La Flandre libérale

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03 september 1914
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s.n. 1914, 03 September. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0c4sj1bk4n/
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40* innft — Jeudi 3 Septembre ISI4 QwatxMBH. - il» mm** I. 246 — Jeudi 3 Septembre 19114 LA FLANDRE LIBÉRALE l mois. I mois. fi uolSk S sw- BELGIQUE s Ff0 2.00 4.00 8„0® 1&00 UNION POSTALE s Fr, 3.75 9.00 18.00 86M (Sa l'aksnni as kartau du Journal •( dan* tout ira bureaux ia 1ÊMCTIÔN, ADMINISTRATION IT MPRÏMKBII 1AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, MM MiiEMENTS ET ANNONCES ? - lÉBAgTIOiS -Téléphone 32 Télépho&c 1S SP®®? k vïîïe eî Ses FlandreSj s'adresser m Brare«» if foornaL Ponr le reste du pays et l'étranger, s'&ireiieff i l'Office de Publicité, me Neuve, 36, i Bruxelles* LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3e PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE LA SITUATION Les provinces d'Anvers et de Limbourg Malines Anvers, 1er septembre, 10 heures du soir. — (Officiel). Hier, la situation des troupes allemandes dans les environs de Assche pouvait faire oroire à un mouvement vers Ter-mondaLa nécessité de conserver la libre disposition du Pays de Waes avait d'ailleurs provoqué un renforcement des mesures protectrices. Le» troupes ennemies qui s'étaient portées hier de Bruxelles vers Assche n'ont pas poursuivi aujourd'hui leur marche vers le Nord. Ninove a été momentanément occupé l>ar l'ennemi, de même qu'Alost. Les Allemands se sont ensuite retirés vers Bruxelles Le soir, les communications ont été rétablies dans cette région. Dans la province d'Anvers et dans une grande partie' du Limbourg la situation est restée la même qu'hier. Les Allemands ont de nouveau bombardé Malines ce matin, vers 11 heures. Ils ont tiré 68 obus en une heure et demie. Ils visaient spécialement la tour de Saint-Eombaut. Le bombardement recommence La "Métropole" publie ces notes de son envoyé spécial à Malines : Les Allemands ont recommencé mardi leur odieiusei et inqualifiable agression contre Malines, ville ouverte, qu'ils ont juré, dirait-on, de saccager aussi complètement que possible, elle et les trésors d'art qu'elle renferme, dont les barbares qui ne semblent nullement se soucier de la fameuse "Kultur" germanique, ne se préoccupent guère plus que de ceux de Louvain. Une centaine d'obus sont tombés sur la ville. Le bombardement a duré de 11 heures à 1 heure. Cette fois, il a été effectué, non plus à l'aide d'obus non percutants comme ceux employés ces jours derniers et qui font relativement peu de' dégâts, mais avec des projectiles chargés à la picrite, qui font des trous de cinquante centimètres dans les murs et qui provoquent des incendies. La maison de M. Van der Auderaa, marchand de meubles, située au coin (le la rue Ste-Catherine et de la petite rue des Beggard's, notamment, a brûlé. Heureusement, grâce au dévoûment du commissaire de police, qui a pris la direction du service des pompiers, l'incendie a pu être circonscrit. Les barbares se sont surtout acharnés sur la tour dei St-Rombaut, qui résiste cependant toujours, et sur l'église, qui a subi de grands dégâts. Pour vous donner une idée du désastre qui a été accompli par les lâches Teutons, reproduisons simplement la parole attristée du vicaire qui nous disait: — L'intérieur de l'église, me rappelle les ruines de l'abbaye de Villers ! Le grand vitrail du sud-ouest a été brisé comme l'autrs. On a heureusement pu commencer le sauvetage des trésors artistiques de Malines.A St-Rombaut, ion a évacué sur Wa-vre-Ste-Catherine la fameuse châsse de St-Rombaut, enrichie de pierres précieuses et la statue de Notre-Dame du Miracle.A St-Jean, on a déménagé le tableau de l'Adoration des Trois Mages, de Pierre-Paul Rubens, et le panneau du même