La Flandre libérale

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11 januari 1914
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s.n. 1914, 11 Januari. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w67z1d/
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40*Année — Dimanche II Janvier 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. 3Hthâpwp«r»M«ji^ iiiwwiiiiMwaM«a»iiii» m\wmui B. Il — Eiiraîche II Janvier 1854 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. t mois. 1 «B. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au bureau du journal et dan3 tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND aSUKMEMEHTS ET ANNONCES : — RÉDACTION -» Téléphone 32 Téléphone 13 .âJVIVOJVOES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean éa Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresssr â l'Office de Publicité, rue Neuve. 36, à Bruxelles. Travail parlementaire -—*— La droite de la Chambre ne cache pas ses intentions : elle est décidée à réduire l'opposition, dans le débat scolaire, par la patience. Bile n'a pas osé, jusqu'ici, brusquer la gauche et malgré son impatience, elle ronge son frein. Elle sait qu'un ! assaut, qu'une tentative violente pourraient lui être néfastes, et elle préfère user son adversaire. Cette semaine, M. Vandervelde a posé la question du travail parlementaire. Celle-ci n'a pas été résolue, mais il semble bien qu'on j reviendra à bref délai. La situation est nette : la discussion de la loi scolaire est un obstacle à la réalisation de réformes qui sont souhaitées par tous les partis. Catholiques comme libéraux et socialistes désirent discuter et voter les projets de loi sur la protection de l'enfance, sur les assurances sociales, sur les habitations ouvrières. Le problème colonial se pose aussi dans toute son ampleur et devra être examiné à fond. 'A supposer qu'on retarde celui-ci jusqu'après les élections, il n'en reste pas moins que voilà, avec la discussion nécessaire des budgets, beaucoup de pain sur la planche parlementaire. Car enfin, il faudrait bien1 se souvenir aussi des bud-| gets, dont il serait hautement désirable qu'un examen eût lien, ne fût-ce que pour permettre au Sénat de jouer son rôle constitutionnel de façon moins j ahurissante que naguère. I Le Bien public dit à ce sujet d'excellentes choses, réserves faites quant i la démonstration que pourrait faire li gauche sénatoriale. "Il importe aussi, dit notre confrère, que les budgets, qu'il faut absolument [ lotor au cours de la présente session, ne soient pas remisés une fois de plus jusqu'à l'avant-veille des vacances. D'abord, parce) qu'il serait peu décent, pour Ja Chambre, d'expédier les budgets tous les ans sans prendre la peine de les examiner. Nous sommes de ceux qui, avec la droite, accordent au gouvernement toute leur confiance. Mais le pays a le droit de savoir si la confiance de | ses élus est méritée. Le pays a le droit de voir clair, lui-même, dans les dépends de l'Etat proposées par les mmis^ très, surtout au moment où les charges j publiques s'accroissent dans une propor-■ tion considérable. Et comment y voir clair si, en fin de session, le vote des budgets est bâclé à la diable, droite contre gauche, ila droite votant pour sans avoir le loisir de motiver son approba-i "on, la gauche votant contre sans prendre la peine de justifier son refus? " Ensuite, l'ajournement des budgets Jurait cet inévitable résultat que le Sé,-i Rat, une fois de plus, se trouverait pratiquement dans l'impossibilité de procé-11er à un contrôle, même sommaire, des dépenses proposées. 