La Flandre libérale

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25 augustus 1914
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s.n. 1914, 25 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63d119/
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LA FLANDRE LIBÉRALE IABONNEMENTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIS ANNONCES BELGIQUE s Fr0 ïoo S 8.00° 16.0© gand, i, rue du nouveau bois, I.6ANB Pour la ville ®fi les Flandres, s'adresser axa tmfeaa <ÉK UNiON POSTALE s Fr„ 3.75 9„00 18„00 36.00 fiitNNEMENTS ET annonces s il "RÉDACTION «= ïonrnaL1 — Pour îe reste du pays et l'étranger, s adresser 9n s'akenn* m bureau du Journal et dans loue l«s sureaux ii poète Téléphone 32 Téléphone f S l'Office ie Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles» Il manifeste a pnnieit français à la Beliip —- Anvers, 23 août. — Communiqué de la légation française à Anvers : "L'entrée des Allemands à Bruxelles est pour ie6 Belges un© épreuve douloureuse et est cruellement ressentie par tous les Français. " Le gouvernement de la République a tenu à affirmer que les souffrances de la Belgique étaient aussi les nôtres. " Du jour où le sol belge a été foulé par des soldats allemands, où du sang belge a été versé pour s'opposer à leur passage, les causes des deux pays sont devenues indissolublement liées ; elles se confondent désormais. La France est résolue à tout faire pour libérer 1© territoire de son alliée, elle considère que son devoir n'aura été entièrement ac- 3 coin pli que lorsqu'il ne restera plus ui soldat allemand en Belgique, r " Il n'a pas été possible en raisor : d'une nécessité stratégique de partici s per plus tôt avec l'armé© belge à la dé fense du: pays, mais les engagements que nous avons pris n'en sont que plus solennels. Notre coopération n'en sers que plus étroite, elle se poursuivra avec un© extrême énergie. * " La retraite d© l'armée belge souis le* > canons d'Anvers est une opération1 prévue, qui ne porte aucune atteinte à sa 1 valeur ni à son incontestable puissance. " Lorsque le moment en sera venu l'armée belge se trouvera aux côtés de l'armé© française à laquelle des circons-1 tances l'ont étroitement et fraternellement unie." lia situation en Belgique ll.es environs d'Anvers nettoyés d( ■ patrouilles.—Engagement franco ■ allemand à Péronnes. — Noî aviateurs I Anvers, dimanche, 8 heures du soir. -■(Officiel). — Depuis hier, samedi, la si Ituation, dans la région avoisinant An ■vers, s'est sensiblement améliorée. Grâc< là l'activité de nombreuses colonnes mobi ■les, les patrouilles allemandes ont ét< ■forcées d'abandonner cette partie du ter Iritoire où elles avaient audacieusemen ■ pénétré. Nos détachements ont batti ■toute la Campine anversoise, la régioi ■ de Malines et le Pays de Waes, sans ren ■contrer grande résistance. Ils ont abatti ■ quelques cavaliers appartenant à de: ■groupes avancés, fait des prisonniers e ■ capturé des chevaux. I II faut noter à ce propos que les habi liants de la grande banlieue devraient fai Ire preuve d'une discrétion complet* | quand des uhlans ou des hussards leui ■demandent des renseignements. Si de: ■ennemis, se fourvoyant, sont sur la rout< ■ de nos troupes, il est absolument inutil« |de leur indiquer le " bon chemin " pou ■échapper aux nôtres. C'est ce qui s'es ■produit encore aujourd'hui dans les envi Irons d'Opwijck. I — Pour ce qui concerne les opération: ■ militaires dans le sud de la Belgique ■ nous croyons savoir qu'un engagement i ■ lieu actuellement dans la province d< ■ Hainaut, aux environs de Péronnes^lez ■ Binche (arrondissement de Mons, cantoi |de Rœulx). Ceci ne fait que confirme ■ d compléter la nouvelle donnée hier qui ■ Français et Allemands étaient en contac ■ entre Namur et Tamines. I D'autre part, cela explique la dispari ■lion vers le Sud des différents détache ■ fflents allemands qui stationnaient su ■^s lignes de marche suivies précédera ■ ment par les corps d'armée qui ont tra ■ersc les