La Flandre libérale

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27 februari 1914
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s.n. 1914, 27 Februari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/833mw2928c/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I moii. 1 moi». l moto. S an. BELGIQUE s Fr. 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste BÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES s I -- RÉDACTION --Téléphone 32 j Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bureau 4t% JournaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. l'autonome des cMs de 1er —*— C'est chose absolument décidé© : les journaux officieux nous annoncent cela tranquillement.' Cela veut dire que le gouvernement I a pris une décision et que dès lors, il j e8{ sûr qu'elle sera exécutée, l'avis des \ Chambres étant négligeable. Quant à : l'opinion publique, on ne se soucie pas de savoir ce qu'elle pensera de cet important projet. S II est d'ailleurs exceptionnel déjà qu'on veuille bien nous prévenir de ce [ projet. Le gouvernement aurait pu aisément le démentir jusqu'aux élections, quitte à le réaliser le lendemain avec cette admirable désinvolture qu'il a montrée en plusieurs occasions ana-logues, depuis quelques années. Ainsi donc, tout va être bouleversé [ et l'autonomie complète des chemins de fer va être réalisée. Non pas seulement l'autonomie financière, que l'on réclamait depuis des années pour la clarté de la comptabilité, mais encore l'autonomie administrative. En décrétant celle-ci, le gouvernement catholique fait un aveu tout à, fait remarquable : il proclame son in- [ capacité et prépare sa déchéance. *** | On a dit très justement que la Belgique était le seul pays où l'on vît le gouvernement conspirer contre son [ propre enseignement. De même que depuis de très longues années le gouvernement catholique accentue sa destitution dans le do-[maine de l'enseignement, de même, ; dans le domaine des régies, il conspire ■ contre l'Etat. On l'a vu dans l'affaire des mines du Limbourg (dont on devrait bien reparler, entre parenthèses, car la Chambre a délimité en Campi-ne trois blocs immenses auxquels on ne touche pas et à l'avenir desquels on ne paraît pas songer). Du côté du ;railway, on sait que si la ligne électrique Bruxelles-Anvers ne fut pas concédée, c'est uniquement parce que la Chambre ne consentait pas à en assurer l'exploitation à une firme d'électricité qui appartient à une grande banque cléricale. Cette fois, le mouvement a été préparé de longue haleine et il a été servi par le désarroi récent. Les journaux cléricaux s'étaient donné le mot pour en parler très librement, et pour rejeter la responsabilité sur le régime. En réalité, nous l'avons démontré [déjà, le régime n'est mauvais que par-Ie® Que l'électoralisme a pu exercer, Nous le règne clérical, un rôle trop [considérable. *** Que le public y prenne garde. Si les cléricaux se rallient à cette solution |ne l'autonomie administrative avec ®e unanimité touchante, c'est d'abord qu'ils sentent eux-mêmes le gra-h'e danger que présente un personnel inférieur dont les syndicats chrétiens e' 'es curés ont tué la discipline, et lu ils ont pu constater la fâcheuse influence que l'absence d'autorité des chefs et leur découragement pouvaient exercer sur la marche du railway. i ils espèrent pouvoir caser, grâce aux influences indirectes qui pourront pe-puissamment sur le recrutement Personnel, leurs créatures. Mais surtout, nous l'avons dit déjà, ''s comptent diminuer d'autant plus la nette publique qu'ils augmenteront la lel'e spéciale des chemins de fer. On Peut être certain que celle-ci sera ou-ra&eusement gonflée et l'on peut s'attire à une bataille sérieuse sur ce Point fondamental. La dette diminuée de deux milliards [' rïomi — car on espère faire accep-[ er C€ chiffre — on pourra recemmen-|c°rà emprunter sans que les comparaisons se fassent trop cinglantes et H" (1UG le budget de la dette publique [ "e gonfie de façon trop inquiétante. |, r®f, qu'est-ce que cette opération |!"lU e dangereuse — des inconvé-! vien s laquelle le public s'aperce-I tarifT* ^ ^ar un relèvement des j , expédient, rien qu'un expédient. *1 -r.8 ^ren^e ans de gouvernement, les I Paient ^ 611 S°n^ *ou^ours ^ ^es ex~ DU CARDINAL MERCIER * Emilie ace, Dan® ce pays d'égalité qu'est la Belgique, il n'y a point d'outrecuidance à ca qu'un écrivain obscur vous soumette^ au sujet de la "Lettre pastorale" que vous venez de publier, quelques réflexions qui fassent, dang le concert banal de louanges par où la presse filialement soumise à Votrei Eminence célèbre tous vos actes et paroles, l'office des dissonances obligées de l'orchestration moderne ou; moderniste. Nous commencerons par reconnaître, hautement, que si le. iSaint-Esprit, dans las conclaves, accordait généralement la tiare au plus digne, vous seriez pape avant qu'il soit longtemps. Ce serait un bonheur pour l'Eglise. Il n'y a pas, ce nous semble, dans ce qu'on est convenu d'appeler le ''Sacré Collège", de personnalité pluig distinguée que la vôtre, et votrel dernière pastorale ne fera que confirmer vos adversaires politiques ou doctrinaux les plus résolus dan® le respect quel vouig avez su leur inspirer. Vous aveiz, Monseigneur, toute la presse libérale dans une. sainte horreur. Vous ne rate® aucune occasion de le dire, ou tout aui moins de l'insinuer, et vous ne l'avez point ratée cette fois. Cette insistance vous gêne fort peu, mais ne laisse pas d'être déplaisante. Nous ne nous sommes jamais arrogé le droit d'interdire à nog amis de lire les journaux que rédigent les vôtres; le régime exclusif que vous préconisez appauvrit et rétrécit immanquablement l'intelligence, et vous ne vous l'êtaa sûrement point appliqué à vous-même. Mais votre hostilité implacable) envers notre œuvre — sinon envers nos personnes — ne noua empêche pas de rendre hommage à celles de vos idées qui le méritent, d'apprécier la rectitude de vos intentions et d'admirer vos éminents talents. Nous ne croyons paa qu'il y ait, dans l'épiscopat belge, ni même dans tout le " Sacré Collège ", honni vous, quelqu'un qui soit capable d'écrire ce qui suit: " Nous sommes trop portés, dans l'atmosphère poussiéreuse qu'amasse; autour de nous l'agitation politique, à ne voir dans nos frères que des partisans, et à limiter, duj coup, nos affections aux hommes d'un parti. C'a sentiment est contraire à l'Evangile. Vous devez aimer votre prochain, à quelque groupement qu'il appartienne; l'aimer, nom pas des lèvres ou du geste, en lui accordant lea égards que commande la courtoisie mondaine, mais effectivement et, si vous en avez l'occasion et le moyen, efficacement. Soyez intransigeants, intraitables sur 1& terrain de la doctrine. Mais pour les personnes, ayez toutes les condescendances, toutes les générosités ; et lorsque vous irez jusqu'à rendre1 le bien pour le mal et à prier pouir ceux qui vous haïssent et vous calomnient, vous ne ferez qu'écouter la parole de Celui qui a porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal du chrétien : " Vous avez entendu, dit le di-" vin Maître, que l'on tenait jadis ce " langage: tu aimeras ton prochain, mais " ton ennemi tu pourras le haïr. Mais " moi, je vous dis: aimez vos ennemis et " priez pour ceux qui vous persécutent, " afin que vous deveniez de digne» fils " de votre Père céleste qui réchauffe de " son soleil les bons et les méchants, et " répand sa pluie bienfaisante sur tous, " justes ou1 injustes. Si vous n'aimez que " ceux qui vous aiment, quelle réoom-" pense mériterez-vous ? Les publicains " n'en font-ils pas