobile, et notre courageux concitoyen prit ensuite la direction de Melle, où il déposa le blessé à l'hospice. Il avait aussi ramassé à la hâte quelques armes et des objets d'équipement militaire. Ce bel acte de dévouement fut hâtivement relaté dans un proeîès-verbal que le capitaine de gendarmerie remit à M. Weyn en le félicitant chaleureusement pour sa conduite. La situation sur le front LE SEDAH DE L'EST Nous extrayons du Daily Telegraph, sous la signature de M. E. Ashmead-Bartlett, le passage suivant : UNE POSITION PRECAIRE L'avance russe sur Posen, dont nous avons entendu beaucoup parler aux premiers temps de la guerre, semble avoir été complètement suspendue pour quelques jours. La raison de ce fait est devenue claire. Il était nécessaire de détacher quelques-uns des corps d'armée du Sud-Est vers Lublin pour rencontrer et écraser le formidable mouvement des Autrichiens dans cette région. Cette tâche a maintenant été complètement accomplie, mais il est trop tôt pour dire si l'armée victorieuse au Sud de Lublin sera rendue libre pour commencer une avance directe sur Berlin via Posen. Ces corps peuvent encore être nécessaires pour poursuivre la victoire et pour refouler en Galicie l'armée principalo de l'Autriche. La position des deux armées autrichiennes, celle battue à Lemberg et celle défaite à Lublin semble être lort précaire, car un mouvement rapide des Russes à l'Ouest de Lemberg prendrait l'armée du Nord en flanc et parviendrait peut-être à couper sa retraite. Dans la Prusse orientale, les Russes prétendent avoir battu et refoulé les corps allemands qui avaient combattu victorieusement Samsonoff, il y a quelques jours, et avoir réoccupé le terrain perdu. D'autres sources nous apprennent que les Allemands reçoivent des renforts importants dans la Prusse orientale. Il est certain que les Russes rencontreront une résistance énergique avant de rendre libres les routes vers Berlin. Les trois défaites écrasantes subies en trois semaines, celle infligée par les Serbes à Sha batz, et celles de Lemberg et de Lublin. doivent avoir causé une amère surprise à l'état-major allemand. Celui-ci s'at tendait avec confiance à ce que les armées autrichiennes fussent capables elif maintenir les forces russes jusqu'au mo ment où, l'armée française aurait été écrasée. Cet espoir a été trompé. Si les victoires sont aussi complète! qu'on le dit, l'armée_ autrichienne doii être maintenant réduite à une quantité négligeable, sauf en ce qui ex>ncerne 1? défensive. On dit que les Serbes sont en très en Bosnie et marchent sur Sérajévo UN BRUSQUE ARRET Il n'y a absolument aucune nouvell< de l'aile gauche des alliés, si ce n'es que la marche des Allemands sur Pari; s'est brusquement arrêtée. Le mouve ment sur Paris a sans aucun doute étx contenu jusqu'au moment où un suoeè décisif aura été obtenu sur les deux ar mées françaises, l'une au Sud-Ouest d< Mczières sur la route de Rèthel à Reims et l'autre plus à l'Est, à Spincourt e Longuyon, l'armée qui a été récemmen engagée avec l'armée du Kronprinz Des nouvelles de Berlin signalent un. bataille entre Mézières et Verdun, mer credi dernier, comme la plus grande ba taille de l'histoire. Nous ne savons pa si les armées combattent encore, ni que a été le résultat de l'action. C'est l'opération la plus décisive d< la guerre jusqu'à présent. Nous pou vons seulement espérer que si les allié: sont refoulés de la ligne Rethel-Reims ils se replieront en bon ordre sur Cha lons-sur-Marne, et éventuellement _ S' réuniront aux troupes franco-anglaise à Paris ou au Sud de la capitale. L'a vanoe allemande sur Paris dépend pou: le moment du résultat de ces opéra tions au Sud des Ardennes. Une vie toire décisive de la France obligerai certainement la droite allemande à S' retirer sur la Belgique. Le camp retranché die Paris Les événements de 1815 et de 1870 ont démontré quelle était l'importance capitale de Paris au point de vue militaire. Paris, avec sa banlieue immédiate,compte actuellement quatre n illions d'habitants. Deux fois déjà, après la reddition de cette ville immense, la France a dû se reconnaître définitivement vainçue. Aussi a-t-on été amené à faire de Paris et de sa région de défense naturelle un formidable camp retranché, le plus vaste du mondé. Paris possède aujourd'hui une enceinte fortifiée, une première