La Flandre libérale

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26 september 1914
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s.n. 1914, 26 September. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z90864x4f/
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40e innée — Samedi 26 Septembre 1914 QUOTIDIEN. -10 CEHT. a. SB 8 — Samedi 26 Septembre 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE 1 nota, I aota S ■•b> H en. 1ELQÎQ0E ? WXa 2.00 4.00 8o00 S®„®5) SMON POSTALS g Fir. 3.75 9.00 ULQQ MJ9 Sn l'itaH «a larnn in |tarnal rt Uni Usai Im tarwin la prie 1É0ACTÏOM, MMINISTEATÎOI XT IMPMMKHB mm, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, i, iftil ommmmn et annonces ? h i ê © a © t i @ m « Téléphona 32 || Télépho*® f $ i« rôl® ®s Filandre», s'adresse? mi Imbeissb (ftp BiarnaL, — Porar 1® resîe CM .pays et l'étranger,, s'aiposass1 & fOfflce (fi® Pafolicité, m® Nesve, 86, I Bruxelles,, LA GUERRE EUROPEENNE Les opérations militaires en France —m— Sommuiiîqiié officiel Bordeaux, 24 septembre, 18 heures. A notre aile gauche Entre la Somme et l'Oise, nos troupes ont progressé dans la direction de Roye. Un détachement a occupé Péronne et s'y est maintenu malgré de vives "attaques de l'ennemi. Entre l'Oise et l'Aisne, l'ennemi continue à maintenir des forces importantes solidement retranchées. Nous avons légèrement avancé au Nord-Ouest de Berry-au-Bac. Au centre Entre Reims et l'Argonne, aucun changement.A l'Est de l'Argonne et sur les Hauts de Meuse, i'ennemi a poursuivi ses attaques aveo une violence toute particulière.Le combat continue avec des alternatives de recul sur certains points et d'avance sur d'autres. A notre aile droite Aucun changement notable dans la région de Nancy et dans les Vosges. Quelques détachements ennemis ont de nouveau essayé de pénétrer sur le territoire national, refoulant nos éléments légers de couverture, mais leur offensive a été bientôt arrêtée. En Galicie Les Russes s'étant emparés de Jaros-law investissent complètement Przemysl et continuent leur offensive sur Cracovie. LA REOCCUPATION DE PERONNE Paris, 24 septembre. — On annonce officiellement que la gauche française a réoccupé Péronne aujourd'hui. (Havas. ) Le recul des Allemands L' "Indépendance" publie cette dépêche de Londres, 24 septembre. 7 h. 30 : " D'après les derniers renseignements reçus sur le front, les Allemands ont reculé à l'Est de la ligne Saint-Quentin-Tergnier, s'appuyant sur La Fère, (Jon-aren et plus loin sur Laon. " Rien de changé dans les autres parties du front sauf en Lorraine où les Allemands ont évacué Nomeny et Abau-court. " (Si cette dépêche est exacte, les Allemands auraient reculé sensiblement et transféré leur ligne de défense sur l'Oise. (N. D. L. R.). LES ALLEMANDS VONT CEDER SOUS LA FORTE PRESSION DES ALLIES Londres, 24 septembre. — Le oor?es-ponidiant du "Times'0 télégraphie de Fa-ris : L'impression existe à Paris que les AI-lemaawfe ne peuvent pas maintenir plus longtemps leurs positions sur l'Aisne. On considère qu'ils doivent céder sous la lente et énergique pression des Alliés. U y a déjà des signes qu'ils sont en train de céder. Les Allemands auraient déjà battu en. retraite, si l'état boueux des routes n'avait pas rendu impossible le transport de leur artillerie lourde. Le caractère permanent de leur défense milite aussi contre un tel mouvement. U est évident qu'ils sont aux abois. Au lieu de prendre une offensive décidée, les Allemands ont dû se contenter de se barricader contre les attaques des Alliés. Ma!gré la force de leurs positions, leur tactique n'a pas réussi. Chaque jour ils perdent du terrain à leur aile droite. Sur la rive droite de l'Oise, ils ont encore reculé, et leurs furieuses attaques contre le plateau de Craonne ont été repoussées aveo d'énormes pertes. Au