provinces de Liège et de Bra ■•tant, effectuant un vaste mouvement di ■'inversion autour de Namnr. ■ — Nos aviateurs continuent leur servi ■ Cc de reconnaissance. Leurs observation ■ 'int été gênées aujourd'hui par la brume ■ 'sont pourtant recueilli quelques indica BJ'ons intéressantes <jni concordent ave ■ cs renseignements que nous donnon ■ 'utre part sur le rabattement des trou ■ ^s allemandes vers le Sud. U Francs et l'Angleterre* prêtent 500 millions à la Selgîqua | ■j'!aris) 23 août. — En raison des né ce; If- auxclu.clles la Belgique doit fait ll'A° *ïar suik° de la guerre, la Franc© < lm rrc décidèrent de lui avance I 'f de cinq cents millions. Ich an00 ©j> l'Angleterre fournisse! |i lcune la moitié d© cette somme qui es ■ 'lue a la disposition de la Belgique. (Havas-Rcuter)., Un combat ■ i.^nVe.rs) 23 août. — Le correspondar IDli j1-8 c'e "Métropole" lui télégn ■ dimanche soir, à 7 heures : Un combat est signalé. " Entre Waereghem et Audenarde, on j entend le bruit du canon. " A Rolleghem-Capelle, lez-Courtrai, des uhlans ont été surpris par des gendarmes. Un gendarme a été tué. Plusieurs , uhlans ont été blessés. " / menaces anglaises ? On lit dans la " Métropole " : " Anvers, 23 août : Un Liégeois, venant de Bruxelles via Alost, nous a transmis ce soir un bruit qui circulait avec persistance dans la capitale, et d'après lequel les Anglais auraient menacé FAlIe-' magne de réprésailles immédiates si elle " n'évacuait pas immédiatement Bruxel-! les. " t exploits de uhlans , autour de moll ' Anvers, 23 août. — Le correspondant du ' Matin" à Thoureftit lui écrit: 1 Une patrouille d© cavaliers allemands > circule depuis quelques jours dans les [ environ^ de MoJl. Chaque après-midi, ils se dispersent dans la Gampine pour y semer l'effroi et, maintes fois, le pillage et la dévastation. Samedi soir, une quinzaine d'entre . eux furent surpris par les gendarmes à leur sortie die Rethy. Uni uhlan fut blessé. Aussitôt les autres tournèrent bride > et, devant la trop grande supériorité du : nombre, les quatre gendarmes se repliè-. rent sans avoir été touchés. Dans la commune, les Allemands incendièrent la propriété du brasseur Van t Ganzenwinkel, habitée par Mme veuve Hubert Mermans, où tout fut brûlé. Les cafés " In d'en Toren " Café belge ", "In den Hert-', une grande partie d© la 5 halte du tram "In d'en Kéizer", et la i propriété du sacristain S-ledsens subi-i "rent le même. sort. Dans cette dernière , maison ils dérobèrent une somme de 7,000 francs. La fille du fermier, qui se trouvait derrière une fenêtre, fut tuée • par une bail©. r La maison des enfants Van Elst, Grand'Place, ost criblée de1 balles. Après ces exploits dignes de barbare», ils emmenèrent comme otages le bourgmestre Van Ganzenwinkel, son frère, le > curé, âgé de 80 ans. trois ecclésiastiques et le sacristain. Entretemps, arriva le châtelain M. Dufour, qui parvint non r sans peine à les persuader qu'aucun civil n'avait tiré sur eux ; dès lors, tous purent rentrer chez eux. Les habitants de Rethy s'étaient enfuis dans la direc-° tion d'Àrendonck et de Turnhout. des refugies s'en retournent On lit dans la " Métropole " : " Les réfugiés de Aerschoot, Langdorp et Montaigu, se sont décidés, hier, en c grand nombre, à iegagner leur clocher." s . randonnee nocturne d'un dirigeable français Anvers, 23 août. — On annonce à la " Métropole de bonne source, qu'un des dirigeables français a lancé la nuit plusieurs projectiles sur deux campements de cavalerie allemande en Belgique. Les projectiles ont porté. Une vive agitation s'est manifestée dans les deux campe-s- ments. Les feux ont été immédiatement e éteints et de nombreux coups de fusil ■t ont été tirés contre le dirigeable, qui est r rentré sain et sauf dans les lignes françaises.t 13 L'arrivée du " Zeeland „ L'annonce de l'arrivée au port d'Anvers du "Zeelajnd", d© la Red Star Line, avait attiré, hier après-midi, une affluen-c© inusitée aux abords du quai du Rhin, t La curiosité, mêlée d'une