La Flandre libérale

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11 december 1918
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s.n. 1918, 11 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mk6542kz6w/
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44' Aimé* — Mercredi II Décimbr» 1918. PfHX i 10 CENTIMES r 30. - Mercredi II Décsnbra 181! LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite à forfait Comediante ragedlant Un publiciste suisse écrivait à la veilh de la guerre: " L'Allemagne, ou du moins beaucouj: d'Allemands, même parmi ceux qui occu. peut les plus hautes situations, rêvent cl< reconstituer la politique de Napoléon sous l'hégémonie de l'Empire. Dans Na poléon, on n'admire pas seulement le gé. nie de la force, mais aussi l'ennemi de l'Angleterre (1). Ce que William Martin prévoyait er 1913 s'est réalisé en 1914. L'Allemagne £ voulu assurer l'hégémonie de l'Europe. Elle a trouvé sur son chemin le même ennemi irréductible qui avait abattu ls puissance de Napoléon : l'Angleterre el sa marine. En lisant dans 'les journaux allemands, pendant la guerre, les décla. mations furibondes qui dénonçaienl l'Angleterre comme l'ennemi du genrt humain, on se serait cru reporté à cenl ans en arrière, lorsque la presse fran caise aux ordres de Napoléon, s'élevait furieusement contre la perfide Albion. Mêmes illusions, du reste, dans lés deua cas. Comme en 1914, en Allemagne, per. sonne ne mettait en doute, en Frauce, ai commencement du XIXe siècle, que la conquête de l'Angleterre dût être chose aisée et prochaine. Lorsque Napoléon visita Amiens, en 1803, la municipalité, anticipant sur les victoires futures, n'hérita pas à placer, au-dessus de la porte oar laquelle devait sortir le Premier Consul, un arc de triomphe aau front duquel on lisait cette inscription : Ohemit de l'Angleterre (2). Et nous avons tous vu, en 1914, ces trains ornés de feuillage qui transportaient les sol. dats allemands vers les champs de bataille de l'Yser et qui portaient sur tous les wagons l'inscription à la craie: " N ac h Londen". On raconte que l'admiration de Na^io. léon était particulièrement en honneur dans la famille du Kaiser. Le Kronprim avait installé chez lui un mansée des souvenirs et reliques du grand homme el il aimait à en faire les honneurs à ses visiteurs étrangers. Le Kaiser, lui, a certainement été han. té par l'idée de reprendra et de mener Ï bonne fin, à son profit, l'entreprise oi Napoléon avait échoué. Il s'est imagine qu'en profitant de l'expérience et en évitant les écueils où la fortune, de ce der. nier avait échoué, il réussirait. Mais quelle différence ! Napoléon apportait aux peuples conquis autre chose que son intolérable esprit de domination ; les principes de la dévolution française suivaient ses armées et déposaient chez ces peuples^ des germes rénovateurs. Guillaume, 'lui, ne pouvait imposer aux nations qu'il as. saillait traîtreusement que la tyrannie k plus bni taie, l'exploitation la plus éhon. tée et la perversion du sens moral. El quant aux moyens de mener l'aventure â bonne fin, Napoléon était un homme d< génie. Guillaume II n'est qu'un médioen cabotin. Il est amusant de voir à quel point le comédien a essayé naïvement d'imitei son modèle. On se souvient de ses retentissante: instructions à son général partant poui ''expédition de Chine: ''Soyez, lui disait il, un Attilapo u ries C h i n ois " Simple plagiat! Il copiait Bonaparte, qu écrivait au Sénat de Venise: " J'a •80,000 hommes ; j'ai des barques canon, nières. Je ne veux plus d'inquisition plus de Sénat. Je serai un Attil* pour V e n i s e (3) ! '' Après l'invasion criminelle de la Belgi •que et l'incendie de Louvain, Guil laume II crut utile d'avoir l'air de s'api toyer sur le sort des Belges : "Moi cœur saigne, disait-il, lorsque j< pense à ces malheureuses victimes. Mai: je suis innocent!" Plagiat encore! Ei 1S05, Napoléon écrivait à l'Électeur