La Flandre libérale

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s.n. 1914, 20 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4q7qn5zw1r/
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40° innée — Mercredi 20 Mai 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 140 -» Mercredi 20 Ma! 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE VH JtUlVXiUIM-JL'W _r-p. 1 » mol». I mot*. i m. BELGIQUE ï Fr. 2.00 4.00 8.00 Î6.0Û UNION POSTALE x Ff. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an kuraau du journal et dans tous Isa bureaux dv posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, \, GAND 8B0NNEMENTS ET ANNONCES : I — RÉDACTION -= Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa i» ïonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» Elections législatives OU 24 MAI I9I4 VOTEZ SOUS LE NUMÉRO MHDIDITS^EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avocat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge GITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand.LAGRANGE, industriel à Deynze. CANDIDATS SOPPLÉASTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, 'député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, dér puté suppléant sortant, DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. .i, .. , -V. '«ftt A llll —— LE CARTEL DES FOURBES —-t— N'ayant pas de programme ; ne pouvant s'expliquer sur les palinodies auxquelles ils se sont livrés depuis 1912 ; n'ayant rien à promettre aux électeurs, qui ne croiraient d'ailleurs plus à leurs promesses ; ne pouvant même plus dénoncer 1' "odieux cartel", les cléricaux ne trouvent rien à nous reprocher que ceci : notre abdication '1 certaine ' ' devant le socialisme. On a fait justice ici de cet " argument en s'appuyant notamment sur l'exemple de ce qui se passe, ailleurs, dans le grand-duché de Bade, en Russie, en Italie, en Angleterre et ailleurs. Il convient peut-être d'y revenir, car il est particulièrement indécent de leur part, à l'heure où des députés libéraux n'hésitent pas à affronter l'intransigeance socialiste, d'attribuer aux mandataires libéraux des intentions humiliantes et dangereuses. Et il leur faut une dose de belle audace et d'hypocrisie pour attaquer sur ce terrain, où leurs amis de France viennent de se conduire piteusement et de favoriser les socialistes par haine des radicaux. M. Henri Boddaert a insisté avec raison sur ce point dimanche, dans le discours qu'il a prononcé au Cercle libéral de l'Heirnisse : c'est grâce aux cléricaux que les socialistes français ont gagné plus de trente sièges. Le ralliement, au ballottage, a été général. Le mot d'ordre était évident et si, en certains arrondissements, ils ont bénéficié de l'appui des radicaux, en beaucoup d'autres les socialistes aux prises avec les radicaux n'ont été vainqueurs que grâce à l'appoint des voix " progressistes ", monarchistes ou " libérales ", c'est-y-dire parfaitement cléricales et réactionnaires.Inutile de citer des faits, des dates, des documents : tous les journaux en ont été pleins ces jours derniers. C'est pourquoi d'ailleurs la presse réactionnaire française a été si modérée dans l'expression de sa douleur électorale. Elle savait que les partisans du mouvement à droite n'avaient reculé devant aucune combinaison, quelque louche qu'elle fût. D'ailleurs, il ne faudrait point même aller si loin pour trouver des exemples de cartel et nous savons, à Gand mieux que n'importe où, que les cléricaux n'hésitent point, à l'occasion, à s'unir aux socialistes, quand il s'agit de battre en brèche les maudits libéraux. Et, dès lors, la réplique est bien aisée : la constatation des faits suffit à éclairer les esprits les plus prévenus, si la simple raison, si le plus élémentaire bon sens ne leur font pas défaut. Nous avons, nous libéraux, des points de contact avec les socialistes : nous pouvons, en matière d'enseignement par exemple, trouver aisément une formule d'entente. Nous demandons comme eux la justice électorale, nous réclamons le S. U. pur et simple qui rendra la fraude plus difficile et la