La Flandre libérale

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s.n. 1914, 12 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ww76t0jv32/
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Un* muée - Mardi 12 Mai i9!4 QUOTIDIEN. -10 CENT. 1. iS2 ■ Mardi 12 Mai 1994 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. t moi*. ! M» BELGIQUE s Fre 2.00 400 8=00 Î6.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.05 36.00 Sa s'abonni an bureau du journal ei dans tous les bureaux dt pssis RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOiS, I, GAND &B3HNEMENTS ET ANNONCES i « RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 ÂNN ON OÏ2SS Poar ïa ville et ïes Flandres, s'adresser an fcareaa jJonrnaL _ Pour le réste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. ions législatives DU 24 MAI 1914 )( -1*1*1- iste IKT° S CANDIDATS EFFECTIFS : IRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. IECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. iUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. IPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant- sortant. iE SAEGHER, RODOLPHE, avocat, conseiller provincial. ODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.iE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. AN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. AN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. ERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge ITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand..AGRANGE, indstriel à Dcynze. CÂ9DIDATS S9PFLÉABTS : IPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. E SAEGHER, RODOLPHE, avoc. ODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. E SAEGHER, EMILE, ancien notaire. AN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. AN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. AÀ A AAAÀ A AA AAÀ A H BURACX.E —»— correspondant bruxellois du Bien nous a révélé un miracle. entendre, tout va déjà mieux au , depuis que siège le comité de iers nommé par M. Eenkin. No-nfrère s'étend en éloges dithy-jues à propos des trouvailles ex-maires faites par le comité. Il 'ut particulièrement, en les coude fleurs, MM. Thys, Grimard, 'n Cattier et Franqui. Ceux-ci, croire, auraient fait des proposi-e'ies que d'ores et déjà le bud-i Congo s'en ressentira considé-!ent, et que le déficit diminuera itié! ï0 ■ Noua applaudissons naturelles deux mains et réclamons 11 en l'honneur des financiers nts que l'on nous signale. Nous ns bien qu'on les nommera ba-pour le moins... endant, par un scrupule que no-nfrèïé appréciera, nous croyons «ii signaler auparavant, qu'il nous semble-t-il, d'affreux infc-*>• Nous ignorons quelles sont les ns de M. Franqui, mais celles Thys sont, connues de tout îe Quant à m! Grimard, ce n'est parce qu'il a abandonné son rouge qu'il n'est pas resté un 1 anticlérical. Et M. Félix Cat-1 un abominable sectaire, professa Prava Mater. ■il vraiment possible aue des anaux servent à, quelque chose, nous? 'l'[ c°nh'ère a d'ailleurs dépassé "«es de la courtoisie et de la li-' esprit. Car, enfin, à l'en croi-re financiers anticléricaux suf-a refaire tout ce qu'une consi-administration, abominable-l.ou'®U8e> avait défait ; à sabrer 3 dépenses ridicules, intempes-■»n ' à rétablir l'ordre, là J ait 1 anarchie; à nettoyer, en n ', es fameuses écuries d'Augias, T d"- Un miracIe ! Le correspon-nn i ÎC,1 va se faire tancer °Us les Hoyois. 51' .qiJe faisaient-ils donc, dans ,j ^mstration, les ronds-de-cuir ■uouvam, qui nous coûtent si on va donner des ren- u Présence, dans les bureaux, înnïè- rec.°9nue non seulement inu-nuisible?réponse, constatons ne 'p ct,i°ft que le comité finan-; infiicrore^Ccur,e Pas seulement de n?