La Flandre libérale

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30 december 1918
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s.n. 1918, 30 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k4733f/
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LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. S IÉBACT10N, iinSISTUTim El IHPHIHEltU : ÛAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prfar des annonces, s,adresser ats bnireitti Qn Jcnrws» On traite h forfait. Despotisme et liberté La guerre de 1914 a montré à la fois un affaiblissement certain de la puissance de l'Allemagne, un admirable accroissement de îa force matérielle et surtout morale de la France. Ces deux faits ont Ha même cause. Ce qui a causé l'étonnante diminution do la vigueur allemande, l'incapacité de sa diplomatie, de son gouvernement civil, la faiblesse relative de ses armées, jusqu'à l'espèce de paralysie qui a frappé l'Allemagne et l'a laissée inerte à la merci1 de l'ennemi, c'est La naturelle décadence crue produit la servitude. L'omnipotence de la police, exerçant son empire sur toutes les volontés, sur tous les esprits devait à la longue produire ce résultat. Les forces humaines ne se développent, ne^se maintiennent que par la liberté. Une discipline trop étroite finit par les annihiler. En défendant aux intelligences toute initiative, on les condamne à la torpeur, à la débilité. Imposer aux volontés une obéissance étemelle, c'est produire en elles une âtropbie inévitable. En soumettant tout un peuple à ce régime de servilité universelle, cm lui conserve les apparences dte la force, mais on détruit chez lui toute énergie morale. Or, cette énergie est la condition de la vie. L'Allemagne était devenue une nation d'esclaves. Elle avait le nombre, la discipline, elle n'avait plus la force de penser librement, ni de vouloir, ni de vaincre, ni de résister. Malgré le nombre de se® canons, de ses sous-marins, de ses régiments, elle était condamnée à la défaite. Ellle t'a senti et s'est abandonnée elle-même. En contraste avee le tableau de cette décadence morale, voyez le spectacle qu'a donné au monde la France républicaine. La France, après la convulsion de 1848 et. l'instauration soudaine du suffrage universel, auquel elle n'était pas préparée, t>. traversé sous l'Empire une période où sa 'liberté avait disparu, et avec elle sa force. Cette période a été pour elle un temps d'affaiblissement général, donit la défaite de 1870 a été le résultat. Mais Le désastre même a eu pour effet de réveiller en elle le fond natif d'énergie de la race. Ce réveil se manifesta par les efforts désespérés que les armées improvisées de Gambetta firent pour résister à la Prusse triomphante et aussi par L'établissement d'un régime démocratique et libéral. La liberté a produit ià les-fruits qu elle donne naturellement: un peuple instruit, éclairé, t voulant passionnément la Liberté et la grandeur du pays, prêt à y sacrifier ses biena ©t sa vie. En un mot, un peuple capable de se battre héroïquement et victorieusement., Cet héroïsme a été superbe, mais il n'est ; as resté isolé. D'autres peuples libres ont senti que la cause de la France' était" au jourd'hui la cause même de la liberté du monde. Ils sont venus se ran-' • ger à côté d'elle, à cc.té de la r.auyre petite Belgique ravagcee, mais luttant avec un courage désespéré contre l'enva hisseur germanique. L'Angleterre, puis les Etats-Unie sont entrés dans la lutte. Ni l'une, ni les autres n'avaient des armées considérables. Les Allemands jugeaient leur force militaire digne de mépris. A défaut d'elle, ils avaient une force morale merveilleuse, celle qui naît ae ia liberte, celle qui, quand il le faut, crée des armées et assure la victoire. Nous avons vu, dans nos