La Flandre libérale

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s.n. 1914, 08 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4t97g/
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40' Innée — Mercredi 8 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 189 — Mercredi 8 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. i mois. t mots. 1 m. BELGIQUE 2 Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE 8 Fr. 3J5 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal et dans tous tos bureaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION HT IMPRIMERIE SAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I »= RÉDACTION « Téléphone 32 1 Téléphona 13 annonce® Pour la ville et les Flandres, s'adresser au fonreasa ê® JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger s'adresser I \ l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles. £8 capitulation de Turshoot AXA YTY ffC'elst d'ei Turnîiout, aujourd'hui, que moi® vient lai lumière. C'est d'ans ce fief qui fait à juste titre, avec celui de Rou-lers-Thielt, la gloire <fe nos adversaires que M. de Broqueville dispense aux foules la manne de son éloquence. Il le fait en flamand, mais, comme il se méfie —-non sans raison — d'un succès de publicité que nul reporter ne paraît tenté d'assurer, il envoie aux journaux cléricaux une traduction française de sa pensée — s} toutefois oe mot peut être employé à propos d'un morceau électoral sans souffle, sans relief, sans couleur, sans accent-, et où le cihef du cabinet s'est efforcé d'être habile en s°effaçant, en se terrant. Inutile de s'arrêter aux nuance» de l'accueil que la justification de M. de Broqueville a trouvé- dans les journaux et à ce fait qu"un officieux s'est contenté de a-ésumer sommairement. Mais si l'on Rapproche cette petite observation de cette autre que le discours fut prononcé en flamand1, affirma des sentiments flamingants — alors que M. de Broqueville se mettait directement en rapports, à la veille des élections, avec des chefs wallingants et condamnait, dans des interviews, le " treinboek " et autres trouvailles irritantes pour les Wallons —; et qu'enfin la seule choisie un peu Baillante du discours est un coup de patte au ministère Schollaert-Helleputte, l'impression est nettement confirmée : M. de Broquevillel eSt au courant des manigances dfe M. Helleputte et se défend contre lui, en «'efforçant de le désarmer, et en passant au besoin par toutes sag volontés. I M- de Broqueville fait en effet remarquer aux cléricaux que lorsqu'il a jjrio le pouvoir la majorité était de six ' voix seulement. — Nous en avons douze aujourd'hui. Que vous faut-il de plus? Le chef du gouvérnement a soin de nt pas ajouter, naturellement, que s'il y avait eu diesi élections générales, comme en 1912, la majorité cléricale au Parlement eût peut-être! été encore d:e quatre voix, mais que la minorité catholique eût été de 60,0C0 suffrage© au moins. C'est uniquement de ceci qu'on lui fait grief, à droite,, où l'on sent le vont de la déroute; et c'est ce dont veulent profiter les candidats pilotes, qui font une sourde campagne, dans les coins. * Pour le reste, le discours de Turnhout est une plate capitulation devant l'électeur et tous ceux qui sont capables de favoriser un coup de Jarnac. Impossible à un chef de gouvernement, pair exemple, de se courber plus docilement devant "nos amis les excellents campagnards" quand il leur explique minutieusement comment l'obligation scolaire n'est qu'une bonne farce faite aux mécréants et ne sera pas appliquée, pas même à partir de 1919. D'ailleurs, il plaide non coupable et se défend d'avoir voulu inscrire l'obligation dans la loi. Quand il plaide les circonstances atténuantes, — à propos de la loi militaire — M. de Broqueville n'est pas moins piteux. Il refait une. fois de plus l'historique des circonstances qui l'ont poussé au service général et s'efforce de démontrer