certaine in-i- quiétude, qui s'était emparée du public, s'augmentait de ce fait que le "Zeeland" avait subi en cours de route un retard considérable, mettant bien près de trois semaines à accomplir son voyage, habituel de neuf jours. Ce fait doit être attribué en majeure partie à l'obligation où se trouvait le capitaine de ne naviguer que le jour. Sur le fleuve, enfin, les brouillards avaient encore retardé l'arri vée de douze heures. Mais ce n'était pas là l'unique cause d< l'intérêt que suscitait ce retour. L'or n'avait pas tardé à apprendre, aux envi rons du port, qu'il devait se trouver J a bord du "Zeeland" des ennemis rappe lés dans leur pays par la mobilisation Et cette rumeur était fondée, à cela prèi i que les Allemands embarqués à New York par 1© vapeur, avaient été mis i terre à Liverpool. On sait que la plupar ■ des steamers de la Red Star Line batten e pavillon anglais en ce moment. Il res tait d'ailleurs à bord bon nombre 4'Au trichiens dont les autorités militaires on a jugé à propos d'interrompre les pérégri nations. Les Allemands délivrés à Liverpoo entre les mains du gouvernement anglais s se trouvaient au nombre d'une bonne cin quantaine. On avait acheminé sur An vers deux cents Hongrois et cent cin i quante Autrichiens, qu'une compagnie di 3mo de ligne vint cueillir au débarcadère Il est trois heures quand le "Zeeland' i vient accoster. Sur le quai, le comman 5 dant d'état-major Leduc s'occupe de di riger et d© contrôler le débarquement. I a requis pour la garde de la passerelle en attendant l'arrivée des lignards, ut piquet de pontonniers du génie volontai 1res sous les ordres du sergent Arthui j Rotsaert. ' Les formalités de débarquement requi 1 rent cette fois, il va sans dire, beauoouj plus de temps qu'à l'ordinaire, la (Jouan< ayant reçu l'ordre de confisquer toute; ' les armes que pouvaient contenir les ba gages des passagers. Trois cents Russe: s viennent à terre, qui sont l'objet de h curiosité bienveillante des assistants Enfin, sur le coup de cinq heures, lei Autrichiens et les Hongrois sont débar qués Les troupes ont formé sous le: hangars un vaste carré dans lequel le: k arrivants vont se placer comme un con 3 voi de bétail. Ils ont. à la vérité, l'aspec! plutôt minable des émigrants galiciens. Peu après, le cortège se met en march* dans la direction des nouvelles darses C'est, en effet, à bord du vapeur aile mand "Gneisenau", saisi dans le port d'Anvers, que les trois cent cinquantf Austro-Hongrois seront, tenus à la dispo sition du général Dufour. En ce qui concerne la cargaison dr " Zeeland ", hâtons-nous de dire qu'elb l augmentera notre stock alimentaire d< 4,000 tonnes de -froment et d'une grandi quantité de conserves et de salaisons Aussitôt déchargé, le vapeur repartir? 3 pour New-York avec une cargaison d'en ' viron 1,500 tonnes de marchandises. f La Red Star Line attend prochaine ment encore le vapeur "Missouri". 3 On voit que les Anversois ne sont pas i près de connaître les horreurs de la fa mine. Les victimes de la guerre ^ Un officier supérieur, interrogé par un rédacteur de la "Métropole", sur le point ^ de savoir quel serait le chiffre des sol 5 dats belges morts ou blessés, a répondu : ^ " U n'y a rien de connu à ce sujet. Des v hommes manquants sont prisonniers, beaucoup d'autres portés comme blessés , sont simplement- exténués. On pense être 3 assez près de la réalité en estimant que 5 les pertes s'élèvent à environ 10,000 hom-3 mes, blessés légèrement compris. Après les horribles échauffourées que l'on sait, ce chiffre ne semble'guère élevé, si l'or songe qu'il y a eu environ 250,000 Bel , ges sous le feu. Comme on le sait, le cadre des officiers a particulièrement e souffert. Certaines compagnies ont perdu s tous leurs officiers." a i les classes Qu'on se rassure. Le bruit avait court: s que la classe de 1014 serait prochaine ment appelée sous les drapeaux. On dément cette nouvelle. U n'en est pas ques tion. r commission d'enquete sur les violations