La Flandre libérale

1980 0
22 januari 1914
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s.n. 1914, 22 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vh5cc0wq44/
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40' innée — Jeudi 22 Janvier 1914 QUOTIDIEN - 10 CENT. larsiigitrenmMgjeisinaBWBagaatgaiwwMiHiitiaawMHM H 35? ... Jj>ndl 77 Janvier 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. f mois. 1 aa. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE QÂND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES i I ■» RÉDACTION -Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bnreaa JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. - l ——M L'apologie de la délation •—m—< Le discours de M. Woeste, mardi, n'a pas eu grand intérêt. Celui de M. Brifaut a été ce qu'on attendait et une fois de plus le député de Dinant a été exécuté — si toutefois le mépris dont on vous cingle à la face, en plein Parlement, peut atteindre certaines âmes. Quant au discours de M. de Broqueville, on peut s'étonner de ce qu'il ait suscité à gauche un si violent émoi. Ce discours a été digne de la fausse modération de M. de Broqueville, de sa fausse courtoisie et d'un ministre qui! parle idécidéiment beaucoup trop , de sa correction, de sa loyauté, dé sa I bonne foi, de l'honneur, etc. : M. de Broqueville est peut-être, < ; dans le privé, un fort galant homme. 1 Mais l'homme politique manque vrai- ] ment un peu- trop de scrupules dans ' les moyens. Certains de ses amis le , | trouvent fort habile : c'est qu'ils ont ] cette mentalité spéciale que donne l'éducation cléricale et selon laquelle i k fin justifie toujours les moyens. t Le chef du cabinet s'est donc bien ' gardé de répondre à l'interpellation. r Il s'est borné, d'abord à faire un éloge C pompeux et solennel des missions et j de leur œuvre civilisatrice, dont on ( ! parle aussi, décidément beaucoup trop. ^ Mais M. de Broqueville, après avoir 1 déclaré que M. Brunet, l'internel- 1 lateur, avait parlé en parfait honnête ^ homme, s'est bien gardé de lui répon- * dre et ne s'est exprimé, lui, qu'en chef ] de parti et en parfait clérical et non en chef de gouvernement. Il n'a eu I -qu'un seul mot de ministre quand il [ a dit : " La loi doit être observée par 1 ; tout le monde, y compris les mission- £ naires " et quand il a protesté contre : 1 intention, prêtée aux missionnaires, de créer un Etat dans l'Etat. ] •^Le reste ne fut que dérivatif jésui- s ttique et mesquin — dérivatif prévu, d ailleurs — et si le discours de M. Woeste fut si maigre, il n'y a lien , détonnant; M. de Broqueville lui r avait emprunté son système. i A part cela, tout le discours de 1 M. de Broqueville tient dans le pas- 1 ofi il a exalté l'œuvre de M. Bri- £ ;faut, disant " qu'il n'avait jamais vu, ( ,quant à lui, dans l'attitude du collègue t i en question que le fait d'un ami qui obéit à la voix de ce qu'il croit être Si conscience "... et ajoutant: " Dans e [cette voie où le conduisait sa conscien- J [ce il est allé de toute sa croyance, de [tout son courage et de tout* sa bonne 'oi Et encore : " Le but de l'hono- \ Irable M. Brifaut est celui que j'en- { tends poursuivre moi-même parce que s fc est le plus élevé qu'on puisse pour- 1 suivre en matière coloniale et qui a 1 toujours été suivi par les grands colo- J nisateurs "... ( Ceci dépassait la mesure. Et comme * «es manifestations assez vives accueillaient ces paroles audacieuses, que l'on e rappelait le ministre à la question et s ^ue M. de Broqueville répondait. » < J'y suis, et j'y suis tellement que vous ( ;PT1 êtes fort émus ", M. Hymans ré- 1 [pliqua de façon vibrante, en tirant f Itout à coup la seule morale (si l'on ? | Peut dire) de ce débat : — Ce qui nous ■«meut, c'est de voir le chef du gouver- ] ■dément faire l'apologie de la délation." f ■ Et c'est ce qui nous attriste et nous < ■ ®eut aussi, comme