La Flandre libérale

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13 december 1918
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s.n. 1918, 13 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zp3vt1j009/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. « RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOI a ANNONCES | Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite à forfait. Avis aux abonnés Nous avons l'honneur de faire connaître à nos abonnés que, par suite du prix élevé du papier et des autres matières premières et del augmentation des salaires, tAdministration se voit obligée dt porter MOMENTANEMENT le prix de l'abonnement au journal à 2 fr. 50 par mois. L'Administration espérant que sous peu les circonstances lui permettront Rabaisser ce prix, n'acceptera que des abonnements mensuels ou trimestriela. Les personnes qui avaient payé leur abonnement jusqu'au 31 décembie 1914, recevront le journal jusqu'au 31 décembre 1918, sans supplément de L'ADMINISTRATION. >>>»>■ »■—-. ** ; «ï= if- >-"« w Le parti " de l'avenir „ et la liberté de pensée ,—0>— Le V.o o r u i t estime que le parti [libéral n'a pas de raison dfêfcre: c'est un parti qui appartient au passé, dit-il, un parti sans but et sans idéal, condamné à disparaître. Le parti socialiste, lui, est évidemment le parti de l'avenir : le Y o o r u i t 1© proclame et nous devons bien le croire. Voici un fait dont nous faisons juges nos lecteurs et qui permettra de se rendre compte, de l'écrasante supériorité intellectuelle et morale du parti dit de l'avenir sur le parti dit du passé-. Discutant la question des responsabilités de la-social-démocratie allemande dans la guerre mondiale, nous avions montré que Haase n'avait pas trouvé un mot de blâ-ne à l'adresse des gouvernants teutons, lâches agreseurs de la Belgique et de la F rance, dans l'historique déclaration qu'il fit au Reichstag, le 4 août 1914. Nous avions demandé au V oo r u i t de Formuler nettement son avis sur ce f a i t. Le V o o r u i t dont nous ne songeons pas i mettre en doute le patriotisme, ne veut pas, dit-il, excuser les socialistes tenons: il se garde cependant de répondre i notre question. Il attendra patiemment }ue se réunisse le congrès socialiste in-;erfiational et que Haase y ait fourni les explications : alors seulement le F.ooruit se prononcera. Le socialisme est le parti de l'avenir ; :'est entendu. C'est pour cette raison «ans loute qu'on s'y comporte vis-à-vis des 'aits historiques les mieux établis, cornue dans un autre parti assurément très trogressisfe : nous voulons parier du par-i clérical. Défense est faite aux suppôts le l'internationale noire comme à ceux le l'internationale rouge, de. se prononcer ur certaines questions avant que le Pape loir ou les conciles rouges aient parié. Les libéraux, eux, ont toujours proclamé et défendu avec acharnement la li-lerté do pensée que ne cessent de, œe. laoer les papistes, les boîchévistei* er Liutres tyraiis noirs ou rouges : donc les ibéraux —1 c'est le V o o r u i t qui l'af-irme — n'ont pas de raison d'être. Le ibéralisme, c'est le Passé. Les eatholL [iies et les socialistes, eux, préfèrent pen-er en bloc, selon ou" après Rome et les onciles internationaux : c'est évidem-aent pour cette raison qu'ils prétendent tre les partis de l'avenir. Cet avenir-là ne nous dit rien qui vaille, îous n'avons pas besoin, nous, Dieu1 lerci ! de maîtres à penser, qu'ils vif-Tient de Rome ou d'ailleurs, qu'ils soient ouges ou noirs. Nous pensons par nous-lêmes et nous disons franchement oe que îous pensons : c'est ce que les partis dits e l'avenir trouvent apparemment mon. trueux. La liberté de pensée leur paraît un naehronisme et les