La Flandre libérale

1958 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 05 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx17m00/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Iflnnée — Mardi 5 Mai 1914 g. 125 — mardi 5 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. I mois. 8 sa. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE s Fr, 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna in bureau du Journal et dans tous les bureaux d« poste KflDAliilUJN, AlMlMSlKAllUfl El mi'JKlJHSKIJS SAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES s |j °° RÉDACTION Téléphone 32 Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville eî les Flandres, s'adresser an fonreas ûm SonraaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» w uns législatives I DU 24 MAS 1914 CANDIDATS EFFECTIFS : Hi|, BBAUN, EMILE, 'ingénieur, dé- puté sortant. H JIECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, dé- ■ puté t sortant. I LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. ■ DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. ■ BODDAERT, HENRI, avocat, dé- i puté suppléant sortant. I DE SAEGHER, EMILE, ancien I VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE. JEAN, propriétaire. ■ TERTZWEIL, LÉON, industriel. GITTÎE, ÉMILE, négociant. LAGRANGE, EMILE, industriel. MMTS SUPPLÉANTS : B)l, LIPPENS. PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. ■ DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. ■ BODDAERT, HENRI, avocat, dé puté suppléant sortant. ■ DE SAEGHER, EMILE, ancien I | VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. I Les lettres ■de M. de Broquevilîe ■ l de Broquevilîe écrit beaucoup Hpmoment. Il a envoyé naguère, à H -. candidats wallingants, une lettre ^Hait encore couler beaucoup d'encre. HU vient d'en adresser une autre à ■Fédération démocratique, qui eat Ht intéressante à divers titres. Il s'agit ■ rote du projet de loi sur les assu-Htts sociales. Bu sait que ces jours derniers une ■^e de la droite — à la tête de la-■flle se trouvaient MM. Woeste et ■fart — mit tout en œuvre pour ■tair la disjonction du projet de loi. ■jallut l'attitude énergique de l'oppo-H>"n soutenue par quelques membres ■ la droite; et forte de l'abstention ■ gouvernement, pour empêcher, ce ■«vais coup de réussir. ■Néanmoins la Fédération démocra- ■ ';chrétienne, qui groupe autour de ■"drapeau, au dire des journaux clé-■*, plus de dix mille travailleurs, ■ devoir s'émouvoir (peut-être le ■j-on pour elle) et adresser une re-■ypectueuse mais ferme au chef ■elui-ci prit aussitôt' sa meilleure H®®Pour rassurer ses amis. C'est un ■-n oeuvre que ce poulet. ■ oici comment il débute : ■ JVuj« absolument d'accord avec ■dont Vham.bre 86 doit, selon moi, J>wr la triple assurance sociale. BrMif8|iPnr&onne3 lui, sans doute, roe- ■ ,, a'-ur® d'autrui à la leur, ont' H a accréditer la légende que je vou-B^rrwi'r aombre,r l'assurance invalidité Heini • v5lre 1® tout; en un mot, ■U0 Mais double jeu. ■tanlr^ vraimeiit qu'il y a des gens ■L ,s comprendre que,, pour un BHt ^ n'y a .qu'une pa- Hnte o' i 'an8age public devient une ■ su ne traduit la pensée. "• Bwi'mmi011^ *es "Personnes qui me-■els 1 Ure d'autrui à la leur " ? ■niettr,n ce»x ne veulent pas Broquevilîe soit B»t- shnm-e'caractère, qui le calom- l'ÏEfr1' ei ?;T qu'u nn' l • 6 SOnt la deS Pr0" Bnnpi-'^ 8erait curieux de " solu- ■ , comme dirait M., de Broque- ■irSeau'',lan,?1aSe public qui de-Busée +1e s J1 ue traduit pas la ■e$tlàT ™tore, traditore ! — Becptiv'? m^s^re aussi insondable H. Kon I?°'ire Mère la Sainte Egli- ■ <liielmi»oeVm0?s.cePen(iant: Qu'il y a Btitonade , amer,ités distribuées à la H^P clérical la concorde rè8ne au Btoeïï?'114' aPr®s s'être plaint ame-Bn°Us prnt!f-a-î rogn® les impôts dont ^■iitiûUe. ' M. de Broquevilîe ^Rserom^..06 ^PP8 les mutualités s'or-^sourop»15 > 'lt de tous les partis1, et ■j,llu"-lle se fn-S Croîtront, une réserve Br^arepti en vuei de subvenir s impôts nouveaux. C'est l'opposition du Sénat ne nous avait pas encombrés, à propos de la loi scolaire, d'arguments produits jusqu'à quarante-sept fois à la Chambre, nous pouvions espérer terminer au Sénat aussi, et tout ctaât réglé durant les quinze _ jours qui séparent le 8 du 24 mai. " Laissons de côté la ' ' réserve annuelle se faisant en vue