Belges, car cela ' ■ Contre où nous en sommes et quel pas 1 gouvernement modéré de M. de ( ■jjroqueville a fait faire au clérica- ] ■ jisme depuis deux ans. Placez cette i ■ interpellation au début de 1912 et ■ imaginez que M. de Broqueville ait le Ér- de faire de telles déclarations, S' tempête ! Aujourd'hui, ce n'est que de l'écœurement. Les députés ■^'ericaux du genre Brifaut sont redou-H,('s Par le chef du gouvernement, qui ■if. ,latte, les caresse, les approuve, et ■Pr<'tere mettre un ministre en désagré-H le Posture que de paraître seulement i ■j^^ésaceord, avec le délégué des j I m^s®ra^le diversion tentée ] ■ F' t le chef du cabinet ne pourra dis- I riKi 6r 'e ma^ Pr<>foud, la plaie incu- n I f'r, '6 rue constituent pour le parti I la vilenie de certains procédés, 1 ■ m v-!°^ence de certaines exigences. ! ■ r-n /e Broqueville n'a pas craint, ■ j r; r ^>ar^er de linge sale. Il suffit f I fnn!. 7 \ certains articles récents du * ■ lin/ Bruxelles pour savoir où le B'WSe se salit. i l'ami ^'comme dit M. de Broqueville, leste Vin Sf13 ^^gues et de lui-même, [c'est m?? &U rnilieu cela, ; |iiïiplement 36 bouchent le nez' t0114 : i " ais on aurait tort de croire que les choses vont en rester là et que M. de Broqueville aura pu faire, impuné- c ment, l'apologie de la délation. On le ramènera au débat, et l'âme r cléricale sera étalée sur la claie, dans toute sa beauté. A Et c'est .pourquoi finalement, un & libéral peut penser du discours de A M. de Broqueville: Tant pis... et tant I mieux. Tant mieux, car si ce discours q'ouvre pas les yeux, c'est que les iveugles ne veulent pas voir clair. . 5— Billet bruxellois l —♦— . . 21 janvier. Ce fut une belle séance, que celle l'hier. M. Paul Hvmans était dans1 de® dispositions de bataille. Il avait abandonné ;© scepticisme souriant qui, tout naturellement, envahit à la longue les âmes es mieux tremoées... M. Camille Huys- r nans était allé se placer non. loin de lui g ■t gardait tout son terrible sang froid: v l'homme passionné qui ne perd jamais a tête. 1: Et ce fut mené rondement, ardem- n nent, implacablement, la danse des ifc c erruptions. Ce sont, quand elles veulent a >ien s'y mettre, deux cravaches de pre- ^ nier ordre, que celles des deux députés 1, le Bruxelles. c •— Ce qui nous émeut, c'est de voir h 'aire l'apologie de la délation par le q rhef du gouvernement. c Cela tomba sur les épaules de M. de <J broqueville comme une douche — et pas c me douche écossaise. Et le chef du gou-■ernement, pour reprendre haleine, dut e retourner ver» ses collègues, affecter le sourire, balbutier quelques mots, klais on souriait vert, autour de lui. _ Quand plus tard. M. Brifaut prit la >arole, il eut un mot malheureux : _ ii — On a introduit, commença-t-il, un a louveau procédé à la Chambre. 1 Et la cravache de M. Cam. Huysman» n 'abattit, cinglante: _ n — ...Celui de la délation. r Puis, quelques instants plus tard, M. h ïrifaut, ayant parlé des sentiments que f' a campagne soulevait... la colère. ls Le fouet -siffla une fois encore: n — Non... le mépris.... P Toutes les tribunes étaient combles. P V une heure de l'après-midi, des dames c l'avaient plus trouvé place dans la tri >une de la nuesture La tribune du Sé- n lat était remplie. Et cela tombait, dans & e silence comme des verges sur les paules d'un condamné. A la fin, M. Hymans procéda à l'exô-ution en règle. Depuis le début, le dis-ingué député de Bruxelles était ner-■eux.