autant? Et si voua ne " saluez que vos frères, que faites-vous " de vertueux? Las païens n'en font-ils "pas autant? Or, ma volonté est que " vous soyez parfaits, comme mon Père " céleste est parfait. " Il faut avoir quelque courage, même et surtout à vous, Monseigneur, pour condamner publiquement le sectarisme de vos amis. Vos paroles sont toujours opportunes ; ellea viennent même uni peni tard, après trente ans de régime! clérical ; et vous trouverez, d'ailleurs, tout naturel que les paroles du Christ, que vous citez si à propos, noug paraissent encore beaucoup plus belles que les vôtres, auxquelles nous avons à faire quelques réserves. " Soyez intransigeants, dites-vous, sur " le terrain des doctrines. " L'intransigeance est à la mode à Rome, sous Pie X, et l'on voit, Eminence, qu'entre le sens de l'opportunité, vous avez celui de> l'opportunisme. Ne l'avez.-vous point montré, par exemple, dans l'affaire de ce pauvre et grand Tyrrell? Pour émi-nentissime que l'on soit, il n'est guère possible d'être parfait. " Mais, ajoutez-vous, pour las personnes, ayez toutes les condescendances, toutes les générosités.... " Ici, Monseigneur, nous noua permettrons de vous dire, tout net, que ce que nous demandons, ce que nous réclamons, à vos amis, ce n'est point la condescendance, c'est l'égalité, le droit et la, justice qui nous sont dus. Bien de plus, • rien da moins. Oh! nous la savons bien, l'erreur, devant l'Eglise, n'a pas de droits. Et c'est pourquoi l'intransigeance intraitable sur le terrain da la doctrine entraîne fatalement, tôt oui tard, l'intolérance et la persécution envers les personnes. Depuis Théodose, quinze siècles d'histoire de l'Eglise l'ont constamment montré. Cette tolérance envers les personnes, abstraites de leurs doctrines, n'est pos sible, dans le système préconisé par vous, qu'à deg esprits aussi subtils que le vôtre, où la noblesse de l'intelligence s'apparie à la générosité du cœur : elle flaire d'ailleurs quelque peu; l'hérésie, à ce qu'il nous semble. Vous connaissez, Eminence, ls: P. Lépicier, fort en crédit auprès du pape, et son fameux livra sur la Dogme1, paru il y a cinq ans. Le premier dans la pressa libérale belge, notre journal mi a signalé et combattu la doctrine, que nous craignons fort n'être que la pure doctrine catholique au sujet da la tolérance. " Faut-il, demanda le P. Lépicier, tolérer les hérétiques oui les exterminer, et l'Eglise a-t-elle le droit de les condamner à la peine de mort?..." Et il répond : " Dès que quelqu'un professe publiquement l'hérésie et s'évertua à corrompre les autres ' par la parole ou par l'exemple, on peut dire, d'une façon absolue, que la justice comporte, non seulement qu'il soit excommunié, mais qu'il soit occis, afin que, par une contagion mortelle, il ne puisse perdre d'autres âmes que la sienne. Car, selon Ari-stote, un méchant homme est pire et plus dangereux qu'une bête; et, comme il n'y a point da mal à tuer un animal sauvage, surtout quand il est d'espèce dangereuse, il peut être bon de priver de la vie un hérétique devenu1 dangereux, parce qu'il attente à la vérité divine et aui salut de son prochain. " Il n'y a point de doute, à lire votre pastorale, que la "Flandre libérale"' et tous les journaux de même nuance, ne soient, à votre avis, rédigés par des hérétiques dangereux. Cela n'empêche pas l'homme de cœur que vous êtes d'être disposé envers nous, à "toutes les condescendances, à toutes les générosités Mais quel est votre sentiment touchant la doctrine professée par la P. Lépicier ? Pousseriez-vous la "condescendance" envers nous jusqu'à ne point nous faire brûler tout vifs, fût-oe par amour, dans l'éventuali té, bien peu probable, il est vrai, où vous auriez le pouvoir da le faire quelque jour? Approuvez-vous, oui ou non, les théologiens comme le