La Flandre libérale

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s.n. 1914, 02 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z60bv7ct41/
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40* Aaaée — Lunâi 2 Mars 1914 mTfwnryrr.TVT. — 10 CEIJT. H. 31 Litîifii 2 Mars 19Î4 LA FLANDRE LIBÉRALE A.I30IV]VEI«nEnVTSJ 1 mol». S mois. I molt. I M. BELGIQUE ; Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 35.00 81 n t'aluinna an Kiii>mii «in Iaupm*! »i <i..A i«h. 1^. l......... RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMSRI! ËAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; » RÉDACTION --Téléphone S 2 Téléphone 13 AJVTVOJXOE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser au fonrean Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger,, s'adresser â n TV» ru* tl F «V /"» S~ * ¥~\ _ _ „ Ifl La défense nationale Nos querelles intérieures, si graves soient-elles, ne peuvent nous faire oublier les hautes préoccupations patriotiques qui firent toujours l'honneur de notre parti. _ Or, il est incontestable que le malaise persiste, dans l'Europe et que, plus il dure, plus il s'aggrave. Il nous est donc impossible de rester indifférents à des avertissements sérieux, d'où qu'ils viennent. Celui que nous donne la Fortnightly Review, dans son dernier numéro, est significatif. Il s'agit d'une étude minutieuse sur les nouvèlles lignes de chemin de fer allemands sur notre frontière de l'Est. Voici, en substance, cet article : En 1909, les Allemands avaient doublé leur voie unique d'Aix à Saint-Vith, fournissant obacune des stations de la ligne d'un matériel de mobilisation. Cette ligna prolongée sur le territoire belge aussi bien que sur le territoire allemand vient d'être livrée au trafic. _ . Elle unit les différents rails qui relient l'Allemagne à la Belgique en un point oh oelle-ci est absolument sans défense. Des ordres ont été donnés pour que, sans retard, une nouvelle voie ferrée reliant Malmédy et Weywertz fût ; construite, cette voie uniquement stratégique devra faciliter l'installation d'un régiment de cavalerie à Malmédy. Un trait caractéristique de l'activité allemande : dans douze mois tout sera terminé. L'auteur décrit avec une abondante documentation te réseau aux mailles étroitement resserrées qui entoure les frontières françaises et montre cette invasion du rail de plus en plus envahissante. "Quiconque, dit-il, se donnera la peine de suivre sur une carte le mouvement stratégique de. ces voies ferrées, verra que leur menace contre la France est fort éloquente, donc, nous sommes également menacés. La ligne qui paroourt les Ardentes belges et passe à travers Stavelot, Viel, Salin et Gouvy est la plus significative." . L'Allemagne, maîtresse de ces trois points et des stations placées au sud de la ligne, obtiendrait en vingt-quatre heures le contrôle complet des Ardennes orientales et la population belge de cette région serait réduite1 à l'état de peuple conquis. Cette partie de la Belgique est entièrement ouverte. Les préparations pour une marche rapide en avant ont donc été menées aussi loin qu'il est possible, en temps de paix avec la coopération passive de la Belgique. Ce qui s'est passé sur la frontiere des Ardennes s'est répété exactement sur ta frontière allemande : " En Angleterre, dit encore la revue anglaise, nous persistons à nier l'évidence comme les Belges persistent à demeurer aveugles. Les autorités militaires françaises sont pleinement conscientes du danger de cet encerclement et en éprouvent une violente irritation. La France ne peut malheureusement lutter par des représailles qui indisposeraient la Belgique et feraient protester l'Angleterre", mais «lie a le droit d'exiger que sa bonne foi et sa bonne volonté ne soient pas exploitées aux dépens de sa sécurité." Et l'Opinion, la revue hebdomadaire si vivante et si sérieuse, après avoir publié