La Flandre libérale

2011 0
21 januari 1914
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s.n. 1914, 21 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6jx8k/
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4 I edî''27"jàE¥!cr TsiT* (n.TTini.îin'î-T^TT'ivr Kifti ftf* LA FLANDRE LIBÉRÀLE ■ ABONNEMENTS 1 mol». 3 mots. • raola. 1 ul BELGIQUE ! Fr0 2.00 4.00 8.00 16.0 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.0 On t'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux d» posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND. 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I] --RÉDACTION-- âmtn* iI $a em I II 11 •mmrnmwmma wmimmmmwraus ■■■niawHHHT — ANNONCE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bureau d journal» _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser I Les deux méthodes I H y a, en cléricalisme, deux métho- ■ fc. Les uns veulent employer la ■manière douce, et les autres, la maniè- I La première a eu, jusqu'ici, la ■ faveur des gouvernements cléricaux, ■ en général. C'est par la manière douce ■ que M. Beernaert est parvenu à asseoir ■ le cléricalisme dans notre pays, à lui ■ apurer des bases solides et durables. B\[, De Smet de Naeyer, qui gouverna ■longtemps aussi, affecta d'ignorer les ■ fanatiques, leur cédant d'ailleurs quand ■ il fallait, et s'efforçant de diriger les ■ forces vives du pays vers des pré-I occupations exclusivement matériel-Iles. En M. Schollaert, les cléricaux ■ fanatiques avaient trouvé leur représentant le plus autorisé et le plus ■ardent. Malheureusement, il ne tint ■ pas longtemps et fut bientôt brisé. ■L'aventure menaçant d'être dange-■leuse pour le cléricalisme, M. de Bro-B queville en revint à la première ■ méthode, parla d'apaisement et déve-■lopoa un programme de travaux pu- I On sait cc qu'il advint et comme ■cette farce réussit, une fois de plus. I Les événements qui se déroulent en ■ce moment auront au moins ce précieux Brésultat d'éclairer l'opinion publique 3Ë^Bsar la modération de nos adversaires. D'un côté la reprise de la guerre ■scolaire a montré quelle était, sous des ^^■dehors courtois, la violence des sentiments qui animent vraiment le cabinet LE ^B et la droite. L'interpellation Goblet d'Alviella et ■ l'interpellation Brunet sur la querelle . l^B des missionnaires et du ministre des « ■tcaIonk>s ont permis de faire ressortir es^B nettement que cela ne suffit pas en >38^B rare aux exaspérés du cléricalisme. _^BCe qu'il leur faut, aux de Liedekerke, "IM aux de Jonghe d'Ardoye, aux Brifaut, ■ aux Hoyois, è tous les représentants, I les plus autorisés de la moinaille na- ■ tionale, ce n'est pas encore la tête de ■ leurs adversaires. Non, cela ne se fait ■ plus, tout de même, mais à défaut de ■ la liberté corporelle dont les fanati-I ^Biues ne peuvent plus nous priver, ils ^^■«igent notre liberté de penser, de par-llh, d'agir suivant notre conscience. ■Us nous interdisent, en Belgique, B d etre franc-maçon si nous voulons ■fe notre carrière dans l'armée. ■ fcême, ils prétendent nous interdire Bêlement de faire partie de l'adrni- ■ nistration coloniale si nous préférons I i philosophie maçonnique et les rites ■fa loges au culte catholique et aux ■ Gémonies que président les prêtres. ■ Sans doute, un ministre dont l'ar- ■ W cléricale ne peut être mise en B^ute, mais qui a de bonnes raisons ■ Nr s'effrayer des conséquences de I; fïW)rtation au Congo des procédés Bctecaux de la métropole, sans doute Ir' ministre élève une protestation et ■ ;®ible prêt à se sacrifier sur l'autel de I la modération, mais nous avons mille ■ disons de nous méfier un peu de cette ■tofflifestation touchante, dont nous ne Boulons r>as, d'ailleurs, mettre la sin- en doute. Nous ne voudrions ■ insinuer de déplaisant pour le mi- ■ Hsfre des colonies en disant qu'il a Blason de préférer l'estime des cercles ■ coloniaux à celle des ligues anti-ma- a» ■ Uniques. Seulement, il nous