La Flandre libérale

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s.n. 1914, 21 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tc66/
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4(Mnnée — Samedi 21 Bars 19Î4 QUOTIDIEN. - 1© CENT. 5. 80 — Samedi 21 Mars S 9 54 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. 1 mois. I mol». 1 M. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ! Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an boraau do Journal et dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l. RUE DU NOUVEAU BOIS, l.GAND fiOGNNEMENTS ET ANNONCES : « RÉDACTION --Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Pour îa ville et les Flandres, s'adresser an bureau «£h Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles* La défense de l'accusé L'accusé est M. de Broqueville. Sa défense a été piteuse. Au réquisitoire serré, dressé contre lui, le ministre de la guerre a riposté par une série de considérations d'ordre secondaire et M. Devèze a pu dire avec raison que le ministre de la guerre répondait à tout le monde hormis à l'in-terpellatèur.La pauvreté des effectifs, la pénurie d'officiers, le manque de chevaux, l'absence de canons en nombre suffisant, la faillite des projectiles, la désorganisation des services accessoires,le découragement des chefs, tout cet ensemble de circonstances qui placent la sécurité nationale dans une situation équivoque et périlleuse, n'a guère été qu'effleuré par l'habile politicien qu'est le chef du cabinet. Il a parlé, Il a lu. Il a lu surtout. Il a- noyé sous un déluge de paroles les faits invoqués par M. Devèze, tant et si bien qu'on a beau lire et relire le discours de M. de Broqueville on n'y trouve pas autre chose que des ragots sans importance. Les questions essentielles soulevées et traitées par M. Devèze ont été négligées à dessein par M. le ministre de la guerre. M. Devèze avait signalé que l'artillerie manquait d'hommes et de chevaux. Le ministre riposte : " Il nous manque encore des chevaux ; mais en avril, je pense, nous les aurons» Il y a deux ans, nous' avions 48 batteries montées à 6 pièces et 4 batteries à cheval. Aujourd'hui, nous avons 81 batteries montées à 4 pièces et 6 batteries à cheval et elles ont plus d'hommes que les anciennes batteries à 8 pièces. " C'est du pur jésuitisme, car cela n'infirme en rien les chiffres cités par le député de Bruxelles et cependant cela a l'air de vouloir dire quelque chose ! Citons encore quelques explications du chef de l'armée : " Il faut améliorer, c'est certain, augmenter notamment le nombre d'officiers ; mais cela ne peut se faire d'un coup de baguette magique. Il nous manque de l'armement; mais cela est dû à ' insuffisance de rendement de nos établissements de fabrication. Leur gestion n'a pas toujours été une gestion industrielle et je préfère ne pas vous donner de chiffre au sujet du coût de leur fabrication. " Et voilà ! C'est ainsi que, par dessous la jambe, un ministre qui dirige l'un des départements les plus importants et a la prétention d'être un chef de gouvernement, traite les questions qui relèvent de la défense nationale ! M. de Broqueville ne prend d'ailleurs rien au tragique, — ni même au sérieux. " II ne faut, d'ailleurs, rien exagérer, lit-il. Je fais contrôler toutes les affirma-tions que l'on produit et j'examine toutes ces questions avec les membres du conseil supérieur du ministre de la guerre. " Et il ajoute : " Je n'ai pas la prétention d'être infaillible. Mais quand je me trompe, je rlésire toujours réparer l'erreur. En réalité, nous devons envisager l'armée comme faite pour la nation. Il ne faut pas faire passer l'officier et son intérêt au-dessus de tout. Sous ce rapport, je demande que l'on me fasse Quelque crédit. " Ce cabinet ministériel, est misérable quand il s'agit d'un des problèmes les plus angoissants de l'heure présente ! M. de Broqueville a déclaré qu'il ne voulait d'autre politique que celle qui consiste à donner une bonne armée au pays. C'est bien dit, mais ce ne sont nue des mots ! Les faits leur infligent un démenti formel et irréfutable. En vérité tous les arguments développés à la tribune par M. Devèze restent établis. ^"ous ne sommes pas prêts et si une attaque brusquée venait à nous surprendre nous enverrions fatalement nos