ces extraits, ajoute avec son confrère anglais : . — Le moment est venu pour les feix alliées d 'obtenir du gouvernement "èlge des mesures effectives. Elle déclare enfin qu'à ce danger de 'enveloppement allemand, la Belgique seule peut remédier. C'est fort aisé à dire, mais la question est terriblement délicate et compliquée.Que les Allemands aient développé «traordinairement le réseau de leurs lignes frontières, à nos portes, c'est incontestable. Mais que veut-on de nous? Que nous (couvrions de fortifications ; toute notre frontière Est, denuis Mae-jsft'k jusqu'à Arlon? Fort bien. Mais w>us ne pouvons nous arrêter en si beau chemin et ce sera au tour de 'Allemagne à nous faire de légitimes •^présentations. Il faudra que d'Adin-«rke à Arlon, en passant par Tournai, «Ions, Thuin et Gedinne, nous établissions une immense barrière fortifiée, "outre la France. Et comme il est va-fi'uemont question d'un débarquement Possible de troupes anglaises, nos soi-'ante kilomètres de côtes devront ^'iir tour se hérisser de forts. Nous vi-10QS ainsi dans une vaste enceinte, à abn d'une fort belle* muraille de Lmne.' I ^vec une armée de deux cent mille oninies sur pied de paix, un budget 1 itaire de trois ou quatre cents mil- milf 1? ^rancs> six ou seP* cen^ 1 e nommes de réserve nous pour- t„'ns P®ut-être faire face à tout et con- j}01 tout le monde. Et encore... B'W Venté est que nous sommes, en une situation extrême- bnivi ^en^euse et qu'il nous faut d'a- & nous. En présence de la ,i' 1 . e ,,de problèmes qu'offrent "aussi .. t_ i i-.« ne pouvons espérer tout résoudre. Nous r devons envisager les moyens, non de I servir telle ou telle puissance, — mê- s me celle pour laquelle nous aurions une secrète sympathie — mais de sauve- s garder notre indépendance. Un exemple s'impose alorscelui de la Hollande. . 6 La Hollande, bien moins exposée I que nous, a cependant adopté le sage t parti de concentrer sa défense. Elle a t groupé toutes ses forces et ses moyens à d'action au cœur de la nation, autour j de la Vieille-Hollande. Elle ne tente r pas l'impossible. Que pourrions-nous s faire davantage, nous qui ne dispose- j rons avec la loi actuelle et la façon dont on l'applique — et quand? — que de forces insuffisantes? Ce qu'il 1 nous faut» préserver avant tout, c'est c le cœur de la Belgique, c'est le grand c quadrilatère Gand-Anvers-Liége-Bru- e xelles, et la riche province du Hai-naut. Or, la Flandre et le Hainaut t sont-ils davantage protégés aujour- 8 "d'hui contre une invasion française t que le Luxembourg, contre une invasion allemande ? On répond : mais l'invasion ne sera . pas française, elle sera allemande. ^ Peut-être... et même, probable.jMais t enfin, qu'en savons-nous? Et l'inva- 11 sion allemande n entraînerait-elle pas i l'invasion française? Et sur quels v points? t *** t La Chambre hollandaise a pu disca- s ter librement les principes de la défen- r se de son territoire. Mais notre situation est trop délicate pour que nous r puissions en faire autant. Quels problèmes cependant ! Et quelles responsabilités_ encourent quel- ï ques hommes, les officiers d état-ma- ê jor qui, en ce moment, dressent le nouveau plan des opérations militaires, et e les ministres qui 1 adopteront, sans y contrôle... n v-«s®a»-< t La Commlssion des XXXI Nous recevons la lettre suivante, qui mérite toute l'attention de nos lecteurs, Monsieur le rédacteur, La " parlote des XXXI " continue ; chaque séance nous vaut l'exposé d'un nouveau système électoral, d une combinaison plus ou moins ingénieuse, qui régirait les consultations électorales. Il me semble, M. le rédacteur, que ^ dans toute cette discussion, on perd un ^ peu de vue lei principe fondamental de ^ notre Constitution. Celle-ci a placé l'idéé de la souveraineté populaire à la ^ base de nos institutions politiques. La t nation est et doit être la source d'où t tous les