La Flandre libérale

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17 januari 1914
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s.n. 1914, 17 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639kx2x/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. ( mois. 1 SB. BELGIQUE : Fra 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux dt poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I - RÉDACTION -• Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCE© Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa êsi lonrnal- _ Ponr le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Régime d'iniquité La presse cléricale ne parle plus de i h loi scolaire. Silence général. Par-i tout on se livre à des combats de tirailleurs contre le cartel, contre la réforme électorale, contre le ministre des colonies, contre le gouvernement français, ou bien l'on s'efforce de faire du vacarme autour de queues de i cerises. Mais le projet scolaire, avec un touchant ensemble, est complètement ; ignoré. Nous aurons soin d'éviter le I ridicule en insinuant qu'il y a peut-être là un curieux mot d'ordre. On ; sait que la presse cléricale n'obéit ja-i mais à des injonctions mystérieuses : du clergé, des évêques ou du Vatican, tandis que nos journaux, chacun le sait, reçoivent chaque jour des ordres' [ mystérieux de l'infâme franc-maçon-| nerie. Ne se décideront-ils pas, cependant, S à nous donner quelques explications à i propos de la discussion qui a eu lieu, mercredi et hier, à la Chambre? Des chiffres précis ont été fournis, en effet, par des députés, et le ministre n'a répondu que de façon dilatoire, en ex-cipant de chiffres qu'il a déclarés approximatifs.Démonstration a été faite par les [ députés de l'opposition que les petites communes seraient avantagées au détriment des grandes villes, dans la répartition des subsides, tandis que. les agglomérations considérables, comme Gand, Bruxelles, Liège, Anvers, ,se verraient obligées de faire, en faveur I des écoles confesssionnelles, des sacrifices importants. Nous avons établi tout cela à plusieurs reprises et fait des calculs précis. MM. Lemonnier, Braun, Franck, Delvaux, d'autres encore, ont corro-: boré tous les renseignements édifiants'que nous avions publiés. Résumons donc : Lee grandes communes, a exposé M. Le-f moniiier, sont mises au rancart et ex-l dues, dù bénéfice des subsides complé-I mentaires. On les punît ainsi parce qu'el-I les sont coupables de défendre l'eneeigne-I ment public ! On aoc'orde 600 francs aux I directions d'écoles: adoptables, et de 200 I à 300 francs aux petites et moyennes I communes. M. le ministre dit que la dépense supplémentaire nécessitée par son projet n'excédera pas 2,636,000 francs. Mail® nos amis ont calculé qu'elle s'élèvera à | 8,908,000 francs. (Déjà présentement les institutions libres touchent des subsides s élevant à 14,167,025 fran-cs et bientôt ; 16 millions. 'C'est bien 24 millions de francs qui iront aux écoles confession1-l nelles. Où ira-t-on chercher l'argent 1 D'après le budget des voies et moyens, " y a 25 mill'ions d'augmentation normale de _ recettes. Oette augmentation i permettait de payer les charges militai-j W nouvelles s'élevant à 23 millions; il i i était donc pas nécessaire de créer les [ «niveaux impôts. .Si l'on a créé ceux-ci, fest en réalité pour payer les écoles , confessionnelles, pour allumer la guerre j Polaire. Devant cfette constatation, je ! 'a tête que feront notamment te financiers, qui ont consenti aux impôts four assurer la défense du pays! M. Braun a signalé que l'applica-j de la loi nouvelle coûtera, la pre-| ®ière année, 110,000 francs à la ville | « Gand, et il a ajouté ces considéra-; ®ns générales fort intéressantes : Au point de vue administration, tou-I f> ies lois nouvelles ont pour effet "augmenter le nombre des employée des i îr.