que nos charges militaires sont en core relativement inférieures à ce qu'elles étaient sous le dernier gouvernement libéral, le quart au lieu du tiers ' des dépenses totales de l'Etat. Mais il a ajouté maladroitement que les nouveaux impôts — dont il essaie de justifier la création — n'ont pas produit de quoi payer l'augmentation des dépenses militaires. Dans ces conditions, c'est donc que les autres catégories de dépenses de l'Etat ont augmenté dans des proportions folles, excessives ? ■ Voilà ce que nous avons toujours affirmé, et démontré. L'aveu du chef du cabinet est précieux et nous le retenons. Qu'on voie du côté des congrégations, notamment, où passe l'argent. Pour le reste, M. de Broqueville, en dehors de travaux et d'avantages qu'il . promet cyniquement à son arrondisse-f| ment on fait un procès à M. Caillaux, § en France, pour moins que cela — dé clare qu'il résoudra la question de l'Université flamande et annonce qu'il se résignera à la suppression de l'obligation en matière d'assurance sociale, si les électeurs le désirent. Jamais écolier pris en défaut n'a eu attitude plus repentante, et jamais pleurnichard n'a promis de mieux se conduire, en reportant hypocritement sur les autres et sur !a fatalité la responsabilité de ses "erreurs". Avec un peu de flamme, en tenant tête hardiment à la meute de M. Helleputte, M. de Broqueiville aurait pu passer pour un homme d'Etat, et laisser le souvenir d'un ministre qui a réalisé plu^ ou moins sincèrement deux réformes importantes. Ses arlequinades d'aujourd'hui, ses capitulations de demain — car il n'est plus permis de se leurrer, dès à présent: M. de Broqueville ne fera pas la revision — ne l'empêcheront pas de tomber. Quant à ses grosses malices cairpinoises, elles lui valent dès à présent d'être considéré comme un fantoche, dont les " pères François " du parti clérical jouent à tour de rôle et tirent la ficelle. Nous suivrons désormais avec une simple curiosité les variations de cette gi-ro«Hie, mais sans attacher plus d'importance qu'elles n'en valent à ses indications. Echos & Nouvelles ### Sports elérlem! Il ne suffit pas aux cléricaux de diviser la jeunesse on scouts catholiques et neutres; v-oici que ce mouvement séparatiste tend à s'accentuer dans les autres domaines sportifs. Ai l'assemblée annuelle des Jeune® Gardes cléricales qui vient de se tenir à Tournai, on a soulevé la question .*ki ■ football. Il a paru intolérable à quelques échappés dtei patronage que les jeunes gens cléricaux tapent sur la même balle que d'autres qui ne font pas du cléricalisme et de la politique leur préoccupation essentielle. Et ils ont gravement proposé de fonder une fédération nettement catholique où ne seraient admis que des footballeurs bien pensants.Jadis, dans un club qui eut son heure d'importance, on faisait bénir la balle avant les matohes difficiles. Cette petite cérémonie, quelque peu ridicule, s'accomplissait sans que les petits neutres appartenant au même club s'en préoccupassent autrement que pour hausser les épaules. Mais voici que les hurluberlus préconisent la scission complète. Le cléricalisme malfaisant continue donc avec ténacité son œuvre de désunion entre les citoyens, en commençant à l'âge où les jeunes esprits sont encore bien éloignés cependant des contingences politiques ou philosophique^. C'est odieux tout en étant grotesque. Car pourquoi s'arrêter en si beau chemin? Ne verrons-nous pas bientôt le "vogelpik" bien pensant et même le "klachâop" clérical? Une cérémonie Dimanche a eu lieu, à Ostende, la procession annuelle et la cérémonie de la bénédiction de la mer. Jadis, tout delà se faisait, peut-on dire, à la bonne franquette. Il s'agissait surtout d'une cérémonie confessionnelle qui avait conservé un caractère d'archaïque naïveté, " A présent cela devient une manifestation, une revue politique, fait observer le "Matin", d'Anvers. Ce sont des sociétés politiques qui forment