— M. Brifaut n'avait pas de chance — \ à la droite se garde toujours de se frot- 1 er à M. Hymans, ces jours-là... et même £ es autres. Alors, quand le député que l'on avait D /ccueilli aux cris de "casserole! casse E oie!" en vint à narler de l'affaire de r ïtanleyville et de M. Detry, M. Hymans j e leva, et calmant ses amis de la main, g eur demandant le silence, envoya au L aalheureux une demi-douzaine de gifles etentissantes. Les claques résonnèrent... n ?e fut une grêle. Jamais knout ne fut j ilus impitoyable. Jamais chat à neuf (j lueues ne fit d'aussi sévère besogne. j M. Brifaut blêmit, parut se rapetisser J t l'on put craindre un instant qu'il ne r) 'effondrât. Ce fut presque cruel... mais t i'était nécessaire, et les fonctionnaires :t les magistrats du Congo sont joli- u nent vengés. e Pas un droitier ne prononça un mot... ( i ce n'est M. de Jcnghe d'Ardoye, qui j >rotesta vaguement. ^ , M. Brifaut restera peut-être député de £ Mnant et continuera peut-être à siéger ur les bancs de la Chambre. Mais celui lui a subi un aussi terrible traitement ans «v révolter, est un homme perdu, j; m homme à la mer. Car aucun iournal. aucun compte-ren- * lu, même sténographié ne pourra rendre a phrase, l'accent, le geste de l'exécu- I .eur et l'effondrement de l'exécuté. g t Echos & Nouvelles Ineldents I II Ctaimbra A l'issue de la séance de mardi, com- £ ne les députés se pressaient au vestiai- e •e, M. Berryer s'approcha de M. Bri- « 'aut pour lui serrer la main. M. Xavier Neuiean fils, s'adressant à a tf. Berryer, s'écria : c — Je me demande comment vous pou-rez serrer la main à cet apôtre ! ' Comme le ministre s'expliquait,_ M. J 3aul Hymans, sous le coup d'une indi- t ^nation bien compréhensible, ajouta: c — Ce délateur n'est pas digne de siéger à la Chambre. D'ailleurs, il sera exé- £ ;uté mardi prochain. Ç — Je m'en charere, s'écria M. Masson. A ce moment arriva M. de Huart et M. Capelle l'interpellant, lui . dit : "M. c Brifaut est un cabotin. Il a promené des "ilms cinématographiques nous représen- f ;ant comme brûlant des églises. Vous, r nonsieur, vous n'êtes pas capable de fai- f re cela." _ 8 Dans les couloirs on commentait les incidents de la séance. c Tous les députés de l'opposition issimulaient pas leur écœurement. — Jamais un narti ne s'est ravalé à : iareil degré, constatait l'un d'eux. Et il ajouta : — Pour qualifier l'attitude de M] V'oeste et Brifaut il suffit de paraphi er les deux vers de Victor Hugo : Voeste est un errand, Brifaut est bea :t laissons la pudeur au fond du lavabo m» La eu le 8. Benkla Dans les couloirs1 on estimait qi près le discours, de M. de Broquevil! x situation de M. Renkin était impt ible. —- >S'a dignité lui commande de s'< lier, fit observer un leader libéral. — Il est décapité, ajouta un autre. Attendons. U le! scalaire MM. Devèza, Masson et Lorand vie ent de déposer un amendement à la colaire qui s'inspire des principes si ants: En principe, la langue véhiculaire enseignement primaire est la lang îaternelle; cependant, las directions d oies sont tenues, si des pères de fami! yant 50 enfants en âge d'école le dema ent, d'organiser des cours dans Faut mgTie nationale. Mais si Finstitute onstate dans ce cas qu'un enfant e ors d'état de suivre avec fruit les cou ui lui sont donnés, il peut prendre ) ours au collège étfhevinal, s'il e'af 'une école communale, à l'inspecte antonal dans les autres cas. Oa prix Limtrek: Un prix quinquennal, représentant 1 îtérêts d'une somme de 10,000 fr., se ttribué par la classe des sciences i Académie royale de Belgique, sous om de Prix Lamarck, en souvenir < aturaliste de ce nom, et pour la premi 3 fois en 1919. à l'auteur dont l'ensea le des travaux aura apporté le plus i lits et d'éclaircissements nouveaux i itivement à l'évolution du règne ai ial ou à la phvloerénie zoologique. ( rix ne pourra être partagé ; s'il n'e as décerné, son montant sera ajouté i ipita.1. Ce prix est créé par M. Paul Pels eer, vice-directeur de la classe d âences de l'Académie de Belgique. %%% Gorki rentré dans sa pairie Le grand écrivain russe Maxime Gor ient de rentrer dans sa patrie, api uit ans d'exil. Il est en ce moment It-Pétersbourg. . Il avait été banni à la suite du mouv ient révolutionnaire de 1905. C'ompi lis lors de ces troubles, Gorki fut i été et enfermé à la forteresse Pierre 