faut bien consta-I f,-r. avec le Bien public, que le minis-■ 're des colonies est en contradiction I ,Tee le ministre de la guerre sur ce I chaoitre si important. Et surtout, il nous faut insister sur ■08 point que, quelle que soit la mé-j ftode employée, le but et le résultat ■ s°nt les mêmes. Il s'agit d'assurer im- ■ '"'pieusement, inéluctablement l'em-I ^nse de l'Eglise sur les âmes et sur les I ^ela peut paraître ridicule et insi- ■ ^ifiant à certains esthètes vivant au I -"'eu du luxe et qui n'ont jamais res- ■ Pef>ti personnellement, ni constaté de ■ nabi'/68 m*s^res ces 'u^es abomi- I Mais en ce pays, nous avons de bon-I ^ gisons de savoir que vivra éter-J ®rnent l'âme de Thyl Uilenspiegel, I ^Ue'le que soit la méthode cléricale. Le goavcraeniMt clérical jugé par an calMiqne d'autrefois • & M. le représentant Buyl dénonçait récemment à la CJia.rnbre le procédé auquel le gouvernement a recours pour dissimuler l'importance des subsides qu'il accorde aux couvents. Ces subsides sont répartis sur les budgets de deux oui trois départements ministériels. Ainsi le mémo couvent reçoit u.i subside comme école primaire du ministère des sciences et des arts, un second, comme école ménagère, du ministère de l'agriculture et un troisième comme atelier d'apprentissage, du ministère de l'industrie et du travail, bien qu'il n y ait qu'un seul personnel et un établissement, pour les trois enseignements sub-sidiéaParmi les écoles subsidiées citees par M. Buyl, il y a trois ateliers d'apprentissages de la dentelle. Or, veut-on savoir ce que pensait de ces ateliers une des gloires du parti catholique, Edouard Ducpétiaux 1 Dans sa statistique des Institutions de bienfaisance de la Belgique, publiée en 1852 sous les auspices du gouvernement, M. Ducpétiaux, après avoir exprimé le regret que dans ces ateliers qu'il appelle fort justement des écoles-manufactures, l'enseignement scolaire fût complètement subordonné au travail manuel, quand il ne faisait pas entièrement défaut, ajoutait : " On ne peut aussi s'empêcher de dé-" plorer le développement excessif^ que " prend la fabrication de la dentelle et " la position précaire dans laquelle se " trouvent en présence d'une crise tou-" jours imminente la plupart des en-" fants qui fréquentent les écoles den-" tellièrea. " Objet de lucre avant tout, la fabn-" cation de la dentelle a tout à craindro " des caprices de la mode et des' événe-" ments politiques. Encourager encore " ce genre de travail serait faire un " acte d'imprévoyance et accélérer " peut-être le danger qui n'est que trop " imminent Ainsi donc, d'après M. Ducpétiaux, notre gouvernement clérical commet une mauvaise action en subsidiant la fabrication de la dentelle qui n'est qu'un objet de lucre et un acte d'imprévoyance en encourageant un genre de travail qui dépend entièrement des caprice* dft la mode et qui, étant uniquement un article de luxe, est le premier à pâtir d'une stagnation des affaires. Le métier de dentellière est mauvais. Il est malsain, long à apprendre et d'autant plus mal rétribué qu'il est exercé avec plus d'art. Ce sont en effet les dentelle® les plus fines qui sont le plus mal payées, proportionnellement à l'ouvrage qu'elles coûtent. M. Ducpétiaux ne se bornait pas à dissuader les autorités publiques de continuer à subsidier les école» dentellières, il demandait encore qu'elles fussent placées sous la surveillance des inspecteurs du travail et soumises à la loi réglementant le travail des enfants dans les manufactures.Qu'un libérai] se permette d® reprendre les vœux de M. Ducpétiaux, on verra comment notre gouvernement et la majorité cléricale les accueilleront. L'échec est certain, les couvents redoutent l'inspection. On le voit en France à propos du projet de loi.sur la surveillance des établissements pnvéa d© charité. Parce qu'on leur demande de laisser voir ce qui se passe dans ces orphelinats, ces maisons d'apprentissage, fruit, de