corruption moins profitable, qui établira un régime d'équité. Comme eux aussi, nous demandons le maintien de la régie des chemins de fer; nous nous apposons avec eux aux gaspillages financiers. Très souvent nous votons, à a Chambre, de la même façon qu'eux. Mais, jamais nos députés n'ont manqué d'indépendance. Et s'il est naturel que, désirant un certain nombre de réformes identiques à celles que souhaitent les socialistes, nous ayons conclu ivec eux une entente passagère destinée à corriger les vices d'une mauvaise égislation électorale, ce qui est odieux c'est l'appui que toujours l'intransigeance socialiste ait trouvé chez les clé--icaux quand il s'agissait de faire échec i la modération libérale. 'Ah ! le parti catholique est seul un narti de gouvernement ? Eh ! bien, il 'aut que les cléricaux s'expliquent net-;ement sur ce point r: que feraient-ils, lans le cas où, rentrés dans l'opposi-;ion, ils constateraient des divergences le vues entre libéraux et socialistes sur une question importante, à propos le la défense nationale ou du Congo, :>ar exemple? 'Adopter aient-ils l'attitude résolu-nent patriotique qu'ont toujours eue es députés libéraux? Et eux, qui ont ;oujours à la bouche les grands mots de Patrie, d'Indépendance, de Dignité Nationale, sauraient-ils se débarrasser passagèrement de leur étroit sectaris-ne pour ne considérer que l'intérêt supérieur du pays? Dès à présent, nous sommes terrains du contraire, et toute leur polé-nique entraîne cette évidence : ils prêteraient mettre ce gouvernement li-jéral en échec, en votant avec les socialistes.Voilà le parti de l'ordre, de la paix raciale, le parti dont les affiches elec-;orales s'encadrent d'un ruban trico-ore, alors que son drapeau n'a, en réa-ité, qu'une seule des trois nuances, le aune papal. Mais que les électeurs në craignent "ien. Si un jour les libéraux reprennent le pouvoir, ils sauront gouverner ivec dignité et fermeté. Si les four-jes cléricaux ne reculaient devant rien, sas même devant la plus honteuse des illiances — puisqu'ils affirment n'a-/oir rien de commun avec les sociali"-;es et ne cessent de dénoncer ceux-ci à 'horreur publique — pour mettre en échec les libéraux, rien ne pourrait être compromis; ceux qui connaissent le eu de nos institutions constitutionnel-es le savent fort bien. Et ceux qui ose-•aient tenter de pareilles pratiques se-•aient sévèrement châtiés par le corps ilectoral. Nous savons bien que l'heure n'est ■>as venue pour nous de gouverner, et ceci n'est donc que simple théorie. An-ourd'hui il s'agit simplement pour le corps électoral de dire ce qu'il pense les fourberies commises par les cléricaux en 1912 et depuis. S'il veut bien ;onger aux fourberies plus graves enco-•e auxquelles nos adversaires n'hésiteraient pas à se livrer dans l'avenir, de eur propre1 aveu, sa conviction se fera lue ces gens-là sont vraiment dangereux pour Fordre social. Echos & Nouvelles Uns de leurs Infamies La "Gazette de Huy" nous apporte le ;exte d'un tract qui est distribué par les Jéricaux dans les. villages du Condroz... 'pour la bonne cause" : " Au cimetière.... " Les catholiques sont les défenseurs le vos libertés les plus chères... de vos ;onvictions religieuses!... " Chrétiens!... vous vénérez la mémoi-•e d'un mort: d'un père dévoué, d'une nèrei chérie, d'une épouse, d'un en-:ant, d'un frère, d'une sœur! " Au cimetière, votre affection se manifeste par ces monuments, ces croix, , . surtout que vous erigez, que vous construisez, que vous entretenez à la mémoire de vosi chers disparus!... " Vous aimez vos morts!... Permet-triez-vous un seul instant la profanation de ces mausolées sacrés qui 'renferment et conservent les reste® de> ceux que nous aimons!.... de ceux que nous pleurons!...." Non, jamais!1 " Fils, vous vengeriez un père!... " Père, vous vengeriez, un fils!.... "Mère!... Ah!... vous les mères!... vous vengeriez cet ange, qui vous sourit au Ciel... Cet enfant, cet ange qui vous a été ravi trop tôt, hélas!... 