d Bavière qu'il gémissait de se voir obligi d'en venir à l'extrémité d'une guerre "Mon cœur saigne, lui mandait il, en pensant aux maux qui en seront h conséquence, niais Dieu sait que je sui innocent (4) ! " Le Kaiser allemand était, on le sait l'Empereur de la Paix. Il laissait dir que son ambition était d'obtenir le pri: Nobel pour la paix. S'il a dû se résoudr à faire la guerre, malgré lui, c'est parc que la France, l'Angleterre, la ."Russie -et même l'agressive Belgique — l'ont at t^oné. Ecoutez iNfapoléon, faisant à Sainte Hélène le tableau de sa vie. Lui aussi ce grandi homme de guerre qui avait sou mis l'Europe presqu'entière, était un pa cifiste méconnu! "J'ai refermé le gouf fre anarchique et débrouillé le chaos, di s ait-il à ses compagnons de captivité J'ai dessouillé la révolution, ennobli le peuples et raffermi les rois. J'ai excit toutes les émulations, récompensé tou les mérites et reculé les limites de 1 gloire. Tout cela est bien quelque chose Et puis, sur quoi pourrait-on m'attaquei qu'un historien ne puisse me défendre Serait-ce mes intentions? Mais il est e fond pour m'absoudre. Mon despotisme Mais il démontrera que la dictature étai de toute nécessité. Dira-t-on que" j'a gêné la liberté? Mais il prouvera que 1 licence, l'anarchie, les grands désordre étaient encore au seuil de la jKute. M'a< cusera-t-on d'avoir trop aimé la guerre Mais il montrera que j'ai tou jour été attaqué. D'avoir voulu la m< narchie universelle? Mais il fera vo qu'elle ne fut que l'œuvre fortuite d( circonstances ; que ce furent no (]) William Martin: "La crise polit que et l'Allemagne contemporaine". (2) La/ufrey : "Histoire de Napoléon1 t. III, p. 20. ^3) Laufrey, t. I, p. 260. (4) Tel , t. HI, p 310.. e n n e m i s e u x - m ê m es qui m'y conduisirent pas à pas. Enfin, mon ambition ? Ah ! sans doute, il m'en trouvera, et beaucoup; mais de la 5 plus grande et de la plus haute qui fut peut-être jamais! Celle d'établir, de consacrer enfin l'empire de la raison, et le ' plein ecxercice, l'entière jouissance de tou. | tes les facultés humaines 1 Et ici l'histo-5 rien, peut-être, se trouvera réduit à devoir regretter qu'une telle ambition n'ait pas été accomplie, satisfaite (5). " Guillaume II ne perdait auemne occa. 1 si on de persuader à son peuple qu'il était l'instrument de la Providence, l'élu de J Dieu. Napoléon l'avait été avant lui. Il le faisait enseigner dans son catéchisme impérial, approuvé par le légat du Pape. ' Le général Gourmand ayant dit, en sa présence, qu'en 'Chine le souverain était ' adoré comme un Dieu, il observait gravement que " c'est ainsi que cela, doit être (6) ". Mais avec quelle maëstria, avec quelle plus étonnante mise en scène 1 il savait user de ce moyen de se faire ' obéir. îyn décembre 1798, pendant son expédition d'Egypte, Bonaparte adressait aux cher ifs et aux ulémas cette curieuse proclamation : "Faites connaître au peuple que depuis que le monele est monde, il était écrit qu'après avoir détruit les ennemis de l'islamisme et fait abattre les croix, je viendrais du fond de l'Occident remplir la tâche qui m'est imposée. Faites voir au peuple que dans le Saint Livre du Koran, dans plus de vingt passages, ce qui arrive a été prévu, et ce qui arrivera est également expliqué. Je pourrais demander compte à chacun de vous des sentiments les plus secrets de son ceeur, car je sais tout, même ce que vous n'avez dit à personne. Mais un jour viendra où l'on verra avec évidence que je suis conduit par des ordres supérieurs et eue tous les efforts humains ne peuvent rien contre moi. Heureux ceux qui, de bonne foi, seront les premiers à se mettre avec moi (7) ! " Sur son rocher de Sainte-Hélène, comme on lui rappelait cetto audacieuse proclamation : " C'était du charlatanisme, convenait-il, mais du plus haut (8) ! " Il n'est pas jusqu'aux changements de costume et aux effets d'uniforme dont le Kaiser allemand n'ait pas