campagnes, ces armées britanniques, armées de citoyens, créées par 'a généreuse et unanime volonté de la nation anglaise, où combattaient, côte à cote, é des Anglais, des Ecossais, des Irlandais, des Canadiens, des Indiens, des Nouveaux-Zélan-dais, de3 Africains^ des Australiens. Rien, sans doute, dans l'histoire du monde n'est plus merveilleusement beau que cet accord spontané de tant de peuples indépendants unis dans le même dévouement à la mère-patrie et à la liberté de l'humanité. Rien, si ce n'est la noble initiative de l'Amérique républicaine, cette fédération de libres démocraties, qui, voyant le militarisme allemand menacer' le droit et la liberté, se lèvent comme un seul homme, pour accourir à leur défense, au-delà des mers. Ainsi se trouvèrent en présence d'une part toutes_ les forces matérielles que peut produire le despotisme, de 1 autre toutes les puissances morales qu'engen-■ dre !a liberté. On aurait pu dire d'avance : Ceci tuera cela. Ceci a tué cela. Cela devait ôtre. Ce n'est certes pas un motif pour que les peuples libres renoncent à préparer, à armer leur défense. L'exemple de l'Angleterre et des Etats-Unis montre les pertes énormes qu'entraîne la faute d a voir négligé cette préparation. Que de millions d'hommes a coûtés cette négligence ! Que de milliards ces peu piles ont dû dépttiser sans compter pour neutra liser l'effet des économies excessives et ma] entendues qu'ils avaient cru pouvoir faire impunément. Or, tous ces milliards représentent les sommes nécessaires pour assuiet le bien-être, le progrès de leurs populations. La vraie leçon qui se dégage de la guerre et de son heureuse iss^ie n'est donc pas une leçon de ce qu'on appelle le " pacifisme doctrine d'imprévoyance et de faiblesse, qui, sous : prétexte~-d'aimer la paix, tend seulement à en abandonner la défense et à assurer le triomphe de la force brutale. L'enseignement vrai qu'il faut puiser dans la guerre est que seule la liberté fait les peuples forts, comme seule elle fait des hommes forts C'est là une vérité universelle et certaine,.et il a fallu l'asservissement de la pensée allemande et la fai blesse qu'elle cause pour que ce " truisme " échappe à l'intelligence de tous les savantdssimesi professeurs qui peuplent les universités allemandes, et qui sont trop habitués à courber l'échiné sous le fouet du maître pour voir droit devant eux. Reprise du trayait en Belgique —0— < Programme essentiel ■« Extensions On lit dans le "Moniteur desi intérêts matériels" : 1 Pendant les longs mois d'occupation du pays et d'emprisonnement moral, on a eu Te temps de faire toutes Les) réflexions qu'amenaient le pillage et la destruction! des usines belges, l'accaparement de la main-d'œuvre, la désorganisation' du ^ réseau des chemins de fer et;tous _ autres, moyens systématiqueinent employés -pour paralyser 'a vie économique et - ralentir plus tard la reprise du travail. Ceux qui se plaçaient dans l'hypothèse d'une paix boiteuse étaient complètement découragés. Ceux qui, ayant plus de fermeté dans l'espoir, envisageaient déjà la renaissance du pays se divisaient en deux camps. Les uns bâtissaient tout un édifice : modification profonde des conditions de l'industrie, groupements de producteurs, syndicats de vente, etc.,, etc. Les autres, moins enclins de se nourrir de doctrines ou de chimères, enterraient leur pensée et recherchaient plus modestement ouels étaient les facteurs essentiels permettant d'espérer une restauration prompte. Ceux-là arrivaient à cette conclusion : i Pour hâter la reprise! du. travail — car l 3'essentiel est d'ailler vite, time is i money — il faut : 1° Que le réseau des voies de communi- 1 cations à l'intérieur et vers le port belge 1 d'attache soit le plus tôt possible remis en état. _ 1 Car sans