'Cet ange pour qui vous étiez toute dévouée... même dès avant sa naissance!... " Tous, gens honnêtes!... Jamais vous ne permettrez de telles profanations!.. " Paix aux morts!... " Mais non!... Seuls les libéraux et socialistes profaneront vos cimetières. " Libéraux et socialistes dans nos ci-metièresi briseront toutes ces croix qui surmontent les tombes de nos morts. Socialistes et libéraux briseront ces monuments funéraires, gages de notre sincère et bien vive affection... " Vengeons nos morts!... " Tous, chrétiens, avant tout!... Votons pour les catholiques, les seuls défenseurs de nos libertés: les plus chères..."L'histoire.1 des Bonnots et des Garniers est usée. Les cléricaux sont réduits à déterrer les morts. Peut-on tomber plus bas dans l'immoralité politique? H. Renkin «a Congo " Le ministre des colonies incline, dit-on, à aller passer un© année au Congo." Ceci est une note du "Patriote". Nous la signalons simplement. Le msnumsnt Paul Janson " Le Ralliement " publie, dans son numéro du dimanche 17 mai, la troisième liste de souscription, qui s'élève à la somme de 10,069 fr. 50. Le comité prie les personnes à qui des listes ont été confiées de bien vouloir les renvoyer 1© plus tôt possible au secrétariat. Les souscriptions individuelles continuent à être reçues au secrétariat, 51, rue du Trône, à Bruxelles. *** Cartels elirleo-soeiailetes L© socialiste français Barthe doit son sièg© aux royalistes. Le socialiste Compère-Morel doit son siège aux royalistes. Le socialiste Bernard doit son siège aux royalistes, à la) suite d'un appel intitulé : "Aux électeurs royalistes de Vi-gan" et signé aristocratiquement : G. de Pongnadoresse. )Au scrutin de ballottage, le nombre de voix du citoyen Bernard monta d© ,1743 à 7115. U manque une fleur de lys sur le bonnet phrygien. Dans la deuxième circonscription de Châlons-sur-Saône, 1© citoyen Théo-Bre-tin fut élu avec l'appui de l'Eglise. "Grâce au fameux "mot d'ordre" pro-" pagé dans toutes les communes d© la " circonscription, —• sans en excepter " Sennecey — écrit "L© Progrès d© Saô-" ne et Loire: ", par le clergé et les " chefs de l'Action libérale, les élec-" teurs réactionnaires ont marché com-" me un seul homme en faveur du socia-" liste Théo-Bretin. " Les curés firent gagner généreusement au citoyen Théo-Bretin 328-4 voix en quinze jours de temps. Le "Figaro" émit à ce propos cette idée originale d'établir la statistique des socialistes élus depuis trente ans " grâce à l'apnoint des voix de droite ". Le "XXm© Siècle", aussi ennuyé de I cette malencontreuse manœuvre qui s© produit à la veille des élections belges, que de la maladresse des congréganistes fraudeurs qui se sont fait pincer à Lille, a écrit " qu'il faut déplorer l'aveuglement de trop nombreux catholiques et conservateurs, qui ont résolument pratiqué la politique du pire ". Est-ce que 1© "XXe Siècle" a eu un mot de blâme pour M. le ministre Van de Vyvere qui, à Gand, a constitué un collège échevinal avec les socialistes Anse el© et Lampens t M. Woeste lui-même a-t-il condamné cette tactique? Ils s'en sont bien gardés. ivf'était-ce pas aussi la politique du pire en haine du parti libéral 1 Notre présse cléricale a-t-elle blâmé les catholiques du Nord de l'Italie, qui, il y a quelques années, poursuivirent avec les socialistes et les républicains, une campagne révolutionnaire qui valut un emprisonnement de trois mois à l'abbé Albertario, directeur d© 1' "Os-servator© cattolico" \ Notre presse clérical© a-t-elle blâmé les catholiques suisses quand ils ont fait cause commune avec les socialistes? Notre presse clérical© a-t-elle blâmé les catholiques bavarois quand ils ont conclu un accord électoral en vu© de conquérir le suffrage universel pur et simple? Notre presse cléricale a-t-elle blâmé les catholiques prussiens et bavarois, qui en 1906, quand le chancelier de Biïlow se brouilla avec le Centre, conclurent également un accord électoral avec les socialistes pour les élections au Reieh-stâg ? Notr© presse cléricale a-t-elle blâmé les catholiques prussiens quand, en 1908, ils renouvelèrent l'accord avec les socialistes pour le Landtag de Prusse ? La désapprobation du "XXei Siècle" est de pure