trouvé la recette dans l'histoire de la grande épopée française. N'a-t.on pas vu Napoléon, en 1805, repassant par Marengo et revêtu de l'uniforme) et du chapeau qu'il avait portés le jour de la bataille, donner à ses troupes une grande représentation de cette victoire fameuse. Il avait fait venir do. Paris les oripeaux démodés dont il s'était affublé pour la circonstance (9). Comme Guillaume II, Napoléon avait ; son bureau de la presse, chargé de trom-' ner ses ennemis et son propre peuple. En novembre 1808, il écrivait à son ministre des relations extérieures, Champigny : •'Vous trouverez ci-joint un projet de note en réponse à celle de M. Cannflng ( le ministre anglais). _ Vous pourrez .laisser ' passer deux ou trois jours à vousconsul-1 ter avec M. de Romantzoff. Ensuite vous \ ferez partir un courrier intelligent qui 1 répandra que l'Espagne est soumise ou sur le point do l'être entièrement, que [ déjà 80,000 Espagnols sont détruits, etc." Pour augmenter l'effet de cette fausse nouvelle, il enjoignait à Foucher de faire ' mettra dans les journaux de Hollande, d'Allemagne et de Paris une série d'articles annonçant d'abord les préparatifs, puis enfin le plein succès d'une expédi-; t-iop abso'nmont fantastique.de Murât en Sicile: "Mettez, lui disait-il, que le roi Joachim est descendu avec 30,000 hommes, qu'il a laissé la régence à sa fem-' me, qu'il est débarqué au Phare..., afin •eue l'on puisse y croire à Londres et que cela puisse les alarmer. " Tout cela était de pure invention et devait faire le sujet d'une douzaine d'articles (10). Napoléon n'avait, on le voit, pas plus 5 de scrupules que le Kaiser. Mais il était 51 incontestablement r>lus fort! La trêve des partis i Une trêve, aussi loyale que spontanée, , a été conclue dès le jour de la déclaration 3 de guerre, par tous les partis politiques, c Catholiques, libéraux, socialistes, tous » ont su réprimer leurs passions, pour ne 3 penser qu'à la patrie opprimée, aux souf. frances communes, égales pour tous, endurées en silence. Pour tous, il n'y eu1 cpi'un seul mot d'ordre : La délivrance avant tout, par dessus tout ! Ce mot d'ordre fut obéi scrupuleuse ment. Au sein de la Belgique occupée dans les rangs de notre armee, parmi les i. réfugiés à l'étranger, chez les exilés'er s Allemagne, partout on ne pensa qu'ai é salut de la patrie. On é ta 11 B e l'g e s avant tout, par. dessustout & La coliésion fut admirable, déconcer ! tante pour l'ennemi, réconfortante poui nous. ? A ce magnifique tableau patriotique, i a n'y, eut qu'une tache : des flamingant! ? l'y;ont jetée! t ' Dans la. Belgique opprimée, qu'ont fai i les activistes? Sous le couvert de redres à sement de griefs séculaires, ils ont fai" >s appel à l'ennemi pour assouvir leur soi de pouvoir et dJargent. Ces traîtres à 1î ? patrie subissent aujourd'hui l'exil oi s dans les cachots la. peine de leur acte abo >_ minable. Ce fut la tache sombre, sur 1< .r ' ® (5) " Mémorial de , Sainte-Hé'lène " s t. III,^p. 172. (6) Lord Rooseberry: "Napoléon. Li i- dernière phase", p. 192. (7) Laufrey, t. I, p. 391. % (8) " Mémorial de Sainte-Hélène" t. III, p. S0. (9) Laufrey, t. III, p. 280. (10) Lswifray, t. IV» p, 490, tableau d'union patriotique au soin de la Patrie même. Dans les rangs de • l'armée, Flamands, Wallons, Catholiques, libéraux, socialistes, tous vivaient fraternellement, ne pensant qu'à la défense du sol natal, oubliant que des croyances ou des opinions auraient pu les séparer en d'autres temps. Seuls certains flamingants n'oubliaient pas et continuaient leur propagande, leur action politique, dans les camps, dans les tranchées, en face de l'ennemi, sans se demander si leurs menées n'allaient pas nuire à l'union sacrée, indispensable à la victoire. De jeunes vicaires, devenus aumôniers, de jeunes instituteurs devenus brancardiers, soutenus, chose triste à dire, par deîs ministres flamingants — le fpit est aujourd'hui avéré — répandaient