'aul. Traduit devant un conseil uerre eur l'ordre du dictateur Trepo fut condamné à mort. Mais un mouvement de réprobation ïamfesta parmi les intellectuels de to 3S pays civilisés contre les agissemen u tribunal dont l'odieux Trépoff ét£ âme. Gorki, du reste, avait contrac ans sa prison une grave maladie pulm aire. Il fut gracié mais banni à perp uité du territoire russe. Gorki voyagea en Amérique et apr n dourt séjour aux Et'ats-TJnis, il pas n Italie et se fixa à Capri. La douce [u climat méridional eut une heureu nfluence sur la santé gravement co: romise de l'illustre proscrit. Il séjour: ,uit ans dans la délicieuse 41e. L'amnistie du tsar Nicolas II, pronc ée à l'occasion du jubilé de la dynasi .es Romanoff, permettait à Gorki entrer dans sa patrie. Mais il ne dé ait pas profiter de la faveur impéria ,ussi longtemps que tous les "crimini lolitiques" n'étaient pas amnistiés. Cependant, les longues absences ai uelles était astreinte sa femme, la t) •édienne Andreje>wna, attachée au thj re de Moscou, ont probablement déci lorki à rentrer en Russie. m* L« jiarnal fle Tojaga du capitaine Seott Le journal de voyage du capitai cott pendant sa dernière expédition e n ce moment exposé au British Musein Londres. Mme Scott s'est entendue à ce suj vec le musée. Il consiste en neuf gran arnets, contenant les observations fait bord de la "Terra Nova" et après Cl expédition eut pris ses quartiers d'1 er, et en six plus petits dont trois po 3S premières étapes en traîneau, et tr( ui furent emportés au Pôle. Ces derniers offrent le plus vif intéi t sont ouverts précisément à une pa es plus intéressantes. Elle est intitul Le Pôle", en lettres majuscules et apitaine y exhale son désappointeme .'avoir été devancé par Amundsen. " Grands Dieux! c'est là un lieu < royable, et c'est assez terrible po ous d'y être arrivés au prix de tels < orts, sans avoir la récompense d'êt .rrivés les premiers! " Ces manuscrits ont attiré une foi onsidérable. " L'amsEdement flamingant I in . ILa "Flandre libérale" a dit des choses tl. très justes au sujet de cet amendement 'a- Delbeke, qui manquait vraiment à la fête scolaire. u> A-t-on remarqué qu'il inaugure l'entrée de la pédagogie dans la législation, sans qu'on soit bien sûr qu'il ait l'intérêt pédagogique pour objectif principal? Il ne tend! à rien moins qu'à traduire ,e en textes de lois des méthodes et dee e, procédés d'enseignement, choses essen-►s- tiellement diverses et variables selon les lieux et les circonstances et qui, par là même, ee prêtent peu à des formules que l'on ne pourrait modifier qu'en mettant en mouvement la lente et lourde machine législative. Non seulement les auteurs de l'amendement veulent faire dire par la loi que n_ l'enseignement populaire sera donné oi dans la langue maternelle des enfants, ll" mais ils entendent décréter en outre que cette langue restera exclusivement la lle langue véhiculaire durant toute la durée é- des études, que la seconde langue De Ie pourra être employée que pour l'ensei-gnement de cette langue, enfin que cette ur secondte langue ne pourra être enseignée sfc qu'à partir de la cinquième année d'étu-rs des. Défense d'entreprendre l'étude éven-!j tuelle d'une secondé langue avant que les élèves aient au moins onze ou douze ans, défense de se servir de cette seconde langue en dehors de l'heure consacrée à cet enseignement, emploi oblige toire de la méthode directe, — que de es défenses et d'obligations! Et quelles sin-^ gulières prescriptions à faire inscrire je dans une loi ! lu De même que certaines ordonnances è- médicales, certaines spécialités pharma-^ ceutiques, certaines opérations chirurgicales — les médecins le savent mieux ' T * Li- que personne — connaissent des jours, )e voire des mois de vogue au cours des-st quels, véritables panacées, elles guéris-uu sent tout, sauf à perdre à certain mo-ment leurs vertus mirifiques et à retom-e3 ber dans l'oubli, die même certaines méthodes, certains procédés d'enseignement surgissent de temps en temps au soleil de la pédagogie, provoquant des engouements, parfois justifiés et durables, souvent éphémères. ki Est-on bien fondé, par exemple, à e? cfroire, en se tenant ®ur le terrain de la science pure, qu'il faille attendre, pour e_ commencer à lui apprendre une seconde j o- langue, que l'enfant ait onze ou douze .