La Flandre libérale

1861 0
18 augustus 1914
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s.n. 1914, 18 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4nc6c/
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40'Année - Hardi 18 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CEHT. B. 230 — Hardi 18 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I œoi«. I mois. S nota. S w. BELGIQUE ? Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36o00 Vn s'akonna an baraan du journal et dans tout les bureaux d* poète RÉDACTION, ADMINISTRATION ET MPRMERIÏ SAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAMB ABONNEMENTS ET ANNONCES s I - RÉDACTIOI -Téléphone 32 | Téléphone 1S ANNONCES IPonr ïa ville e? les Flandres, s'adresser aa Sbnrea® il fonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Une séance du Reichstag HU Le "Peuple" publie, d'après un journal allemand1, lai "Leipziger Volkszei-tung", le compte rendu sténographique de la séance d'il Reichstag du 4 août où le gouvernement a fait voter les crédits de guerre. Le discours dui trône, lu par l'empereur, est dlanfâ le style habituel des discours faits ou lus par Guillaume II. On y trouve l'ordinaire protestation que l'empereur " saisit le glaive pour résister à >' l'attaque, la conscience nette et la main ''pure", l'ordinaire invocation à la Divinité : " A l'exemple de nos pères, nous "nous confions humblement à Dieu, ré-" solus, fidèles, graves et chevaleresques, "et nous paraissons devant l'ennemi, " confiants dans notre cause, espérant " que le Tout-Puissant protégera notre "défense et nous donnera la victoire. " Nous sommes bien placés pour apprécier à sa juste valeur le caractère grave et chevaleresque (!) du gouvernement allemand, au moment où, 8M1s raison et sans prétexte, il assaiïle cotre pays au mépris du droit des gens, parce qu'il1 croit y avoir profit et qu'il bous e&tinie incapables de lui résister. Mais l'empereur, en même temps que faussement il se1 prétend attaqué, avoue maladlmitement le -but pour lequel il a plongé toute l'Europe dans une guerre effroyable. " La situation actuelle, dit-il, n'est pas "le résultat de conflits économiques ou '' diplomatiques piajssiag|ers, el'le est la " conséquence de l'hostilité qui depuis "de longues années agit contre la puis-" sance et le bien-être du peuple alle-"mamcL Noute ne sommes pas mûs par le "désir de conquête. Nous avons seule-"ment la volonté inflexible de conserver "la place qui nous a été désignée par "Dieu pour nous et toutes les généra-" tions à venir, " Voilà la vérité! Pour des années, la défaite de la France, pendant la guerre de 70, a donné à l'Allemagne l'hégémonie du monde civilisé. La force des choses, la vitalité de ia France qui a résisté merveilleusement aux suites du désastre, la grandeur croissante de la^force russe, la ferme et calme Volonté de l'Angleterre de maintenir la liberté européenne ont amené l'affaiblissement graduel de cette hégémonie. Or, cette puissance, cette domination du monde civilisé que Dieu ( !) .a données à l'Allemagne et à son empereur, ils ont la volonté inflexible de les conserver pour toutes les générations à venir. Le développement économique et militaire de la Bussie, lefâ charges que s'impose1 le patriotisme français 'auraient pour effet nécessaire d'en amener le déclin. ■ C'est ce que l'Allemagne ne veut à aucun prix. Elle a été la maîtresse dlu monde. Elle veut le rester. Croyant que l'avenir ne lui énage pas sans doute d'occasion plus favorable qua celle de l'heure présente, elle a voulu et brusquement commencé la guerre. Pour montrer Bon respect religieux du droit et de la liberté des peuples, elle a débuté par se jeter soudain sur nouis, qui étions et voulions rester neutres. Ce fait seul suffirait à montrer ce que toutels les nations devraient attendre du maintien et de la consolidation de la toute,'-puissance prussienne.En réalité, la 'guerre qui sévit n'est pas entre l'Allemagne et l'Autriche d'une part, la France et liai Russie de l'autre. Elle