La Flandre libérale

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s.n. 1914, 14 Juni. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ws8hd7qp7n/
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p 'Année™ Dimanche 14 Juin I9S4 KljBMiPgM8wro»ii M—MM—MM wuimw .■IILMWBW QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 165 — Dimanche 14 Juin 1914 LA GLANDRE LIBÉRALE rABONNEMENTS gn, nlrinn _ 1 "">'»• » mois. t met», I m. BELGIQUE s pr. 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE % Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 Bit s'abonna an buraau du Journal et dans tous les bureaux d* posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET ÏMPRIMERB GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I - RÉDACTION -Téléphone 32 | Téléphone 13 AJVISTOJVCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bareaa Al fonrnaL — Pour le reste do pays et l'étranger, s'adresser & 4 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. I Notre numéro de ce jour se corn-iftose de DIX pages. S llAAA ÀAAAAAAAAAAAXikAi jlpBOCÉDËS CLERICAUX ! h propos de la re vision Les élections de 1878 ||tBifinPuDIic„ iruqne les Glilflres !| LA VÉRITÉ ■ Au lendemain des élections, toute la Besse d'opposition a fait remarquer SHoeibicn anormal était un régime qui per-jHiettait au gouvernement clérical d'avoir jHouze voix de majorité à la Chambre, {Hors qu'il est en minorité dans le pays. iHa situation est révolutionnaire, concluait Hn de nos confrères bruxellois les plus jHodérés, i'E t o i 1 e belge. J^Hlrès ennuyés, les journaux cléricaux ne jHxifflèrent mot d'abord. Puis, un beau iHnir, le Bien p u b 1 i« sortit un argu-Hent triomphal. D'après lui, en 1878, H,000 voix catholiques n'avaient élu que Ho sénateurs et 19 représentants, alors Hue 41,000 libéraux seulement parvenaient à faire nommer 57 candidats, 19 «Dateurs et 38 représentants. HLe Bien public offrant " loyale-Heiit" une statistique à l'appui, person- ■ se méfia. Là-dessus, triomphe de nos |Hnfrèrcs de droite. Le XX0 Siècle, ■otamment, se basait là-dessus, pour édi-Her un article doctrinal, concluant à l'im-Ksibilité de trouver un régime tout à ■Et vraiment^ ces chiffres étaient très ■ipressioimants... ou plutôt ils l'eussent Hê, si... Car il y a un " si " et d'impor- ■ 11 leur manque, en effet, à ces chiffres, qualités essentielles pour être frap-||Hanfcs : l'exactitude et la sincérité. ,BLes chiffres du Bien public, en »t, sont tout simplement incomplets froidement truqués. Ceux de nos confères oui avaient encore quelque con-^■ance en la bonne foi du journal de la Jie aux Tripes, seront désormais fixés. aB0Ur obtenir sa statistique écrasante, le uSien public a omis de signaler que V libéraux s'abtinrent de lutter, en ^■!Ï8, pour les élections sénatoriales, à Bonvain, à Alost, à Courtraï, à Dixmude, ^Hlioulers, à Thielt, à Namur, à Dînant, iH^rion. Mais il a tranquillement ajouté s'Hax totaux cléricaux les voix obtenues ^■jir nos adversaires dans ces arrondisse-; ce n'est pas plus difficle que cela. ■Nous laissons nos confrères de gauche de droite juger du procédé, et nous *** HCar, bien entendu, nous avons rétabli ^■statistique exacte. Pour plus de clarté, ^■us nous sommes bornés aux résultats ^■s élections pour la Chambre des repré-^■itants, et nous avons choisi le nombre Plus élevé de chaque liste. ^■tcci dit, voilà 'es chiffres officiels, traits indiquent que le parti n'a pas I Libéraux Cléricaus il Envers 5709 5060 i^B Bruxelles 8831 4423 j^B/Uurtrai 988 1508 S — 1396 ■ Audenairde 730 978 I Eecloo _ 589 •H) ^and 4388 3809 H! ^aint-Nicolais — 1315 I lermonde 463 1277 H ^harleroi 2912 2577 ■ çItoTls 1314 — «' ooigmeg 1241 1160 I ihmn 1334 — ■ Iournai 1247 — I {lu;7 -837 588 I 1648 — I Vervicrs, 