La Flandre libérale

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05 augustus 1914
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s.n. 1914, 05 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj4bd20/
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40* Innée — Mercredi 5 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. B. 217 — Mercredi 5 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ^SOIVIVEMEÏIVTS I mol*. I mois. i sols, 1 ». BELGIQUE i Fr„ 2.00 4.00 8,00 16.00 UNION POSTALE i Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna an bureau du lournal el dans loua las bureaux ii natta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET DSPRD1ERIS 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GANO ABONNEMENTS ET ANNONCES s j •=«• RÉDÂ6TIO! « Téléphone 32 I Téléphone 13 AÎWONCISS Foar la vîîîe eî ïes Flandres, s'adresser as trareat Ie loarnaL — Pour le reste du pays et l'étranger,, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, LA GUERRE EUROPEENNE NOTRE TERRITOIRE ENVAHI PAR L'ALLEMAGNE LA RENTRÉE DES CHAMBRES line séance bislorique, — (]» discours dn Roi La salle est comble. On remarque la présence de nombreux membres du corps diplomatique. Les ministres d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie n'assistent pas à la séance. Les députés et sénateurs se trouvent pêle-mêle. A 10 heures précises, la Reine, entourée des princes Léopold et Charles, et de la princesse Marie-José, entre dans la salle. Peu après arrive le Roi en tenue de campagne. Des vivats retentissent. Le Roi monte au bureau et lit le discours du trône. Jamais, depuis 1830, heure plus grave n'a sonné pour la Belgique : l'intégrité de notre territoire est menacée ! La force même de notre droit, la sympathie dont la Belgique, fière de ses libres institutions et de ses conquêtes morales, n'a cessé de jouir auprès des autres nations ; la nécessité pour l'équilibre de l'Europe, de notre existence autonome, nous font espérer encore que les événements redoutés ne se produiront pas. Mais si nos espoirs sont déçus, s'il I nous faut résister à l'invasion de notre sol, et défendre nos foyers menacés, ce devoir, si dur soit-il, nous trouvera armés et décidés aux plus grands sacrifices. (Acclamations prolongées. ) Dès maintenant, en prévision de toute éventualité, notre vaillante jeunesse est debout, fermement résolue, avec la ténacité et le sang-froid traditionnels des Belges, à défendre la patrie en danger. Je lui adresse, au nom de la Nation, un fraternel salut. Partout, en Flandre et en Wallonie, dans les villes et les campagnes, un seul sentiment étreint les cœurs : le patriotisme; une seule vision emplit les esprits : notre indépendance compromise ; un seul devoir 3'impose à nos volontés : la résistance opiniâtre. (Acclamations enthousiastes. Cris de : Vive la Belgique ! ") Uans ces graves circonstances, deux vertus sont indispensables : le courage calme et l'union intime de tous les Belges.L'une et l'autre viennent déjà de s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation remplie d'enthousiasme. L'irréprochable mobilisation de notre fmée, la multitude des engagements volontaires, le dévouement de la population civile, l'abnégation des familles, ont mon-, Ue> de façon indéniable, la bravoure réconfortante qui transporte le peuple bel-8e- Le moment est aux actes. (Applaudissements. ) Je vous ai réunis, messieurs, afin de permettre aux Chambres législatives d'e s'associer à l'élan du peuple, dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez pren-re d'urgence, messieurs', et pour la guer-10 et pour l'ordre public, toutes les me-sures que la situation comporte. Quand .Je vois cette assemblée frémissante dans ^quelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, où tous les cœurs bâtent en ce moment à l'unisson, mes sou-vmuhs se rapportent au Congrès die 1830 ^ je vous demande, messieurs: "Etes-^°us décidés, inébranlablement, à maintenir intact le patrimoine' sacré de nos ancêtres? Personne, dans ce pays, ne fail-ira à ton devoir. " (Cris de : " Non! 11 " Longues acclamations. On agite es mouchoirs). L'armée forte et disciplinée est a hauteur die sa tâche: mon gouvernement et moi-même nous avons pleine oomfiance dansi des chefs eit dans ses soldats. Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités et les assumera jusqu'au bout, avec la conviction réfléchie que les efforts de tous, unis dans 3)e patriotisme le plus fervent, le Plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. Si l'étranger, au mépris de la neutra lité dont nous avons toujours scrupuleu teement observé les/ exigences^ viole le territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour du Souverain, qui ne trahira pas, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue d'e la nation tout entière. (Ovation prolongée). J'ai foi dans nos destinées. Un paya qui se défend s'impose au respect de toute: c© pays ne périt pas. (Acclamations).Dieu sera aveo nous dans cette cause juste 1 Vive la Belgique! indépendante! La fin du discours du Roi est saluée par une ovation indescriptible. On crie: "Vive le Roi! Vive la Belgique! Vive notre indépendance!" Dans toutes les tribunes on est debout et l'on agite des mouchoirs. Le Roi, en ces émouvantes circonstances, fait preuve d'un admirable «ang-froid. Lorsqu il quitte la salle, les acclamations redoublent encore et les députés de tous les partis agitent leurs mouchoirs. Lorsque la LU i ne se retire, ©Ils est également l'objet d'une très chaleureuse ovation. Les membres du corps diplomatique fie retirent. Leur tribune était comble. Et l'on remarquait aux premiers rangs M-Kloibukowski, ministre dfe France ; sir Francis Iiyd'e Vil'lier, ministre d'Angleterre, et le ministre de Russie ; le nonce du pape; le ministre du Luxembourg; les membresi de toutes les nations accréditées Bruxelles (également le minis' tra d'Italie), sauf naturellement les ministres d'Allemagne et d Autriche-Hongrie.LE DISCOURS DE M. DE BROQUEVILLE M. de Broqueville, ministre de la guerre, chef de cabinet, monte à la tribune et prend aussitôt la parole. Lui aussi paraît très calme, et il prononce son discours d'une voix énergique, au milieu d'un impressionnant silence : — Il est peut-être contraire aux règleB ^ parlementaires que le chef de cabinet prenne la parole avant la constitution du bureau. Mais nous sommes dans des circonstances exceptionnelles et i'ai ces documents importants à vous communiquer. Voici, messieurs* le texte des documents qui nous ont été adressés par le gouvernement allemand, le 2 août : Le gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres, d'après lesquelles les forces françaises auraient l'intention de ! marcher sur la Meuse par Givet et Na-mur. Ces nouvelles ne laissent aucun doute sur l'intention de la France de marcher sur l'Allemagne par le territoire belge. Le gouvernement impérial allemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne sera pas en mesure de îepous-ser sans secours une marche en avant française d'un si grand développement. Dans ce fait, on trouve la certitude suffisante d'une menace dirigée contre l'Allemagne. C'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de prévenir cette attaque de l'ennemi. Le gouvernement allemand regretterait très vivement que la Belgique regardât comme un acte d'hostilité contre elle le fait que les mesures des ennemies de l'Allemagne l'oblige de violer de son côté le territoire belge. Afin de dissiper tout malentendu, le gouvernement allemand déclare ce qui suit : 1° L'Allemagne n'a en vue aucun acte d'hostilité contre la Belgique. Si la Belgique consent dans la guerre qui va commencer à prendre une attitude de neutralité bienveillante vis-à-vis de l'Allemagne, le gouvernement allemand de son côté s'engage au moment de la paix à garantir le