-est car ce sont el'les qui ont à accom-le travail d/exécution. Au point de 1,16 de 1 hygiène, le gouvernement im-aux villes des charges considérables p en prendre sa part. Il en est encore ^ oème, notamment, en ce qui con-en|e Ja police, sauf pour Bruxelles, et les obligations de la bienfaisaracie f®6nque. Si encore le gouvernement per-ettait aux villes de tirer des ressour-de leoira régies : mais bien au contre, le gouvernement entrave l'exten-des régies et il en est notamment msi Pour celle des tramways de Gand. i Et M. Franck a tiré de tout cela ,fc exclusions que nous reproduisons ' ïprès le Compte rendu analytique: sant" 1* Pr?selr':'®' projet comme réali-! fp ■ égalité entre Renseignement con-il îon,nel et l'enseignement public. Or, i B1* de» explications de M. le mi-! coin 6 <1Ue écoles publiques d'une i ]e recevront beaucoup moins que commun C0,n^ess^OI1Ilie^6s de même leurr^re . d'égalité n'est qu'un i les I6' institue la protection pour uns et ]a défiance pour les autres, de M n â critiqué les chiffres i dt* 'U®'Taux ; mais il s'est bien gardé i lui m»US 0nne1r la chiffre auquel il arrive I tioTi<s 6Tie aPres a'Voir fait des rectiftca-1 dm*' nous promet et nous l'atten- îl nV^C cu"03ité-et M i a.u? a donné d'autres chiffres, H pùvCrJminis't're ne ^es a Pas contestés, "t que l'on arriverait à 23,235 fr. pour l'école adoptable, à 12,320 francs pour l'école civile communale. Le gouvernement, au lieu d!'<en[dourager les communes, donne beaucoup plus à des écoles qui certainement ne rendent pas des services meilleurs : 23,235 francs con tre 12,320 framcs, cela n'est plus de l'égalité.L'élève do l'école libre représentera un subside de 69 francs ; tandis que l'élève de l'école communale n'en représentera que 36. Vous vous targuez d'instaurer un régime d'égalité et nous nous trouvons en fait en présence d'un régime d'iniquité. Nous retenons ce mot, qui caractérise exactement la situation. On nous a parlé d'un régime d'égalité. Cette égalité de subsides est inconstitutionnelle et scandaleuse. Mais en réalité, ce n'est pas l'égalité qu'on établit. C'est l'inégalité en faveur des couvents et de l'organisation électorale cléricale. Et voilà contre quoi nous protesterons toujours. Voilà ce que jamais nous ne pourrons admettre et ce qu'il nous faudra combattre de toutes nos forces, tant que durera la loi. > < — Mpe» sa projet scolaire aa point as vas cses iqsiMnte^rs et ses ficaacss des grandes villes in. Quelle est la situation qui sera faite aux grandes communes à la suite du vote de la nouvelle loi ? A première vue, l'on pourrait croire que l'Etat accordera pour chaque instituteur autant do fois 50 francs qu'il compte de fois deux années de services (1). Sans doute, en procédant de la sorte, il s'écarteirait. à la satisfaction des communes intéressées de la jurisprudence admise pour l'article 15 de la loi de 1895 et au'il n'est évidemment pas nécessaire d'appliquer à une loi nouvelle. D'ailleurs, le gouvernement a lui-même, pour les allocations qu'il liquide directement aux instituteurs en vertu de l'arrêté Toyal du 30 janvier 1912, appli qué un système oui est en contradiction avec la thèse soutenue en 1806 contra les grandes communes. En effet, pour les sous-instituteurs de la deuxième catégorie, cet arrêté royal substitue, si l'on peut s'exprimer ainsi, au barème de : 1300, 1400, 1500, 1600, 1700, 1800, 1S00 celui de : 1400, 1550, 1700, 1850, 2000, 2150, 2300 soit en plus: 100, 150, 200, 250, 300, 350, 400 le, 5e, 9e. 13e, 17e, 21e, 25» année, et accorde ce supplément en sus du traitement réel, garanti par le barème communal. Le gouvernement fait donc abstraction d*u traitement réel et paie à tout le monde. 