P. Lépicier, qui se contentent, en attendant, faute de mieux, do nous faire rôtir en espérance ? Nous regretterions d'autant plus que ces questions vous paraissent impertinentes, oiseuses, ou simplement gênantes, que ce ne sont pas les saules qu'à l'occasion de votre belle pastorale nous prendrons la liberté de vous poser... Z. - Echos & Nouvelles la pél&udlère Avant que trois mois se soient écoulés, la circulaire de M. de iBroqueville relative à la nouvelle organisation de l'infanterie, datant du 15 décembre, doit .subir d'importantes modifications. M. de Broqueville n'a décidément pas de chance avec ses. circulaires. D'après les organes catholiques, la faute en incombe à l'état-major général, qui a élaboré cette circulaire, et c'est le cabinet du ministre qui a dû rectifier. Quoi qu'il en soit, c'est M. da Broqueville qui est l'éditeur responsable et son département apparaît comme une jolie pétaudière où la plus complète mésentente règne entre les divers services. M. de Broqueville prétend réorganiser l'armée et il n'est pas même parvenu! à organiser son administration centrale de façon convenable. Les services se font la concurrence et l'un défait ce que l'autre fait. C'est tout bonnement magnifique! On monument Hiliebriad Il vient de se fonder en Hollande un " comité Hildebrand ", qui se propose de recueillir des fonds pour l'érection d'un monument à la mén#>ire de Hildebrand (pseudonyme de Nicolas Beets), l'auteur de la charmante et toujours jeune " Caméra Obscura ". La circulaire qui contient l'appel au public est ornée, i Mi l ijmji sur la couverture, d'un dessin savoureux, | représentant le fameux Nurks, le type I du " mauvais coucheur du grincheux. Le monument s'élèvera à l'entrée du " Haarlemmerhout ", le parc où Hildebrand se promena avec son cousin Nurks. Il sera inauguré lors du 33e congrès linguistique et littéraire, qui tiendra ses assises au mois d'août prochain, à Haar-lein. On projette aussi la création d'un " muêée Beets ", qui contiendra des objets et documents se rapportant à la vie et l'œuvre du délicat prosateur et poète hollandais. Les gesses qui fumint Malgré les efforts del beaucoup d'instituteurs pour empêcher leurs jeunes élèves de s'adonner à la passion du tabac, funeste à leur âge, on peut constater, chaque jour, que le nombre de petits garçons circulant fièrement dans nos rues, cigarette en bouche, ne fait qu'augmenter. La réclame intensive à laquelle so livrent les grandes firmes n'est pas étrangère à cette triste situation. Beaucoup de jeunes gens de 14 à 15 ans sont devenus des fumeurs invétérés et acharnés... pour gagner telle ou telle prime alléchante. Il existe telle maison qui, T>our 60 des petits ooupons enfermés dans les boîtes de cigarettes, donne un ocarina; pour 240, une lanterne de vélo; et pour 12,000 coupons, on peut avoir le vélo lui-même... Un jeune homme de 18 ans a dernièrement gagné une bicyclette de cette façon. S'imagine-t-on quel tort immense et irréparable l'organisme du jeune étourneau doit avoir subi de ce fait? M. Wilson et la rspréssntatloa des intérêts .—« Ce n'est pas seulement sur les bienfaits de l'éducation commune de tous lea enfants dans l'école publique, sur les admirables résultats qu'elle produit en Amérique que le livre vivant et original du président Wilson nous donne des renseignements précieux. Si frappantes que soient les réflexions de M. Wilson à cet égard, elles ne sont dans ce livre qu'une donnée accessoire. L'idée maîtresse de M. Wilson, celle pour laquelle il a parlé et agi, celle qui est le but de son action est "de délivrer le gouvernement des Etats-Unis de la domination de classes spéciales, non parce que ces classes sont mauvaises nécessairement, mais parce qu'aucune classe spéciale ne peut comprendre les intérêts d'une grande communauté." Cette thèse