'Si la Chambre, sur (e point, renonce à exercer son droit et néoonnadt sa missio^ tant pis pour elle ! Une lui appartient pas de préjuger les intentions du Sénat. Le Sénats lui, a peut-être ses raisons pour ne pas ratifier aveuglément les votes de l'autre assemblée. On peut prévoir que si le loi-»r d'un examen eérioux lui est refusé, ®I. Wiener et consorts lui proposeront ta se remettre en grève, comme l'autre jour. Bien entendu, ce n'est pas la per-<Pectivef d'une pareille démonstration lui nous épouvante. Mais ce serait oifen-le Sénat, porter une nouvelle attein-Hson prestige, préparer sa destitution, t h de ne tenir aucun dompte, de ses tfitestations réitérées et légitimes. Le gouvernement, gardien naturel de | institutions, veillera, nous en avons f Hrtitude, à ce que la dignité du Sé-«soit sauvée. Et pour que cette digni-^ soit sauve, il est essentiel que . la wambre aborde sans délai la discussion «projets qui doivent, coûte que coûte, f'te votés par les deux assemblées avant « fin d'avril. "■ Arnen. Où nous ne sommes plus d'accorc avec le Bien public, pourtant c'est Wand il conclut à la nécessité des lances du matin. Pourquoi ne pas ajourner le débai scolaire, plutôt? Proposition oiseuse déclare d'avance notre confrère, qu avait prévu la demande. Aucun mem de la droite ne se prêtera à cettc Manœuvre "obstructionniste". Çe mot est authentique, et délicieux "■''là des mois que le gouvernemen e'la droite s'ingénient, sans y réussi] j'ailleurs, à nous imposer un projet d< 01 odieusement sectaire, et qui divis< la nation. Ce projet de loi nous est pré | ®enté dans n moment où les objet: es plus dignes de notre attention' s'im jasent de façon urgente à tous les par On demande au gouvernement di i;''lrer, au moins pour quelques mois ce maudit projet et on nous appelle des obstructionnistes ! D'ailleurs, à chaque instant, ne lisons-nous pas dans les journaux cléricaux que "la gauche a fait perdre tant de séances à la Chambre!" Ce petit jeu puéril n'impressionnant même olus les imbéciles, on semble d'ailleurs y recourir moins. Mais puisque droitiers sont d'accord avec gauchers pour la discussion im. médiate des budgets et des projets de loi sociaux, une action énergique s'impose pour l'opposition. Si les gauches sont d'accord et si elles veulent, elles peuvent démasquer la droite, et la forcer à s'expliquer sur son désir de discuter les lois sociales.' ba ssgsliniB Destoée —*— M. Destre® propose de constituer dans nos villes un conseil consultatif de l'électricité. Mais la manière dont il veut composer ce conseil nous laisse un peu perplexes. Pour veiller à 1a. conduite d'une industrie électrique, il faut, semblert-il, une certaine capacité, très spéciale même. Le conseil consultatif qu'il veut creer a-t-il quelque chance de posséder cette capacité ? On ne se sent pas très rassure a cet égard. Deux des membres de cette commission devront y représenter le pouvoir communal, ce seront sans doute le bourgmestre et un échevin. Deux autres seront élus par le personnel de l'usine électrique, directeur, comptables, commis, ouvriers, manœuvres. Deux autres encore seront élus par tous les abonnés à l'électricité. Eh bien, parmi tous ces hommes — ou ces femmes, puisque M. Destrée veut donner ie droit de suffrage aux femmes, — l'immense majorité aura-t-elle quelque lumière pour choisir des délégués, ayant en matière industrielle, ou commerciale, en matière d'industrie électrique, une capacité particulière ? Cela est plus que douteux. L'immense majorité des électeurs, soit ouvriers, soit abonnés, sera probablement dans l'absolue incapacité de faire des choix raisionnés. Ils seront, si l'on veut, des intéressés, mais des intéressés hors d'état de comprendre leur intérêt spécial, hors d'état de choisir les plus capables de le faire prévaloir., Vous nous direz que ie conseil que M. Destrée proposera, ne sera que consultatif, qu'il n'aura qu'à émettre des avis. C'est bien ainsi que nous l'entendons. Mais à quoi pourrait servir qu'il donnât un avis, si l'on n'a quelque garantie que cet avis sera sage et par conséquent utile? La ville choisit pour gérer ses établissements électriques des ingénieurs, présentant certaines garanties de capacité, connaissant leur affaire. Nous concevons qu'il puisse être utile de leur adjoindre, pour les guider, des hommes encore plus compétents, plus sages, plus expérimentés. Une élection compliquée, comme celle que propose