pouvoirs découlent et c'est sa I volonté qui doit prévaloir. Voilà bien , ce que voûtait lei Congrès de 1830. c De quoi donc doivent se préoccuper I ceux qui sont chargés d'élaborer une loi ( électorale? De trouver le mode qui as- 1 sure la manifestation la plus libre, la j plus sincère, la plus complète de Ut »o- c lonté nationale. f Or, la plupart des orateurs de la coin- 1 mission ne paraissent guère avoir ce ^ souci. Dans leurs systèmes, ce n'est j as ( la nation qui sera appelée à <jxpr:mer c ses intentions. Elle serait fractionnée en groupements plus ou moins nombreux, c et les électeurs seraient répartis en di- c verses «lasses constituées d'après 'a oc m- j munauté des intérêts. Les élus de' cha- ^ cune de ces classes auraient à défendre f les intérêts de ses commettants. i Cette conception n'est pais très nu:ve, 6 me semble-t-il. C'était celle de l'i-ccien 1 régime, qui divisait la population en j tiois ordres: ceux du clcTgé, de la io- j blesse et de la bourgeoisie. L'idée de l'unité nationale trouva un défenseur , habile dians Siéyèg et l'Assemblée consti- , tuante se rangea à l'avis de celui-ci : les c ordres furent abolis et l'unité nationale i proclamée. ( La grande innovation Têvée par nos réformateurs ne me semble être qu'un retour vers ce passé déjà fort lointain \ et que l'on pouvait croire définitivement condamné. i Comme avant la Révolution, certains t intérêts seraient représentés au sein de ] nos assemblées législatives, si les idées s de MM. Prins et consorts venaient à i prévaloir, mais l'intérêt général, celui dei l'ensemble, de la vaste collectivité < nationale, ne trouverait pas d'organe ni i de défenselir. Un système, conçu d'après ces idées, i peut être habilement conçu pour salis- i faire les aspirations particularistes de telle1 ou telle classe de persojaas ; mais < • 1 A » * ' 1 * 11 . _ 1 -Il (le de la souveraineté nationale, qui est e fondement de tout notre régime cen-titutionnel.J'ajoute qu'une> représentation sérieu-e de la masse des intérêts ne se conçoit tas. Il y a. entr'eux trop de divergences t même d'oppositions, pour qu'il soit cessible de leur accorder »atisf action à ous. Los intérêts varient l'une tranche le la production à l'autre, d'une usine , l'autre, d'une localité à l'autre, d'une personne à l'autre. Comment leîr don-;er à tous voix au chapitre? et leur as-urer une influence en rapport avec leur nportance véritable 1 Je prends un exemple. Certaines de .os industries réclament l'établissement e gTos droits de douane, indispensables, roit-on, pour leur permettre de vivre; t de prospérer. D'autres se contentent d'une protec-ion modérée, un tarif même réduit leur emble suffisant pour assurer leur mam-ien et leur développement. D'autres, enfin, préfèrent le régime a la liberté et admettent l'entrée .es produits exotiques avec exemption complète) de toute taxe. Mê-l'i d'ans chaque branche spéciale de la ►réduction, vous rencontrerez des di-eigences d'opinion. A côté de tel pa-ron, qui vante les beautés du protec-ionnisme, vous en trouverez un autre, on concurrent, qui proclame les mé-ites du libre échange. Comment permettre à tous les inté-essés de plaider leur cause et de se dé-endre? La majorité prononcera. La re-résentation des gros intérêts sera peut-tre assurée • mais celle des petits? Je demande qu'on renonce à , toute ombinaison artificielle, pour en revenir la véritable question : comment con-aîtra-t-on le mieux la volonté de la na-ion ? Le parti libéral a répondu : par 'adoption du suffrage universel et de a représentation proportionnelle. Cela st clair, simple et logique. X'est-ce pas uff isant ? Au Cardinal Mercier EMINENGE, Il y a, dans la pastorale quarésimile l'un de vos collègues de l'cpiscopat belle, un passage où nous sommes fort ru-Loyés, et que voici : « Hélas ! aujourd'hui comme en tous les emps, aujourd'hui plus peut-être qj.c ja-nais, il