La Flandre libérale

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21 november 1918
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s.n. 1918, 21 November. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6h4cn70f8z/
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44' Année. — : leudi 21 Novembre 19(8. PH8X i 1H GENTSKIES 10. ■ - Jeudi 21 Novembre 1918. LA FLANDRA LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ; » ultérieurement RÉDACTION, ÀBM1MSTSATI0K ET IMPglMESIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. ; . On traite à forfait Admis par la censure Les responsabilités de l'Allemagne nouvelle —o— L'Allemagne est abattue, humiliée Les mesures qu'elle avait prises pou réduire les Alliés à l'impuissance si retournent contre elle : l'Allemagm qui avait voulu, de propos délibéré affamer l'Angleterre, souffre elle-mêmi de la faim. Et dans sa détresse, ell< adresse à ses ennemis — qu'il n'y : pas longtemps encore elle croyai pouvoir vaincre et détruire — des ap pels éperdus. Hier, c'était le gouvernement de: Scheidemann et des Haase qui implo rait notre pitié; aujourd'hui, c'es l'Association des femmes allemande: qui supplie Madame Wilson d'inter venir en vue d'adoucir les condition trop dures de l'armistice. Il faudrait pour plaire aux Teutons, que le: Alliés se hâtassent de conclure 1; paix. L'Allemagne n'a pas droit à no tre mansuétude; pas plus l'Allema gne des Scheidemann et consort: que l'Allemagne des Junker. Il ni s'agit pas de se payer de mots, ni di s'enthousiasmer mal à propos pou: une révolution qui ne se serait ja mais faite si les troupes de l'ex Kaiser avaient pris Paris et le; ports français de l'Atlantique. Vis-à vis de nos soldats, vis-à-vis de cetw qui sont tombés glorieusement poti: que triomphât le Droit, vis-à-vis di ceux que les balles ou les obus eane mis ont mutilés, vis-à-vis de no: populations qui pendant quatre,an: furent tyrannisées par un oppresseu: 1-rutaJ. hous avons des devoirs à rerr, plir. Nous n'y pouvons faillir. Les phrases ronflantes oti senti mentales qui retentissent maintenan à Berlin, les grands mots de répu blique et de démocratie ne nou, leurrent pas. L'Allemagne nouvel! est l'héritière de l'Allemagne défunt, et la responsabilité d'un Sclieidemani ou d'un Haase dans la catastrophe qui a failli ruiner la civilisation, rest' entière. Le parti ouvrier belge l'a parfaite ment compris et quand, dans le mani feste qu'il vient de lancer, il affirni' que nous aurons à revendiquer' avan tout de l'Allemagne nouvelle la répa ration totale des méfaits de l'Aile magne d'hier, il n'est personne qu n'applaudisse à une déclaration auss nette, à une exigence aussi légitime Nous ne pouvons perdre de vue ui fait essentiel, capital, un fait histori que : quand, dans la mémorable séanc du 4 août 1914, au Reichstag, le chan celier d'alors, M.de Bethmann-Hollwej eut exposé les motifs qui avaient dé terminé le gouvernement impérial déclarer la guerre, personne ne se lev pour protester contre l'infâme et cr: minelle agression. Les partis étaien unanimes; l'enthousiasme était à so: comble sur tous les bancs du Reich: tag, depuis l'extrême-droite jusqu' l'extrême-gauche. Mieux que cela : u: chef de parti crut devoir prendre 1 parole après le chancelier. Et ce che de parti, c'était Haase, qui parla a' nom du groupe des sociaux-démocrs tes, et qui fit une déclaration no équivoque de loyalisme. Oui, les maîtres actuels de l'ALU magne ont ratifié, par leur attitud d'alors, la politique impériale ; ils on approuvé l'agression; ils se sont fait: non pas tacitement.mais ouvertemen les complices du bandit aujourd'hi: découronné. Ils ont donné cart blanche au césarisme prussien. Si quelques mois plus tard, aprè la