La Flandre libérale

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19 augustus 1914
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s.n. 1914, 19 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm14c0v/
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,^==- 40e Inaée — Mercredi 19 Août 1914 IBWWM—nwwaw—W—M— QU©TIDIF?L -10 GEMÏ. I. 231 - « Mercredi 19 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE #p " 'rlNE3r'i^ !««, KfeiOTION, ADMINISTRATION IT MPRIMERÏÏ ANNONCES ™TOSTALB» Il 1% as JfS 8AHD, IJUJE DU WHJVEAU BOIS, l,8AfîB Po«u- !. «I. * ta Flandres, Adresser a tare.» <ùl . _ "7 \ ° ASiMNEMEMfS et ANNONGEi i II =- RÉDASTlOi ==■ IonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresse* I j M^.32 I! Téléphone 13 l'Offlw de Publicité, me Neove, 36, à Bruxelles, LA SITUATION j •Les nouvelles do la guerre, qui désolé notre pays, sont relativement rares. On sait quo les armées alliées et l'armée alie| mande se font lace. Leurs avant-gardes sd tehoquent à certains moments. Rien de très grave jusqu'à présent, sauf un fait général, qui saute aux yeux. Le plan des Allemands était, en traversant rapidement la Belgique, de prendra une offensive brusque, qjii désorganisât la mobilisation française et intimidât la France. Ce plan, qui avait été soigneusement préparé, a échoué. L'attaque allemande a été arrête®. La mobilisation française s'est faite avec une régularité et une ponctualité parfaites. Il semble qu'à travers toute 1 Europe, ce soit au contraire l'armée française, renforcée par ses alliés, qui prenne i'offensive; et pendant ce temps la Russie mobilise avec une rapidité à laquelle on ne s'attendait pas ; elle aussi prend l'offensive et son effort puissant se fait déjà sentir sur la frontière prussienne et sur celle de l'Autriche. A côté de ces faits militaires d'un intérêt immédiat, deux autres événements, dont on pourrait difficilement exagérer l'importance, sont signalés. Le gouvernement russe, qui avait traité avec une dureté extrême des populations européennes et non. russes de l'empire, semble, en entrant dans la guerre qui met le feu à toute l'Europe, être revenu à une politique plus libérale et plus hardie à l'égard de la malheureuse Pologne. Elle semble renoncer à la russification à outrance de ce pays. Une proclamation du grand-duc Nicolas promet solennellement aux Polonais un gouvernement national sous l'empire du Tsar, la liberté de la langue, la liberté religieuse. Chose grave, cette promesse no s'applique pas seulement à la Pologne russe, mais à la Pologne autrichienne, c'est-à-dire la Gali-cie, à 1a. Pologne prussienne, c'est-à-dire le duché de Posen. Elle implique la résur- Le ministre de la guerre porte a la connaissance des populations que les négociants ayant vendu depuis le 1er août jusqu'à ce jour du froment, de la farine, du pain, des pommes de terre, du sel, du sucre et du riz à des prix supérieurs a ceux fixés par l'arrêté royal du 14 courant se trouvent dans l'obligation de rembourser intégralement la différence aux intéressés. Tout refus dé remboursement sera signalé au ministre de la guerre qui en saisira le procureur du Roi. LES PREMIERS MINISTRES SONT PARTIS POUR ANVERS Les ministres de la guerre, des finances et des affaires étrangères sont partis lundi les premiers pour Anvers. Les autres ministres s'y rendront aujourd'hui.AU PALAIS DE LA NATION MM. Campioni, greffier du Sénat et Maes, partiront aujourd'hui pour Anvers, accompagnés de trois huissiers, afin d'y installer la haute assemblee. MM. Patvwels, greffier de la Chambre ; Berta et Oolsoul se rendront également dans la métropole suivis de deux huis- 81 Les autres fonctionnaires de la Chambre et du Sénat n'abandonneront pas le Palais de la Nation. LES MINISTRES D'ANGLETERRE ET DE FRANCE SUIVRONT=ILS LE GOUVERNEMENT A ANVERS ? A l'annonce du déplacement du gouvernement à Anvers, un rédacteur de la "Dernière Heure" a voulu savoir quelle