1833 1737 I 561 521 II M,-|eseyck 302 Rassoit 858 I hongres — 691 I Totaux : 34034 28789 H v ''an<l les cléricaux qui, en 1874, l'a ■ ^ 1 f;tnporté' à 150 voix de majorité battus par 550 voix. Mai® le se-Brr'i 'U V°^e ava'^ été assuré, dans l'en Ieg arrondissements où les libé x ne luttaient' pas, les cléricaux ob ■ f j151 voix et dans ceux où les clé ■ -, ne ^^tèrent pas, les libéraux eu ■ L, ' î V°'x' ^es résultats se contreba I Haï ,n '.r'onc à. J'en près et il n'en faul ■ p ,ITllr compte spécialement. W 05,000 Votants, il y ©ut don< - S4,034 voix anticléricales! et 28,789 voix catholiques : plus de cinq mille voix dé! minorité pour les arrondissements con-• sultés, voilà comment se traduisit la débâcle cléricale de 1878. Celai en eut fait plus de cent mille, aujourd'hui ! Nous sommes au regret de devoir détruire le dernier argument, le seul argument clérical oontre la revision. Mais lai vérité avant tout, n'est-ce pas, MM. du "Bien public"? >-••«>-< Echos & Nouvelles SeraH-ee vrai, celle lois? Onl dit que M. de Broquevi'lie, qui rentrera dte _ Châtel-Guyonj lundi prochain, serait .décidé à abandonner te portefeuille de la guerre pour te remettre aux mains du général die Selliers. Celui-ci aurait été pressenti^ depuis longtemps, mais aurait différé son acceptation afin de faire l'étude exacte1 de notre situation militaire. Il se serait a-ietodlu compte, depuis qu'il est à l'état-major, qu'il y a moyen do prendre la_ responsabilité de la situation et enj aurait informé M. de' Broqueville. Voilà unie solution qui arrangerait bien dés chosas: le général de Selliers à la guerre, le général de Ryckel à l'état-major et M. de Broqueviite... 1 Le fonctionnarisme Le " XXe Siècle", dans un accès do mauvaise humeur, fait une charge à fond contre le fonctionnarisme, sou,vent plus puissant que) les ministre*» mêmes. Il s'élève notamment contre les indemnités et rémunérations supplémentaires s'a-j ou tant, avec abondance, aux traitements." C'<est probablement une fine al'lusion aux travaux de la commission die réorganisation du département des colonies, commission composée de fonctionnaires bien pensants, ïomarque le " Matin ", d'Anvers. " Cette commission a absorbé- à peu près totalement la .somme prévue dans lo budget métropolita, n pour l'avancement régulier et les fonctionnaires qui attendaient quelqîie; chose ont pu s© brosser. " M. Renkin, questionné par un membre du Parlement, pourrait peut-être dire : " Quelle était ffia somme prévue au budget pour lies augmentations remises aux calendas grecques? " Ce qui reste die cette somme après allocation de Pinde'mnité de travail extraordinaire — très extraordinaire — à la commission de réorganisation. "' La réponse édifierait sans derate notre excellent confrère. " La discipline De grands efforts sont déployée pour renjforcer la discipline dans l'an née. Une circulaire émanant de la première section de l'état-major général porto: "Il a nécessité absolue d'e nio négliger aucune occasion d'exercer les unités des diverses armes au maniement d'armes et aux évolutions à rangs serrés s'i nécessaires au point d© vue d\i maintien ©t du développement d© la discipline parmi les troupes du service à court terme, et n« pas perdre de vue. que les exercices et lots évolutions à range, serrés ne peuvent attcindlre lei but préindiqué qu'à la condition que les chefs exigent dte 'curs inférieurs une exécution, impeccable. " Le dernier offleler de marine belge M. Auguste Tack vient,' de mourir, à Bruxelles, à l'âge de 93 ans. M. Tack avait fait partie du corps d'officiers de marine, supprimé em 1848. Ces officiers étaient encore, à cette époque lointaine1, une quinzaine. Plusieurs entrèrent dant> l'armée, tel le général Bouyet; d'autres d'ans l'industrie, tel