se trouvera des hommes, il se rouvera des chrétiens qui refuseront de trendro part à la grande pénitence publiée. Malheureux dominés par l'orgueil, ifadia par la volupté, séduits par le mon-le, incapables de s'élever aux idées su-lérieures, enchainés aux choses d'ici-bas, :eux précisément à qui la pénitence est la dus nécessaire ! » Vous trouverez sans doute, comme nous, îminence, que la psychologie de l'in-royant, telle que l'entend votre collè-;ue, est par trop simpliste, et singuliè-ement arriérée. Vous même, au sujet des mécréants, rous citez, en les approuvant, ces lignes le Maurice Barrés, extraites d'un livre [ui vient de paraître: 11 Assurément, il y a des adversaires léclarés du christianisme, qui font voir les vertus de sacrifice et le plus beau ens de l'honneur. Est-ce qu'on songe à e nier. Mais ces antichrétiens perdent de rue qu'ils vivent dans une société toute ormée par le catholicisme; ils sont eux-nêmes compris et interprétés par une ociété catholique; ils bénéficient de l'at-nosphère, et leur noblesse morale, que les observateurs superficiels seraient ten-és de prendre pour une qualité natu-elle, ils la reçoivent de l'Eglise même." Nous ne ferons même pas, aux opi-tions fossilisées de votre collègue, l'hon-îeur de les discuter. Quant à la vôtre, lue vous empruntez au paradoxal agnos-;ique qu'est Maurice Barres, nous nous intenterons d'y faire une ou deux ob-ections.Avez-vous lu, Monseigneur, le livre ;out récent d'un confrère illustre de M. Barres, Pierre Loti, sur la Turquie agonisante, dont une nouvelle édition, con-;idérablement augmentée, vient d'être jubliée? Ce livre est un formidable réqui-litoire contre plusieurs peuples chré-;iens, moralement fort inférieurs, s'il laut en croire P. Loti, aux Turcs, bien jue les premiers, à la différence des se-:onds, jouissent, comme vous dites, "du arivilège du baptême", sacrement qui seul, par sa vertu surnaturelle, rend, lelon vous, l'homme capable "de se maintenir dans la vérité et la justioe". "In-îendies, massacres, pillages, monstrueu- ,> 4- ^ «t rl i niV\l An w» /-I r\ -r~\ t-t 1 CI A _ niers, rien ne manque, dit Loti, au bilan des armées très chrétiennes". Et il le prouve; parmi les témoignages qu'il cite, plusieurs émanent de missionnaires, que vous ne récuserez pas. Vous pourriez nous répondre que ces peuples chrétiens du Balkan sont des primitifs et des schismatiques, que leur religion est imparfaite, et que l'Eglise catholique, outre le baptême, possède plusieurs autres sacrements, qui sont autant de sources puissantes de grâces surnaturelles, privilèges infiniment précieux auxquels ces schismatiques n'ont point de part. Si le pouvoir surnaturel des sept sar crements catholiques a toute la valeur que vous lui attribuez, comment se fait-il, Monseigneur, qu'en Angleterre, le pays d'ailleurs le plus civilisé du monde, il y ait cinq fois plus de criminels et de délinquants catholiques portés sur la statistique des prisons que ne le comporte la proportion des catholiques dans la population générale? Votre Eminence pourra s'en assurer en consultant un Livre bleu publié à ce sujet par le gouvernement anglais en 1906, et une statistique complémentaire communiquée au Parlement britannique, le 11 juillet 1913, par M. Mac Kenna, secrétaire d'Etat poui les affaires intérieures. En Ecosse, la proportion des catholiques reclus dans les prisons est trois fois plus élevée que celle des protestants. Quant aux maisons écossaises de réforme pour alcooliques, elles renferment trois fois plus d'ivrognes catholiques que ne le comporte la proportion de l'élément catholique dans l'ensemble de la population.Nous ne saurions donc admettre, Monseigneur, la distinction que vous faites entre la vertu catholique et la vertu acatholique. Celle-ci est autre chose qu'une pâle copie de celle-là. Pour nous toute vertu parcticipe à la même origine (^ manifeste