La Flandre libérale

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18 december 1918
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s.n. 1918, 18 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/wm13n21s73/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Four le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal On traite & forfait. AU CONSEIL COMMUNAL DE GAND Nouvelles dénominations des rues LES TRAITRES Le conseil communal s'est réuni en séance publique, lundi soir, à 4 heures, sous la présidence de M. le bourgmestre Braun. M. Le secrétaire donne lecture des communications suivantes : Félicitations M. Audisio, directeur du Théâtre municipal à Marseille, félicite la ville de Gand à l'occasion de sa libération. Ap Hospices civils La commission des hospices civils a adressé au collège une lettre pour faire savoir dans quelles conditions elle a repris ses travaux. Elle rappelle qu'à fin de mars 19)8, à la suite de la destitution dei MM. le bourgmestre Braun et l'échevin' De Weert, et de la nomination de Kuntzer aux fonctions de bourgmestre, ainsi que d'un nommé Wannyn comme échevin, dès le 22 mai, MM. H. Callier et Peelmair donnèrent leur démission. Les autres membres, MM. De Bast, Heyndrickx et Steyaert, restèrent en fonctions jusqu'au 9 août, date à laquelle le collège activiste nomma certains Jonekx et Van der Spuurt, faisant partie de la bande des traîtres, comme membres de la commission. Des chefs de service démissionnèrent également. Un certain Kimpe fut adjoint ultérieurement aux activistes déjà nommés. Notre patrie étant aujourd'hui sauvée, les anciens membres reprennent leurs fonctions, comme si la page honteuse que le passage de Kiintzer a laissée dans l'histoire de notre cité n'existait pas. Le conseil vote des félicitations à la commission des hospices. Le barreau gantois M. le bâtonnier de l'ordre des avocats communique au conseil la décision prise par le conseil de discipline à titre de protestation contre le projet d'Université flamande à Gand Les Belges en Angleterre Par une adresse au collège, des Belges établis en Angleterre saluent fraternellement la ville de Gand et expriment leur " ifesh- "dé" i èjjretadre leur placé au'foyer et leurs fonctions pour la restauration de la Belgique. Ordre du jour Tous les numéros figurant à l'ordre du jour sont successivement adoptés. Les taxes communales Les diverses taxes communales, établies antérieurement, sont renouvelées sans modifications. Le cimetière de la porte de la Colline Le collège décide d'incorporer un terrain dans le cimetière de la porte de la Colline, devenu insuffisant. Le prix Bastin M. De Weerfc déclare que M. Bastin a fait à la ville un legs de 15,000 francs en vue de majorer les prix de vertu créés sous ce nom. Ce legs est accepté à l'unanimité. Le Cercle artistique et symphonique Le conseil accorde au Cercle Artistique et Symphonique de Gand un subside de 150 francs, à l'occasion de l'organisation de son 400me concert. Mise en sécurité d'œuvres d'art Le conseil vote un crédit de 3000 francs destiné à couvrir les frais causés par la mise en sécurité de quelques tableaux du musée à l'époque où Gand était menacée de bombardement. Le _ conseil adresse à ce propos des remerciements à MM. Hulin et J. Casier, qui ont dirigé le travail. Le Grand théâtre Mesures en rue de la réouverture M. l'échevin De Weert déclare que le collège s efforcera de faire reprendre sans retard la vie normale, et notamment la vie artistique à Gand. Le collège négocie avec M. Roels pour la réeuverture du Théâtre français, et avec M. Heynderickx pour celle du Théâtre flamand, moyennant les mêmes subsides et avec les mêmes cahiers des charges. MM. DE BACKER (soc.) et DE VYNCK (rad.) plaident la cause du pe- I tit personnel, choristes et figurants. M. l'échevin DE WEERT espère que le petit personnel ne se montrera pas trop exigeant, sans quoi on s'exposerait à devoir majorer les prix des places, ce qui amènerait la désertion du théâtre : ce serait tuer la poule aux œufs d'or. Travaux pour les chômeurs M. le bourgmestre BRAUN. — Au cours de la dernière séance, M. Lefèvre m'a. interpellé iau sujet des travaux à exécuter pour donner de l'ouvrage aux chômeurs. J'ai chargé le