l'escorte du clergé, ce sont les drapeaux d'organismes militants qui encadrent le dais, et les "notabilités" sont des notabilités politiques." On se demande, alors, ce que vient faire dans semblable manifestation la musique du 2me régiment de ligne ? Cela, n'est évidemment plus du service puisque l'on prétend que l'escorte armée des processions, malgré la Constitution, est du service commandé. " C'est le parti catholique qui transforme des cérémonies cultuelles en manifestations politiques. Dès lors, la présence de l'armée devient choquante et celle de la musique militaire tout à fait déplacée. " Il est réellement étonnant que nos cléricaux ne comprennent pas cela et qu'ils fassent preuve d'un manque de tact absolu dans l'organisation de ces cérémonies. " ### La erlse dans Hndustrls textile Continuant son enquête sur la crise économique, 1' "Action Economique" d'occupé^ dans son dernier numéro, de l'industrie textile et publie les renseignements suivants qui lui ont été fournis par la Société de Loth : " En dehors du) marasme des affaires en général, l'ouvrier travaillant moins, dépensant l'argent qu'il gagne à ses besoins d'alimentation et ses plaisirs, le vêtement venant en dernier lieu, une autre cause a déterminé la crise de l'industrie lainière: c'est la mode. Nous voulons parler de Ja robe étroite qui est portée aujourd'hui par toutes les femmes indistinctement. " Jadis, pour confectionner une rob», un métrage de 7 mètres était nécessaire ; aujourd'hui, Sm50 suffisent. " Par ce fait, le métier à tisser se, trouve donc fortement atteint, mais il l'est encore une fois de plus parce que le tissu pour cette mode demande à être plus lourd, fait d'un fil plus gros et nécessitant un duitage moins serré, de façon que précédemment on faisait du tissu à 50 duites par centimètre, alors qu'aujourd'hui avec un fil beaucoup plus gros, on fait du tissu à raison de 25 duites au centimètre. " La mode n'a donc pas seulement atteint 50 p. c. des métiers tissant le tissu pour robe, mais encore a diminué la production en duites. On sait que le salaire du tisseur est basé aux mille duites. " Le tissage étant le régulateur de l'industrie textile, sa diminution de production atteint la filature, la teinture et les apprêts. %%%: Le pyjama pour dames Le pyjama pour dames est une petite nouveauté qui nous vient du pays des suffragettes, et qui fait sa trouée à Paris. Nous l'aurons bientôt, sans doute. On le bâtit en tissu tennis, avec la culotte longue retroussée du bas, la veste droite à brandebourgs, le col "aller et retour" et la cravate souple. On le porte chez soi, en déshabillé ; et i! n'est peut-être pas moins décent que tout ce que l'on voit aujourd'hui. Mai» on dit qu'il faut pour se l'approprier être mince, mince. Evidemment, une grosse dame en pyjama... Naturellement, il autorise les jambes rroisées, les cigarettes, la pips si on l'aime. Et pour celles qui ont us. mari autoritaire, maitre chez lui, l<s pyjama fournit à madame le moyen de porter les culottes tout de même. le aouvel emprunt de la ville de tad et les socialistes **-. ^'3^^—~* N ous recevons la lettre suivante : Monsieur le Directeur, La " Flandre libérale " annonce que la souscription pour* le nouvel emprunt de 17 millions de la ville de Gand a obtenu un grand succès, attendu qu'il ne sera remis que 25 % du nombre des titres demandés aux souscripteurs de plus do 20 obligations ; on peut en conclure que l'emprunt a été couvert quatre fois. C'est assurément un grand, succès comme vous le dites. Il n'était dui reste pas difficile de le prédire: les prospectus annonçant la souscription publique faisaient ressortir en effet qu'au prix d'émission de 475 fr. par titre, les nouvelles obligations do 500 fr. à 4 % de la ville de Gand donnaient un rendement de 4.20 % environ, sans tenir compte de la prime du remboursement au pair. Un placement à, 4.20 % garanti par le créd.t d'ut.e grande ville