élans l'armée des tracts, des brochures de propagande séparatiste, réclamant des régiments wallons et des régiments flamands qu'on faillit avoir, en haut lieu, la faiblesse de leur accorder ! Ce fut la tâche noire, jetée par des flamingants dans le tableau admirable qu'offraient nos vaillants troupiers, décidés à rester unis jusqu'à la victoire.ou la mort. Dans les camps de prisonniers et cl'exi-lés en Allemagne, personne ne faisait de politique. On vivait résigné, l'estomac creux, hélas ! mais ayant au cœur la douce et réconfortante chaleur donnée par l'espoir de la délivrance. On ne pensait qu'à ce qui pouvait unir et fortifier les âmes, oubliant les dissentiments d'antan. Seuls certains flamingants continuaient leur travail inlassable de propagande. Et s'il y eut là aussi des délivrances prématurées, fruits de la trahison, ce sont encore des flamingants que nous avons vu ren- 1 t-rer libres d'entraves dans la Patrie opprimée ! Parmi les Belges réfugiés à l'étranger les flamingants étaient-ils inactifs et faisaient-ils trêve à leur propagande pour ne penser qu'au salut, de la Patrie. Que faisaient Van Cauwelaert, Henderickx et d'autres en Hollande? N'était-il pas un flamingant notable, le socialiste Huysmans, qui voulait se prêter à la conférence de Stockholm, cette manœuvre diplomatique grossière, par laquelle l'Allemagne espérait échapper au châtiment final ? Quand on sait tout cela-, on comprend mieux l'explosion de colère suscitée _par le discours du Trône annonçant le triomphe flamingant et la destruction immédiate ou progressive de notre Université. « Une réponse s. v. p. —o— Nous recevons le communiqué suivant: " Le bourgmestre ayant été avisé que la 12e division d'armée française clevait passer aux environs de Gand jeudi prochain, avait rédigé le télégramme ci-dessous à l'adresse du général Chabard, commandant. " Les communications télégraphiques n'étant pa-s encore rétablies entre Aude>-narde et. Gand, la dépêche a été remise au géuéral par un commissaire-adjoint de poLico en bicyclette. TELEGRAMME " Général Chabard, 12e division française, Audenarde. " Apprenant que vous devez passer avec vos troupes par notre ville le 12 de ce mois, l'autorité communale exprime le désir de vous recevoir officiellement à l'hôtel de ville. " Vous pouvez compter sur un accu'eil enthousiaste de la population. " Prière de me faire connaître l'heure à laquelle cette réception x>ourra avoir lieu. " Le bourgmestre, BRAUN. " Voici la réponse qui fut rapportée au bourgmestre : " Le 9 décembre. " Monsieur le bourgmestre, . " Je suis profondément touché du témoignage d'amitié que vous venez de donner aux. soldats français de la 12e division et à leur chef. Je reconnais dans votre délicate pensée, partagée par vos administrés, toutes les belles qualités de cœur qui animent les Belges. Croyez bien que notre cœur bat à l'unisson du 1 vôtre. " J'éprouve un grand regret de ne pouvoir traverser votre belle ville. Elle n'est pas sur l'itinéraire de marche qui m'est imposé par le commandement. " Veuillez, Monsieur le ^ bourgmestre, recevoir et faire partager à ve>s si aimables concitoyens les remerciements émus de la 12e division et l'expression de mes sentiments dévoués joints à ceux- de ma haute considération. CHABARD .' Général commandant laf 12e division. " Il est vraiment regrettable quelles • troupes françaises n'aient pas pu passer ,'par Gand : la population leur aurait fait I l'accueil qu'elles-ont mérité par leur * '. bravoure et autres . qualités guerrières. vMais'qtii donc s'est employé à éloigner [ les Français cie nos murs ? Est-ce le haut i commandement belge ? Et pourquoi ? Il nous faut une réponse. Nous n'au- II rons ni paix, ni trêve avant qu'on nous 1 ait répondu. 