victoire de la Marne et devant 1 résistance admirable, inébranlabb invincible des troupes alliées sur 1 front occidental, Haase et quelque autres se sont détachés du bloc socia démocratique pour former un par d'opposition, cela prouve que ces Tei tons étaient moins aveuglés que le autres, qu'ils sentaient l'inutilité d'un lutte d'où devait tôt ou tard résulte l'écrasement de leur pays. Ils étaier plus sensés, à certains égards, que le autres; si on les avait écoutés, ou tri Rhin, dès 1 9 15, l'Allemagne eût obten peut-être des conditions moins rigoi reuses ; elle eût épargné bien des vi< humaines; elle eût, en abrégeatit 1 durée des hostilités, considérablemei réduit la carte à payer, qui est énonr aujourd'hui et qu'il faut cependai qu'elle acquitte sans réserve. ; ' Il ' Ces-gens-là s'enveloppent mainte-• nant d'un éblouissant manteau rouge; mais sur ce manteau rouge, hier encore, les aigles impériales étaient cousues. Ils crient t pitié! >, ils demandent ) grâce au nom du peuple allemand qu'ils prétendent seuls représenter. Mais eux-mêmes, mais leur peuple ' tout entier, « dans les inoubliables „ journées d'août 19x4 >, pour parler ^ comme les feuilles d'outre-Rhiu, ont applaudi à la violation de notre neu-l tralité, aux crimes monstrueux com-^ mis par les hordes prussiennes ; ils se t sont réjouis du sac de Visé, des exécu-t rions de Dînant et d'Andenne, de l'incendie de Louvain; ils ont calomnié nos laborieuses et loyales populations, trop confiantes et trop respectueuses, 5 elles, des traités internationaux et ' des engagements d'honneur ; ils n'ont ^ rien trouvé à redire à la guerre ' sous-marine, qui devait atteindre sur-5 tout des femmes, des vieillards et des enfants innocents. Ces soit-disant ; amis des ouvriers n'ont rien fait 1 s pour empêcher les réquisitions d'hommes, ou même pour adoucir le sort de nos gars que les officiers de l'ex-Kaiser obligeaient à faire des ; tranchées sous le feu des canons de . nos alliés, et que des feldgraue, . transformés en négriers, accablaient - de coups de cravache. Les Scheide-. mann et les Ebert ont laissé faire la . horde militariste; pis que cela, ils l'ont 5 encouragée, en votant jusqu'au bout . les crédits qui devaient lui permettre : de continuer ses scélératesses. Ils ont - trouvé bon qu'on nous rançonnât, qu'on nous affamât. Et aujourd'hui . que le spectre de la famine, surgit sur . les ruines de l'Allemagne, ils recu-; lent, ils ont peur, ils tremblent. Ils r réclament un adoucissement aux conditions de. paix, ^demandent du pain — ce pain qu'ils nous ont refusé à . nous, pendant quatre ans ! t On serait en droit de le leur refuser. On le leur donne cependant. Le geste de -Wilson et des alliés est magnanime; il est surtout éloquent; c'est un symbole, c'est le symbole de l'humanîté, l'humanité qu'avait foulée aux pieds l'Allemagne brutale et barbare, et que les armées de la civilisation ont victorieusement défendue. P. H. —- > »»»-<— —■ ; NOS ECHOS "-O— Nos souvarslnz à Paris Il est question d'une prochaine visite de 110s souverains à Paris. Jusqu'à présent cette nouvelle n'est point toutefois officiellement confirmée. ? Un câblogramme du président' Wilson au roi Albert ï Nous avons précédemmentannoncé - que le président Wilson avait envoyé une dépêche de félicitations au roi 1 Albert à l'occasion de son entrée à - Gand. Le câblogramme était conçu t comme suit : 2 1 La Belgique, menacée de destruc-tion, a conquis pour elle-même, en se a sacrifiant, une place d'honneur parmi 1 les nations et une couronne de gloire 1 impérissable, même si tout le reste f eût été perdu. Les dangers ont été ■i surmontés, l'heure de la victoire est •- arrivée et, avec elle, la promesse n d'une vie nouvelle plus remplie, plus