cette circulation artérielle le pays restera mort ; 2° qu"un nouvel outillage soit sans délai apporté aux ateliers et usines reconstruits. Car pour travailler il faut être outillé ; 3" que les matières premières soient mi-bes à la diposition des usines réédifées et outillées à frais nouveaux également dans le plusi bref délai possible. Car, pour avoir un fabricat à vendre et ■ reconstituer la Belgique dévalisée par l'étranger, il faut ces matières premières. Isolés du reste du monde, désemparés d'ailleurs, ceux-là espéraient que. "de l'autre côté" les mêmes réflexions- étaient faites ; ils souhaitaient une action immédiate et énergique du gouvernement, potir arriver, sous son égide, à réaliser les jîeux derniers desiderata. En d'autres termes, ils voyaient l'Etat intervenir pour grouper le1» commandes d'outillages et de matières premières afin de les avoir aux meilleurs prix possibles-avec un tour de ■faveur dans Les époques'-de livraison. La même action gouvernementale aurait dû.' assurer du change sur l'étranger aux indus trie's qui pouvaient payer ce qu'ils commandaient, mais n'avaient pas d'avoirs à l'étranger. L'initiative dOnt lie Belge a rrotiné tant de -preuves eût fait le reste, et ceux-là estimaient encore qu'il était prématuré de songer à des groupements, à de grands syndicats, à des organisations synthéti-quesqui mettraient la production des forces dan pays .en belle ordonnance, en coupe réglée, pourrait-on dire. ■ La paix n'est .pas faite, mais l'occupation du,'pays a cessé et il faut songer àj cette reprise du travail si ardemment désirée. Elle se fera sans doute, mais il 'semble que ce soit avec une peu sage lenteur, s Il faut laisser passer'une crise d'étatis-: me qui sévit en ce moment et qui, comme i lia grippe espagnole, nous vient du dehors. On voudrait tout réglementer, tout centraliser ; on ralentit les efforts et les .initiatives individuelles pour arriver à un état économique * perfectionné, mettant tous les Belges, rangés en bel ordre, sous l'égide de L'Etat. Il faut attendre , que cette crise, passe ou s'atténue avec l'espoir q'ù'il n'y ait pas de temps perdu et qu'on a/rive au1 plus vite à des solutions immédiatement -pratiques. Et puisque nos dirigeants ont résolu de percevoir sur les contribuables, amaigris'par les cinquante mois d'occupation, Les contributions anciennes, puisque même ' la plupart des surtaxes imposées par l'occupant sont maintenues, puisque ainsi les charges seront les même pour une population qui a vu ses revenus diminués tout en subissant la vie chère, il faudrait songer aussi amx moyens pratiques de permettre à ceux qui travaillent de' faire les légitimés bénéfices qui les mettront en rflesure de s'acquitter envers l'Etat, j i—- Une fièvre de curiosité Les Américains sont actuellement en proie à une véritable fièvre de curiosité. Leur désir de visiter les champs de bataille est tel que 100,000 passeports ont déjà été sollicités. Pour mettre fin à l'afflux de semblables requêtes, les autorités américaines ont cru devoir annoncer que les personnes qui n'auraient pa)S de raison plus sérieuse à faire valoir pour l'obtention dû permis devaient provisoirement s'abstenir. Les autorités sont décidées à ne donner suite, pour le moment, qu'aux demandes dûment justifiées. Pour remédier an chômage Une interview Le problème le plus angoissant peut-être de l'heure présente est celui du chômage. Que vont devenir les centaines de mille chômeurs involontaires? Que fait-on pour eux? Quelles mesures oompte-t-on prendre pour faire cesser cette situation? Un rédacteUr de 1' " Indépendance belge " est allé demander à M. Anseele ce qu'il en pensait. — Quel problème, lui dit-il tout de suite, et combien angoissant, et combien difficile à résoudre! Dans certaines