de subvenir ". Les perles, dans le bagage de M. de Broquevilîe, sont assez nombreuses pour que nous puissions en négliger. Mais comment comprendre, ses reproches au Sénat? Leur moindre dé-' faut, c'est d'être anticipés. Le chef du cabinet préjuge les intentions du Sénat. Il plaît à la gauche du Sénat de n'être pas une académie d'entérinement. On ne peut lui en vouloir. Et, d'ailleurs, du moment que le projet d'assurances sociales est voté à la Chambre, n'est-ce pas l'essentiel? N'est-on pas certain du Sénat, ou du moins de sa bonne vieille droite à tout Caire? Mais le chef du cabinet voudrait rendre l'opposition responsable d'un retard simplement' dû au sectarisme de la droite et du gouvernement. Et à ce propos il s'efforce d'accréditer une autre légende, à laquelle il faut couper les ailes sans retard. M. de Broquevilîe raconte tranquillement, dans cette lettre, que l'opposition avait demandé la remise de tout débat scolaire jusqu'après les élections rie 1912 — ce qui est vrai — et que " nous y avons consenti d'autant plus volontiers, que le terrain scolaire est sxcellent pour nous Il répète, plus loin r " Une opposition avisée pouvait-elle ?'imaginer un seul instant que l'ensemble ies réformes scolaires, annoncées en novembre 1910, et ajournées, à s a demande, après la consultation générale Je 1912, pouvaient être postposées." Il est exact que l'opposition avait réclamé la remise du débat. Mais M. de Broquevilîe oublie une chose, qui est assentielle : c'est que ni la droite, ni le gouvernement n'y avaient consenti. C'est pour cela qu'un mouvement d'opposition s'est produit à travers le pays, 3t a entraîné la chute de MM. Schol-laert et Helleputte. C'est à cet 'événement et à cette circonstance que M. 3e Broquevilîe doit son arrivée au pouvoir.... avec un programme de travaux publics. En 191Ï, la question scolaire 8 été enterrée. Le pays a cru que l'enterre-nent était définitif et s'est laissé leurrer par un gouvernement d'endor-neurs. Voilà tout. Nous ne nions pas que M.' clé Broquevilîe ait cïes lettres, mais ce n'est aas une raison pour que, dans ses lettres, il fasse de l'histoire à la façon du oère Loriquet. >^a»M—-—— Billet bruxellois .*) , V ï mai. Grosse nouvelle! M. Hubert s'en va. !1 l'annonce formellement. Sa santé çe, paraît-il. Et le confrère auquel M a :onfié sa résolution, verse quelques 'ar-nes1 sur le sort des ministres catholiques jui se dévouent depuis trente années à a chose publique. 'C'est attendrissant. Mais notre c'onfrô-■e a trop bon cœur. Rassurons-Je. M. Hu-jert s'en va? Eh! bien, une simple question se pose : lans quel fromage va-t-il se nicher? J'ajoute d'ailleurs que M. Hubert se-■ait bien sot de ne pas faire comme les autres et de se retirer sous, la tente en ;e mettant au pain sec et à l'eau. Fuis-pie c'est la règle, maintenant, le petit iromage pour les grands ministres... ©©© On a reparlé beaucoup, ces jours der-liers, des retards apportés dans l'achè-'ement des canaux de C'harleroi et du J entre. A cet égard1, il n'est pas sans intérêt Le relire oe qui se trouve à la page 16 lu livre de 'M. De Leener, sur "La poli-ique des transports en Belgique". " Une politique des transports met-' trait le gouvernement à l'abri de com-' promissions de. parti. Elle la préseir-' verait de soupçons qui énervent son ' autorité. N'a-t-on pas soutenu, — à ' tort ou à raison, mais c'est déjà trop ' que de pareilles accusations puissent ' trouver un écho — que le canal du ' Centre restait délibérément inacheve ' en vue de donner satisfaction à des ' intérêts privés? Outre lei trafic des ' charbons du Borinage à Charleroi, ce ' canal est destiné à permettre l'expe-' dation de® charbons domestiques des ' bassins de Charleroi .et de Liège vers ' Paris, sans emprunt du canal de la ' Sambre à l'Oise. " Cei dernier canal est exploité par ' un» société qui prélève un péage, tan-' dis que la navigation par le canal du ' Centre .et ensuite par le canal de Co-i-' dé permettra aux bateliers d'attein- j ' dre Paris sans acquitter aucune taxe " sur le territoire français. Le canal du : " la batellerie belge et aux charbonna-' ges vendant leurs charbons à Paris " une dépense qui cessera de profiter à " la société du canal) de la Sambre à " l'Oise. Or, des capitaux belge» sont " engagés dans cett^ entreprise et ceci " aurait