grande, plus noble encore que celle du passé. Le sang des fils héroïques e de la Belgique n'a pas été versé en t vain. » î, -0- t, Vœux anglais i A propos de la prochaine entrée du c roi Albert à Bruxelles, le < Daily Telegraph > écrit : s 1 Alors que l'empereur allemand, a détrôné, déshonoré, ne peut plus, maintenant que son armée est vain-e eue, regarder son peuple en face, le s roi Albert, incarnation de l'honneur et du patriotisme, va rentrer à Bru-:i xelles à la tête de l'armée belge recon-[- stituée ; il va parcourir les rues de sa s capitale au milieu d'une population e qui l'accueillera comme un conqué-r rant, comme le roi d'un pays libéré t auquel, nous, ses alliés, nous offrons :s notre sympathique admiration. Nous ;- 11e manquerons pas, au jour du triom-u phe de la Belgique, d'adresser à son 1- roi et à sa reine nos souhaits les plus :s sincères pour le développement cons-a tant de sa prospérité. » it —0— e Un Incident historique lt Le sergent hollandais Pinckert, qui était de garde au poste-frontière le matin même où • Guillaume II passa avec sa suite en Hollande, a fait le récit suivant de cetincident historique. « C'était dimanche matin. J'étais de garde quand je vis arriver dix automobiles. Au moment où elles franchissaient la frontière, j'ai crié : « Halte-là ! » Les autos se sont arrêtées et des officiers sont descendus de la première voiture. L'un d'eux m'a dit : > — Mon ami, nous devons entrer en Hollande. > — Fort bien, ai-je répondu,' mais, dans ce cas, je vais d'abord vous désarmer.» — Entre temps, le kaiser était descendu delà deuxième voiture. L'un des officiers, qui lui donnait le titre d'Excellence, lui expliqua l'incident. » — Le kaiser, furieux s'avança vers moi et me dit : > — Laisse-nous passer, le gouvernement néerlandais est prévenu. > — Oui, Majesté, mais moi je ne suis pas prévenu. > Le kaiser, d'une voix menaçante me déclara alors : » — Nous autres, officiers supérieurs allemands, nous ne nous laissons pas désarmer par un simple sergent. 3 — Fort bien, ai-je répondu. Je vais appeler mon commandant. » Le commandant arriva et l'empereur lui dit en allemand en lui tendant son épée : » — Je suis à votre disposition. » Et le sergent Pinckert, pour terminer son récit, ajouta : « Je savais bien que c'était le kaiser. Mais je m'en moque. Kaiser ou pas kaiser, on ne passe pas. Et s'il avait fait un geste, je lui aurais brûlé la cervelle. > —0— Les étapes de l'armistice. Cêrtâînes clauses 3e Fariinslice doivent être exécutées dans un délai prescrit. Conclues le 11 novembre, elles seront eu ont dû être un fait accompli aux dates suivantes : 13 novembre. — Signalisation des mines et des dispositifs explosifs à, retardement laissés dans les régions libérées. 25 novembre. — Livraison de tous les sous-marins. 26 novembre. — Evacuation totale de la France, de l'Alsace-Lorraine, de la Belgique, du Luxembourg. 2(j novembre. — Fin du rapatriement des civils des régions ci-dessus, évacués sur l'arrière. 12 décembre. — Evacuation totale par l'ennemi de la rive gauche du Rhin et de la zone prévue de la rive droite. 12 décembre. — Rapatriement total de tous les internés civils. 12 décembre. — Livraison du matériel roulant do chemin de fer et des voies ferrées d'Alsace-Lorraine. 