le baron Sadoiné ; quelques-uns, enfin, sans perdre le-uir) nationalité, prirent service dans la marine de guerre allemande. Quant à M. Tack, il s© résigna à naviguer au commerce et commanda le premier bateau à vapeur belge qui fit le trajet tCAnvers à New-York. Plus tard, las d« courir las, mers, il devint industriel : c'est lui notamment, qui introduisit ©n Europe le créœotage des billets de soutènement de nos voies ferréens. ifcîfe* Le T' Congrès Internutleoal des fllatears de lin Mardi prochain commenceront à Vienne les travaux du Ve congrès international des filateurs du lin, aous la présidence de M. Alex. Vidéky, président du "Verein der Flachsspin.er Œsterreichs" et sous les auspices de la Fédération internationale d©g Associations de filateurs de lin et d'étoupe, présidée par M. Ferd. F ey-erick. L'assemblée s'occupera de diverses questions du plus haut intérêt pour l'industrie de la filature du lin, telles que le conditionnement du lin, les mesures prises en Russie pour améliorer le commerce du lin, les "conditions générales pour l'achat des lins et étoupes de Russie", la collaboration des cultivateurs, la statistique de la culture, etc., etc. Aviujjuvuo %9Ssm ^mmÊÊtmÊmmÊÊÊÊÊttmBÊÊatÊÊKitÊmIM nwiiiamgajoaMaiBn m—mm De somptueuses réceptions sont organisées par les filateurs autrichiens, qui tiennent à recevoir leurs collègues étrangers! d'une façon particulièrement brillante.La filature belge sera officiellement représentée à ce congrès par M. Ferd. Feyerick, président de la Fédération internationale, et M. le comte P. de Hemp-tinne. L'Union belge des filateurs de lin a en outre désigné comme délégué suppléant remplaçant MM. Lucien Morel de Boucle St-Denis et Julegi Boucher van Zuyten, empêchés, M. Jules Grenier. Ooe croisière de la Société belge d'astronomie La (Société belge d'astronomie, d!e météorologie et d© physique du globe* organise pour ses membres, un© croisière, en Norwège en vue, de l'observation de l'édlipse. • Ce voyage ,s© fera à bord des paquebots de la.^ "Bergenske Dampskibssels-kap". Le départ aura lieu à Rotterdam le mercredi! 12 août ©t le retour à Hambourg, le jeudi 27 août. La croisière en vue d© l'éclipsé se fera à bord) d'un steamer qui partira de Bergen l,e lundi 17 août. Le navire visitera quelques-uns des plus beaux fjordb d© la Norwège, fera plusieurs esoalas intéressantes, s'arrêtera à l'île die Torgha.tten, dans la zonie de totalité de l'éclipsé, ©t paasera au glacier d© Svartisen, au delà du cercle polaire. Retour à Bergen, le lundi 24 août, au matin. Pour allonger en été le travail i la lumière dn Jour Le VI° grand congrès international des chambres de commerce dont le® réunions se sont tenues à Paris, s'occupa, entre autres, d'uni projet d'avancement de l'heure pendant les mois d'été. L'idée ©st née en Angleterre. Nos voisias ont pensé que isi l'on avançait l'heur© normale do soixante minutes, du 1er mai au 1er octobre, "on utiliserait judicieusement la lumière d!u jour et oni réaliserait une sérieuse économie d'éclairage artificiel". En Angleterre, cette idée a eu un tel succès qu'unei proposition de loi précoi-nisant son appllication a même été soumise au Parlement. En Allemagne, beaucoup do chambres da commeroe réclament l'adoption de 'la masure, qui rencontre partout un accueil favorable. Le congrès, se ralliant aux conclusions du rapporteur de la question, a émis le vœu que i'heui© soit avancée pendant les mois d'été et que l'on commence l'application de cette réforme d'ans1 les i ays d© l'Europe occidentale. Quinze cents délégués ont participé à cette important© manifestation économique.L© Cercle commercial et industriel de Canal qui adhérait au congrès, nomma à cet effet, comme délégués officiels, MM. Alf. Van der