est entre l'Allemagne qui poursuit la domination du' monde civilisé et celui-ci qui lutte pour sa liberté. Dans cette lutte, un peu plus tôt, un îeu plus tard!, c'est l'Allemagne qui, malgré sa force, sa richesse et sa science, ^ra vaincue; c'est la liberté des nations, si noMement défendue) par l'Angleterre, lut doit enfin triompher. L'histoire sanglante et tragique que nous voyons se dérouler n'est pas nouvelle. Elle n'est que |a répétition du drame gigantesque qui, '!j » un isiècle, a montré la toute-puissance die lai France, servie par le génie militaire et politique de Napoléon, et puis la révolte victorieuse des peuples ' qui ont abattu 1^ tyrannie du César d'ans les plaines de Leipzig, puis de Waterloo.Car c'est sur notre terre que l'émancipa tion de l'Europel a définitivement triomphé du despotisme français. Noue ne savons pas si c'est sur notre sol que sera hrisé l'effort de l'Allemagne pour assurer ® domination. Mais nous avons le ferme ^Poir que cet effort sera brisé. Prix dé quelles ruines, de quels tarants de sang, de quels fIlots de larmes? Ç6 ne sera pas payer trop cher la liberté oui monde. Le plan de M Mener L'Angleterre se prépare à combattre jusqu'au bout Du correspondant militaire du T i-m e s: Il importe que le public soutienne abso Miment le grand feld-maréchal, qui a accepté 1a mission de conduire les- forooo de, son pays dans la guerre actuelle et se propose de combattre avec la ténacité et la perséveranoe que commande la situation, presque sans précédent dans i histoire. Mais pour qu'elle soutienne le nouveau ministre de la guerre, la nation doit comprendre ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Mille rumeurs circulent et comme «ora Kitchener n'est pas loquace et qu'il se préoccupe fort peu de oe que l'on dit de lui, les 'bruits mensongers font leur chemin et les projets les plus fantastiques sont prêtés: au successeur dte M. Asquith a Whitehall. Il en -est presque toujours ainsi de lord Kitchener. Mais en fin de compte1, lorsque la nation a compris ses intentions, elle lui donne raison de tout point. Il en sera de même en la présente occurrence.LA SITUATION GENERALE. Les précédents, la routipe, la bureaucratie ne sont pas de mise en ce moment. L'Angleterre est engagée dans la plus formidable guerre de son histoire, il lui faut se montrer à la hauteur de très grandes responsabilités. Il est bon que tout le mondîe sache1 que, quoi qu'en aient dit les politiciens du passé, parlant de leurs grandes guerres, ils ne se sont jamais trouvés devant une situation comparable à celle de l'heure présente- Il faut qu'on sache aussi que lord Kitchener ne trouve pas, en ce moment, à sa disposition les moyens de mener à bonne fin une grande guerre. Au point de vue de l'organisation, du nombre, des armes, des équipements, de tout en un mot oe qui compose une force formidable, l'Angleterre est terriblement en défaut. La génération présente est appelée à suppléer par 3on sérieux patriotisme et par de vigoureux efforts, à l'apathie, à l'égoïsme et à l'indifférence qui ont caractérisé dans le passé notre peuple si pacifique, qu'il a négligé de se préparer à la guerre Quelle est la situation? Nous devons combattre une nation en armes de 70 millions d'âmes et nous avons tout lieu de croire qu'elle n'a pas d'autre objectif que de nous écraser si elle le neiit. JMous avons de braves alliés et bien d'autres avantages sérieux. Mais nos deux principaux alliés, la France et la Russie, ont des particularités que nous ne pouvons perdre de vue. La France a déjà mis tous ses hommes sur pied de guerre. Ellè ne peut faire plus, elle ne peut augmenter &e's effectifs aujourd'hui en campagne, que par de nouvelles recrues. La Russie _est une grande forcé, elle possède une immense capacité défensive. Mais ses forces'offensives sont peu> expérimentée®, peu éprouvées. Nous pouvons repousser l'attaque allemande ; mais derrière la première ligne des Allemands se trouvent d'énormes réserves, et noue devons supposer que l'Allemagne combattra jusqu'au bout, comme elle l'a dit : jusqu'à u d e r ni i e r souffle de ses hommes et de ses chevaux. LES CHANCES D'UNE LONGUE GUERRE. Dans ces conditions, la guerre peut être longue, très longue. Quoi qu'il en soit, lord Kitchener a le devoir de préparer nos forces de terre de telle façon ouïe non seulement elles puissent seconder les efforts de nos alliés par d'ei faibles contingents, mais que par leur nombre ton-jours croissant et par leur valeur, elles assurent à l'Angleterre un rôle digne d'elle dans la guerre, et une _ influence puissante au moment où la paix se conclura. 