La Flandre libérale

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s.n. 1914, 19 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rf5k933110/
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«at IMMMIIIIIM——«WJWUMBMimillllW lllll IMIIIII 40* Âande — Jeudi 19 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 78 - Jeudi 19 Mars 8914 LA FLANDRE LIBÉRALE 1 ftioli. | moi». ( moi*. 1 as. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna on buraau du Journal et dans tous lu bureaux di poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE S AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, 6AND ABONNEMENTS ET ANNONCES s II - RÉDACTION » Téléphone 32 H Téléphone 13 AJVIVCMVeiSS Pont la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaa âa JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. politique coloniale YTY Le Reichstag allemand a consacre a la discussion du budget des colonies les trois séances du 7, du 9 et du 10 mars. Du 11 au 13 mars, la Chambre belge a, de même, consacré trois séan-j ces à la discussion du budget du Congo, et il est curieux de comparer les comptes rendus du Eeichstag à ceux de notre Parlement pendant ces discussions qui se sont suivies de si près jet qui ont eu des ressemblances très i instructives. Le Centre allemand, comme le parti clérical belge, envisage tout d'abord la politique coloniale sous le point de vue confessionnel : elle doit, a dit le député Erzberger, être établie, en ce Lui concerne les indigènes, sur deux fondements : ora et labora, la prière et le travail. M. Soif, secrétaire d'Etat, » commenté ce mot en priant Messieurs les missionnaires de veiller d'abord au travail ; la prière viendra naturellement et par surcroît. M. Erzberger a demandé ensuite que les concessions de terres soient faites | aux missions "beaucoup plus large-jment". Ceci est à rapprocher de ce passage du discours de M. Renkin : ! "Les R. P. Jésuites s'engagent à développer leurs élevages, à la condition i que l'Etat mette à leur disposition les terres nécessaires." Un autre orateur du Centre a dit que "les écoles de missions doivent [ être mises sur un pied de parfaite_ égalité' relativement aux écoles officielles". Le gouvernement allemand, à la | différence du nôtre, entretient des ; écoles officielles, primaires et secondaires, dans ses colonies et ses protectorats. Dans l'Afrique orientale, notamment, il considère un enseignement 'officiel neutre comme indispensable, [parce que seul cet enseignement neutre est de nature à respecter les convictions religieuses des indigènes mahométans. Divers orateurs du Eeichstag, au ■nom des conservateurs libres,' des nationaux libéraux et des démocrates libéraux, ont déploré les dissensions entre les missionnaires protestants et catholiques et les démêlés entre fonctionnaires et missionnaires, démêlés survenant généralement, dans les colonies allemandes comme au Congo belge, pour des motifs singulièrement mes-ouins.tK*C*C Il a été beaucoup question, dans la discussion au Reichstag, de la ligne maintenant achevée de Dar-es-Salam | au hc Tanganyka et du développement futur des réseaux ferrés coloniaux. Les Allemands envisagent ces lignes ferrées sous deux points de vue [principaux, comme des moyens de créer et de développer les échanges 'iconomiques et du point de vue de 1 utilité stratégique, pour étouffer rapidement toute tentative de rébellion indigène. Le secrétaire d'Etat a reconnu, d'ailleurs, qu'il faut construire les lignes nouvelles et développer les anciennes avec une "sage lenteur, dans la mesure des ressources financières, et avec des périodes d'arrêt et de re-p0S : Dans cet ordre d'idées, la petite Belgique et son ambitieux ministre des j colonies pourraient recevoir des leçons 'le prudence de la grande et puissamment riche Allemagne. L'utilité, la né-; cessité des chemins de fer coloniaux est incontestable et incontestée ; mais ce serait folie de la part de la métropo-t |e 4e se saigner à blanc pour lesi construire d'arrache-pied. Chi va piano va S(ino, e chi va sano va lontano. *** Le problème de la main-d'œuvre indigène préoccupe les milieux coloniaux [ alleiïiands comme les nôtres. Le nè-i K'e, du sexe masculin, a pour idéal de pie un far niente que M. Vandervelde f v,C|Uai é Paradisiaque ; la philoso-'' '!