centre non plus ils n'ont pas fait de progrès, et sur plusieurs points ont même été repoussés. L'attaque au sud-est de Craonne, dimanche, pendant 'a nuit, fut particulièrement vigoureuse : Mille Allemands, blessés, abandonnés par l'ennemi, furent trouvés sur le champ de bataille. On estime que les Allemands ont perdu 7,000 hommes dans oe seul combat. VERS UNE ACTION DECISIVE Londres, 24 septembre. — Les nouvelles de l'aile gauche française sont des plus encourageantes. Sur le front on doit exécuter un véritable siège des retranchements allemands. Sur les ailes on déploie de part et d'autre une activité formidable qui deviendra décisive avant peu. Dans la région de Lassigny, les Alliés gagnèrent 18 kilomètres. Comment les Alliés prirent Soissons UN VIOLENT DUEL D'ARTILLERIE Amsterdam, 24 septembre. — Lei " Al-geimieen Handelsblad " publie le récit suivant die la. vise die Soissons par les Alliés : " La position de l'armée allemande était la suivante : Autour de Soissons, à unei distance: d'environ quatre kilomètres, l'infanterie allemande était répartie sur 500 mètres die profondeur. Derrière les fantassins, l'artillerie avait pris ses positions, habilement dissimulées. La ville de Soissons était occupée par un régiment d'infanterie et dix mitrailleuses. Qua,tre mitrailleuses placées sur des autos blindées se trouvaient en avant de la ville, actuellement un gigantesque tas de ruines. " L'artillerie allemande avait l'ordre d'arrêter la marche en avant des Anglais, jusqu'à oe que ceux-ci fussent suffisamment affaiblis pour permettre à "infanterie allemande de sortir avec succès de la ville. " Toutes les troupes d'infanterie groupées derrière Soissons devaient contour -nier la ville pour se joindre aux forces de l'intérieur de la ville dans leur attaque du front et du flanc des troupes franco-anglaises." Le duel d'artillerie dont je fus témoin ce soir-là (17 septembre) fut épouvantable. Le bombardement de Liège n1'était rien, comparé à ce continuel grondement du canon. Vingt pièces et plus envoyaient leiurs obus en même temps. " Autour de Soissons, la bataille fit rage durant toute la nuit de jeudi à vendredi. La ville elle-même avait été évacuée. Elle ne formait plus qu'une barricade naturelle entre les deux armées. " A cinq heures, un officier nous demanda de quitter la ligne du feu, car une demi-heure plus tard l'avance des Anglais devait commencer et les Allemands abandonnèrent Soissons. " COMMUNICATION TELEGRAPHIQUE DETOURNEE. — RECIT D'UN CHASSEUR A PIED Extrait d'une correspondance du "Daily Mail" ; " Laissez-moi raconter comment deux trains blindés allemands, transportant des soldats, des armes et des munitions, furent détruits par nos hommes, leur chargement capturé et les passagers anéantis. Un de nos troupiers était parvenu, un peu au-delà de Saint-Quentin, à attacher un fil à celui unissant deux stations téléphoniques allemandes. Le soir, tandis qu'il écoutait au téléphone, il entendit l'un des opérateurs transmettant des ordres à l'autre au sujet de l'envoi de deux trains militaires. Coupant aussitôt la communication entre les deux opérateurs, il répondit lui-même en allemand, que tout était prêt et que les trains pouvaient être envoyés; puis, il ordonna que les trains fussent expédiés. Ceci fait, il saute sur sa bicyclette et se rend en toute hâte au quartier général de sa propre brigade. Nos hommes eurent vite fait d'établir une embuscade, de mettre leurs mitrailleuses en position et de détruire à la dynamite une partie de la voie ferrée. A l'heure convenue, les deux trains allemands arrivèrent à grand fracas. Le premier dérailla et le second entra en collision avec le premier. Nos mitrailleuses étaient prêtes : ceux des passagers qui ne se rendirent pas, furent promptement détruits. Le massacre doit avoir été