La Flandre libérale

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s.n. 1914, 13 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s46h12x310/
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40' Asiîâe — Mercredi 13 Mai 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 133 — Mercredi 13 Mai 1914 LA FLANDRE LIBERALE A.J30JVIVElM:i3IVTS 1 mois. 8 mois. I mol». I su. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonni an bureau du Journal et dans (eus les bureaux de pozla RÉDACTION, ADMINISTRATION HT IMPRIMERIE SÂND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, 1,6AND ISONNEMENTS ET ANNONCES : •• RÉDACTION » Téléphone 32! Téléphone 13 ANNONCES Ponr îa ville et les Flandres, s'adresser au fenreaa m Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. lecfions législatives DU 24 MAI 1914 -1*1*1- Lâsto JXT0 S CANDIDATS EFFECTIFS : II, BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmestre de la ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avo- | cat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire, à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZW EIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge GITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand.LAGRANGE, indstriel à Deynze. CANDIDATS SDPPLËâSTS : L LIPPENS, PAUL, ingénieur, dé-1 puté suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. ^AAAAAAAA A. a A A ^ A A . Pincés * 'û a beau ne plus s'étonner de rien, a beau s'attendre à tout de la part cléricaux, l'aventure qui vient de terminer par l'arrestation, à Lille, petits-frères belges de la Doctrine etienne est vraiment stupéfiante. ;'e quelle audace des gaillards pareils sont-ils pas capables? Non contents voter à triple voix en Belgique, les a qui prétendent modifier les scru-1 fiançais. On l'a vu : au moment de arrestation, l'un des fraudeurs, qui déjà opéré en divers endroits, >t encore dix-neuf cartes d'électeur poche. °ilà ce que c'est que d'être habi-> au vote plural : on n'a Jamais as-e suffrages et l'on voudrait, à six, er le sort d'une province entière1 — !na]°rem Dei gloriam. trouverez peut-être, en votre f en®ur, qu'il y a là non seule-un délit qui vaudra aux fraudeurs Mnaitre la paille humide des ca-: ' m®ls Qu'il est bien désagréable n choquant de voir des Belges fai-7e contrebande. Il ne faut pas accabler les coupables, car ils ont „„Xc,us®\ °'e.st qu'ils ne sont pas s s out a fait. Les petits-frères de ^octane qui employaient si dévote-eurs loisirs du dimanche ne sont-ds de ces Belges que l'on fabrique grosse par les bulletins de natu-jl,on> depuis quelques années sur- J même s'ils sont Belges, leur pre-;Je Patrie n est-elle pas à Borne? nt nr sa1ur.?at assez insister sur ce ^ yï fraudes éler nt n ' 1 ait-on commune- r r™ pas v°ler' et un contreban-Qtif>ro^U es^'.'e l°ng de toutes les c°usidéré comme un brave te 8 i ne -f®rait Pas tort d'un cen- cornmlT,1"- 11 se borne à piller ,te? unauté, et, dès lors, qu'im- i ea^-eme pour Ie fraudeur électoral, tir >vm;P0U3S^ Par un mobile supé- 1Z Une façon pour lui vez ni- Cle^ tout simplement. « ou lamS si les ami® de ir en Vl(jnnent de se faire pincer rce ent> c© sera uniquement rce nnpS T ser°nt laissé prendre et etchp^J26 Pourra.it faire mauvais ■tout ! °Us a Yeille des élections ne Pas être impressionné, «te n'rinc?ar un sectarisme ? Sans spre<?qin savons bien qu'on a exercé '' 55 scan<3aleuses, qu'on a vi-«s2Sment ]es dernières élec-" a es Par la corruption et la fraude, mais que ces âmes de prêtres soient tourmentées d'une telle passion politique que nos frontières ne leur suffisent plus, qui n'en serait un peu effrayé? De cette passion grandissante, de cette âpreté dans le désir de domination, nous avons mille échos. Il suffit de passer quelques heures dans le moindre des villages flamands ou wallons pour que l'on vous raconte mille traits éloquents, quelquefois drôles, souvent exaspérants. Qui de nous n'a recueilli indirectement des paroles violentes de prêtres, s'étonnant de la pusillanimité des ministres cléricaux, furieux de ce qu'il y ait encore des fonctionnaires, des magistrats, des officiers qui n'aillent pas à la messe? Qui ne sait comment les curés régnent et gouvernent, et avec quel despotisme, dans les bourgs et dans les villages? Directeurs des consciences