leur charité, ils crient à la persécution. Comment veut-on qu'un gouvernement qui leuir prodigue aveuglément l'argent du pays leur demande la moindre garantie? Ce qui est certain, c'est que les catholiques sont plus arriérés et plus inféodés aux couvents aujourd'hui que ne l'était M. Ducpétiaux. * — Echos & Nouvelles Le bâillon La presse catholique continue à soutenir qu'il y a eu intervention à Home pour bâillonner les missionnaires. Il se peut, dit-elle, que M. Renkin ne soit pas intervenu. Mais lui, un autre ou un ou deux autres avec lui ne sont-ils pas intervenus? Un missionnaire a été deux fois appelé à Rome pour se voir imposer silence. A la demande de qui ? Comment la presse catholique ne s'aperçoit-elle pas qu'en répétant cette af- . firmation elle compromet la cause qu'elle défend ? Admettons l'intervention. Pourquoi la Curie romaine a-t-elle défendu aux missionnaires de parlei ? Evidemment parce qu'elle jugeait qu'ils devaient se taire; Jocrisse et C'alino eussent trouvé cette raison. La presse catholique s'insurge donc contre l'Eglise en publiant ce que celle-ci voulait tenir caché ; elle se rebelle contre l'autorité du Vatican en lf sommant de délier la langue des missionnaires, d© leur laisser produire des documents dont ils détiennent, prétend-elle, des ballots. Cette attitude est singulière. Les plus hautes autorités religieuses conseillent la prudence, estiment inopportune cette querelle entre ministre et missionnaires, et une partie de notre presse cléricale prétend leur forcer la main. Il n'y a pas à dire : les catholiques eux-mêmes doivent faire d'étranges réflexions et se dire que l'Eglise est peu respectée quand l'intérêt de parti est en jeu. Escore le lasga Voici qu'un peu partout l'Eglise condamne, proscrit le tango. Les "Semaines religieuses" de différents évêchés préviennent leurs ouailles que s'adonner à cette danse, c'est se priver de l'absolution à l'heure du confessionnal. Les^ "Annales religieuses" du diocèse d'Orléans se sont livrées à une petite enquête historique à ce sujet, prétendant que le tango n'est autre que la vieille "dégognade" d'Auvergne, revenue sous un nom nouveau d'Argentine en France. _M. Camille Pitollet cite dans le dernier numéro de 1' "Intermédiaire des chercheurs et des curieux ", un passage des Mémoires de Fléchier sur les grands jours d'Auvergne en 1665, qui semble donner tout à fait raison à la théorie des "Annales religieuses" du diocèse d'Orléans.Voi<Ji les lignes les plus caractéristique» de ce passade: "On ne laissa pas de danser encore quelques bourrées et quelques goignar. des. (Fléchier écrit "goignad'es". Mme de Sévigné, également citée par M. Pitollet, parle dnr.s sas lettres du 26 mai et du 8 juin 1676 des bourrées de Vichy, dans lesquelles on se "dégogne" extrêmement) . " ...La "goignade", continue Fléchier, sur le fond de gaieté de la bourrée, ajoute une broderie d'impudence, et l'on peut dire que c'est la danse du monde la plus dissolue... Vous voyez partir la dame et le cavalier avec un mouvement de tête qui accompagne celui des pieds, et qui est suivi de Celui des épaules et de toutes les autres parties du corps qui se démontrent d'une manière très indécente. . Ils s'approchent, se rencontrent, se joignent l'un l'autre si immodeste-ment, que je ne doute point que ce ne soit une imitation des bacchantes dont on par 1-e tant dans les livres anciens." Les femmes et la Légion û'banneiir Mme Saraih Bernhardt vient de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Cela n'a pas marché tout seul. La chancellerie de l'Ordre s'est fait longtemps tirer l'oreille. Le ministre d'e l'instruction Viviani no s est pas laissé rebuter par les difficultés. Lors de son premier passage au ministère, il avait déjà fait des instances vaines. On ne décore pas les actrices, lui avait-on objecté. Mme Bartet, étant au Théâtre Français, est fonctionnaire de l'Etat. M. Viviani alors a fait donner à Mme