royaume et ses possessions dans toute leur étendue ; 2° L'Allemagne s'engage sous la condition énoncée à évacuer le territoire belge aussitôt la paix conclue ; 3° Si) la Belgique observe une attitude amicale, l'Allemagne est prête, d'acoordi avec les autorités du gouvernement belge, à acheter contre argent comptant tout ce qui sera nécessaire à ses troupes et à indemniser pour les dommages causés en Belgique; 4° Si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre les troupes allemandee et fait particulièrement des difficultés à leur marche en avant par une opposition des fortifications de la Meuse ou par des destructions de routes, chemins de fer, tunnels, ou autres ouvrages d'art, l'Allemagne sera ob^gée de considérer la Belgique en ennemie. Dans ce cals, l'Allemagne1 ne prendra ) aucun engagement vis-à-vis du royaume, mais elle laissera le règlement ultérieur des rapports des deux Etat® l'un vis-à-vis de l'autre à la décision des armes. Le gouvernement allemand a l'eisppir justifié que cette éventualité ne >se produira pas et que le gouvernement belge saura prendre des meis»ures appropriées!, pour l'empêcher dé se produire. Dans ce cas, les relations d'amitié qui unissent lés deux E'jtats voisins; de^ieiDjdroait plu& étroites et durables. Voici la réponse belge à la note allel-mande : " Par sa note du 2 août 1914 le gouvernement allemand a fait connaître que d'après des nouvelles sûrots les forces françaises auraient l'intention de marcher sur la Meuse par Givet et Namifr et que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, 11e serait pas en état de repousser sans secours une marche en avant dea troupes françaises. Le gouvernement allemand s'estimerait dans l'obligation de prévenir cette attaque et de violer le territoire belge. Dans ces conditions l'Allemagne propose au gouvernement du Roi de prendre vis-à-vis d'elle une attitude amicale et s'engage au moment de la paix à garantir l'intégrité du royaume et do ses possessions dans toute leur étendue. La note ajoute que si la Belgique fait des difficultés à la marche en avant des trouves allemandes, l'Allemagne sera obligée do la considérer comme ennemie et de laisser le règlement ultérieur des deux Etats l'un vis-à-vis de l'autre à la décision des armes. " Cette note a provoqué chez le gouvernement du Roi" un profond étonnement. " Les intentions qu'elle attribue à la France sont en contradiction avec les déclarations formelles qui nous ont été faites1 le 1er août au nom du_ gouvernement de la République. D'ailleurs, si, contrairement à notre attenté, une violation de la neutralité belge venait à être commise par la France, la Belgique remplirait tous ses devoirs internationaux et son armée opposerait à l'envahisseur la plus vigoureuse résistance. Les traités de 1839, confirmés par les traités de 1870, consacrent l'indépendance et la neutralité de la Belgique sous la garantie des puissances et notamment du gouvernement de S. M. le roi de Prusse. La Belgique a toujours été fidèle à ses obligations internationales. Elle a accompli ses devoirs dans un esprit de loyale impartialité. " Elle n'a négligée aucun effort pour maintenir et faire respecter sa neutralité. L'atteinte à son indépendance, dont la menace le gouvernement allemand, constituerait une flagrante violation du droit des gens. Aucun intérêt stratégique ne justifie la violation du droit. Le gouvernement belge en acceptant les propositions qui lui sont notifiées sacrifierait l'honneur de la nation en même temps qu'il trahirait ses devoirs vis-à-vis de l'Europe. " Conscient du rôle que la Belgique joue depuis plus de 80 ans dans la civilisation du monde il se refuse à croire que l'indépendance de la Belgique ne puisse être conservée qu'au prix de la_ violation de sa neutralité. Si cet espoir était déçu le gouvernement belge est fermement décidé à repousser par tous les moyens en son pouvoir toute atteinte a son