humbles, alliés du châtelain ou du propriétaire foncier, organisateurs de syndicats et de mutualités, agents électoraux sans trêve sur la piste, formant partout des mouchards qui empoisonnent lavie publique, les prêtres n'ont pas satisfait encore leur appétit de domination, qui ne s'est jamais étalé avec autant d'insolence. Ils détestent la France anticléricale, la France impie qui a secoué le joug de l'Eglise et ils n'hésitent pas à faire ce qu'un vrai prêtre français n'aurait jamais fait. _ Les ^ voilà pinces, eï touï le monde rira^ d'eux. Mais après avoir ri, qu'on réfléchisse donc. S'ils osent faire cela dans un pays voisin, devant quoi reculeraient-ils chez nous? ^ Et ce qui est presque angoissant, c'est le feu qui couve au fond de ces âmes toujours altérées, le fanatisme que de tels faits révèle et dont nous avons tant de témoignages et qui un jour provoquera une violente réaction. Echos & Nouvelles La promesse slérîeale d'un franc pirjoar de pension M. le député Pécher, en motivant l'abstention des députés libéraux lors du vote en second© lecture du projet de loi sur les- _ assurances sociales, a protesté ; a,vec raison; contre l'atteinte portée à la : liberté de conscience en asservissant les ; mutualités à des fins politiques et contre j 1'exalusion du bénéfice de la loi des employés et des cultivateurs. Le projet que l'honorable député d'Anvers a présenté assurait une pension de 360 fr. La droite , a repoussé cette disposition. On sait que la partie de la loi relative ; aux pensions ne sortira ses effets que dans trois ans... Un homme, âgé de 50 ans, touchera dans quinze ans fr. 169,23! Un homme âgé de 40 ans, touchera dans 25 ans fr. 183,34 ! Au surplus, la loi a été bâclée, mais ce n'est pas parce qu'elle a été mal préparée par le gouvernement, qui, d'ailleurs, a voulu en maintenir obstinément les dispositions les plus rétrogrades. Le "XXe Siècle" juge l'œuvre de la majorité cléricale avec un détachement savoureux: "Qu'on le remarque, dit-il, nous ne nous élevons nullement contre la loi d'hier. Elle- peut être bonne... comme elle peut être inapplicable. " Le "XXè Siècle" soutient la loi comme la corde soutient le pendu. La mobilisation le l'armât belge Les travaux nécessités par la refonte du plan de mobilisation sont complètement achevés dans leurs grandes lignes. On garde le plus grand secret au sujet des dispositions prises, surtout en ce qui concerne le rôle des places fortifiées. *** Ponr rinstrueUon des troupes montées M. de Broqueville, d'accord avec le général Cuvelier, a confié au major Ha-geman et à un officier du génie, qui lui sera adjoint pour la partie technique, l'étude d'un projet tendant à installer autour des plaines de manœuvres des garnisons, des pistes d'obstacles permettant d'enseigner l'équitation de vitesse a nos troupes de cavalerie. Le dédoublement de nos régiments Curieux, le système de numérotation de no® régimentg dans l'airmée nouvelle.. On «ait que nos six divisions d'armée sont constituées chacune de trois brigades mixtes (4 pour les 3e et 4e divisions), ne comprenant sur le pied1 de paix qu'un régiment d'infanterie. Celui-ci se dédouble en temp-s de guerre, de sorte1 que chaque brigade a ses deux régiments. Chaque nouveau régiment portera le numéro du régiment d'origine augmenté du nombre 20 pour la ligne, du nombre 3 pour les chasseurs à pied1, du nombre 2 pour les carabiniers. Le 1er de lignt, devient le 21e; le 14e devient le 34e. Le 2e chasseurs à pied forme le 5e- du même nom. Il naât un 3e et un 4e carabiniers, un 2e grenadiers. Il y avait une grosse difficulté au dé- ' doublement. On' y a paré en affectan' certaines classes de milice au régimen existant, certaines autres au régiment ï former. Ainsi le régiment existant, qu< nous appellerons le régiment '1, reçoit 'ei classes impaires: 1913, 1911, 1909, etc. le régiment à former (le régiment 20, £ l'on veut) reçoit les classes paires : 1914 1912, 1910, etc... Ainsi tout désordre est évité. On a été plus loin: l'autorité mâlit.air< a prescrit que les régiment® seraient ainsi dédoublés aussi souvent quel pussi ble, pour les exercices et les manœuvres C'était le seul moyen d'habituer les chefs et sious-ordrei à se connaître. Un nouveau pag vient d'être fait. La classe de milice qui doit être appe lée sous les armes en 