Stegen, président, Ed. Minne, membre du conseil d'administration, et Henri de Hemptinne. La mission an service dn oapltal Le "Freiethinker" a cueilli dan® un organe religieux un éloquent témoignage rendu par, le directeur d'un© compagnie américain© au Paraguay à une société de pissions. Il déclare que sa compagnie a été heureuse dl'acquérir dos terrains dans un© contrée soumise à l'influence de la mission, grâce à laquelle elle a pu se procurer de lia main-dl'œuvre indienne "à très bon compte". Comme le fait remarquer 1© "Freethinker", cela démontre l'utilité de la mission pour les exploiteurs et pour Ha mission ©Ile-même, qui perçoit aos pour ©ont dans les bénéfices, mais quelle peut être son utilité pour les Indiens? La télégraphie sans Q1 économique Le service des télégraphes anglais fait faire des expériences pour essayer de substituer la télégraphie sans fil aux lignas terrestres, pour les grandes distances. On est arrivé déjà à transmettre 148 mots par minute par télégraphie sans fil, alors que l'appareil ordinaire employé en Angleterre transmet environ 150 mots dans le même temps. La question économique reste à résoudre. Mais quand on réfléchit quo cette transmission s'opérait à 800 kilomètres et qu'on estime le coût d'une ligne de cette longueur à 2 millions 1/2 de francs environ, il semble impossible que la télégraphie sans fil n© puisse être substituée à l'autre pour toutes les destinations non desservies par les lignes actuelles. La bière de Babylone M. Frédéric Hrozny a fait à l'Académie de Vienne une communication dont l'intérêt n'échappera à personne, bien qu'il doive êtr© surtout ressenti dans les pays germaniques. Au cours des explorations que cet orientaliste a dirigées sur l'emplacement de l'antique Babylone, il a pu reconnaître! que les sujets d'Hammurabi n'étaient pas seulement, comme on le sa-;vait déjà, des juristes et des constructeurs, mais des brasseurs de. premier ordre. Un1 cylindre d'argile, découvert dans les ruines, porte gravée une recette pour la fabrication de la bière. Eli© indique dans 1© plus minutieux détail comment on doit s'y prendre pour obtenir le bras sin idéal. M. Hrozny nie dit point si cette bière parfaite se rapproche davantage de A. UAVyUVUW | (f ' t celle d©| Munich ou de oeil© d© Pilisen et ce sera sans doute l'objet d'un long débat entre les connaisseurs bavarois et bohèmes. Quoi qu'il1 en soit, la recette babylonienne, ou du moins, lie cylindre qui nous l'a fait connaître, femonte à l'ail 2,800 avant Jésus-Christ, et le savant viennois pense que. de Babylone, le secret s'est répandu bientôt dans les contrées voisines. On trouve la bière, presque à la même époque, che'z les habitants a© l'Asie-Mineure, et des hiéroglyphes attestent le goût des Egyptiens poxi.r la boisson mousseu&ei aimé© <ie Gambrinus dès 1© temps des premières dynasties. Tout l'Orient, conclut M. Hrozny, a dû venir à l'école des vieux brasseurs babyloniens. Attendons le nouveau cylindre qui, complétant cette curieuse découverte, nous apprendra qu'au trentième siècle avant notre ère, le Salvator était déià arrivé. Le recul clérical —m—■ UNE CAUSE Les journaux ont analysé les diverses causes de la diminution des voix cléricales aux élections du 24 mai dernier. Il en est une sur laquelle on n'a pas suffisamment insisté et qui a cependant un© très grande importance. La voici : La récente loi scolaire oblige les parents à envoyer leurs enfants régulièrement à l'école. Certains pères de famille sont hostiles à l'obligation ; ils ne comprennent pag qu'on puisse les obliger à confier leurs enfants à l'école alors que, dans un grand nombre d'éœles du pays flamand, ils n'apprennent rien du tout. Nous pourrions citer des communes où la plupart des enfants de 11 à 12 ans ne savent