1 " Si à oe moment la France était affaiblie, la Russie prépondérante et l'Angleterre une force négligeable, nous n'aurions à prétendre qu'à ce* que notre épée nous aurait valu, ce qui serait peu. Et si la carte de l'Europe est déchirée ©t les conditions toutes changées, nous devrions négliger pour1 un temps les arts et les industriel de la paix et nous appliquer sérieusement aux choses d'e_ la guerre, dans la défense d'une cause juste, sacrée. Les plans de lord Kitchener sont basés sur ce besoin! de préparation à une longue guerre et sur la nécessité, reconnue dès longtemps', par Cbatami et Pitt, d'augmenter graduellement, jour piar jour, d'année en année, nos forcés de terre, puisque les chances 'de la guerre ne sont pas toujours au_ plus prompt, mais souvent au plus persévérant^ Nous pourrons ainsi tenir _ un rang digne de la grandeur et de ilarichesse die notre empire et de notre glorieux passé. Lord Kitchener aura peut-être besoin de 500,000 hommes de plus que n'en comportent nos contingents actuels. U se pourrait aussi que, d'autres puissances étant épuisées, nous devrions, comme nous l'avons fait en d'autres circonstances, continuer la. guerre. Il ne faut pas songer à traiter avant que nous puissions dicter nos conditions. Même si nos alliés étaient vaincus, nous ne devrions pas cesser de combattre tant que l'ennemi ne lâche' pas prise. La Russie, elle aussi, est préparée à une lono-ine guerre, et en cas dje malheurs, qui ne sont pas à prévoir mais qui sont tou jours possibles dans la guerre, ni' la Russie, ni l'Angleterre ne doivent reculer d'un pas. Des revers partiels ne doivent rnous abattre. Nous combattrons pour liberté et même pour l'existence de l'Europe ; nous devons apprendre au monde ce que c'est que de nous obliger h faire la guerrei, à consacrer les immenses énergies de notre peuple à une lutte gigantesque.L'ARMEE REGULIERE. Il est bien des choses qiue lord Kitchener ne peut changer. L'armée régulière et son corps d'expédition, de même qu'el la réserve spéciale qui doit les alimenter, ne sont peut-être pas oe que lord Kitchener en attend. Mais c'est un instrument excellent, à sa disposition immédiate et capable de servir notre cause. Elle restera donc telle quelle, et ce sera l'affaire de lord Kitchener de s'en servir pour le mieux de tous, mais jamais dans une entreprise hasardée. Rien, ou presque, ne sera' changé dans l'armée régulière. Pendant la crise actuelle la mobilisation et la Concentration ont marché merveilleusement. L'ARMEE TERRITORIALE. Mais il importe que les forces territoriales dont on peut se servir pour la guerre sur le continent, soient augmentées par tous les moyens possibles. Et comme une grande partie de l'armée de terre est capable et désireuse de partir, lord Kitchener est tout disposé à la mettre en état de s'embarquer. Mais il est bien, loin de sa pensée de demander à tous de s'engager pour combattre à l'étranger. Comme l'armée est destinée à porter les armes en Angleterre et que pour beaucoup de soldats il est pratiquement, impossible de quitter le §.ays, il ne serait ni juste, ni raisonnable e lui imposer dets conditions^ pour lesquelles ils n'ont pas été enrôlés. Lord Kitchener se_ propose donc de diviser les forces territoriales en deux catégories : ceux qui sont disposés1 à servir à l'étranger et ceux dont lete affaires et les conditions exigent qu'ils restent en Angleterre. Aucune1 distinction n'est faite entre ces deux