Sarah' Bernhardt une chaire au Conservatoire. La chancellerie hésitait toujours, sans donner de raisons précises dette fois. M. Viviani, dès sa rentrée au ministère, a proposé derechef la nomination de la grande tragédienne. Il a enfin réussi. Mme Bernhardt est la 109e femme qui entre à la Légion d'honneur. En tête se trouve une cohorte de vingt-trois sœurs de charité appartenant à des hôpitaux. Puis trente-sept membres des divers corps enseignants, deux d'entre elles ont même conquis le grade d'officier. La littérature et l'art ont pour leur part neuf rubans. Les plus connues de ces femmes écrivains sont Judith Gauthier et Daniel Lesueur. Deux actrices seulement, Rose Caron et Mme Bartet, figurent sur la liste, car Mme Patti et Mme Tordeus, du Conservatoire de Bruxelles, ont été décorées comme étrangères. C'est-à-dire qu'elles ne comptent pas dans le nombre maximum de membres que fixe la loi. Les autres dédorées se sont distinguées dans les œuvres sociales : Mme Bogelot, qui s'occupe des prisonniers libérés ; Mme Poilpot, directrice d'un orphelinat ; Mme James de Rothschild, fondatrice d'instituts de bienfaisance ; Mlle Prévost, inspectrice d'usines; Mme Paquin, présidente de la Chambre de commerce de® tailleurs. L'aviatrice Mme Dutrieu appartient aussi à la catégorie des étrangères.Pour les sciences, nous trouvons l'archéologue Mme Dieulafoy, qui a accompagné son mari dans ses voyages de re-dherches archéologiques en Mésopotamie, et quelques dames docteurs en médecine. Mme Sarah Bernhardt est la plus universellement connue des 109 dames ; elle a eu cependant grand'peine à entrer dans l'Ordre. Le rllhge aisasUn Un joli croquis que publie dans 1' Opinion M. Carlos Fisher: Le jouet le mieux composé et le plus joli qu'on puisse imaginer, c'est un village alsacien. Et il n'y a pas de manivelle à tourner, "ça marche tout seul", ou à peu près, on n'a qu'à regarder. On voit de vieilles maisons qui, bâties toutes d'après les mêmes lois d'architecture rustique ont, même les jours de semaine, de belles façades bien blanches où le bois trace des k, des v, des m., et d'autres lettres encore pour l'instruction des petits enfants. Leurs grands toite d'e tuiles brunes, pâtinées par le temps, montent haut, haut, en inTéchis-sant uni peu leurs lignes, pour former des pignons minces et gracieux, et les cheminées fument tout le long du jour, comme doivent fumer de braves cheminées.Les volets sont bleu de ciel ou vert printanier, des ceps de vigne s'emmêlent autour, et chaque rangée de fenêtres s'abrite sous un long auvent, large d'un bras, auquel pendent les amples feuilles de tabad à sécher ou des provisions de maïs en or flamboyant. Çà ou là, à l'une des fenêtres — on peut varier l'emplacement — un vieux paysan fume sa pipe, et à l'entrée de chaque jardinet regorgeant de soleils et de toses trémières, qui règne devant chaque porte, une petite fille, adossée à la clôture, mord à pleines quenottes dans une énorme tartine de fromage blanc. Des puits ronds dressent leur potence dans les cours. Un nid de cigogne s'arrondit sur le falite de la mairie. Des vergers de pommiers, de poiriers et de piu ni ers font la liaison avec le paysage environnant. On entend le forgeron forger et le maréchal ferrer, et sur la route, fourmillante de poules et de canards, qui traverse le village, de belles paysannes à jupe rouge et à grand nœud sombre, concïuisent les troupes dandinantes des oies qui, n'ébant pas encore passées à l'état de rôti, traînent sur le sol, dans leurs ventres pesants, leurs promesses de terrines aux truffes du Périgord. Au ini •lieu de tout cela, enfin, — basse-cours, mioahes, paysans, paysannes et fermes cossues — s'élève, à côté de l'enseigne dr, "O&rf" et non loin de celle de 1' "Astre vert", la vénérable église du dix-septième siècle, qu'on a posée avec précaution sur un tertre entouré d'un mur, pour la mettre mieux en vue. Pour Is paix an Salqne Le bureau permanent