1914 étant une classe paire, seira versée dans son régiment, c'est-à-dire dans le 21e, ou le 29e, ou h 34e de ligne ; dans le 4e, 5e oui 6e chasseurs ; dans le 3e ou 4e carabiniers ; dams le 2e grenadiers. Ces régiments seront donc constitués à la date du 15 septembre; et nos brigades auront toutes leurs deux régiment* jusqu'au 15 décembre. A cette date, iet régiments anciens enverront leur.g soldats de 1913 en congé illimité, mettront leurs volontaires et .rengagés en subsistance dans les régiments frères, compléteront les cadres de ceux-ci et... entreront dans l'ombre pour y remplacer le cadet passé au premier plan. En 19115, leg rôles seront retaversés. Nos bons eurés de campagne Dans un village de; notre province naissait, tout dernièrement, un enfant mort-né. La mère, une brave fermière, ayant déjà plusieurs enfants, fut un1 moment en danger de mort et aussi fort affligée de l'accident. Le curé étant venu la voir, elle lui paila de l'inhumation de son bébé. Mais il déclara qu'il ne pouvait donner au coips d'un enfant qui, n'ayant pas été baptisé, n'était pas chrétien, une sépulture dans la partie consacrée du cimetière.Et il ajoute qu'on pouvait 'enfouir le petit cadavre dans le verger de la ferma. Comme c'est édifiant, n'est-ce pas? e.t combien délicat! Nous garantissons l'exactitude du fait. Le r5le des missionnaires an Coego Au Sénat, c'est l'aibbé Keesen qui a été chargé die "rapporter" le budget du Congo1. Xoug détachons de son rapport cette appréciation candide du rôle imparti aux missions dans notre colonie : " Au fur et à mesure que le® indigènes s'assimileront la civilisation chrétienne, la richesse du Congo augmentera et le budget de» voies et moyens grajndira. dans la même proportion. Il importe donc d'élever leur esprit et leur cœur par une culture intellectuelle et morale que les économistes considèrent comme la base indispensable du progrès matériel." La monogamie, l'esprit de famille, les bonnes mœurs, la tempérance, le travail élevé à la hauteur d'uni devoir imposé par Dieu, la soumission envers l'autorité à cause de son origine divine, le respect dfe la vie humaine, le droit' de propriété, le sentiment de charité et de justice sont des notions fondamentales à défaut desquelles le nègre ne se civilisera jamais. Or, le témoignage de l'histoire atteste qu'il n'y a que les missionnaires qui puissent inculquer ces principes essentiels à l'âme d'une peuplade sauvage et inculte. Eux seuls, parlant au nom d'une autorité supérieure à l'homme, ont pu, dans le cours des siècles, transformer la conscience des races déchues, triompher de leurs instincts féroces et les porter au niveau de la civilisation; évarigélique. " Et d'ire que le brave abbé croit ferme^ ment à tout ce qu'il écrit... «Si!* La garden parfy de Laekcn Le Roi et la Reine avaient invité près de quatre mille personnes à passer l'après-midi de lundi au jardin d'hiver du château de Laeken. Rares sont ceux qui s'étaient abstenus de répondre à l'invitation. On ne se lasse point de visiter les serres de Laeken, en pleine floraison printanière et animées par une multitude de toilettes claires. Le Roi et la Reine ont fait leur entrée, vers 3 heures, accompagnés du prince Léopbld et de la princesse Marie-José. Entourés des dignitaires de la Cour, les souverains et leurs enfants se sont rendus directement à la grande rotonde où se trouvaient les membres de la mission chinoise, le corps diplomatique et de nombreuses personnalités. Les présentations eurent lieu et les souverains se sont entretenus très affablement avec leurs invités de marque. Vers 5 heures, les invités se dispersaient, ravis du _ spectacle floral inoubliable qui venait de leur être offert et le retour à Bruxelles fut très animé. La crise dn eluéma Le cinéma qui a connu des heures de vogue si fructueuse va-t-il, à son tour, connaître la crise? En plein Bruxelles, trois cinémas ont fermé 'leur portes, en dix jours. On annonce la. fermeture prochaine de deux autres salles. Par contre, dans une affai- > re qui se plaidait il y a quelque temps au i tribunal civil, on apprenait qu'un seul k cinéma avait fait 80,000 francs de béné- > fices en une saison. : i Toilelté d'un sexe ponr l'antre sexe ■Sait-on que s'il y a des différences sexuelles d'e l'intestin, il y a aussi des différences' sexuelles