aux regles dl o droit des gens et aux lois s de la guerre. Le Moniteur annonce qu'une section de la commission d'enquête sur les 5 violations aux règles du droit des. gens et aux lois de la guerre commises pai a les envahisseurs vient de se constituer i n Anvers. Elle fonctionnera aussi long t temps que les communications ne seronl s pas régulièrement rétablies entre Bru s xelles et Anvers. Cette section comprend : t Président : M. Cooreman, ministr< il d'Etat; membres: MM. le comte Goblei it cl'Alviella, ministre! d'Etat, vice-prési l- dent chi Sénat; Ryckmans, sénateur Strauss, échevin de la ville d'Anvers Van Cutsem, président honoraire du tri bunal de Ire instance d'Anvers; seçré taire» : MM. le chevalier Ernst cle Buns wijck, chef du cabinet du ministre' d< B la justice; Orts, conseiller de légation i- Les autorités civiles et militaires, le i. particuliers sont invités à_ lui signaleT i- avec tous les éléments qui peuvent ei c, établir l'authenticité, les atteintes ai !" droit des gens et aux lois de la guerre •d dont ils auraient connaissance. Le passage des Allemands par Bruxelles fa'jli ■' ..i».m -h Nouveaux détails Londres, 22 août. — Le "Timefc" pu>-i blie encore le3 détails suivants sur le passamp des troupes allemandes paa-Bruxelles : Les Allemand^ sont entrés dans la capitale un peu après deux heures de l'a-! près midi : Leur artillerie se trouvait sua' ia. route de Waterloo, leur cavalerie, leur i infanterie, leurs sapeurs sur les routes ; de Louvaojn et de Tervueren. ; i A i J heures, un officier avec un détachement de hussards et portant le drapeau bJ.ano parut à l'extrémité1 de la : chaussée de Louvain ou M. Max l'attendait dans une auto, ceint de son échappe et accompagné do quatre' échevins. [ L'officier le conduisit aussitôt à la tête de la colonne, un peu avant la caserne des carabiniers. D'après une nouvelle version die! l'en-treviu© qui eut lieu alors, M1. Max réclama avec' énergie pour ses administrés le bénéfice des lois d© la guerre régissant les capitales et villes ouvertes. On lui demanda plutôt rudement s'il était pr,êt à reindiro la vil'l© sans, condi-l tions, et que dans la négative elle serait , immédiatement bombardée. 1 _ M. Max fut invité aussi, comme pré-- liminaire à toute négociation, à se dessaisir d© son écharpe. Le bourgmestre fut biea forcé d© se soumettre a cette exigence et la discus-» sion, qui fut extrêmement brève, ayant ! eu lieu, jl fut autorisé à reprendre le si-5 gn® distinctif de ses fonctions. U1 fut cluurgé également de façon provisoire duj ' maintien de l'ordre parmi la population t bruxelloise. ; On lui fit toutefois comprendre qu'on ' le rendait responsable de toute agression | contre les Allemands qui pourrait avoir ! lieu. La foule, avertie p*aa" la rumeur publique, attendit calmement et patiemment les troupes de midi à 2 heures. ( Un peu après' 2 heures Ile son du canon, puis le bruit d© 1a musique militaire annoncèrent au bon peuple de ; Bruxelles que la marche de l'ennemi, à travers leur ancienne cité avait comr ' menct. Un détachement d'e uhlans précédait les colonnes. Celles-ci comprenaient leuir train de siège au complet 1 ainsu qu'une procession de cent automobiles blindées et armées de mitrailleuses. > Chaque régiment et chaque batterie > étaient précédés de leurs porte-drapeaux, l'un à pied, l'autre à cheval. Fui» ve- > niaient les tambours, les fifres, le tapage assourdissant d'es cuivres et enfin les soldats chantant. iPlar la «haussée die Louvain, iSain-t-Josbe et le Jardin Botanique vinrent les i . légions de l'homme qui jjjvait brisé la paix de l'Europe pour nourrir- son ambition démesure©. Parmi les cavaliers on remarquait les fameux hussards de la mort de Brunswick et leurs compagnons d'armes dans maintefc sanglantes batailles, les hussards de Zieten. Mais où étaient les sombres uniformes des uns ©t le costume ceiris© éclatant des é,u-' i très? Où était le bleu resplendissant de l'artillerie et de l'infanterie? Tous étaient