maître " Le Christ en Croix " qui se trouvait au-dessus de l'autel, et qui est le seul des panneaux d'un tryptique revenu de Paris en 1814 après avoir été enlevé en 1789 par les Français. Grâce au dévoûmemt d'un Anversois, M. De Keersmaecker, ces inappréciables trésors ont été ramenés en auto à Anvers et conduits chez M. P©1 de Mont, conservateur du Musée royal des Beaux-Arts, qui a donné l'autorisation nécessaire pour les abriter dans les caves voûtées do ce musée, après qu'acte notarié du dépôt eût été dressé en présence du dévoué vicaire de St-Jean. Les trois merveilleux tableaux sont intacts. Ils ne portent pas une éraflure. Tous les impotents de Malines, au nombre de 7 à 800, se trouvant chez les Petites Sœurs et dans les hospices, ont été centralisés à l'hôpital, ils seront transférés à Anvers dans un train sanitaire.La pharmacie centrale de Malines, située au Petit Séminaire, et comprenant d'innombrables objets de pansement et des plaques pour radiographie, a été évacuée sur Anvers dans deux camions sous la direction du docteur Crahay. Celui-ci a transféré à l'hôpital de Malines un carabinier cycliste recueilli sur la route et frappé d'une balle entre les yeux. Son état est malheureusement désespéré.A l'hospice de Malines, la situation était grave. Plus de vingt obus avaient frappé le bâtiment. Cinq impotents, avec la femme et les enfants du directeur, s'étaient réfugiés dans les caves. Le directeur, cherchant du secours, fut rencontré aux portes de la ville par une, autre équipe de Croix-Rougistes anversois, dirigée par le Dr Hodoigne, et composée d'e MM. Ludovic Koch, Jules J. d'Ans et Meyer-Van Stratum, dentiste de la Croix-Rouge. Ces vaillants Anversois transportèrent les impotents au Petit Séminaire et à la prière du directeur, transportèrent à Anvers l'immense tryptique de Simon De Vos, " L'Adoration des Mages " qui orne la salle des séances des Hospices. A 7 heures, plusieurs maisons brûlaient encore... On essayera demain de transférer à Anvers d'autres tableaux se trouvant dans les églises, ainsi que les fameuses archives do Malines, qui sont d'une gran de valeur, et peut-être même le légendaire " Op-Signoorken ". Celui-ci, ironie du sort, reviendra donc dans la métropole, où il sera certes bien gardé. Quoi qu'il en soit, le spectacle qu'offre Malines à cette heure est plutôt triste. Si l'on songe que le bombardement de cette ville ouverte sans défense n'a aucune importance au point de vue stratégique, on conclura avec nous que les ignobles barbares d'Attila II font vraiment là une besogne digne d'un peuple qui prétend imposer sa civilisation ( ? !) au monde! ARRESTATION D'UN OFFICIER ALLEMAND Mardi matin, un officier allemand a été arrêté à Lebbeke lez-Termonde. Au mo ment de son arrestation l'officier éclata en sanglots et exprima sa crainte d'être fusillé. Il se montra très rassuré lorsqu'on lui eut expliqué le traitement subi par les prisonniers allemands, et il en exprima toute sa joie. Le superbe cheval qu'il montait a été remis à l'autorité militaire L'EXPULSION DES ANGLAIS DE BRUXELLES Est-ce pour prendre une triste revanche de leur défaite navale? Toujours est-il qu'un arrêté d'expulsion vient d'être rendu par le gouverneur militaire allemand de Bruxelles contre tous les membres de la colonie anglaise de la capitale. Ils ont 24 heures pour évacuer. Ceux-ci ont fait appel immédiatement | à l'intervention du consul des Etats-Unis pour obtenir un sursis. LES PROUESSES D'UN AVIATEUR FRANÇAIS Voici un exploit encore inconnu et qui mérite d'être épmglé. Le jour de l'entrée des Allemands à Bruxelles, plusieurs de leurs officiers aviateurs vinrent atterrir à la plaine de Berchem-Ste-Agathe, qu'ils semblaient d'ailleurs parfaitement connaître. A peine étaient-ils installés, qu'ils aperçurent dans le ciel un aviateur français, qui, ignorant la présence des Allemands, se préparait à