libéraux qui la dé-ende.nt ne sont et ne peuvent être à leurs eux que des fossiles. — — — - I. flasesle ci ruoimsi (e larnl 0— Il y a quelques mois, M Anseele, s'eai-retenant de la question flamande avec m de nos amis, déclarait à propos de 'Université de Gand: '' Sans doute, j'ai signé avec MM. ^ranck et Van Cauwelaert le projet de oi visant la néerlandisatioui de l'Uni vor-ité de Gand. Mais, depuis, un fait : o u v e a u s'est produit : les Allemands t les activistes ont détruit l'Université rançaise. Continuer à exiger après la uerre 'a flamandisation de l'Université le Gand, ce serait faire le jeu de nos enterais; ce serait leur donner raison: 'est ce que nos amis n'ad-aettront jamais." Quelques jours plus tard, M. 'Anseele mbliait dans le Vooruit un article ur la question des langues: "Voor ns, y disait le leader socialiste, ma g e Fransche Hoiogeschool gens t b 1 ij v e n (Pour nous, l'Uni-ersité française peut rester tranquille.) Ces déclarations étaient claires et caté-oriques.Aujourd'hui, le L a a t s t e N i e u w s, |ue cite le Vo.oruit, affirme que M. vnseele est demeuré fidèle à sa signa-ure, c'est-à-dire qu'il n'a jamais cessé l'être partisan de la flamandlsation de 'Université de Gand. Nous sommes curieux de savoir quelle st, en fin de compte, l'opinion défini-ive du chef socialiste. Le Vooruit le pourrait-il nous renseigner à ce sujet? — — Des troupes belges dans le firaiid Dncké —o— Il semble certain que, pour répondre au 'oju des -populations du Grand-Duché de Luxembourg, des troupes belges iront très >rochainement se joindre aux troupes ranco-américaina qui s'y trouvent déjà Une excursion à l'Yser (De notre envoyé spécial.) Le Grand Quartier général de l'armée belge a eu la gracieuseté d'inviter les délégués de quelques journaux, du pays à une excursion sur- ces bords, de l'Yser dont la défense par nos troupes constitue une des belles pages de .la guerre mondiale qui vient de prendre fin. Att Grand Quartier Générai L'offensive belge Le Grand Quartier générai a ses bureaux .dans les bâtiments-de l'école de guerre, avenue de Cortenberg, à Bruxelles.C'est là que nous reçut M. le major Masson qui laissa les meilleurs souvenirs à Gand, après son séjour dans la garnison.Celui-ci a intéressé au plus haut degré les assistants par l'historique succinct de toutes les phases de la guerre se rapportant à l'armée belge. Après un court aperçu sur la position de Liège et la retraite de notre aimée devant l'ennemi redoutable qui avait envahi le pays, le conférencier rappelle qu'après 1 occupation de Bruxelles, les Allemands firent une proposition de paix à laquelle les Belges répondirent tièrement par le combat de Malines. Notre defense dans la retraite, ajoute le conférencier, fut héroïque, et notre marche vers l'Jfser a été pour nous une des périodes les plus pénibles de la guerre. 11 rappelle, ensuite, l'inondation de la contrée qui longe l'Yser, et les principaux faits de la campagne de 1915. Incidemment il signale les rôles multiples de l'aviation dans la guerre. L'armée- fut constamment obligée de harceler les Allemands de façon à constituer pour eux un réel danger, ce qui les obligeait à être constamment ur leurs gardes à cause des opérations locales qui ■valurent toujours aux troupes beigss îes félicitations des alliés. Après quelques détails se rapportant à cette période, le conférencier en a "rive à la grande offensive de mars 1918, a laquelle prennent part 80 divisions allemandes (1) Après l'offensive d'Amiens, une autre, de moindre importance, eut lieu dans la région d'Ypres. Elle eut pour conséquence l'abandon pour les troupes britanniques du terrain qui avait été conquis, grâce à l'effort franco-anglais. En