® V.noir, a dit au Reichstag le dé-I j1'1 e -^aumann, est l'eudémonisme. I isons, en termes moins savants, que [ ,,J,n?pre n'aime pas de se fouler la rate. 1 ; oisiveté a été pour lui, jusqu'ici, le | < gmie héréditaire et lui a fait comme I, ,îe sec°nde nature. Nous n'avons [ i.» -f r ^ f°rcer au travail, I iin118 i> nécessité, que [, "s amenions au travail par une | Ptrsuation efficace. M. Paasche, l'ora-,mu natl°nal libéral, est d'avis que si, inut-f6 ™ln' l'emploi de la force est ■ Kirvn '^J.^terdit, une certaine pres-[ triro f^itime et indispensable. Le iTvmi. V une ^cessité et un devoir E dnr,a iimmense majorité des hommes I nèffro 6 mon^e entier ; il faut que le I n'v n Ci1>rnp^nrie clue pour lui aussi il I eiép' ^-US esormais d'oisiveté privilé-E iuéW^w''116^6 travail est un devoir I ment m!,6', )à le grand enseigne-Ile mVt-A ? ■ incul<iuer. Mais, si * 0 ^ travailler, que cé soit pour son bien et son profit personnel ; ] blanc n'en doit attendre que des avar tages indirects. Il n'est que trop cei tain qu'un travail intensif et malsai imposé par le blanc au nègre a eu bie souvent pour ce dernier des conséquer ces funestes. Il y a, dans un des beaux livres cor sacrés par Sir Harry Johnstone au problèmes de la civilisation de 1 ' Afri que, un passage plein de vérité et d'éle quence sur le travail du nègre : *" Une loi naturelle veut que, dans c monde, chacun travaille dans une me sure raisonnable. Les races qui s'obst! nent à méconnaître cette loi du trava: sont tôt ou tard foulées aux pieds pa celles qui s'y conforment. Il faut que 1 nègre en prenne son parti : qu'il fass usage des beaux muscles que la natur lui a donnés pour mettre en ordre 1 continent luxuriant et négligé qu'il oc cupe. S'il refuse de travailler librement maintenant que la liberté lui est ren due ; s'il néglige de cultiver, de fumer de drainer, d'irriguer méthodiquemen et laborieusement sa terre comme font chez eux, l'Asiatique et l'Européen s'il ne consent point à développer le richesses de l'Afrique tropicale sous 1; direction de l'Européen; s'il s'entêt à vivre, comme il a fait jusqu'ici, L vie inutile et improductive du babouin tôt ou tard la force des circonstances la pression exercée sur lui par une hu manité énergique, impatiente, be sogneuse et affamée, les énergies con vërgentes de l'Europe et de l'Asie 1< réduiront de nouveau dans un état di servitude qui constituera pour lui, dan la lutte inévitable pour l'existence, 1; seule alternative en dehors de Fextinc tion de sa race. Nous l'avons libéri de l'esclavage pour qu'il emploie sa li berté en homme conscient de ses de voirs et de ses responsabilités, et nor pour gaspiller sa vie à l'instar de cei singes anthropoïdes avec lesquels il ! des liens de parenté un peu moins éloi gnés que nous, ses tuteurs et se: guides (1). " Z. >-<&©•»-< Le M de l'Association libérale <> Différents journaux publient au suje du poil de l'Association libérale des ren seignements et des chiffres inexacts el qu'on pourrait même taxer de fantaisis tes. C'est ainsi que certains d'entre eu* affirment que M. Lippens avait obteni pour la première place plus de voix qui M. Braun et qu'il a fallu les instancei du comité central de l'Association pour li déterminer à céder cette première place à notre honorable bourgmestre. La vérité est que ni M. Braun ni M Lippens n'ont obtenu la majorité abso lue des suffrages pour la première can didature, ce que la " Flandre libérale ' a