ni lire ni écrire. Presque tout ,l'horaire scolaire est pris par le cours de catéchisme — que les enfants apprennent par cœur comme des perroquets, — les légendes de la Bible, la récitation des prières et l'exécution de chaiits religieux et... politiques. Tout lo reste est accessoire : le clergé ,et le châtelain se gardent bien de blâmer l'instituteur qui comprend de la sorte sa mission. Plus l'instituteur est négligent, mieux il est vu des deux grands maîtres du village. Le progrès de son enseignement ne doit être que le cadet de ses soucis : n'est-il pas plus facile d'exploiter le peuple, quand il est voué à l'ignorance 1 Un ancien élève de l'école normale épis-copale de Thourout, M. Sevens, ex-instituteur catholique, rapporte dans son ouvrage " Schoolmeester " (Instituteur), les paroles suivantes échangées entre un curé et un baron : "Je maintiendrai le -peuple dans Vigno-" rance, maintenez-le dans la servitude". Les pères de famille ne comprennent pas pourquoi leurs enfants, qui n'apprennent pas grand'chose, autant dire rien, de 6 à 12 ans, soient obligés de rester à l'école jusqu'à l'âge de 14 ans, sans aucun profit pour Jour progrès intellectuel.A leurs yeux, une telle loi apparaît injustifiée, et ils se sont vengés contre le gouvernement qui l'a fait voter. Décréter l'instruction obligatoire sans améliorer l'organisation de l'enseignement primaire, sans élever cet enseignement lui-même, c'est atteler les bœufs derrière la charrue. Les électeurs l'ont compris, ils l'ont fait sentir aux cléricaux et ils le leur feront sentir encore davantage, si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour instituer de bonnes écoles dans toutes les communes belges, sans exception. P r'Vïïnnp REVUE DE LA PRESSE Cléricaux et socialistes Les cléricaux, depuis quelque temps, — tout le monde a pu le constater — font les yeux doux aux socialistes. Nous n'en voulons pour preuve que ces deux extraits d'articles, qui sont hautement significatifs et qu'on n'a pas assez remarqués. L'un est emprunté à un© fort courtoise réponse du " XX© Siècle " à un article de M. Dewinne, publié, par le "Peuple" : "A l'époque où la révolution industrielle accomplissait ses ravages dans nos sociétés, écrit 1© sous-officieux, la religion était partout traqué© comme une bête fauve, ses prêtres insultés, son culte parodié, sa liberté ligottée. On la traitait comme un cadavre en décomposition qu'il fallait, jeter dans la fosse pour laisser la voie libre à la civilisation libérale et industrielle. " Toute proportion gardée, elle subis 11) sait, à la même époque, 1© même sort que le prolétariat et par le fait des mê mes ennemis. M. Dewinn© devrait savoir à gui il faut imputer l'impuissance relative de l'Eglise devant les misères imméritées de la classe ouvrière." Cette phrase d'allure sibylline signifie que l'Eglise et le prolétariat n'ont pas d'adversaires plus décidés que les patrons et les grands industriels libéraux. Conclusion logique — que le "XXe Siècle" a omis de formuler mais qui se dégage nettement dui contexte : " socialistes et cléricaux, nous qui sommes également menacés, unissons-nous pour écraser l'infâme — c'esfc-à-dire les libéraux! " 'Se rappelle-t-on oe que1 nous disions il y a peu do temps? Il n'est nullement impossible que nous voyions sous peu se conclure contre nous le cartel des rouges et des jaunes. *** Le second extrait est emprunté au "Bien public". Notre pieux confrère se réjouit d'un débat qui mit récemment aux prises, à la Chambre hollandaise, libéraux et socialistes ; et il cit© cette ré» ponse nette du! député libéral Nierstrasz au citoyen iSchaper qui venait d© le prendre violemment à partie: " Je ne méprise pas les ouvriers, mais je méprise certains meneurs de syndicats, qui