avril,le» Allemands tentèrent de s'en prendre cette fois directement au front belge, mais cette attaque fut ce qu'en argot militaire on appelle " un bec de gaz Elle provoqua de notre part une vive réaction, à laquelle participèrent la plus grande partie de la troisième division et une fraction de la quatrième division. Les Allemands furent repoussés. La zone couverte par les Belges était jalonnée par l'Yser et s'étendait jusqu'à la ferme Blankaert. Il fallut tout détruire au-delà de cette ligne, de sorte que nous avons pénétré, au mois de septembre dernier, dans une zone où nous avions nous-mêmes anéanti les habitations et endommagé les chemins. L'armée belge se mit courageusement en marche pour la conquête des crêtes, pas bien élevées mais cependant importantes, au point de vue stratégique, de la Flandre. Elle était renforcée par quelques divisions anglaises. Nos troupes atteignirent la ligne Berchem-Passchen-dael.Nous attaquons avec 7 divisions en première ligne, plus 2 divisions en deuxième ligne, renforcées par une division française (2). Une dixième division d'infanterie belge doit longer Dixmude au sud pour encercler la ville qui était toujours aux mains des Allemands. Deux divisions belges gardent le front entre Dixmude et la mer. Le départ a lieu le $8 septembre, à 5 heures du matin. Les nôtres avancent de 6 kilomètres, le lendemain de 2 kilomètres, et- le troisième jour de 3 kilomètres. On ne parvient pas à reprendre Roulers. L'élan est interrompu à cause du mauvais état des routes et do la pluie. U faut d'abord s'occuper de la réfection des routes pour faciliter le transport des munitions et des vivres. Le ravitaillement se fait en grande partie par les avions. Durant les journées des 28 et 29 septembre les Belges seuls exécutent l'offensive. Us mettent à profit les leçons qui leur ont- été données par nos amis. Les divisions belges enlèvent la crête dont les Anglais avaient vainement tenté de s'emparer en 1917. Nous continuons la lutte, ajoute le major Masson, avec un groupement belge à l'aile gauche, un autre à l'aile droite, et deux corps d'armée français, le. 34e et le 7e au centre. Nous lavions 9 divisions en première ligne, 7 belges et 2 françaises. Les Belges ont pour mission de marcher vers la Lys, les Français de contourner Roulers par le nord. L'aile droite menace de son côté les Allemands. Quand, le 14 octobre, nous reprenons notre marche en avant, les Allemands opposent une vive résistance, bien qu'ils aient enlevé une partie de leur matériel. Le 18, les Belges pénètrent dans Thourout, et Adichove, les Français dans Lichtervelde, Coolskamp et Ardoye. Les Anglais progressent de leur côté. Us se trouvent devant Harlebeke et entrent dans Courtrai. Le littoral ne tarde pas à être dégagé. (1) Dans le courant de la guerre, la division d'infanterie fut réduite \ neuf bataillons de 700 hommes, plus quuL'ues groupes d'artillerie. (2) Lrne division d'armée comprend deux divisions d'infanterie. Les lignes ferrées sont complètement dé-'truites, et les Allemands • gardent une zone assez importante qui englobe Hans-beke et Bellem. ' 1 Le 22 octobre, les Belges possèdent complètement le canal de dérivation. Us font un bond de 5 à 6 kilomètres, au-delà du canal, dans la journée du 2 novembre!, m,algré la très-vivei résistance de leurs -émietois. Le. 4 novembre, nos compatriotes atteignent le nord de Gand, jusqu'au canal de Terneuzen et en amont de cette ville, -ils s'arrêtent sur la rive gauche de l'Escaut. L'arùiée axait ordre de ne • pénétrer dans la ville de Gand qu'après son évacuation' complète par les Allemands. ' ttt 1 Notre émotion, déclare le major Masson, en pénétrant dans la vieille cité avec nos souverains fut très grande. Qui n'aurait pas été impressionné par ces cris de délivrance d'une foule en délire.