'Cette générosité surprend si on la rapproche du système restrictif suivi à l'égard des communes, qui _ ont obtenu moins de subsides pour avoir donné des traitements supérieurs aux taux obligatoires. Nous voulons bien admettre qu'en droit, il n'existe pas de raisons pour accorder aux instituteurs des grandes communes des suppléments de traitement dont le but était de relever le traitement légal, puisque le nouveau chiffre était déjà dépassé pour eux grâce à la générosité de ces communes. On eût mieux compris que, puisque l'Etat augmentait son intervention dans les dépenses scolaires, les administrations qui s'étaient imposé des sacrifices, sans toutefois posséder les ressources "abondantes" dont parle, avec une aimable ironie, l'exposé des motifs, eussent obtenu' une subvention plus forte. Mais au moment critique, le gouvernement a cédé aux sollicitations des instituteurs. Il a spécifié, toutefois, que l'avantage n-e serait que temporaire, étant accordé "en attendant le vote l'une nouvelle loi scolaire". Seulement, il a créé immédiatement une situation équivoque -en faisant prélever les retenues statutaires sur le supplément, ce -*i, malgré tout, a permis de croire à un caractère définitif. Or, le nouveau projet de loi ne dit mot 3e ce supplément, et les instituteurs de s'alarmer. Car, il ne faut pas s'illusionner sur la portée du terme "indemnité de résidence". L'indemnité de résidence ;st un élément constitutif du traitement, ?,t ne forme pas, comme l'avantage du (1) La septième question, posée au gouvernement par la section centrale, porte : :< Lorsque des communes ont fixé le traitement des instituteurs et des institutrices à des minima supérieurs à ceux du projet de loi, de quelle façon l'Etat in-Cerviendra-t-il ?» Il y a été répondu cornue suit : « L'octroi par les communes, d'augmentations facultatives de traitement est sans influence sur le montant les subsides de l'Etat. » Cette réponse serait très rassurante si elle visait aussi les augmentations accordées sous l'empire de la loi de 1895, et même celles qui ont été octroyées avant la mise en vigueur de jette loi. Mais, dans un autre document, non officiel, il est vrai, nous avons lu que M. Van Cauwelaert aurait déclaré à la section centrale que l'interprétation du [0 avril 1899 est maintenue. logement sous les législations scolaires précédentes, un émolument à part. Du moment que le traitement communal atteint le minimum légal augmenté de l'indemnité de résidence! et des augmentations obligatoires la commune ne doit assumer aucune charge nouvelle. L'exposé des motifs est, à cet égard, parfaitement explicite. Il suffit d'examiner le® tar bleaux comparatifs. La réponse à la quatorzième question de la section centrale est encore plus affirmative. Les instituteurs, menacés dans leurs intérêts, se prévalent de l'avantage, acquis, et demandent que l'article 18, § E, qui interdit la réduction du' traitement, s'applique au supplément de l'Etat. On conçoit leur préoccupation, mais on comprendra aussi la thèse des communes qui ne veulent,qui ne peuvent être tenues que des obligations au'elles ont librement acceptées. Le traitement garanti, c'est le traitement inscrit au budget. Or, jamais, le supplément n'y a figuré : les communes n'en ont connu 1-e montant que par les étatâ nominatifs de la caisse des veuves et des orphelins. Certes, le législateur a le pouvoir d'imposer des charges aux communes dans le domaine des traitements ; il exerce ce pouvoir en y apportant un correctif par la voie d'une intervention financière. Encore faut-il au'il observe des règles, un barème. Il ne serait pas logique de surmonter d'une allocation obligatoire un traitement facultatif. Un tel svstème pourrait s'écrouler par une modification de barème, qui est de la compétence exclusive du conseil. Et pourtant, il faut s'attendre à ce que, sous la poussée des sollicitations, on ne cherche directement ou indirectement à procurer aux instituteurs la continuation de l'avantage dont ils ont joui. Si jamais cet avantage devenait une charge communale, soit que d'une façon quelconque, celle-ci nous soit imposée, soit que leis commune» se trouvent dans l'obligation morale de l'accepter, elles auraient à assurer de1 ce chef de grandes dépenses. Nous nous plaisons à espérer que si cette éventualité se réalise, l'Etat a uni à cœur d'en supporter la responsabilité financière, du© à son propre fait. Cela