se servent de tous les moyens d'intimidation, dit M. Nierstrasz, ces meneurs, qui excitent les ouvriers et qui, alors qu'ils sont eux-mêmes à l'abri, vouent à la misère, les femmes et les enfants d© ceux qu'ils ont poussés à la grève." Le "Bien public" ne fait suivre cette déclaration d'aucun commentaire. Serait-ce qu'il donne secrètement raison au socialiste contre 1© libéral? Nous n'en serions nullement étonné. Notre saint confrère ferait bien, dans tous les cas, de nous éclairer à ce sujet. wvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvwwwww\ g$gr Voir en 3e page LA CHUTE DU MINISTERE RIB0T VVVVVVWVVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV'VVVVVVV Un clief Il y a un an que Camille Lemonnier, le maréchal des lettres belges, nous a quittés pour entrer dans le grand mystère. Le 15 juin 1913, par un jour magnifique, nous l'avons conduit, sous les roses, à l'endroit où, pour la première fois, il devait goûter le repos. Les morts vont vite, et douze mois, c'est bien long pour le souvenir 1 Cependant, celui-là ne cesse pas de mourir en nous, en, tous ceux qui l'ont connu, donc qui l'ont aimé. Nous ne nous accoutumons pas à l'idée qu'il ai disparu. Chaque fois qu'il nous arrive d'évoquer sa grande figure, nous ressentons en nous la même impression d'arrachement, le même sentiment d'incrédulité. Est-il possible qu'il soit mort? Nous n'en doutons pas, hélas! ©t néanmoins quelque chose en nous résiste à l'idée, à la certitude douloureuse. C'est nue, réellement, sa perte est de celles qui ne se compensent pas, que rien ne peut faire oublier. Le maître est mort, et la ruche littéraire ©st toute désemparée. Le chef a laissé tomber le bâton d© commandement, et nul n© l'a ramassé. Entendons-nous. Je ne veux pas dire que Lemonnier fût un chef d'école, ni même qu'il fût un "cher maître", avide d'adulations et d'hommages. Nous connaissons, par les gazettes littéraires du temps, le rôle que jouèrent en I< rance les Zola, les Goncourt. Zola était un véritable partisan, une manière de chef de bande. Son ascendance italienne le prédisposait à cette mission nu'il s'était donnée. Il réunissait autour de lui des disciples auxquels il imposait étroitement sa doctrine, ses amours et surtout ses haines. Il n'admettait pas 'a contradiction et se fâchait tout rouge quand, timidement, l'un ou l'autre des écrivains qui l'entouraient, émettait quelque objection et se refusait à accepter intégralement ses leçons. Goncourt, lui, était un grand seigneur qui aimait à régner au ciel des lettres, à être le centre d'un groupe d'admirateurs fidèle?. Il adorait les potins et les collectionnait avec amour ; son fameux journal en est plein. Mais ce n'était pas d© chez lui que partaient les impulsions bienfaisantes. Il n'avait pas charge d'âme et eût répugné à cette responsabilité encombrante. Il songeait à lui, à sa gloire bien plus qu'aux autres. U se laissait encenser, mais il ne lui venait pas à l'idée de prendre la tête de l'armée littéraire et de la mener à l'assaut. Lemonnier n'eut pas son dilettantisme égoïste. Il fut un chef, comme Zola* sans connaître son exclusivisme. Il n'appartint jamais à une école, mais toujours il se donna aux écrivains, ses compatriotes. Violemment, magnifiquement, il. affirmait, en toute occasion, sa volonté de ne pas murer et encercler son art, de garder toutes les fenêtres de son esprit ouvertes sur tous les horizons, de peindre les couchants de braise et de métaux, après avoir chanté doucement les mois clairs d© lune. Il se laissait vivre et obéissait à son juste et puissant instinct. Il mettait son admirable métier de styliste au service de toutes les suggestions que la. vie lui envoyait. Réaliste, naturaliste, symboliste étaient pour lui des mots vides de