suffi, a-t-oni prétendu, pour que " des interventions auprès du gouverne-" ment belge- aient réussi, "l'état des fi-" nances et les difficultés techniques " aidant, à faire postposer l'achèvement " du canal du Centre." ,'Pour .comprendre ce que M. De Leener dit entre les .lignes, il suffit de sa voir .qu'aucune péage h'est Técla.mé à la navigation sur les canaux et rivières françaises. Si le canal du Centre était achevé, par le canal de Mons à Condé ; l'Escaut, puis par lei canal de St-^Quen-tin, les bateliers rejoindraient l'Oise et atteindraient Paris sans devoir passer, comme aujourd'hui, par le canal de la Sambre à l'Oise dont l'exploitation a été concédée., jusqu'en 1935, à une société dont la moitié' des actions se trouvent entre les mains dei M. de Rothschild de Paris et l'autre moitié en possession de 1a, Société Générale de Belgique. Je crois que le péage a. été quelque peu diminué, sur le canal de la- Sambre à l'Oise,, mais l'an dernier il était de 2 francs par tonne pour une longueur (du; canal) de 64 kilomètres. L'on paie rî« Charleroi à Paris, un fret moyen de 7 francs par tonne. Par un canal du Centre achevé, ce frêt se réduirait à 5 francs par tonne. Et_ voilà. J'attends avec curiosité les explications de Monsieur... mettons que ce soit de Monsieur Caillaux. Echos & Nouvelles La loi seeialrs L'article 11 de la 'loi scolaire punit d'une amende, sans comminer de peine d'emprisonnement, les pères de famille qui négligent d'envoyer leurs enfants en classe. Seulement les articles généraux du code pénal " obligent " les tribunaux à " toujours " prononcer une peine d'emprisonnement subsidiaire en: mêrïie temps qu'ils prononcent une peine d'amende. La loi scolaire ne parlant pas de la peine d'emprisonnement subsidiaire, M. H. Speyer vient de déposer sur le bureau dta Sénat iun amendement qui va obliger la droite à se prononcer sur ce point. Que fera-t-elle? Respecter les dispositions du code, voter l'amendement et, dans ce cas, renvoyer la. loi à la Chambre O'u bien maintenir un texte d'article équivoque ?... U régie îles chemins di fer (Le ministre des chemins de fer a constitué une commission chargée de l'étude du- cahier des charges d'une concession éventuelle de construction de chemins de fer. Cette commission est composée de M. Bi'uneel, administrateur à titre personnel à la direction des voies et travaux, président; M. Van Bogaert, ingénieur en chef ; M. Foulon, ingénieur en chef, directeur de service aux voies et travaux; M. Clément, ingénienr en chef, directeur du 'service de construction des chemins de fer à Namur ; M. Golard, ingénieur en chef, 'directeur du service des grands travaux du groupe de Bruxelles-Nord1.M. Hotton, inspecteur de direction, au secrétariat général, est adjoint à la commission.Les tenues militaires On va connaître enfin les nouvelles tenues de l'armée. L'ariêté royal qui en détermine les modèles est signé. On annoncei que l'habit de grande tenue des généraux est définitivement supprimé; il n'y aura plus de rouge dans l'uniformei de l'infanterie, qui sera entièrement gris-bleu, plus de bandes jonquille à celui des carabiniers et des chasseurs ; la cavalerie garde le dolman, elle aura la vareuse pour la tenue de campagne. L'habit de l'artilleur est supprimé.Et rien n'est changé à la tenue des guides. m# Déjà ! ' Le succès du nouveau tarif téléphonique est tellement grand et les conversations interurbaines, se sont raréfiées avec une telle rapidité, grâce à leur réduction à trois minutes, que l'on modifie déjà la taxe. Après les trois premières minutes, on payera par minute au lieu de payer double taxe. Et ça va être charmant. On va payer pour quatre minutes : Première zone, 67 centimes. Deuxième zone, 1 franc. Troisième zone, 1 franc 33 centimes. Et pour cinq minutes, durée de l'an-•dienne conversation à un franc: Première zone, 84 Centimes. Deuxième zone, 1 franc 25 centimes. Troisième zone*, 1, franc 66 centimes. C'est incontestablement beaucoup plus chinois comme ça et ces taxes compliquées remplacent avantageusement l'ancienne taxe uniforme d'un franc par cinq minutes à toutes les distances. heieux et c'est réellement une bien bel le invention que oe nouveau tarif. &&& Lis nnlsns put-ieoialres et l'enseignement moyen officiel Le conseil général de cette Fédératioi s'est réuni dimanche. De