annoncé le jour même en disant qu< M. Lippens avait renoncé au ballottage La vérité est encore que pour cette première candidature M. Braun a obtenu plus du double de suffrages que M Lippens. La vérité est enfin qu'il n'f fallu aucune démarche pour détermine! M. Lippens à renoncer au ballottage. M Lippens dans la lettre qu'il avait adressée au président de l'Association et don1 il a été donné lecture à l'assemblée générale avant le scrutin, avait émis le vœu que les trois représentants sortants restent candidats et conservent leur place. C'est dans ces conditions qu'il a très spontanément, très loyalement et sans qu'aucune démarche fût faite à cette fir auprès de lui, renoncé au ballottage. M Mechelynck a obtenu, dès le premiei scrutin, la majorité absolue pour la deuxième place, M. Buysse pour la troisiè me et M. Lippens pour la quatrième. Telle est la vérité et l'on se demande quel intérêt les journaux auxquels nous faisons allusion, entendent servir en la dénaturant. Echos & Nouvelles Ufllan nationale âsts groupes des usiniers llbéranx Le VI10 congrès de! l'Union nationale dos groupes des ouvriers libéraux se tiendra à La Louvière, les 12 et 13 avril (prochains. Le bureau du congrès est présidé par M. l'avociat J. Sooghen, conseiller provincial du Brabant. Le congrès est divisé en deux sections: le première s'occupera de la mutualité e: des œuvres de prévoyance, la seconde des œuivres sociales et des œuvres politiques.(1) "The Col&nizationl of Africa" pp. 10'! 105. e - la esnsell eolsolsl q Le Sénat a procédé mardi à l'élection q par bulletin secret, d'un membre du con seil colonial. Voici le résultat du scrutin : Votants : 83. Ont obtenu : MM. Delannoy, profes x seur à l'Université de Gand, 71 ; généra Donny, 7 ; Meyrse, procureur général ï la cour d'appel die Liège, 3 ; de Lichter velde, 1; Van der Linden, professeur è l'Université de Gand. e En conséquence, M. Delannoy est nom mé membre du conseil colonial. 1 Pjar la vtorg d» Fiorant Csssart r e Le gouvernement déposera incessam B ment un projet de loi tendant à Toctro; e d'une pension de 3,600 francs en faveui e de la veuve de Florent Cassart qui fui un des héros de la campagne arabe. . Georges Eekhoiidl jsgê par les Français î La " Société Nouvelle " a publié ur numéro spécial, consacré à M. Georges > Eekhoud, le remarquable romancier belge ; Certes, la qualité du talent de M, 3 Eekhoud n'est pas également admirée 1 par tout le monde. Tandis que Mme Ra 3 childe et MM. J. J.-H. Rosny aîné et Ed j mond Picard se montrent très enthousiastes, M. Eugène Gilbert trouve que ' M. Eekhoud déconcerte, blesse même par > fois,par ses crudités de style et d'images, par son intransigeance têtue et quelquefois tendancieuse, par ses jugements préconçus et trop généralisés, et enfin pai a le choix équivoque de certains sujets ^ dont le bon goût littéraire même est at-J teint. M. Louis Dumur compare M. Eek-5 houdl à M. Verhaeren : il dit que chez i» tous deux la pensée est absente, que ce sont des peintres et des instinctifs dont i les yeux et la moelle ont mangé le cerveau.M. Fernand Mazade, lui aussi, rappro-'che M. Eekhoud de M. Verhaeren, en dé-1 clarant que celui-ci comme celui-là font 5 sonner les cuivres éclatants dans l'orches-1, tre bedge où M. Fernand Séverin joui - j du hautbois et M. Albert Giraud des . grandes orgues. Selon M. Maurice Beaubourg, M. Eekhoud est de tous les romanciers vivants le plus inouï, le plus forcené, celui dont la personnalité se projette le plus crû-t ment sur toute l'œuvre. C'est à peu près i l'opinion de M. Henry Gauthier-Villars qui dit que l'auteur d'" Eseal-Vigor " ressemble au Satyre- tel que M. Fernand [. Mazade l'a dépeint, " admirable et burlesque, ingénu et terrible-J'. Enfin, M. Albert Giraud constate que les explo-; sions de la sensibilité frénétique de M. Eekhoud l'ont jeté en plein mysticisme lyrique et en pleine anarchie morale. : Les mis vandales s "La grande pitié des Eglises de France ", de M. Maurice Barrés, vient de pa-* raître en librairie. Citons, à ce propos, les réflexions suivantes, parues dans le " Gil Blas ", sous la signature de M. J.