vêtus d'un drap gris verdâtre, terreux, tous i les casques étaient couverts d© houssefs grises, les canons étaient gris, les voitures étaient - grises et même les trains de pontons étaient gris ! Rapidement, les hommes avaient gagné la place des Nations, et là, sur un coiup. de sifflet. ( car on commande maintenant lee Allemands de la même façon que nous appelons notre chien !) commença le fameux, le ridicule, le stupide, le déshonorant "Parademarsch" ou pais ' -des dindons, qui transforme le soldat en une pure mécanique et a pour unique objet de faire trembler le sol sous la lourde botte des barbares ! Dépassant la gare du Nord, la grande procession militaire parcourut le boulevard d'Anvers, traversa le canal et remonta vers le plateau de Koekelberg où elle établit son bivouac. C'était là, sûrement, un spectacle qui eût pu réjouir les yeux du Kaiser, mais qui eût aussi fait' tinter ses. oreilles, car les spectateurs murmuraient: " Ils ne passeront pas ici à leur retour: les Alliés en feront leur affaire ! " Beaucoup des plus jeunes soldats allemands paraissaient épuisés après leur longue marche forcée. De temps en temps l'un ou l'autre d'entr'eux chance-' lait et était aussitôt soutenu par ses camarades. A certain moment, un cavalier se renversa, épuisé, sur 'le dos die son cheval. Ses amis le débarrassèrent de sa tunique et lui tendirent leU;r gourde. ' A un autre moment, un colporteur tendit à un soldat, ©n manière de dérision, un bouquet de fleurs à demi fanéeB. Aussitôt un capitaine de hussards lança son cheval sur le malheureux qui fut rejeté s dans la foule comme une_ épave sanglan-1 te. Une daine française, indignée, cria : " Vous êtes une brute ! mais le capi-l taine, ou bien n'entendit pas, ou bien ne ! comprenait pas le français, car il passa sans tourner la tête. Pendant des heures les légions du Kai ser parcoururent ainsi les rues et les ' boulevards de Bruxelles. Certains régiments étaient présentables. C'était le cas 3 notamment pour le 66e, le 40e et le 26e. , On estime à 35 ou 40,000 hommes la i force des effectifs qui ont passé par Bru-i xelles, mais ils ne doivent être que l'a-, vant-garde d'une autre armée de 150,00C hommes de toutes armes. LES UHLANS EN FLANDRE —©—< Nous empruntons au " Bien public " les détails suivants': les uhlans a audenarde Les Allemands ont fait leur apparition dans la région d'Audenarde. Vendredi, matin, à 7 h. 30, un Taube passa, à 500 mètres au-dessus d'Audenarde, dans la direction de Lille. A 4 h. 30, le même jour, un avion prit la même direction, à une hauteur'de plus de 1000 mètres. Le soir, un officier allemand, en moto-cyolettei, brandissant un revolver, fit son apparition au quai Marie-Louise, à Aude-narde. Donnant ordre à une jeune fille d'approcher, il demanda : " 11 y a des troupes allemandes ici?" " Non, monsieur. " " Si, il y en a. " " Non, il n'y en a pas." Là-dessus, il retourna vers Leupegem, où il coupa l'enveloppe et la chambre à air des vélos de quatre cyclistes.Samedi, à 8 h. 30, dix cavaliers allemands entrèrent à Audenarde. Ils _ mangèrent et burent, quai Marie-Louise et firent des emplettes: ils payèrent tout, visiblement contents du1 bon accueil de la population, ils traversèrent la 'Grand'-Place et se rendirent à Bevere, où ils s'engagèrent sur la route de Courtrai. Trois sont revenus à 3 heures de l'après-midi ; ils étaient inquiets. D'après leur propre déclaration, leurs compagnons ont été tués, nous ne dirons pas où, par des troupes régulières. Le même jour, dans l'après-midi, quinze uhlans ont rôdé sur la montagijëi d'E-delaere ; ils ont visité le châtelet dâ M. le député Thienpont. A Leupegem, us ont requis M. J.-B. Eeckhaut, faisant fonctions de bourgmestre, et l'ont contraint, revolver en main, à les précéder vers Audenarde. Là ils ont forcé un agent de police et un pompier à les accompagner également. Conduits sur la route de Courtrai, ils ont laissé les trois hommes en liberté. Vers 9 heures du soir, deux uhlans, conduisant trois chevaux, sont revenus à Audenarde où ils ont logé. Ils ont déclaré : " U ne fait pas bon, nos eompa-. gnons ont été tués. " Ils ont voulu vendre le cheval sans cavalier au patroîi du café où ils ont logé : celui-ci n'a pas ac-oepté.Un des uhlans a déclaré être marié et père de onze enfants. 