dans l'homme, catholique, protestant, mahométan ou païen, au même titre, la puissance du divin, qui esi répandu partout. Mais l'Eglise fait, en matière de vertu, une autre distinction, qui ne nous paraît pas moins fausse, et qui, quand on y regarde de près, constitue une vérita .blé énormité. C'est la distinction entre la vertu des laïques et la vertu des per sonnes ecclésiastiques. La pratique constante de l'Eglise en fait de béatificatior et de canonisation prouve, d'une manié re éclatante, que les prêtres se figurenl que la vertu proprement héroïque est. sauf de rares exceptions, un privilège de l'ordre et de l'état ecclésiastique. Nous avons sous les yeux la table hagiographique du recueil des "Petits Bol-landistes", de Mgr Guérin. C'est un< liste de plus de 12.000 noms de Saints, Bienheureux, Vénérables et autres personnes mortes en odeur de sainteté ou martyres de la foi. Votre Eminence sait mieux que nous que de la très grande majorité des mar tyrs, la critique moderne n'a guère re tenu que les noms. Leurs reliques, commt l'a établi le grand et pieux Mabillon sont très souvent apocryphes; leurs lé gendes, leurs Actes, comme le montrail encore, il y a peu de temps, le P. Dele haye, ne le sont pas moins. Ce sont de: fantômes de l'imagination dévote, dont en général, on ne connaît à peu près rien de certain. Non ragionar di lort ma guurda e passa. Outre les martyrs, l'Eglise vénère le: "confesseurs", qui n'ont pas souffert 1< martyre, mais qui, par leur vie pleine de mérites, ,par "l'héroïcité" de leurs vertus, ont " rendu gloire à Dieu et £ Jésus-Christ" (Boudinhon, les Procès de béatification). La liste hagiographique de Mgr Guérin renferme environ neui mille noms de ces confesseurs. Parm: eux, l'immense majorité est constituée pai des noms de personnages ecclésiastiques Vous avez, Monseigneur, un S. Désire comme patron. La liste de Mgr Guérir mentionne une demi-douzaine de sainti de ce nom, qui furent ou moines, ou prê très, ou évêques. Sur la même page, noui trouvons, sur les cinquante-deux nom: qu'elle contient, une quarantaine d'au très ecclésiastiques. Pas un seul non n'est mentionné comme appartenant < un saint laïque. Il en est de même près que partout, tout le long de la liste don née par Mgr Guérin, où c'est à grand' peine que l'on découvrira un seul pou: cent de laïques. Pourtant, Monseigneur, en aucun siè cle de l'histoire de l'Eglise, la propor fiAri ri ne nrAf.r(>a pf. rAlio-îflnv n'a dénas sé, si nous ne nous trompons, cinq pour cent de la population totale, pas même en Espagne, pas même dans la Rome des papes. A qui fera-t-on croire, Eminence, qu'alors que les gens d'Eglise ont toujours été 20, 30, 40, 50, 100 fois moins nombreux, selon les lieux, même en pays catholique, que les laïques, l'héroïcité des vertus ait été le privilège de tant de milliers parmi les premiers, et de deux ou trois cents à peine de Saints, Bienheureux ou Vénérables parmi les seconds'i C'est une belle chose, Monseigneur, que de vénérer la vertu, et c'est un penchant naturel à l'homme. Mais quand, mettant à profit ce penchant, une caste sacerdotale machine sa propre apothéose, ignore délibérément les quatre-vingt-dix neuf centièmes de la somme immense, de dévouement et d'héroïsme qu'a, toujours fournie la société laïque, et prétend nous obliger à ne vénérer, à peu près exclusivement, d'un culte spécial, dans le glorieux passé de l'humanité, que les seules vertus, vraies ou légendaires, des prêtres d'une religion unique, nous nous rebiffons, Eminenoe; tant de partialité tant d'infatuation, nous révoltent, e1 nous nous refusons à participer au culte 'délirant que oette caste, monstrueusement enflée d'elle-même, nous propose de rendre aux fantômes engendrés, toul le long des siècles, par les fumées de sor incurable orgueil... Nous nous en voudrions de ne poinl { ajouter, Monseigneur, que si nous par Ions, en