service technique de dresser une liste des travaux. C'est chose faite, et un grand nombre sont déjà, entamés. Il y aura donc de l'ouvrage pour les chômeurs. Nous avons fait plus et nous 'avons entamé des travaux en lieu et place de l'administration des chemins de fer. Cette- administration vient de donner des ordre» formels pour faire exécuter toute une série de travaux par des chômeurs. M. LEFEVRE (soc.) remercie le bourgmestre.L'éclairage de la ville M. Pierre BEGHIN appelle l'attention sur l'éclairage de la ville. M. le bourgmestre BRAUN. — Nous nous trouvons dans des difficultés inextricables et pour éviter que bientôt nous n'ayons plus ni gaz, ni électricité, ni eau, faute de charbons, soyons parcimonieux. Un avis à cette fin va. être adressé à la population. M. l'échevin COPPIETERS ajoute que nous sommes exposés à nous trouver sans éclairage le 26 ou le 27 de ce mois. Il, reste pourtant encore un vague espoir de nous procurer du charbon. L'enseignement professionnel M. VAN DER STEGEN appelle l'attention sur l'enseignement professionnel et la nécessité de le réorganiseï-. M. l'échevin COPPIETERS. — Nous ne négligerons aucun effort pour réorgar-niser à bref délai l'enseignement profes. sionneil, mais les machines nous manquent encore. ' M. le ministre Jaspai' nous a fait des promesses à ce sujet. Dénominations nouvelles des rues M. le bourgmestre BRAUN fait les propositions suivantes qui toutes sont adoptées : Le boulevajrd des Hospices deviendra l'AVENUE DES MARTYRS; le boulevard de la Citadelle sera divisé en trois parties : la première, jusqu'à la chaussée de Courtrai s'appellera l'AVENUE DE L'YSER; la seconde, longeant le parc, BOULEVARD CHARLES DE KER-CHOVE, le parc s'appellerait PARC CHARLES DE KERCHOVE ; le nom de PLACE LIEVIN BAUWENS sera donné à l'emplacement où se trouve actuellement la statue Liévin Bauwens ; la place Liévin Bauwens actuelle sera appelée PLACE DE FRANCE ; le rond point de la rue de Flandre deviendra la PLACE HIPPOLYTE LIPPENS ; la place Van Eyck sera la PLACE JULES DE VIGNE; le marché au Fil recevra I le nom de PLACE EDOUARD AN-SEELE.Le collège propose de donner à la grande place de l'Exposition le nom de PÎiA-CE COMTE DE SMET DE NAEYER. Par une lettre au collège, M. Armand Casier propose de donner à la rue du Phénix le nom de RUE DU 11 NOVEM. BRE. C'est par là qu'entrèrent à cette date les troupes alliées victorieuses à Gand. M. Joseph CASIER estime déplorable de débaptiser les rues. '* ■ M. BRAUN propose de débaptiser une partie de la. chaussée de Bruges dans le sens proposé par M. Amand Casier. M. Rod. DE SAEGHER propose de donner plutôt le nom de " Avenue de la Libération " à une partie de la chaussée de Bruges, puisque c'est de ce côté que sont entrées à Gand les troupes libératrices. (Adopté.) M. BRAUN propose de donner à la place de la Station le nom de " Place Wilson Il propose de donner les noms de '' rue et place de la Grande-Bretagne " à des artères du quartier de l'Exposition. M. CASIER estime que les noms des I rues qui sont liés à l'histoire de la ville doivent être maintenus. Aussi ce serait une erreur de change!" le nom de parc de la Citadelle en parc de Kerchove. M. VAN DER .STEGEN fait observer qu'il existe déjà un boulevard de Ker-chove.M. BRAUN. — Le nom de pare de la I Citadelle sera en conséquence maintenu. Sur proposition de M. Léon De Sm-et, la partie du boulevard Albert allant de 'a place Marie-Henriette au pont Albert s'appellera " Avenue britannique M. Braun quitte la salle. M. l'échevin DE WEERT propose de donner le nom de " Place Emile Braun " à la place qui s'étend depuis le- chevet de l'église Saint-Nicolas, donc à hauteur de la rue du Cornet de Poste jusqu'au, beffroi. (Adopté.) Plaques indicatrices des rues M. DE TELDER (lib.) réclame le rétablissement des plaques indicatrices des rues M. l'échevin DE WEERT. — On s'en r-c<nij>e. Pour les Gantois morts au champ d'honneur M. DE TFLDER réclame- la création d'un registre destiné à consigner les noms des Gantois morts glorieusement pour la patrit. M. DE WEERT. —• Le collège s'occupe de jette proposition. M. DE TELDER. — On pourrait également cdnsigner d^ns un registre spécial les noms des traîtres. A l'église Sainte-Anne Le