■r- ans? Pourquoi pas dix ou sept? Et pour- j quoi, quand les circonstances s'y prê- £ rj tent„ attendre l'âge d'école? ( *** < se Commencer si tard équivaut à priver 1 ^ de la connaissance du français ou du fia- < mand la masse des enfants qui fréquenté tent 1©3 écoles primaires, c'est-à-dire o- toute la nation labôrieuse. Il serait piquant de savoir si, parmi les auteurs de l'amendement et parmi sa les députés qui le défendent, les mes-ur sieurs "bien", devenus subitement doci-se teurs ès pédagogie, qui veulent appli-:n" quer aux enfants du peuple un régime ^ :la linguistique si roide et si minutieux, en font autant pour les leurs, s'ils ne leur j ;!e donnent pas des gouvernantes dte langue j de étrangère, si, autour d'eux, dans leurs r W- maisons cossues ne résonne jamais c qu'une langue. s L'amendement vise évidemment la par- j ix- tie flamande du pays. Il consacre aussi ■a- un paragraphe spécial à l'agglomération c ^ bruxelloise. t 6 Quels sont dans les quartiers fortement ^ bilingues, comme elle en compte tant, les enfants qui, chez eux et dans la rue, ^ n'ont pas appris à s'exprimer, à jargon- d ner si l'on veut, dans les deux langues 1 ae et à les comprendre? Ils continueront à st Je faire entre eux, notamment aux heu- ? n> res -a récréation. ''t Mais, de par la loi, il sera défendu aux / maîtres, pendant les quatre premières r e8 années d'études, d'utiliser cette prépa- » ne ration extra-scolaire, d'épurer ces jar- u" gons, de commencer tout de suite métho- diquement, avec les précautions et les soins voulus, cette étude des deux lan- s , ' c et gués* ei nécessaire. ge Oe serait absurde. le *** nt Mais, dans cette question des langues que l'on s'ingénie à rendre sans cesse if- plus irritante, et dans ce domaine sco-laire où se heurtent tant de passions, i] Te n'y a pas que des desiderata pédagogiques. r le II y a aussi des nécessités de fait et des manœuvres de combat. < Dans l'agglomération bruxelloise, que /i&e particulièrement,, dlans un de ses paragraphes, l'amendement Delbekel et :onisorts, les parents wallons se rendent rès bien compte d'e l'avantage qu'il y a >our leurs enfants à savoir le flamand, nais dombietn plus de parents flamands entent pour les leurs l'obligation de savoir le français! C'est au point qu'ils le les considèrent comme "instruits" lue pour autant qu'ils parlent et écrivent 'e français. Qu'ils aient tort ou qu'ils aient raison, e fait est là, dont il faut tenir compte, sinon, c'est la désertion et Je recours à 'école privée, infiniment moins scrupu-euse et qui ne laisse échapper aucune iccasion de> nuire à l'école publique. Mais., dira-t-on, l'amendement con-:erne toutes les écoles, celles des congré-;ations comme celles des communes. La bonne blague! Voit-on ces écoles lites libres, si jalouses de leur liberté [ans leurs rapports avec las autorités, si asolentes envers les pouvoirs publics, se onformer à une prescription légale en ontradiction avec leur intérêt? Voit-on es petites sœurs et les missionnaires iarbus venus de France s'établir dans les quartiers presque exclusivement fla-aands, ne parler leur langue — la seule [u'ils connaissent — dans leurs écoles [ue pendant un temps limité et seule-nent à partir de la cinquième année ['études ! Ce que cette perspective doit les métré en joie, et ce qu'ils doivent se gaus-er de ceux qui prétendent leur imposer lareille obligation 1 *** L'amendement Lemonnier, opposé à 'autre, est un coup droit porté à ceux