-J. Bronsson, et qui remettent les choses au point : , "La République? Voilà la criminelle! Voilà la dévastatrice! Voilà la vandale*. > " Mais, pardon, Messieurs. Il y a beau-temps que le vandalisme sévit sur les églises de1 France. E.t il n'était point encore question, die République, que déjà, vos princes de l'Eglisa se faisaient un jeu de dégrader et d'enlaidir les maisons de Die"u. " Sans remonter plus haut que le XVIIe siècle, faut-il vonsi rappeler les ravages irréparables commis1 par les gens d'église dans nos plus belles basiliques ? " Pris d'une pieuse rage iconoclaste, ils crevèrent alors les, verrières, les plus chatoyantes. Ennemis de la douce obscurité où se olaisait la foi antique, ils livrèrent les nefs mystiques à la brutar-lité d!e la lumière crue1. Pleins d'horreur pour l'humble poésie des champs, ils grattèrent les chapiteaux enguirlandés de trèfles,, de lienre, de volubilis... Cette époqivei qu'on nous cite, à tout propos et hors de propos, comme le sommet du nationalisme et du catholicisme, n'-est-ce pas celle où la vraie beauté des églises de France fut mise à la olus rude épreuve. " —— LE ROMAN OJIWOUR Certes, nous n'en avons pas fini, loin de là avec le roman d'amour. Tou' tes les Emma Bovary de grandes et de petites villes qui, entre les pantoufles de leur mari, les conseils de leur belle-mère, et les papotages des bonnes œuvres, ont rêvé d'une vie sentimentale somptueuse et décorative restent les clientes de la littérature d'amour et de l'éternel roman romanesque où l'on pleure d'amour, où l'on vit d'amour, où l'on meurt d'amour. Mais dans la jeune génération littéraire, ce genre de littérature est singulièrement 1 en baisse. L'amour n'intéresse, en effet, que secondairement les jeunes écrivains d'aujourd'hui, peut-être parce qu'il n'intéresse que secondairement les jeunes gens d'aujourd'hui. Enten-dons-nous. Les jeunes gens d'aujourd'hui seront amoureux comme l'ont été ceux d'hier : c'est de leur âge. Mais il n'entendent pas donner dans leur vi aux histoires d'amour une place plu ■ grande que celle qui leur revient. Il ne considèrent pas la carrière d'aman comme une carrière. Ils nous embêtent, les amants, di • sait dernièrement l'un d'eux, résuman 1 avec force l'opinion générale de ses ca 1 marades. On les a assez vus, et ces his toires d'alcôve n'ont pour nous aucui intérêt. L'amour! Est-ce que nou avons le temps de penser à l'amour On dirait vraiment que tous ces gens là n'ont ni affaires, ni ambitions.. Nous ne parlons pas de devoirs... Et, en effet, la jeune génération celle des hommes qui ont aujourd'hu ; de vingt à vingt-cinq ans, est fort pei ; sentimentale : elle est active, comba tive, positive; habitués dès l'enfano à de grands besoins — car les besoin de luxe efc d'argent se sont répandu dans toutes les classes de la société — ! les jeunes gens d'aujourd'hui songen i à leur carrière, à leur avenir, à un agi où leurs aînés rêvaient de l'idéale maî tresse, l'actrice, la chanteuse dont il: seraient l'amant de cœur, ils supputen leurs chances de succès, cherchent le: relations utiles, travaillent avec achar nement, et se poussent de leur mieu: dans le monde. Ah ! les arrivistes, le: odieux petits arrivistes ! disent quelque: hommes mûrs qui se sentent un pei . trop gaillardement poussés par le: épaules. Arrivistes, mon Dieu, oui ! Ci sont des arrivistes, mais pourquo odieux? Certes, dans le nombre, vou: en trouverez beaucoup d'une qualit< d'âme assez basse, qui n'ont d'autr< programme que d'acquérir le plus tô possible le plus d'argent possible, n< cherchent la considération que para qu'elle est monnayable, et ne