M. Destrée, est-elle le moyen sûr d'arriver à composer cette commission de capacités supérieures ? Et si cela n'est pas, nous nous demandons à quoi bon cette commission? Et s'il ne serait pas plus sage et plus sensé de consulter tout simplement et directement les spécialistes d'une capacité connue et éprouvée 2 Mais il y a encore un autre côté où la proposition de M. Destrée semble présenter une lacune certaine. Il paraît croire qu'il n'y a que trois catégories d'intéressés à ce que le service de l'électricité fonctionne bien, le pouvoir communal, qui joue ici le rôle du capitaliste, qui fournit le capital de premier établissement, le fonds de roulement du service, puis le personnel de l'usine — c'est-à-dire les producteurs,puis les abonnés — c'est-à-dire les consommateurs. Sont-ce là vrai-' ment les seuls intéressés? Non assurément. Il y en a d'autres encore. Ce sont tous les habitants, hommes, femmes et enfants, qui ont. un intérêt évident à ■ ce que la ville soit pourvue de tous les services dépendant de l'électrité, un intérêt général, parce que tous ont intérêt à ce que la ville soit vivante et prospère, offre le plus de facilités possibles à son développement économique, commercial etc., un intérêt spécial aussi, parce qu< , tous ont intérêt à ce que la ville soit bien éclairée, ou par le gaz ou pai l'élec tricité. 5 A côté des intérêts particuliers qui pré occupent M. Destrée, il y a là des inté rêts qui offrent un caractère de véritàblf î généralité et dont il ne tient pas asse: , compte. Echos & Nouvelles La santé de 19. le youvemeuf Fuehs M. Fuchs, gouverneur général du Congo, qui est parti il y a quelques semaines pour la colonie, est arrivé malade on Afrique. A son. débarquement, il a fallu le transporter en civière à sai résidence. *** Uns eanâtdatDre Jinsso M. Asou, député de Tournai, ayant décidé de renoncer, pour motifs de santé, au mandat qu'il détient, une délégation de l'Association libérale de son arrondissement s'est rendue, vendredi, à Bruxelles, auprès de M. Paul-Emile Jànson. Celui-ci, se rendant aux instances pressantes des délégués, a accepté de briguer le mandat délaissé par M. Asou. •*> -o- W 'A* 'A% Congrès national dis éiuftUnts libéraux 'Cette année, se tiendra, à Liège, le XVle congrès national des étudiants libéraux. Voici le programme des fêtes organisées à cette occasion : Vendredi, 6 février, grande revue au profit des œuvres scolaires, "La Bourse ou Levie" et "Poulet pauvre s. v. p...". Samedi, 7 février, au Continental : Congrès de la Fédération nationale des étudiants libéraux, (plusieurs personnalités politiques y assisteront) ; réception par le,s Associations libérales : remise du nouveau drap eau j par M. Van Hoegaerden-Braconier.Dimanche, 8 février, au Trianon Pathé : Meeting avec le concours assuré de MM. les députés Masson, Mechelynck et De-vèze ; banquet au Continental (avec le concours d'orateurs distingués). — Grand1 bal. Lundi, 9 février, excursion. La traetlon des mltraiiUuses Le ministre de lai guerre vient de se rallier aux propositions faites par la commission chargée d'étudier la question de la traction de® mitrailleuses. ' Des chenils destinés au logement d'u."; douzaine de chiens seront construits dans les casernes de tous les régiments d'infanterie avec un chenil central de remonte au camp de Beverloo. akitst Le fraeçsls en Hollande On sait que nos voisins du Nord aiment à employer des termes et des expressions empruntés à la langue française. Malheureusement le choix de ces mots n'est pas toujours .heureux. Bien .souvent, de braves Hollandais s'imaginent parler français, alors que personne, en France, ni en Belgique, ne comprendrait le sens de leurs vocables, qui n'ont du français que l'apparence. Ainsi, qui donc, en France ou chez nous, se douterait que le "costume colbert" désigne un veston, que le chapeau "matelot" est ce que nous appelons un canotier, que le "bel-étage" d'une maison, c'est le rez-de-chaussée, et qu'une porte de communication s'appelle "porte-brisée" ? Les