serait l'attitude des ministres des nations alliées en présence de cette situation. . ,. _ " — En principe, lui a dit M. Klobu-kowski, représentant de la France, je devrais suivre le gouvernement, mais je ne veux pas quitter Bruxellts et je me suis arrêté à une solution conciliant les exigences diplomatiques et mon désir de ^rester parmi vous. " J'enverrai à Anvers un de mes collaborateurs, et ainsi je resterai en relation constante avec le gouvernement belge." Quant à moi, je reste à Bruxelles avec ma femme et mes enfants. Nous n'avons, d'ailleurs, rien à craindre : la situation est excellente. " A LA LEGATION D'ANGLETERRE A la légation d'Angleterre, on a dit à notre confrère bruxellois, que le ministre n'a rien décidé encore. Il est vraisemblable qu'il prendra la même décision que M. Klobukowski. UNE LETTRE DE M. MAURICE MAETERLINCK. Le grand écrivain offre ses services à la Belgique contre le " grand fléau du monde M. Maurice Maeterlinck a adressé à notre confrère M. Gérard Harry la lettre suivante : Mon cher ami, "Je ne sais si ce mot vous parviendra. J'aurais voulu rentrer en Belgique pour me mettre à la disposition de l'autorité militaire. Malgré mes cinquante ans, je ferais encore un garde civique très présentable. Mais surpris par le décret de mobilisation, je suis bloqué ici et ignore quand je pourrai partir. (>rê§s européen^ fissent engagés. Pesez la nouveauté et |a fravité de cette interven-ti<4i du Japo«, Â' un Etat asiatique, infi-dèfc, dans les affaires de l'Europe. Quelle ser&^la réponse que va faire l'orgueilleux empewMY cfAllemagne à ce défi? Va-t-il courber le'front? Obéir timidement à l'injonction-japonaise? Il est malaisé de |Croire .Qu'il se soumette à cette suprême ^mpiàtion. Et s'il ne le fait pas, où sera la limite de l'intervention japonaise? Celle-ci bornera-t-elle son action à l'Extrême-Orient ? Ou bien, en guerre avec des puissances européennes, viendra-t-elle les combattre en Europe? Depuis longtemps, les esprits qui réfléchissent se demandaient, en voyant croître la puissance du Japon en même temps que sa civilisation, quel rôle jouerait cet Etat dans la politique mondiale et européenne? Nous allons le voir. On savait la finesse de la diplomatie du Japon, la force de ses armes. Nous allons, par la faute de l'empereur d'Allemagne, pouvoir mesurer de quel poids elles pèsent dans la balance des forces internationales. En vérité;, il faut reconnaître que si l'Allemagne est intellectuellement et militairement très puissante, elle joue cependant une bien grosse partie. Cette partie, il sembla bien qu'elle l'a mal engagée. ■ CONFIANCE Du grand quartier général 15 août U y a quinze jours, notre territoire a été brusquement envahi, avant que le gouvernement allemand ait reçu la reponse du nôtre, la seule réponse que l'on pût faire à une a/ussi insolente et brutale injonction. Au moment où le ministre d'Allemagne nous assurait que rien n'était à craindre, des hussards de Leipzig, embarqués le matin en chemin de fer, débarquaient à Aix-la-Chapelle et se mettaient en se1'" 1 U-^ri ,■ ,-T /arois et franchi la frontière. Lors de îa prise de Donon, on fit plus de cinq cents Dirisoimiers allemands. La bataille de Disant s'avère comme un gros succès : la aavalerie française a repoussé sur la rive droite de la Meuse: des forces allemandes qui comprenaient une division de ?a,valerie de la Garde, la 5e division de îavalerie, appuyée de plusieurs bataillons d'infanterie et une compagnie de mitrailleuses. La situation est excellente en Haute-Alsace. On signale de nouveaux actes de sauvagerie des Allemands dans les villages de Haute-Alsace qu'ils ont dû évacuer, et en Lorraine français» et annexée!. Pont à-Mousson a subi un nouveau bombardement dans les mêmes conditions que le premier et qui n'occasionna que des dégâts matériels, notamment à l'hôpital et dans les usines. Au Maroc, le Résident général a fait elxpulser les Allemands et les