reculan devant aucun moyen de se faire va loir — dans la jeunesse politique, or peut voir quelques jolis spécimens d< ce type aux puissants appétits — mai; il y en a aussi, et il y en a plus qu'oi ne croit, qui ajoutent à cet arrivisme très franchement avoué un souci mora que l'on trouvait assez rarement che: les tout jeunes gens d'il y a vingt ans Ces arrivistes n'hésitent pas à se crée: des responsabilités et même des de voirs. Ils se marient jeunes parce que comme disait dernièrement l'un d'eux une femme légitime est d'un embarra: beaucoup moins grand dans la vie d'ur homme qu'une maîtresse. Ah ! ils n< sont pas romanesques ! Le pays bleuâ tre des amours impossibles leur paraî tout simplement ridicule, et ces per sonnages de Porto-Riche et des autre: romantiques de l'amour leur semblen plus démodés que "L'Enfant du siè cle" et que tor^s les beaux ténébreux qui associaient la nature, les mondes et l'univers à leurs accès de mauvaise humeur. Là-dessus, le vieil amant se lamente : en vérité, lui qui fut le héros, lui dont les petits malheurs sentimentauj et sensuels alimentaient toute la littérature, lui qui était arrivé à intéresse] le monde aux crises de nerfs de sa maîtresse et à son égoïsme de propriétaire lui que l'on plaignait comme l'éterne représentant de la souffrance humaine deviendrait-il ridicule? Il le devient Le pauvre monsieur qui jette des "petits pavés" dans les vitres de sa maîtresse et celui qui demande l'aumône d'un baiser, un baiser "qui n'engage à rien", sont aussi "coco" pour le moins que Gastibelza, l'homme à h carabine. L'amant, l'amant-type, l'homme d'amour pour qui l'amour est toute le vie, l'homme qui voit dans la conquête d'une femme tout le bonheur et dans sa trahison toute la détresse n'excite plus, dans notre jeunesse ardente et positive, qu'une pitié méprisante. Suivez quelques jours durant les faits divers d'un journal, et voue verrez que tous, ou presque tous les acteurs des drames passionnels ont dépassé la quarantaine ; lisez les romans nouveaux, les romans des "jeunes" on n'y parle d'amour, quanel on en parle, qu'avec une dédaigneuse légèreté.Heureux symptôme, en vérité. Cette littérature romanesque et veule, qui, hélas ! n'a pas tout à fait fini son règne, était l'image d'une génération qui, ayant découvert la vie urbaine, en avait abusé, d'une génération énervée et maladive, qui faisait semblant de croire à quelques grands mots graves pour ne pas avoir à s'embarrasser d'une conviction agissante. Elle était documentaire, seulement, elle propageait cette sensibilité maladive qu'elle voulait dépeindre. Ces romans, où la sensualité la plus basse se mêlait à un sentimentalisme très "peuple", a fait plus de mal qu'on ne se l'imagine. Que de jeunes gens de lettres, ou mêlés au monde des lettres — à vingt ans s tous les clercs de notaires se croient 3 poètes — ont manqué leur vie pour s avoir donné trop d'importance à de s banales aventures sentimentales ! Ils t suivaient la mode, méprisaient le mariage bourgeois, et se donnaient un brevet d'homme supérieur en préférant t le faux ménage au vrai. L'histoire de Sapho et du jeune . Gaussin les hypnotisait. Ils voulaient i voir, dans la plus inoffensive midinet-3 te, la femme fatale, et finissaient, à ? force d'imagination, par lui conférer - œtte vertu littéraire. Ils avaient toutes les charges du mariage, et toutes les insécurités de l'aventure ; mais ils n'étaient pas ' ' le mari ' ' ; ils étaient \ "l'amant". Et quand ils songeaient à ! leur vie manauée, ils avaient le droit . de se dire les victimes de l'amour ; cela 3 finissait généralement par un honteux j lâchage,car la caractéristique de l'hom-3 me d'amour, c'est l'égoïsme, un égoïs-_ me d'autant plus féroce qu'il est in-t conscient. Est-ce à dire que ce type 3 soit en train de disparaître ? Hélas ! . non, iLest éternel. Mais il serait heu-3 reux qu'on1 cessât enfin de le considé-t rer comme un héros, ou même comme 3 un personnage particulièrement inté-. ressant. Nos jeunes arrivistes dernière c manière ont peut-être l'âme un peu sè-3 che. Mais, somme toute, ils valent 3 mieux, et avec leur conception positive i de la vie, je crois qu'ils seront plus 3 heureux et qu'ils répandront plu^ de j bonheur autour d'eux. 3 L. DUMONT-WILDEN. ; >-«!