lui, dans ce débat scolaire, ne parlent [ue liberté de l'enseignement, liberté du lère de famille; mais il tombe dans un .utre excès. Il veut faire inscrire dans a loi que les parents ont le choix de la a-ngue d'ans laquelle ils désirent voir détruire leurs enfants. Qui ne voit les abus qui pourraient ré-ulter d'un texte aussi impératif? On ne ►eut contester qu'il n'est d'enseigne-aent sérieux, de culture réelle, de développement de l'intelligence que par la angue maternelle. Suffira-t-il de la vo-onté têtue, obstinée, d'un père de fa-nille, pour soumettre son enfant à un nseignement que réprouvent la logique :t le bons sens ? Et ce de par la loi ! *** Qu'on laisse donc aux administrations ocales, conseillées par les autorités com->étentes et au courant des besoins de eur population, le soin de s'entendre ur ces points avec les parents de leurs lèves et avec leur personnel enseignant ït qu'on ne les ligote pas dans un texte égal de valeur douteuse en soi et gros le conflits. A. S. REVUE DE LÀ PRESSE «—♦—• Affaires congolaises La séance d'hier à la Chambre. Le XXe Siècle la déclare tout de go ionne, excellente : Il y a eu trois discours : un du baron de iroqueville, un de M. Woeste et un de L Brifaut. Nous les apprécierons de-îain. Disons dès aujourd'hui que l'union e la droite est parfaite. Tous nos amis ont d'accord, sur la question des misions, avec le gouvernement, avec tous 3s membres dlu gouvernement. Les déclarations du chef du cabinet ont .issipé toutes les équivoques et remis outes choses à leur place. Liberté pour out le monde au Congo, pour toutes les pinions et pour toutes les croyances ; mis méfiance vis-à-vis de la. secte qui racasse et combat, au mépris de l'Acte ,o Berlin, les missions et leur œuvre civi-isatrice.Méfiance vis=à-vis de la "secte": que tense M. Renkin de cette phrase ambi* ■uë qui contredit nettement une impor-ante déclaration qu'a faite il y a une vuitaine de jours le ministre des colo-'ies au sujet des fonctionnaires coloniaux affiliés à ia Loge? *** Appréciation du Peuple: Soucieuse du droit de défense, l'oppo-ition laissa dire et faire sans trop d'en-ombre, jusqu'au moment où M. Paul Hy-rtans, traduisant les sentiments excédés les gauches .soulevées de dégoût, souffle-a M. Brifaut d'une apostrophe vengeres-e, lui criant que son attitude n'était pas elle d'un " honnête homme et qu'il trans-ormait la. Chambre en un bureau de dé-ation ! Et M. Brifaut a subi là une flétrissure. 1 peut se vanter d'avoir parlé ; mais d l'a parlé qu'à la condition de se laisser linsi stigmatiser. M. Brifaut n'a d'aplomb et de courage [u'à l'endroit de M. Renkin. Il a verbeu- sement maintenu l'existence du complot maçonnique au Congo, avec la complicité des fonctionnaires et des magistrats, et les déclarations de M. de Broqueville, annonçant de nouvelles mesures de protection en faveur des pères jésuites, de même que l'hommage de M. Woeste à ,l'œuvre nationale de ceus qui poursuivent la croisade contre l'influence des loges dans notre possession d'Afrique, tout cela témoigne que les triomphateurs de l'algarade seront les missionnaires auxquels on s'apprête à sacrifier l'autonomie administrative de nos agents coloniaux et l'indépendance des juges. Cette autonomie et cette indépendance, M. Renkin les prétendait défendre. Emile Brunet faisait pressentir l'autre jour que le ministre des colonies serait acculé à se soumettre ou à se démettre. Tout fait prévoir aujourd'hui qu'en dépit de ses allures de crânerie et de ses grands airs de dignité, M. Renkin restera, toute honte bue. On a distribué les rôles, vous dis-je ; et M. Renkin est condamné à se taire et à dévorer l'affront en silence ou à ne parler que pour sceller la paix avec l'homme qui s'est documenté contre lui, auprès d'un "coquin". La conscience publique sifflera cette sacrée comédie. Et ses divers épisodes attestent combien, par-dessus la