Autri- i chiens, en raison de leurs menées anti- j française®. En France, le trafic des che- f mins de fer reprend progressivement, \ sauf sur le réseau de! l'Est. Nous appre- \ nons officieusement que le Japon a • adressé à l'Allemagne un ultimatum en ] deux points, dont le refus amènerait la j guerre : 1° le désarmement immédiat ou { le départ de la flotte allemande d'Ex- = trême-0rient ; 2° la remise au Japon sans î conditions ni compensation de Ja colo- j nie de Kiao-Tchéou". A LA FRONTIÈRE FRANCO-ALLEMANDE LES FRANÇAIS CONTINUENT A AVANCER. — PRISE DE CANONS ET D'UN DRAPEAU. Il est confirmé officiellement que les troupes françaises continuent à progresser dans la région de Donon. Elles occupent Schirmeck, à douze kilomètres en aval de Saales. Les Français ont pris douze canons de campagne, douze caissons et huit mitrailleuses. La cavalerie française a poussé jusqu'à Mulbach et Lutzeliiausen, localités sur la Bruche, qui se jette dans 1*111 à Strasbourg. Au sud, les Français ont occupé une ville à l'est du col d'Ur-beis, sur la route de Schlestadt. En Alsace, les Français occupent la ligne Thann-Cernay-Dannemarie, en Haute-Alsace.Le premier drapeau enlevé aux Allemands a été remis lundi matin au ministère de la guerre, pour être transféré ensuite aux Invalides. C'est le drapeau du 132e régiment de ligne allemand, pris par le 10e chasseurs. LA SITUATION A BERLIN Un télégramme, envoyé de Copenhague, à la date du 17 août, dit que l'administration allemande a eu l'imprudence de laisser parvenir à domicile les lettres et journaux de Scandinavie, et c'est ainsi que Berlin a appris avec stupeur la vérité sur oe qui se passe en Belgique, à la frontière franco-allemande, etc. La ville est lugubre; après minuit toute lumière est supprimée dans les rues; l'éclairage électrique, avant minuit, n'existe plus que dans la Friedrichstrasse. C'est à Leipzig qu'ont été transportés les blessés des combats de Belgique. Ils sont si nombreux que la population commence à s'affoler. Le Kaiser s'est transformé en journaliste; il dicte les nouvelles et les articles qu'il désire publier. nos slodàts ont révélé une valeur incomparable, se sont montrés dignes des com-muniers flamands et des fameuses bandes wallonnes. Et puis, voyez-vous, il manque à l'armes allemande quelque chose qui est, aujourd'hui, plus que jamais, indispensable et qui fait sourire des perfectionnements des impedimenta alWftinds. Et ce quelque chose, c'est une'IRie. Ah! sans doute, les officiers et même les sous-officiers allemands font la guerre avec ardeur. Mais le soldat allemand ne fait que son devoir, par discipline et par sacrifice. Il n'apporte à la bataille aucune flamme, il n'est poussé en avant par aucun idéal ; il marche sous la menace du revolver. On ne gagne des batailles, dans ces conditions, que quand on est deux contre un. Quand deux blessés allemands sont ensemble ils ne desserrent pas les lèvres. Ils sont méfiants, redoutent les représailles. Quand ils sont livrés à eux-mêmes, combien ne pensent point comme ce cavalier blessé à Haelen, et qui avait perdu un de ses proches dans la bataille et qui disait farouchement devant moi, en remerciant' les médecins qui le pansaient : — Guerre stupide et abominable... je ! voudrais que le kaiser fût ici et que je puisse lui enfoncer ma baïonnette dans le ventre. Combien ne penseront pas ainsi, à peu près, demain ? par demain, sans doute, c'est l'inconnu, demain c'est Waterloo... Mais nous pouvons avoir le ferme espoir que ce sera le Waterloo de l'empire prussianisé. Au bout de quinze jours, l'Allemagne ne possède aucun des forts de Liège. Il a fallu 120,000 hommes pour en battre seize mille' car nous pouvons bien le dire aujourd'hui; il n'y avait que 16,000 hommes de troupes mobiles, autour das forts de Liège. L'armée allemande marche sur la rive droite de la Meuse avec une lenteur ex [ loment de l'entrée en campagne, ils | vaient tellement