é Kl T déPenses, mais qu'il ou» 1 rd aux économies. "s tînmes méfiés de cette intrusion extraordinaire de financiers dans le gouvernement du pays. Mais, naturellement, nous apprécierons avec la même impartialité que notre confrère l'œuvre qu'ils préparent. f Echos & Nouvelles Les souverains b ises et taaoii i lavers Il se confirme qu'à l'occasion du séjour en Belgique des souverains danois, le roi Albert ira avec le Roi de Danemark faire une visite au port d'Anvers. Noblesse et baurgeîlîie 9 ;—r'. Un mot de M. Giolitti, qui est tout jt fait de circonstance. Le roi Victor-Emmanuel, ne sachant plus de quelle distinction lui marquer sa gratitude, lui offrit naguère le titre de marquis. — Tous les honneurs dont vous m'avez jusqu'à présent accablé, dit-il au Roi, ont fait de moi un grand bourgeois. Si vous me donnez un titre, vous faites de moi un tout pfetit noble. Je préfère rester avec les miens. Et le roi d'Italie n'insista nas, ne voulant pas faire du célèbre ministre un simple déclassé. Les sarvlïsntes de la toar Impériale On a fait la remarque, à propos de la mort récente de la comtesse de Pourta-lès, que les d'âmes de la cour de l'impératrice Eugénie atteignent toutes un âge avancé. L'impératrice elle-même est plus qu'octogénaire, la duchesse d'Uzès est presque septuagénaire, la princesse Pauline de Metternich ai près de quatre-vingts ans, la comtesse de Pourtalès est arrivée à soixamte-dix-imit ans accomplis. Les hommes qui faisaient partie du cercle de Goompiègne ont tous disparu depuis longtemps, le marquis de Massa, le marquisi de Galliffet, le comte de Fleury, le comte die Germiny, le comte de Morny et l'empereur Napoléon lui-niômo. La MAS u riitffnnsn Depuis quelque temps, il se produit dans diverses "provinces" de la Compagnie de Jésus un mouvement très notable de réaction contre ce qu'on est convenu d'appeler le catholicisme in-tégraliste.Dans le courant de janvier dernier, la revue Les Etudes, organe officiel des jésuites de France, a protesté avec vivacité contre les menées des intégristes. On sait que ces derniers ont la manie de découvrir des erreurs doctrinales ou sociales un peu partout et se sont arrogé le rôle de dénonciateurs, publics ou secrets, des modernistes catholiques. "Ce qui est extraordinaire et plonge dans le désarroi, écrivaient Les Etudes, c'est l'étendue de la dénonciation."La délation ne fleurit que sous les gouvernements qui la provoquent ou qui tout au moins la tolèrent.' Sous le pape intransigeant que le "Saint-Esprit" a infligé, depuis dix ans, à son Eglise, elle a été ouvertement encouragée. "Il ne reste plus d'autre moyen de vivre en communion avec Rome, constatait tristement l'article des Etudes — que de se mettre à, la suite et à la merci de ces meneurs." On se rappelle que dans la question des syndicats chrétiens interconfessionnels', la grande majorité des évêques allemands s'est trouvée en conflit d'opinion avec les intransigeants, et en désaccord — au moins latent — avec le pape. Les évêques d'Allemagne favorisent ces syndicats, que le pape, de fort mauvaise grâce, condescend à tolérer. Et ce sont les évêques qui ont raison contre le pape. Les syndicats chrétiens comptaient, en 1912, 350.000 membres ; les groupements professionnels catholiques, que Pie X, dans son infatuation, prétend leur substituer, n'avaient que 10,000 adhérents. Les intégristes allemands, furieux de l'attitude des 'évêques, dénoncent ce qu'ils appellent l'erreur "ériis-copaliste", qui se rapproche de l'erreur "gallicane", du "fébronianisme" et autres hérésies similaires, aux noms rébarbatifs, maintes fois condamnées par Rome. La revue des jésuites allemands. — les "Stimmen aus Maria-Laach", — dans un article paru en avril, répond à cette accusation des intégristes en leur reprochant de méconnaître la constitution de l'Eglise. Saper l'autorité des évêques, sous prétexte de défendre celle du pape, c'est oublier aue les fidèles sont unis au pape par l'intermédiaire de leurs évêques, et nartant, nue la soumission a ceux-ci est insénarable de l'obéissance filiale à celui-là. "A" Vienne, il y a peu de semaines, un jésuite notoire, le P. Kolb, a prononcé un discours remarquable lors d'une réunion du "Pius Verein", une association catholiques des plus puissantes et des plus orthodoxes. En pré-, sence de l'archevêque de Vienne, Mgr Piff 1 ; et de l'archiduchesse Marie-Va-lériçj, fille de François-Joseph, le P. Kolb a fait une charge à fond contre les intégralistes, dont il a stigmatisé l'aveugle intolérance et les habitudes de délation. Fait également significatif, Mgr Czernoch, archevêque de Gran et primat de Hongrie, a blâmé publiquement, en des termes non moins durs, les menées de ces sectaires.A