international de la paix vient d'adresser simultanément au président Huerta et au général Car-ranza, un télégramme pour les engager à cesser les hostilités et à soumettre leur différend à un tribunal arbitral. Voici le texte de ce télégramme : " Comme amis de la paix, de l'entente et de la concorde, aussi nécessaires et parfoisi plus nécessaires peut-être entre les citoyen® d'un même pays qu'entre les peuples, nous naus permettons de vous supplier, au nom de l'humanité, de mettre un terme à l'effusion de sang et à l'œuvre de mort Qui se poursuivent au Mexique. Notre appel est un appel à votre cœur autant qu'à votre raison. Concluez un armistice et chargez de® hommes de confiance de délibérer, dans l'atmosphère calme d'une contrée amie, sur les difficultés qui vous divisent. " Vous voulez toua deux la grandeur de votre patrie, ce pays admirable aux incalculables richesses, à l'avenir prestigieux et qui n'a besoin, pour progresser, pour se développer, pour éblouir le monde, que de la sécurité du lendemain.Tout cet avenir, la guerre civile, la menace seule de la guerre civile, le compromet et peut le faire sombrer dans le marasme et la désespérance. " Dès demain faites le geste libérateur de la cessation des hostilités et cherchez les solutions qui pacifient, guidés par le seul désir d'assureT à votre pays la destinée privilégiée que la nature a préparée pour lui. Soyez entre les deux Amériques la terre de conciliation^ des deux cultures qui se partagent le Nouveau Monde et la terre d'élection de tous les progrès et de toutes les initiatives. Que tout ce que la civilisation universelle a imaginé et découvert pour améliorer le sort des hommes trouve, sous votre climat exceptionnel et radieux, son plein épanouissement. Travaillez à la fois oour vous et pour l'humanité et renoncez à être, pour les hommes épouvantés, la terre maudite de la guerre fratricide ". Billei bruxellois * 20 ianvier. Pauvre conseil national libéral ! A peine est-il né que déjà l'on dirige contre lui des flèches acérées. La Fédération des Jeunes Gardes libérales — qui a son représentant au sein du conseil — en demande la réorganisation. Je ne sais pas au juste en quoi consiste la critique, mais le moins qu'on reproche au conseil, c'est de n'exercer aucune action, directe. Voilà qui sera cependant difficile à réaliser, car le parti libéral ne peut connaître les "bulles pontificales" et les "ukases socialistes". On y a toujours connu, jusqu'ici, une certaine liberté et je ne vois pas bien comment en arrivera ! à instaurer une discipline plus étroite. Est-ce regrettable? Je n'en sais rien, mais c'est un fait. Co que l'on peut sans doute plus sûrement reprocher au conseil national, c'est de ne pas se réunir plus souvent. Mais ce n'est pas de sa faute, il ne demanderait sans doute qu'à être convoqué et à discuter. Discuter, c'est échanger des idées, des impressions, voilà précisément Ce qui est le propre de la vie du parti libéral, et les chefs dû parti s'honoreraient en prenant langue, dans les questions essentielles, non seulement de petits groupements anonymes qui les entourent, mais de la représentation du parti. Il ne serait peut-être pas inutile non plus que le conseil national intervînt dans certains cas particuliers. Vous savez que, depuis de nombreuses années, l'union libérale a été reconstitué® à Bruxelles. Plusieurs fois déjà, les libéraux ont marché au scrutin la main dans la main. Cette reconstitution du parti a eu les plus heureux effets, au point de vue de la représentation parlementaire et de l'action libérale à Bruxelles même. Or, nous venons de traverser une crise aiguë, à propos; de la gestion de& hospices. Je me garderai bien d'en parler, y ayant été mêlé d'ailleurs. Mais _ ce que l'on peut dire, c'est qu'on a eu l'impression nette que l'union libérale était rompue. Depuis hier, cela semble aller mieux. Au moment d'en venir cruellement aux mains, on a paru hésiter, de part et d?autre. Quelques interventions particulières — particulièrement énergiques — avaient fait mieux sentir le danger, sem-bie-t-il.Si, contrairement à ce qu'on espère, les choses ne s'arrangeaient pas, ne pourrait-on avoir utilement recours au conseil national ? Travail électoral -- e— Un de nos amis du Brabant nous adresse la lettre que voici : Monsieur le rédacteur. Le parti libéral a trop confiance dans la vertu de ses principes, dans la beauté de son idéal. 