soldats à une inutile boucherie. Voilà ce que le pays devait savoir. Voilà ce qu'il sait maintenant. Et voilà ce que déploreront, avec nous, tous les bons patriotes à quelque parti qu'ils appartiennent. Une « omission » dans le projet scolaire Nous avons prouvé, hier, qu'une omia-sion typographique dans le texte de l'article 16 du projet scolaire, aurait pour conséquence de priver les petites communes «t celles de moyenne importamce des subsides complémentaires de 100, 200 et 300 francs, prévus au dit article en faveur des communes qui possèdent des écoles communales. Dans une note publiée par le "Soir", de ce matin, et reproduite par un grand nombre de journaux cléricaux, M. le ministre Poullet- déclare que la rédaction du dit article est suffisamment claire et qu'elle n'offre aucun doute! Voici cette note: " — Que faut-il retenir do l'affirma-" tion produite hier et en vertu de la-" quelle le projet de loi scolaire contien-" drait, en son article 16, un vice de for-" me qui motiverait son renvoi inéluc-" table à la Chambre 1 avons-noua de-" mandé ce matin à l'honorable minis-" tre de® sciences et des arts. " — Il n'en est rien, nous a répondu " M. Poullet. Le texte attribue sans dis-" tinction de classes -— qu'elles soient " communales ou adoptées — un subside " aux communes pauvres pour institu-" tenrs. " La rédaction n'offre aucun doute à " cet égard — rien ne l'établirait mieux " d'ailleurs que la discussion qui survint " à son propos et au cours de laquelle " MM. Franck et Braun déposèrent des " amendements tendants à étendre les " bénéfices de cet article aux écoles des " grandes villes. Ces messieurs se con-" tentèrent de proposer les modifications " des chiffres et nullement le texte, tant " il était avéré que oelui-ci devait — et " doit — être appliqué en faveur des " écoles communales aussi bien que dea " écoles libres. " Cela ne peut faire l'ombre d'un dou-" te pour personne, nous a dit, en con-" clusion, l'honorable ministre des scien-" ces et des arts." Quoi qu'en dise M. le ministre, il ne peut faire l'ombre d'un doute que: 1. Les subsides complémentaires prévus par l'article 16 ne seront accordés aux communes et aux directions d'écoles adoptables qu'à l'effet de leur permet tre de remplir leurs obligations stipulées à l'article 15. 2. L'article 15 vise uniquement les écoles adoptées et adoptables et que les obligations des communes relatives aux minima à payer aux instituteurs communaux sont déterminées par l'article 14, article qui n'est pas indiqué dans le teotte de l'article 16. Nous voudrions donc savoir où M. le ministre Poullet a trouvé que le texte attribuJe un subside aux communes pauvres sans distinction de classes, qu'elles soient communales et adoptées ! Ce texte se trouve peut-être dans 1' "Exposé des motifs", il se trouve dans la pensée des orateurs qui ont pris la parole lors de l'examen de cet article par la Chambre, mais il ne se trouve pas dans la 1 o i ! Or, comme il s'agit ici, non pas d'une simple interprétation administrative d'un texte mais d'une question de subsides dont la répartition est soumise au visa de la Cour des comptes, nous ne pouvons avoir confiance dans le commentaire publié par le "Soir", d'autant plus -que M. Woeste écrit dans son rapport à propos du dit article 16: "Les "lois antérieures et le pro-"jet actuel posent nette-"ment les bases des allooa-"tions accordées ou à accor-" der." M. le ministre voudrai donc bien se conformer au rapport de M. Woeste en permettant au Sénat de substituer à l'article 16 un texte plus net et plus pré- | cis. Comme on le voit, la question est importante, et, après la note du "Soir" reproduite avec satisfaction par les journaux cléricaux on est en droit de se demander si on ne se trouve pas devant un nouveau traquenard du projet pour engager les communes à remplacer leurs écoles communales par des écoles adoptées?p rvrrnnp fcchos « Nouvelles La gauchi libérale La gauche libérale de la Chambre s'est réunie. Elle a examiné la question de savoir quelle attitude elle devrait prendre en présence des nombreux projets et propositions de loi qui ont pour but d'accorder à des organismes sociaux la personnification civile. Elle a décidé qu'elle ne pouvait prendre une attitude définitive, en se prononçant pour ou contre cette prérogative