commande, d'autant qu'elle atteint en plein cœur des évêques français, ceux de Béziers et d'Arles. Les cléricaux belges feraient comme les catholiques français, italiens, bavarois, prussiens, si leur intérêt l'exigeait. Nous savons c© que vaut leur moralité politique. Lorsqu'ils ne se servent pas de Marianne comme d'un épouvantail, ils lui font risette. *** Pression tleetorala Ça recommence. On nous signale, d© source absolument certaine, que le gouvernement vient de donner des ordres pour que soient envoyés et soldés, avant le 24 mai, jour des élections, les mandats de rémunération des miliciens de la dernière levée. Cela n'empêchera pas les cléricaux d'af firmer qu'ils ne s© livrent sur les électeurs à aucun acte de pression. Reste à voir si on se laissera encore prendre à leurs petits trucs qui sont décidément trop " vieux jeu -o- **>• Do KO millions à l'heure Il Teste vingt heures! au Sénat pour examiner un milliard de dépenses. Pour arriver au bout de sa tâche, la Elaute Assemblée devra donc faire du 50 aillions à l'heure. *#* On ns se gêne plus Nous avons déjà les curés, vicaires, îtc., comme propagandistes électoraux déricaux payés par l'Etat. > Voici maintenant le fonctionnaire. On signale que des chefs de station —• c'est probablement le cas de tous — reçoivent à leur adresse des paquets l'imprimés de réclame électorals à coups iô grosse caisse pour les distribuer aux employés. A quoi boni se gêner puisqu'on a le pouvoir;■Cela devient, cependant, il faut l'a-er, un peu. trop fort! Ua bd exemple qui vient de haut C'est, d'après la "Presse" d'Anvers, :elui que donne la famille royale. Le H\inc© Léopo-ld a reçu la confirmation, :t 1© prince Charles a fait sa première îommunion solennelle. Oui, mais le Roi a voulu que l'instruc-,ion de ses enfants fût confiée à des maires de l'enseignement laïc. II a ainsi réalisé la formule libérale: © prêtre à l'Eglise, l'instituteur à l'é-:ole.Bel exemple qui vient de haut, en effet. Congrès des mutualités flamandes Le XIII© congrès des mutualités fla-nandes aura lieu à Bruges, les 31 mai, er et 2 juin ,prochains. — Le commerce et l'industrie des ccuîsbîs .—$.*4—■ Les révélations de M. Louis Bossart, dans son livre sur le "Commerce it l'industrie des congrégations religieuses en Belgique ' ', ont consterné es cléricaux au premier moment. Aujourd'hui, ils se montrent triom-ahants.Le Père Rutten, le dominicain sociologue, dont le rôle dans le parti clé--ical est de domestiquer les catholiques qui ont des idées trop démocratiques au gré des évêques, a fait une enquête, à son tour, dans les établissements étudiés par M. Bossart, et il rient d'en publier les résultats. Est-il nécessaire de dire que poules journaux cléricaux ce que rapporta le son enquête le Père Rutten est seul /rai, que l'enquête de M. Bossart, au contraire, est conduite avec partialité, qu'elle est remplie d'inexactitudes, accumulées dans le but de nuire aux congrégations religieuses. Le XXe Siècle publie un résumé le cette enquête du P. Rutten, expurgé à l'usage des propagandistes cléricaux qui n'auraient pas le temps îe lire le livre du Père Rutten avant es élections, pour leur permettre de •éfuter celui -de M. Bossart. Voyons quelques-unes des inexacti-iudes reprochées à M. Bossart. M. Bossart a dit qu'il y avait en Belgique 232 couvents qui faisaient du commerce et de l'industrie. Cela est inexact, répond le Père Rutten, il n'y en a que 177 ; mais_il ne conteste pas que, dans un couvent, on exerce parfois olusieurs industries, comme aux Franciscaines, d'Anvers, où se fabriquent les tapis, des nattes, des fleurs artificielles, où se confectionnent de la lingerie et des dentelles, et qui tiennent un restaurant populaire à l'usage des ouvriers. M. Bossart compte par métier exercé, le Père Rutten par couvent exploiteur : de là la différence des deux chiffres ; mais au point de vue de la concurrence que les couvents font à l'industrie privée, les chiffres de M. Bossart sont plus justes que ceux du dominicain. Il n'y a que 177 couvents, soit. D'après le Père Rutten ce ne sont pas des couvents proprement