Hollandais disent encore " introduire" quelqu'un pour (présenter) ; "as-suradeur" pour assureur ; "station'1' pour gare (ça c'est aussi d'u belge, savez-vous) ; "perron" pour quai; et même, proh pudor! "garde-robe" pour consigne... Jugeant sans doute que le français, dans les mots, brave l'honnêteté, les Hollandais ont fait choix d'un mot assez curieux pour désigner l'endroit... privé pour l'appellation duquel nous avons invoqué le isecours de deux mots anglais. Ils l'appellent "retirade". Retirade!? Kekçekça ? Nous prenons notre Larousse, et nous lisons : "Retirade (ital. ritirata) = fortification ; abri derrière lequel on se retire pour continuer à se défendre, après l'enlèvement d'un ouvrage plus avancé." B?j0ul3ssns-ncus... Une bonne nouvelle, et nouvelle importante à notre époque de vie chère : la récolte de céréales en Argentin® donnera au moins deux millions de tonnes de céréales en plus que l'an dernier, ce qui contribue à augmenter dans des proportions considérables le chiffre de la récolte universelle des grains pour 1913. Or duJ prix du grain dépend celui de nombre dei produits de première nécessité, par exemple, outre le pain et ses dérivés, la bière, les pâtes alimentaires, les fécules, l'amidon, etc. De ce côté du moins, nous n'avons donc pas à nous attendre à un nouveau renchérissement de la vie. -V- -V- -V- 'A% 'A" W La dsysnna des avocat»! Le "Daily Mail" annonce la mort de miss Febea Couzina qui fut en Amérique et sans doute dans le monde la première des avocates modernes. Lauréate i de l'Université de Saint-Louis, elle s'était fait inscrire au barreau en 1871. Son père, qui était chef de la justice exécu-tive dans l'Etat do Missouri, la prit poui collaboratrice et elle montra un tel talent pour l'administration qu'à la mort de son père on la chargea de le remplacer. Mais ces fonctions, en Amérique, ne durent pas plus longtemps que le mandat du pré-: sident qui les a conférées. Miss Couzins suivit donc Cleveland dans la retraite et se remit à plaider à la barre de Saint-Louis. On s'étonnera peut-être d'apprendre que cette femme d'initiative était une adversaire résolue du suffrage féminin1; elle demanda à être entendue par la commission parlementaire chargée d'étudier la question et prononça une \ raie catilinaire contre celles de ses sœurs qui prétendaient se mêler de politique. Miss Couzins s'était refusée aussi à faire campagne contre l'alcoolisme, ce qui lui valut la sympathie des brasseurs et l'avantage d'être nommée avocate-conseil de leur corporation. Depuis plusieurs années, elle avait eu le malheur d'être frappée d'un très grave rhumatisme qui lui interdisait tout mouvement. Elle dut quitter le barreau. Après avoir été une des femmes les plus célèbres d'Amérique, elle finit oubliée, pauvre et iiq devant, sa subsistance qu'à la charité de sas amis. Ose femms professeur de billard Voici que le féminisme vient de faire une conquête nouvelle : pour la première fois, une femme, Mme Liliane Max, pour qui les "rétros" et le.s "massés" n'ont plus de secret, est de taille à se mesurer avec les professeurs de billard les plus réputés. Elle-même s'est établie "mat-tresse de billard". Mme Liliane Max', élève de son époux Géo Max, est une jeune femme élancée, d'une trentaine d an-nées. Elle joue depuis douze ans environ, mais n'a acquis la maîtrise que tout récemment. Il y a quelques jours elle a donné dans un grand établissement une "séance" qui attira un public nombreux, émerveillé par .ses prouesses. Mme Liliane Matx est, en même temps qu'une virtuose du billard, une "inventrice" : elle a inventé un jeu de billard spécial pour les dames. L'on verra bientôt Madame accompagner Monsieur au cercle ou au café et se livrer à ses côtés aux douceurs du carambolage... «■- — A REVUE DE LA PRESSE Leur programme Le Journal do Bruxelles vient de consacrer un article aux élections... futures; il se livre à cette occasion au petit jeu facile des 2>ronostics, et il reproche aux libéraux de ne pas avoir de programme. A