La Flandre libérale

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s.n. 1914, 29 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7nc1j/
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40e innée Vendredi 29 Bal 1914 • \ < H M « 1 ' I M 111 ) i i'I { i ! ! U i | ' QUOTIDIEN. -10 CENT. EL 149 Vendredi 29 Mai 19 !4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS ï moït. I mois. f no!i« 1 BELGIQUE ! Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On «'abonna an borna do Journal et dans loua las bureaux de poete RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND /ABONNEMENTS ET ANNONCES : '—RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCE© Pour la ville et les Flandres, s'adresser aa fonrean as IbnrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresier $ l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. LE BOUT DE L'OREILLE MM. dé Broqueville efc Berryer, d'ails leurs interviews prises par le "Journal de Bruxelles', sont en accord touchant sur ce point: le succès de M. Van Hoegaerden, à Liège, est dû à son attitud'e décidée vis-à-vis du parti socialiste. — Quel exemple et quelle leçon pour les chefs <fu parti libéral, s'écrie M. de Broqueville... qui en oublie la sévère leçon dont le corps électoral le gratifie ! Et M. Berryer ajoute: '• J'espère que l'exemple de Liège ne sera pas perdu pour les libéraux. Je note que l'on n'a pas su obtenir, à Liège, des candidats du libéralisme1 modéré une déclaration en faveur du "pur et simple" à la province et à la commune. On dirait qu'il y a, parmi le parti libéral, un certain réveil de l'esprit d'ordre et de l'esprit de résistance aux socialistes. " Des hommes de beaucoup dè culture, qui ont des idées de gouvernement et du caractère se rattachent à ce parti ; nous en voyons plusieurs à l'œuvre à la commission des XXXI, à laquelle ils rendent les plus grands services. Malheureusement, ils sont submergés sous le flot dtes politiciens, prêts à pactiser avec les éléments "avancés" et avec les vulgaires agitateurs anticatholiques. Si cette submersion pouvait être arrêtée, le parti libéral pourrait se retrouver capable de jouer un rôle. Or, je suis de ceux qui, dans un intérêt national supérieur, ne i60uhaitent pas sa disparition. " Ce souhait de M. Berryer est bien gentil et nous ne voulons pas nous souvenir de tout ce qu'il a fait pour l'amoindrissement et la disparition du parti. Mais ni le miel de M. de BroqueviUe, ni les douceurs de M. Berryer ne tromperont personne. Et le ministre laisse fort innocemment passer le bout de l'oreille: il s'agit de flatter la bourgeoisie 'ibé-rale qui est censée réfractaire au S. U. Il ne nous convient pas de discuter sur le point d'e savoir-si le succès de Liège .est dû à M. Van Hoegaerden ou à M. Journez. M. Vandervelde, dans une interview de la "Gazette", en attribue la moitié à chacun : influence patronale d'une part, dit-il, et sympathies anticléricales très vives à M. Journez. Il est à remarquer d'ailleurs qu'à Liège, les cléricaux ne perdent pas de voix et que c'est sur île dos des socialistes que nous avons gagné des suffrages. I>'où il semble ressortir que c'est plutôt le partisan décidé du iS. U. — M. Journez — qui a emporté le succès. Mais, encore une fois, nous ne voulons pas discuter. M. Van Hoegaerden ne s'est pas prononcé, quant au S. U. pur et simple. Nous ne lui en faisons pas grief, nous ne sommes pas un parti d'inquisition. Mais M. Van Hoegaerden est l'unique exception. Le programme de la gauche en matière électorale, c'est le S. U. et la R. P. Nous nous y tenons et nous nous y tiendrons fermement, n'en déplaise aux hommes de science et de cabinet de la commission des XXXI. Grippeminaud-Berryer aura beau faire des chatteries, il ne nous démontrera pas que le suffrage plural n'est pas inique, qu'il ne constitue pas une source de fraude, qu'il ne facilite pas la corruption. Si le suffrage universel n'est pas l'idéal, — l'idéal est inaccessible, — il représente la simplicité, la propreté et la justice beauooup plus que le suffrage plural. — *• — 1 Déjà? Nous en appelons à Mgr de Malines et nous espérons qu'il va faire cesser sans fêtard l'affligeant spectacle que nous donne la presse cléricale. Dès lundi, M. Woeste avait parlé avec mélancolie des lois qu'on avait votées " en dépit de certain vieux programme conservateur "... Le lendemain, le " Rappel " qui, ne ! comptant pas d'aristocrate dans sa rédaction, ne se croit pas obligé de mettre de gants, parlait sans fard des " lois odieuses "... qu'il avait fallu voter. La " Presse " est d'accord avec le "Patriote" et le "Bien public", et l'on sait ce que cela veut dire: réaction et conservation, foin des lois sociales, à bas les concessions dangereuses à la démocratie....Ces aveux sont extrêmement intéressants pour nous, affreux mécréants. Nous apprenons que la loi a été faite à 'a vieillis droite par *' une minorité " et que ce n'est pas admissible. Nous apprenons t|Ue la. soi-disant démocratie de la droi te était de simple façade. On nous révèle qu'il y a. de profondes divergences de vues chez les cléricaux. En vérité, tout cela n'est peut-être pas bien neuf, mais le spectacle qu'on nous donne aujourd'hui permet de se faire une idée de ce ou'on verrait demain, si le scrutin du 24 mai portait ses conséquences normales.Et puis, quand on viendra nous parler encore des nuances qui existent entre groupes libéraux, nous aurons le droit de pouffer. Mais tout cela n'est guère tolérable, dans un paya que gouvernent nos Seigneurs.Nous espérons bien que ceux-ci vont empêcher la démocratie chrétienne de riposter. Un coup de crosse, Monseigneur! Et qu'on fasse silence dans les rangs. Echos & Nouvelles Lis chiffres La presse catholique) parle beaucoup dos chiffres, mais elle s'abstient prudemment de les publier. Par-ci par-là elle relève un détail! pour faire croire à ses lecteurs à un semblant de victoire catholique. Elle escompte, par exemple, une avance catholique à Soignies depuis... 1908. Il paraît que c'est très important. Où sont donc ses tableaux de 1912 où elle étalait complaisamment les chiffres électoraux 1 Elle n'ose pas en' publier de semblables. Ceux de ses lecteurs qui savent faire des additions verraient trop clair. La. crainte du chiffre est le commencement de la sagesse mais ce n'en est pas moins une attitude piteuse que celle qui consiste à ne pas oser résumer une situation pour ses lecteurs. Les cléricaux n'ont pas même le courage d'avouer leur recul.. La guerre leelatre j La guerre scolaire est ouverte bien que la loi Poullet soit à peine promulguée1. " Il ne 6e passe pas, de jour, en effet, écrit la "Gazette", sans que l'une de nos écoles publiques soit désertée par des élèves qui vont peupler les écoles congréga-nistes." On remarque depuis quelque temps, dans les quartiers habités par les familles nécessiteuses principalement, des non-nettes et des dames patronnesses d'oeuvres cléricales, allant de porte en porte marchander des enfants, faisant des promesses, arrachant aux parents l'engagement d'envoyer, qui leur gamin, qui leur fillette, aux écoles adoptables ou adoptées. Les vicaires ne sont pas, on pense bien, les zélateurs les moins actifs dans cette campagne et voici un fait tout récent : " Ces jours-ci, un de ces messieurs parvenait à décider la mère de trois fillettes fréquentant l'école communale à en retirer ses enfants pour les confier à l'école) des sœurs moyennant la promesse d'obtenir pour la femme une place de net-toyeuse dans un de nos ministères. C'e qui permet d'affirmer une fois de plus que nos maîtres sont les plus précieux collaborateurs des destructeurs de l'enseignement public. Si nous signalons la chose, ce ri'est évidemment point pour découvrir une ! méthode courante, mais poux mettre en garde les amis des écoles."- Le noumn thtf je l'éni-milar Ai l'arméi Le général chevalier de Selliers de Moranville, commandant le corps de gendarmerie, vient d'être désigné pour remplir les hautes et importantes fonctions de chef de l'état-major général de l'armée. Le Roi a signé la nomination mardi. dfcâidfc La retraite du lieutenant général di Bsnhome Le lieutenant général de Bonhome, commandant la 6e division d'armée, prend très prochainement sa retraite. 