du sang. Le sang ; mâle est chimiquement différent du sang femelle, le sang de l'un des sexes est toxique pour l'autre isexe. Ainsi, si l'on ; mélange l'hémolymphe des chenilles de "Lymantria monacha" mâles avec celle dés chenilles de la même espèce femelles, on obtient un précipité abondant, qu'on n'observe pas quand on mélange les sangs de deux individus c&i même ; sexe. Cette réaction s'obtient même quand il n'y a pas de différences de teintes entre les deux sexes. Quand, à une chenille d'un sexe, on injecte le sang , d'un individu de l'autre sexe, on détermine une crise tétanique prolongée, . qu'on n'observe pas quand les deux chenilles sont du même sexe. &&& Curiosités de la mote On a souvent parlé de l'influence de la danse sur les mœurs, on a rarement parlé de l'influence de la danse sur l'industrie. Le tango a favorisé cet hiver l'industrie de la soie dans des proportions inconnues jusqu'à ce jour. La coutume s'est répandue de plus en plus dé se réunir, non seulement le soir, mais même l'après-midi, pour des thés-dansants. Les femmes, à ces réunions de jour et de nuit, paraissent en robes élégantes presque toujours de soie et même les femmes de condition modeste ont augmenté le nombre de leurs toilettes de bal. A New-York, où les femmes à la mode sont passionnées de danse, le tango a fait réaliser d'es bénéfices considérables. La quantité de soie brute importée aux Etats-Unis pendant l'année 1913 a dépassé de 50 % celle de 1912; 250,000 nouveaux métiers à tisser ont été installés. La ville de Lyon est en pleine prospérité. Au bord du Rhône, dans le quartier des Terreaux, les entrepôts, devenus 'trop petits, regorgent des ballots de soie arrivés par milliers de tous les coins du monde... En revanche', une autre industrie se meurt en France : celle de la fleur artificielle. Paris a eu longtemps le monopole de cette industrie très féminine. Mais, aujourd'hui, les ouvrières fleuristes sont de plus en plus rares ; bientôt il n'y en aura plus. Les ouvrières qui fabriquaient des fleurs fabriquent maintenant des plumes et des aigrettes. On se souvient de l'affiche humoristique qui portait cette légende : "On demande des ouvrières en plumes pour le boa". Le boa a absorbé tant d'ouvrières qu'il n'en reste plus pour fabriquer des fleurs. Et les dernières subsistantes ont oublié peu à peu leur joli métier d'e fleuriste. Toutes les fleurs artificielles qui sont vendues à Paris sont importées d'Allemagne, où elles sont exécutées à la grossp. Elles n'ont aucune délicatesse et les femmes élégantes n'en veulent pas. La patata Depuis quelques années, on s'efforce d'introduire à Paris des légumegj des fruits nouveaux et, tandis que le topinambour d'une part, les sorbes, les cormes, de l'autre, ont presque entièrement disparu, on fait maintenant une grande consommation de fenouil, de crônes, etc., comme nouveaux légumes, et de bananes, de grape-fruits, d'e letchis, etc., comme nouveaux fruits. Pour habituer le public à ces nouveautés, les marchands ont imaginé de les faire prôner en des prospectus qui sont parmi ce que l'art populaire contelhpo-rain a produit de plus curieux. Voici le texte d'un prospectus que l'on a répandu à profusion cette année-ci et qui avait pour but d'habituer les Parisiens à manger de la patate : " LA PATATE. "La patate douce est originaire de l'Inde, et se cultive avec1 succès dans le Nord de l'Afrique. Celle qui alimente le marché parisien provient de la province d'Alger. " Malheureusement, ce légume n'est pas assez répandu et si Brillat-Savarin l'avait connu, il n'aurait pas omis de le recommander pour la confection de son Navarin, qui, ajouté aux pommes de terre, le rend plus succulent. On peut la faire cuire entière dans un four, en ayant soin de ne la peler qu'au moment de servir. " En beignets les gourmets les plus difficiles s'en régalent et elle fait un excellent entremets. " En friture coupée en tranches plates elle remplace avantageusement la pomme de terre. " Cuite et réduite en bouillie, elle fait d'excellentes confitures. " Enfin, Mesdames, qui aimez les petits gâteaux fourrés, ayez la certitude que la plupart ne «ont faits qu'avec la purée de patate qui remplace parfaite-: ment celle de marron!... " Le style de ce prospectus est ellepti-que, mais savoureux. Brillat-Savarin ne