catégories. Il n'est dans la pensée de personne que les uns soient de meilleurs soldats que les autres. Les deux catégories sont nécessaires, car il faudra toujours des forces considérables pour la sauvegarde du royaume. Pour chaque homme à l'étranger, il faudra certainement deux hommes en Angleterre. ' Il n'entre pas dans les plans de lord Kitehener de proposer à tous_ ses hommes dé partir en masse ou par divisions pour le continent. Oe serait pour le ministre plutôt un embarras qu'un avantage. LE GÉNÉRAL FRENCH <.Ti L'Angleterre nous a envoyé un de ses plus célèbres guerriers pour prendre part aux opérations contre l'Allemagne, le général French. O'est sans contredit un des meilleurs généraux contemporains. O'est un chef dans toute l'acception du mot. Sa connaissance profonde die la tactique moderne, ses qualités _ éprouvées d'entraîneur d'hommes, sa vigueur, sa décision et la lumineuse clairvoyance de son jugement, qui 1© mirent au premier plan dans les nombreuses campagnes où il prit une part glorieuse et prépondérante, lui ont valu l'enthousiaste confiance de ses troupes et l'immense popularité dont il jouit en Angleterre et qui bientôt l'environnera en France. John Deuton Pinkstone French est le descendant d'une race de soldats. Il est né à Ripplel Vale, dans le comté de Kent, le 28 septembre 1852. Très jeune, il céda à cette force nationale qui pousse tout bon Anglais vers l'empire des mers et à dix-huit ans il sortait, ses études faites, du vaisseau-école " Britannia Il servit quatre ans dans la marine, mai3 ce n'était pas là sa vraie voie et, à vingt-deux ans, quittant l'armée de mer pour l'armée de tejrre, il devint offici°r de hussards. Sa carrière, dès lors, se déroula avec éclat. La campagne du Soudan égyptien, en 1884-1885, mit en valeur ses qualités exceptionnelles. Il retourna °n Angleterre comme colonel de ca.valerie. En 1899, il fut envoyé au Natal pour commander une division. Nommé major général, il gagna la bataille d'Elands-laagte et prit part avec le reste de l'armée de sir George! White aux journées de Reitfontein et de Lombard's Kep1. Il s'illustra à Oolesberg, à Kimberley et à Cronje. A la tête de la cavalerie, il coopéra aux opérations de lord Roberts qui aboutirent à la prise de Bloemfontein et de Prétoria. U commanda ensuite les troupes dans le Transvaal oriental et lutta contre les rebelles du Cap. En octobre 1901, il devint le successeur de sir Redwers Buller, au commandement du 1er corps et, au mois d'août 1907, il succéda au duo de Connaught comme inspecteur général die l'armée britannique. Telle est, brièvement résumée, la carrière du glorieux chef que l'Angleterre place à la tête des forces qu'elle a si galamment envoyées sur le continent pour coopérer à la défense de la civilisation et de lai justice contre l'ennemi commun. Le général French est de ces hommes qui font triompher les causes pour lesquelles ils combattent. Sa présence est pour les armées alliées un important adjuvant de succès. LA GUERRE EPROPÉENNE En Belgique j "~™—9 Une offensive allemande Le département de la guerre a remis, dimanche soir, à 10 heures, le communiqué suivant à la presse : " Les troupes de cavalerie allemande, — les mêmes qui ont été battues précédemment par nos troupes, et si brillamment refoulées — ont tenté, après une trêve de deux jours, une nouvelle offensive sur un autre point du front belge. " Dimanche matin, les masses de cavalerie ennemie, renforcée au préalable, se sont portées dans la direction de Wavre. " Les nôtres étaient sur leurs gardes. Et les assaillants ont essuyé le feu de nos avant-postes. Après des escarmouches sans importance, l'offensive allemande a été arrêtée. " Le plus grand calme a régné sur le reste du front de l'armée. " UNE VICTOIRE BELGE (Wavre, 16 août. Un sérieux combat s'est livré aujourd'hui entre des troupes belges et alleman-, des. Vers dix heures, un corps de cavalerie belge qui était chargé de la surveillance de cette région, fut averti qu'une force allemande assez considérable, comprenant