11 n'est atteint par la limite d'âge que dans ouelques mois, mais il estime devoir se retirer avant les grandes manœuvres prochaines, à laquelle la 6e division doit participer, pour permettre à son successeur de se trouver le plus tôt possible^ à la tête des troupes qu'il sera appelé à commander à ce moment. La timbre International de douane Une revue bruxellois© publie d'intéressantes précisions sur le timbre international de douane, dont la création a été décidée. C'est à la suite des réclamations, notamment des importateurs de dentelles et broderies, et de négociants en denrées ooloniales, que M. Branet, directeur général des douanes françaises, a étudié la création d'un timbre spécial dit timbre de douane ; les plis ou paquets clos, munis de cette vignette apposée par l'expéditeur, et représentant le montant des taxes à percevoir à la frontière, seraient livrés directement aux destinataires, sans visite douanière, l'administration conser- t . ... vant le droit de vérification par épreuves. Les plis et petits paquets pourraient ainsi transiter par la poste au tarif des échantillons, conformément aux conditions de prix, de poids et de dimensions admises par les paysi ayant adhéré à l'Union postale. Pour permettre aux expéditeurs étrangers, ignorant la classification douanière française, de déterminer le montant de la taxe dont seraient passibles leurs envois, l'administration des douanes mettrait en vigueur, en même tempsi que ce timbra, spécial, un tableau des droits, simplifié autant que possible, et limité aux objets transportables par la poste. U serait emprunté1 aux tarifs actuels, avec cette particularité que, lorsqu'ils comportent sous un même numéro plusieurs spécifications, ce serait la taxe la plus élevée qui serait adoptée. Du bénéfice de ce régime seraient exclues les marchandises prohibées (cocaïne, morphine, opium, etc.) et celles qui sont assujetties à un traitement particulier (boissons, matières précieuses, stéarine, etc.) Le régime des échantillons dit "sans valeur" ne serait pas modifié. On a demandé à l'administration française si le timbre-douane pourra servir à affranchir les envois de tabacs, cigares et cigarettes expédiés de l'étranger par la poste. , La réponse de l'administration a été affirmative, mais avec cette restriction : l'envoi devra être accompagné d'une autorisation d'importation établie par l'administration des contributions indirectes. Cette décision est très heureuse, car les envois particuliers de cigares et de cigarettes de Belgique et d'Angleterre en France, qui sont déjà nombreux avec le régime actuel, le seront bien davantage quand les expéditeurs ne se heurteront plus aux formalités actuelles. Nous devons ajouter qu'une première convention est à la veille d'être signée entre la France et la Belgique pour cet échange de petits paquets munis d'un timbre spécial de douane. Fréïinanes Un auteur qui exerce dans le Midi la double profession de cordonnier et de philosophe, adresse à messieurs les chroniqueurs et bibliographes, avec son dernier volume, un petit poulet charmant. U est ainsi conçu : " Innovation. " Pour répondre à un désir souvent exprimé par MM. les critiques, les pages de cet exemplaire ont été coupées par l'auteur." Le papier qui porte cet avis est modestement inséré entre les feuillets du livre. Et celui-ci a pour titre : " La Théorie du succès". Congrès d'hygiène seolaire Un congrès international d'hygiène scolaire aura lieu, à Bruxelles, en 1915. Le programme comprend : 1. Bâtiments et mobilier scolaires; 2. Inspection médicale scolaire à la ville et à la campagne ; 3. Prophylaxie des maladies transmissibles ; 4. Education hygiénique des maîtres, des élèves et des familles; 5. Hygiène dans ses rapports avec l'éducation physique, aux diverses étapes de la croissance ; 6. Hygiène scolaire dans ses rapports avec les programmes, les1 méthodes, le matériel didactique ; Y. Hygiène scolaire envisagée spécialement au point de vue des irréguliers ; 8. Hygiène des adolescents. >Ce congrès, auquel le roi Albert a bien voulu accorder son haut patronage, est organisé sous les auspices de l'Institut national belge de pédologie et de la Société belge de pédotechnie ; le comité organisateur est présidé par M. J. Cor-man, directeur général de l'enseignement primaire au ministère des sciences et des arts, et par M. le Dr Demoor, recteur à l'Université libre de Bruxelles.Les communications et les demandes de renseignements peuvent être adressées à M. le Dr Rulot, secrétaire général, rue des Rentiers, 66, à Bruxelles. Cengrèi de médecins de langne française Bruxelles recevra, du 30 septembre au 4 octobre de cette année, la visite d'un (grand nombre de médecins. C'est, en effet, notre capitale, qui a été désignée comme siège du XlVme congrès des médecins de langue française. Ce congrès, un des plus importants en l'a matière, a obtenu le haut patronage du Roi