est vraie. Elle est, en Belgique, d'un intérêt actuel. En ce moment même, en effet, on a proposé de donner directement ou indirectement le gouvernement du pays à des groupements d'intérêts particuliers, qu'on veut créer et délimiter arbitrairement et où l'on veut, non moins arbitrairement, voir les seules forces sociales. C'est le fondement de la théorie qui a été préconisée par M. Prins à la commission des XXXI. A son avis, seuls ces groupes d'intérêts doivent être représentés dans le Parlement et c'est sur leur coalition que doit être fondé le gouvernement. Tout le livre de M. Wilson, toute son oeuvre politique dont il est l'explication et la justification, condamnent cette thèse d'une manière absolue. M. Wilson montre avec force que le mal dont souffrent les Etats-Unis et" contre lequel il faut à tout prix réagir, c'est l'influence excessive qu'ont prise sur le gouvernement du pays certaines puissantes coalitions d'intérêts financiers, industriels, économiques, qui ont pour effet que le peuple est gouverné non dans l'intérêt de tous, mais dans celui de ces intérêts qui, si puissants qu'ils soient, ne sont devant l'intérêt général que des intérêts particuliers. Nous citons : "La vraie difficulté devant laquelle se trouve notre nation a été que trop peu d'entre nous comprennent que les sujets que nous discutons sont sujets d'un intérêt commun. Nous avons parlé comme si nous avions à servir tantôt cette partie du pays, tantôi cette autre, cet intérêt et puis cet autre intérêt ; comme si tous les intérêts n'étaient pas liés entre eux, pourvu que nous les comprenions et connaissions les rapports qui les unissent." Pour trouver des hommes qui comprennent cet intérêt de tous les citoyens et admettent que tous les intérêts particuliers doivent lui céder le pas, il ne faut pas s'adresser à ceux qui sont dévoués spécialement à l'un ou l'autre intérêt privé, si puissant qu'il soit; c'est à la masse même de la nation qu'il faut demander ceux qui sentiront et défendront le mieux ses droits. Le titre du livre de M. Wilson exprime déjà cette idée: "La nouvelle liberté, un appel pour l'émancipation des géné- i ! I reuses énergies d'un peuple". Il suffirait presque de lire le titre des chapitres pour voir comment l'auteur conçoit et défend cette cause : "Les hom-" mes libres n'ont pas besoin de gar-" diens", ou "La vie vient du sol", ou "le Parlement du peuple", ou "Faites " la lumière" — car M. Wilson voit dans la publicité de toutes les affaires publiques, la vraie garantie que les intérêts de tous, ceux de la société en un mot, prévaudront sur les intérêts des parties les mieux armées et les plus puissantes de cette société. C'est placer la question de la souveraineté sociale, du gouvernement qui agit en son nom, de la politique qu'il doit suivre, sur son véritable terrain. Dans les pays où règne ce que d'aucuns appellent avec dédain la souveraineté du nombre, l'intérêt que le nombre veut défendre, même s'il ne le comprend pas toujours bien, c'est l'intérêt de tous. Quand des intérêts particuliers essaient d'obtenir à leur profit le sacrifice de l'intérêt général, ils n'y peuvent parvenir qu'en trompant le nombre, c'est-à-dire la masse des citoyens. Cela n'est pas impossible assurément. Cela s'est vu et se verra encore. Il en résulte seulement que le suffrage universel, quand on le trompe parce qu'il n'est pas assez libre ou assez éclairé, fait, dans son erreur et à son détriment, ce que ferait d'une manière consciente et normale, le gouvernement des intérêts corporatifs coalisés, si on mettait la souveraineté publique à leur disposition. Si de la théorie générale, nous passons à l'application, que voyons-nous? Si l'on arrive, comme certains le souhaitent, à supprimer les partis ^politiques oui divisent notre société et à les remplacer par