terrible. " LES RAIDS DES UHLANS DANS LE NORD DE LA FRANCE Londres, 24 septembre._ — Un correspondant du "Times" envoie à son journal les renseignements suivants sur les raids des uhlans dans le Nord do la France: " L'activité des uhlans est exceptionnelle dans cette région. Dans mon dernier télégramme j'ai raconté qu'il y avait eu des escarmouches entre un détachement de ces soldats maraudeurs, fort d'environ 150 hommes, et des alliés. " Cela se passait à 6 h. 30 du matin. A 10 heures, 1 ennemi fut signalé dans le voisinage de Rœux, près d'Arras. " A 11 heures, je partis sur une locomotive pour le théâtre de l'action. Certainement, les uhlans sont venus et des coups de feu furent échangés, après quoi ils se sont échappés. Nous étions à peine arrivés à Lille, que j© fus informé qu'une bande de uhlans avait fait un© apparition vers deux heures de l'après-midi dans les environs d'Arras et qu'ils avaient été attaqués à environ 500 mètres de la gare par des gendarmes. Les uhlans se sauvèrent laissant_ derrière eux un blessé, qui fut fait prisonnier. Questionné, ce dernier déclara que les Allemands é'.alfnt obligés d'accomplir ces raids hardis pour obéir aux ordres stricts qui leur commandaient de découvrir les mouvements des Anglais." w——HMgECn—■——n——— UN COMBAT PRES D'ORCHIES Un combat assez violent s'est produit mercredi matin, sur la route de Saint-Amand à Orchies, entre les troupes françaises et allemandes. Depuis trois semaines, une trentaine de blessés français, sous la surveillance des Allemands, se trouvaient en traitement à l'hôpital d'Orchies. Mercredi matin, les Allemands apprirent que des troupes françaises se trouvaient de ce côté. De Valenciennes, ils envoyèrent huit automobiles pour prendre les blessés. A sept heures, le convoi se mit en route. Là première auto avait arboré le drapeau français. Un peu au-dessus de Saint-Amand, les Allemands, apercevant une sentinelle française, la tuèrent à bout portant. Les détonations donnèrent l'éveil aux soldats français qui étaient embusqués derrière une haie, et à leur tour firent feu sur les automobiles. Huit Allemands furent tués. Trois automobiles furent saisies et conduites à Douai. Quant aux autres, ils reprirent a une vive allure la direction de Valenciennes.Les blessés prisonniers d'Orchies furent ensuite délivrés et dans la soirée transportés par les autos du service de santé à l'ambulance Blanche de Castil-le, à Lille. Ajoutons que tous sont en bonne voie de guérison. NOUVEAUX ENGAGEMENTS Mercredi dans la soirée, un nouveau combat fut livré près d'Orchies, entre une compagnie de territoriaux et un bataillon de la Landsturm, venu de Valenciennes. Les troupes françaises, après avoir vaillamment lutté plusieurs heures, durent se replier devant la supériorité du nombre. Elles se replièrent sur Auby. Le combat a repris jeudi matin, aux environs d'Orchies, dont beaucoup d'habitants effrayés, sont venus se réfugier à Lille. Les troupes allemandes furent repoussées par des mitrailleuses anglaises et de l'artillerie venue de Denain. Douai bombardé Lille, 25 septembre. — Le "Progrès du Nord" publie cette information: Le' bruit courait avec persistance hier soir à Lille que Douai était bombardé depuis deux heures de l'après-midi. Cette nouvelle avait été répandue en ville par de nombreuses familles douaisiennes arrivées par un train de la soirée. Le beffroi et l'église Saint-Pierre ont été fortement endommagés. La gare et l'usine Arbel auraient particulièrement souffert. En Belgique Exploits d'un "Zeppelin,, à Ostende Ostende, 24 septembre. — Un Zeppe* lin, venant de la direction d'Audenarde, a survolé Ostende vers II heures du soir. II a lancé plusieurs bombes sur la ville. Il laissa tomber la première sur le pont de Smet de Naeyer, qui se trouve à la sortie de la ville, sur la route