descendre pour s'approvisionner d'essence. Arrivé, en vol plané, à vingt mètres du sol l'officier français se rendit compte de la situation. De tous les hangars de garage accouraient déjà les Allemands, réjouis à la perspective de cette arrestation.Mais le Français eut tôt fait de prendre une résolution énergique. N'ayant plus d'essence, il ne pouvait songer à remonter. Il atterrit donc, mais ayant laissé son appareil rouler jusqu'aux limites de la plaine, il fit flamber une allumette et y mit le feu. Une fumée âcre et noire environna presqu'aussitôt l'avion et, tandis que d'un côté accouraient les Allemands, de l'autre, le Français prenait le large et put même gagner Gand et Os-tende après quelques jours. Il fait partie aujourd'hui du groupe d'aviat»urs belges. La Reine des Belges en Angleterre La reine des Belges et ses trois enfa,nts sont arrivés à Douvres lundi après-midi, un peu après 5 heures, et sont partis pour Victoria par train spécial. Ils étaient accompagnés, au cours de leur traversée, par deux croiseurs légers et un torpilleur. LA MISSION BELGE EST REÇUE PAR GEORGE V. Londres, 1er septembre. — Le Roi a reçu au palais de Buckingham, la mission belge, allant en Amérique, pour protester contre les procédés allemands. Les membres de la mission ont été ac-cueillig très cordialement par Sa Majesté, et rendront visite oet après-midi à M. Grey au Foreign Office. (Reutar). LES REFUGIES BELGES DANS LE j LIMBOURG HOLLANDAIS j < Les réfugiés belges chassés de leurs , 1 foyers dans les circonstances cruelles que nous n'avons pas besoin de rappeler ont heureusement rencontré de la part des autorités néerlandaises, ainsi que de la population de Maestricht et de la provin- " ce de Limbourg un accueil auquel il con- ' vient de rendre hommage. Un comité s'est notamment formé à 1 Maestricht, sous la présidence de M. Er- ] nest Regout-Vielvoye, dans le but de secourir nos malheureux compatriotes, j Une école leur sert d'asile ; les dames de ; la ville s'occupent de la distribution des , vivres, des vêtements, etc. La nourriture est en partie fournie à titre gracieux par les habitants ; l'hygiène est parfaite. Il est à noter que la province de Limbourg compte actuellement environ 12,000 réfugiés belges et la ville de Maestricht, 1 6,000. . La commune d'Eysden abrite également près de 1,400 de nos compatriotes, qui sont secourus par un comité à la tête duquel se trouve la comtesse de Geloes, < née de Lannoy ; ici aussi l'organisation i est parfaite. c Le gouvernement belge n'a pas manqué d'exprimer ses sentiments de gratitude aux autorités gouvernementales, provinciales et communales néerlandaises ainsi j qu'aux nombreux particuliers qui, avec un si noble dévouement, se consacrent au soulagement des misères des victimes bel. , ges de la guerre réfugiées aux Pays-Bas. HONNEUR AUX BRAVES Actions d'éclat ARMEE. — NOMINATIONS. Le Roi, voulant par un témoignage de sa bienveillance reconnaître la bravoure et la belle conduite dont les militaires ci-après ont fait preuve au cours des engagements de la première partie de la campagne, a nommé : Dans l'infanterie : Major: le capitaine-commandant Re-ding, Paul-Marie-Emile, du 2e régiment de ligne ; Sous-lieutenant: le sergent Vandenhen-de, du 2e régiment de ligne. Dans la cavalerie : Capitaine en second : le lieutenant Daufresne de la Chevalerie, Raoul-Constantin- Joseph-Ghislain, du 3e régiment de lanciers. ORDRE DE LEOPOLD. — NOMINATION. Le Roi, voulant par un témoignage de sa haute bienveillance reconnaître les actions d'éclat, accomplies par les militaires ci-après au cours des engagements de la première partie de la campagne, a nommé : Officier de l'Ordre de Léopold : le ma. ior adjoint d'état-major Rademakers, Maximilien-Alphonse-Hubert, du 4e régiment de ligne. Chevaliers de l'Ordre de Léopold : le lieutenant de réserve Henkart, Charles-Emile-Georges-Adolphe, du