dits. Il y a 68 ouvroirs de dentelles ; cinquante ont des écoles de lingerie, et des cinquante-neuf qui restent, plusieurs ont des écoles professionnelles ou des ateliers d'apprentissage. Le R. P. ne conteste pas que, dans tous ces établissements, sous le masque de l'instruction, on fasse le commerce. Il faut bien que les religieuses obligées de nourrir chaque jour de nombreuses élèves acceptées gratuitement ou à des prix dérisoires vendent les objets qu'elles ont fabriqués. M. Bossart n'a pas dit autre chose. M. Bossart reproche aux couvents de payer à leurs ouvrières des salaires de famine. Il nous semble nécessaire, écrit le Père Rutten, qu'une entente s'établisse entre les supérieures des congrégations, afin qu'aucune d'entre elles n'accepte plus de commandes ne permettant pas de donner aux ouvrières un minimum de salaire convenable. Etant donné la variété presqu'in-finie des travaux exécutés, il n'est pas possible d'établir pour chaque article un tarif minimum. Mais il faudrait stipuler, du moins pour les ouvrières de plus de 16 ans, un minimum par heure ou par jour, et refuser toute offre qui ne permettrait pas de l'atteindre.Ici encore, le Père Rutten est bien près d'être complètement d'accord avec M. Bossart. » M. Bossart assure que les couvents s'enrichissent, tout en déprimant les salaires des travailleurs libres, et le Père Rutten en juge autrement. En cela leurs appréciations ne concordent pas. Référons-nous en donc à un evêque et "appelons ce qu'écrivait Mgr Turinaz, evêque de Nancy, au sujet des couvents du Bon Pasteur de son diocèse : " C'est le travail des jeunes filles, lit l'évêque, qui enrichit la maison, l'ai dit et je répète qu'il n'y a pas lans tout le pays un patron, un chef l'atelier impie, qui exploite ainsi seâ ouvriers et ses ouvrières et qui les traite comme ces religieuses traitent les eunes filles qu'elles prétendent rece,-/oir par charité'. ' ' Cette tendance et ces faits sont nien plus déplorables en eux-mêmes et peuvent susciter de bien plus grands périls, quand ils ont pour auteur une communauté religieuse qui, comme celle du Bon Pasteur de Nancy, fait m quelques années des constructions oour plus de 500,000 francs, dont me partie est certainement une œuvre le luxe, tandis qu'e ces religieuses ne ilonnent aucune aumône aux pauvres, [ont travailler les jeunes filles et ioct oersonnes qu'elles prétendent recevoir par charité au-delà des heures fixées oar la loi civile, violent toutes les lois es plus élémentaires non seulement de a charité mais encore de la justice, les enseignements de Léon XIII sur le sa-aire, et ne donnent ni secours en argent, ni trousseau et ne donnent que les sommes insignifiantes et ridicules et quelques pauvres linges aux jeunes :illes et aux personnes qui sortent de a maison après y avoir travaillé cinq, ïix, quinze, vingt et trente années ! 3es religieuses violent toutes les lois le la morale en exposant ainsi ces jeunes filles et ces personnes à tous les périls et aux chutes les plus honteuses. Soixante personnes (la plupart les jeunes filles) ont été renvoyées en ïrois mois dans ces conditions de la1 maison du Bon Pasteur de Nancy et jetées ainsi sur le pavé." En résumé, le Père Rutten fait a M. Bossart quelques querelles de mots, nais il n'entame pas son œuvre. G. A LA MAISON LIBÉRALE UN GRAND MEETING M. Franck fait le procès de la politique financière des cléricaux La réunion électorale d'hier soir a fait ialle combl© à lai Maison Libérale. Un ;rand nombr© de dames s'y étaient ren-lues.L'assemblée était présidé© par M. De 3.i<M>er, président d'e l'Association, libérale constitutionnelle et démocratique ds ïand-Éecloo. Sur1 l'estradei avaient également pris >lace MM. le sénateur D© Bast, las1 dé->utés Braun et Meohelynck, l©s échevms De W©ert et D© Brayne, Verbeke, an-:ien sénateur, Henri Boddaert, député ;uppléant, Maurice Lippens, bourgmes-.i'o d© Moerbeke, Fraeys, secrétaire de 'Association, etc. M. le député Buysse parlait entre-■emps à un meeting à Deynze. M. le député Franck a fait son entrée lans la sali'© salué par de longues