et de la Reine. Les sommités médicales de Paris, de la province française, de la Suisse, de la Belgique et de nombreux autres pays présenteront des rapports sur des ouestions d'une grande actualité. C'est la seconde fois que la Belgique a l'honneur de recevoir cette assemblée. Le septième congrès eut lieu à Liège en 1905. Le treizième congrès a eu lieu à Paris, en 1912. La eullnra dn ver k sole an Congo , Des essais de culture du ver à soie vont incessamment être entrepris au Congo. U est à prévoir que l'acclimatation du bombyx se fera parfaitement dans notre colonie et qu'à bref délai, la culture du ver à soie sera une importante source de revenus pour les colons qui s'y adonneront. t Économies ! Les journaux cléricaux avouent enfin les gaspillages des gouvernements que nous avons eu le bonheur de posséder depuis trente ans. Voilà ce que dit le " Rappel " et ce qu'enregistre sans mot dire l'officieux " Journal de Bruxelles " à la veille du jour où les cléricaux s'apprêtent à fêter le trentième anniversaire du 10 juin 1884 : " Il faut aussi que l'on pratique une politique d'économie. " Comme le faisait remarquer, hier, le " Bien public " avec beaucoup de raison, un bon gouvernement proportionne les dépenses aux recettes ; et toute tactique financière qui s'inspire du principe opposé ne peut aboutir qu'à l'impôt ou à l'emprunt. " Or, il importe de ne plus lever l'un et de ne plus avoir recours à l'autre. " La modération dans la fermeté, par conséquent, telle doit être plus que jamais la devise du gouvernement." Le conseil vient un peu tard, mais nous reconnaissons volontiers que notre confrère clérical a raison : il est plus que temps de faire des économies. Seulement, voilà, il y a quinze ans que nous crions cela ! Quel dommage que notre confrère soit resté sourd si longtemps! Heureusement, le scrutin de dimanche paraît avoir opéré une guérison générale. C'est miraculeux : tous les sourds entendent et tous les aveugles voient. La trique de l'électeur accomplit des choses plus merveilleuses encore que Notre-Dame-de-Lou rd es. REVUE DE LA PRESSE Chiffres Le Biein public a publié les résultats officiel» des élections du 24 mai rt ceux du scrutin de 1912, en un tableau comparatif qui n'est pas très clair. Et il écrit : " On remarquera donio que les catholiques ont, dans l'ensemble du pays, après les élections de! 1912, un total de 751.042 + 570.806 =, 1.321.848 suffrages. En face de ce bloc magnifique, que vcyons-nous ? Un groupe cartelliste 29.457 + 388. S07 = 418.264 volix. Le grfoupe libéral qui ne veut plu® du cartel et qui compte 297.456 + 104.176 = 401.632 voix. Le groupe socialistel 412.701 + 72.865 =' 4S5.566 voix. * Voilà l'armée qui se proclame anticléricale. Sur le papier, il est aisé d'en additionner les effectifs (1.305.462 voix). " Suivant notre confrère gantois donc, lei gouvernement n'aurait plus actuellement dans le pays qu'une majorité de 1.321.848 — il.305.462 = 16.386 Voix. Et pourtant, malgré cela, le gouvernement dispose encore d'une majorité de 12 voix à la Chambre! Pareille constatation n'est-elle pas de nature à condamner le système électoral absurde qui nous régit 1 Vive le S. U. et la R. P. intégrale ! Paille et poutre Il y a quatre ou cinq jours, M. Van Overbergh, grand manitou de la démocratie chrétiennei, écrivait au "Peuple" qu'il n'avait pas voulu commencer sa campagne en faveur de la revision et du S. U. avant 1er vote de la loi scolaire, mais que cela n'allait plus tarder. Eh bien! c'est .le moment ipour M. Van Overbergh de faire connaître les désirs, les volontés des syndiqués chrétiens. Et combien sont-ils, ces d'émo-chrétieng purs que n'attache aucun lien of'iciel ? Disposent-As de cent mille voix? Bon ! Comme l'opposition a une majorité équivalente dans le pays, cela fait que la minorité conservatrice qui s'oppose à la révision est fortement entamée.Le "XXe Siècle" aura beau ergoter sur la question de savoir si le "Journal de Liège" peut diviser les libéraux sur leur programme, à lui seul, il n'y parviendra pas. Dans le parti libéral, chacun est libre de son opinion. Nous n'avons ni dogme, ni pape, ni tzar. Le "Journal de- Liège" est donc libre de croire que le suffrage plural est plus propre et offre "moins de prise à la fraude et à la corruption que lei S. U. pur et simple : celui-ci n'en reste pas moins au programme du parti. Notre habile confrère