régiment des grenadiers, et le lieutenant baron Kervyn de Lettenhove, Jean-Marie-Léon-Auguste Bruno, du 3e régiment de lanciers. UN ECHEC ALLEMAND DANS LE \ GRAND=DUCHE DE LUXEMBOURG Paris, 31 août. — Dans la région Spin-court-Longuyon, à la limite du Grand-Duché, après une bataille acharnée, les Français ont battu l'armée du prince royal. C'est là un succès sérieux pour la suite des opérations. Nouveau communiqué français UN COUP D'ŒIL GENERAL Anvers, 1er septembre. — La légation de France nous communique : 1er septembre : Dans les Vosges et la Lorraine nos troupes avancent peu à peu grâce à leurs succès locaux dans la région de Toul-Verdun. Aucune opération importante dans la zone comprise entre la Meuse et Réthel. L'action d'ensemble qui est engagée n'a pas encore eu d'issue définitive dans les régions St-Quentin, Vervins et Han-Péronne.La bataille est engagée depuis trois jours; notre aile gauche y est aux prises avec les meilleurs corps allemands. En résumé, à notre droite, l'ennemi recule devant nous. Au centre, où nous avons eu des alternatives d'échecs et de succès, la bataille générale reste engagée. A gauche, les forces anglo-françaises ont dû céder le terrain, mais nulle part elles n'ont été réellement entamées. — Havas-Reuter. OPTIMISME Paris, 1er septembre. — Du " Petit Journal " Des réfugiés des régions de Guise et La Fère sont arrivés nombreux à la gare du Nord. Ils font des récits émouvants et gardent un optimisme réconfortant. Ils affirment que samedi les Allemands n'étaient pas encore à Laon, et qu'il n'y a aucun désarroi dans les troupes alliées." LES AVIATEURS FRANÇAIS VONT VENGER PARIS De 1' " Echo de Paris " : " De nombreuses automobiles transportant des aviateurs ont traversé Paris, allant sur le théâtre de la guerre. Les pilotes sont résolus à faire payer cher aux ; Allemands l'affront que leurs aviateurs ? ont fait subir à la capitale, " ! UNE BATTERIE ALLEMANDE CAPTUREE L' "Echo de Paris" raconte que, dernièrement, une batterie allemande fut entièrement capturée par la cavalerie française, des aviateurs ayant fait pleuvoir des bombes sur les servants qui furent tués. MORT DU DEPUTE PIERRE GOUJON Les journaux annoncent la mort de Pierre Goujon, député de l'Ain, lieutenant au 223me de ligne, tué dans un combat aux environs de Lunéville. LES PERTES ALLEMANDES On télégraphie de Copenhague au Daily Mail quelques détails sur les pertes éprouvées par les Allemands dans les derniers combats et qui sont révélées au public par la publication de listes sans doute prudemment échelonnées. Le 6me régiment d'infanterie saxonne, qui tenait garnison à Strasbourg, a été en grande partie détruit et a perdu son colonel. Le régiment des fusiliers de Mecklem-bourg perdit quatre-vingt-dix officiers tués ou blessés, parmi lesquels se trouve sc.n chef. Ces pertes sont antérieures — il faut le remarquer — à la grande lutte engagée contre les armées franco-anglaises et avant les défaites allemandes par les Russes. Elles forment un total de 4,481, tués et blessés. Un fait intéressant est signalé. C'est que le ministre de la guerre bavarois a aùtorisé spécialement les journaux socialistes à circuler parmi les troupes, afin d'aider "à la conduite loyale" des socialistes actuellement sous les armes. Un télégramme de Berlin adressé à la même ville indique que les routes sont encombrées de fuyards venant de la Prusse orientale. A Berlin, il en est arrivé, en deux jours, 2,500 environ; à Charlottenbourg, on en a hébergé 800; dans un établissement communal, on en a installé 1,500, et dans la station du chemin de fer de Si-lésie, 200 environ. Nouvelle victoire russe Les Autrichiens ont perdu 1000 hommes Situation eritique en Hongrie Paris, 1er septembre. — On lit dans le " Petit Journal " : Les journaux de St-Pétersbourg disent quel la lutte se poursuit à la frontière autrichienne, où les Russes remportèrent