est à la fois un placement fort rémunérateur et de tout repes. Qui ne le rechercherait? Mais à ce sujet, on s'est demandé, dans divers milieux, comment il se fait que nos mandataires socialistes de l'hôtel de ville aient tout à coup renoncé à leurs théories les plus chères en matière de régie directe par la commune. Lorsqu'on 1896, la ville de Gand fit la conversion de tous ses emprunts, et émit en même temps son emprunt nouveau de 12 millions, en adoptant pour cette vaste opération de 70 millions le type de l'obligation à prime ne donnant que 2 % d'intérêt fixe, tout le groupe radico-so-cialiste du conseil, ayant pour porte-parole MM. Anseele, C'ambier et Coppie-ters, attaqua vivement l'opération proposée, parce que, disaient-ils, le collège d'alors faisait la part trop belle aux banquiers et aurait dû réaliser l'opération lui-même, en régie, de façon à assurer tout le bénéfice à la ville. Or, à cette époque, on n'avait jamais essayé nulle part d'émettre un emprunt de ville à 2 %, même avec primes ; les emprunts à primes récents contractés alors par les villes de Bruxelles et d'Anvers, étaient à 2 1/2 %. C'était donc un saut dans l'inconnu. D'autre part, l'opération était double : il ne s'agissait pas seulement d'émettre un emprunt nouveau de 12 millions au taux inusité de 2 %. mais encore de convertir les anciens em prunts, en offrant aux détenteurs de titres le remboursement de leur créance, s'ils ne voulaient pas recevoir en échange des lots anciens des obligations du type nouveau. Etant donné le minime in térêt fixe de celles-ci, personne n'aurait pu prédire combien de titres anciens on îllait devoir rembourser, ni partant de : on bien dy millions la ville devrait dis-oo-^tr au moment même de la conversion pour les remboursements éventuels. C'est d'une pareille opération, aussi iléatoire que compliquée, que MM. les radicaux-socialistes auraient voulu charger la ville... en 1896. Mais m 1914 il n'est plus question de l'ien de tout cela. Pourquoi ? Est-ce que l'opération actuelle est plus délicate ou plus chanceuse ? Mais au contraire c'est un jeu d'enfant en comparaison de celle de 1896. Comme nous le disons plus haut, l'obligation offerte aujourd'hui donne un intérêt fixe de 4,20 %, plus une prime de remboursement de 25 francs. Tout rentier doit rechercher actuellement un tel placement, garanti par une ville comme Gand, alors que la Rente belge ne donne pas encore 4 %, bien que le cours en soit si bas ? C'est pourquoi il ne fallait pas être grand clerc pour prédire le succès: c'était couru. Les banquiers auxquels MM. Anseele, Coppieters et Cambiers reprochaient leur fipreté au gain de 1896, se sont-ils peut-être montrés particulièrement accommodants en 1914? Nous avons appris, lorsque l'emprunt fut voté au conseil communal il y a quelques semaines, que les titres de l'emprunt nouveau étaient pris ferme à la ville par le consortium des banques à raison de 450 fr. pièce. Et l'émission publique a eu lieu à 475 francs ! Nous ne voulons pas dire nu'il y ait eu 25 francs de bénéfice par titre pour les banques ; nous savons que ces émissions exigent des frais de publicité, de courtages à payer aux agents de change qui servent d'intermédiaires, etc. Mais, encore une fois, les banquiers ont eu ces mêmes frais en 1896 et ces frais ont dû êi a* plus élevés alors parce qu'il s'agissait de lancer un type nouveau, dont on ne savait si le public allait être friand. De fait, la publicité a été bien plus étendue et plus coûteuse en 1896, où elle a duré deux mois, qu'en 1914, où elle a duré 10 jours... Or, en 1896, les banquiers ont pris ferme les obligations de 100 fr. 2 % de la ville de Gand au prix de fr. 85,71 par titre et l'émission publique a eu lieu à 91 fr., soit un écart de fr. 5,29 par titre de 100 francs. Pour une publicité quadruple et un risque autrement sérieux, les banquiers, tant conspués en 1896, ont touché 23 centimes de plus par 100 francs