de Blanken= berghe, à l'entrée du Bois de Boulogne. La seconde bombe tomba dans le bassin ; la troisième tomba sur la Minque, dans le bureau de Camille Willems, négociant de poissons en gros : tout ce bureau a été démoli, le coffre=fort a été enfoncé dans une excavation d'un mètre de pro= fondeur. Le chien de garde qui se trou* vait dans le bureau a été tué ; les murs sont lézardés et percés de trous de qua* rf.nte centimètres de profondeur sur un mètre de large ; toutes les maisons situées eu face de la Mirque ont tous les carreaux cassés ; des fils du tram électrique ont été arrachés. Dès que les explosions eu= rent été entendues, presque toutes les lanternes furent éteintes dans la ville. Tous les habitants se précipitèrent de= hors, et commentèrent l'événement au milieu d'une obscurité profonde. (Havas. ) *** D'autre part, notre correspondant de Syngem nous écrit ce matin : " Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 10 heures, un Zeppelin a passé sur Syn= gem, venant de l'Est, donc de la direction de Bruxelles, et se rendant vers la côte. Vers minuit, il a repris la direction de Bruxelles. " *** Voici quelques détails complémentaires au sujet de l'inqualifiable explpit (du "Zeppelin", qui, cette fois, n'a heureu-semént causé que des dégâts matériels. Il était environ 11 h. 15 de la nuit, quand la ville d'Ostende fut mise en émoi par trois formidables détonations qui ~e firent entendre du côté de la gare d'Ostende-quai. Elles avaient été provoquées par les bombes qui furent jetées par un " Zeppelin Une des bombes tomba à une cinquantaine de mètres du grand pont de Smet de Naeyer, dans le parc des manœuvres du chemin de fer. I Deux rames de wagons, qui se trouvaient à proximité, furent très endommagées ; toutes les vitres volèrent en éclats, les ; parois des voitures sont brisées par la mitraille. Les fenêtres et les portes des maisons environnantes ont beaucoup souffert. Seul le côté vitré de la gare est quelque peu endommagé. Des rails ont été tordus, mai3 ils ne font pas partie des voies principales. Une deuxième bombe a fait un trou, profond de deux mètres, de l'autre côté du pont de Smet de Naeyer, à une distance d'une centaine de mètres de celui-ci, Un^ morceau du projectile est allé, au-delà des voies du chemin de fer, briser la glace d'un estaminet et s'est logé dans le mur au-dessus du comptoir. Enfin, comme il est dit ci-dessus, la jViinque au poisson a été partiellement detruite par la troisième bombe. Notre_ correspondant d'Ostende nous télégraphie! : Le Zeppelin a lancé en tout quatre bombes. U a visé évidemment la gare Maritime et ses dégagements. Il a commis des dégâts matériels à la gare, au canal et à la Minque aux poissons. LES JOURNAUX ANGLAIS NE PEU. VENT PLUS ARRIVER EN BELGIQUE Ostende, 24 septembre. — Depuis ce soir aucun journal anglais ne peut plus arriver en Belgique. Cette mesure a été prise pour éviter que les Allemands ne reçoivent ainsi des renseignements. (Havas). A GRAMMONT Jeudi après-midi, quelques soldats allemands firent leur apparition à Gram-mont. Un train quitta la gare quelque temps avant son heure réglementaire, pour éviter toutes difficultés. Il arriva sans aucun incident à Sottegem, d'où le voyage se poursuivit avec régularité. ARRESTATION D'UN ESPION A ALOST Un habitant d'Alost, accusé d'espionnage, vient d'être arrêté et conduit à Gand. Les faits mis à sa charge sont, paraît-il, des plus graves. UN SUSPECT Le commissaire de police de Deynze, M. Vandeveire, a arrêté hier un repris de justice des plus dangereux, un nommé P. F. de Gand, qui se trouvait en rupture de ban de surveillance et qui était fortement soupçonné d'espionnage; par ordre de M. le juge d'instruction Minnens il a été mis sous mandat d'arrêt.L'EPIDEMIE DE MORVE Dans toute la vallée de la Dendre, l'épidémie