nombreux dé légués, représentant les unions post-sco laires, disséminées dans le pays, avaien été chargés par leurs cercles d'assisté] à cette assemblée. Le bureau de la Fédération a fait rap port sur la. situation générale au cour: de l'année écoulée, q.ui fut des plus bril lante. La Fédération a pour but de dévelop pei', et de défendre l'enseignement pu blic, ainsi que de favoriser l'édosion e' la vitalité des association® formées pai les anciens et leg anciennes élèves de: écoles moyennes officielles. D'ans leui cercle d'action local, ces post-scolairei travaillent à patronner l'établissemenl dont elles sont une émanation et à créei des bourses pour faciliter les études def enfants peu fortunés. Elles font aine: œuvre utile et humanitaire; aussi la Li gue d'e l'enseignement a-t-elle1 préconisé et encouragé ces unions d'anciens. On a constaté un progrès considérabk dans l'existence de ces cercles. En 1913, la Fédération groupait vingt-cinq post scolaires ; actuellement, elle en comprenc trente-huit, représentant les " anciens ' de 43 écoles officielles soit plus de 6,00( membres. Le " Bulletin mensuel " de cet, orga nisme porte le titre sympathique et ac cueillant d'e " Nos Amicales U est distribué à raison de 4,000 exemplaires el traite de questions de pédagogie, d'en-seignement, en même temps qu'il signale les progrès et la vitalité des unions fédérées.Chaque année, une1 assemblée générait de la Fédération ge reunit dans une des localités où .existe une post-scolaire. Cette année, c'est à Huy que la Fédération tiendra se® assises, au cours desquelles seront discutées des questions générales ayant trait à l'enseignement. Des félicitations et des .encouro.at?" ments doivent être, distribués à ces vaillants amis de l'instruction officielle, qu défendent si vaillamment nos écoles pu bliques et soutiennent, en même temps; les déshérités de la fortune. Les [$mmes ont vsté Elles ont voté, non pour l'attribution d''un siège de député ou de sénateur, mais à l'occasion du grand concours de " Fémina ", dont le premier prix était un collier de perles de 20,000 francs, et le sujet : " Si vous n'étiez femme quel homme auriez-vous souhaité être? La majorité des -suffrages s'est portée sur Napoléon, le vainqueur d'AusteçIitz, qui n'était cependant pas tendre pour les femmes, et la Belgique a été très favorisée dans ce concours puisque cinq ou six des principaux lots : bijoux, meubles, etc., ont été attribués à des lectrices de notre pays. On pourra d'ailleurs s'en rendre compte en lisant "Fémina", du 1er mai, qui 'publie intégralement les résultats du " concours du collier de perles ". Voilà qui accroîtra, si possible, la vogue de la grande revue féminine parmi nos compatriotes. REVUE DE LA PRESSE Fraudes électorales La cour de cassation est actuellement saisie de trente-et-un pourvois contre les arrêts des cours d'appel en matière électorale. La Gazette écrit à ce sujet: " Si tant de cas déjà jugés par les cours d'appel sont encore susceptibles d'être portés devant la cour suprême combien en est-il qui demeurent ignorés, combien de fois, grâce aux complications de notre droit électoral des citoyens sont-ils frustrés d'une ou deux voix, combier s'en voient attribuer illicitement une_ ou deux, sans que personne s'en aperçoive, sans que personne intervienne " C'est le vice profond du régime actuel. La loi électorale semble faite poui favoriser la fraude, pour rendre difficile, souvent impossible, le contrôle. On y a accumulé les complications, les dispositions permettant l'arbitraire. Pour savoii si un citoyen a droit aux voix qui lui sont attribuées, ou s'il n'est pas privé d'une partie de son droit électoral, il faut des investigations multiples; et l'électeui lui-même ne connaît qu'imparfaitement ses droits., parce que la loi exige une véritable étude." Indifférence Le Journal de Liège constate que l'on est de plus en plus dégoûté de la politique, en Belgique. Quelles sont les causes de cette indifférence 1 Notre confrère en fait le dénombrement et il conclut: " A tout cela, il faut ajouter le peu de courage, de loyauté, dont les chefs di gouvernement actuel font preuve devani les électeurs. Où est-il, le temps où le: Frère'-Orban et les Graux exposaien franchement au pays leurs nrojeta fis eaux, au risque même d'armer contre eu: leurs