dit, revenons à la question que nous posions, à l'intervention de l'Etat dans les augmentations de traitement décrétées par le proiet. Cette question revient à savoir si l'on prendra pour point de départ le traitement communal dont le maintien est assuré par l'article 18 § E, à l'instar de ce qui a été fait lors de l'application de la loi de 1895: le tribunal de Gand a refusé de scinder le traitement garanti au 31 décembre 1895 par l'article 13 § final, et d'en isoler une partie donnant lieui à l'intervention.Il est à espérer que l'interprétation sera oette fois beaucoup plus large. Dans tous les cas, il doit êtrei entendu que le subside dont iouit la commune en vertu dudit article 15, sera, maintenu. Une décision contraire ferait perdre, en 1914, de grandes sommes aux communes. La solution conciliant tous les intérêts pourrait_être la suivante: que l'Etat accord s l'intervention réglementaire pour tous les instituteurs, sans exception, soit donc pour la oartie de leur traitement qui forme la différence entre le nouveau minimum légal et ce minimum majoré des augmentations obligatoires. Par contre, il serait entendu que moyennant ce subside, les communes assureront à leurs instituteurs actuellement en fonctions, un traitement au moins égal au traitement actuel maioré de l'allocation facultative du gouvernement. Un exemple pour l'intelligence des chiffres: Un instituteur comptant vingt années d© services, a droit à un traitement de 1,800 francs par application de la loi dei 1885. Dans ce traitement, l'Etat intervient pour 250 francs, soit la moitié de la différence entre la somme de 1,800 francs et le minimum de 1,300 francs. Supposons que suivant lei barème communal, il touche 3,100 fr., auxquels vient s'ajouter le supplément du gouvernement, 350 francs. Au total, l'Etat supporte donc 250+350=600 francs. Par application de la nouvelle loi, cet instituteur a droit à 2,500 francs s'il est célibataire, à 2.800 francs s'il est marié. Son traitement réel, qui lui est conservé en vertu de l'article 18, § E, est de 3,100 francs. La solution que nous proposons lui accorderait 3,100 + 350=3,450 francs, à la condition aue l'Etat intervienne dans ce traitement pour 500 francs. La commune recevrait donc 250 francs en plus pour une, charge supplémentaire de 350 francs. Le fait que l'allocation de l'Etat serait également accordée pour les instituteurs ayant au 31 décembre 1895, un traitement supérieur à celui résultant des articles 13 et 15 de la loi actuelle, constituerait pour la commune une compensation dont l'équité se voit aisément. Espérons! P. CNUDDE. P.-S. — Cette étude était écrite lorsque le ministre a déclaré à la Chambre (séance du 14 janvier), qu'il abandonne la jurisprudence indiquée dans la circulaire du 10 avril 1899. Cette déclaration est très importante pour les villes et les communes qui accordent à leurs instituteurs un traitement supérieur au barême prévu. Voici, d'après le Compte rendu Analytique, la déclaration de M. le ministre : Ensuite, et 2° l'intervention de l'Etat se produira en faveur des instituteurs qui se trouvaient le 1er janvier 1896 en posses sion d'un traitement supérieur au barême de 1895 et au 1er janvier 1914 en possession d'un traitement supérieur au barême légal nouveau. D'après la loi de 1895, l'Etat n'intervenait que dans les augmentations accordées après sa mise en vigueur.La circulaire, dont vient de parler M. Buyl, n'a pas innové ; elle n'a fait que rappeler aux administrations communales les principes de la loi de 1895. M. BUYL. — Je répondrai sur ce point très important pour les grande» commu-nees.M. POULLET. ■— Le projet est donc très favorable pour les communes, grandes et moyennes. M. BUYL. — L'Etat interviendra-t-il dans les augmentations périodiques jusqu'à concurrence de 50 p. c., même dans les communes où le barême communal est Plus favorable que le barême légal 1 Maintiendrez-vous la jurisprudence indiquée dans la circulaire de 1899 1 M. POULLET. - Mais vous