17 décembre. — Livraison de cinq mille camions automobiles. Le rapatriement des prisonniers de §uerre, la rentrée des troupes allemandes ans les territoires allemands, le désarmement des navires de guerre, devaient être opérés sans délai. Les Allemands ont commencé l'exécution de ces prescriptions. On croit savoir qu'à la date indiquée ils ont livré à notre commandement la liste des engins explosifs à retardement placés par leurs troupes dans les régions libérées : ils étaient en nombre considérable. L'évacuation des territoires encore occupés se fait régulièrement, les troupes allemandes suivies pas à pas par celles de l'Entente.Enfin,des conversations sont déjà entreprises pour déterminer les détails de la remise du matériel d'artillerie et d'aviation. —0— Les traîtres devant le justice Du c XX0 Siècle » : Le parquet de Bruxelles a mis en mouvement l'action publique contre les individus, qui dans la presse censurée ont trahi le pays. Les arrestations se suivent. Les recherches de la police sont ardues, du fait que les misérables poursuivis se cachent de leur mieux. Voici la liste de ceux que la justice a pour l'instant arrêtés : Raymond Nyst, Guesquière, Pierre Grimberghs, Aimé Hutt, André Moressée, tous de la « Belgique >; Wilhem Vogel, de la c Revue Internationale >; Georges Ghislain, de 1' « Echo »; Hippolyte Haerynck, Pierre Ghielen, Joseph Her-remans, Urbain Rietjens, Octave Sty-gers,tous du < Tijd >. « La Belgique > et le « Bruxellois » sont mis sous la main de la justice. —o-~ Mesures de protection. M. Van Huile, chef de service au comité provincial de secours et d'alimentation, vient d'être chargé de procurer aux communes les plus éprouvées des Flandres, de petits sacs en coton, dits " sacs américains destinés à remplacer provisoirement, à défaut de verre, les vitres brisées par le bombardement. Il vient de visiter successivement Won-delgem, Evergem, Belcele, Langerbrugge, Cluvaen, Assenede, Selzaete,#ainsi que les régions de Deynze et dé Thielt. Certaines contrées ont eu particulière ment à souffrir, principalement Evergem-, centre, ' Evergem-Langerbrugge, Cluysen, Selzaete (canal), Deynze-ville, Peteigem, la garé et les environs de'Thielt. etc. _ . Pour .parer aux! bespins approximatifs, les quantités suivantes de sacs ont été délivrées : à Wondelgem, 300 : Evergem, *700 ; Cluysen, 1,000 ; Selzaete, 2,000 région de Deynze, 4,000 ; région de Thielt, 6,000, soit un total de. 14,000. A Selzaete, où le grand pont sur le canal a été détruit, il est impossible de pénétrer dans le centre de la commune. Ce sont surtout les maisons situées le long du canal'qui ont essentiellement été endommagées.jPartout on s'est empressé d'user de ces moyens de protection qui constituent des abris provisoires contre toutes les intempéries.Les régions de Courtrai, d'Audenarde et de llenaix vont également recevoir des envois de sacs. La libération des territoires Les communiqués Un communiqué français, publié is 17 au soir, annonce ce qui suit : " L'armée française quittant les positions conquises au jour de l'armistice, a repris, ce matinj la marche en avant pour occuper les régions évacuées par l'ennemi Franchissant la frontière sur l'ensemble du front, nos troupes ont pénétré en Belgique et dans les provinces annexées. '' A l'heure actuelle, il n'y a plus un seul ennemi sur le territoire national. Les populations délivrées ont fait partout à leurs libérateurs un accueil enthousiaste. " Sur notre gauche, nous avons dépassé Meriëmbourg, Couvin, Fumay. franchi 3a Se:noy, et atteint Carignan, après 'uvoir oempé les villes de Bouillon et do Sedan. " Xn Lorraine, nos avant-gardes sont à Gravelotte, dans les forts sud de Metz, airsi qu'à Morhange et à Dieuze. ; En Alsace, nous avons atteint le Do-i noi, Schirmeck, Villé, nous progressons en.re Sainte-Marie.aux-Mines et Schie-stadt. Plus au sud, nous sommes aux portes de Colmar et de Einsisheim. En deçà dej points atteints, Bichecourt, Ciroy, Oâteau-Salins, Munster, Cernay, Aît-kreh, sont redevenus français. " A midi, le général Hirschauer, om-îlandant la 2e armée, a fait en tête de ses troupes son entrée solennelle à Mul-iouse. Nos troupes- ont reçu un accueil émouvant. Dans la ville, magnifiquement