-Les vieillards, les femmes, la classe ouvrière, comme la. bourgeoisie, maiiifestaient le plus grand enthousiasme, la plus vivo sympathie. pour la famille royale et l'armée., îlî v ' Le soldat belge, affirme le conférencier, s'est montré pleinement à la hauteur de sa tâohe. Quand on lui demandait de faire un effort toujours pénible et dangereux, il était prêt à se dévouer sans compter. Toujours il s'est montré-digne de nos alliés et n'a pas failli à .son devoir. Cette péroraison: termine la très intéressante conférence de M. le major Masson,^ que les assistants félicitent de tout cœur'pour la façon dont il s'est acquitté de sa' tâche. Vers l'Yser Les chaussées présentent une animation extraordinaire. Partout on rencontre des piétons qui essaient de pouvoir prendre place dans une des nombreuses automobiles qui passent généralement bondées. L'autorité militaire a dû défendre aux chauffeurs de laisser monter des personnes dans leurs véhicules, pour éviter les grands abus qui se commettaient. Us sont punis de cachot et d'une retenue de solde, mais, néanmoins, ils se risquent souvent à enfreindre la règle. Les routes sont entretenues avec soin. Elles sont beaucoup plus propres que les' rues dans les villes. ' Le nombre des cyclistes est étonnant. La première commune qui a beaucoup souffert est Balgei'hoeke sur le canal de Schipdonck. Les volontaires, en costumes civils, apprennent à marcher en rang, à Bruges, le long du canal. Les monuments historiques sont intacts. Contrairement au bruit qui fut répandu à Gand, la rue Comte. Visait, en face de la gare, n'a pas souffert sérieusement d'un bombardement, pas plus que la Grand'-Place et la gare. Au-delà de Varsenaere on commence à apercevoir les baraquements des Boclies, leurs abris et les travaux militaires ayant pour but de défendïe le passage de la chaussée. (A suivre.) NOS ECHOS Le projet d'adresse an Roi Le projet d'adresse, en réponse au discours du Trône, a été adopté à l'unanimité par les membres de la commission charges de la rédaction. Après un hommage aux souverains, à l'armée, à la population civile et au Comité national, le projet examine l'œuvre de reconstruction du pays, telle qu'elle est indiquée dans le discours du Trône. Touchant l'élection d'une Constituante élue au suffrage de tous les hommes âgés de 21 ans, le projet dit entre autres: " Si certains peuvent regretter que, pour l'instauration de-1 ce régime électo-ral, les formes constitutionnelles ne puissent être observées, il faut cependant reconnaître que l'état de guerre a créé do-puis le 4 août 1914 un état de chose exceptionnel auquel on ne saurait trouver un précédent et dont il est impossible d'imaginer le retour. " Le régime électoral adopté pour l'é-leçtion de l'Assemblée Constituante ne préjuge rien de ce que celle-ci décidera quant aux modalités de l'exercice par la nation de sa- souveraineté. C'est dire que ceux qui pensent que le suffrage universel, pour être juste, doit être étendu à la femme, s'efforceront de faire valoir leur opinion devant cette assemblée. " Au sujet dei la reconstruction économique du pays, le projet insiste " pour que le public soit renseigné sans retard sur le régime de la réparation et ses modalités ". Pour assurer la paix sociale, le projet indique la liberté syndicale. Au point de vue de la question des langues, on met eu relief l'obligation pour tous les fonctionnaires de connaître les deux langues nationales. " Flamands et Wallons doivent être à même de poursuivre avec des facilités égales le développement intégral de leur génie propre à tous les degrés de renseignement, dit le texte. "Une