ceinture de forts rapprochés, une seconde ceinture de forts éloignés. L'enceinte et la première ceinture de fort furent instruites sous Louis-Philippe, de 1841 à 1845. L'enceinte continue, d'un développement de 36 kilomètres, n'a de valeur sérieuse qu'au sud et à l'est ; l'ouest-nord-ouest est déclassé, du canal de Saint-Denis à la porte d'Auteuil. Cette enceinte englobe les hauteurs de Clichy, de Montmartre, de Belleville, qui dominent immédiatement la partie de la vallée de la Seine occupée par Paris. Une seconde ligne de collines, dont quelques-unes sont plus élevées que les hauteurs comprises dans l'enceinte, ^ se trouve à une distance variant de 2 à 6 kilomètres de celle-ci. (1). Elles sont couronnées pai la première ceinture de forts détachés, au nombre de seize, dont le rôle est à peu près fini, et le pouvoir de résistance contre l'artillerie actuelle absolument nul. Le développement de cette première ceinture est de 53 kilomètres. Certaines positions excentriques, maîtrisant quelques-uns des forts, furent couvertes, à la hâte, en 1870, de batteries que la marche rapide de l'ennemi ne permit point de compléter. Les Allemands s'emparèrent de la plupart d'entre elles, et, dès lors, purent bombarder Paris. Aussitôt après la paix, on étudia les mojens de donner aux defenses de Paris une telle envergure que l'investissement devînt, sinon impossible, du moins difficile et épuisant pour l'ennemi. (2). Il fallait surtout empêcher désormais le bombardement. La deuxième ceinture des forts fut donc établie beaucoup plus excentriquement que la première. La solution du problème défensif était indiquée par la topographie de la région. Il fallait couvrir te>us les massifs qui se dressent entre les rivières et les ruisseaux du bassin parisien. Cinq de ces massifs présentent une assiette superbe pour former autant de camps re>-tranchés ou de têtes de ponts : au nord-est les collines de Vaujours, avec la forêt de Bonely ; au nord, par delà Saint-Denis, le plateau qui porte la colline de Mernt-morency ; au nord-ouest, au-delà de Saint-Germain, les hauteurs de l'Hauthie; à l'ouest le plateau qui porte la forêt de Marly ; au sud, les pentes qui bordent la Bièvre et l'Yvette ; au sud-est, de la Seine à Villeneuve-Saint-Georges jusqu'à la Marne à Noisy-le-Grand, les pentes du plateau de Brie qui dominent Paris. Quatre de ces cinq massifs ont été couverts de forts et de batteries, mais on a eu le tort de ne point fortifier le poteau de l'Hauthie. On négligea de même, presque en face, du côté de Médan, les positions non moins belles d'Orgeval et d'Aigremont. Pour ne pas trop s'étendre, on se contenta d'occuper fortement la haute colline allongée ele Cormeille®. La ceinture des forts éloignés, bien aue constituant un ensemble défensif formidable, n'est donc pas, semble-t-il, aussi complète qu'il le faudrait pour être absolument assurée contre toute surprisa II y a une brèche assez considérable du côté de la plaine Saint-Denis, entre le fort de Stains, angle de la défense du noird, et le fort de Vaujours, sur le front nord-est. Au sud, il y a dans la seconde ceinture, entre le fort de Villeneuve-Saint-Georges et celui de Palaiseau, un autre espace libre de 16 kilomètres. Le tracé des ouvrages " semi-permanents " à établir dans ces deux espaces dégarnis de fortifications permanentes est d'ailleurs arrêté depuis longtemps par le génie; lei matériel pour les garnir était prêt; ils doivent être achevés à l'heure qu'il est. Grâce à sa ciroonvallation extérieure, le camp retranché de Paris doit être en mesure* de tenir l'ennemi éloigné de 32 ou! 33 kilomètres de l'enceinte. A l'intérieur du camp retranché, le chemin de fer de Grande Ceinture, qui rattache les forts entre eux, et se raccorde à toutes les gares de Paris, permet le ravitaille- (1) Elisée Reclus, La France, p. 732. Joanne, Dictionnaire de la France, art. Paris. i . ment rapide du front de bataille en Hommes, munitions et vivres. Il y a dea prairies suffisantes pour abrite* et nourrir un1 bétail nombreux La défense du camp retranché de Paris ne demande guère plus de 150,000 hommes, environ mille hommes par kilomètre de circonvallation. L'investissement exigerait l'immobilisation de 420,000 hommes (3). Il y a tout lieu de croire que les Allemands ne s'y résoudront en aucun cas. Ils tenteront plutôt, s'ils continuent à progresser, l'attaque d'un secteur avec leurs gros canons de siège. Même dans oee limites, l'entreprise par raît devoir être difficile et coûteuse. Y. Londres en temps de guerre .