Rome même, la Civiltà cattolica, à laquelle la Curie romaine a imposé dernièrement un nouveau directeur, reste favorable à la politique intransigeante. La Civiltà est considérée comme l'organe officiel des jésuites italiens, mais il est à remarquer que la rédaction tout entière est, par tradition. placée sous l'autorité immédiate du Vatican, plutôt que sous celle du général des jésuites. Ce dernier est actuellement le P. Wernz, luxembourgeois, canoniste réputé, de tendances modérées. Jusqu'ici, il s'est maintenu dans une réserve diplomatique. Le cardinal Billot, qui appartient à la Compagnie de Jésus, est notoirement intégraliste. Le P. Wernz s'efforce naturellement de le ménager. A Rome même, dans nombre de maisons de jésuites d'Italie, et presque partout en Espagne, les membres de la Compagnie tiennent encore pour l'intransigeance. Mais il semble bien que même parmi les jésuites italiens, elle soit en train de reculer notablement. A Florence, le P. Provincial a interdit l'entrée des maisons de l'Ordre à l'abbé Cavalcanti, le fanatique directeur du journal intégraliste l'Vnità cattolica-, la lecture de l'Unità, si en faveur à la secrétairerie d'Etat et dans les cercles intransigeants de la Curie, a été défendue aux jésuites d© la province de Toscane. A Gênes, ï'in-tégraliste Liguria del Popolo a été également mise en interdit dans les maisons des jésuites ; son directeur, don Boccardo. a été prié de ne plus y mettre les pieds. Le P. Biederlach, jésuite et professeur à l'Université d'Innsbruck, combat avec vivacité l'attitude de la Civiltà cattolica envers les syndicats chrétiens. Le P. Kolb, qui dans le courant d'avril a prêché une série de sermons à Rome dans l'église allemande de Santa Maria dell'Anima, a fait une démarche pressante auprès du général de l'Ordre. Il paraît qu'il l'a prévenu que si la Civiltà cattolica s'obstine dans l'intransigeance, les jésuites autrichiens et allemands sont décidés à brûler leurs vaisseaux et à commencer, de leur côté, une campagne énergique en sens contraire dans leurs organes officiels. Il y a quelques jours à peine, le P. Wernz s'est adjoint comme secrétaire général, c'est-à-dire comme bras droit, le P. Tacchi-Venturi, le savant historien de la Compagnie, homme d'opinions modérées, auquel on attribue une déclaration nettement hostile aux intégristes, reproduite récemment dans un journal romain. Il semble hors de doute que la puissante marée intransigeante, qui menaçait de tout emporter dans l'Eglise de-'puis quelques années, est non seulement parvenue au stade étale, mais que déjà sa direction est en train do se renverser. Un peu partout, les excès de l'intégrisme sont en passe de provoquer des manifestations de satiété, de répulsion et de dégoût. C'est ainsi que dans l'ar-chidiocèse de Breslau, plus de deux cents prêtres viennent de signer une déclaration publique stigmatisant le langage et les méthodes de polémique des organes intégristes. La nouvelle fournée de cardinaux, qui sera proclamée dans le consistoire du 25 mai, est composée en grande majorité de personnages hostiles aux idées intégristes. L'archevêque de Munich, par exemple, qui conclut il y a quelques années un accord électoral avec les socialistes, est homme à mettre de l'eau dans son vin. L'archevêque de Cologne, qui va recevoir la barrette rouge, est un partisan décidé des syndicats interconfessionnels. L'archevêque de Vienne, celui de Gran, également à la veille de recevoir le chapeau, sont aussi des modérés. Plus modéré encore est le P. Gasquet, supérieur des bénédictins anglais, qui va devenir cardinal de Curie. Parmi la douzaine des cardinaux nouveaux, il n'y a que l'archevêque de Lyon. Mgr. Sevin, qui soit acquis aux idées intégristes. Mais comme l'arche vêque de Lyon est primat des Gaules la promotion de Mgr Sevin s'impe sait en quelque sorte et ne modifie qu fort pou la signification de la pre chaine fournée cardinalice. Z. les souverains danois en Rngfelerr —*— Le roi et la reine de Danemark son actuellement les hôtes du roi d'Angle terre. Lesi journaux anglais qui, tous publient à cette occasion de- nombreu articles, insistent sur Les relations, em preintes d'une franche cordialité, qu'er Retiennent Danois et Anglais ; tous rap pellent les liens de parenté qui unissen la maison de Danemark et celle d'An gleterre. Le roi Christian X est le fil du frère de la reine Alexandra: il es donc le cousin du roi Georges. Les sou verains danois profiteront de leur pas sage en Angleterre pour aller rendre vi site à la reine Alexandra, à Marlbc rough House : ils consacreront deux jour pleins, paraît-il, à leur tante. Cette dé cision, quand elle fut connue du pu blic, eut pour effet d'augmenter encor la sympathie unanime dont jouissen outre-Manche les souverains danois Nulle part le sentiment de solidarité fa milialp n'est aussi fort, aussi intense aussi développé qu'à la Cour de Dant mark ; et les Anglais; ces traditionnalis tes par excellence, savent gré au ro Christian et à la reine Alexandrina d maintenir et de pratiquer si simplement si pieusement, le vieux culte des vertu familiales. Que d'affinités, d'autre part, entn le peuple anglais et le' peuple danois " Les Danois qui envahirent jadis le Ile® Britanniques, nous donnèrent a Moyen Age un de nos plus grands rois ' écrivait le Times avant-hier. Ne rt trouve-t-on pas partout en Angleterr dfes traoes de l'occupation danoise? Qt songe à contester d'ailleurs l'étroite ps renté des deux races? Des confrères anglais insistent auss sur ce fait que le caractère de plus e plus démocratique des institutions da noises ne peut que contribuer à rapprt cher davantage encore les deux pays. Au point de vue économique, que d points de contact entre Danois et Ai glais! Le fermier danois fournit Londre de beurre et de lard ; les Anglais lu ont emprunté maintes méthodes, maint procédés, qu'ils ont appliqués avec sut cès, en Irlande notamment. Et si l'on se place sur le terrain diplc matique, l'Angleterre ne s'est-elle pa toujours spécialement préoccupée de l'a venir et du bien-être du Danemark? C petit pays, que guette l'ogre germani que, n'a d'autre ambition que de gai der son indépendance et, en cas de coii flit entre les puissances, de défendre e de faire respecter sa neutralité. C'est pour cette dernière raison, c'es parce qu'elle sait que le Danemark n'in terviendrait pas, au moment décisif, pou faire pencher la balance en faveu d'une des deux Triplices, c'est parc qu'il est donc un facteur de paix et d stabilité, que l'Angleterre n'a jamai marchandé au Danemark son amitié e son appui : telle est la note que l'oi trouve aujourd'hui dan® tous les jour naux d'outre-Manche. P. H. LA MUSIQUE A PARIS La Loïe Fuller est célèbre dans les tïeù mondes et je n'ai pas à faire connaîtr ici ses trouvailles lumineuses ; personn ne les ignore. Mais elle a notablemen agrandi sa manière. Elle dirige au joui d'hui une école de danse, et c'est avec' 1 concours de cette troupe qu'elle donn en ce moment, au théâtre du Chàtelel quelques représentations qui font couri tout Paris, et je dois reconnaître qu quelques numéros le méritent, notam ment les "Nocturnes", de M. Debussj "Peer Gynt", de Grieg, une pastoral de M. Gabriel Fauré. Il faut faire une place à part à d'eu œuvres exceptionnelles.: 1. "Le feu d'aï tifice", d'e Strawinsky, nîusique trè fouillée, avec une orgie de couleurs d'un rare magnificence et d'un véritabl -éblouissement ; 2. " Les mille et un rauits", de Mme Armande de Poligna< On sait la place considérable que tier ce compositeur — qui n'a rien de l'ami teur — dans le monde music'al conten porain. Son œuvfP des " Mille et un nuits " est digne des "Roses du Calife et de -sçs précédentes productions. El' [ contient des finesses mélodiques du toi; i, le plus heureux avec des trouvailles i i. chestrales dignes d'un maître. e Signalons enfin dans une série d'à vres de Debussy la sérénade à la Pc pée, délicieusement dansée par les é ves de la Loïe Fuller. Evidemment, tout cela ne resseml en rien aux danses d'e notre Acadén nationale de musique. C'est un ger tout autre, fait de mouvements gracier 5 d'ensembles charmants, de mosaïqi " animées, car toutes ces fillettes aux ja bes et aux pieds nus jouent et danse avec un entrain et une intelligence, < font honneur à la Loïe Fuller, leur < rectrice. E,t puis, nous avions l'orchestre C > lonne, dirigée par son éminent chef, x: Gabriel Pierné, c'est-à-dire de la be musique, rehaussée