démocratie comme la nôtre ne peut que se réjouir de voir tous les éléments de sa population chercher à s'élever jusqu'aux sommets de la haute culture intellectuelle. " Les Flamands ont le droit d'obtenir qu'il soit pris les mesures nécessaires pour que cette égalité des langues soit une réalité. . " Votre Majesté a indiqué les dispositions à prendre immédiatement pour assurer la réalisation de ce programme de justice et de saine union nationale." Le projet déclare que les traîtres doivent être punis,: " L'honneur et la mo ralité publique . l'exigent impérieusement. " Le discours du Trône annonçait que, dans le domaine de la politique internationale, la Belgique renonçait à sa neutralité.Le projet d'adresse approuve complètement cette renonciation. " La Belgique a le droit de se libérer des liens qui, dans le passé, entravaient sa souveraineté et énervaient, son action internationale. > Elle passera ainsi au rang des puissances majeures, maîtresses de leurs destinées." . ; Le projet d'adresse indique encore la nécessité de compléter l'œuvre de civilisation du Congo. U dit que'tout doit être mis en œuvre pour conserver les amitiés précieuses que la Belgique a conquises à l'étranger en restant fidèle à ses engagements. U demande que le port d'Anvers soit l'objet'd'une attention spéciale'et soutenue. • En terminant, il fait appel à l'iïnion de tous les Belges et exprime la-conviction que " cette union, dont les'bienfaits ont été si puissants au cours de nos souffrances,résistera aux épreuves du passé". Un conseil des ministres Les ministres se sont réunis en conseil mardi au Palais de Bruxelles, sous la pré-' sidence du' Roi. Trois projèts ont été soumis à l'examen du conseil des. ministres. Le .premier a trait à la, réparation des dommages de guerre; le second aux indemnités à accorder aux orphelins et aux invalides de la guerre; le troisième était relatif au recrutement et au contingent de l'armée. Ce dernier projet prévoit le licenciement Nouvelles c Le président Poincaré à Strasbourg Lundi, peu avant l'arrivée du1 président Poincaré, les troupes franco-américaines ont défilé dans Strasbourg. Le général Dégoutte harangua les détachements, rappelant que c'"est à Aix-la-Chapelle que Charlemagne, devant lequel il ipeline les trois couleurs des alliés, endigua l'invasion germanique. " La dernière invasion, dit-il, fut arrêtée sur l'Yser, l'Escaut, la Somme, l'Aisne, l'Oise, la Marne. " Le général Dégoutté désigna comme grand fauteur de la guerre de 1914, Guillaume de Hohenzollern, qui attend près d'ici oOji inévitable châtiment-. " Votre cathédrale, ajouta-t-il, nous console de la ruine de tant de cathédrales, que la barbarie allemande détruisit." Après avoir visité la synagogue et le temple, le cortège regagna la gare, où un déjeuner fut offert dans le train présidentiel, au milieu de l'enthousiasme général.La seconde partie du programme se déroula dans le décor de l'apothéose. A 13 h. 15 le cortège se forma à la gare, pour aller à la place de la République, où de vastes tribunes avaient été dressées en face de l'ancien palais impérial, sur lequel flottent les couleurs françaises. Une foule' énorme s'y pressait. Au moment où arrivèrent MM. Poincaré et Clémenceau, se produisit une explosion d'acclamations. La foule rompit les barrages et parvint à atteindre la tribune présidentielle. De jeunes Alsaciennes embrassèrent le président de la République, M. Clémenceau et les maréchaux. Puis les troupes défilèrent à nouveau au milieu d'ovations ininterrompues. La vue des drapeaux français déchirés, criblés de balles, provoqua une émotion intense. A l'issue de la cérémonie, les drapeaux s'avancèrent vers la tribune, et s'inclinèrent devant le président