maltraité leurs soldats j ue l'on craignait que ceux-ci ne leur ré- | ervassent leurs premières balles ! Ces mœurs brutales sont bien dans la | radition prussienne. Frédéric II, passant me grande revue de tes troupes au moment de partir pour conquérir la Silésie, lemanda au vieux prince d'Anhalt ce [u'il admirait le plus dans cette armée ; it comme celui-ci lui vantait l'allure mar- | iale des hommes, la perfection des mou-■ements, etc. : " Ce n[est pas cela, mon :her cousin. Ce qu'il faut admirer le plus ci, c'est que nous y soyons en sûreté, 'ous et moi. Voilà soixante mille hommes jui sont tous vos ennemis et les miens ; 1 n'en est aucun qui ne soit plus fort et nieux armé que nous, et tous tremblent levant nous, qui devrions trembler devant eux ! Tel est l'effet merveilleux de îa discipline. " C'était déjà " leur manière Le jour sst proche, peut-être, où ils en sentiront .'insuffisance. LES PROPHETIES En 1869, on se passait de mains en mains, à Paris, une sorte de feuillet d'al-manach dans lequel il était dit que quatre S dominaient la destinée de L'Empereur : Solférino, Sébastopol, Sadowa. Le quatrième nom commençant par un S manquait : ce fut Sedan. L'autre prédiction, que le général de Charette tint, il y a une quinzaine d'années, d'un curé de campagne, et qu'il raconta maintes fois à ses parents et ses amis, était celle-ci : Une guerre effroyable éclatera entre la France et l'Allemagne. La première bataille aura lieu entre les deux Notre-Dame (15 août et 8 septembre). La France sera victorieuse. L'empereur d'Allemagne périra avec ses fils. La France recouvrera l'Alsace et la Lorraine. SU8& Mil Une grande bataille navale dans l'Adriatique Nous avons signalé hier qu'un bataille navaile s'est livrée, à la hauteur de Bu-dua, entre flotte française et flotte autrichienne. Deux cuirassés autrichiens ont été coulés, disions-nous. Un troisième ,est en flammes. Le quatrième est en fuite. C'est un premier échec très grave, peut-être décisif, pour la flotte autrichienne, qui, d'après les renseignements que nous avons ^publiés, n'a pas tant d'unités à perdre. Budua est un petit port de l'Adriatique, un peu au nord de- Spizza et d'Antivari. Rappelons qu'au lendemain de la déclaration d» guerre de la France et de l'Angleterre à l'Autriche, les stationnaires autrichiens embossés en face de Scutari et de Durazzo s'étaient empressés de se retirer à Spizza. C'est là, sans doute, qu'ils ont été surpris par une escadre française. C'est le premier acte de la formidable partie qui va se jouer dans l'Adriatique et dont le dernier sera la débâcle de ce qui reste de cuirassés autrichiens et le bombardement du grand arsenal militaire de Pola. La première conséquence politique de oe désastre autrichien sera sans doute de confirmer l'Italie dans ses^ résolutions de [ sage et prudente neutralité. : i.r'e de la guerre des troupes imparfaitement préparées. Il contrôlera exactement 'a valeur des unités dont il disposera, mettant chacune à sa place: les meilleurs ' lémeuts auront la place d'honneur. Les troupes destinées à la défense du l'ays et celles à envoyer sur le continent f eront préparées chacune pour leur destins bion spéciale. Ces dernières seront exercées de façon à être le plus vite possible a la hauteur des troupes régulières. L'Angleterre peut avoir confiance en lord ' rchener: il n'enverra sur le continent I ;• des hommes bien préparés. à* -<e reste sera également tenu continuel-l' irent en haleine. Mais ces hommes • luiront de plus de latitude, pourront . titrer chez eux deux ou trois jours par Ai'uzaine, pour vaquer à leurs affaires. Folles sont les grandes lignes du projet. Les associations territoriales et les uni-<Y'S seront chargées de le mettre en pra-i .que aussi vite que possible. Il y aura, s' iïs doute, bien des difficultés à vaincre. Mais avec de la bonne volonté, on t i aura raison. Il n'est pas question pour le moment ; _ recruter des forces territoriales au delà du contingent actuel. Mais dès que i 1.. 