d'une délicate ex. bition; artistique. Que désirer de mien G. DE DUBOR t t La France nouvelle c ses poètes —*— s M. Nicolas Beauduin, directeur La vie des Lettres, la vaillante rev parisienne d'avant-garde, nous envo sur les tendances de la poésie nouv k le, en France, cet intéressant artici S'il est vrai, comme on le prêter et comme je l'admets moi-même, q , "la vitalité d'une nation se mesi au lyrisme de ses poètes ", la Fran peut être fière d'elle-même, car elle i fut jamais mieux servie qu'à l'hei e présente. Jamais floraison poétique ' fut si neuve et si fécondé, si comp: ' hensive des réalités actuelles, si bot 8 lonnante de vie, si saine et si savai à la fois. La nouvelle génération poétique, c le qui arrive à la trentaine, celle q 3 l'on a appelée " la promotion de l'es] 1 rance" et qui succède à la générati > des décadents et des symbolistes, api lée la "génération de la défaite - s'accorde merveilleusement au ryth: i vigoureux de la France nouvelle, son lyrisme rencontre partout une ui nimité vraiment réconfortante. . On ne peut ouvrir un livre réce 3 une revue, se référer à une enqul sans y trouver la confirmation de que j'avance ici. A la fatigue de vivre,au sentiment a la nihilité de tout effort succède " contraire une foi en l'avenir, une te dance vers la plus vaste vie, une s-de se dépasser, de sortir de soi-mên de communier avec ses semblables da s l'attente d'un inconcevable futur, d'; teindre au summum de ses puissano à la plénitude, {à cet état riche de personne que nous appelons parox; » me. A la fuite romantique dans le pasi ® à l'immobilité parnassienne, au m; larmisme obscurantiste, au labyrint symboliste succède un violent amc de la vie sous toutes ses formes, socia t industrielle et guerrière, un désir nous mêler à l'activité contemporaii t de participer sous les espèces du lyr _ me à la communion des vivants. P A l'art pour l'art, ce non sens soci r né d'un mépris transcendant pour l'I manité agissante et productrice ; à l's pour la vérité, qui n'est et ne peut êt qu'une utopie, la génération lyriq présente oppose l'art pour la vie. E se trouve ainsi en parfaite conform: 1 avec la philosophie anti-intellectualis contemporaine, qui est également i retour à la vie, et les autres arts noA teurs qui, par leur esthétique dynan que, celle du mouvement, cherche aussi un rapprochement plus direct plus profond avec le réel. Comme on l'a constaté,' c'est bi une nouvelle inspiration qui anime ] poètes. Elle semble grosse de cons x quences pouf tous ceux qui savent e reconnaître la portée dans l'avenir ; e l'un de nous remarquait encore te ^ dernièrement avec quel à-propos 1 " pragmatistes savaient eux aussi utilis ; ce tonique de l'action, venu des sourc ^ profondes de la vie à titre d'auxiliai r appréciable du progrès humain, s C'est en définitive l'avèneme - d'une beauté neuve, active et dynan > que, qui s'oppose à l'ancienne esthé B que, laquelle abhorrait " le mou\ ment qui déplace les lignes ". Qu'e s ce d'ailleurs vraiment que le poèi ^ nouveau tel que nous le concevon e Un mouvement de vie en relati e directe avec tous les autres mom e ments de la vie universelle. ■■■ Comme on le Voit, c'est tout k lyrisme en communion directe aA L~ notre époque, un lyrisme qui en est 'e produit et dont les racine? profonc » plongent au cœur vivant des foules, i 6 immenses réservoirs d'énergies joyt r ses. >r- C'est enfin le vieux divorce de l'art et de la science qui cesse ; c'est l'art et :U la science non seulement unis mais confondus ; c'est toute la vie sociale chantée dans sa plénitude ; c'est tout )lc le formidable machinisme moderne qui de aux yeux des poètes épris des formes in du passé et des rêveries idylliques passe lx- pour n'offrir que de la laideur, enfin l€t magnifié dans des odes aux puissances "'i modernes et à la solidarité des efforts lu; humains, odes puissantes, musclées,. li_ aux larges ailes, et dont les caractères spécifiques, comme ceux des autres 'o- arts modernes, sont la simplicité, l'in-tensité et la colossalité. Le professeur Esch', un des esprits xî les plus avertis de l'esthétique nouvelle, disait dernièrement dans une conférence au Cercle de l'Alliance française de Diekirsch, en Luxembourg : , Au renouveau d'action, à l'exaltation lit de toutes les énergies humaines, à cette courageuse affirmation de l'existence, à la glorification de tous les aspects et de tous les élans de la vie contemporaine, en un mot à la grandeur morale de notre temps, devait répondre un art nou-de veau, une beauté nouvelle... La physio-Ue nomie particulière et inédite de notre ie époque, la pulsation de la vie innom-' i' brable, inventions, conquêtes, héroïsines " humains, et surtout l'essor inouï de 'a c • vie technique, devaient peu à peu dé--i gager une beauté neuve, non plus com-l( ' me la beauté classique, une beauté «t><-ue tique, c'est-à-dire immobile et figée ire dans une attitude éternelle, ni comni'î ce celle du rqmantisme, une beauté qui ne consiste dans la volupté de l'œil et de lre l'oreille, mais une beauté vivan'.e, dy-ne namique, une beauté en mouvement La poésie moderne sera en partie une :i poésie résultant précisément de l'e*#« 't moderne, des gestes, des cris, des tumul-l'ie tes de la vie contemporaine, beauté en action, non plus contemplative ; beauté el- barbare et brutale peut-être, où il passe ue comme des secousses violentes, des ver-tiges inconnus, comme des trépidations de_ moteurs et des halètements des ma-on chines, et qui sera animée du rythme >e- exaspéré de l'existence moderne. Cet art , n'aura pas les qualités convenues qui ne plaisent, les qualités gracieuses et pro-prement féminines ; il faudra nous y la_ faire et y habituer nos nerfs. Ce sera non une révolution mais un élargisse-, ment du domaine de la poésie lyrique it, telle -u'on l'entendait jusqu'ici. Car en-ite fin on peut se demander avec raison ce pourquoi la poésie demeurerait toujours essentiellement sentimentale, alors qu'il 3 va dan® la^ vie moderne bien d'autres émotions, bien d'autres frissons, bien au d'autres secousses... ;11" Eh bien, c'est à l'aurore de cette esthétioue lyrique nouvelle que nous as-ie, sistons en cet moment; elle monte dans ,ns les horizons gigantesques qu'a ouverts lt- devant nous la pensée scientifique, bru-3S taie encore et sanglante comme tout ce "j ' qui est productif, mais déjà nous saisissons dans les voix encore mal discipli-'"s" nées, commp un vaste Te Deum à la srloire du XXe siècle." ïe, il- Cette vision du monde que j'ai per-he sonnellement exaltée dans La Cité des ur Hommes, L'Homme Cosmogonique, le, La Beauté Vivante-, et dont nous trou-de vons les prémices chez Emile Zola et ie, Whitman, dans le Paul Adam du is- Trust, le Rosny du Bilatéral et de La Vague Rouge, le Verhaeren de La al, Multiple Splendeur, chez Dehmel, u_ Schlaff, etc., d'autres aussi l'ont corn-ut prise et exprimée avec une plus on ,re moins grande réussite. Louis Piérard ue dans son livre De Flammes et de Fu-lle ruées, Mercereau dans Les Paroles té devant la Vie, Pierre Hamp dçtns (te Le Rail, Georges Turpin dans La m Chanson de la Vie, Leroux dans La ■a. Muse Noire, Lebesgue, Guilbaux, Gos-ii_ sez, Divoire, Parmentier,-Hertz dans nt quelques-uns de leurs poèmes, et Dans les pays de langue allemande, il faut citer parmi les nouveaux venus 3n Paul Friedrich, Alfons Paquet, Stefan es Zweig, Nicolas Welter qui chante les ié- "Hauts Fourneaux" et Bernhard Kel-3n lermann qui dans son livre Der Tun-et ne! (l^annonce ainsi l'esthétique nou-ut velle : "Il leur donna la chanson du es fer, la chanson crépitante des étincel-;er les électriques, et ils la comprirent; es c'était celle de leur temps ; ils en en-re tendaient la cadence impitoyable dans le fracas des chemins de fer électriques nt qui passaient au-dessus de leurs têtes." îi- Et c'est ainsi que loin des labyrin-ti- thes symbolistes et des tours d'ivoire re- romantiques, les poètes de l'heure pré-st- sente retournent aux sources de la vie, ne expriment notre époque d'action inten-s? se et de paroxysme. Et peut-être leur on sera-t-il donné de tracer sur la pierre >e- blanche de la cité future quelques-uns des nouveaux évangiles de l'Idéal. Lec Nicolas BEAUDUIN. le les e' (1) Nous; avons ici même consacré un -il" article détaillé à cette puissante œuvre de Bernhard Kellerman. (N. D. L. *R.).

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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