de "gourme" qu'on appelle vulfj&irement la "morve" fait d'énormes ravages parmi les chevaux allemands ; on assure que près de mille chevaux atteints de la maladie ont été abattus en moins die trois jours de temps. De nombreux cas de typhus sont également signalés chez les troupiers teutons.UNE CUISINE DE CAMPAGNE ALLE* MANDE ENLEVEE PAR DES SOLDATS BELGES U y a deux ou trois jours un régiment die lanciers et un autre de chasseurs à cheval, cantonnés à ...., s'approchèrent de Ninove et mirent en fuite les soldats allemands qui se trouvaient à proximité de cette ville. Ces derniers abandonnèrent sur place leur cuisine de campagne, dont le foyer était allumé pour la préparation du rtepas. Nos cavaliers s'empressèrent de conduire la cuisine à leur cantonnement, et en cours de route un des leurs remplaça le "chef" allemand. Comme' bien on pense, la soupe teutonne fut trouvée délicieuse.A BRUXELLES —***— Une interview de M. Woeste Pour couper court à des rumeurs M. Woeste, mis en cause comme nos lecteurs le savent par différents journaux étrangers, <a accordé à un ami du Bien public l'interview que voici, dont l'honorable ministre d'Etat veut bien nous faire tenir une épreuve: Je suis allé voir M. Woeste, mercredi matin. J'avais lu le jour même dans la "Flandre libérale" un long article re; produisant un article du "Temps", ainsi qu'une lettre adressée au "Nieuwe Rotter-damsche Courant" dans lesquels on faisait jouer à l'honorable ministre d'Etat un rôle assez singulier. A en croire le journal hollandais, M. Woeste aurait accepté récemment la, mission de porter au gouvernement belge à Anvers des ouvertures de l'autorité militaire allemande. Ces ouvertures auraient eu trait, soit à des conditions de paix, soit aux conditions d'un armistice, à conclure entre la Belgique et l'Allemagne. D'après le "Temps", le Roi aurait même refusé audience à M. Woeste, voulant manifester ainsi son mépris pour un pareil message. Etant donné l'importance que l'on attache actuellement à tout ce qui s'imprime, il m'a paru intéressant d'aller voir M. Woeste, afin d'obtenir de lui le démenti que cette fable appelait. Ce dé menti m'a été fourni dans les termes les i plus catégoriques : — Je n'ai vu, m'a dit M. Woeste, après que je lui eus mis l'article sous les yeux, ni directement, ni indirectement le maréchal von der Goltz, ni aucune des personnalités attachées au gouvernement militaire ou civil allemand. Je ne leur ai pas écrit même une ligne et ils ne m'ont pas davantage écrit une ligne. Voilà qui est formel, je pense. " En second lieu, je n'ai été chargé d'aucune proposition et je n'aurais accepté, en aucun état de cause, d'être le mandataire d'un gouvernement étranger. Si je suis resté à Bruxelles, c'est à raison de mon âge et parce que l'on ne pouvait prévoir le temps qu'il nous aurait fallu rester à Anvers. Je ne crois d'ailleurs pas oue les ministres d'Etat aient une mission bien importante à remplir là-bas, puisque c'est en fait l'autorité militaire qui a tous les pouvoirs. D'autres l'auront pensé comme moi, car ni M. le baron de Favereau, ni M. Devolder ne sont partis pour Anvers. Trois autres ministres d'Etat sont partis en Amérique, ce qui prouve bien que leur présence n'était pas indispensable non plus. — Mais vous vous êtes cependant rendu à Anvers il y a une quinzaine de jours — En effet, j'y suis allé le mercredi, 9 septembre. Je n'avais pas l'intentionj au cours de cette visite, de demander m directement, ni indirectement, une audience au Roi que je savais être très absorbé par les affaires militaires. Je n'ai pas demandé cette audience et, par conséquent, le Roi ne me l'a pas refusée. " J'ai vu à Anvers les membres du gouvernement et non seulement je les ai vus, mais j'ai logé avec eux et pendant quatre jours j'ai pris mes repas en leur