conseil décrète l'exécution d'urgence des travaux nécessaires aux toitures de l'église 'Sainte-Anne, mises en très mauvais état par les Boches qui les- dégarnirent de leurs gouttières. La répression des traîtres M. l'échevin DE WEERT prend la parole en ces termes, au nom du collège: Le. conseil communal est impérieus;• ment sollicité par l'opinion publique de sévir contre las fonctionnaires et employés communaux qui ont comploté avec l'ennemi la destruction de la patrie, ou servi l'ennemi dans sa politique sépara-1 tiste. Pas plus que le collège, vous ne vou- ' drez vous soustraire à l'accomplissement ! de ce devoir, si pénible qu'il puisse être ; et si graves soient les mesures à prendre. Il n'y a pas de faute qui mérite plus la ; réprobation et le châtiment, que le complot avec l'ennemi contre la patrie, au moment où celle-ci était agonisante. Il y a eu, malheureusement, dans quelques-uns de nos services, parmi le personnel, des traîtres, des lâches, des intéressés et des imprudents, et le collège a été saisi de plaintes à leur charge. Toutes ont fait ou font encore l'objet d'une enquête. Il importe de ne frapper qu'à bon escient et après examen. Votre justice doit être éclairée. Il ne serait pas bon qu'elle s'exerce dans le désarroi .et le trouble, sous la pression d'une, agitation populaire peu maîtresse d'elle:même et encline à frapper- aveuglément, au risque de servir des rancunes et des intérêts personnels. Nous-mêmes nous sortons tout chauds de la plus dure et de la plus, ingrate des luttes et la réflexion, nous est un devoir. Il n'y a que saint Louis qui ait pu juger sommairement sous un chêne, propice aux pendaisons, et, quoique ce fût un saint, ses jugements ne constituent pas pour nous une forme idéale de la justice. Nous avons tous beaucoup et- longuement souffert, quelques-uns dans ce qu'ils ont de plus cher. Notre ressentiment contre les complices, parfois les inspi atears, de nos bourreaux, est- grand, et c'est avec satisfaction que nous entendons l'antique Némésis frapper enfin à la porte de cette salle. Nous ne ferons pas attendre la déesse, mais nous introduirons avec elle sa sœur divine: la Justice, et nous laisserons nos ressentiments personnels à la porte. Le conseil communal a déjà annu^ toutes les nominations, promotions, gratifications, accordées par le collège prussien de méprisable mémoire. Certaines accusations, sur lesquelles il nou^ appartient de statuer, sont établies sans contestation possible. Pour celles-là le collège vous proposera tantôt, en séance secrète, conformément à la loi, la révocation des coupables ou l'acceptation de leur démission avec droit à la pension, selon le degré de culpabilité de chacun. D'autres préventions sont également établies, ou paraissent l'être ; mais avant de vous faire des propositions, il semble opportun au collège de consulter au préa-Jable une commission de trois membres à désigner dans chaque groupe politique, pour peser les faits, examiner 1e, degré de méchanceté, de passion, de fanatisme eu de bas intérêt des accusés. Vous voudrez vous associer ainsi à l'œuvre justi-cière entreprise par le collège. Nous croyons éviter de cette manière des erreurs, servir une justice sereine et notre pays. (Approbation unanime et applaudissements.)Pour les prisonniers rapatriés M. VAN CEULEBROECK signale que le soir arrivent à Garrd-Saint-Pierre, dan3 l'obscuité. des trains amenant des prison niers civils ou militaires qui, fatigués ou exténués, y sont, laissés à l'abandon. Il demande que des mesures soient prises pour leur v venir en aide. M HEYNDERICKX répond qu'il existe une œuvre dirigée par M. Alexandre de Hemptinne, s'occupant des mesures à prendre en faveur des prisonniers rapatriés. La demande de M. Van Geu-lebroeck lui sera transmise. La séance publique est levée. *—— • Les Chambres actuelles et la volonté in pays Nous recevons la- lettre suivante: Monsieur le directeur, Je lis dams la "Flandre libérale" un article débutant par cette phrase : "La Chambre actuelle est sans mandat, puisque son mkndat est expiré." C'est vrai, mais ce n'est pas assez dire. Non seulement le mandat de la Chambre est expiré, mais depuis que ce < mandat avait été donné, 3a situation du pays a été