quoi 'Z'Etoile belge réplique: " Le " Journal de Bruxelles " ne se gêne guère avec les faits. Il les accommode à une isauce qui change complètement leur signification. Certes, nous le reconnaissons, les libéraux ne sont pas unanimement d'accord sur certaines questions ; mais les cléricaux le sont-ils ? Il suffit de lire les feuilles catholiques, et notamment le " Journal de Bruxelles '', pour trancher la question négativement. La question sociale divise les cléricaux ; la questio.n. coloniale les met âprement aux prises et la question des langues ne les trouve pas unis. Quant au programme de la déclaration des gauches, d n'ous paraît, quelles que puissent être ees lacunes, plus complet et plus net que le programme du parti clérical, lequel a i;n grand défaut: celui de ne pas exister d'être introuvable. Le "Journal de Bruxelles", s'il était en veine de franchise pourrait nous répondre qu'en n'ayant plus de programme, ses amis politiques font preuve de sagesse et d'habileté. Nous ne contredirions pas notre- confrère. Le parti clérical, depuis qu'il est au pouvoir, n'a cessé de se rallier brusquement, sous la pression des circonstances, à toutes les réformes qu'il avait combattues et que son programme dénonçait comme dangereuses pour le pays. Nous n'aurons pas la cruauté de les énumérer ; mais notre observation suffira sans doute à rappeler notre confrère à un sens plus exact des réalités. " Politique coloniale Un "vieux Congolais" vient d'envoyer à V Indépendance une lettre détaillée au sujet de notre 'politique coloniale. A titre documentaire, n°us reproduisons ici les passages les jdu]s intéressants de cc document: Prenons l'indigène tel qu'il est, écrit le correspondant de l'Indépendance, et amenons-le vers une situation meilleure, bien en rapport avec le milieu qui lui est propre et qui seul lui convient et dont, au surplus, il doit constituer lui-même le principal artisan de transformation. C'est pour lui et par lui que nous devons transformer son pays auquel il s'adapte si harmonieusement. Faisons évoluer nos frères noirs lentement, progressivement, leur laissant leur originalité propre, et seulement de cette façon ils arriveront à constituer une unité ethnique, marchant résolument vers un avenir meilleur. L'œuvre sera d'autant plus grande et plus stable, qu'elle se produira plus progressivement. Mais sa-chons-y mettre la ténacité opiniâtre sans laquelle elle ne) se réalisera point. Tâche ingrate, S'il en fût, sans résultat apparent immédiat, mais combien grande dans ses conséquences futures ! Les villages congolais étant tous soumis à Pautorité de chejs noirs, il faut se servir adroitement de ceux-ci, poursuit le "vieux Congolais": En toute hypothèse, on doit laisser auj groupements indigènes leurs chefs natu i rsls et maintenir ceux-ci en fonction, d( telle sorte à obtenir de la continuité dam l'effort. Le destituer à la première faute, même pour une faute grave, c'est ruiner tout© l'institution. N'oublions pas que le chef est un barbare et qu'il commettra sûrement des fautes, comme aussi en commettraient ses successeurs. Et puis ce quie nous qualifions de crime, pour l'être incontestablement aux yeux de l'Européen, peut être considéré comme un acte méritoire au sens indigène ! Pour apprécier ces fautes, il faut les examiner h la lumière des us et couturries indigènes, et surtout par une surveillance active en prévenir le retour. Comment p.our-rions-nous nous passer de l'intermédiaire des chefs? Non pas, évidemment, en mettant partout des fonctionnaires, mais en recourant forcément à des auxiliaires indigènes. Mais ceux-ci, malgré toutes les précautions, feraient plus de mal que celui causé exceptionnellement par le chef indigène qui a une foule de raisons de bien traiter ses sujets. Voici quelle politique préc°nise le " vieux Congolais" : Je préconise en réalité et le plus formellement une politique indigène basée sur l'intervention active des chefs. Ceux-ci doivent être initiés aux devoirs qu'ils assumeront et guidés