de l'artillerie, de la cavalerie et de l'infanterie, se trouvait dans les environs. Le régiment partit aussitôt, et découvrit l'adversaire dans les bois. Une chasse s'organisa. Mais nos cavaliers, après avoir mis en pièces plusieurs escadrons ennemis, se trouvèrent tout à coup en présence de forces considérables. colonel fit sonner la retraite. Malheureusement, en se repliant, un escadron belge dut sauter un remblai de chemin de fer vicinal, et d'assez nombreuB'es chutes se produisirent. D'autre part, des mitrailleuses allemandes, embusquée's là, causèrent assez de mal à nos cavaliers. On faisait avancer, cependant, nos mitrailleuses, ainsi qu'un régiment d'infanterie et une batterie d'artillerie. Celle-ci suffit à mettre l'ennemi en déroute, tant son tir était précis. L'infanterie n'eut que quelques coups de fusil à tirer et un seul homme fut blessé. Bref, dans ce nouveau combat sérieux, les Belges ont été vainqueurs, une fois encore^ et ils l'eussent été beaucoup plus aisément s'ils avaient été en forces suffisantes.La légende de la redoutable, de la terrible armée allemande est finie. J'ai vu revenir le régiment de ■cavalerie, qui a fait d'assez sérieuses pertes. U avait combattu pendant cinq ou six heures. Les hommes étaient éreintés. Mais pas un ne descendit de cheval avant l'ordre. Et je n'ai pas entendu une plainte, un murmure.Notre armée est décidément excellente et notre soldat est d'une vaillance vraiment héroïque Nos pertes, dans ce gros combat, s'élèvent à environ trois cents hommes mis hors de combat. On estime que l'adversaire en a perdu environ un millier. UN AVIATEUR ALLEMAND PRISONNIER Samedi matin, vers 11 h. 30, an avion allemand a survolé Tirlemont se dirigeant vers Diest. De la place Communale de Tirlemont des militaires ont tiré sur l'avion sans l'atteindre. Un obus a été tiré sur l'avion mais celui-ci est venu tomber dans la propriété de M. Vinckenbosch-Oollinet. Deux serres ont été complètement détruites. Personne n'a été blessé. L'aviateur est prisonnier.L'AUDACE DES AVIATEURS ALLEMANDS Dimanche à midi, on a vu un avion allemand survolant Diest si bas, si bas, qu'il rasait presque les maisons! Peu avant 10 heures, un aéroplane allemand également —■ il se pourrait que ce fût le même •—• volait à pareille hauteur. D'autre part, on a vu, vers 11 heures, un biplan belge effectuer une reconnaissance.- - j, I UNE BOMBE SUR LA PRISON DE LOUVAIN Dimanche, un aéroplane allemand a fait tomber une bombe sur la prison de Louvain. U n'y a eu que des dégâts matériels. ENCORE UN ESPION Samedi matin, vers 1 heure, on a arrêté à Oirbeek un espion allemand, il a été interrogé aussitôt et a fait des aveux. L'espion a été passé par les armes. UNE PANIQUE MACABRE La " Gazette de Huy " raconte les impressionnants incidents suivants : " Samedi matin, à 9 heures, avaient lieu les funérailles de M. Duvivier-Dan-tinne, demeurant au coin des routes du Long-Thier et des Golettes. " On avait annoncé des obsèques à l'église de Sarte et l'inhumation au cimetière de Tihange. " C'était au moins de l'imprudence, dans les circonstances que nous traversons, surtout après les divers incidents qui, ces jours-ci, se sont passés à la Sarte." Le matin, vers 8 heures, une violente fusillade avait encore été entendue vers la Neuville-sous-Huy et le bois de Tihange. " De plus, on sait que l'autorité militaire a fait prendre par l'autorité communale un arrêté défendant tout rassemblement." De nombreuses personnes malgré cela s'étaient rendues à la mortuaire et à la sortie du convoi funèbre firent cortège à celui-ci. Mais on n'était pas à cent mètres de la maison que le canon se faisait entendre et qu'un shrapnell vint éclater à quelques pas du cortège funèbre. Heureusement, il frappa l'accotement de la route, formé de terre meuble, ce^ qui en amortit en partie l'effet. Deux mètres de plus vers le centre de la route, de nombreuses personnes étaient blessées et tuées. " Inutile de dire le sauve-qui-peut général, surtout que le premier shrapnell fut suivi de deux