l'espèce, de délire, ce mot, dans notre pensée, n'a rien de blessant. Er l'employant, nous ne faisons que puise] dans l'auguste vocabulaire des Encycli ques papales, auxquelles nous pourrions emprunter d'autres qualificatifs beau coup moins polis. Grégoire XVI n'a-t-I pas traité de délire la revendication de la première et la plus sacrée des liber ' tés, la liberté de conscience pour toul le monde? Aussi bien, Eminence, un dé lire collectif n'empêche pas, chose étran ge, le bon sens chez les individus. L'es prit de corps ecclésiastique, incommensu ' rablement superbe, se concilie, chez nom bre d'e prêtresi et de religieux, ave< une modestie charmante, et il n'esî pas extrêmement rare de rencontrer chez certaines religieuses, une humilité authentique... C'est ce que nous avons plaisir à voui accorder spontanément, à condition qu'î votre tour, vous nous accordiez que beaucoup de gens du peuple, laïques pratiquent, tout aussi fréquemment e1 ; au même degré, cette même exquise ver tu... Z. Echos & Nouvelles la conseil eolsmsi Une place est actuellement vacante ar conseil colonial. Voici, a ce sujet, la lis te des candidats: MM. le général baron Donny ; Delan noy, professeur à l'Université de Gand Vanderlinden, administrateur, profes seur à l'Université de Ganel; le comte Jacques de Lichterveld, ancien substitul du procureur d'Etat au (Jongo; Armane; Meyers, avocat général près la cour d'ap pel de Liège, et Octave Collet, à Bruxelles.La réforme de reasslgneraent mepn La commission pour la réforme de l'enseignement moyen vient, après une longue série de réunions, d'émettre quelques votes de principe impc>rtants. ' La commission a repoussé le système > unitaire; elle n'a pas voulu d'une seule . section d'humanités mais s'est prononcée en faveur des trois sections : humanités ' modernes, latines, et gréco-latines de cul-' ture générale. ! Second vote : elle a — par 28 voix i contre 3 et 6 abstentions — décidé, com-■ me le prqposait M. Klompers, directeui général de l'enseignement moyen, d'or ganiser des humanités modernes de cul-' ture générale à côté des humanités an cienne'i. i Troisième vote : elle a décidé que dans les humanités anciennes il y aurait deux ' divisions de culture générale : l'une gré 1 co-latine, l'autre latine sans interventior du grec. s Enfin la commission a adopté en prin i cipe l'institution d'une rhétorique supé rieure. Actuellement la discussion porte sur 1; 1 durée des études humanitaires. Mais i t reste encore quelques grosses ouestions è débattre, notamment la question de: sanctions v compris les examens de ma turité ou d'admission dans les facultés e' * la question de l'équivalence des études. Li fr»n; its étas Un chiffre à propos du trafic des éc,us : - ryon.r 1913. les frais cle rapatriement de lî monnaie d'argent qu'a dû supporter la Banque Nationale ®e sont élevés à deux millions 900,000 francs. Au budget de la Banque pour cette année, il est prévu, pour le même objet, cinq millions! Dos Bimmnx llmbrta On a parié beaucoup, en ces derniers temps* de nos nouveaux timbres, mais très inexactement. Le correspondant bruxellois de a. "Metropode.'' a recueilli à leur sujet, auprès d un fonctionnaire competent ut> l'administration des postes, des renseignements aussi précis qu'intéressants à propos des décisions que M. iSegers vient, de prendre à ce sujet. On g'est plaint souvent et à juste titre de la qualité médiocre de nos timbres, do la mauvaise effigie du portrait royal. Tout ceJia va changer, et promptement. No.us avons à l'Heure actuelle^ douze valeurs postales dont neuf à l'effigie du roi Albert. Nous en aurons treize désormais. Le ministre a décidé, en effet, de répondre aux désirs exprimés par les Chambres de commerce en créant le timbre de 15 centimes qui permettra de faire plus facilement l'affranchissement à 40 centimes, nécessaire pour le port double pour ! étranger. Sur ces 13 timbres, il v en aura encore neuf à l'effigie du souverain, pour les valeurs les plus répandues : depuis un 1 jusqu'à "quarante" centimes. Les quatre ' autres timbres auront la largeur de nos i timbres consolais. Celui de 5 francs rappellera la dynastie nationale: c'est-à-dire, que le portrait ' du roi Albert en médaillon sera encadré par deux de l.