5 — < Plus de prcâmis allemands i L'éehevin des travaux, publics de Bruxelles, M. Lemonnier, a pris un arrêté excluant les produits allemands des , cahiers des charges ; —. un ordre de service interdit d'accepter les offres faites par des maisons ayant trafiqué avec l'ennemi. Nous sommes menacés Les flamingants sont vraiment peu ha bitués à ce qu'on leur tienne tête. Dam tous les partis on avait jusqu'ici inénagf ces hommes et cédé à leurs criailleries Aussi leur colère est-elle grande de voii qu'aujourd'hui on crie enfin: Assez Le W i 11 e Kaproen, organe heb clomadaire de M. A. Sevens, nous déco che le trait que voici : " Flandre libérale vous joue: " en ce grave moment un jeu dangereux et vous ne jouez pas du tout un jei " patriotique. De notre côté nous vou! " disons: " Ne touchez pas à nos chefs ' " pcoten thuis van onze voormannen) " Vous savez que nous ne plions poui " rien ni pour personne quand il s'agi' " des intérêts flamands. S'il en est besoii " nous scruterons la conscience de quel " ques patriotards gantois. C'est un pe " tit pot que peut-être il vaudrait mieu: " de laisser couvert. (Het is eèn potj< " dat misscliien beter gedekt blijft). A " bon entendeur... Ces trois dernier; mots sont en français dans le texte. Que la colère de certains flamingant: pointus ne recule devant rien, il étài inutile de nous le rappeler. Nous en avon fait la douloureuse expérience pendan les sombres jours de l'occupation. Heu reusement les Allemands ont été battu et chassés. Il resté, pâraît-il, d'autres ar mes : le chantage, puisqu'il faut, me amis, l'appeler par son nom. Car c'es bien de cela qu'il s'agit quand on parle suivant l'expression gantoise, de " p o t j 1 dat beter gedekt blijft. " Disons tout net qu'une prose de o genre nous étonne dans un organe ayan pour directeur-propriétaire M. Sevens dont la conduite vis-à-vis des Allemand ' a été irréprochable et qui a payé dure ment mais fièrement sa fidélité à la Pa +.s*ip! liplrr» les garanties ne la Belgique Sous ce titre, on lit dans le "Temps" M. Poincaré disait jeudi soir an ro Albert: "La Belgique a bien mérité d l'avenir." Cet avenir, il s'agit de l'assu rer. L'invasion de la Belgique a rempl nes premières semaines de la guerre. Le -garanties de la Belgique doivent- rempli le premier chapitre de la paix " Dans son toast, le président dé la Ré publique les a définies en deux mots: ! ' Belgique, a-t-il dit, 'recouvrera son in dépendance et sa souveraineté". Son ir dépendance : il faut abroger l'article 7 d traité de 1839, qui prescrit à la iBelgiqu d'être perpétuellement neutre et qi ajoute : "Elle sera tenue d'obseï ver cette même neutralité envers tous le autres Etats." Sa souveraineté: il far résoudre le problème de l'Escaut et le questions de frontières que la guerre posées. La diplomatie belge d'avant-guerre n cherchait eertes pas à soulever le probh me de l'Escaut. L' "Indépendance belge en faisait la remarque au mois dernier le gouvernement de Bruxelles, expliquai elle, considérait l'Escaut comme "la poi drière de l'Europe", et il enfermait dar des cartons tout ce qui s'y rapportai C'est la Hollande elle-même qui a romp le silence, en rédigeant la note que î ministre belge à la Haye reçut dans 1 soirée du 3 août 1914. Les autorités ho landaises instituaient sur l'Escaut " balisage de guerre", c'est-à-dire qu'elle supprimaient les bal eaux_phares belges c l'estuaire, et qu'elles empêchaient de r< monter lp fleulve pendant la nuit: "! sera encore pe>ssible de remonter l'Escai pour gagner Anvers pendant le jour, di clarait le gouvernement des Pays-Ba mais seulement avec des pilotes néerlai dais, qui ont été munis des instructioi nautiques nécessaires à ce sujet. " L'a« cès d'Anvers, réduit central de la défens belge, se trouvait donc barré. La not qui annonçait cette fermeture était r< mise au ministre de Belgique le jour mé me où expirait l'ultimatum allemand, « avant que le gouvernement belge et constaté l'entrée des troupes allemande sur son territoire. Il est clair que la décision de la Ho lande avait été prise sous la pression c l'Allemagne. Maintenant que