>*<»-< ' Polémiques rssso-allemaitâes l —•© j Dans la conférence secrète tenu© same-l di à Saint-Pétersbourg, le ministre-pré-î sident, après les déclarations de son col-5 lègue des affaires étrangères, fit savoir i que le gouvernement demanderait à la 5 Douma, s'il faut en croire le "Times", ^ un crédit d'un milliard deux cent cin-J quante millions de francs pour une aug-; mentation de l'armée de 460,000 hommes, de manière à pouvoir porter les effectifs de paix à 1 million 700,000 hommes : voilà, dit le grand journal anglais, qui est ! de nature à éclairer la récente campa-t gne de presse allemande. > Cette campagne, mence de front par la " Kôlnische Zeitung " et la "Germania", : il qui les feuilles pangermanistes ne tardèrent pas à emboiter le pas, fut désa-i vouée par l'officieuse " Gazette de l'Al- - lemagne du Nord Mais la note de la " Norddeutsche Zeitung ", pleine de modération, digne de ton et conciliante, ' vint trop tard : les articles alarmistes des chauvins avaient, dans l'entretemps, produit en Russie un effet considérable. Se croyant menacée, la Russie a répon-' du aux provocations allemandes par un ' projet d'augmentation oonsidérable des effectifs de l'armée : et ce qui est caractéristique, les leaders des principaux partis ont promis leur concours aux ministres qui défendront à la Douma les nou-, velles lois militaires, dont les principaux articles feront incessamment l'objet d'un débat, dans une seconde conférence secrète.Comme le fait observer le " Times ", : la campagne des journaux allemands a provoqué un vif émoi, une " réelle anxiété " à Saint-Pétersbourg : les pangermanistes soutenaient, comme on sait, œtte idée qu'une " guerre préventive " était ' nécessaire, si l'Allemagne, qui est actuellement la plus forte, ne-voulait point être écrasée par la coalition franco-russe.Or, toute " guerre préventive " de l'avis de Bismarck lui-même est une fo-: lie. Comment s'expliquer que les journaux allemands, même ceux qui passent pour être modérés, en soient arrivés à défendre une thèse aussi absurde 1 Leurs cris et leur colère n'ont eu qu'un résultat : celui de susciter en Europe un mouvement de réprobation et de développer en Russie le courant nationaliste. D'après le " Times ", l'explication de la campagne anti-russe serait simple. Les frontières de l'Allemagne, «tant ouvertes de presque de tous les côtés, ne sont guère favorables à la défense. Leur nature a fait naître dans les cerveaux pan-germanistes l'idée d'une " guerre sur deux fronts " : or, cette idée n'est-elle pas, précisément, à la base de combinaisons militaires et politiques allemandes'! " C'est la crainte d'être cerné par des voisins ennemis qui a inspiré l'alliance austrO-allemande de 1879, dit le "Times". C'est la crainte que l'Italie ne pût, en attaquant l'Autriche au sud, affaiblir ainsi la valeur de l'influence de l'Autriche, qui a conduit à l'inclusion de l'Ita lie, dans l'alliance, trois ans plus tard. C'est la même crainte qui inspira la po1 litique bismarckienne de " contre-assurance " avec la Russie, politique ayant pour but de perpétuer l'hégémonie allemande sur le continent, en empêchant vme alliance franco-russe. " Cette politique, les successeurs de Bismarck ne surent pas la faire revivre ; ila furent incapables de "rétablir la situation qui existait de 1884 à 1890". Jusqu'en ces dernières années cependant la prépondérance de l'Allemagne sur le continent n'était guère discutée. Mais vint l'affaire d'Agadir: les essais