éopold 1er et Léopold II. i La timbre de 50 centimes rappellera notre indépendance nationale1: un combattant volewitaire en blouse tombant blessé eet passant le drapeau tricolore» a iun antre, combattant (évocation de la mort du comte Frédéric de Mérode). Le timbre de 1 franc évoquera le plus grand événement économique: l'affranchissement de l'Escaut. Au fond on apercevra la rade d'Anvers, tandis que vers l'ïiori^ zon voguera un navire portant en inscription: "Schelde vrij'', "Escaut libéré". Enfin, le timbre d'e deux francs rappellera le grand événement économique du siècile : la reprise, du Congo : un officier faisant reculer un Arabe- esclavagiste dSevant le drapeau belge, tandis qu'un esclave brise ses chaînes et qu'une négresse présente uni enfant libéré. Les timbres de un et deux centimes continueront à être tiré® typographique»-ment, mais avec des coins à leur grandeur, c'est-à-dire qu'ils seront beaucoup plus parfaits que les timbres actuels. ! Tous les autres timbres seront tirés en ^ taille douce. La machine nouvelle, que i vient de commander à cet effet l'administration dets postes, permettra d'en fabriquer 450 millions par an. Nots ateliers ' de Matines fabriquent actuellement V5.) millions de timbres annuellement, dont 250 millions à 1 centime; 150 millions à 2 et 5 centimes ; 350 millions d'autres valeurs. C'est-à-dii'e que la première machine suffira à fabriquer ces derniers. Si les résultats sont satisfaisants, une deuxième machine sera commandée et te>us les timbres jusques tt y compris ceux de 1 et 2 centime®, pourront être tirés en taille douce. La nouvelle machinei entrera en ser-' vice au début de juin prochain et, dès le mois da septembre, octobre au plus tard, les nouveaux timbres pourront être» émis. «H** Li pSehe ta Congo Aujourd'hui part d'Ostende, à destination du Congo, le chalutier «Jacqueline», commandé par M. Blondé et ayant à bord treize marins tous Ostendais. Cette expédition présente un très vif intérêt au point de vue de l'avenir de la pêche dans notre colonie. Le bateau qui a été 1 affrété par la Société d'études de pêche' : ries au Congo a été aménagé en vue de la pêche dans les tropiques et des appareils pour la production du froid artificiel ont été installés à bord. Le " Jaerçueline " se rendra à Banana par ses propres moyens. Son départ fait beaucoup de bruit à Ostende dans le monde des pêcheurs qui suit cette tentative avec une vive curiosité. Les marins ostendais nous apprendront bientôt quels résultats on peut attendre au Congo de l'industrie de la pêche maritime à laquelle un grand avenir est sans doute réservé là-bas. L'Alltmigni et le Ctugo belge Un explorateur et publiciste colcmial allemand, M. Emile Zimmerman, a fait paraître ces jours-ci à Berlin une brochure consacrée à démontrer l'importance de l'Afrique centrale pour les Allemands. Il n'étudie pas les projets de li-k gnes ferrées qui ont été étudiés en Belgi-[ que. Considérant la situation telle qu'elle t est aujourd'hui il démontre que la ligne . allemande du Tanganyka et de l'Océan Indien l'emportera sur notre ligne Mata-; di-Stanleyville-Katanga pour tout le trafic en provenance ou à destination non seulement du Katanga mais aussi du Congo supérieur en amont de Ponthier-ville. Si les Belges veulent entamer une lutte de tarifs pour retenir le trafic sur leur ligne, les Allemands riposteront' l " sans éfr.irds " et ils trinrrmheronf-,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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