150 uhlans sont arrivés samedi à Nederzwalm. Us ont démandé les chemins pour Gand et Cruys-hautetm. Un groupe de même force a passé 1a nuit à Nederbrakel. Le tram Aude-nairde-Nederbrakel-Grammoiit ne roule plus. Samedi matin, 17 uhlans ont traversé les communes de Maereke, Kerckhem et Etichove. Us ont fait une reconnaissance sur 1© Koppenberg, à Melden. Us y prirent un verre de bière qu'ils payèrent. Us ont demandé la route de Sulsicque et Quaremont, direction de Courtrai. Dimanche, à 10 heures du matin, neuf uhlans ont traversé Audenarde ; ils se dirigèrent sur Wortegem, d'après leur propre déclaration. La grosse artillerie de l'ennemi n'a pas passé par Audenarde, mais on dit qu'elle a traversé Renaix, venant de Ni-nove, via Nederbrakel. On raconte à Audenarde que des escarmouches ont eu lieu à Flobecq. Deux groupes de uhlans ont passé à Berchem-Audenarde. Us se sont dirigés par différents chemins au mont de l'En-el'us; près Renaix. Des ge.ns de la haute classe d'Audenarde ainsi que des membres de la Croix-Rouge, appartenant à la même classe, ont quitté la ville, alors que toutes les autorités— M. le bourgmestre et le sénateur Raepsaet en tête — restent courageuse ment en ville, protégeant la bourgeoisie et les ouvriers. a lokeren Vendredi après-midi, la garde civique a été désarmée. Les armes furent déposées à la maison communale. A peine avait-on procédé à cette opération qu'on signalait l'arrivée de 200 uhlans dans ces parages. C'étaient des cavaliers qui avaient bivouaqué à Laerne. M. Raem-donck, bourgmestre, s'apprêtait à aller à leur rencontre, comme avaient fait les bourgmestres des autres localités envahies, lorsqu'on a appris que les uhlans prenaient Le chemin de Uitbergen-Schoonaerde.Ceci démontre toutefois que l'autorité militaire, qui dispose de troupes considérables dans toute la région d'Anvers, et notamment à Saint-Nicolas, ferait sagement d'organiser dos patrouilles pour défendre la voie ferrée Anvers-Waes à Gand et Anvers-Termonde. a overmeire Quelques détails sur le passage des uhlans à Overmeire. Arrivant d'Uytbergeii, ils se sont arrêtés à une auberge où ils ont pris des tartines avec du jambon et de la bière. Us voulaient payer, mais l'hôtesse, terrifiée, refusa de rien accepter. Us s'éloignèrent en la traitant de "brave madame", puis passant un peu plus loin devant un verger demandèrent la permission de s'y régaler, mourant de soif, à ce qu'ils disaient... Us allèrent; rejoindre leurs compagnons qui bivouaquaient à Laerne. Le groupe repassant par Overmeire et Calcken la lendemain comprenait environ 200 cavaliers et cinquante cyclistes, avec deux mitrailleuses. A Calcken, après avoir causé avec le bourgmestre et le curé, ils ont annoncé qu'ils reviendraient pour prendre la caisse de la poste. Us sont partis vers ■\Viohelen et Lede, dans le Sud. Nos jeunes paysans s'aventurent volontiers à suivre à bicyclette les uhlans. Les uhlans s© méfient énormément de ces bi-cyçlistes, qui leur apparaissent comme dés informateurs des troupes belges. Aussi la jeu est-il dangereux pour nos campagnards. Sans compter que, dès la moindre rencontre, lea uhlans tournent bride. a st-gilles=lez-tergvionde uhlans et lanciers Treize uhlans sont arrivés dans cette commune samedi après-midi. Us ont déclaré à la police que d'une grange uni coup de feui avait été tiré sur eux, à un endroit qu'ils indiquèrent sur une carte: "Nous reviendrons plus tard", dirent-ils. Us étaient attablés devant un cabaret, lorsqu'ils aperçurent au loin une trentaine de lanciers arrivant d© Termonde. En hâte, ils sautèrent à cheval, abandonnant leurs lances, et déchargèrent leurs fusils. Aucun lancier ne fut atteint. Les uhlans détalèrent