l'eût peut-être pas approuvé, mais G-ri-mod de La Reynière l'aurait appris par cœur. Le particularisme belge —#—• Après trois quarts de siècle de concentration administrative, on pouvait croire que la refonte complète de nos subdivisions médiévales avait eu raison du régionalisme, cette survivance du régime féodal qui sombra définitivement avec la domination autrichienne. Il n'en est malheureusement pas ainsi. Les races flamande et wallonne ne se sont pas mêlées, et nos cités n'ont pas abdiqué leurs intérêts locaux, lors même que des considérations primordiales devraient primer toute préoccupation restreinte soit à une commune, soit à une province. Il semble parfois que les luttes séculaires de jadis se perpétuent en conflits, d'ordre administratif, entre villes précédemment en compétition sur le terrain commercial, de même que des communes agglomérées manquent de la solidarité nécessaire à leur plein essor collectif. Dans le domaine économique, qui nous retient de préférence, les exemples de cette absence de cohésion abondent.Les administrations des communes bruxelloises s'unirent, vers 1895, pour amplifier la voie hydraulique qui les met en communication avec la mer. Ce fut une œuvre d'admirable clairvoyance. Laeken et Molenbeek cédèrent gracieusement à Bruxelles des quartiers entiers, afin de permettre la construction du port dans le périmètre bruxellois. Ce fut au prix de lourds sacrifices, consentis par toutes les communes agglomérées, que fut réalisée l'entreprise commune. A l'heure présente, il_ s'agit de la parachever par l'édification d'un avant-port. Il se comprend, jusqu'à un certain point, que des faubourgs, comme Schaerbeek, en-tr'autres, qui souscrivit pour près d'un million au capital social, et à qui on propose aujourd'hui l'amputation d'une des parties les plus riches de son patrimoine, se rebiffe cette fois. Laeken et Molenbeek se montrent également réfractaires à de nouveaux abandons de surfaces bâties. Mais, que penser de Neder-over Heembeek, qui, n'ayant aucunement coopéré au travail, exige des compensations exagérées pour la perte éventuelle d'une languette de terrain longeant l'avant-port? Et notons que ce bassin est le complément indispensable des installations maritimes auxquelles cette commune doit la valorisation de son territoire, i la situation topographique qui lui assure un avenir des plus enviables. Dans ces conditions, et vu le caractère d'utilité générale du travail à parfaire, ne serait-il pas désirable que les pouvoirs communaux en cause cherchassent une solution équitable au problème posé, en faisant abstraction de toute visée étroite, pour autant que le souci de l'éqqilibre de leurs finances le permette? Et si un accord amiable entre elles ne peut se conclure, l'Etat n'a-t-il pas charge de présenter ses bons offices de conciliateur ou d'assumer le fôle de bon tyran? L'appropriation jusqu'à Vilvorde des terrains avoisinant le canal de Wille-broeck à leur destination logique ne peut être obtenue que par le voûtement de la Senne en aval de Bruxelles,et toute l'agglomération a un même intérêt à l'exécution de ce travail, d'un caractère hygiénique incontestable; ici encore les pouvoirs communaux en présence se montrent impuissants à exécuter promptement ce travail d'urgente nécessité.En réclamant exclusivement pour le port d'Anvers les tarifs réduits concédés par l'administration des chemins de fer en faveur de 1'.exportation, un député anversois pouvait invoquer les avantages qu'il jugeait devoir dériver de la concentration du mouvement maritime. Mais il fait, à notre sens, trop bon marché des intérêts des autres ports belges _ qui ont aussi quelques droits à l'existence, comme de cette vérité^ que les ports intérieurs, répondant à des besoins déterminés, ont leur indiscutable utilité. Leur développement féconde les régions qu'ils desservent, stimulant par là le rendement de la sphère d'attirance du port d'Anvers. Ces centres maritimes méritent donc également les avantages revendiqués en privilège pour le port anversois. D'ailleurs, Anvers ne- souffrirait en aucune façon de ce traitement équitable.Trop souvent nos parlementaires perdent de vue qu'ils se doivent aux affaires générales, qu'ils sont les représentants de la communauté belge ; la plupart du temps ils ne se soucient que