13e division sera formée, les unités qui I en auront fourni les hommes, seront admises à se compléter par le. recrutement Ainsi la force territoriale, sans changer do caractère et saris dislocation, pourra fermer continuellement des divisions fraîches pour le service du continent. Il faudra évidemment une augmentation proportionnelle du nombre des officiers, des armeis, de l'équipement, des vêtements. Ce sera là tout un travail. Mais il est bien plus facile de construire sur des formations existantes, que de lever d-« régiments nouveaux. Aussi est-il à prévoir que la \ première division territoriale sera prête des mois avant les divisions de la nouvelle armée de lord Kitchener. Il est à peine nécessaire d'ajouter que le service des forces territoriales de guerre donnera à ces régiments un prestige, un éclat | qu'ils n'avaient pas jusqu'ici. LES FORCES DES DOMINIONS Les forces que les Dominions ont généralement proposé d'envoyer à l'aide de l'Angleterre ne seront pas les moins vaillantes, ni les moins bien reçues. Elles se- a roat composées d'entières divisions de | l'Australie, du Canada et de larges con- I Liao-Chéou à la Chine. —>—• • GUERRE JODR PAR JOUR —œ— Avance des alliés « Un mouvement concerté Du correspondant militaire du "Times") II est clair, d'après les indications de lifférentes sources, que les alliés ont ommencé un mouvement en avant géné-al contre les forces austro-allemandes. Ce n'est pas seulement à l'Ouest de cet mmense champ de bataille, mais encore i l'Est et au Sud, que le choc est immi-îent. Les Russes sont déjà dans la Prus-ie orientale et eij Galicie, et la procla-nation du grand-duc Nicolas aux Polo-lais est un fait qui annonce clairement m mouvement offensif. Il est admissible }ue, tandis qu'une forte armée russe menace la Galicie, une seconde armée russe, Eorte déjà de 800,000 hommes, est prête ï se porter en avant contre l'Allemagne. De semaine en semaine, ces deux armées s'accroîtront, et les opérations qui vont se dérouler, nous indiqueront si c'est vers le Nord ou vers le Sud que les Russes porteront leur principal effort. Nous ne devons pas nous attendre à ce que les Russes soient expéditifs. La grande armée russe en Pologne est menacée sur son flanc droit du côté de la Prusse orientale et sur son flanc gauche du côté de la Galicie. Il faudra en finir avec ces menaces avant d'entreprendre la marche sur Berlin, et de grandes forces seront nécessaires pour cela. On croit que les premiers mouvements d'une offensive russe sont dès à présent possibles; ils seront facilités si l'Autriche projette encore de détacher de grandes forces contrel la Serbie et de distraire unel partie de ses troupes vers le Bhin. Pour autant qu'on puisse en juger par les rapports officiels, les Russes ont déjà fait sentir leur présence et remporté quelques succès. D'ici à peu de temps leur action deviendra extrêmement importante. Mais une action décisive à l'Ouest ne saurait plus se faire attendre longtemps et pour le moment l'intérêt principal se concentre sur ce théâtre eit le champ de bataille qui s'étend de la mer du Nord à la frontière de Suisse. Là de grands événements sont imminents.Quand la concentration allemande fut dévoilée, on constata qu'elle s'étendait vers le Nord plus qu'on ne l'avait supposé. Un passage rapide à travers la Belgique, s'ils avaient p>u l'obtenir, leur eût donné un avantage dès le début. La résistance de Liège et de l'armée belge, ï LA GUERRE EUROPÉENNE LA SITUATION Le communiqué officiel suivant a été remis, lundi soir, à 9 heures, à la presse : " Les troupes allemandes, qui out vu échouer hier soir leur tentative de mar= cher vers Wavre, se sont retirées aujour» d'hui sans combattre dans la direction de Hanout (entre Landen et Huy). L'échec subi par la cavalerie allemande au com< bat de Haelen, l'a rendue visiblement circonspecte. " Dans la journée de