au milieu de formidables acclamations. Les cris de: Vive la-France, vive le président Poincaré, vive Clémenceau, s'élevèrent de toutes parts. Le défilé des Alsaciens en costume national et des innombrables sociétés alsaciennes, vétérans, gymnastes, conscrits, vint encore augmenter l'enthousiasme général.Après le défilé, le cortège alla au pont du Rhin, à Rehl. L'arrivée aux berges du Rhin fut un moment solennel. La rive badoise apparut dans la brume. M. Poincaré gagna le milieu du pont où deux sentinelles françaises montent la garde, puis le cortège revint vers la gare, au milieu de manifestations enthousiastes. Après une promenade à pied par la ville, MM. le président Poincaré et Clemenceau regagnèrent la gare et partirent pour Colmar. Les émeutes de Berlin On télégraphie de Berlin que la cause immédiate des troubles sanglants qui ont eu lieu vendredi dans la capitale prus-sienne'a été l'offre faite à Ebert par le comité des soldats d'accepter la présidence de la République. Ebert ayant répliqué qu'il ne pouvait accepter la présidence qu'après consultation du peuple, cette réponse fut jugée ambiguë par les minoritaires. Le bruit courait en ville qu'Ebert. allait devenir président. Ce fut l'occasion d'une grande manifestation. Dans un meeting convoqué par Lieb-knecht, les assistants, au nombre de plusieurs milliers, se formèrent en colonne aux cris de: "A mort Ebert! Vive la dictature du prolétariat!" Les minoritaires s'engagèrent sur le pont de Wei-denhan, dans la Chaussestrasse qu'ils trouvèrent occupée par les troupes d'E-bert.Quatre républiques allemandes? La " Oazet'e populaire de Cologne " | suggère que l'on pourrait créer en Allemagne quatre républiques : des anciennes classes et le rappel des classes de 1914 à 1919. L'indemnité de marche des officiers L'indemnité de marche des officiers a été fixée comme suit : officiers généraux : 20 fr. ; officiers supérieurs: 15 fr. ; officiers subalternes : 10 fr. —o— , Le Roi d'Angleterre en Belgique Le roi d'Angleterre, voyageant incognito, se trouvait à Mons dimanche. Après s'être promené dans lalville, il est parti en auto pour une destination inconnue. Le. souverain, accompagné de ses fils le prince de Galles et le prince Albert, est arrivé à Zeebrugge lundi,venant de'Lille. De Zeebrugge, le roi'George, ses fils et leur suite, ont été conduits au château de Lophem, près de Bruges, où ils furent reçus par le roi Albert, arrivé en automobile. Les deux souverains ont eu l'après-midi un très long entretien. Un dîner a été offert en l'honneur des hôtes de notre" Roi. Sa Majesté britannique et ses fils ont visité mardi Ostende et ont repris le ba-tea.ui à Dunkerque pour retourner en Angleterre.Les tramways vicinaux U est question de créer une ligne de tramways vicinaux, allant de M.eirelbeke à Beerlegem, par Schelderode, Melsen, Vurste, Semmersaeke, Gavere et Dik-kelvenne.On préconise également la création d'une voie ferrée vicinale de Gand à Sot-tegem, par Hundelge-m. le l'étranger lo La République du Rhin et de West-phalie, comprenant les provinces du Rhin, de Westphalie, la Hesse-Nassau, la Hesse, Bade et le Palatinat rhénan ; 2o La République des pays du Danube, comprenant la Bavière, le Wurtemberg et l'Autriche allemande; 3o La République de la Baltique, comprenant l'Oldenbourg, le Hanovre, les villes hanséatiques, le Slesvig, le Hol-stein, le Mecklembourg, la Poméranie, la-Prusse occidentale et la Prusse orientale ; 4o La République de l'Allemagne centrale, comprenant tous les autres Etats de la Confédération actuelle, le royaume de SaXe,""V.s movitroes dr Saxe, le Brandebourg, la Silésie et Posen. L'occupation de Mancheim Selon un télégramme parve.nu d'Hei-delberg à la. "Gazette