le gouve: nement de Berlin lui-même se dispose publier des documents secrets sur les or gines de la guerre, le cabinet de la Ha> agirait peut-être sagement en divulguai les communications par lesquelles Gui laume II, son gouvernement ou son éta major ont pu indiquer à des personnal tés hollandaises les intentions et les d« sirs de l'Allemagne. On voudrait savo: ;à quelle époque et dans quels termes fut promis que les armées .allemandes re: '.peçteraientHe'territoire des Pays-Bas. C . voudrait savoir aussi à quelle date et soi • quelle forme ,l'Allemagne a exigé'la fe: : meture- de l'Escaut. ■ >Si ces - révélàtioi étaient conformes à ce. que, nous .supp< .sons,celles auraient un;double avantage eliçs dégageraient la responsabilité pe sonnerie, des ministres néerlandais et ell< •préciseraient la politique que l'Ailli magne a suivie. De toute façon, la li mi ère sera faite sur ces graves sujet ÔDans l'intérêt m,ême de la Hollande, qi notre amitié a toujours ménagée, il va dirait mieux que la clarté vînt de ' Haye, et qu'elle vînt Ne plus tôt possibl Mais quoi qu'il en soit, 'le pro-blèn de l'Escaut n'appartient plus au domaii abstrait, des spécialistes. Depuis le 3 soi 1914, il est. entré dans l'âpre domaine* d 'réalités," et le inonde entier a les yeux si 'lui. ToUs Hes peiiples ont assisté à ce spe taclè absurde et tragique: les puissanc garantes'de la Belgique, maiitresses de mer, n'ont.pu'secourir par l'Escaut l'a niée belge qui se défendait dans Anvei La paix future ne paraîtrait ni juste 1 durable, si elle tf'&pportait pas la oen tu de matérielle qu'une pareille situation ne se reproeluira. pas. La Bolgique a eneore d'autres garanties et el'auftres satisfactions à demander. Demandes nouvelles? Non. Pour en trouver î la liste, elle n'a qu'à feuilleter ses archives — et les nôtres C'est là qu'on découvre, par exemple, , ce protocole d'une séance que tint, le ' 20 janvier 1831, la conférence de Londres. Paimerston, Talleyrand et leurs collègues fixaient les limites de l'Etat belge, mais ils les fixaient suivant deux principes différents. Vis-à-vis des Pays-Bas, ils [ adoptaient la frontière de 1790. Vis-à-vis , de la Prusse, au contraire, ils accep-» taienA la frontière de il/815. Pourquoi deux poids et deux mesures? Pourquoi laisser à la Prusse les cantons wallons qui lui avaient été indûment attribués? Une lettre de Louis-Philippe, datée du 11 novembre 1830, laisse entrevoir la cause de cette injustice. Le roi écrivait à son ministre des affaires étrangères, le ma-J réchal Maison : " Il me paraît important, mon ■ cher j maréchal, d'éclairer un peu M. de Talleyrand sur l'état actuel de la Belgique, 5 afin de savoir par lui quels sont les ar-' rangements de gouvernement qu'on pour-j rait obtenir des Belges et faire ratifier l par les Prussiens, car c'est là le problème à résoudre, et la solution n'en est pas 3 facile... " On sent que la voracité de la Prusse j ne facilitait point les pourparlers, et l'on comprend que la Belgique en ait souffert. Le moment n'est-il pas venu de ré-J parer ce tort? Nous sommes d'autant plus à l'aise pour poser la question que la b France avait en 1830 une tout autre atti-k tude que la Prusse. Louis-Philippe, dans sa lettre, ne trouvait pas qu'on eût as-\ suré à la Belgique un avantage suffisant en prescrivant aux Hollandais d'évacuer la citadelle d'Anvers. Il écrivait, avec une frappante perspicacité : " Cet avantage est accompagné de la conservation au roi des Pays-Bas de Maestricht, Stephenswerdt, Venloo, c'est-à-dire de la ligne de la Basse-Meuse, " qui couvre la Belgique contre les agressions allemandes ", et dont les habitants : se rattachent à la Belgique par leurs i mœurs, leurs habitudes et leurs opinions, a quoique en fait ils fissent autrefois partie de la Hollande... i " Quant à ce qui est encore sur la rive s droite de la Meuse, mais plus au sud, r les habitants en sont encore plus Belges que partout