qu'en 1914 ! Est-ce parce que M. Anseele est parvenu à' les faire renoncer à ce mirifique profit qu'il n'a plus soufflé mot devant le conseil actuel de faire émettre l'emprunt en régie par la ville? Ou plutôt n'est-ce pas le cas de répéter le mot fameux: " Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà les Pyrénées étant représentées dans l'occurrence par un fauteuil d'échevin qui semble avoir l'effet magique de faire paraître excellent, à celui qui y est assis, ce qu'il trouvait abominable avant de pouvoir s'y carrer ? Recevez, etc. Votre vieil abonné, J. T. <; | Iiacrymae Un ami obligeant nous a envoyé le dernier numéro du "Bulletin du Cercle Dieu et Patrie". Nous y avons lu un article intéressant, consacré aux dernières élections législatives ; on nous y expose les raisons pourquoi les cléricaux gantois ont été si cruellement déçus le 24 mai dernier. A vrai dire, l'article en question est un plaidoyer qui s'efforce d'être habile et qui est surtout intéressé : on s'y apitoyé notamment sur le triste sort d'une pieuse et commerciale entreprise dont se souviennent tous les habitués de la feue Exposition et que boycottèrent avec un ensemble touchant les principaux chefs catholiques; on essaie d'établir entre la débâcle du 24 mai et... celle de l'entreprise en question une étroite relation de cause à effet, et l'on conclut par ces paroles douloureusement résignées et prophétiques : " Comme, suivant notre doctrine chrétienne, il est préférable d'endurer l'injustice que de la commettre, nous nous contentâmes d'attendre. Mais le résultat a prouvé combien dangereuse est la conduite de nos chefs eu égard à l'avenir de , la Belgique et de notre Religion. " Exprimons l'espoir que, avant que ta tout ne soit perdu, nos chefs ouvriront di les yeux et ne persévéreront plus dans gi une attitude aussi injuste qu'antichré- tienne. ni " Nous serons toujours prêts, nous sa autres, à faire sans rancune notre de- vi voir... " ni De ce thrène lugubre, nous retiendrons ^ deux passages : de l'un il résulte que les p-, chefs des cléricaux gantois ne sont pas le en odeur de sainteté au cercle "Pot en Q1 Paterland", qui est très mécontent d'eux. Ç La. voilà bien l'union, "l'union indéfecti- ble" ! — Dans l'autre passage, la crainte di de voir le cléricalisme s'effondrer sous peu m est formulée avec une franchise et une netteté auxquelles les tartarinades du vi "•XXe Siècle" et autres "Bien public" ne ti nous ont guère habitués. Relisez le deuxième paragraphe du texte que nous g avons traduit : il est, à cet égard, signi ci ficatif. Nous ne sommes pas loin d'ail- 1' leurs de partager, sur ce point, l'avis du S rédacteur du pieux ' "Bulletin" ; le cléri- calisme finira par se désagréger et tom- n ber en ruines. Et cela viendra peut-être v même plus tôt qu'on ne pense. Mais ce ne t: sera pas faute d'avoir de bons chefs., com- £ me le croit l'auteur de l'élégie du "Bul- £ letin" ; ce sera parce que le pays en n sera dégoûté. y P. H. v — A — r> BILLET PARISIEN r Le Musée Carnavalet r Samedi après-midi. * Maintenant que le Grand-Prix est cou- y ru, plus aucun lien ne rattache le Pari- ï sien à sa bonne ville. Au contraire, il est t de fort mauvais ton de s'y montrer encore s le lundi qui suit le dernier dimanche de r. juin: après le Grand-Prix l'été fait offi- c ciellement son entrée: désormais l'élé- I gant pourra se montrer sur le Boulevard c en chapeau de paille et panama, s'il ne r lui est pas humainement possible de fuir t la ville, livrée aux étrangers et dont le c bon ton est désormais banni. i Seulement, il y a un Paris qui reste et celui-ci s'apprête à la fin de chaque "sai- t son" à recevoir dignement les touristes < que les vacances y font affluer. Les mu sées ont été nettoyés, rangés ou déran- j gés : tout est prêt. Une des revues de fin d'année du Bou- c levard qui contenait encore quelques scènes plus ou moins d'actualité, montrait les conservateurs