une victoire. Les Autrichiens perdirent un millier de tués et prisonniers. Ils concentrent leurs troupes vers Lublin. _ _ La situation en Hongrie est critique. LES DEFECTIONS DANS LES TROUPES AUTRICHIENNES Suivant un télégramme de St-Pétersbourg au " Times ", l'appel de la Russie aux Polonais, en vue de la lutte commune contre les Teutons, a eu un extraordinaire succès auprès des soldats d'origine slave faisant partie des troupes allemandes.Selon des informations dignes de foi, des soldats polonais faisant partie du 6me corps (Breslau), qui furent probablement celles qui étaient envoyées contre Namur, se mutinèrent et tuèrent leurs officiers. En Autriche, les régiments slaves donnèrent lieu à de nombreuses défections. Suivant un télégramme, reçu au " No-voïé Vrémia", tou un régiment autrichien passa, avec armes, bagages et drapeau, du côté russe. SUR Mis M MISE AU POINT Nous avons reproduit une dépêche d'Anvers nous apportant une longue dépêche du ministère des affaires étrangères, contenant un rapport sur la bataille navale qui a eu lieu près d'Héligoland. Ii est dit dans ce texte que deux navires anglais, des destroyers, le " Lauret " et le "Liberty", ont été détruits. C'est une erreur, résultat d'une fausse traduction. Le texte anglais du rapport dit que ces deux vaisseaux ont été atteints, et nullement qu'ils ont été détruits. Ils ont subi des dommages qui pourront être réparés plus ou moins vite. C'est tout autre chose. NAVIRES PERDUS Le " Fairplay " publie une liste des navires qui furent pris en meir ou retenus dans les ports par les alliés. Les navires allemands pris par les Anglais ont un tonnage global de 307,484 tonnes ; ceux pris par les Russes : 6,338 tonnes ; ceux pris par les Belges : 107,059 tonnes ; ceux pris par les Français : 7,993 tonnes ; navires autrichiens aux mains des Russes : 35,557 tonnes ; des Anglais : 79,469 tonnes; des Français: 14,283 tonnes ; navires anglais pris par les Allemands: 56,370 tonnes. Tonnage des navires échoués, endommagés ou coulés par des mines : 33,367. Au total, il y a 238 navires avec 644,597 tonnes perdus. En Extrême-Orient Débarquement des Japonais à Kian-Tchéou Berlin, 1er septembre. — Suivant un avis de Pékin à la Frankfurter Zeitimg, deux croiseurs japonais sont apparus : \ près de Lai-Tchéou-Fou, au nord de la ' i presqu'île dont Kiao-Tchéou occupe le Sud, pour y débarquer des troupes. Les Japonais auraient l'intention de mobiliser cinq cent mille hommes. Les Etats balkaniques sortiraient-ils de leur neutralité? Rome, 1er septembre. — On mande de Nisch au " Messager» " : Le gouvernement bulgare a annoncé au gouvernement serbe qu'il avait l'intention de sortir de sa neutralité au cas où la Roumanie prendrait position dans le conflit actuel.Si la Roumanie se range aux côtés de la Russie, la Bulgarie n'hésitera pas à adopter la même attitude, entraînant les autres Etats balkaniques contre l'Allemagne et l'Autriche. (Havas-Reuter). Les Etats neutres L'ATTITUDE DE L'ITALIE Nous lisons, dans le " Secolo de Milan : " M. Alceste de Ambris a fait, hier soir, une conférence sur : " Les syndicalistes et la guerre "Le salon de 1' " Unione Sindicale " était bondé. Le député de Parme a parlé pendant deux heures environ sur la grave situation européenne en mettant» en évidence les causes véritables et les responsabilités de la grande conflagration. Il a examiné la situation de l'Italie et a conclu en disant que, si les Italiens devaient sortir de la neutralité, ils auraient l'inéluctable devoir de se ranger aux côtés de la France et de VAngleterre." PREPARATIFS EN SUEDE Le " Nieuwe Rotterdamsche Courant " publie l'information suivante : "La fabrique suédoise d'aéroplanes, de Sôdertelje, travaille d'arrache-pied à la construction d'aéroplanes pour la défense nationale. Elle va incessamment en délivrer sept, dont un hydravion. Cinq appareils furent construits