régions du pays, surtout, la situation est délicate. A Gand, notamment, de nombreux ouvriers qui travaillaient pour les Allemands et qui pouvaient ainsi se tirer d'affaire-, sont actuellement voués au chômage complet. C'est la misère totale, qui nous a émus, et qui nous a déterminés, M. Coppieters, notamment, à trouver pour eux, coûte que coûte, du travail. Il y a deux jours, deux requêtes nous sont arrivées des syndicats socialistes et chrétiens, deux requête® pressantes, nous demandant de la besogne, et laissant entrevoir les difficultés qui pourraient se présenter si on ne remédiait pas immédiatement au chômage. Tout de suite, d'accord ave M. Delacroix, j'ai télégraphié au bourgmestre de Gand de décider des travaux publics pour occuper un grand nombre de sans-travail. Le bourgmestre n'a pas perdu son temps. Il s'est mis en rapport avec l'autorité militaire qui a cédé 370,000 mètres cubes de gravier à déplacer, ce qui donnera du travail pendant plusieurs mdis à plusieurs centaines d'ouvriers. Des travaux d'utilité publique seront entrepris dans d'autres localités, pour obtenir le plus de résultat possible. Ainsi, à Anvers, on commencera incesNam- • ment les travaux de démolition de l'enceinte fortifiée, on comblera les fossés,; on ouvrira des brèches,pour rejoindre les communes suburbaines. Là aussi, exis--tent de grandes quantités de gravier du Rhin, qu'il va falloir déplacer, et M.Ren-kin mettra vraisemblablement à notre disposition les wagons nécessaires. M. Van Gansberg, directeur du département, se rendra demain même sur place pour examiner ce qui peut être fait. — Et les canaux, monsieur le ministre ? En quel état se 'trouvent-ils ? — On y travaille, et activement, je vous prie de le croire. Le canal de Ter-neuzen sera bientôt remis en état, et d'ici quelques jours la presse gantoise sera invitée à voir ce qui a été fait. On remet en état les deux grandes écluses de l'Escaut, on déblaie la Dendre canalisée, Le canal de la Sambre ; on fait ce qu'on peut, on utilise autant que possible les chômeurs ; on répare les routes de la province de Namur, qui sont dans un état pitoyable, et où le général anglais Orts s'est mis à notre disposition. On travaille au port de Bruges, au port d'Ostende, où s'entassent d'immenses quantités de gravier on s'occupe à draguer le port d'Anvers, si bien que d'ici peu les quais seront déblayés et les navires pourront arriver et décharger, l'entrée du port étant libre. — Toute cette besogne demandera-t-elle beaucoup de temps? — Ah ! mon cher monsieur, ne me demandez pas de faire de théorie. Tâchons d'arriver au bout de l'hiver. Alors, tout ira mieux. Les Français à Gand Les remercîments dn général Sicre - Avant de quitter notre ville, le général Sicre, commandant la- 132e division d'infanterie de l'armée française, a adressé à M. Braun, bourgmestre de la ville de Gand, la lettre suivante : Monsieur le bourgmestre Braun, En quittant la jolie ville de Gand, au passé si glorieux, je tiens à avoir l'honneur de vous exprimer la profonde gra-' titude de tous les militaires de la,; 132e I). I. pour la réception enthousiaste, grandiose et profondément émouvante que la municipalité et la population tout entière ont faite à ma division. Tous les cœurs'français' seront* pénétrés de la plus belle émotion réconnaissante, en apprenant, par les1 bravesj poi-lus de la 132e I). I., avec qu'elle siricéri-' té les Gantois ont manifesté leur chaude sympathie pour la France, en accueil lant aussi noblement ses fils victorieux. Je vous demande de bien vouloir offrir à la population gantoise' l'expression de nos remercîments les plus vifs, en l'assurant de notre éternelle amitié. Je . salue en vous, Monsieur le bourgmestre Braun, le très digne et très vénéré représentant de votre grande cité, et je m'incline avec le plus profond respect devant les glorieux étendards de la no-blé Belgique au grand cœur. ■Veuillez agréer,' Monsieur le bourgmestre, l'expression, infiniment cordiale de mes sentiments les plus dévoués et reconnaissants.