de certains musées pa- c risiens que le public dédaigne, en quête s d'attractions et de réclames poui l'éta- i blissement qui leur valais leur prébende. < Il y en avait qui imaginaient des choses i vraiment drôles et qui faisaient le boni- s ment avec assurance. Et parmi ceux que t nous vîmes ainsi défiler sur les planches ( se trouvait le conservateur du musée Carnavalet. i Celui ci n'est d'ailleurs pas un inconnu ] pi" ur les Gantois et bon nombre de mes 1 lecteurs se rappelleront la charmante con- < férence, illustrée de si jolies vues colo- ! < riées, qu'il nous fit à l'Exposition, au i cinéma des chemins de fer français: j'ai 1 nommé M. Georges Cain. C'est dire aussi : que la satire pour lui était imméritée: il ( vient d'ailleurs de prendre une revanche < éclatante en réorganisant le musée Car- < navalet qui, grâce à lui, est devenu un des plus intéressants de Paris. Ce matin, le président de la République est venu as- 1 sister au vernissage des salles réorgani- 1 sées et c'est M. G. Cain qui lui fit les { ' | honneurs. j Dès l'entrée une modification heureuse s'offre à nos yeux : dans le long boyau sombre peint en rouge où se trouvaient ' réunis de vénérables restes'gallo-romains, ( on ai aménagé une pittoresque exposition d'enseignes. Dans la pimpante saile ( suivante sont exposés toute une série de documents qui ont trait aux différents ' théâtres ; ce qui attire surtout l'attention ( ici, c'est la jolie collection Edouard Pasteur qui reproduit en miniature les portraits de tous les pensionnaires de la Comédie-Française dans le dernier quart du XIX0 siècle. Par un escalier gentiment décoré de fresques XVIIIe siècle de Bru-netti, on accède à l'étage où dans une série de salles se trouvent exposés les plus merveilleux souvenirs de la Royauté finissante, de la Révolution sous tous ses aspects, du Consulat et de l'Empire. La première salle, dont l'entrée est encadrée de superbes bustes en terre cuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette, contient des souvenirs des malheureux souverains, depuis leur mariage jusqu'à leur mort tragique. Il y a là des choses touchantes : telle la misérable couchette de Madame Royale au Temple, recouverte par le couvre-lit élimé qui couvrait le lit de sa mère. Dans une vitrine un habit en soie à rayures blanches et violettes évoque le petit dauphin, le malheureux Louis XVII. Mais déjà dans le fond un drapeau, tri-1 colore qui date de la. Révolution, sur-î montant le buste de Bailly, le premier ] maire de Paris, annonce la tourmente. 1 Elle débute par la prise de la Bastille que nous rappellent les souvenirs et documents exposés dans la salle suivante. On y voit un portrait de Latude et l'échelle qui servit à sa célèbre évasion» les portraits de Camille Desmoulins, Dan • ton, des modèles de la célèbre forteresse illés dans les débris provenant de sa imolîtion, des piques, des bonnets phry-ens, des emblèmes révolutionnaires, etc.' La troisième salle contient des souve-rs de la Terreur. Une affiche provenant ,ns doute d'un cabaret ou d'un club pro-ent : "On ne connaît ici que la dénomi-ition de citoyen ". Nous sommes en [eine Terreur : Danton, Robespierre, !arat, le tribunal révolutionnaire, les •isons Ste-Pélagie, St-Lazare, l'Abbaye, s Carmes et la Conciergerie y sont evo-lés tour à tour. Dans les vitrines, ^ des rrcelaines et céramiques décorées d'em-lèmes révolutionnaires et des _ sabres, lapeaux, plumets, écharpes et insignes « représentants de la^ Convention en ission auprès des armées. La dernière salle de cette série si mer-îilleusement évocatrice contient des por-aits de l'époque Directoire et les glo-euses reliques de T Empire. Le fond est ocupé par une vitrine où scintille le rand nécessaire en vermeil que la ville 3 Paris offrit à Napoléon. L'empereur emporta avec lui à Ste-Hélène et le le-ua en mourant au duc de Reichstadt. e général Bertrand, chargé de le lui re-lettre, ne put jamais