pour compte de l'autorité militaire ; deux pour compte du peintre Anders Zorn, qui en offre un à l'armée et un à la flotte. " Un beau trait du Président Wilson Une dépêché de Londres, en date du 31 août, assure que M. Wiison, président des Etats-Unis d'Amérique, vient d'adresser un télégramme au Kaiser l'informant de la résolution que compte prendre l'Amérique, si les Allemands continuent à prélever des contributions de guerre et à se livrer à leurs violences ordinaires contre les populations civiles de Belgique. Les Etats-Unis seraient résolus à frapper les Allemands habitant le pays, d'un impôt s'élevant à 1 milliard de francs. Cette somme serait remise à la Belgique, pour l'indemniser des pertes subies. *** Il se confirme qu'à la suite des rapports reçus, M. Wilson, président des Etats-Unis, a décidé de faire une protestation solennelle contre les atrocités dont notre rm.vs a. AtA t.Vi^afrp En Albanie Le prince de Wied en fuite Paris, 1er septembre. — On mande de Rome au "Petit Journal" : La "Tribuna" dit que les insurgés albanais entreront demain à Vallona. Le prince de Wied s'embarquerait dans la matinée pour l'Italie. Sur les routes Les Allemands introuvables Le "Matin" publie ces impressions de son envoyé spécial : " Un mouvement allemand avait été annoncé pour aujourd'hui, mardi, dans la direction de Termonde. Hier soir, dans le bois de Buggenhout, leurs hommes avaient même incendié la "Boschkapel", prouesse bien inutile et qui n'eut d'a/utre effet que de faire émigrer encore quelques centaines de paysans. Mais ces derniers ne vont pas loin. A peine se sentent-ils à l'abri du fort le plus proche, qu'ils mettent bas leurs hardes et s'assoient au bord du chemin. " Et il y a quelque chose de touchant toujours_ à ce spectacle de fuite hâtive. Un sourire- d'attendrissement et de pitié vous vient à l'aspect de telle carriole où ont pris place le père, la mère, uin enfant et... deux veaux. Mais oui, et je pense bien que le chien du logis courait, en aboyant, derrière. Du reste, les populations qui habitent au long de la grand'-route paraissent plue calmes et plus sceptiques, de tout ce! qu'elles ont vu passer. Elles viennent aux portes et leur marmaille se presse à chaque carrefour. Tous venaient voir le tableau de guerre qui, dans ces parages, leur était offert pour la première fois. Et il y avait un grand déploiement de forces à la vérité dans la direction où l'on escomptait trou-ver un ennemi qui depuis quelques jours se fait invisible. Il ne nous appartient pas de mentionner en quelles localités nous avons trouvé nos braves soldats, ni jusqu'à quel village se sont avancées leurs pointes extrêmes. Mais on peut être assuré que parmi la lumière apaisée du soir tombant, c'est un prestigieux spectacle que celui de tant de batteries passant au' pas régulier des chevaux, de tant de fourgons, de tant d'autos, de tant de voitures d'ambulan-ce." Vous dirai-je toute ma pensée? L'on se serait cru en manœuvres. Rien ne manquait pour susciter cette illusion, ni la bonne humeur insouciante du soldat, ni l'agitation bruyante du populaire. Nous nous étions mis depuis deux heures à la poursuite des troupes, ne doutant pas que cette fois un sérieux engagement aurait lieu sur la ligne Termonde-Alost. Nous avions retrouvé, chemin faisant, toutes les redoutes, défenses, tranchées et autres travaux qui nous protègent contre les surprises de l'ennemi ; partout nous avions reconnu nos hommes, au poste, mais de troupes en marche, point. Il nous fallut pousser jusque L... pour avoir les premiers renseignements précis. " C'est là que soudain, au détour d'une route intérieure, un nuage de poussière nous vint au-devant, tout sonore du ronron des moteurs. Une file interminable d'autos s'en revenait, chargées de paquetages, de caisses vides, d'approvisionnements. Elle passa, cahotante et bruyante, avec ses chauffeurs en