droit. " (Acclamations.) Messieurs, dit en terminant le ministre, la Nation fera son devoir: la Belgique peut être vaincue, jamais elle ne pourra être soumise. Toute la salle acclame avec enthousiasme le ministre et on crie : " Vive la Belgique! Vive l'Union fait la Force!" M. Frédéric Delvaux, doyen d'âge, qui préside, entouré de MM. Devèze et Pécher, secrétaires, propose une suspension de séance d'un quart d'heure avant la nomination du bureau. La séance est suspendue. LA REPRISE DE LA SEANCE M. de Broqueville se léficite de l'union patriotique des partis et du concours que l'opposition prête au gouvernement à cette heure tragique. M. de Broqueiville dit ensuite: Si le territoire est violé, on ordonnera d'e rappeler les 14a et 15e classes. Il déclare que, très impressionné p l'accord de tous les partis, et notai ment des adversaires politiques, le R a nommé M. Vandervelde ministre d' tat. M. die Broqueville compte que les n nistres d'Etat ne s'éloigneront pas 1 lai capitale. M. DELVAUX déclare que la Belj que entière restera unie autour du go veiroement. Lai séance est à nouveau suspendue. A la reprise, la Chambre valide, l'unanimité, en bloc, les pouvoirs d nouveaux élus. Sur1 la proposition de M. LORANJ l'ancien bureau est réélu en bloc. M. SCHOLLAERT lit aliors le di cours suivant : Le Belge, peu e&pajisif, sent proifo dément, mais il faut des événements c traordinaires pour l'amener à manife ter ses sentiments. L'Europe est a jourd'hui témoin de la vigueur de s< patriotismel Probe et honnête, la nation belge scrupuleusement rempli ses devoirs i ternationaux envers toutes les puissa ces et particulièrement envers celles q lui ont imposé- la neutralité et s'< sont porté les garants. Nous avons pr soigneusement les mesures qui doive) nous .permettre d'assurer le respect c cette neutralité, quel que fût l'Etat q songerait à la violer. Nous devions et nous pouvions esp rer que plus de S') ans de pratique 1 coureuse de ces obligations auraient eo tinué à nous valoir le respect de n droits garantis par les traités. La B« gique ne demande qu'à vivre pacifiqi et libre, et cependant nous voilà mon cés, et dès ce moment, daijs un admir ble élan patriotique, tous étroitemei groupés, nous avons fait taire tout 1 qui peut nous partager, pour assure dans la dignité et l'honneur, le respe da notre droit. Etrangers à toute cause de conflit, no nous trouvons, malgré nous, impliqu dans l'une des plus graves mêlées q ait jamais éclaté en Europe! Soit! No saurons remplir les nouveaux devoirs q nous sont imposés, avec courage, abr gaition et virilité. Dès l'ordre de la mobilisation on v dans le? campagnes, les hommes rentx hâtivement, ce qu'ils pouvaient, de réc* te, puis aller livrer leurs beaux chevai à la remonte de l'a.rmée, et enfin tous, toutes les conditions, de tous les poir du pays, abandonnant leurs paren' leurs jeunes femmes, leurs petits enfan-reprendre leur rang dans le régimei Tout cela simplement, sans une défectio sans une plainte, sans un murmure, po la défense de la patrie. Ah ! les brav gens, et comme on est fier d'être Belg Et cette nuit du dimanche! Le soir, menace éclate ; la nuit, sous la condui de_ notre foi, les résolutions viriles so prises, pour assurer le respect de n obligations internationales. Aux premières lueurs du jour nos va lantes troupes volent à la défense de n frontières et depuis, sans cesser, nos je nés gens par milliers viennent grossir n bataillons. Messieurs, l'heure grave des durs sac: fices a sonné. Faisons tous notre devoir, tout not devoir, et que le Dieu tout puissant b nisse nos efforts et protège la Belgique. Vive la Belgique indépendante et libr Durant notre séparation nous avo: perdu un excellent et distingué collègu M. Alfred Monville, représentant l'arro dissement de Bruxelles depuis le mois < mai 1900. C'était un patriote dévoué, partie librement préoccupé de l'amélioration 1 notre système de défense