ailleurs. Mais là se présentent de nouvelles difficultés plus embar-x rassantes à aplanir. Ces contrées sont _ les duchés de. Bouillon, de Luxembourg ; _ les anciennes abbayes de Saint-Hubert, de i Stavelot, de Malmédy... Le duché de L<u-e xembourg a été incorporé à la Confédé-i ration germanique. La forteresse de Luxembourg, devenue forteresse de la Con-,s fédération, est, à ce titre, occupée depuis fc quinze ans par une garde .prussienne. " s Toujours l'obstacle prussien ! Mais cet x obstacle n'a-t-il pas disparu ? A l'Elysée, hier soir, le roi Albert di-e sait que la Belgique doit " trouver dans un statut nouveau les éléments de solidi-> té, d'équilibre et de durée ". Ce n'est : pas par un entraînement soudain que nous souscrivons à ces revendications légiti-[" mes. Qua,nd le- président de la Républi que prédisait hier à la Belgique " les satisfactions auxquelles lui rlonnp- droit sot J' supplice prolongé ", quand il lui pro mettait " la- reconnaissance éternelle d« la France ", il développait simplement le ^ tradition nationale qu a formulée le ro: ~ des Français. Cette tradition ne cache aucune arrière pensée égoïste. Dans sa lettre de J.830 Louis-Philippe l'affirmait déjà: "Il faul h tâcher d'écarter de la discussion, écri f vait-il, tout ce qui .pourrait Conduire i faire supposer à la France des vues ambi J" tieuses qu'elle n'a pas, puisque ce qu'elb veut, avant tout, c'est que la paix ^éné L" raie de l'Europe ne soit pas troublée...' LS Tel est toujours notre dessein. En fac( d'une Allemagne qui ne veut pas désar 6 mer, l'amitié de la France, de la Belgi e que et de la Grande-Bretagne sera la ba se de la paix en Europe. C'est sur cettx base solide que s'appuiera, avec l'aide des Etats-Unis, la future Ligue des na NOS ECHOS ^ Dans renseignement moyen q Le ministre des sciences et des arti o. vient de déclarer que les membres dt [ personnel enseignant, victimes des Aile-[." mands, sont autorisés à reprendre leuri fonctions; d'autre part, il relève de leu: emploi les agents qui ont été appelés pa: les Allemands à faire partie du person nel ; il en est de même de ceux qui onj bénéficié d'une promotion. Enfin, le mi nistre suspend les fonctionnaires qu n n'auraient pas- eu une attitude compati 's ble avec} leurs obligations.patriotiques. is . . . ~7° )- ; Les prébende» aux traîtres activistes ' Chaque jour : amène dé nouvelles dé % couvertes au sujet des actions activistes ÎS En voici June'récente : On sait que la " Volksopbeuring " es 1_ saya d'obtenir du gouvernement généra 3- allemand le droit de distribuer les vivrei te indigènes à la population. Vous compre 1_ néz . quel levièr pour la propagande mal a saâne 'devait procurer semblable mono 'pôle- à l'organisme flamboche.- L'adini ie nistration allemande hésita p6urtant e J© l'autorisation ne fut pas accordée, it Pour dédommager ses bons amis, 1< ss gouvernement allemand leur accorda ui ir subside d'un million... à imputer sur I c- budget belge. ' ea On vaerit dé découvrir dans un dfe no la ministères -tout un dossier concert!an r. ces deniers de Judas'. s. Siïr,cent mille francs ont été réelle ni ment versés aux traîtres, à» Do? listes ont. permis de déterminer 1 destination donnée à cette somme. La justice instruit. Nos bons paysans On nous signale de différents côtés l'exploitation éhontée des paysans dans les prix qu'ils réclament, non seulement aux bourgeois, mais aussi aux soldats. Dans la région de Sottegem, à Haut-hem St-Liévin, un officier américain dut payer ces jours-ci, dans une ferme, fr. 3,75 pour 10 feuilles de papier et 10 enveloppes, que le paysan s'était procurés dans un magasin de l'endroit pour 35 centimes. Dans la même commune, le même of-fiener a payé, dans un cabaret, 5 francs pour un verre de vin. L'autorité militaire a fait fermer l'établissement. Une tablette de chocolat se vend fr. 3.75 toujours dans la- même localité. L'n pain d'un kilo et demi, composé