compagnie. On mangeait par petites tables et par une délicate attention, M. de Broqueville m'a convié à m'asseoir près de lui. "Je comptais revenir le jeudi 10, mais j'ai été arrêté par la ligne du feu et c'est pourquoi je n'ai pu rentrer que le dimanche par Gand. — On vous représente dans le public comme l'irréductible adversaire des réformes militaires? —_ J'ai été, en effet, l'adversaire du service personnel à une époque où personne ne songeait au service général. Le service personnel d'ailleurs n'aurait pas donné un homme de plus à l'armée. Pour le surplus, j'ai toujours voté les budgets de la guerre et le contingent. J'ai voté les fortifications d'Anvers et de la Meuse — ces dernières notamment contre Frère^Orban qui les a combattues activement. J'ai soutenu le général Pon-tua d'ans l'organisation de la réserve et j'ai voté la loi proposée par M. de Bro-queville alors que 14 membres de l'opposition seulement lui ont donné un suffrage favorable. — Est-il indiscret de vous demander le but die votre voyage à Anvers? — Je n'ai pas à dire ce que j'avais à y faire. Je désirais simplement apporter certains renseignements au gouvernement et j'ai cru qu'il était dte rr n devoir de me mettre' en communication avec luj. — Une question encore : On répand dans le public que le général Brial-mont ayant proposé l'établissement d'un fort à Visé, vous avez combattu oe projet de tout votre pouvoir. Oe F rait ainsi en partie par votre fait que les Allemands ont pu franchir la Meusie et pénétrer sur notre territoire. — Tout cela est inexact. La vérité est que le fort de Visé n'a pas été proposé par le gouvernement. Il ne figurait pas dans le projet définitif. Je n'aurais donc pas pu combattre cet ouvrage. " U est certain qu'il existait une trouée entre Liège et Anvers ; elle aurait dû être fermée du côté de St-Trond par un fort. C'est le sentiment que j'ai été le seul à formuler au cours de la discussion du projet de Broqueville. C'était le 20 février 1913. Et voici comment je me suis exprimé : " Quand le patriotisme est en jeu, je ne pense pas que ceux qui sont dévoués comme je le suis, au maintien de notre nationalité puissent répondre négativement à l'appel du gouvernement. Le gouvernement la chiffre (la force qu'il nous demande) à 340,000 hommes, mais je ne serais pas étonné qu'ayant égard aux nécessités qui nous pressent, et aussi à la pente sur laquelle nous nous trouvons, dans un avenir plus ou moins rapproché, cette force ne vînt à être augmentée, qu'elle fût portee à un chiffre plus élevé." Parlant des fortifications, je disais textuellement : " Quand on examine la topographie de notre pays, on s'aperçoit qu'elle présente deux grandes trouées. U y en a une qui est plus importante que l'autre. Il y a une trouée dans le Luxembourg, et il y en a une autre entre les forts de la Meuse et les fortifications d'Anvers. J'incline donc à croire que,dans un avenir plus ou moins rapproché, le gouvernement et les Chambres seront amenées à examiner s'il n'y a pas lieu de boucher ces trouées. " " Ces déclarations, conclut M. Woeste, font justice des calomnies que l'on colporte suv mon compte. Voilà comment on écrit l'histoire ! " Nous n'avons pour le moment qu'un seul point à relever dans les paroles de M. Woeste. "Je n'ai pas à dire, écrit-il, ce que j'avais à faire à Anvers. Je désirais simplement apporter certains ren- . " ' """"^1 seignements au gouvernement* et j'ai cru qu'il était de mon devoir de me mettre en communication avec lui ". Quels étaient ces renseignements î Quelle en était la nature ? M. Woeste eût peut-être bien fait de s'expliquer plus clairement sur ce point. L'avenir, sans aucun doute, nous l'apprendra.PRISE D'OTAGES A MONS Du Journal de Houbaix du 25 septembre:Une affiche, qui a été apposée dans toute la province, nous apprend que l'autorité militaire allemande a pris comme otages: MM. Louis Caty, député permanent; Victor Maistriau, échevin et conseiller provincial et Jean Lhoneux, professeur à l'Athénée royal de Mons, parce qu'il a été constaté que des communications télégraphiques et téléphoniques de l'armée allemande ont été coupées.