(Signé): Général SICRE. * NOS ECHOS ••• Le suffrage des femme» Les cléricaux ont donc émis le vœu, à l'unanimité, d'inscrire dans la Constitution le suffrage des femmes. On devine le but. Il ne s'agit pas pour eux d'accorder à la femme l'émancipation politique, car ils savent que la femme belge, à quelques exceptions près, n'a pas reçu d'éducation politique, ou plutôt qu'elle a reçu une éducation à la fagph des cléricaux, et son intervention 'leur assurerait encore au moins pour un demi-siècle la domination du pays. En veut-on la preuve 1 a) Dix=neuf cent seize communes n'ont plus aucune école publique pour filles. Dans ces communes, l'éducation de la femme s'est donc faite exclusivement dans l'école du couvent. b) Dans les quatre provinces flamandes : les Flandres, la province d'Anvers et le Limbourg, il n'y a pas cent commu* nés qui possèdent encore une ou plusieurs écoles publiques p>our filles, et, de plus, un grand nombre des écoles publiques sont tenues par des religieuses. c) Dans tout le royaume- il n'y a que 3,996 institutrices primaires communales laïques, alors que les écoles primaires communales, adoptées et adoptables, comptent 5,294 institutrices religieuses. d) Les écoles communales pour filles ne comptent que 191,432 élèves, alors que les écoles adoptées et adoptables pour filles en comptent 262,981. e) Les écoles gardiennes communales n'ont que 80,731 - élèves, contre 187,263 pour les garderies' des couvents. f) Dans; les écoles d'adultes communales pour femmes, il y a seulement 14,159 élèves, tandis que les écoles j dominicales, des congrégations en comptent 87,931 ! Ces quelques chiffres sont une preuve .irréfutable que les couvents ont à peu près le monopole de l'éducation de la 'femme belge. Etc'est dans ces conditions que les cléricaux voudraient accorder le droit de suffrage à la femme belge ! Nous estimons que ce serait la un crime contre la patrie. Avec le suffrage'des femmes, nous aurions bientôt/,. comme"' complément, l'anéantissement complet de l'école publique,; et cela au mom'ent, où la future femme, .appelée à la vie [publique, devrait recevoir un enseignement vraiment national, émancipateur ! Quel désastre ! Radiations au barreau gantois .Je. .conseil de discipline de l'ordre des avocats vient de décider la radiation du tableau, comme indignes, des sieurs Ju-lius Obrie et G. Van de Weghe. Le premier avait été nommé professeur à l'Université flamande, le second juge de paix. à Audenarde, par la grâce des Allemands. ••• Le eouteau sur la gorge Dans la région d'Alost on peut encore lire l'affiche suivante qu'y firent placarder les Allemands sur les murs des diverses communes : Ordre de la oommandanture, " Celui qui ne fournit pas exactement les produits de la moisson de l'année sera le plus sévèrement pïini, et cela non seulement par des amendes les plus élevées mais conjointement par d'importantes peines de détention à subir dans un bataillon des " strafarbeiders ". En outre, comme il s'est approvisionné lui-même, il est exclu du comité. " Celui qui ne livre pas exactement les pommes de terre, se verra soustraire 'les quantités manquantes de la provision qui lui était réservée pour son alimen-• tation personnelle. "-Celui qui ne veut pas - s'exposer à être ruiné, n'a qu'à livrer. " Alost, 23 août .1918. "(signé) SANGUINETTO. " Hauptmann et ^commandant. " ••• A la « Vlaamsche Hoogeschool » Nous avons déjà eu l'occasion de signaler que les professeurs, étudiants et autres plats valets de la Vlaamsche Hoogeschool