dimanche, elle a marché avec prudence et s'est retirée sans s'engager sérieusement. Toutes les troupes allemandes, signalées ces jours derniers sur le front de notre armée, ont pris d'ailJeurs une attitude nettement dé> fensive et partout se retranchent. " Toutefois, elles semblent vouloir faire une nouvelle tentative en se portant vers le nord, dans la direction de Bourtf; Léopold=Moll. " La journée d'aujourd'hui s'est donc passee sans combats ni rencontres d'au-cune sorte. " Les Allemands tantent vainement de passer la tâeuse à Dînant Leis Allemands ont, comme on le sait, tenté, samedi dernier, de forcer le pas-ssage de la Meuse et de s'emparer de Dinant. lUn rédacteur de 1' "Indépendance" a pu joindre', dans un village des environs die Dinant, où il s'est réfugié avec sa femme, M. C'orbaye, le sous-chef de la gare de Dinant, qui, avec sa famille, n'a échappé à la mort que par miracle. A peine remis de son émotion, M. Corbaye lui a fait le récit que voici du "bombardement de Dinant par les Allemands"." Il était six heures du matin — samedi — lorsqu'un fracas épouvantable nous fit sursauter. " Une batterie allemande établie, à proximité des carrières de Dréhance (rive droite de la Meuse) venait de ian- avons quelles forces les Français destinent à leur offensive en Lorraine et si tous le savions, nous n'aurions pas à le lire. Mais à la manière dont les Bavarois mt été refoulés à Blamont, à Cirey et à >avrioourt on peut supposer que l'attar jue a été singulièrement vigoureuse. Une offensive dans cette direction a naturellement à compter avec la région for-,ifiée de Metz et avec les forts de Strasbourg.On doit s'attendre à une résistance extrêmement énergique des Allemands et peut-être à une contre-offensive sur une échelle considérable. Mais les chances l'un succès des Français en Lorraine ne sauraient être contestées et alors, même qu'ils n'arriveraient pas à rompre le Eront allemand, ce succès pourrait avoir les plus importantes conséquences. *** On ne sait pas encore si l'offensive française en Lorraine sera continuée par les troupes au nord de Verdun. Les renseignements qui nous parviennent au sujet du combat autour de Dinant font supposer une offensive des Français de os côté. Il y a 13 corps d'armée allemands dans ce qu'on peut appeler le théâtre de la guerre en Belgique et leur attaque ne se fera pais sans quelque répit. Nous saurons sous peu si l'offensive franco-belge est générale; en attendant il est inutile de discuter les avantages1 ou les désavantages de tel ou tel plan. Tout ce que nous pouvons dire c'est que si les Allemands n'ont pas été en état de dé-ployer trois ou quatre corps d'armée au nord de la Meuse en face de l'armée belge, la situation de celle-ci est éminemment favorable pour seconder le plan de ■la France. LA GUERRE EUROPÉENNE —m—• ÉPHÉMÉRIDES 23 juillet. — A 6 heures du soir l'ultimatum autrichien est signifié au gouvernement serbe. 25 juillet. — Réponse de la Serbie. 27 juillet. — Déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie. 30 juillet. — Décret de mobilisation en Russie. 31 juillet. — Mobilisation générale en Belgique. 1er août. — M. Klobukowsky, ministre de France à Bruxelles, déclare au ministre des affaires étrangères de Belgique, qu'en cas de conflit international, le gouvernement de la République respectera la neutralité de la Belgique. 