nationale. Rii de ce qui concernait la défense nationa ne lui était étranger. Il se consacrait toi entier à l'étude et à la solution de c problèmes. Bon, cordial, aimable, il 1 oomptait parmi nous que des amis, q conserveront affectueusement son souv nir. En terminant son1 discours, M. Schc laert d'une voix voilée de larmes reme cia le président d'âge et les secrétair provisoires Pêcher et Devèze, qui voo prendre place dants les rangs de l'armé La Chambre vote un crédit de 200 mi lions pour les besoins de la défense de patrie. Le gouvernement dépose une série < projet® urgents de lois validant, les an-tés royaux récents concernant l'export tion des denrées alimentaires le ' mor. torium", le cours forcé, etc ; la loi app lant anticipativement les contingents < 1914-1915, les maintenant sous les dr peaux tant que les circonstances le néce siteront ; rappelant les 14e et 15e class* réserves. ar M. VANDERVELDE lit une déclaration n- rappelant lies déclarations socialistes anté-0i ïieures, concernant leur attitude contre g. le militarisme et qui disait également ,j_ que si le moment était venu de défendre le pays, les socialistes feraient leur devoir.Le moment eso venu. Nous accomplirons 51- notre devoir., sans défaillance et voterons u- tous les crédits réclamés par le gouvernement pour la défense nationale. (Longs applaudissements). à M. JOURET annonce que Liège étant ea menacé par les troupes allemandes, les députés liégeois partent auprès de leurs mandants, pour faire leur devoir. Nous ' nous tenons à la disposition du gouvernement.s" Sur la proposition de M. DEVEZE la Chambre vote une loi n'enlevant pas la n- qualité de député aux parlementaires x- s'engageant sous les drapeaux. La Cham-s- bre vote diverses lois adoptées par le Sé-u- natet le projet d'amnistie aux déserteurs. >n La séance est levée à 11 heures 55. Les sténographes sont prévenus d avoir a à se tenir prêts à partir pour ^Anvers, n_ les corps constitués étant prêts à s'y n_ retirer en cas de nécessité. " >-• m ]l Résistance opiniâtre " JABuisSOUVIS! é- •_ Au mépris du droit des gens, au me- n- pris de la civilisation, l'Allemagne a en- js vahi notre territoire. Les troupes alle- >1- mandes sont depuis ce matin en territoi- 16 re belge et notre armée marche contre t elles" ^ Nous avons confiance en elle et dans ;0 les officiers, dans les troupes, dans les r, chefs. Après le scandaleux ultimatum 3t lancé par' l'Allemagne à notre gouvernement, après la déclaration lue par M. de l's Broqueville, ce matin, au Parlement, tout est fini entre les deux nations. On us nous offrait l'amitié, mais la honte. On ui nous faisait des promesses répugnantes, mais il nous fallait violer nos engage- if. g ments vis-à-vis de la France et de l'Angleterre. La Belgique n'a pas hésité. Elle a^,répondu dignement, fermement, catégoriquement., L'Allemagne a répliqué en nous déclarant la guerre. Honte à elle! L'heure n'est plus des discours. C'est la force des armes qui décidera. Restons calmes et gardons, jusqu'au bout notrel courageux sang-froid. Le Roi l'a dit: Notre résistance sera opiniâtre. Et M. de Broqueville a terminé son discours ainsi: Nous ne serons jamais soumis.Nous applaudissons de tout notre cœur, à ces fières et courageuses paroles. Nos pères ont conquis notre indépendance il y a quatre-vingts ans. C'est à nous de la défendre aujourd'hui. Soutenons-nous les uns les autres. Serrons-nous les coudes. N'ayons plus qu'un seul cri, puisque la patrie est en danger:' Vive la Belgique indépendante! nos CHANCES *—- Il ne faut pas désespérer. Nous avons des chancea sérieuses de tenir en échec les envahisseurs allemands. » Notre était-major, nous pouvons en donner la certitude, est heureusement inspiré par une ou deux personnalités, de tout premier ordre. Le général Léman, qui commande à Liège, est un homme da guerre remarquable. Nos généraux, nos officiera et nos troupesi sont pleins, d'élan