s'acquitter^ de ra nssion et remit le précieux dépôt à la ille de Paris. Dans la même vitrine se •ouvent les masques mortuaires de l'Aigle t de l'Aiglon. Comme ce visage émacié appelle peu l'enfant blond, rose et jouf-lu que les gravures de la fin de l'Empire ous représentent si souvent : mais, en reanche, quelle noble ressemblance avec îs portraits du Premier Consul! Tournant à gauche, un vestibule nous îène aux appartements de Mme de Sé-igné dont l'hôtel est occupé par le mu-ie. Pieusement, M. Cain a essayé de re-onstituer dans ces appartements des :;térieurs tels que les connaissaient nos ncêtres, et il faut reconnaître qu'il^ y a éussi avec un rare bonheur. Cela n'éton-era d'ailleurs personne. Voici d'abord le salon, le seul appar-ement subsistant intact du temps de Ime de Sévigné. La maîtresse de maison trône en effigie : le délicieux pastel de [anteuil nous la montre vers la quaran-aine, les yeux rieurs, affable et aimante, on joli visage tout encadré de cheveux •londs fous: un petit chef-d'œuvre. Quel ontraste avec la froide et prétentieuse Ime de Grignan qui voisine. On passe nsuite par des petits salons aux boise-ies du XVIII0 siècle aux appartements le l'abbé de Coulanges, l'oncle de Mme !e Sévigné, un de ses correspondants les dus assidus : partout le même bon goût , su présider à un arrangement minu-ieux qui satisfait les connaisseurs les plus lifficilc-s. Les autres salles, contenant des collec-ions de souvenirs révolutionnaires, des nsembles de vues de Paris, des collections le faïences, n'ont pas été modifiées. Il en est de même pour les collections l'antiquités carolingiennes — où brille la tatuette équestre de Charlemagne — et c-érovingiennes. Aucun changement dans :ec ensemble si complet d'objets gallo-omains. Il y en a un surtout que je ignale à mes lecteurs. C'est un tombeau l'enfant. On l'y voit tel qu'il a été dé-jouvert, avec les ossements infimes et le petit «râne. Seulement, la terre avait 'ormé masque sur le petit visage et ors de la trouvaille, grâce à des injections de plâtre comme on en fit à Pompéï, >n put le conserver. Un moulage du mas-jue accompagne l'ensemble et il nous nontre, dans une reproduction parfaite, e visage joufflu d'un enfant d'une di-:aine de mois. Son expression naturelle :t son abandon gracieux sont celui d'un infant qui dort comme on peut dormir^à :et âge. Les deux cours intérieures ont été amé-lagées aussi : on les a plantées chacune le parterres en broderie, d'un goût des slus discrets. On y a rangé les restes de nultiples monuments de tous les âges que Paris a vu disparaître Dans la grande ;our se trouve le socle d'une statue do Desaix, datant du Directoire et qui devrait la place Daupbine devant le Palais ie justice. L'effigie fut offerte par '.a àlle de Paris à la ville natale du héros 3e Marengo, Riom, et voilà le socle au nusée. On l'a décoré assez mal à propos l'une déesse XVIII0 siècle provenant du lépôt d'Auteuil. Ce dépôt où se trouvent •elégués pas mal de statues de souverains jui régnèrent en France, devait certaine-nent contenir mieux. Pourquoi ne pas y ivoir mis une effigie de Napoléon qui méritait bien cet honneur, pour faire pen-lant à la statue de Louis XIV de la cour l'entrée? Dans tous les cas, l'ensemble du musée 3St d'une belle tenue et je conseille fort ï, mes lecteurs de ne pas lui ménager leur ;emps quand ils visiteront la Ville Lumière.C. V. E. >—•«—; NÉCROLOGIE ♦♦♦ Mort du marquis de Beauffort On annonce la mort du marquis de Beauffort, décédé, en son hôtel de la rue de la Loi, à Bruxelles. Le défunt était sénateur catholique de la province de Namur, ancien gouverneur de cette province, ancien envoyé extraordinaire et président de la commission des musées royaux. Il était né le 20 septembre 1834, au château de Bouchout, ancien domaine de la maison de Beauffort.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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