—— Du correspondant du " Corner e diella iSera" : Londres en temps de guerre n'est pas différent de Londres en tous les temps. Un étranger qui arriverait ici pour la première fois ne verrait rien de particulier dans cette capitale d'un pays engagé dans la plus grave lutte de son histoire. On dit que Paris, Bruxelles, Berlin, Vienne ont l'aspect le plus mélancolique. Leurs plus beaux magasins sont fermés, leurs rues presque solitaires, leurs théâtres fermés, leurs cafés et leurs restaurants déserts ; le couvre-feu y sonne dès huit heures du soir. LES UNIFORMES ROUGES DISPARUS. A Londres rien de semblable. La vie et l'animation des rues sont aussi intenses que chaque année à cette époque. Certains théâtres sont fermés, de ceux qui ne jouent pas une fois la b e ai s o n passée. Tous les magasins sont ouverts et tous les restaurants, les cinémas. Il faut connaître Londres pour observer ce qui y est changé en réalité par suite de la guerre. Le signe le plus apparent, c'est la disparition des brillants uniformes rouges. Au palais royal seulement se voient encore la pompe des tuniques» écarlates et le rouge des bonnets à poil. Dams tous les autres services, les soldats ont endossé le kaki. Même les hors*?-gards, même les Ecossais ont remplacé leurs uniformes si caractéristiques par le kaki terne. L'armée- n'a plus besoin de l'attrait des beaux uniformes pour attirer les recrues.Des milliers d'hommes s'enrôlent tous les jours. Dans quelques semaines lord Kitchener aura sa nouvelle armée en campagne. Une autre chose insolite, c'est le nombre d'officiers en uniforme qui se voient dans les rues «t au restaurant. En temps de paix, à Londres, on ne rencontre dans les hôtels et les restaurants à la mode pas un seul officier en tenue, à moinE qu'il soit en service ou qu'il doive prendre part à une cérémonie. En ce moment, au contraire, il n'est pas rare de rencontrer dans les salles die restaurants des groupes dî'officiers en kaki, qui font un curieux effet à côté des dames en toilette de soirée. Pendant le dîner on fait encore de lia musique, moins cependant qu'en temps normal, car certains hôtels ont renoncé à leur orchestre par raison d'économie. PATRIOTISME MUSICAL. La. seule musique qu'on entende volontiers maintenant c'est la musique patriotique.Tous les orchestres allemands et autrichiens ont disparu. Les orchestres qui restent encore se sont empressés de boycotter toute musique ailemanele et n« jouent plus que des morceaux de compositeurs russes ou français. Au dessert, le premier violon, qui fait le chef d'orchestre, s'incline dans la direction du groupe d'officiers le plus proche et attaque l'hymne national. To<u3 les assistants se lèvent. Puis vient le toutr de la "Marseillaise", et encore une foia chacun dépose fourchette et couteau et se tient debout. On passe- alors à l'hymne russe et à la "Brabançonne", et sous peu, sans doute, on finira par la marcha royale italienne. Mais bien que la vie normale se continue en apparence, le peuple de Londres comprend la gravité des circonstances, il! sent que l'Angleterre est engagée dans une lutte à mort. Seulement, la vie de la plus grande majorité des Londoniens n'est pas atteinte encore, ou bien peu. Les autres capitales- ont vu partir presque toute- leur population masculine. Ici relativement peu d'hommes ont quitté leur pays, aucun magasin n'a dû se fermer, les différents trafics ne sont pas ar. rêtés. Les approvisionnements sont assurés, tant que l'Angleterre est victorieuse sur les mer». Le mot d'ordre est ici — des affiches à tous les coins de rue le recommandent — de continuer à suivre sa vie normale. Il est plusieurs manières d'être bon patriote, mais le calme confiant des Anglais «et tout simplement merveilleux. C'est vraiment, un grand peuple que la nation anglaise. L'Allemagne n'a jamais commis une erreur plus grave qiu© lorsqu'elle a cru que les Anglais étaient un peuple vieux, en décadent. , (3) Jousset, La France, tome II, p. 275 ; Joanne, Dictionnaire, p. 3266. i i - .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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