uniforme militaire, gris de poussière, le visage hâlé, comme couperosé par un enduit de terre fine raviné de sueur. En marge du même grand chemin se tiennent au repos toute une collection de voitures d'ambulance et d'autos portant, tracée à la chaux, la croix pacifique de Genève. Elles attendaient l'issue d'une bataille qui nar bonheur ne dervait pas être livrée. "L'agitation, le bruit, l'animation de tout cela sont d'un effet tout à fait imprévu. On dirait d'une de ces grandes toiles d'épopée où des troupes en marche s'en vont d'un ample mouvement vers les victoires de demain. " Et nous poursuivons notre! route!, nous frayant passage à grand'peine parmi cette colonne oui s'écoule sans discontinuer, et progresse, et là-bas, a.u détour du chemin, sous le berceau des branches, disparaît. " Nous passons bientôt aussi sous les batteries du fort de X... Autour, dans le rayon immédiat d'observation, tout le branchage des halliers a été rasé, séché, brûlé. Une forêt de piquets remplace '_d bois défunt, et le fil de fer barbelé a pris partout la place du, mûrier épineux et du graitteron. Autour des coupoles, les artilleurs sont groupés, suivant des yeux, au fond d'un ciel étrangement limpide, le vol rectiligne et précis d'un a/vion blanc. C'e^t un Blériot et nousi distinguons, à la jumelle, sous ses ailes, la double cocarde tricolore qui l'apparente à nos soldats. Il passe à une hauteur d'au moins quinze cents mètres, rapportant à la ville_ les dernières nouvelles du jour qui va finir. " Au-delà encore, nous croisons cette fois notre artillerie, qui passe en longs rubans parmi les éclaircies des bois bordant la route. Elle non plus n'a pas été contrainte d'envoyer un obus, une fusée à l'invisible ennemi. " Allons, c'en est fait. On ne se battra' pas aujourd'hui. Il faut ajourner à demain le jour de gloire!. Un dimanche à Bruxelles Voilà déjà plus de huit jours que Bruxelles est occupé par les troupes allemandes, on a fini par en prendre son parti.L'homme est ainsi fait, il s'habitue à tout, même aux pires événements. Il y a deux semaines, il semblait bien que l'entrée des Allemands dans la capitale serait la fin de tout, la plus terrible des catastrophes. Et cependant voici qu'ils y sont installés comme chez eux, ils y régnent en maîtres, et pourtant l'existence du bourgeois bruxellois s'écoule comme par le passé. Les Prussiens sont à Bruxelles, c'est désolant, mais il faut les subir, il faut vivre avec eux, il faut les accepter, comme on accepte l'inévitable, la peste, le choléra, les épidémies. On prend ses précautions, et c'est tout. Aujourd'hui, c'est dimanche, et le temps est radieux ; un clair et chaud soleil inonde la ville de ses rayons bienfaisants ; aux fenêtres, aux balcons, partout nos couleurs nationales flottent gaiement dans la brise matinale. Et ces drapeaux, ces chers drapeaux, qu'on peut impunément arborer encore* grâce à l'énergie admirable de notre bourgmestre, donnent à la ville, par cette belle matinée d'été, un air de fête et de joie. Ceux qui ne savent pas s'y tromperaient. L'illusion, car ce n'est, hélas, qu'une illusion, dure, tant qu'on ne voit pas encore les uniformes gris des envahisseurs. Ceux-ci, d'ailleurs, sont assez rares dans les rues écartées, et notamment dans les faubourgs. Au quartier Louise, par exemple, la ville a son aspect coutumier, les gens circulent dans les rues, librement ; comme par le passé, on les voit se rendant tranquillement à la messe, comme tous les autres dimanches, rien ne fait soupçonner la présence des troupes teutonnes.Le long des boulevards, à l'avenue, même spectacle ; des promeneurs déambulent paisiblement. Il y a cependant quelque chose de changé ; on ne voit plus guère de véhicules, les autos, les taxis, les voitures sont extrêmement rares.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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