pavoisée, la population tout entière a marqué par ses acclamations unanimes son inébranlable fidélité à la France. " * * * Un communiqué américain, publié le même jour, dit : " Ce matin, la 3e armée américaine, sous le commandement du major-général Dickman, a commencé sa progression en territoire évacué par l'ennemi en exécution des clauses de l'armistice. " Le soir des éléments avancés avaient atteint la ligne Ecouviez-Sorbey-Gourain_ court-Mars-la/Iour. " * if. Un communiqué britannique dit : " La seconde armée (général Plumer), et la 4° armée (général itawlinson), ont commencé aujourd'hui leur avance conformément aux termes de l'armistice en liaison avec les armées alliées. " A la fin de l'étape de la journée, nos éléments avancés avaient atteint la 'igne approximative Cerfontaine-Pry-Biesmes-Piéton - La Louvière-Soignies-Enghien et le sud de Ninove. " ETRANGER France LA FETE DU ROI AI-BERT A PARIS A. l'occasion de la fête du lloi, un " Te Deum " solennel a été chanté dimanche mstin & l'église belge de Paris, rue de Ctaronne. Une foule énorme y assistait, parmi laquelle se trouvaient M. le baron de Gaif-fier d'Hestroy, ministre de Belgique, le personnel de la légation et le chano:ne Clément, représentant l'archevêque de Paris. La musique de la Garde républicaine a joué plusieurs morceaux, et notre concitoyen, M. Noté, de l'Opéra, chanta la " Brabançonne " d'une fa^on particulièrement émouvante. L'après-midi du même jour eut lieu, daas la grande salle cinématographique du Trocadéro, une manifestation en l'honneur des souverains belges. Après audition de la '' Marseillaise jouée par la musique du 1er guides, los députés, sénateurs et membres de l'Association générale belge se placèrent sur la scène. Etaient présents : M. le baron de Gaif-fier d'Hestroy, le baron Ancion, sénateur, M. Pastin, consul belge à Paris, et plusieurs députés. Après une allocution patriotique de M. Neven, qui fut vivement applaudie, M0 Henri Robert, bâtonnier de Paris, prit la parole ; après avoir glorifié l'héroïsme de nos souverains, il rappela l'attitude énergique de la Belgique en 1914, lors de l'ultimatum allemand. "Si la Belgique n'avait ^as résisté d'une façon aussi héroïque à Liège, dit-il, c'en était fait de la France et de la Civilisation. " Il parla ensuite du général Léman, le brave défenseur des forts de Liège, ces luttes de nos incomparables soldats sur l'Yser, et du succès final remporté par le droit. Le talentueux avocat aborda ensuite 1* sujet du châtiment des crimes de Gui! la a me de Hohenzollern. Après avoir exigé la Bavère punition dee criminels qui ont fait, couler tant de sang, M® Henri-Robert termina ainsi : " Tout Français aujourd'hui a deux patries : la France et la Belgique. " A" bientôt à Bruxelles, conclut-il ; crions ensemble : Vive le Roi l Vive la Reine- 1 Vive la Belgique ! " La manifestation continua par une partie artistique au cours de laquelle M. Noté chanta " La Brabançonne " Vers l'Avenir " Le Chant des Belges et d'autres chansons patriotiques. L'audition se termina par la représentation, au cinématograpHe, de différents ! films de guerre représentant les champs : de bataille des Flandres, les plaines inoL-dées, et nos soldats dans leur lutte grandiose pour la libération de la patrie. Apres une chanson flamande, chantée par le soldat Declercq, et différentes poé- j sies récitées par Mile Darmyl, cantatrice, la manifestation se clôtura sur le rythme j de la " Brabançonne '', laissant aux j Français, qui y avaient pris part, en guise ; d'adieux et de remerciements, Un souve- j nir inoubliable. PROCHAINE ARRIVÉE DE MM. WILSON ET IvANSING M. Robert Latising, secrétaire d'État aux affaires étrangères, partira pour l'Europe dans le courant delà