jouissaient de toutes les faveurs, notamment de celle de bénéficier de rations spéciales de viande et de denrées,1 et aussi de combustibles. Nous avons sous-les-yeux-'deux' documents, dont ci-dessous la traduction : UNIVERSITE DE GAND Gand, le 19 septembre 1918. * Très honoré Monsieur, J'ai l'honneur de porter à votre con naissance que 750 kilogrammes de charbons (briquettes ovoïdes), représentant la quantité de combustibles qui vous est destinée pour les mois d'octobre, novem-bre.et décembre 1918, peuvent vous être délivrés immédiatement. Les charbons, seron^mis à votre disposition, et remis à votre adresse après que 4vous aurez signé et renvoyé la déclaration ci-jointe. f Avec notre haute considération. L'administrateur, (s) E. VAN DEN BERGHE. 'A M. le professeur F. Breitenrust Hettema, E. V. UNIVERSITE. — Fourniture de charbons: Le soussigné, déclare qu'il désire recevoir contre payement comptant, 750 kilogrammes de charbons (briquettes ovoïdes), à partir de la date du (Signature), A l'administration de l'Université de Gand. ••• L'amiral Beatty à Bruxelles : Le Roi a invité personnellement l'amiral ■ Beatty, le grand .marin anglais, à Bruxelles. L'amiral a accepté et arrivera; dans la capitale ver» la fini de lia semaine prochaine. Francs-tireurs belles Les journées les plus horribles de cette guerre de quatre ans furent celles où certains bataillons, certains régiments allemands, pris d'accès de folie furieuse, incendièrent et décimèrent des villes, des Quartiers de villes, des bourgs, des villages dtonit les habitamts étaient accusés d'avoir tiré srnr les troupes boches. Neuf fois sur dix, quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, peut-être, cette population civile, qu'une soldatesque sanguinaire massacrait sur des ruines fumantes, était complètement innocente d'un délit imputable, tout au plus, dans certains cas isolés, tout à fait rares, à quelque initiative purement individuelle. Nous avons sous les yeux un petit livre, écrit par un général de brigade allemand, publié par la librairie de la couir de Prusse, sous ce titre: "Kampf — und Siegestage 1814". Le 25 août au soir, ce général, en rentrant à Grand-Fail'y, village situé non loin de Longuyoai, constata, "non sans effroi", que toute la grand'rue du village venait d'être réduite en cendres. Des habitants de Grand-Failly avaient été accusés d'avoir tiré sur les troupes, lesquelles, sur l'ordre de leurs officiers, avaient mis le feu au village. A cette occasion, le général fait un aveu à noter particulièrement, et à retenir avec soin, parce qu'il s'applique à tous les cas, si nombreux, de villages incendiés et décimés en des circonstances analogues. " Je doute fort, écrit le général, si ce furent vraiment des habitants de Grand-Faiilly qui tirèrent sur nos troupes. Je croirais plutôt que ce fuirent des maraudeurs venus d'ailleurs ou peut-être même des soldats français qui s'étaient débarrassés de leurs uniformes. " (Comme on était le 25 août, en plein été, la supposition-faite par le gérféral n'a rien que de vraisemblable.) " Quoi qu'il en soit, la femme, ' très sympathique, de l'instituteur m'affirma, poursuit-il, avec énergie, qu'aucun habitant du village n'avait tiré. Il va de soi qu'il est impossible pour des troupes en train de se battre de s'assurer des circonstances exactes de faits de ce genre... " Cet aveu n'empêche pas le général d'écrire que l'armée allemande n'eut rien à se reprocher dans l'incendie de Grand-Failly ! Le colonel suisse Miiiler> dans ses "Lettres de guerre", décrit l'incendie de Burzweiler, faubourg de Mulhquse, incendie suivi d'exécutions de prétendus francs-tireurs. Là, non plus, la preuve ne fut pas faite, et ne pouvait pas l'être. ■' Comment, en effet, écrit le colonel Mùll.er, connaître, dans