11 se borne à semer ses idées par des livres, des journaux, des meetings, des conférences. C'est le travail' par excellence, sans doute, mais il n'est pas suffisant. Cette propagande attire dans nos rangs les électeurs qui pensent et qui sont indépendants ; elle laisse à l'écart ceux qui, au point de vue économique, doivent être soutenus pour résister à nos impitoyables adversaires politiques. Les moyens dont disposent les cléricaux pour forcer les petits bourgeois, les petits employés, les, pauvres ouvriers à voter pour eux, sont innombrables; aucun n'est négligé. Us sont aidés dans ce gigantesque et trop souvent odieux travail, par un clergé fanatique. Us ont à leur disposition, dans chaque commune, au moins un curé, qui s'occupe pendant une heure pai jour, du salut des paroissiens et pendant le reste du temps, de politique. Son traitement est payé par tous, socialistes, libéraux, catholiques ; il devrait s'abstenir ; il se lance à corps perdu, dans la mêlée des partis pour maintenir au pouvoir ses délégués. à lui, qui sont nos maîtres. Les curés et les vicaires sont à l'affût de toutes les occasions pour augmenter leur influence sur les électeurs, lis s'empressent, par exemple, d'accomplir les formalités imposées aux vieillards iiour obtenir la misérable pension à laquelle ceux-ci ont droit ; ils ont soin de laisser croire que sans eux les intéressés n'obtiendraient pas ce léger soulagement à leur triste situation. Le clergé s'occupe de sociétés pour l'achat d'engrais, de semences, pour la vente de chicons, etc. Les laïcs cléricaux, de leur côté, ne restent pas inactifs. Un des nôtres se présentait dernièrement à un bureau de poste pour y faire des versements à la caisse de retraite. Le préposé au guichet lui conseilla de s'adresser à une société mutualiste qui lui ferait obtenir les primes des pouvoirs publics et le bénéfice de primes spéciales L'agent de l'Etat donna une adresse : Mme la baronne Z..., ruo X .. Renseignements pris, Mme la baronne est une fervente zélatrice politique, qui multiplie ses démarches en temps d'élection. Son intervention dans le service de la caisse de retraite, augmente ôou prestige, son influence politique. Sommes-nous complètement impuissants contre ces multiples manœuvres ? Le contraire n'est pas douteux. Il existe dans bien des localités des sociétés de mutualité dont les dirigeants sont des libéraux. Il faudrait faire connaître ces organismes ; bien des personnes qui les ignorent pourraient en profiter.Nous connaissons, dans un village du bas Brabant, un honnête fermier libéral, qui, de sa propre initiative, a formé, il y a plus de quinze ans, un cercle, pour l'achat en commun d'engrais, de semences, etc. Les sociétaires ont bien ri, il y a deux ans, lorsque M. Pastur, député de Nivelles, dans une conférenoe, indiquait les avantages que procurent les syndicats chrétiens. Notre hâve "cîntu" l'interrompant lui dit: " vos arrivo trop " taurd monsieû Max : leu pot est chu-" mé (Vous arrivez trop tard, le pot est écumé). A l'occasion, notre intelligent ami in tervient aussi, avant M. le curé, pour les démarches à faire en vue d'obtenir des pensions de vieillesse. Cet exemple ne pourrait-il être imité partout ? A cet effet, nos associations, nos cercles, ne pourraient-ils choisir dans chaque commune un délégué ou deux qu'ils documenteraient et instruiraient convenablement, pour balancer, autant que possible, les agissements du clergé ? Il ne manque pas d'orateurs dans le parti libéral, mais, avouons-le franchement, ceux qui " travaillent " la campagne ne sont pa? assez nombreux. Agréez, etc. R. Nous sommes fort tentés de croire que pour bien des parties du pays, notre correspondant a raison. Mais nous connais-son® et tous les libéraux de notre arrondissement connaissent des cantons où ses conseils sont admirablement mis en pratique et produisent les meilleurs résultats.