clérical aura donc beau faire : dette' légère paille liégeoise ne nous empêchera pas d'apercevoir la poutre démo-chrétienne qu'il a d'ans l'œil. Le livre du Père Rutten Le 'ivre du Père Putlen, sur le commerce des couvents, renferme des renseignements qui pour n'être pas d'accord avec ceux de M. Bossart, ne font pas pour cela honneur à ceux dont il a pris la défense., A propos du couvent des Sœurs de Saint - Vincent de Paul, à Westerloo, M. Bossart avait écrit que les sœurs tenaient une école gardienne, une école primaire subsidiée et une prétendue école de couture où il fallait avoir passé deux ans pour pouvoir entrer dans la fabrique de tapis de Tournai où elles travaillaient de 6 heures du matin à 6 1/2 heures du soir avec une interruption de deux heures pour un salaire de 10 à 30 francs par mois. Voici ce que le Père Eutten (page 109) dit être la réalité : La fabrique de tapis, annexée au couvent des sœuirs, ne' leur appartient pas. Mlle la comtesse Jeanne de Mérode-Westeirloo, désireuse de rendre service aux nombreuses jeunesi filles que l'inaction forcée condamnait à la misère, s'ingénia à leur trouver unei occupation utile et rémunérée. Elle construisit l'atelier, prit sur elle les frais de chauffage et d'éclairage, et demanda aux sœurs, dont elle est la bienfaitrice, de se charger de la surveillance de l'atélier. Jamais les sœurs n'ont prélevé un centime sur le salaire payé aux ouvrières ni empoché le! moindre bénéfice sur la vente des produits de l'usine. C'est une maison de! Bruxelles qui fournit les commandes, les dessins, les matières premières, qui fixe et paie' '.es salaires, qui vend les produits et touche les bénéfices. Les sœuns sont les premières à regretter que les salaires ne dépassent guère un franc par jour, chiffre que n'atteignent mêmei pas le® plus- jeunes ouvrières. Le plus haut salaire mensuel mentionné sur les carnets de paie que les parentsi peuvent contrôler chaque mois est 36 francs. Il importe de faire observer que la majorité des ouvrières sont des jeunes filles die 14 à 16 ans et que le travail effse-tif ne dépasse pas neuf heures par jour... Pour pouvoir entrer à la fabrique de tapis, il suffit que les enfants aient fréquenté pendant trois ou quatre mois l'école <îel couture, où l'on enseigne les petitsi travaux élémentaires que toute jeune fille doit connaître. On y joint un cours d'enseignement ménager. Ce ne sont pas les sœurs de Saint-Vincent de Paul de Westerloo qui exploiteraient, d'après le Père Eutten, la population pauvre de Westerloo et des localisés avoisinantes. Elles se borneraient simplement à la livrer à l'exploitation.. Elles ne seraient pas les auteurs, elles seraient seulement les complices.Quoi qu'il en soît, le Père Eutten sera d'accord avec nous pour trouver que les sœurs de Saint-Vincent de Paul exercent très maladroitement la charité en enseignant à leurs protégées un métier qui ne leur permettra jamais de gagner de quoi vivre, loin de leur procurer un peu d'aisance et de bien-être. Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front, telle fut la malédiction de Dieu pour l'homme. Il est contre sa loi d'imposer à un humain un travail qui ne lui donne pas de quoi subsister. Si les industriels qui font fabriquer des tapis de Tournai à Westerloo, ne veulent pas payer aux ouvrières le salaire auquel les sœurs croient qu'elles ont droit, le Père Eutten connaît bien le moyen de les y contraindre. M. Bossart nous rendrait un service signalé s'il obtenait de la maison de Bruxelles, dont dépend la fabrique de tapis de Westerloo, qu'elle veuille bien augmenter les salaires, dit le Père Eutten. Nous sommes convaincus que M. Bossart ne s'y refuserait pas, lui qui a écrit un volume contre l'exploitation des ouvrières pauvres,s'il avait le moindre espoir de voir son intervention couronnée de succès. Mais son action et son influence sur les industriels bruxellois est nulle. Tandis que le Père Eutten, lui, n'a qu'à les menacer d'une grève s'ils ne rendent pas justice aux ouvrières que leur procurent les religieuses de Westerloo. Il est probable que, connaissant sa force, l'autorité qu'il exerce sur les travailleurs et la confiance que les couvents ont en lui, ils céderont, s'ils le peuvent, comme il en est convaincu. Les familles qui meurent Il y a., dans la littérature romanesque actuelle en France — je parle de la meilleure, de la plus