1er août. — Les Allemands pénètrent dans le Grand-Duché de Luxembourg. nant, "car, dès que nous avons pu nous échapper, nous sommes partis. " Tout ce que je sais encore, c"est qu'on a.dit que les Allemands, pour opérer leur coup de main, avaient passé la Lesse près de Walzin et que les pertes françaises, dans cette opération, ne sont pas importantes, surtout comparativement à celles des Allemands." Une partie des blessés français ont été évacués sur Philippeville, Une nouvelle bataille près de Jodoigne DEROUTE DE LA CAVALERIE ET DE L'ARTILLERIE ENNEMIES. Un engagement assez important a eu lieua dimanche, dans les environs de Mel-dert, Hougaerde et Saint-Jean-GeeBt, près de Jodoigne. La bataille a commencé vers 4 heures du matin. Ce fut d'abord un _ duel d'artillerie, atiquel succéda une fusillade très nourrie. La cavalerie belge prit ensuite part à l'action; arrivée à une certaine ^ distance des adversaires, elle mit pied à terre, fit coucher les chevaux, derrière lesquels les hommes s'abritèrent. Les Allemands mirent alors sabre au clair et tentèrent vainement, en rase campa-gne, d'effectuer une charge : ils subirent d enormes pertes ; les régiments belges, qui chargèrent, furent magnifiques d'entrain, de vaillance ; l'un d'eux lutta qua-t re heures durant contre le 18e hussards allemand et lui fit perdre beaucoup d hommes. AUTOUR DES FORTS La semaine dernière, au hameau de Ni» nane, sur les hauteurs de Chaudfontaine, la grosse artillerie allemande était établie pour bombarder le fort de Chaudfontaine. Un peloton ennemi montait la route conduisant à Ninane se cachant derrière une charrette de fourrage. Le peloton fut aperçu par le fort de Chaudfontaine qui lui envoya quelques obus. Tous les hommes du peloton furent tués et la charrette démolie. A Sauheid, hameau d'Embourg trois mtomobiles occupées par des officiers allemands, qui circulaient le long de, la lleimande commandée par le général Steinmetz. (Le même jour la grande bataille de Vcerth fut livrée entre l'armée du ma-échal Mac-Mahon contre les ^ troupea ommandées par le prince Fréderic-Char-es de Prusse. C'est à cette bataille iui'eut lieu la fameuse charge des cuiras-iers de Reichsoffen, ou la brigade de uirassiers du général Michel et la divi-ion de cavalerie du général Bonnemam urent complètement anéanties par 1 ar-illerie allemande. Le 14 août fut livrée la bataille' de îoi'ny, le 16 celle de Gravelotte, bataille lui se continua le lendemain jusqu'à saint-Privat. Les armées en présence se trouvaient ous le commandement respectif de Ba-■aine pour la France et du prince Fréde-•ic-Charles et du prince héritier de Saxe jour la Prusse. . Le 13 août Strasbourg avait ete investi !t après un bombardement reste mémorable cette ville ouvrait ses portes à 1 en-lemi, le 27 septembre de la même an- 10Telles étaient les victoires allemandes iprès quinze jours de combat, donc exactement ce quel dure, à ce jour, laJ guerre actuelle. ... Le 30 août le corps du général b ailly fut complètement, écrasé à Baumont. Le 2 septembre La deuxième armée fran-naise, sous le commandement cte J^P0" léon III on personne, fut battue a Sedan. L'empereur et 86,000 hommes y furent faits prisonniers. . , . , Le 19 septembre les Prussiens etaient déjà devant Paris, qui maintint sa résistance jusqu'au 29 janvier 18vl. _ Enfin le 27 octobre 1870 Bazaine dut se rendre avec 173,000 soldats, à Metz. Notons que la distance de Wissembourg à Metz est de 133 kilomètres. Pour ceux qui l'ignorent, disons qu'un coms d'armée comprend deux divisions ou ïiuit régiments d'infanterie, deux re ■ giments de cavalerie, douze _ batteries d'artillerie, un parc de munitions, une compagnie du génie, dont 1 effectif^.sur pied de guerre, se compose de 36 a 3s,0U0 hommes" d'infanterie, 1200 cavaliers et 120 pièces d'artillerie. Uns nouvilis caria î!u théâtre da la gusrre V La maison Heins qui s'était déjà signalée en éditant des cartes fort soignées des champs de bataille autonr de Liéga et de Namur vient de publier une carte fort claire d© notre ^patrie et un carton donnant en détail le plan das bataille» à Haelen et Cortenaeken. ^ t i ., Elle est illustrée du blason de Liege auquel est appendue la Légion d'Honneur et du monogramme royal entouré des drapeaux alliés et décoré de la médaille militaire française. On pest se proeurer la carte dans nos bureaux et auprès de nos vendeurs au prii de 15 centimes.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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