transformée par la guerre et l'opinion publique a sans doute subi des1 modifications profondes. Il serait étrange que le bouleversement; causé par la guerre n'eût produit sur elle aucun effet. Il suffirait qu'une modification de la vo'onlé nationale telle que l'avaient exprimée jadis les élections fût possible, pour enlever à la Chambre, qui se survit, tout droit de parler au nom du pays, qu'elle a représenté et qu'elle ne représente peut-être plus. Mais il y a plus. La majorité de la Chambré, qui prétend'se cramponner au pouvoir, pour en abuser et ' imposer ses. volontés au pays, croit elle-même , non seulement, qu'urie modification dans la volonté, nationale a piu se produire, mais elle craint que'cette modification se soit produite/ Cette crainte est le motif même pour lequel elle'ne veut pas qu'il" soit procédé à des élections nouvelles. M. Du Bus l'indiquait clairement l'autre jour. Il est à prévoir "que ces élections porteraient uni coup, peut-être fata1, à la majorité; cléricale, car les plus.belles phrases du monde ne peu-vént supprimer ce fait patent que la, majorité aetuélle de la Chambre est cléricale, qù'elln a été élue par lès cléricaux, pour fairës les affaires de l'Eglise et qu'elle est restée ce qu'elle était, moins soucieuse des intérêts du pays que de ceux du clergé. Le pays a récolté les fiuits amers de la politique pratiquée par cette majorité et son gouvernement. I! a subi, pendant l'occupation allemande, les maux causés par cette occupation, maïuix qui dut eu souvent les administrations clérical'es pour coauteurs. A la Chambre on connaît ces faits et on en tient compte. Oh ! on en tient compte, mais ce n'est pour rendre des comptes au pays, mais au contraire pour fermer la bouche au pays, en empêchant des élections qui permettraient de faire connaître sa volonté. Mais, direz-vous, il faudra tout de même en venir à des électioins et tout ce que la Chambre petut espérer, c'est que ces élections se fassent par le suffrage universel. Oui, le fossé est là, il sera impossible de l'éviter toujours. Mais il1 sera possible de retarder peut-être le moment du saut péri/'-,leux. Et en attendant, on possède 1© pouvoir, on en tire les projets et on on us© pour faire voter des mesures qu'on décorera du nom de lois, comme les arrêtés-lois du Havre, et qui, sans l'aveu du pays, contre la volonté réelle daii pays, feront à celui-ci un- mal que les Chambres futures auront de la peine à réparer. Vous voyez, Monsieur l'e directeur, que vous avez plus raison que vous ne sem-bliez yous en douter. Recevez l'expression de mes sentiments ; amicaux, ' Votre abonné, X. "— Les Belges en Allemagne —O— # LejMal Mel ordonne.... Le lieutenant-général commandant Michel a fait afficher, dans les localités de la, vallée du Rhin occupée, un arrêté rédigé dans les trois langues, dont voici les articles principaux : Toute personne âgée d'e plus de 12 ans doit être munie d'une carte d'identité. Les cartes antérieures au 1er juin 1918 doivent être renouvelées et contresignées par l'autorité militaire. La liste des personnes domiciliées dans chaque fommune doit être tenue à jour par le lourgrnestrei, sous sa responsabilité. >ans chaque maison, une liste indiquant les personnes y domiciliées doit être affichée .sur le mur intérieur, Iprès de la porte d'entrée principale de la maison. Tout changement de résidence est interdit, sauf autorisation du commandant de l'armée belge. Les habitants sont tenus de désigner les militaires allemands cachés, blessés ou malades, demeures en territoire occupé. Nul ne peut pénétrer dans le territoire assigné à l'armée d'occupation de la 4" zone, ni en sortir, sans une autorisation du commandant de l'armée belge d'occupation. Nul ne peut circuler en che-Jt- !, -h- fer, eu automobile, à bicyclette, à cheval ou en voiture, sans permis spécial. La circulation de nuit est interdite sans autorisation spéciale. Les habitants doivent être rentrés chez eux, le soir, à 20 heures, et ne peuvent sortir avant 6 heures du matin. Aucun imprimé, journal, dessin, etc., ne peut être publié ou distribué sat. s autorisation du commandant de la division d'armée. Le fait de répandre des t-'Uivel-les fausses sera sévèrement r.uni. Le port ou l'usage