qui s'impose parfois. Elle est. d'accord pour examiner tout cas en particulier, tout en laissant à chacun le droit de S3 prononcer comme il l'entend. Lt débit da pain La section centrale de la Chambre, «aisie de la proposition de loi relative au débit du pain, a amendé la proposition et propose à la Chambre le texte suivant : " Les communes qui ont réglementé ou qui .réglementeront le débit du pain mettront leurs règlements communaux en concordance avec les dispositions suivantes, dont elles ne pourront pas s'écarter : "La voiture ou la boutique de tout débitant de pain doit être pourvue d'une balance réglementaire et des poids nécessaires. A toute réquisition d'un acheteur, le poids du pain de ménage, ainsi que du pain pour chevaux, est vérifié. " Le prix par kilogramme de ces pains est indiqué sur un écriteau placé dans un endroit apparent de la vitrine ou de la voiture. " Les pains ne peuvent être livrés que s'ils pèsent, à 5 p. c. près, un demi-kilogramme ou1 le multiple d'un demi-kilogiramme."Les contraventions aux dispositions ri-dessus sont punies d'une amende de 1 à 20 francs. En cas de récidive, le paragraphe premier de l'article 562 du 3odei pénal pourra être appliqué." Tselique [grils D'après la presse catholique, M. de Broqueville a donné une leçon cruelle, mais méritée, à M. Devèze en refusant catégoriquement de répondre à ses demandes et de dévoiler ainsi à la tribune des dispositions militaires qui ne doivent, pas être livrées à la publicité. C'est excessivement commode et cette théorie peut se résumer en une seule phrase : " Il est défendu d'interpeller le ministre de la guerre. " Cette règle pourrait même être étendue à d'autres départements ministériels. Le chemin de fer joue un rôle important an cas de mobilisation et M. Segers pourrait, pour ce motif, refuser de répondre lux questions concernant l'organisation iu service des trains, la situation du matériel et même le personnel. De même, la navigabilité de l'Escaut, la profondeur des passes constituent un élément essentiel de la défense nationale. Et M. Helleputte pourrait se retrancher derrière cet argument. Il n'y a pas à dire, cela est très ccnsti-:utionnel.D'après l'article 88 de la Constitution, es Chambres ont le droit de requérir la présence des ministres. Cela veut dire, à la lettre, qu'elles l'ont pas le droit d'exiger qu'ils parent.Nos constituants n'avaient pas prévu me interprétation aussi littérale. On ne pense pas à tout. %%% Li us générai Di Ceuninek Le lieutenant général Do Ceuninck, hef d'état-major de l'armée, a décidé le demander sa. mise à la> retraite. On assure, dans les milieux: militaires, [ua ce ne sont pas les incidents de mer-redi à la Chambre qui auraient dicté ette décision... Le général De Ceuninck .urait résolu, depuis quelque temps léjà, de solliciter cette mis© à la refaite.##* Cingrài International des Inventcnrs Ce congrès aurai lieox à Lyon le 21 et 2 août 1914. Les principales questions à l'ordre du suir sont: diminution dans les taxes à ayer par les inventeurs, brevet international, suppression de la déchéance es brevets pour non exploitation dans haque pays, etc. Les inventeurs belges disposés à assis-er à ce congrès _ ou qui désireraient mettre leur opinion en vue de ces dé-ats, «ont priés de s'adresser au secré-a.ire pour la Belgique, M. J. Gevers, 0, rue St-Jean, à Anvers, qui leur en-erra immédiatement un prospectus déaillé concernant ce congres. *** Ua album de grand laie Le département des sciences et des arts , fait imprimer un album de grand luxe, .fin de commémorer l'avènement au trône lu roi Albert. Cettç publication a été ré-ervée pour chacun des membres de la )hambre des représentants. Mais il pa-aît que plusieurs d'entre ceux-ci, ayant u vent de la générosité du ministre, en éclamenfc deux «t même trois pour leurs emmes et leurs filles ; tellement, que l'on e voit obligé de limiter le nombre ['exemplaires de cet album... Les r»»msi el la polltiqaa De M. Clément Vautel, dans le "Ma tin" : " Les femmes vous ont une de ces fa çons de faire de la politique!... Que l'une d'elles vous parie d'un par ti quelconque dont elle désapprouve lei idées et elle ne tardera pas à vous dire —Ces gens-là!, il faudrait les pendre... Est-il question d'un homme politiqu< qui ne lui plaît pas, elle déclare: — U n'y a donc personne pour lui lo ger quelques balles dans le corps! J'ai toujours été effrayé pair l'intransigeance des femmes dans les questions politiques. Elles réclament tout de suite la peine de mort pour ceux qui ne sont pas de leur avis. Mais si cette violence m'effraye, elle ne m'étonne pas. Rien de plus logique.. Les femmes sont instinctives en tout. Elles aiment ou elles haïssent tout d'une pièce: même l'indifférence, elles en fonl quelque chose d'absolu. La femme si douce, si sensible, si bonne dsins le cercle de ses affections, est très dure pour le reste du monde. Ainsi, lorsque la question de la suppression de la peine de mort fut posée en France, j'ai remarqué, dans différents milieux, que les femmes tolstoïsaiient moins que le® hommes : elles étaient pour la guillotine.On réclame le droit pour les femmes d'entrer dans le jury. Gare aux accusés et surtout aux accusées!! Et le jour où les femmes feront de la politique, siégeront au Parlement, oe sera gai : nous reverrons les charmantes séances de la Convention. " Km* Cailliez en Btlglqaa La "Meuse" donne d'intéressants détails sur les relations de famille que Mme Caillaux avait dans notre pays du tempe qu'elle était encore Mme Léo Claretie : " Mme Caillaux n'est pas ce qu'on ptiut appeler une;, inconnue ; il y a quelques années encore, elle fréquentait Thuin, la jolie villette wallonne, où elle fit différents séjours. C'était une femme d'esprit et d'une plastique superbe. Elle descendait chez l'huissier Colle, un parfait gentilhomme très élégant et qui, au temps déjà lointain où je l'ai connu, évoquait assez bien Sadi Carnot, mais un Sadi Carnot de taille plutôt petite. '' M. 'Colle était l'oncle de Léo Cla^ retie, premier mari de Mme Caillaux, lequel avait des attaches profondes dans le pays. Je crois même que Mme Olare-bie, mère, était originaire de Merbes-ie-Château, la somptueuse commune voisine de la frontière française, que l'on iperçoit, en quittant Erquelinnes, sur la cive- gauche d'e la Saimbre. père de Léo Claretie était chef d'e gare dans une les stations du nord, de la région thu-iiniemne. C'est par cet enchaînement de iaits -et de circonstances que nous ren-;ontrons la future Mme Caillaux liée à i'honorables familles bourgeoises du ïainaut. /'— Connaissez-vous Mme Caillaux? li-je demandé, il y a un instant au sé-lateur qui me parlait incidemment du Irame d'hier. " — Très bien, si vous entendez par Unie Caillaux, Mme Léo Claretie. C'était ce qu'on peut appeler une personne le distinction et d'une reé'te beauté. A rhuin, elle faisait sensation. Elle fréquentait chez un de mes amis qui pos-ède> une résidence d'été dans la contrée ; e fils, qui est aujourd'hui avocat, photographia à différentes reprises M. et vïme Léo Claretie. Vous pouvez voir une le ces photographies développée et igr.émentée de cette dédicace écrite de a main même de celle qui devait être, luelques années plus tard, la femme du )remier ministre de la République francise : " "Les passions sont les vents qui font bller notre vaiseau, et la_raison est le «lot© qui le conduit. Le vaisseau n'irait >as sans les vents et se perdrait sans le wlote..."."- Docze jours de la île Le Temps propose, après beaucoup !e savants, de réformer le calendrier et 'adopter un projet examiné par l'Asso-iation internationale des Académies, lalheureusement, il semble fort impro-iable_ qu'on arrive avant longtemps à upprimer la .différence qui existe entre 3S calendriers Julien et Grégorien. Le ouvernement russe s'opposerait énergi-uement à ce qu'on avançât la date du iremier janvier slave qui, comme on le ait, tombe douze jours plus tard que le être. Ce ne sont pas, comme on pourrait s croire, des motifs religieux qui le ont agir, mais des raisons d'une politique traditionnelle que la grande Cathe-ine exposait il y a un siècle et demi à n confident : — " Mes sujets, lui disait-elle, sont .'une intelligence très rudimentaire ; le as peuple est plongé dams une ignoran-e barbare. 