autres qui allèrent frapper cette fois à droite de la route plus au-dessus. Le corbillard a été atteint de plusieurs projectiles qui notamment ont brisé des glaces à deux lanternes. Un assistant a eu le chapeau atteint et la poche traversée... " AEROPLANES Huy et les environs ont été survolés pajr deux aéroplanes allemands. D'après les uns, l'un d'eux qui devait être blindé, car le dessous brillait comme un miroir, au soleil, a lancé deux bombes shrapnell qui sont tombées l'une dans le jardin de Mme de Lhoneux, place du Marché, l'autre chez M. Gaillard, pépiniériste, rue Saint-Stanislas, y faisant un brou de 25 centimètres de profondeur sur 75 de diamètre. Chez M. Gaillard, de nombreux carreaux de la serre furent en outre brisés. D'après les autres, — et c'est l'hypothèse qui paraît la plus plausible, — deux shrapnells ont été tirés après ces aéroplanes et oe sont les têtes des shrapnells qui sont venues retomber aux endroits indiqués. Ce qui le prouve c'est que l'on a trouvé des balles de shrapnell en différents endroits qui doivent marquer le parcours effectué par le projectile. UN CHATEAU RASE On assure à 1' "Etoile belge" que le génie, pour des raisons de stratégie, a fait raser complètement les bâtiments de la demeure seigneuriale du prince Antoine d'Arenberg à Marche-les-Dames. On a donné quatre heures aux habitants pour évacuer les lieux et emporter les tableaux. On a fait sauter à la dynamite le château et toutes ses dépendances, dont il ne reste rien. A VERVIERS L'entrée des Allemands à Verviers et leur occupation s'est faite sans amener trop d'incidents regrettables. Un seul a été vraiment tragique ; rue de Limbourg, l'artère qui sort de la ville du côté de l'Allemagne et passe à la gare de l'Est, un coup de feu tiré d'une maison tua un soldat allemand : la rue entière fut rasée. C'est là que se trouvait la grande fabrique Peltzer, maintenant à l'état de ruines. UN DEBROUILLARD On cite le cas d'un soldat, fils d'un avocat bruxellois, le jeune Jones, qui, se trouvant au combat de Liège, perdit, à un moment donné, les camarades de sa compagnie : il fut pris dans une échauf-fourée et allait être fait prisonnier, quand il réussit à se sauver. Il entra précipitamment chez un habitant, où il abandonna ses vêtements de soldat. Grâce au déguisement qu'il put se pvo-curer, il passa plusieurs jours à Liège, où il fit le métier de gagne-petit, offrant des cartes illustrées dans les rues. Il parvint ainsi, d'étape en étape, à regagner le dépôt, où il reprit l'uniforme. Il s'empressa ensuite de rejoindre son corps. Ses camarades lui firent une ovation. Comme il n'avait plus répondu à l'appel depuis longtemps, on le croyait mort. L'ODYSSEE D'UN CAPORAL Voici le pittoresque récit fait par un caporal du lie de ligne, qui fut fait prisonnier par les Allemands à Queue-du-Bois, le jeudi 6 août dernier. Dans cette localité se trouvait une ambulance vers laquelle fut dirigé le prisonnier pour y remplir les fonctions d'infirmier. Il s'en acquitta avec dévouement, soignant indistinctement blessés belges et allemands. Un officier allemand, blessé mortellement, le lieutenant Stockman, du 53e de ligne, pour le remercier des soins qui lui furent donnés, lui fit cadeau d'une bague de femme qu'il détacha de son doigt. Le s'àmedi 8 août, le prisonnier belge fut dirigé avec un convoi de blessés vers Aix-la-Chapelle, mais, arrivé à Clermont-Thimister, il parvint à prendre la fuite. Le bourgmestre de la localité, le prenant pour un déserteur de l'armée belge, le fit mettre en état d'arrestation, mais après explications, la liberté fut rendue au transfuge, qui continua sa route, revêtu d'habits bourgeois, les effets militaires ayant été déposés chez les religieux de Val-Dieu. La nuit du samedi 8 au dimanche 9, l'escapé parvint à traverser les lignes ennemies et à gagner le village de Barchon, occupé par l'armée allemande. Il y arriva vers minuit. Après avoir passé la nuit dans une maison bourgeoise, il prit le chemin de Liège, vers 11 heures du matin, mais comme il