d'intimidation auxquels se livra l'Alle-m^ane, à cette occasion, laissèrent la France insensible et rendirent plus étroite l'union des puissances triple-ententis-tes.A la suite des événements d'Orient, qui amenèrent l'écroulement de la Turquie, l'empire germanique renforça considérablement son armée: mais la France riposta par la loi de trois ams ; la Russie suivit 1© mouvement à son tour. " La résultat est désappointant, dit le "Times", et ce désappointement peut-être au nombre des principales causes de la crise d'excitation nerveuse', des "alarmes sans fondement" de la quinzaine dernière, et aussi de la théorie d'une guerre préventive." Et le grand journal anglais conclut: " Il y a place en Europe pour toutes les nations ; il y a place pour leurs rivalités industrielles et commerciales ; il y a place même pour leurs armements, puisque les armements effectifs en ce monde imparfait sont la seule garantie de la liberté et de! la sécurité nationale." Nous croyons, dit le "Times", que l'alarme et les commentaires cesseront-. L'alarme a disparu, mais les commentaires continuent: la " Gazette de la Croix " vient de publier un article où elle déplore la violente sortie de la "Kôlnische Zeitung", et où elle recommande l'entente avec la Russie, sur la dos de la France,, bien entendu. La démocratique "Frankfurter Zeitung", d'autre part, flétrit les excitations chauvines de la Ligue militaire et des généraux Keim, Bernhardy et consorts "qui osent demander tout simplement de créer un casas b e 11 i afin de déchaîner une guerre préventive dont l'utilité repose sur de fantastiques combinaisons et des assertions mensongères." La "Frankfiirter Zeitung" est convaincue nue le gouvernement allemand est étranger à cette polémique inutile et inopportune et que "rien n'est changé aux relations russo-allemandes, relations correctes, dépourvues de différends concrets graves ou inconciliables.." Mais le journal craint que les éléments nationalistes — que les déclarations officielles ont calmés pour l'instant — ne recommencent : les appréhensions de la " Frankfurter Zeitung ", les événements l'ont maintes fois prouvé, no sont pas chimériques. P. H. — ->-«»•»-< Lettre du Hsinaut —*— L'école provinciale des Arts et Métiers, à Saini-Ghislain La réunion des professeurs des cours de constructions civiles aux établissements d'enseignement industriel du Hai-naut qui vient d'avoir lieu à l'école provinciale des arts et métiers à Saint-Ghis-lain, attire l'attention sur cette institution, qui obtient un réel succès dans les milieux patronaux et ouvriers de la région boraine et de la région des terres plastiques! L'école fut créée en 1908, et dès l'ouverture des cours elle compta 128 élèves. Elle avait pour but de doter une contrée industrielle importante et pourvua d'industries et de métiers d'artisans ayant un caractère artistique et spécial, d'un enseignement visant la pratique et le perfectionnement des métiers et dea professions. Les organisateurs ont voulu donner h l'enseignement une portée absolument pratique, basée sur le perfectionnement du savoir manuel formé à l'usine, au chantier,, à l'atelier, tout en adoptant un programme de cours capable de servir le développement scientifique et technique des élèves. En réalité, l'école ne forme pas uniquement des apprentis. Elle perfectionne le savoir et la préparation de ceux-ci, en gé-néralisant les notions techniques, en éveillant l'originalité des élèves, en évitant une spécialisation dangereuse dans la pratique, en donnant aux ouvriers la compréhension complète de tous les éléments qui forment le métier qu'ils ont choisi, en les initiant aux phases successives des industries ou des professions d'artisans dont ils sont les auxiliaires. L'institution vise à former des profes-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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