le tumulte des batailles, l'exacte vérité..." Mais ce colonel suisse, se rappelant aussitôt qu'il écrit en allemand pour dés lecteurs allemands, s'empresse d'ajouter: " Comment condamner, d'autre part, des soldats qui, risquant leur vie pour la patrie, se voient lâchement attaqués par derrière, ou qui s'imaginent simplement qu'ils le sont, et alors, dans la fo'lie furieuse d'un combat nocturne, massacrent sans distinction les innocents et les coupables? C'est la guerre! La guerre tue toujours beaucoup d'innocents et épargne les grands coupables, qui se tiennent, au loin, à l'abri de tout danger. " (Le bandit enfin découronné, tapi au château d'Amerongen, sut toujours, jusqu'ici», se tenir à l'abri des coups... Li main de la justice saura-t-elle l'y saisi, ?) Quoi qu'il en soit, les règlements militaires allemands, qui prescrivent de si terribles châtiments pour des méfaits presque toujours inexistants, sont des codes d'une barbarie horrible ; et ceux qui les rédigeront furent d'autant plus cruels que ces châtiments furent édictés par eux à froid. Ce n'est point, du reste, dans l'aveugle emportement d'une mêlée nocturne, c'est en plein jour, après que les fumées de la bataille s'étaient dissipées, qu'ont eu lieu la plupart des exécutions militaires ordonnées, de sangfroid, par 'es officiers boches, en Belgique et en France. Remarquez, de plus, que les Allemands, qui ont sévi si impitoyablement contre nos populations belges, faussement accusées d'avoir fait la guerre de partisans, n'ont jamais hésité à organiser la guerre de partisans sur leur propre territoire envahi. Il suff.ra de rappeler ici la loi organique prussienne sur le Landsturm du 21 avril 1S13. Cette loi ordonnait à tous les hommes de 15 à 60 ans de s'armer de piques, de haches, de faux, de fourches, et de foncer sur l'envahisseur. "Pour défendre le sol sacré de la patrie, tous les moyens sont bons. Le lâche, qui refuse de faire cette guerre de partisans, doit être roué de coups, comme un esclave."' Cette loi, qui fut partout exécutée (1), n'a sa pareille, croyons-nous, dans aucune autre législation. Les francs-tireurs — que les Allemands célèbrent comme des héros quand ce sont des Allemands combattant en territoire allemand, et qu'ils condamnent comme des assassins du moment que ce sont des Belges défendant la patrie lâchement envahie, — les francs-tireurs sont, de nos jours surtout, presque invariablement héroïques: contre des armées organisées, ils sont sûrs d'avance de succomber. Quoi de plus beau qu'un tel sacrifice ? Comme le disait justement feu Beer. naert à la première conférence de la Haye, les guerres de partisans ne sont pas les épisodes les moins glorieux de l'his-toire des nations. Un vdes délégués alle<_— m and s à ia même conférence l'a reconnu, ■ d'ailleurs, pleinement. Un délégué an- I glais, un délégué suisse firent de même. ■ Ernst Moritz Arndt a proclamé ce droit f de défense populaire, qui est sacré, dans V ces vers enflammés : Das Volk steht auf, der Sturm bricht los, Wer legt die Hânde noch feig in den Schoss ? "Lorsque le bien suprême de îa patrie est en jeu, dit un juriste allemand -, Ph. Zorn, les formes et formule.;- juri ques, qui ne s'élèvent guère au.d 'Ri d intérêts terrestres, perdent eu ■ j.l.opv c'egt , du Ciel que vient le droit qt; conque se lève pour détendit '-or, ; ; * injustement attaqué. " X (1) Treitschke, "Deutsche Gesc'hichte", I, p. 442. ••• Les vols à la campagne Depuis quelques .jours nous constatons avec plaisir une notable amélioration dans la rapidité de-remise des télégrammes et-correspondances. Cbrtes, xce n'est, point encore 4'idéai rêvé, mais patientons... à S'il nous plaît, de rendre'ainsi hommage , à l'activité déployée, en M'occurrence, par l'administration, des postes* et