populaire de Cologne", le conseil des ouvriers et soldats de Heidelberg vient de déclarer qu'à la suite d'un regrettable incident qui s'est déroulé à Maiinheim il y a quelques jours et au oours duquel plusieurs prisonniers français furent tués par unes sentinelle, les troupes françaises allaient occuper cette dernière ville et peut-être bien s'avancer jusqu'à Heidelberg. [On sait que Mannhcinr, sur la rive droite du Rhin, n'était pas compris dans 11 les villes devant être occupées à la suite des conditions d'armistice et devait rester zone neutre.] Hollandais et Teutons * Plaidoyer pro domo > A la Chambre hollandaise, le ministre de l'intérieur a déclaré mardi que le gouvernement aurait préféré que 1 exkaiser n'eût pas choisi les Pays-Bas comme lieu de refuge. L'abdication eut lieu avant l'arrivée de l'ex-kaiser, de sorte que celui-ci venait en Hollande sans que le gouvernement en sût quelque chose au préalable. Après l'abdication l'internement ne pouvait pas être demandé, le retour en Allemagne exigé par suite des traditions séculaires du droit d'hospitalité. Aussi le gouvernement repousse-t-il toute tentative d'y voir une preuve d'attitude contraire à la neutralité. Cependant le séjour de Guillaume II en Hollande doit être considéré comme provisoire, attendu qu'il faut attendre le cours ultérieur des événements. Aucune puissance ne fit encore d'objection au séjour de l'ex-kaiser. Toute demande d'extradition sera examinée en tenant compte des lois et traités. U ne sera pas toléré que l'ex-kaiser exerce une influence quelconque en Hollande. Le gouvernement avait le droit de refuser le passage des troupes allemandes, ce qui aurait été contraire aux intérêts de la Belgique. L'internement de l'ex-kaiser, suivi immédiatement de sa libération, n'aurait été qu'une démonstration apparente. Le temps de consulter les alliés fit d'ailleurs défaut. La Bukovine demande son rattachement à la Roumanie Un télégramme de Salonique annonce qu'un congrès national de la Bukovine a eu lieu à Czernovitz, le 28 novembre (vieux styleV L'assemblée proclama l'union sans conditions de la Bukovine avec le royaume de Roumanie. Les engagements financiers de la Russie seront tenus Le gouvernement provisoire russe, dont le siège se trouve en ce moment à Omsk, vient de déclarer, par l'organe de son président, l'amiral Koltchak, qu'il était décidé à tenir tous les engagements des finances de la Russie. La reprise des paiements se fera aussitôt que possible après la réunion de tous les territoires russes. Tous les actes financiers du gouvernement des soviets sont déclarés nuls et de nulle valeur. HHÈ1IES HDUllEbbES — Le docteur Chautem|>s, vice-président du Sénat français, et ancien minia-tre, est décédé. --- Le gouvernement français a .confié à M. Clément Simon, secrétaire d'ambassade de première classe, la mission de représenter la- France auprès du gouvernement tchéco-slovaque. en qualité de ministre résident à Prague. . Le ministre du ravitaillement en France, a autorisé les pâtissiers à reprendre la fabrication des gâteaux et autres friandises. — Miss Wilson, fille du président, est arrivée à Brest. — Quatre sous-marins allemands, con voyés par l'aviso " Yser ", 'sont arrivés à Cherbourg. — On mande de Berlin que des troupes françaises sont entrées à Mayence. — M. Antonesco, qui fit le voyage de Salonique à Jassy, en avion, est rentré à Paris, comme ministre de Roumanie près de la République française, fonction qu'il remplissait en 1918 lorsque, à la suite de l'arrivée au pouvoir du ministère, Marchi-loman, il démissionna. — Une circulaire ministérielle prévoit, en France, la démobilisation de l'armée do réserve territoriale pour les classes 1892 à 1897. — De