exclusivement de farine de maïs, et qui était destiné au bétail, fut vendu 9 francs par un autre paysan. A Borsbeke, on demande aux soldats américains et français fr. 3.50 pour une goutte de genièvre, 5 francs pour une tartine, 4 francs pour un œuf, 40 francs pour un kilo de beurre, 35 francs pour un pain. En outre, vingt-deux vélos ont été volés aux soldats français dans diverses localités de la région. Les habitants se ruent en quelque sorte sur les camions chargés de marchandises oui s'arrêtent dans les communes. Tandis que les soldats surveillent l'une des extrémités du chariot, nos bons villageois pillent de l'autre côté. Les soldats américains et français ont le gousset bien {rarni d'or et d'argent. C'est," paraît-il, l'exhibition trop facile de ces espèces qui provoque les convoitises et les prix inouïs contre lesquels toute concurrence honnête doit se révolter. Ces_ renseignements pourraient paraître invraisemblables. Nous les tenons de source trop sûre pour pouvoir en douter. Rapatriement des évacués français M. le consul d'Espagne pour les deux Flandres, et dont le siege est établi à Gand, nous communique la décision suivante prise par la commission de rapar triement réunie à Bruxelles, au minis-» tère de la guerre : " La commission de rapatriement re-" commande aux évacués français de ne " pas quitter leur résidence actuelle jus-" qu'à ce que les autorités compétentes " aient pris les dispositions nécessaires " en vue d'assurer leur rapatriement. Lea "• intéressés sont invitée à ne pas quit-" ter la commune où ils se trouvent afin " de ne pas s'exposer à perdre le béné-" fice des secours et leur ravitaillement. " La commission prend dès à présent les " mesures utiles pouir préparer des oon-"• vois de rapatriement —o— Les criminels de la guerre Le parquet de Liège a mis sous l'es verrous une cinquantaine de mercantis qui avaient trafiqué avec l'enneini. Il a arrêté également l'ex-directeur du journal censuré Ko " Télégraphe —o— L'occupation belge en Allemagne Les avocats et docteurs en droit connaissant l'allemand, désireux d'aller e>c-cuper un poste dans l'administration ci-1 vile belge en Allemagne, doivent adresser leur demande au ministre de la guerre.—o— Le rôle de la marine anglaise • La marine anglaise a. protégé le transport de' 16,000,000 d'hommes, sur lesquels toutes les causes réunies n'ont pas atteint un total de 5000 pertes de vies v humaines pendant toute la guerre, soit moins de un tiers pour mille. Le blocus de la flotte entre les Orca-, des et l'Irlande a permis d'intercepter, de 1914 à 1917, le passage de 15,000 navires portant des cargaisons à l'ennemi., . Quatre pour cent seulement des navires 4 ont échappé dans cet espace de 800 mil-> les de large. Ces chiffres en disent long sur l'importance du rôle joué par la flotte anglaise pendant la guerre. Le prix Nobel pour la physique L'Académie suédoise des sciences a décerné le prix Nobel pour la physique à M. Charles G. Barkla, professeur de/ sciences naturelles à l'Université d'Edimbourg. C'est la troisième fois que ce prix est attribué à un homme dont l'ac-{ tivité s'est dirigée vers l'étudle des rayons Rœntgen. La marche dss Alliés -~o** LES COMMUNIQUÉS Un communiqué américain annonce que les unités de la troisième armée américaine ont atteint dimanche la ligna Merkenheim-Kempenich. ; tfSOftSITEUR ; MINISTERES DE LA JUSTICE ET . DE L'AGRICULTURE. — M. Deeren, l notaire à Nieuport, ' est nommé juge de paix suppléant à la justice de paix du ; canton de Nieuport. i M. Vander Vaerén, de>cteur en sciences 3 naturelles, ingénieur agricole, inspecteur à l'administration centrale, est nommé s inspecteur général a.u ministère de l'a-i, grf culture. M. Vander Vaeren, inspecteur général à l'administration centrale, est nomméi chef du cabinet du ministre de l'agricuU % " tura

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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