savez bien I que nous établissons un barême nouveau, basé sur des idées nouvelles. La circulaire de 1899 était en harmonie avec le système de la loi de 1895 ; elle ne serait pas en ! harmonie avec le système nouveau. Au systeme de la loi de 1895, les grandes villes essuient encore des pertes aujour-d nui. II n'en sera plus de même à l'avenir.Comme on le voit, c'est une victoire Pour 1 opposition, d'autant plus que la section centrale était d'avis de maintenir la jurisprudence de ,1899. p. C. LE SÉNAT a Kous avons appelé l'attention de nos lecteurs sur l'étude que M. H. Speyer consacre, dans la Revue de Belqique • a la k,Eéforme du Sénat M. Speyer ne craint pas de dire qu il faudrait manquer de prévoyan- ce po'ur ne pas comprendre qu'il ^ n est plus d'étape possible entre le ,, vo^e plural et le S. U., tempéré tout >> un double vote accordé a l'âge ou à la qualité de chef de ' famille." Cela, môme, croit M. Speyer, amènera forcément la revision des articles a.e la Constitution qui règlent la composition du Sénat. Mais s il est un problème politique naturellement hérissé de difficultés, c'est bien celui-là. On s'en est aperçu, en 1830, quand le Congrès dut organiser le Sénat, qui existe encore aujourd'hui. L'accord se fit assez facilement sur l'idée qu'un Sénat était indispensable. Il y eut en ce sens une grosse majorité. Dans tous les^ pays où s'est établi le régime représentatif, on est arrivé à la même conclusion. Partout le pouvoir législatif est exercé non par une, mais par deux Chambres. L'expérience semble avoir prouvé l'utilité de ce système, car si on l'a établi partout, quelquefois au prix de grosses difficultés, nulle part on n'a songé à le détruire. Même chez les nations, où règne d'une manière absolue, la démocratie, dans les colonies anglaises, dans les Etats républicains de l'Amérique, on considère l'existence d'un Parlement composé de deux Chambres comme une nécessité d'un bon gouvernement, comme une garantie indispensable des libertés publiques. Le législateur constituant belge, n'a pas "voulu méconnaître l'autorité d'une expérience si générale. Il n'est pas à prévoir qu'il veuille la méconnaître à l'avenir. Mais quand il fallut constituer la Chambre haute, que d'hésitations, de tâtonnements, d'incertitudes ! Il est presque certain que si d'emblée on avait proposé au Congrès le système auquel, en désespoir de cause, il a fini par se rallier, il l'aurait rejeté net. Et demain, quand il faudra reviser ce système, qu'on peut critiquer, dont certains sont tentés de se moquer, est-on bien sûr qu'on ne finira pas par le maintenir, en le modifiant un peu? L'idée qui domina le débat au Congrès fut qu'il était deux dangers qu'il fallait absolument éviter. D'une part, il ne fallait pas laisser la Chambre des représentants omnipotente. De l'autre, il ne fallait pas non plus, en dressant en face de la Chambre un Sénat, dont les pouvoirs eussent une origine différente, rendre possibles, entre les deux Chambres, des conflits insolubles. On crut parer au premier danger, en établissant, pour le Sénat, des conditions d'éligibilité spéciales. On para au second, en faisant élire le Sénat et la Chambre par le même corns électoral. Quel est le jugement que l'expérience de plus de trois quarts de siècle permet de porter sur la solution donnée au problème par le Congrès constituant?Il semble qu'en bonne justice il faille reconnaître que cette solution a été utile. Il est arrivé, pas bien souvent, que des désaccords se sont produits entre la Chambre et le Sénat. Mais ces désaccords n'ont jamais dégénéré en conflits dangereux. Jamais notre pays n'a subi une crise comme celle que subit l'Angleterre, qui " après avoir "jeté bas son organisation séculaire, ' j hésite à reconstruire un édifice nou-" veau". Le Sénat, qui aurait pu être une cause de ruine pour notre Constitution, lui a permis de durer et de puiser dans cette durée même des forces nouvelles. C est dire qu'il n'a pas produit les inconvénients et les