des partis purement économiques ou professionnels, seulement attentifs aux intérêts considérables, mais particuliers qu'ils poursuivent, à quel résultat aura-t-on abouti? Ces intérêts -particuliers n'arriveront-ils pas à primer l'intérêt public? S'imagine-t-on, pat exemple, qu'on aura amoindri la force sociale dominatrice du parti catholique? Non, vraiment. On n'aura en rien affaibli son influence sur les esprits qu'il exploite si bien. L'Eglise n'est-elle pas chez nous le plus puissant, le^ plus général des groupements d'intérêts, celui qui est le plus ardemment, le plus passionnément défendu, celui que notre organisation sociale et politique rend le plus naturellement puissant? En revanche, si le parti catholique reste de plus en plus fort, on aura supprimé le parti de tous ceux qui, patrons ou ouvriers, artistes, savants ou commerçants, sentent le danger que cette^ domination fait courir à la nation, à sa vitalité, à son énergie. L'Eglise est bien puissante chez nous. En énervant toute résistance à son action, on 1 aura rendue maîtresse absolue^ d'une nation exclusivement préoccupée de questions économiques, de salaires, j ou d'heures de travail, ou de droits d entrée, ou de contributions directes ou indirectes. M. Prins avait déjà rendu un service sérieux au pays, nous le disons très sérieusement, en défendant à la commission des XXXI le système de la représentation des intérêts, de façon à en mettre en relief le caractère arbitraire. injuste et irrationnel. Il nous a rendu aussi un service, dont il convient de le remercier, en appellant notre attention sur l'excellent livre de M. Wilson, que tous auront le plus>grand profit à lire —- avec le soin et l'attention qu'il mérite. >-«8P <—— * Un appel aux âmes pieuses Une aimable lectrice nous fait parvenir le document ci-joint, qu'elle a reçu par la poste. Nous la remercions d'avoir bien voulu nous en faire part, et comme la pie-ce e3t amusante, nous voulons suivre son bon exemple, et la mettre sous les yeux de nos lecteurs. Qui sait 1 Par ce temps où même des dames libéiales s'intéressent à la goutte de lait du Congo des missionnaires catholiques, peut-être se trouvera-t-il parmi nos lectrices quelques âmes pieuses, qui voudront réJ>ondre à l'appel du scolasticat N. D. du Congo 1 Scolasticat N. D. du Congo 30, chaussée de Bruxelles Louvain. t Bien chère et honorée bienfaitrice, Le mois de mars ramène pour nous les solennels exercices du mois de Saint-Joseph et la neuvaine à St-François-Xavier, appelée à ri juste titre la Neuvaine de la Grâce. — C'est un devoir que nous aimons et que nous n'oublions en aucun temps de solliciter de Dieu des grâces abondantes pour ceux qui acceptent de nous, secourir en nos toujours pressantes nécessités. Mais, nous semble-t-il, le père nourricier de Jésus, St-Joseph, au nom de qui nou3 avons coutume de faire appel à votre généreuse charité, et St-François-Xavier, le patron des missionnaires, que vous noua permettez de former, seront plus portés, ces jours-ci, à exaucer lea demandes que nous leur adresserons. Aussi, nous voudrions vous communiquer un peu de la confiance qui nous anime en vous engageant à vous unir à nous, spécialement du 4 au 12 mars, pour les exercices de cette neuvaine si efficace. Comme les années passées, dites-nous les grâces que vous désirez avec le plus d'instance et les intentions qui vous préoccupent depuis longtemps peut-être. L'union de nos prières attirera, sans nul doute, des faveurs signalées et les1 bénédictions du ciel. Le Bon Maître resserrera lui-même par Jà les liens qui nous attachent à vous. Vous nous garderez votre confiance et votre sympathie, et en retour de votre constant dévouement à nos œuvres de Louvain et du Congo, nous ferons en sortei d'obtenir que vous éprouviez toujours plus sensiblement les effets