'Si j'avançais l'année de dou-e jours, il crierait que je lui vole dou-e jours d'existence, que je le vieillis [e douze jours. Et cela suffirait pour ré-er un mouvement de colère qui pour-ait mettre mon trône en danger. " Les éièves de M. Drumont Les catholiques qui prêchent l'intolérance ont quelquefois des élèves qui dépassent leurs maîtres. Il arrive qu'ils trouvent amers les fruits de la graine qu'ils ont semée. Voici M. Drumont, le directeur de la Libre Parole. S'il fut jamais un professeur d' "énergie" orthodoxe, il semble bien que ce soit ce fougueux apôtre de l'antisémitisme. Or, un journal pur, qui se publie à Paris, La Vigie, organe catholique romain intégral, dénonce le scandale donné aux âmes pieuses par M. Drumont. Il a épousé, paraît-il, " une femme qui, devant " l'Eglise, était déjà l'épouse d'un " autre c'est-à-dire qu'il a contracté un mariage civil avec une femme divorcée. Comment M. Drumont eût-il apprécié chez un autre cet oubli de la loi de l'Eglise? Nous ne savons. L'élève de M. Drumont l'apprécie rudement chez son maître. Cet élève est terrible. Ce n'est pas à l'auteur de la France juive qu'il s'en prend seulement. Il signale la défaillance des collaborateurs de Drumont, MM. Eeverdy et Zamanski, qui écrivent avec lui dans le journal " qui est " l'organe quotidien officieux de la " Jeunesse catholique française. " M. Zamanski, dans le congrès diocésain de Paris, a pris comme sujet d'études : la famille, " si profondément ravagée "aujourd'hui par l'abominable divorce. " Par quelle aberration, se demande La Vigie, M. Zamanski peut-il, au lendemain d'une journée comme celle-là, remettre les pieds à la Libre parole ? Autre défaillant, M. Bazirre ! Celui-ci est président d'honneur de la Jeunesse catholique française, il va de congrès en congrès pérorer sur la divine Eucharistie et puis ce catholique pratiquant ne rougit pas de mettre son nom à côté de celui d'un homme... " qui est hors de la loi chrétienne d'un homme qui est sorti de cette loi ! Pis qu'un iuif ! II faut être juste. Ce n'est pas à M. Drumont et à ses collaborateurs de la Libre Parole que La Vigie réserve ses foudres. D'autres encore sont contaminés de la peste dont ils sont atteints.M. Marc Sangnier par exemple. Ei-gurez-vous qye ce malheureux a osé assister à une conférence que M. Jean Aicard a donné au Eoyer sur Alfred le Vigny, en qui il s'est efforcé de montrer le type du " moderne chré-;ien ". Il est certain, s'écrie La Vigie, pie nul n'était aussi désigné que M. Sangnier à contresigner cette apologie iu "moderne", du "chrétien", du ' glorificateur de la femme" ! Célébrer a gloire littéraire d'un de Vigny ! Confit-on pareille honte. Elle provoque, diez La Vigie, un véritable décourage-nent. "Décidément, tout s'en va,gémit 'organe catholique romain, même le îens le plus élémentaires de l'honnête-;é publique ! ' ' Encore si c'était de Vigny qui seul îénéficiàt de cette coupable tolérance ! Mais non, c'est pis encore. Au mo-nent même où paraissait le décret de .'Index condamnant l'œuvre sectaire le M. Maurice Maeterlinck, nevoyons-îous pas une revue, VUniversité catho-ique, publiée par des professeurs de la E'aculté catholique de Lyon, qui insère une assez longue étude sur la phi-osophie de ce " dangereux auteur ' ', qu'aux temps de la foi on eût si radi-:alement réduit au silence? La Vigie a a charité de supposer qu'au moment )ù le critique traitait son sujet, il igno-•ait la sentence de Eome; " il serait ' vraiment trop grave de supposer qu'il ' a eu l'intention de la prévenir. " Ce l'est pas, du reste,que ce critique, "quo ;a conception d'un catholicisme élargi nduit aux camaraderies de plume et de îœur.les plus étranges", laisse de con-lamner Maeterlinck ; il " exécute " son 'panthéisme inconsistant" et son ' matérialisme grossier ". Il lui fait îonte surtout de son dernier livre iur la Mort. Mais ces superbes duretés sont insuffisantes. "Un esprit plus ' ferme aurait encore parlé plus net ! ' ' ]e qui est intolérable, c'est que tout m constatant que M. Maeterlinck n'est )as catholique — il n'a pas cette pré-ention — on s'incline pourtant devant 'admirable talent de notre concitoyen. )r, le critique lyonnais loue ce talent, 1 n'y a pas à dire. Il parle " des qua-ités profondes du grand écrivain qu est vlaeterlinck. " Ecoutez ce panégyri-|ue, écrit La. Vigie: " ...Nul, plus et mieux que le presti-;ieux auteur... ne donne la teinte et le risson dû mystère des choses et surtout le l'Ame humaines D'autres ont plus l'éclat, d'e splendeur, de magnificence ■xtérieure et visible; nul plus d'intimi- :é, de clair obscur, de suggestion évoca-:rice