dangers, qu'annonçaient, au Congrès, lès adversaires d une double Chambre. Le Sénat n a donc pas fait grand mal, il faut le reconnaître. A-t-il rendu les services qu'on attendait de lui? lout d abord, il faut se dire que ces services etaient des services négatifs. On voulait au il empêchât l'omnipotence ou les témérités de la Chambre. Celle-ci a-t-elle, plus que le Sénat, abusé de sa puissance? A-t-elle jamais voulu entraîner le pays dans un progrès excessif ou désordonné? Personne ne le soutiendra sérieusement. Que ce soit la présence du Sénat, ou bien la naturelle modération de notre peuple, qui a servi de frein au Parlement, il n'importe. Le Sénat n'a point laissé passer des occasions où son action aurait ete nécessaire pour arrêter ou ralentir l'initiative de la Chambre. M. Speyer, dans son spirituel et très remarquable travail, cite les cas où des désaccords se sont produits entre la Chambre et le Sénat. On y voit que ces désaccords n'ont jamais dégénéré en conflits persistants ou dangereux, que jamais la vie normale du régime constitutionnel n'a été sérieusement troublée. On y voit aussi que les résistances, que le Sénat a opposées à la Chambre, n'ont pas toujours été très heureusement inspirées. Est-ce un grand service que nos Pères conscrits ont rendu à la Belgique, le jour où ils ont empêché l'abolition de la contrainte par corps ou l'abrogation de l'article 1781 du Code civil, ou bien encore l'interdiction du travail dans les charbonnages pour les garçons de moins de 12 ans, les filles de moins de 13 ans? Il faut être juste. L'instrument forgé par le Congrès national n'a pas fait le mal qu'on craignait; il a rendu les services que l'on pouvait raisonnablement espérer. Que l'organisation du Sénat doive rester exactement ce qu'elle est, rien n'est plus loin de notre pensée. Trou-vera-t-on encore des défenseurs sérieux du cens d'éligibilité sénatorial? Mais à part certaines réformes d'im-qu'on se trouvera aujourd'hui comme en 1830 devant ce dilemme : Ou bien on restera fidèle au système qui fait élire les sénateurs par le portance secondaire, nous pensons bien même corps électoral que les députés, et qui rend ainsi impossible un conflit insoluble entre les deux Chambres.Ou bien, sous peine d'empêcher le jeu normal de la Constitution et de méconnaître la souveraineté nationale, on limitera, on restreindra les droits du Sénat, en en faisant une Chambre simplement consultative, comme le propose M. Destrée, ou en lui permettant seulement d'ajourner pendant un certain délai les projets votés par la Chambre. Au fond, le plus sûr et le plus sage sans doute sera de s'en tenir, mutatis mutandis, au régime de 1830, sur lequel le temps a passé, sans mettre au jour aucun inconvénient bien grave. C'est en politique surtout qu'on peut dire que le mieux est souvent l'ennemi du bien. Emis le tramway nterpnt —»— Le Bien public, dans l'article même où il' s'est montré si vivement hostile aux entreprises syndicalistes contre le tramway d'Akkergem, tentait d'expliquer la lenteur mise par le ministre à approuver les concessions : " Au fait que la Compagnie elle-même n'a pas encore arrêté le tracé de la ligne au-delà du pont du Romarin, et que l'administration des ponts et chaussées n'a pas encore donné son avis '''. Nous sommes allés aux informations et nous sommes en mesure de dire que le Bien public fait erreur. Le tracé de la ligne au-delà du pont du Romarin a été arrêté depuis plus d'un an par la Compagnie. Même il a été ap prouvé par le conseil communal de Gand en sa séance du 31 mars 1913. Quant à l'avis des ponts et chaussées^ il existe aussi. Le ministre le possède depuis fort longtemps et nous mettons le ministre ou les bureaux, qui ont renseigné inexactement le Bien public, au défi de répéter officiellement et de prouver que l'avis en question manque encore Ces faits prouvent que les manœuvres syndicalistes dénoncées par nous ont existé ; qu'elles ont été la cause du retard insolite apporté à l'approbation