de la Divine Bonté. Veuillez agréer, bien chère et honorée bienfaitrice, l'assurance de notre respectueuse reconnaissance et de notre religieux dévouement en Notre Seigneur. JEAN GUILLAUME, S. C. J. sup--. >-«•••»_£ REVUE DE LA PRESSE Le projet de loi scolaire Voici en quels teignes le Bien public — furieux, comme on pense — de la nomination de M. Fléchet comme rapporteur du projet de loi scolaire, met le Sénat en demeure de faire son petit coup d'Etat, soit en destituant le rapporteur, soit en se passant de rapport: M. Fléchet est donc rapporteur. Et la presse de gauche rayonne de satisfaction. Elle se persuade qu'elle a remporté une grosse victoire, et qu'elle pourra, avec un ,succès égal, poursuivre jusqu'au triomphe définitif, son œuvre de mauvais gré. Ella se flatte, s'il faut en juger par sa joie, d'embouteiller le projet dans la commission, comme le projet Schollaert fut embouteillé en 1611 dans las sections de la Chambre. Il suffit pour cela, croit-elle, que M. Fléchet apporta à la rédaction de son chef-d'œuvre autant de lenteur qu'il a mis d'empressement à se faire élire. Que la gauche ne se berce pas d'illusions. Le Sénat est parfaitement armé, par son règlement, pour déjouer les manœuvres de ce genre. D'abord, c'est à l'assemblée elle-même de fixer souverainement la date à laquelle la discussion du projet doit s'ouvrir. La rapporteur, lui, est tenu d'actt ver son travail de telle sorte .que celui-ci puisse être imprimé et distribué la veille de la discussion générale, à moins oue l'assemblée n'en décide autrement. On peut être assuré qu'elle n'en décidera pas autrement en l'espèce, pour le plaisir de céder au mauvais gré de la gauche. Il n'est d'ailleurs nullement indispensable que le rapport soit déposé pour que le Sénat puisse commencer la discussion. Le Sénat a le droit d'ordonner la discussion immédiate de n'importe quel projet, et en tout état de ca/use, sans même que ce projet ait été .soumis à l'examen d'une commission. Il peut aussi, en tout état de cause, constituer une commission spéciale chaque fois qu'il le juge utile. Evidemment, la haute assemblée ne permettra pas que le projet soit embouteillé et saboté par le bénéfice de l'âge. La farce de mardi-gras, jouée par les opposants de la commission sous l'inspiration du citoyen Lekeu, finira comme finissent la. plupart des mauvaises farces, par la déconvenue et la confusion des farceurs. Il est heureux que, dès le début, l'opposition du Sénat ait manifesté aussi clairement les sentiments avec lesquels elle aborde le débat. La petite manœuvre de lundi, qui a réussi, n© peut avoir de conséquence1 pour l'issue de la bataille. Mais d'autres manoeuvres seront certainement tentées, dont les .suites seraient graves, si nos amis ne faisaient vigilance. Pour peu qu'ils cèdent à l'absentéisme, pour peu même qu'ils soient distraits, un vote de surprise remettrait tout le projet en question. Pour la dignité du Sénat, il importe que celui-ci, dès sa prochaine^ réunion, et sans écouter les suggestions d'une prétendue courtoisie, remette les choses en état. L'Etoile belge répond de bonne encre, par cette observation absolument juste : Nous ne conseillons pas aux sénateurs cléricaux de suivre les conseils da la feuille gantoise. Il est inadmissible qu'un projet de loi de l'importance du projet de loi scolaire, qui soulève les plus graves questions de oonstitutionnalité — un des textes relatifs à l'usage des langues est manifestement inconstitutionnel — soit expédié sans examen approfondi par la. commission du Sénat et par le Sénat lui-même. Ce serait contraire à la raison, 40* Innée — Yenflpfidl 27 Février I9M QUOTIDIEN. — 10 CENT. H. 58 — Vendrsiîi 27 Fésrler 1954

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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