>-•••—< Le général Ficquart V Les journaux français nous apprennent la mort d'un homme, dont le nom restera glorieux dans l'histoire de France, le général Picquart. Ce soldat, passionnément dévoué à son pays et à l'armée, avait deviné l'innocence de Dreyfus. Ses recherches lui donnèrent la preuve que le crime pour lequel ce malheureux avait été condamné, avait été commis par un autre. A partir de ce moment, il n'eut plus de repos qu'il n'eût fait éclater la vérité et réhabiliter l'infortuné qui, à l'île du Diable, subissait le plus terrible des châtiments, pour la faute déshonorante qu'un de ses compagnons d'armes avait commise. On sait les haines et les fureurs qui se déchaînèrent alors contre Dreyfus, dont le seul crime était d'être juif, et contre le colonel Picquart qui s'était fait son défenseur. Tous ceux qui se faisaient un rôle d'e défendre l'armée, tous ceux qu'enflammait la haine cléricale dontre le "juif", s'acharnèrent contre Picquart. Ils étaient puissants. Us disposaient en maîtres des chefs de l'armée et d'un gouvernement apeuré par cette explosion de passion haineuse, qui menaçait son existence. L'histoire rapportera tout ce que cette époque vit de faiblesses ou de lâchetés chez les uns, de fanatisme aveugle chez d'autres. Ce serait) à vrai dire, une d'es pages tristes et honteuses de l'histoire de France, si ces faiblesses et ces bontés n'avaient été radhetées par l'héroïque et chevaleresque dévouement à la vérité et à la justice d'une poignée d'hommes probes et courageux, qui n'hésitèrent pas à braver les passions de la fouie pour revendiquer le respect du droit et défendre l'innocent condamné. Parmi ces hommes, il en fut un, dont la grandeur fut hors de pair. Ce fut Picquart. Il fut l'initiateur de la révolte morale qui 'init par l'emporter sur le despotisme clerico-militaire, qui croyait avoir intérêt à maintenir le triomphe de l'injustice et le châtiment du juste. U mit une force et une égalité d'âme dignes de tous les respects et de la plus profonde admiration à servir la cause de la vérité. U le fit sans haine et sans peur, sans se laisser fléchir un instant par les menaces. On sait comment cet homme d'honneur fut traité par ceux qui prétendaient défendre l'honneur de l'armée, solidaire de celui d'Esterhazy. U fut jeté en prison, condamné, dégradé. La justice militaire s'acharna contre lui. C'est malgré elle que Dreyfus fut réhabilité et Picquart après lui. Quand on relit aujourd'hui les affligeants débats de ce long procès, on devrait dire de ce long drame, on est saisi d'étonnement et d'admiration à voir la rectitude absolue de la conduite de Picquart. La peur n'avait eu aucune prise sur lui. U eût été compréhensible et bien excusable que la colère, le ressentiment, la juste indignation eussent entraîné le persécuté à quelqu'exagéra-tion de parole ou même de pensée contre ses persécuteurs. On ne voit rien de pareil. Les dépositions, les actes de Picquart restèrent irréprochables. Cet esprit qui avait l'audace de résister en face aux puissants du jour de qui dépendaient son avenir militaire et sa lib-ertét sut rester calme, conserver la mesure la plus parfaite, le respect de la vérité, de l'équité jusque dans ses nuances délicates. Et lorsque, la victoire obtenue, Dreyfus réhabilité, Pioquart rentre, par mesure exceptionnelle, à son rang légitime dans l'armée, il garda cette sagesse, cette modération, qui, chez lui,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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