et de confiance. Nous nous battrons bien! De plus l'Angleterre va venir à notre secours: espérions qu'elle ^oit et qu'ellei reste maîtresse dé la mer. La Francel a groupé des forces importantes, prêtes à pénétrer chez nous si l'Allemagne nous envahissait. LA GUERRE EUROPÉENNE .ts 1 ========= Le canon tonne "r En Belgique eî la ♦ S L'ultimatum allemand à la Belgique « Le ministre d'Allemagne "s à Bruxelles s'explique « L'Allemagne ne vent faire aueun mal à la Belgique »... r,e M.de Beilow-Saleske, ministre d'Allema-e" gne à Bruxelles, a reçu un rédacteur de l'Agence Havas-Reiuter auquel il a dé-9 ! alaré, pour couper court à toutes les in-îs formations erronées mises an cirou'la-e, tion lors de la remise de sa, note au gou-n. vernement belge,qu'il avait demandé qu'au le cas où l'Allemagne serait obligée de tra^ verser la Belgique certaines facilités lui L1_ fussent accordées. "Si le passage de la j„ Belgique devenait nécessaire, on ne pour-jn rait y voir qu'une simple mesure de stra.-j0 tégie. L'Allemagne n'a jamais eti et n'a pas l'intention ae faire le moindre mal à ,,s la Belgique. Bien au contraire, les senti-ie ments de l'Allemagne envers la Belgique al continueront toujours à être empreints „ de la même sympathie et de la même cordialité. Si les Allemands traversent la Belgique, ce sera uniquement, parce qu'ils y auraient été obligés par l'attitude de 1_ l'adversaire. " 3S it Le ministre a ajouté: " Nous avons de-e. mandé la faculté de pouvoir faire 1- usage des routes et le libre pas-[a sage, sans obstacûes. Nous avons demandé ceci parce que nous som-[i0 mes sûrs que l'ennemi est massé de l'au-tre côté, sur la ligne Givet-Namur. Nous j. avons des renseignements exacts nous a," permettant da dilrq que l'armée fran-, e- faise est massée sur cette ligne. Tout der-le nièrement, du reste, notre état>major a a.- été averti, et c'est contre un mouvement s- français qui menacerait notre aile droite *3 et pourrait être très dangereux pour notre mobilisation que nous avons été obli gés do faire notre demande. Nous n ai vons nullement l'intention de violer la neutralité belge. " Contrairement à la nouvelle répandue par les journaux et, suivant laquelle^ le ministre d'Allemagne aurait demandé la disposition des ' forts de Namur, M. do Below a prié l'Agence Hava® de> démentir formellement cette information. Le ministre a déclaré en terminant que ses sentiments d'affection envers la Belgique étaient toujours les mêmes et qu'il le regretterait beaucoup si les circonstances amenaient l'Allemagne à être obligée de traverser la frontière. La faute n'en sera pas à nous, car nous y aurons été forcés par les circonstances. ECHANGE DE TELEGRAMMES ENTRE GUILLAUME II ET ALBERT I L'ultimatum adressé par l'Allemagne: à la Belgique a provoqué un échange da télégrammes entre l'empereur Guillaume et le roi Albert. L' "Etoile belge'1 croit savoir que Guillaume II a adressé à notre souverain, dans la soirée de lundi, un télégramme affirmant que ce sont les destinées et l'avenir de l'Allemagne qui ne lui permettent pas do modifier ses^ intentions.. L'empereur aurait ajouté: "Il est temps encore que je garde pour la Belgique l'amitié que je n'ai cessé da lui témoigner."Une prédiction fatale UN OFFICIER FRANÇAIS AVAIT PREVU L'ULTIMATUM ALLEMAND A LA BELGIQUE. Dans une étude stratégique, publiée l'an dernier par le colonel A. Boucher, sous ce titre : " La Belgique à jamais indépendante ", nous relevons ces lignes, concernant la possibilité de notre alliance avec l'Allemagne : " Les habitants seraient bien fiers de ' leur pays, une fois sous le joug, lorsqu'ils liraient dans l'histoire : " Eii 191..., l'Allemagne ayant décidé d'attaquer la France. et jugé avantageux de l'atteindre par la frontière du nord, les Belges, pour éviter d'être traités eux-mêmes comme

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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