d'appareils photographiques est interdit. Les services postaux et téléphoniques ne fonctionneront pas jusqu'à nouvel i.r-drj. La télégraphie privée est suspendue.Doivent être signalés les pigeonniers ou dépôts clandestins de pigeons. Le port des armes et des munitions est interdit. Toutes les armes doivent être déposées entre les mains des commandants de cantonnement. Toute vente, circulation ou offre d'alcool ou de boissons alcoolisées sont interdites. L'accès des cafés et restaurants est interdit à la population civile, aux heures qui seront fixées par les commandants de cantonnement. A partir de ce jour, l'heure belge est en vigueur dans toute la zone occupée. En cas de présomption de faits qualifiés crimes ou délits, l'auteur de l'infraction sera arrêté et traduit en conseil de guerre. 9 m* ^ ' • ■ e..»~. .!—■■■! . | Les dommages de la guerre M. Jaspar, ministre des affaires économiques, vient de déposer un projet de loi sur la réparation des dommages de la , guerre. Le projet limite le bénéfice de la loi aux Belges. Sont exclus ceux qui ont été condamnés pour crime ou délit contre la sûreté de l'Etat ou pour avoir servi les intérêts ennemis. Donnent droit à réparation uniquement les dommages matériels et non les dommages moraux. Une loi particulière réglera la réparation des dommages résultant de la perte de la vie humaine, des lésions corporelles, des infirmités ou des maladies, ainsi que de la privation de la liberté pour fait politique. De même est à l'étude- la question de l'indemnité pour la perte de revenus et pour la suspension du travail. En outre, le gouvernement prépare la législation relative à l'assistance dont ont be>-soin les. patrons, employés et ouvriers pour la reprise de leur activité. En principe, l'indemnité est calculée d'après la valeur du bien détruit, endommagé, réquisitionné ou erilévé, soit au 1er août 1914, soit au moment de son acquisition pendant la guerre. Pour assurer l'affectation utile de l'indemnité, il est attribué à celui qui reconstitue le bien détruit, une prime de remploi dont les tribunaux et les cours de dommages fixeront le, montant. Quant aux meubles, '1 est laissé aux juridictions compétentes le soin d'allouer éventuellement une indemnité complémentaire. Pour les titres au porteur, le gouvernement examinera d une manière spéciale la situation. En cas de reconstitution du bien détruit, le dommage est évalué en tenant compta du coût de la reconstruction au moment où elle s'effectuera* I WALLONS ET FLAMANDS Devant une nombreuse assistance ''Union wallonne de Gand a tenu dimanche son assemblée générale. Avant qu'il 'ne fût procédé aux travaux de la réunion, M. le président Hipp. Le Roy a, en termes nobles et élevés, rendu un solennel hommage, à tous ceux qui ont contribué à assurer notre délivrance : au roi Albert, exemple de bravoure- et de fermeté ; à la reine Elisabeth, si bonne pour nos blessés ; à l'armée foellge et à ses chefs distingués qui, bravant la mitraille ennemie et au prix de sacrifices inouïs, parvinrent à délivrer notre chère cité, menacée de destruction, quelques heures avant que ne fût signé l'armistice. Après avoir rendu un hommage tout pajticuilier aux membres ou fils de membres de F Union wallonne, tombés au champ d'ho«neur — et ils sont nombreux — ainsi qu'à ceux qui, prisonniers de guerre ou prisonniers civils, ont enduré dans les camps de concentration allie-m.ands les souffrances de l'exil et les pires cruautés, M. Le Roy termina son allocution par ces paroles que nous sommes heureux de pouvoir reproduire : " Qui'il soit permis au président de l'U nionwallonne de déroger à ses devoirs de défenseur respectueux des statuts de la Société, dont l'activité ne s'étend pas au-delà des limites de -l'agrément et de la philanthropie. " D'ailleurs, l'acte- que je me propose de commettre, peut très bien être classé au rang d'une œuvre philanthropique, car il est tout de fraternité et part du cœur. Je suis même convaincu que chacun d'entre vous l'a déjà exprimé en pensée, car il est l'expression d'un sentiment unanime parmi Iles Wallons vivant en pays flamand. " Cette pensée, toute de réconfort, je voudrais l'exprimer bien Ifaut, afin que nos compatriotes de Wallonie en recueillent les échos. Nous qui vivons an milieu d© nos frères belges des Flandres, nous avons tout particulièrement été touchés de l'attitude, énergique dans son calme, loyale devant le danger, que les popiuila-tions flamandes ont su garder en présence des tentatives faites par 'l'ennemi pour troubler les esprits, jeter la désunion dans la grande famille belge, ruiner leur attachement à notre unité nationale et à notre indépendance. Cette conduite loyale et patriotique mérite bien, je pense, notre reconnaissance et no.