intéressante, de la plus littéraire, — une tendance qui, du point de vue social, peut paraître au premier abord assez inquiétante : la plupart des écrivains qui se consacrent au roman d'observation comme Eené Boylesve, Paul Acker, jusqu'à Henri ])uvernois et à Eosny, mettent-une insistance singulière à décrire la lamentable décadence des familles bourgeoises, soit en province, soit à Paris. Aux beaux temps du "naturalisme", c'était également un des sujets favoris des romanciers, mais alors, ils décrivaient cette décadence avec une sorte de joie lyrique et forcée, car il était admis, pour un bon élève naturaliste, disciple du Zola de "Potbouille" que la famille bourgeoise était le réceptacle de tous les vices ; et le lecteur impartial sentait bien que tout cela était faux. Les romans d'aujourd'hui sont d'une tout autre allure ; ils sont faits de petites observations précises et sympathiques, apitoyées et désolées. Et en général, on les sent vraies. Je viens de lire une histoire de ce genre, écrite par un jeune, un débu-, tant, je pense, M. Joseph Bouzinac-Cambon. Cela s'intitule : Marie de Mi-reul. C'est l'histoire d'une jeune fille née dans une de ces familles de petite noblesse ou de grande bourgeoisie, qui forment dans la province française la "meilleure société"; un père insouciant, faible, incapable ft joueur, dissipe le patrimoine familial et précipite l'héritière élevée parmi le luxe et la considération, dans la déchéance et l'infortune. Eejetée par la bonne société, contrainte de travailler pour vivre, réduite peu à peu à la plus dégradante misère, trahie par les uns, calomniée par les i autres, elle trouve dans son dévouement à sa mère et aux parents qu'elle fait vivre, la grande force d'espérer et de lutter toujours. Cependant, sa parfaite ignorance des réalités prosaïques, tourne contre elle gens et circonstances. De déchéance en déchéance, elle finit par mourir à la peine. Le roman, fort bien fait, est véritablement poignant.Ce n'est là, "évidemment, qu'un cas individuel, et M. Bouzinac-Cambon, qui a le goût sobre et sûr, écrit avec soin, dans un style solide et un peu gris, n'aurait eu garde de trop le gonfler. Mais le lecteur attentif, surtout s'il a lu récemment d'autres romans provinciaux d'un ton analogue, ne pourra s'empêcher de lui donner la valeur d'un symbole: c'est la description de l'agonie d'une classe. Il semble, à' lire de tels livres, que, vraiment, cette grande bourgeoisie de province qui, tant en Belgique qu'en France, a joué au siècle dernier le rôle le plus important, soit sur le point de disparaître. Et le fait est que si nous consultons nos souvenirs, nous avons tous assisté, de près ou de loin, à des histoires analogues. Telle famille, que nous avons connue, a été la première ou une des premières de la ville. Une longue suite de bourgeois laborieux, sortis du peuple vers le milieu du XVIIÎ0 siècle, a lentement édifié une fortune à l&quelle un homme plus intelligent que les autres, sachant profiter de telle ou telle circonstance économique heureuse, a donné son plus grand essor vers 1850, elle a connu l'apogée de sa prospérité, elle a contracté de ces alliances qui font honneur; elle a pris les allures, les manières, l'orgueil des aristocraties. Mais alors la décadence a commencé. Confiant dans la solidité d'une fortune si bien assise, le chef de la famille a négligé de donner à ses fils l'éducation par laquelle on conquiert un rang ou on le maintient, dans une société où Bien ne s'acquiert, où rien ne se maintient sans lutte. Celui-ci dissipe ce qui lui reste d'énergie, et aussi sa part d'héritage en faisant la noce; cet autre, par incurie, indifférence ou faiblesse, a laissé le natri-moine commun s'amoindrir; ou bien, incapable de comprendre les transformations de l'industrie moderne, il a laissé péricliter l'usine ou l'entreprise. La génération suivante, cherchant à rattraper la situation perdue, a fait des affaires douteuses, et décidément tout compromis. Alors, c'est fini; les petits-enfants du grand bourgeois que toute la ville respectait, et qui, en réalité, était une force sociale respectable, ne seront plus que des déclassés, desservis par la délicatesse même qu'ils auront héritée d'une lignée d'ancêtres qui a eu le bénéfice des nobles loisirs.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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