et soutenus en cas de besoin. Il ne s'agit évidemment pas d'exiger d'eux qu'ils se substituent plus ou moins complètement aux agents du gouvernement, ceux-ci attendant ^ paisiblement que se produisent les résultats tangibles de cette action. Bien au contraire, l'autorité territoriale jurait a visiter fréquemment les chefs, à leur prêter leur' autorité morale, démontrant nettement ainsi aux yeux de tous que le chef indigène agpt sous l'impulsion de l'Européen. L'indigène qui se montrerait obstinément rebelle au progrès se trouverait bientôt isolé parmi les siens et son chef devrait être protégé contre les tentatives méchantes possibles de semblable révolte. Pareil effort se généralisant produirait d'heureux résultats. Encore que pour obtenir, mettons un peu plus d'hygiène dans les. agglomérations avec, par surcroît, des cultures vivrières largement établies, ainsi que les premiers rudiments de cultures de rapport : caoutchouc, riz, coton, maïs, etc., il faudrait l'effort de quelque vingt ans de travail incessant. Mais si on le voulait résolument, énergiquement, sans se a1^is-sex rebuter par la difficulté de la tâche, on y arriverait sans doute possible. Pour le surplus, les pouvoirs publics organiseraient les voies de communication, la force de police et tous les rouages administratifs et judiciaires en s inspirant de principes sains, ^consacres par l'expérience des nations réputées, pour leurs meilleurs procédés de colonisation. Conclusions: Répétons-le, une fois de plus, on ne saurait trop y insister, c'est par 1 action directe des fonctionnaires, par des procédés administratifs plutôt que législatifs que se réalisera, le progrès. Ce qu'il faut, c'est arrêter un programme colonial, le poursuivre avec décision et humanité et, pour le surplus, au'il soit élaboré à Bruxelles ou a .Boma, peu importe, s'il s'inspire , du véritable but à atteindre et du milieu auquel il doit s'adapter. Et puis passons la main à ceux en lesquels nous avons confiance et qui n'attendent de nous que le bon geste, leur permettant de conduire les mdigenes vers des destinées meilleures. —%t>, e, difficile —.—v—-— Nous avions dernièrement imputé le retard de la construction des lignes de tramways, qui doivent Telier. Akkergem au centre de la ville au ministre qui refuse d'approuver les concessions, parce que la Compagnie concessionnaire ne veut pas reconnaître le syndicat chrétien et reprendre certains de ses employés, fauteurs de grèves, pour le moins intempestives et sans préavis. Nous l'avions fait sur la foi de renseignements assez précis, mais le fait nous paraissait si énorme, l'arbitraire si évident, que nous nous étions attendu, de la part des journaux cléricaux ministériels, si pa»s à un démenti, tout au' moins à une contestation jésuitique. Nous a/vions attendu longtemps et nous désespérions de. tirer quelquei chose de nos confrères, quand il nous a été donne de lire, hier, dans le " Bien public l'aveu suivant; aveu pénible, honteux, entortillé, mais aveu: " Quant à la ligne d'Akkergem, les feuilles libérales avaient affirmé que les travaux en avaient été interrompus par ordre supérieur, à cause de l'attitude de la Compagnie dans 1a, question des syndicats."La question des syndicats a pu être souleivé-e; mais on nous assure qu'elle est tout à fait indépendante de la concession et de l'interruption, i " Les travaux avaient été commencés sur la voirie de l'Etat avant que la concession n'eût été approuvée: tel est le vrai,.motif de l'interruption. On attend encore les avis des chemins do fer et du service compétent des ponts et chaus sées. Le ministre ne pourra se pronon : ce'r, dit-on. avant d'être fixé sur remplacement à donner au pont du Roma-> rin, ouvrage1 qui doit être reconstruit à i proximité de son emplacement actuel. " Quoi qu'il en soit, il est grand temps ■lu'une solution intervienne. " Analysons cette prose de easuiste. "La question des syndicats a pu être soulevée. Cela paraît impliquer qu'elle ne l'est plus. Mais cela ne nous dit pas