traversait, vers 1 h. 1/2 de l'après-midi, le village de Saive, il fut requis par un officier allemand pour procéder avec d'autres habitants à l'inhumation de 350 Prussiens, dont 9 officiers. Cette opération terminée, il put continuer son chemin et arriva chez ses parents à Liège, dans la soirée. Quand il le put, il franchit la ligne des forts, pour sortir de Liège, fit vingt kilomètres à pied pour s'embarquer dans un train près de Huy, et de là se rendit à Namur pour reprendre du service. De Namur, il fut envoyé à Lierre et renvoyé de nouveau à Namur, d'où il rejoindra son régiment. MORT D'UN AIDE-DE-CAMP DE L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE Un journal hollandais dit pouvoir assurer de bonne source qu'un frère du prince von Bulow, ancien chancelier de l'empire, a trouvé la mort dans l'un des combats autour de Liège. Il s'agit du général-major Karl Ulrich von Bulow. Il était né en 1862, à Hambourg. Il était le cinquième fils du comte Bernhard ven Biilow, qui fut ministre d'Etat en Prusse. Le général _ von Bulow a été attaché .militaire à Vienne, puis commandant du 2me régiment des uhlans de la garde, enfin commandant de la 3me brigade de cavalerie. Il était, en ces derniers temps, aide-de-camp de l'empereur Guillaume. CE QU'EMPORTE LE SOLDAT ALLEMAND Tous nos braves troupiers qui reviennent du fan sont unanimes à déclarer que si le soldat allemand fut au-dessous de sa réputation, l'organisation militaire de nos ennemis est du moins parfaite. Sur tous les cadavres des hommes d'avant-garde on a trouvé, par exemple, une carte de la région, un dictionnaire allemand-français et une paire d'excellentes jumelles. LES PRISONNIERS ALLEMANDS On cite ce mot d'un soldat des carabiniers qui a déjà fait pas mal de prisonniers allemands : "Je ne prends plus mon fusil, maintenant, je m'en vais avec une tartine ; lorsqu'ils la voient, ils me suivent ! " Un prisonnier déclare que les ordres reçus sont formels : il faut marcher, sinon, on est fusillé ! Il ajoute : Si on ne nous donne pas quelque repos, hommes et chevaux seront bientôt crevés. Le même dit que, embarqué à Dantzig, il a su seulement le 15, samedi, qu'il y avait guerre, et que les Français avaient envahi l'Alsace-Lorraine. AU ROI DES BELGES Le "Times" a publié une pièce de vers ou il est rendu hommage au roi des Belges.Les Allemands, dit le poète, mettaient en avant des multitudes de soldats et les renforçaient sans cesse. Qui fera le dénombrement de leurs forces militaires? Ils ordonnaient aux peuples de trembler et d'obéir. Us se montraient arrogants et ne poursuivaient que le mal. Ils foulaient aux pieds les traités et se montraient forts et terribles. Qui osera leur dira non ? Comment une petite nation pourra-t-elle barrer la route sur laquelle cet hôte irrésistible se laisse emporter? Vous n'avez pensé jamais, ô Roi vaillant, .die vous incliner devant les forces supérieures et de vous tenir à l'écart. Vous_ auriez pu régner tranquille et à l'abri 'de tout danger. Mais maintenant votre Belgique est transformée, s'illumine de gloire, elle est l'amie de la France et de l'Angleterre, qui reconnaissent en elle une égale — et qui vouent leur reconnaissance aux hommes qui sont morts. Voici d'ailleurs le texte intégral des vers publiés par le "Times" : THO THE KING OF THE BELGIANS Multitudes upon multitudes they throng And thicken : who shall number their array T Th°y bid the peoples tremble and obey. Their faces.are set forward, ail for wrong. They trample on the covenant and are strong And" terrible. Who shall dare to say them nay '! How shall a little nation bar the way. Where that resistless host is borne along ï You never thought, 0 ! galant King, to bow To overmastering force and stand aside. Safe and secure you might have reigned. But now Your Belgium is transfigured, glorified, The friend of France and England, who avow An equal here, and thank the men who died. H. M. .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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