(M. Jean Lhoneux, qui fut il y a quelques années professeur à l'Athénée royal de notre ville, est un ancien collaborateur de la "Flandre libérale"). En Angleterre COMMENT LES COLONIES ANGLAI» SES APPUIENT LA MERE=PATRIE Londres, 24 septembre. — De nombreux télégrammes reçus des colonies montrent que la perte des croiseurs n'a servi qu''à renforcer la détermination déjà exprimée à travers l'empire entier, de poursuivre la lutte jusqu'à oe qu'un résultat satisfaisant soit obtenu. Suivant en cela l'exemple du Canada, la Nouvelle-Zélande a pris des dispositions pour envoyer chaque mois de nou. velles troupes, pour compléter les vidies de son contingent. /Reuter). En Allemagne LE PEUPLE ALLEMAND NE PEUT CONNAITRE LA VERITE Les communiqués allemands officiels de ces derniers jours sont de véritables énigmes. On s'obstine à vouloir cacher au peuple allemand, que les troupes d'outre-Rhin ont été rejetées à 100 kilomètres en arrière. L'organe socialiste "Vorwârts" s'était hasardé à publier un plan des opérations de guerre en France et d'y ajouter quelques commentaires, très timides, mais suffisants cependant pour convaincre ses lecteurs de l'énorme marche... en arrière des troupes allemandes. Mal lui en prit. Immédiatement l'a/uto-rité allemande, par un ordre daté du 21 septembre, a. suspendu le " Vorwârts " pour trois jours... Cela n'empêchera pas la vérité de s'infiltrer en Allemagne. U commence, à se manifester une inquiétude et une dépression générale dans ce pays. Dans h Prusse orientale LES ALLEMANDS BOUCHENT LA TROUEE DE BOHEME Londres, 24 septembre. — On mande de Pétrograde au "Daily Telegraph" : Le centre de l'activité allemande est déplacé de la Prusse orientale vers la Silé-sie. Posen sur la rive gauche de la Vis-tule est retranchée fortement. Au Sud, la retraite autrichienne continue en désordre.UN BEAU BUTIN Pétrograde, 24 septembre. — Le bilan du butin pris à Krasnik et à Tomasshoff, est enfin établi : Du 11 au 14 septembre les Russes prirent 637 canons, dont 38 allemands, 44 mitrailleuses, 7 drapeaux, un général, 535 officiers et 83,581 soldats. Depuis lors il y a lieu de faire à ces chiffres d'énormes additions. En Autriche LE PLAN AUSTRO=ALLEMAND EST BOULEVERSE Il a été prouvé que le plan de campagne des Allemands avait lamentablement échoué et s'il en fallait une preuve encore, il suffirait d'énumérer les nombreux généraux qui ont été démis de leurs fonctions. Mais il est un autre plan qui se trouve tout aussi compromis et c'est celui que les Allemands avaient formé de concert avec l'Autriche pour l'envahissement de la Pologne russe. Par sa situation, la Pologne russe apparaît serrée comme entre les deux lames d'une paire de ciseaux par la Prusse orientale au Nord et par la Galicie au Sud. Le plan austro-allemand était connu depuis longtemps. U prévoyait l'entrée en Pologne au Nord par les forces massées devant Torn et Posen, et au Sud, par des troupes allemandes partant de Breslau et des troupes autrichiennes venant de la ligne Craoovie^Lemberg, vers la ligne Lublin-Cholm. Ainsi, la Pologne devait être conquise en moins de 15 jours. Dès la première semaine de guerre, ce plan était réduit à néant par la brusque attaque des Russes en Prusse orientale, qui obligea les Allemands à attirer toutes leurs forces vers le Nord, pour déblayer cette partie de leur territoire, les empêchant ainsi de venir efficacement au se-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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