d'obtenir des faveurs-pour leurs arrondissements respectifs. Il est vrai que pour leurs électeurs, le meilleur député est celui qui fait décider de grands travaux exécutables dans leur circonscription, fussent-ils somptuai-• res — ou encore celui dont l'influence en haut lieu est notoire. C'est ainsi que presque toujours la préoccupation des intérêts locaux domine la vie publique, l'avenir commercial et la prospérité du pays. Louvain ayant, en 1750, obtenu l'autorisation d'annexer toute la zone de la seigneurie de Malines, nécessaire au creusement de son canal — depuis Hofstade jusqu'à Sennegat —• défend aujourd'hui avec acharnement son droit de propriété et de juridiction sur la voie qu'elle construisit avec ses deniers et que suit — même dans sa trouée de Malines — une langue de terrains traversant deux provinces. Son titre de propriété est des mieux fondés, mais l^s prérogatives qui découlent de celle-ci ne devraient s'exercer que conformément aux principes qui, en 1830, unifièrent les intérêts moraux et économiques de tous les Belges. Certes, il serait inique de déposséder la ville de Louvain de la moindre parcelle de son bien, seulement il n'est pas tolérable que la possession de ce bien mette obstacle au perfectionnement, à l'urgente extension de l'outillage de la nation, et ait pour conséquence de soumettre à une réglementation arbitraire, les transports de l'industrie malinoise. Louvain, qui esij maîtresse de sa voie maritime, impose de dures conditions à Malines pour l'usage de cette voie. Ne se croirait-on pas en plein moyen-âge? Il faut donc qu'une convention intervienne, d'une part, entre l'Etat, représentant de l'intérêt général engagé, et tuteur de la ville de Malines, et, d'autre part, la ville de Louvain, détentrice d'une artère dont l'incorporation dans le réseau navigable du pays est indispensable à la création d'un réseau de navigation prolongé jusqu'au bassin houiller limbourgeois. Dans les cas précités, des raisons d'ordre secondaire priment la cause de la nation; l'intérêt de l'ensemble du payé est contrarié par la politique par-ticulariste. S'il est admissible — et même parfois très louable — que des droits locaux soient énergiquement défendus, les projets dont dépendent les destinées de la patrie commune ne devraient jamais souffrir de résistances, ' d'antagonismes régionaux, comme c'était le cas aux temps où la Belgique était un agglomérat d'Etats, de principautés, de seigneuries et de communes, courbés parfois sous un même suzerain. mais que n'unissaient pas des liens forts et durables. L. TEUGELS.DE VOS. »-«»» < Les rapports austro-roumains Nous avons vu au • cours de ces derniers mois la France manifester un intérêt très vif pour la Roumanie : sur la foi de savants et de littérateurs roumains délibérément francophiles, les Français, qui s'emballent aisément, se sont imaginé que la Roumanie ne s'entendait plus avec l'Autriche, qu'elle ne demandait pas mieux que de se rapprocher de la Triple-Entente et de conclure une aJlliance politique et économique avec la France. Les déclarations qu'a faites récemment M. Dissesco au correspondant du Temps et que nous avons résumées ici même ont été, comme il fallait s'y attendre, abondamment et tendancieusement commentées outre-Quiévrain.Or, voici que dans une Lettre de Roumanie, un des collaborateurs du Temps, M. Edouard Tavernier, analysant à son tour les déclarations de M. Dissesco, se voit forcé de remettre les choses — et des choses essentielles — au point. M. Edouard Tavernier remarque tout d'abord qu'en dehors de quelques austro-philes et de quelques russophiles, ceux d'entre les Roumains qui " représentent la partie sérieuse, intelligente — et qui compte — de la nation " estiment qu'à l'heure présente, la Roumanie peut et doit avoir une diplomatie propre et indépendante. C'est ce sur quoi nous avons, pour notre part, toujours insisté. Or, ces Roumains édlairés font, parait-il, d'importantes réserves sur les idées que M. Dissesco a exprimées. Est-il exact d'affirmer, comme l'a fait M. Dissesco, que les relations de l'Autriche-Hongrie et de la Roumanie ne soient plus amicales 1 Bien au contraire, les Roumains et les Austro-Hongrois vivent

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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