des concessions, et enfin que les officieux tentent de manquer ces faits en accusant autrui. Echos & Nouvelles XII* congrès letern&tion»! d'ophtalmologie k St Ptlertbourg Nous avons signalé dans notre numéro du 31 décembre 1913 les réclamations énergiques qu'avait soulevées chez les oculistes de plusieurs pays une mesure restrictive imposée par le ministère de l'intérieur en Russie à certains membres du futur congrès ophtalmologique. Elle visait leur séjour limité sur le territoire russe. La campagne qui fut menée en partie ici même, en Belgique, vient d'aboutir heureusement. La troisième circulaire du congrès, — elle va paraître incessamment dans toutes les langues —, convie au tournoi scientifique les sommités du monde ophtalmologique sans distinction de religion, sans délai stipulé pour la durée de leur séiour dans les limites de l'empire. Une belle victoire à enregistrer par la presse. Leur mifilallté Voici un bel échantillon de la mentalité de certains congréganistes : c'est la lettre que M. Buyl a lue hier à la Chambre, lettre écrite par un supérieur provincial à la supérieure d'un couvent: " Révérende mère, " Vous avez bien fait de ne pas envoyer la lettre à M... Si une> lettre arrive demain et que sœur... en peut conclure quo la sienne n'a pas été envoyée, dites-le-tlui simplement lorsqu'elle vous en fera remarque, ajoutez que vous en ferez toujours ainsi, aussi longtemps que les lettres qu'elle écrit ne sont pas religieuses; que, s'il le faut, vous déposerez plainte contre élle auprès de vos supérieurs. Si elle en crache du sang, peu importe,^ vous n'y pouvez rien, le bien de son âme avant celui du corps. Pour le cas où la famille vient au parloir et qu'elle narle au détriment du couvent, que _Ia tierce se lève et nroteste, on m'avertira par après et j'irai en parler à l'évêché. " (Signé) : Père... " Tout commentaire serait superflu. Les nonctlcs Chassées par le froid sibérien qui règne sur la côte, elles sont venues par centaines se réfugier à l'abri de nos vieux canaux. On en voyait aujourd'hui des bandes nombreuses tournoyer inlassablement autour du marché aux poissons, attirées sans doute par l'odeur marine et les reliefs qui flottent dans ces parages. Ce sont de superbes bêtes, accoutumées, on le voit, à leur vol puissant qui fend les airs, aux souffles forts de la mer. Leurs ailes, d'une belle envergure, sont construites pour braver les aquilons. Leurs cris stridents font songer aux sirènes qui percent les brouillards. Elles sont visible ment affamées, les pauvres émigrantes ; !e temps à autre, elles se laissent glisser au fil des eaux ou viennent se poser délicate ment sur la couche de glace qui se forme dans les anses, au pied du donjon farouche des comtes de Flandres. Les pas sants s'arrêtent en foule sut les ponts, attirés par le spectacle gracieux que leur offrent les évolutions des oiseaux de tempête. Des âmes compatissantes leur jettent des miettes de pain qu'elles se disputent avec âpreté. Pour l'élégante animation qu'elles viennent mettre un instant sur nos canaux dormants, elles méritent tout notre intérêt, ces fières errantes de l'Océan, que l'impitoyable hiver,_ tueur de pauvres gens et d'innocents oiseaux, a chassées vers les vils "terriens" que nous sommes. U retraita de H. LitU Le bruit court à Liège dans des milieux généralement bien informés que la Fabrique nationale d'armes de guerre de Herstal réserve pour M. Levie la présidence de son conseil d'administration. •ly 4k www Le nouviaa easqae C'est au début du mois de février que le département de la guerre fera l'essai public du nouveau casque militaire. Les membres du Parlement seront les premiers à pouvoir apprécier l'élégance et le caractère de la nouvelle coiffure que por- p- mu i«ii iïïi—m i—j.» jmwmmi ■■ ■ —iuii»mpp 11—nu planée — Samedi 17 Janvier 1914 QUOTIDIEN- — 10 CENT. H. n ... Samedi 17 Janvier 1914

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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