* applaudissements. " A oes paroles, si heureusement inspirées, nous tenons également à rattacher quelques extraits du rapport du comité de l'Union w a 1 jl o n n e : " Durant oes quatre années de guerre, l'activité du comité s'est particulièrement déployée à mettre en pratique les principes qui sont à la base de notre Société : la charité et la philanthropie. _ " Les miséreux wallons, frappés par l'adversité, brisés par l'âge ou privés de travail par les événements de la guerre, ont, comme par le passé, trouvé auprès de nous aide et, protection. De plus, nous avons consacré une _ partie de notre budget de bienfaisance à l'envoi de cantines aiutx amis wallons, prisonniers en Allemagne; nous avons également envoyé des caissettes aux soldats flamands dont la détresse nous était signalée par leurs frères d'armes wallons et de captivité. " "... Dans les affres de la guerre, nous an'ons appris à mieux nous connaître, nous aimer et réconforter. Mettons donc à profit ces sentiments que des circonstances douloureuses et tragiques ont réchauffés en nous, unissons nos efforts pour que l'U nion wallonne se relève grandiose du cataclysme qui, avec d'autres sociétés, a failli l'engloutir. Et pour nous qui avons la joie de vivre maintenant librement, en terre de Flandre, — alors que nous avons été menacés d'en être chassés, — plus que jamais dans nos actes et paroles, inspirons-nous de cette belle devise du chansonnier montois Antoine Clesse: Flamand, "Wallon ne sont que des prénoms, Bslgc est notre nom de famille. » — t • ■ » ». NOS ECHOS •H La réouverture de l'Athénée royal de Gand La rentrée da*is des locaux purgés à tous les points de vue a eu lieu lundi, au milieu d'un vibrant enthousiasme. Avec un ensemble admirable les élèves commencèrent par jeter dehors deux ''camarades" activistes qui avaient osé reparaître.Au coup de sonnette l'élève Van der Stcgen adressa une chaleureuse allocution patriotique au corps professoral démissionnai re^ après quoi tout le monde entonna la "Brabançonne" et la '"Marseillaise". , M. le professeur Van der Wi'ligen remercia et félicita les élèves de leurs sentiments patriotiques. On se rendit ensuite1, drapeau en. tête, à la salle d'études où M. le préfet Clevers prononça un discours bien pensé, bien senti, prônant l'union de tous les Belges en vue de travailler à la prospérité future de la Patrie. Les assistants ilui répondirent par une nouvelle "Brabançonne". M. le professeur Van Hauwaert rappela alors, en termes émus, le souvenir des, anciens élèves tombés au champ d'honneur et annonça le projet de consacrer à leur mémoire un monument durable. Les élèves réclamèrent ensuite la parole éloqucnte.de M. le professeur Couez, dont ils connaissaient la noble et entra-mante action patriotique exercée pendant l'oc. eupat ion ; mais le danger ayant fui avec l'ennemi, M. Couez préféra s© taire. Et 'l'on se rendit au travail. ••• Au Sénat Le Sénat tiendra une courte séance aujourd'hui mardi ; un seul point se trouve à l'ordre du jour : l'adresse au Roi. Le texte proposé par M. le rapporteur Braun a été adopté par la commission spéciale , chargée de l'examiner, à l'unanimité moins une abstention, celle de M. Lekeu. L'adresse du Sénat diffère de celle de la Chambre en deux points : à l'instauration du suffrage universel, le Sénat ajoute la garantie de la représentation proportionnelle ; puis le Sénat revendique carrément le Grand-Duché de Luxembourg.