au galop et il fut impossible aux lanciers de les rejoindre. Dans la soirée de vendredi, quatre uhlans avaient été arrêtés par les lanciers ; un) cinquième s'était échappé. les allemands dans le courtraisis Une cinquantaine de uhlans sont arrivés samedi matin, vers onze heures à Ingoyghem, venant des environs de Audenarde. Après avoir pris un repas avec vin ©t cigares chez M. l'abbé Hugo Ver-riest, une dizaine d'hommes se sont détachés du groupe et ont continué sur Vichte, Deerlijk, Harlebeke et Ouerne. Arrivés à proximité du cabaret " De Kâtte", ils ont pris, au lieu de se diriger vers Courtrai^ le chemin conduisant vers Roll eghem-Capelle. Une foule de curieux en vélos les suivait. Mais, vers 3 heures, on signala cinq cavaliers français et courageusement ceux-ci se mirent à la poursuite. Les uhlans prirent la fuite; au cours de celle-ci, tandis que les Français tiraient des coups de feu, un uhlan fut désarçonné. Il s'enfuit dans une ferme et là se cacha sous une table. Les Français le firent prisonnier et, aprèe lui avoir lié les mains derrière! le dos, le conduisirent ainsi à Courtrai.Entretemps, les neuf autres: fuyaient toujours au hasard, mais à proximité de Courtrai ils furent surpris par un peloton de cavaliers français et au cours de la charge deux uhlans furent blessés et faits prisonniers. Un de ces prisonniers a avoué que les Allemands ont subi de très grandes pertes à Liège. Puis il demanda d'intercéder pour qu'il n© fût pas fusillé, car il avait femme et quatre enfants. U déclara aussi que la guerre est très antipathique en Allemagne, que personne nei la désirait, et qu elle sera la ruine d© l'empire. a pitthem Samedi après-midi, vers 2 heures, une petite troupe de cavaliers allemands, au nombre d'une bonne vingtaine, débouchait à la Grand'Place de Pitthem, venant de la direction de Thielt-Aerseele. A leur approche, tout le monde avait fermé portes et fenêtres. Us se rendirent à la maison communale et y demandèrent l'encaisse. II n'y avait pas un sou... Les Allemands demandèrent ensuite le chemin vers le Sud, et sei retirèrent par la grande route de Bruges-iOourtrai, dans la direction d'Ingelmunster. On sait comment ils furent reçus en oet endroit. Une autre bande fut signalée, le même jour, à Lichtervelde ; elle s'est retirée Hrê'douille également de la maison communale.Enfin, une patrouille allemande a couché " samedi soir à Beveren-lez-Roulers. Les. soldats ont payé partout ce qu'ils consommaient. A l'étranger —— \ La situation en Alsace la conquete française des vosges Paris, 22 août. — Communiqué du ministre de la guerre : Les- opérations par lesquelles les Français se rendirent maîtres des crêtes des Vôsges ^t débouchèrent en Alsace, furent déterminées" par l'ordre donné à nos ar-mées_ au moment de la mobilisation, de maintenir entre elles et la frontière une zone de protection de huit kilomètres. -iSur certains points cette zone de protection n'avait pas d'inconvénients mili-la.ires. Au contraire sur les frontières des - Vosges, où la ligne de frontière suit exactement" les crêtes le1 maintien de la zone de protection assura aux Allemands un avantage immédiat. Us sautèrent sur les crêteisj s'y installèrent fortement et nous fûmes obligés de les reprendre. Nous avons commencé cette opération par 1© Sud.; t Le Ballon d'Alsace fut le premier occupé et est battu par les canons des forts ,de Servanoe. Les pentes du (jpté français •isont douces, au contraire dru côté alsacien elles sont à pic empêchant de s'y (maintenir. Une opération facile nous rendit maître du col de Bussang. Nous dirigeâmes notre effort sur Honneek Schlucht. Les conditions étaient tes mêmes. Pentes douces du côté fçançais, escarpements de l'autre. Le' résultat fut ■■II'I" . ..■BWMWWWBMilli.lllM,.ljl,k millilliiwi il——MM——IWWMIMIWWIPIMI 40'innée — Mardi 25 iofit 1914 fâTOTÏDÏEM. —10 SEME, B. 237 Hardi 25 Août 1914

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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