sens. Il s'écoutait exister et se disait tel qu'il s'éprouvait. C'est pourquoi la critique a tant d© peine à classer son œuvre. Où la ranger? Elle échappe à toutes les étiquettes et déborde tous les genres. Elle est lyrique autant que descriptive et narrative. Elle est générale autant que ré-gionaliste et particulariste. Elle paraît, parfois, obéir aux prescriptions des écoles, à la mode, mais, à mieux l'examiner, elle se découvre d'une indépendance farouche. Disons qu'elle est, tout simplement, d'une absolue sincérité, qu'elle reflète avec exactitude les "états" successifs de son auteur et les décors dans lesquels il a vécu. Indépendant, Lemonnier respectait l'indépendance d'autrui. J'en appelle aux centaines de jeunes écrivains qu'il reçut chez lui, à sa table, à qui il départit la manne précieuse de ses conseils. Jamais il n'essaya de leur imposer ses préférences en art, de les unir à lui par des liens de disciple : maître, de corriger leurs idées, leurs admirations, leurs détestations. Dès qu'il sentait entre eux et lui un© divergence, il détournait, la conversation et cherchait un terrain commun. U avait une souveraine horreur d© la "rosserie". J'ai entendu souvent d'autres écrivains dire du mal de Lemonnier. Je n'ai jamais entendu Lemonnier dire du mal de personne. Il était donc un maître, mais un maître tolérant et qui ne réclamait la soumission d© quiconque. Il nous dominait, mais par le seul prestige de son autorité morale, d© son talent, de sa prestance physique, d© sa bonté. Nous allions, auprès de, lui, chercher non pas des mots d'ordre, mais de la foi, d© l'espoir, de l'amour. Aux heures troubles et inquiètes, nous nous mettions un instant à son ombre et la vertu d© sa force nous ren dait le courage et la joie. Et puis, lui glorieux, lui qui connut un moment à Paris la grande vogue et qui eût pu, en demeurant là-bas, en luttant sur place, garder la situation brillante qu'il avait conquise, il était revenu vivre au milieu de nous. De cela, surtout, nous lui étions reconnaissants. Une intuition supérieure lui avait révélé la nécessité de sa présence en Belgique, à Bruxelles, dans le temps où un© littérature y naissait et avait besoin, pour grandir, de son secours quotidien. Elle se reposait sur lu.i, cette littérature naissante, elle faisait à son bras ses premiers pas dans le monde. D'autres écrivains belges, maintenant illustres, avaient préféré s'expatrier, aller goûter sous les cieux plus cléments, dans des milieux plus favorables, la volupté de la gloire. Rodenbach, Maeterlinck, Verhaeren étaient partis. Lemonnier, lui, restait, luttant dur pour son pain, desservi par le fait qu'il séjournait en Belgique, loin des éditeurs et des journaux de Paris, mais consolé de ses déboires par la pensée qu'il était utile aux siens, qu'il les aidait à prendre conscience d'eux-mêmes et à ne point s'égarer dans les sentiers stériles de l'imitation française. Attentif à surprendre, parmi les jeunes, le talent original, s'alimentant aux sources ethniques, il l'encourageait à ne se mettre à la suite de personne, à n'écouter que soi-même et à cultiver jalousement son jardin. Beaucoup lui doivent, écrivains et peintres, de ne s'être point épuisés à copier, à* pasticher les maîtres qui jouissent successivement de la faveur éphémère de la foule. "Nous mêmes, ou périr !" répétait-il souvent. Ce cri devrait être gravé sur sa tombe. Il résume admirablement sa leçon essentielle. Georges RENCY. OMWWVVVWVtyVVVXVVVVVVA/VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV DEMAIN JOUR DE CONGE TRADITIONNEL DE NOS TYPOGRA-PHES, LE JOURNAL NE PARAITRA PAS ET NOS BUREAUX SERONT f FERMES,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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