querelle et les haines personnelles, l'interpellation Brunet a bien fait de déchirer les voiles sur le complot de mainmise cléricale qui se poursuit au Congo. *** Du correspondant bruxellois du Matin d'Anvers: Tout cela (le) discours de M. de Broqueville) donna l'impression d'un tohu-bohu extraordinaire ; de tout cela se dégageait le sentiment très net que le ministre n'avait qu'une préoccupation: réconcilier M. Renkin et M. Britaut, empêcher que la querelle des missionnaires n'ait une répercussion profonde au sein de la droite. M. de Broqueville a fait cet après-midi assez péniblement métier de "raccommodeur de vaisselle cassée".Reste à savoir si la colle tiendra,mai au point de vue de l'intérêt général, il est peut-être regrettable que l'on ne soit resté tout bonnement sous l'impression du discours de M. Renkin de la semaine dernière...Et puis il y eut le discours de M. Woeste, variante un peu accentuée du discours de M. de Broqueville. L'honorable chef de la droite est un "arrangeur" de premier ordre, mais il a peut-être quelque peu manqué de mesure quand il a proclamé que M. Brifaut accomplissait une œuvre... d'intérêt national! A ce passai ge, M. Renkin n'a pas sourcillé. La tactique de M. Woeste est bien simple : il a voulu faire croire que la gauche cherchait à diviser les catholiques... Pourquoi ? Est-ce la gauche qui a fait la guer-ra à M. Renkin? Est-ce la gauche qui a alimenté la polémique en faveur des missionnaires? Que M. Woeste force le sens des choses pour se donner une attitude, soit, mais qu'il n'espère pas que le pays en sera dupe. Et il y a eu, alors, l'ordre du jour, l'inévitable ordre du jour de M. Woeste, qui proclame que c'est la gauche qui fait campagne contre les missionnaires et qui exnrime la confiance dans le ministre des colonies. Et M. Brifaut et M. Renkin reçoivent par là un "satisfecit" — mais M. Renkin doit trouver que la pilule est dure à avaler. Enfin, il y eut le discours de M. Érifaut — le discours attendu. Ce fut une déception — et après les discours de MM. de Broqueville et Woeste destinés à préparer le terrain, ce ne pouvait être qu'une déception. M. Brifaut a remercié M. de Broqueville — il) y avait de quoi ! — et puis s'est mis tranquillement à faire l'éloge des missionnaires, des sœurs de charité, de Jésus-Christ... Il n'y a que l'éloge de M. Renkin qu'il n'ait pas fait. L'impression d'ensemble, c'est que M. Brifaut a regagné du terrain et que M. Renkin semble quelque peu lâché. Puis, il y a une constatation à faire : on a défendu M. Brifaut, mais personne, à droite, ne s'est avisé de défendre le "Patriote".Sectsrisme D'un article de la Dernière Heure: Personne ne conteste au gouvernement le droit et le devoir de sévir contre les fonctionnaires, quels qu'ils soient, lorsqu'ils n'accomplissent pas consciencieusement leur tâche. Il ne le fait d'ailleurs point d'ordinaire, lorsque ses amis politiques protègent les coupables. Une récente circulaire du ministre des chemins de fer, concernant les vols dans son administration, l'a implicitement avoué. Il y était spécifié, en effet, que le ministre serait impitoyable et que les recommandations politiques seraient vaines pour protéger les coupables ! Circulaire caractéristique dui régime clérical ! Nous sommes les premiers à réclamer l'application stricte des règles administratives et des lois. Ce n'est pas de la tolérance que de les suspendre, c'est de la faiblesse dangereuse ; mais nous ne saurions assez énergiquement protester contre les mesures sectaires qui écartent préventivement de certaines fonctions dea groupes entiers de oitoyens, uniquement à cause de leurs opinions philosophiques ou politiques. La maçonnerie a donné à la Belgique ses plus grands ministres. Son premier Roi s'honorait d'en faire partie. Une fou-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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