grands préparatifs sont faits à Brest pour recevoir le président Wilson. Le maire a lancé un appel à la population. Un comité des fêtes a été formé. • L'affluence sera considérable. Déjà dans les principaux hôtels il n'y a plus une chambre libre pour le jour de l'arrivée. — On mande de Rome que le président Wilson arrivera da.ns cette ville le 22 décembre. Il sera l'hôte du roi Emmanuel au Quirinal pendant trois jours. Il fera une visite officielle au Pape et au cardinal Gasparri le 23 décembre. — Le bruit a couru à Berlin que lo groupe "Spartaeus" allait- nommer Lieb-knecht président de la République. — Le gouvernement suédois a- rompu les relations diplomatiques avec le gouvernement russe des soviets. — U est question de débaptiser l ave-nue du Bois de Boulogne, qui s'appellerait avenue Georges Clémenceau. —- Le service des trains entre Paris et Roubaix et Tourcoing a été rétabli. ■ Le correspondant particulier du '•Daihc.M» LP n La Haj»,-d.na'it les-j&Lu-forts dès Allemands pour la germanisation économique et Commerciale de la Hollande, et montre l'intérêt- que l'Angleterre aurait à contrebattre cette croissante influence. Chronique locale École moyenne de l'État, pour garçons L'aménagement des locaux n'ayant pu être achevé en temps utile, il n'est pas possible de reprendre les coure demain jeudi. La réouverture de. l'école est définitivement fixée à lundi, 16 courant, à 9 heures. Les inscriptions nouvelles continuent à être reçues tous les jours, de 10 h. à midi,. au local : quai de l'Evêché, 1. La France héroïque et ses Alliés. Cet ouvrage, de grande et poignante actualité, a été composé dans l'atmosphère cuivrée des batailles, depuis les dunes de la mer du Nord jusqu'aux marécages de la Pologne, jusqu'aux c-nfins des mers orientales. Les grands mouvements de peuples et d'armées sont interprétés de la manière la plus '.arge, sans aucun parti pris, avec un sens déjà historique, malgré la proximité des faits. Cet ouvrage offrira de hautes leçons d'énergie et de patriotisme à des générations de jeunes gens, et les familles 1» garderont ainsi qu'un souvenir précieux de la guerre du droit et de la liberté. L'ouvrage comprendra au moins 52 fascicules et formera deux volumes de la collection in-4° Larousse. Le premier volume a paru. Les deux volumes, brochés, coûtent 60 fr., reliés 80 fr. Payement. 5 francs par mois. On souscrit à la Librairie Herckenrath, successeur de Hosto, rue des Champs, 41, où le premier volume spécimen est à la disposition des clients. 8120 Bourse de commerce A titre exceptionnel et eu égard aux circonstances extraordinaires, les abonnés à la Bourse de commerce pour 1919 y auront l'entrée gratuite jusque fin décembre 1918. ELLES ARRIVENT 1 Tout le monde est dans l'attente. On: se les arrachera. — Mais quoi donc 1 Les années de guerre de l'Illustration. Faites-vous inscrire à la librairie Herckenrath, successeur de Hoste, rue des Champs, 41. 8121 — REOUVERTURE du magasin de lustres et cuivreries pour étalages. Ré-parat. et- remise à neuf de toutes pièces en cuivre. — Ose. LANCKMAN, rue de Brabant, 21, Gand. 7777 — FAITES TEINDRE et Uver to« Tête-mrnti et étoffes k la Maison J. H ALLER. Spécialité de teinture en noir. 7791 — Institut de Gand. — Reprise des cours, 17 déc., à 9 heures, leBeuptions nouvelles reçues 1, rue Joseph Plateau. Réouverture de la Bijouterie L. SAUVAGE, rue Neuve St-Pierre, 5, Gand. Cadeaux pour Noël et Etrennes. 8079 — Contremaître, typographes, imprimeurs sont dem. Pr. adr. bur. journal. 8082 PRIX i 10 CENTIMES I* 32. ~ Vendredi 13 Déciatbrt 1918. 3 44' Année. — Vendredi 13 Décembre 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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