••• Réception A l'issue de la séance du Sénat, le Parlement recevra nos trois ministres protecteurs : M. Brand Whitlock, le marquis de Villalobar et M. Van Vollenhoven. Il y aura tout d'abord une séance solennelle, à laquelle assisteront tous les corps constitués et les prisonniers politiques ; M. Poullet y prononcera un discours. Puis il y aura réception dans les locaux de la Chambre, un thé sera offert aux invités et un petit concert clôturera la solennité. Massacres et atrocités boches On nous a montré à Furnes une maison où furent fusillés, en novembre dernier, deux officiers allemands, faits prisonniers au cours de l'offensive. Us avaient fait massacrer une cinquantaine de civils à Roulers et avaient été reconnus par les parents des victimes. Ce n'est pas la seule atrocité qui caractérise la grande retraite: Voulant empêcher le passage de l'Escaut par les Anglais à Avelghem ils lâchèrent une nappe de gaz sur la localité, empoisonnant tous les habitants qui s'étaient réfugiés dans leurs caves. Lorsque les Anglais arrivèrent, les soldats retirèrent tous ces malheureux inanimés et les transportèrent, en automobile, à l'ambulance de Courtrai, Sur les 4,000 habitants, 1,300 sont morts jusqu'ici et il en meurt encore tous les jours. ••• Vols inqualifiables à la campagne La rapacité des campagnards ne connaît plus de bornes. Non seulement ils nous font payer le lait à raison de 1 fr. 25 le litre et le beurre à 20 francs le kilo? mais dans plusieurs secteurs du service télégraphique et téléphonique ils scient les poteaux pour en faire du bois à brûler. Ils volent aussi spécialement les fils de bronze très coûteux servant'aux communications à longues distances. Les campagnarde ignorent-ils donc que le télégraphe et le téléphone sont utilisés maintenant par leurs compatriotes? Des peines sévères peuvent être appliquées aux coupables. Des mesure# devraient être prises d'urgence pour assurer la conservation des réseaux télégraphiques et téléphoniques. Heureux pays Dans le coin de la Belgique qui ne fut jamais occupé pa,r les Boches, on ne connaît pas la circulation des marks. A La Panne et Furnes, on1 refuse même, dans ■ les magasins, les billets de banque de la Société Générale et la monnaie en zinc. Au déjeuner, à La Panne, on n'est pas rationné pour le beurre. Près de Furnes, on vendait du chocolat, de bonne qualité, à 4 franosi de paquet. ••• Rapatriement De nombreuses personnes continuent à s'adresser au commandant de la sûreté militaire belfe 'iour solliciter le rapatriement des Belges réfugiés en France, en Angleterre et en Hollande. Nous rappelons qu'en vertu d'un arrêté royal, les formalités de rapatriement sont effectuées par les comités officiels institués par le ministre de l'intérieur, à Paris, Londres et La Haye. En conséquence, toutes les demandes de l'espèce doivent être adressées à ces comités et non au commandant de la sûreté. BBÈUES MOUllEliliES — On s'attend à ce que la conférence de la paix attire à Paris plus de cent mille personnes, dont la moitié sera plus ou moins directement intéressée à cette conférence. — Le conseil municipal de Paris a, décerné par acclamations au président Wil son le titre de Citoyen de Paris. — Le lieutenant-général sir Henry Hor-ne, le général sir Herbert Plumer et le général sir Julian Byng, commandant respectivement les Ire, 2mc et 3me armées britanniques, ont été cités dans les termes les plus élogieux à l'ordre de l'ar mée française, pour les merveilleuses qualités dont ils ont fait preuve au cours des opérations militaires effectuées contre les Allemands, par les troupes placées sous leur commandement. — La réception préparée en l'honneur du maréchal sir Douglas Haig, à Douvres, a été fixée au 19 décembre. — M. Lloyd George a prononcé un discours à Gamberwell en faveur de la candidature du Dr Macnamara, dans la circonscription de Londres. — Un télégramme de Copenhague nous informe qu'au cours du dragage des mines dans la partie Sud du Grand Belt, une rtijine s, explosé sous la poupe du torpilleur," Svaerfiskeni *". 11 v a sept morts et quatre; blessée. — D'après un télégramme fmvoyû de Stockholm à " Echo de Pàm , le soviet-de Petiagorek a lait fusiller'lés généraux Rouss-ky et Radko Dimitrieff, ainsi que plusieurs anciens ministres* -uiijy, j 44■ - Mercredi 18 Décembre 1918. r j PRIX ■ 10 CENTIMES !• 37. - Mercredi 18 Décembre ISIS. i ■ i 'e i 11 11 11 - V

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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