et de vagues perspectives. Victor Kugp donne la -sensation de la grande umière du jour, des triomphes du feu ■t de la couleur, du ruissellement des saphirs et des pourpres, des rubis et des îmeraudes ; Maeterlinck a le charme )lus divin des nuits étoilées, la trou-olante douceur des paysages crépuscu-aires, baignés de clair de lune et de •êve... Maeterlinck n'est pas seulement in maître écrivain, c'est un grand es->rit... Je reconnais que "la littérature"-ïst exquise chez Maeterlinck... Le quasi véleste poète du Trésor des Humbles... Ces grandes œuvres : Le L'résor des Humble s. Sagesse et Destinée, La Vie d'es Abeilles, l'Oiseaui bleu!..." "Et pas une réserve sur la qualité ittéraire ! " C'en est trop! La Vigie le contient plus son indignation. " En ' vérité nous essaierions vainement ici ' de nous contraindre ; il faut le crier ' bien haut : c'est une trahison ! " Une trahison, de reconnaître qu'un icrivain, qui ne sert pas la cause de 'Eglise, a un talent supérieur! Le mot -St caractéristique. Il mérite d'être îoté et conservé. U peint à mefveille a mentalité catholique d'aujourd'hui, elle que les habiles s'efforcent de dis-imuler, que la naïveté un peu sotte les intégraux trouve glorieux d'affi-her.La vérité, pour ceux qui aujourd'hui ervent l'Eglise, ce n'est pas ce qui est 'rai, c est ce que l'Eglise commande le croire, ce qu'elle a intérêt à faire :roire. Le talent, c'est d'obéir aux di-ections du clergé et quand cette obéis-anee atteint un certain degré de servi-ité, ce talent devient du génie. Le >remier bélître venu est un grand hom-ue à cette condition. L'écrivain le plus >ur, le élevé, le plus noble n'est qu'un ' malfaiteur de lettres s'il ose pen-er par lui-même. Ainsi ce n'est pas seulement une aentalité nouvelle et contre nature que 3 clergé et ses défenseurs introduisent ans l'humanité, c'est aussi malheu-eusement une moralité nouvelle et in-érieure, qui confond la notion de ce ui est bien avec celle de ce qui est •rofitable à l'Eglise. Ce fanatisme est foncièrement mam ais. S'il ne devait que dégrader et abêtir 5s fidèles de Rome, ce ne serait encore ue demi mal. Mais il est impossible e le méconnaître, comme tous les fa-latismes, celui-ci par réaction tend à! iroduire un fanatisme contraire. C'est 3 culte des images qui fait l'iconoclas-e. Or, cet incroyable développement e l'intolérance catholique, dont témoi-'nent^les Vigies, est occupé à fausser out l'esprit- public, et non pas seule-rient celui des catholiques. C'est une laie. C'est même une gangrène. M GIOVANNI eiOLITTI La crise ministérielle italienne, provoquée par la retraite de M. Giovanni Giolitti, paraît close. On Considère comme définitive la constitution d'un cabinet présidé par M. Sajanidra. Le nouveau ministère s'appuierait sur vu groupe d'un peu! plus dfe trois cents députés, l'opposition comprenant environ deux cent» membres. Quel' accueil rencontreront à la Clhamhre M. .Salandra et ses collaborateurs ? Avant de se prononcer sur cette question, il convient d'attendre l'effet de la déclaration et du programme ministériels. D'aucuns estiment qxie le' cabinet Sa-landra sera réduit à l'impuissance s'il n'est assuré du concours de M. Giolitti. Dès le début de la crise^ nous avons re-proidluit — on s'en souvient .sans doute — l'opinion d'un grand journal transalpin, le "Corriere délia Sera'", qui était catégorique à ce siujet: " Un ministère composé en dehors de tout appui ou collaboration de toute l'extrême-gauche, disait en substance le "'Oorriere", sera toujours à l'a merci de l'honorable M. Giolitti ; il vivra tant que M. Giolitti le voudra; il ne pourra igir que comme M. Giolitti le voudra. '* Le cabinet Salandra parviendra-t-il à subsister sans oui malgré M. Giolitti? T'hat is t h e question. Quel est donc le secret de la force de ['ex-premier ministre ? M. Giolitti doit la suprême place qu'il occupe dans son- pays "à sa prodigieuse faculté de travail, à l'étonnant équilibre de toute sa vie", écrivait récemment M. Jean Carrère, le correspondant ro-, maini du "Temps". Né à Mondovi, dans le Piémont, le 27 ootobre 1842, le futur "vice-roi et îictatemr de la Péninsule" — c'est ainsi ^ue l'appelait il y a trois jours le

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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