télégra-. -phes, pour tâcher d'améliorer .les transactions, combien est regrettable, par contre^ l'attitude de nos campagnards. '• Pas un jour ne se passe sans que des' vols de fils télégraphiques ne se commettent dans nois environs, et tout particulièrement sur la ligne de Bruges à Alost. Dimanche matin, vingt fils télégraphiques ont encore- été coupes, à divers endroits, entre Wetteren et Schellebelle ! La police .locale et la gendarmerie sont impuissantes pour réprimer ces actes de vandalisme, indignes d'une nation qui,. après avoir été affreusement, ravagée par l'oppresseur teuton1, n'aspire qu'à se reconstituer. Certes, il ne viendra à l'esprit de personne d'imposer aux communes sur le territoire desquelles ces rapines se commettent, une. forte tmende, commei ,1e firent 'jadis les Boches. . Cependant, si "la-pollice "et la gendarmerie'ne parviennent point'à' réprimer ces délits, il faudrait que nosi soîdàts fussent postés le long des voies- -ferrées, avec l'ordre d'agir impitoyablement à i'égard de quiconque sçi livrerait à ces scandaleuses déprédations. Les mesures énergiques qu'on prendrait seraient salutaires et nul doute que nos paysans hésiteraient à risquer leur peau pour l'appât' de quelques kilos de bronze. Il est urgent que les mesures les plus sévères soient prises. Il y va de l'intérêt du pays. ••• Le voyage de M. Hymans à Paris Ncms apprenons que M. Paul Hymans, ministre des affaires étrangères, est rentré samedi, à Bruxelles, venant de Paris, où il vit M. Cléffiencëau, avec lequel il eut un long entretien. Il fut également reçu par le président Wilson, et s'est longuement entretenu avec MM. Hoover et Crooby,. de la Commission de ravitaille ment. > • '' •M Comment on roulait4les Boches Au début de janvier, un industriel de notre ville exposera, au N e e r h o f , une collection ne 105 pigeons, qu'il parvint^ à soustraire-à toutes les recherches et à toutes les investigations et perquisitions des Allemands. Ces pigeons étaient ses idoles. M. T... avait caché ses pigeons dans la cheminée de son usine. Un ouvrier était spécialement préposé à leur donner des soins. A certain moment, M. T... transféra tous ses pigeons au domicile du dit ouvrier. Il fit soigneusement nettoyer son , colombier et entretemps adressa une lettre anonyme à la commandanture, pour dénoncer T... comme ayant chez lui des pigeons, race sévèrement prohibée. Aussitôt des " markepabkers " s'amenèrent ch.ez M. T..., perquisitionnèrent dans la maison et dans l'usine, et... ne trouvèrent rien. A une seconde, reprise, M.i T.:. provoqua pareille vaine perquisition dans ses établissements. Les Boches en conclurent, que ces dénonciations étaient de pure .méchanceté, fis-étaient le jouet d'une odieuse calomnie. • Et lorsque dans la suite,-des voisins ja~ i loùx -ou envieux, désireux de nuire a M. T..., le .dénoncèrent aux-Allemands, pour-tenir des pigeons cachés, les Tentons ne bougèrent plus. , On s'était assez moqué d'eux !.Et M. T... put dès lors garder-ses pigeons eu paix et en sécurité, et absolument à l'abri des visites indiscrètes ou vexatoi-res.••• Le goulet d'Ostende est libre Par suite die l'habile travail de la section de sauvetage de ^'amirauté britannique, l'entrée d Ostende est- maintenant déblayée. Le premier vapeur cargo est attende de Tilbury à bref délai. ••• Au Sénat Le burea.u du Sénat a fait les nomjna--tions suivantes: M. E. Macs devient di-, ^recteur des services du greffe; M." R. de Biolley, secrétaire de la présidence; M. G. Pullmgs,'secrétaire de la 'questure. j j 1ai;l mix. 44* Aimé*. — Lundi 30 et Mardi 31 OéctMbr» 9918* P*HII s 1«l ^EKTIISES T 49-50» — Lundi 30 et Mardi 31 Déetmbr» 1918.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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