si c'est le ministre ou la Compagnie qui a capitulé, d'autant plus que la phrase est immédiatement suivie par : " elle est tout à fait ^indépendante de la concession et de l'interruption ". Qu'est-ce à dire? M. Helleputte entend-il, indépendamment des concessions à accorder, imposer la reconnaissance des syndicats chrétiens ou autres aux industriels et aux administrations publiques? Il serait bon que le public connaisse les vues du ministre à ce sujet. Il s'agit, en effet, d'un principe juridique nouveau, qui doit bouleverser' notre droit public et privé et jeter quelque perturbation dans le monde des affaires. Mais la suite de la note du " Bien public " -est un chef-d'œuvre. Il y aurait eu interruption " parce que la Compagnie a commenoé les travaux sur la voirie de l'Etat avant 1 ' approbation de la concession". Prétexte! car le ministre est saisi de la délibération du conseil communal de Gand depuis, plus d'une année et il a donc eu tout le temps pour' l'approuver avant que les travaux ne commencent. D'autre part, il y a plusieurs lignes en cause, et pour l'une d'elles, notamment celle de la gare de Gand-Sud à la porte de Bruges par la Coupure, rive gauche, il ne peut pas être question de voirie de l'Etat, puisqu'aucun travail n'a été commencé avec ou sans autorisation. Mais, in c a. u d ai v e1 ne nul m! M. Helleputte attend encore, deux avis 1° des chemins de fer, 2° des ponts et chaussées, et il n'est pas encore fixé sur l'emplacement à donner au pont du Romarin.Cela s'aTtpelle se moauer du monde et le faire attendre.... sous l'orme. Qui donc avait donné au " Cercle des intérêts d'Akkergem " l'assurance que le pont du Romarin devait être rqis prochainement en adjudication, et le ministre ne serait pas fixé sur l'emplacement da cet ouvrage ? C'est comme nous l'avions écrit, le renvoi aux calendes grecques. P. S. — Il nous revient que le ministre aura à s'expliquer. M. le bourgmestre Braun a saisi la section des travaux publics de la. question, et celle-ci a .prié le ministre de la renseigner sur les causes réelles du retard apporté à l'approbation des concessions accordées aux Tramways gantois. Nous attendons l'explication avec curiosité.: ,—f rra—£ Au Musée des arts industriels et décoratifs ——• Il est utile, nécessaire même, de signaler de nouveau au public l'intérêt que présente une visite aux collections que cette société forme depuis des années et dont le Musée de modèles, installé à l'Académie des beaux-arts, rue Ste-Margue-rite, abrite encore temporairement, les séries si intéressantes. Nous signalions, l'autre jour, le® achats importants faits pa.r cet organisme d'art, à l'iExposition universelle de Gand de 1913. Tous ces objets sont actuellement classés et ils sont encore mieux mis en valeur par quelques acquisitions récentes, notamment de charmantes broderies japonaises. Servant ainsi de complément à l'aspect coloré des grès et faïences japonaises, leur beauté d'exécution, leur éclat somptueux, ont rendu certaines vitrines très attrayantes. Nous avons aussi parlé, récemment, des volum.es d'art anglais qui, en un nombre considérable, ont accru la documentation de la bibliothèque du dit musée, en ce qui concerne 1 illustration livresque. Ces publications de grand luxe, aux pages illustrées avec un goût exquis par les meilleurs artistes d'Outre-Manche, sont à la disposition des curieux, et ils sont déjà nombreux, ceux qui ont ainsi pu se délecter à la vue de ces merveilleux petits tableaux d'un sentiment si personnel et d'une exécution si parfaite.Un autre élément d'intérêt-, qui, pour les d'âmes peut être extrême, c'est une collection de dentelles ; exposée par Mlle Van Peteghem, professeur à nos écoles communales, elle est présentée avec une grande clarté ; la compétence spéciale de cette artiste, pour cette branche de l'industrie féminine, est reconnue et c'est à elle que l'Union des arts industriels et

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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