acclamations.M. D© Rid'der, en ouvrant la séance, 'appelle qu'on eut le plaisir il y a quinze ours d'acclamer deux orateurs éminents, kIM. les députés Paul Hymans et Arthur 3uyss©'. Aujourd'hui, dit-il, deux autres d© nos unis vous adresseront la parole : MM. ©s députés Franck et Mechelynck, dont es services nombreux à l'intérêt géné-al et à la caus© libéral© sont connus et Lppréoiés d© tous. Et il les en remercie haleureusement. Discours de M. le député Franck M. le député Franck, dans un éloquent liscours, prononcé en flamand, a traité le la politique financière dui gouverne^ nent. Après -avoir rendu hommage à l'acti-ité parlementaire de la députation libé-ale gantoise, et particulièrement à celle le M. Mechelynck, le député libéral l'Anvers a parlé des Nouveaux Impôts Au moment où les nouvelles 'ois d'imi->ôts furent proposées, dies institutions .-utorisées et indépendantes, telles la J h ambre de commerce d'Anvers, les Commissions' des Bourses, les grands tablissements de banque les déclarèrent [angereuses pour notr© -expansion) écono-nique. Des catholiques notoires, anciens oinistres comm© M. Delbeke, vice-prési-lent d© la Ohambre, comme M. Ne-inex, s'associèrent à ces critiques. Rien l'y fit: 1© gouvernement posa, la ques-ion de confiance. Les lois furent votées, nalgré nos critiques et nos efforts. Huit noig s© sont écoulés et l'on commence à onstater les résultats. L'effet des Impôts sur les affaires D'octobre 1912 à mars 1913, sious 1© ré gime des ancienneisi lois, il s'est constitué en Belgique en six mois 296 sociétés anonymes ayant ensembl© 288 millions de capital, soit plus di'un quart d© milliard engagé dans les affaires. D'octobre 1913 à mars 1914, sous l'empire des lois nouvelles, qui accablent les sociétés anonymes d'impôts, les nouvelles _ constitutions sont tombées, en six mois, de 296 à 124, soit une diminution de 60 p. c., et le capital est tombé à 52 millions, soit une diminution d'e 80 p.'c. Pesez ces chiffres ; réfléchisses à c© qu'ils représentent de pertes de tout© espèce : en salaires, en appointements, en loyers, en bénéficies ! La cris© des affaires, si ©11© a sa part dans cette diminution, ne saurait expliquer pareille chute. A ma connaissance personnelle, plusieurs affaires ont été abandonnées, d'autres ne se sont pas faites -sous la forme anonyme, d'autres , sont allées à l'étranger, uniquement à raison des impôts. D'autres de mes amis ont fait les mêmes constatations. Nous avons signalé que- pour un petit pays comme la Belgique, qui devait la prospérité de ses marchés à la libéralité de sa législation, c'était folie d'entrer dans la voie de la fiscalité excessive, ét tracassière et d'imposer ainsi la rich-easo-en formation. On ne nous écouta pas, et voici les résultats désastreux. Il est à remarquer que lei poids daa. impôts ne se fera sentir pleinement que dans quelques mois. N'est-ce pas -que pour un1 gouvernement de "prospérité nationale", c'est la un bel ouvrage? Et n'est-ce pas avec justice qu'un organe1 économique indépen dant qualifiait hier ces mesures de lois néfastes. Un lourd impôt sur le revenu Si d'es sociétés, on passe aux. actionnaires et aux porteurs d'obligations, qui dans notre pays sont souvent de très petites gens, on entend partout des plaintes justifiées, même dans les ^apport® des conseils d'administration, composés d© catholiques notoires : personne no met en doute -que la fortune mobilière no doive sa part d'impôt, mais les taux sont excessifs. Demander 800 francs par an à un petit rentier qui a trouvé lïroyen d<3 s'assurer à la fin de sa vie 10,000 francs de revenus en actions de société, ou 400 francs si le placement est fait en obligations — c'est abusif. Ce contribuable paye, e-n effet, et, en outre, tous les autres impôts. Partout ailleurs, il y a des atténuations pour les petits revenus ; chez nous, il n'y en a pas. Partout ail leurs, les autres revenus mobiliers sont frappés en même temps, ce qui permet d© diminuer la charge pour chacun, au

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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