semaine prochaine. Il se rendra directement en France. Quant au président Wilson, il passera par l'Angleterre avant de se rendre à Paris. Aucune communication officielle n'a été faite jusqu'ici au sujet du voyage du président; mais il est à ,peu près certain que M. Wilson arrivera à Paris en même temps, sinon quelques jours avant M. Lansing. Ive président effectuera la traversée à bqrd d'un cuirassé américaiu. FÉLICITATIONS DU MARÉCHAL FOCH AUX ARMÉES BRITANNIQUESLe maréchal Foch s'est rendu samedi au G. Q. G. britannique, où il fut l'hôte du maréchal Haig. Âu- cours du lunch offert en son honneur, il prononça un speech dans lequel il déclara que le coup de marteau porté par les armées britanniques fut l'un des facteurs décisifs de la défaite finale de l'ennemi. Le maréchal Foch reçut ensuite les commandants des armées britanniques auxquels il adressa ses félicitations pour leurs succès et la ténacité de leurs vaillantes troupes. Grande-Bretagne LE SORT DU KAISER On lit clans les " Evening News " C " On peut considérer la présence c'u kaiser en Hollande comme temporaire. Sa situation, au point de vue du droit international. sera probablement fixée par un grand tribunal des Alliés, dont la section britannique existe déjà. Cette section a été formée pour déterminer notamment le degré do responsabilité encourue par les soldats et les officiers des armées de l'ennemi, y compris les membres de J état-major ou les autres personnalités d'ute situation élevée, pour les crimes connais sur 'terre, sur mer et dans les airs. " Les gouvernements alliés se rendent pleinement compte des difficultés que soulèverait une tentative do fuite du kaiser vers les colonies néerlandaises, au moyen d'un navire hollandais." MANIFESTATION DE LOYALISME Des scènes extraordinaires ont marqué samedi à Londres l'apogée des réjouissances populaires pour l'armistice. Le palais de Buckingham a été le centre des attractions et le terminus de nombreux cortèges. Le plus impressionnant a été celui de cent mille vétérans portant un insigne d'argent à la boutonnière, qui, faisant halte à Trafalgar-Square, y ont décidé d'aller manifester leur loyauté au Roi et se sont rendus au palais avec une bannière où étaient tracés ces mots : « Nous ne voulons pas d'un gouvernement bolcheviste. j Le Roi et la Reine, qui revenaient de l'Albert-Hall, ont été accueillis par une ovation formidable et sans fin. RETOUR DE PRISONNIERS DE GUERRE Les premiers prisonniers de guerre britanniques mis en liberté en-vertu des conditions de l'armistice, sont arrivés à Hull samedi; parmi eux se trouvent treize cents fusiliers marins faits prisonniers à Anvers, en 1914. CAPITULATION DE TROUPES ALLEMANDES EN AFRIQUE Le ministère de la guerre annonce que, conformément aux conditions de l'armistice avec l'Allemagne, les forces allemandes du général von Lettow-Vorbeck ont capitulé le 14 novembre au matin, sur le Zambèse, au sud de ICasama, et dans la Rhodésie du Nord. États=Unis APRES LA GUERRE M. Hoover, contrôleur du ravitaillement, a déclaré que si l'Amérique voulait pouvoir venir utilement en aide à l'Europe dans les difficultés alimentaires que celle-ci va traverser, il était nécessaire d'envoyer vingt millions de tonnes d'approvisionnements par an. En Russie, quarante millions d'hommes souffrent de la faim. D'autres millions viennent s'ajouter aux besoins de l'Amérique. La plus grande économie est donc demandée. Allemagne LES INTENTIONS D'HINDENBURG Le maréchal Hindenburg a fait savoir au chancelier qu'il était résolu à demeurer à son poste jusqu'à la fin de la démobilisation <ît qu il donnerait sa démission à ce moment. SCHEIDEMANN EN MAUVAISE POSTURE Les socialistes allemands viennent de fonder à Berlin uu nouveau journal qui. s'appelle la " Liberté Dès son premier numéro, ce journal a pris violemment à partie Scheidemann et sou groupe. U se déclare résolu à poursuivre la transformation radicale des institutions et à éliminer complètement la minorité précédente. LES ENCAISSES METALLIQUES Le gouvernement fait savoir officiellement qu'il n'a pas l'intention de saisir ies créances sur les banques et les caisses d'épargne, les réserves métalliques, ies billets de banque et autres dépots. LE RAVITAILLEMENT DE L'ALLEMAGNE Les alliés ont décidé de ne ravitailler l'ennemi qu'après avoir pourvu aux besoins des pays alliés et des neutres, ils no peuvent rien entreprendre avant d'avoir entre, les mains los navires allemands et autrichiens, dont l'excédent seulement sera employé à envoyer des vivres aux pays ennemis. DISSOLUTION DES CHAMBRES PRUSSIENNES La Chambre des déj5utés et la Chambre de3 seigneurs de Prusse sont supprimées. LA SCISSION ENTRE SOCIALISTES ALLEMANDS S'ACCENTUE Un organe, édité par ies socialistes indépendants, " La Liberté ", insiste sur les divergences en'.'— partis, et préconise l'abrogation de toutes les lois garantissant la situation des minorités. ARRIVEE DU G. QO. G. ALLEMAND A WILHELMSHOHE Le grand quartier général, avec ffm-denburg à sa tête, arrivera demain matin à Wilhelmshohe. LES RESPONSABLES DE LA GUERRE La « Deutsche Zeitung- » demande l'ouverture des archives afin de tirer au clair la question de la responsabilité de la guerre. « Le moment, dit-elle, est très propice à cette vérification. Les dirigeants actuels ne sont redevables d'aucun égard à personne. Nous proposons donc la publication complète et immédiate de tous les actes relatifs à l'histoire d'avant-guerre. » Le « Berliner Tageblatt s appuie cette proposition et demande qu'on étende cette enquêteà toute la guerre. FUREUR POPULAIRE CONTRE LES JOURNAUX PANGERMA-NISTES.Des groupes de révolutionnaires ont pénétré, à Berlin,dans les bureaux de l'organe pangermaniste, la c Deutsche Tageszeitung >, et ont demandé , à voir le comte Reventlow, rédacteur en chef de ce journal. Celui-ci, supposant qu'on avait dessein de l'assassiner, s'était caché dans une armoire et a fait répondre qu'il était absent. Les révolutionnaires ont alors occupé les bureaux et ont détérioré le téléphone. Us ne se sont décidés à partir qu'au bout de trois heures, non sans avoir commis d'assez importantes déprédations.De semblables actes ont été commis dans deux autres journaux panger-manistes.LA REDDITION DE LA FLOTTE L'Agence Reuter annonce qu'on s'attend à ce que tous les sous-marins et autres unités navales allemandes, dont la remise est prévue par les conditions de l'armistite, soient livrés vers la fin de la semaine. Pays=Bas L INTERNEMENT DE L'EX-KRONPRINZ ALLEMAND On mande do La Haye que l'ex-kron-* prinz allemand a été transféré de Heili-gengrad dans une île du Zuyderzée désignée par le gouvernement hollandais. GUILLAUME II SEr<A-T»IL EXTRADE ? Dans une interview, accordée tout récemment au représentant londonien du " New.York Sun lord Robert Cecil déclara qu'il lui paraissait impossible de demander au gouvernement néerlandais l'ex-tradition de# Guillaume II. " Parlaixt en tant que légiste, dit-il, non comme ministre j'estime que l'ex-empereur entra en Hollande en qualité de civil allemand sans armes ; il peut donc demeurer dan» ce pays, à moins qu'il n'y commette des crimes du point dp vu^ du droit international. Il est impossible de demander i'extradition pour délit politique. Tout ce que peuvent faire les gouvernements alliés, c'est de demander cette extradition au gouvernement hollandais comme acte de courtoisie. "

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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