adversaires. vienne aux méthodes de ces grands hommes d'Etat, si on ne veut pas que la politique s'effondre à jamais sous la risée et la réprobation publiques. " La liberté et les cléricaux Le Courrier de l'Escaut vient de formuler cette nouvelle définition de la liberté de'l'enseignement: " La liberté d'enseignement ne con-: siste pas seulement dans le droit d'ouvrir une école et d'y instruire des enfants, mais. principalement dans la liberté donnée au père d'e famille d'user i d'e ses droits les plus sacrés et d'envoyer ses enfants à l'école de son choix, l'école libre ou l'école officielle. " L'Etoile belge fait, à ce sujet, les commentaires q_ue voici: "La manière dont les cléricaux sont arrivés à cette conception paradoxale d'e la^ liberté d'enseigner, est intéressante. " Après ^ l'avoir maudite, les cléricaux ont profité de la liberté d'enseigner pour ouvrir des écoles. C'était leur droit. Mais la liberté ne leur suffisait pas : la liberté suppose chez celui qui en use, une initiative et des risques. La liberté permet à n'importe qui d'ouvrir une école, et d'y^ enseigner n'importe quoi : mais la ; liberté ne peut donner à ce n'importe qui l'assurance que son école sera fréquentée et qu'elle lui rapportera de l'argent. Les cléricaux en ont conclu que la, liberté n'est pas l'essentiel de la liber-, té, que leur liberté n'existe réellement que si elle ne leur coûte rien, et ils ont rvendiqué les subsides comme une condition sine qua non de la liberté. En d'autres termes, ils élèvent la prétention, non pas d'us.er de leur liberté à leurs risques et périls, mais de transformer leur droit de citoyens en un devoir pour l'Etat. Bref, ils considèrent le subside comme l'élément essentiel de lai liberté. Pour résumer en un mot leur conception outrecuidante, ils entendent, non pas jouir de leur liberté, mais en faire argent. " Et voilà comme, après avoir signifié que tout citoyen est libre d'enseigner ce qui lui plaît, le texte constitutionnel a fini par vouloir dire que l'Etat est obligé do subsidier les écoles libres. " T Triste situation Un haussement d'épaules, un petit sourire de commisération, de dédain servent de réponse aux électeurs et politiciens des villes quand on leur parle de la Ligue des paysans ou du Boeren-bond belge. En 1911, d'après le rapport officiel paru il y a quelques jours, le Boeren-bond belge comptait 4-6,899 membres, soit le double du chiffre de 1903 ; le secrétaire général, le chanoine E. Luyt-gaerens, ajoute que ces 46,899 membres représentent autant de familles et il y ajoute que tous les campagnards ne sont pas compris dans ce nombre : les membres des caisses rurales, des mutualités d'assurances contre la mortalité du bétail, etc., existant en dehors d,u Bond, ne sont pas pris en considération.Les Bo'erenbonden ont pour but de travailler au progrès intellectuel et social et au bien-être économique des membres (art. 3 des statuts). Leur devise est : Chacun pour tous, tous pour chacun ; saint Isidore est leur patron et leur cri de guerre : Sus aux mécréants ! Sans la religion catholique, pas de sa-îut ! L'art. 2 des statuts dit: "La gilde agricole s'inspire essen-tiellemesit des principes chrétiens et toute son activité en est pénétrée. l'ar-| tout où l'occasion s'en présente, elle manifeste son caractère chrétien, etc... " Et il ne s'agit pas de rire, le , "TÎ).TBJ JT30 '?AJ9SqO ^JOp }U9UI8[3aj cle 14 prévoit la présence, au sein du conseil, d'un aumônier ou directeur spirituel (le curé de la paroisse ou un autre prêtre délégué par lui). L'aumônier fait partie de droit clu conseil (texte du rapport cité plus haut). Becherchons les attributions de l'aumônier: On constatera qu'elles sont fort étendues, dit le secrétaire général. Nous le constatons également, mais i sans joie : nous y voyons combien la ■ liberté de conscience y est étranglée. Les Boerenbonden sont reconnus par | la loi, reçoivent des subsides du gouvernement, mais leurs membres ne sont plus Belges; les belles libertés inscrites dans la Constitution belge, sont lettres mortes pour eux; ce sont des chrétiens, sujets du pane romain, l'article 21 des statuts l'indique : " L'aumônier ou directeur spirituel " représente la Sainte-Eglise au sein " cle la gilde, qui se soumet à Elle en » "sa personne; il enseigne la doctrine 1 " sociale de l'Eglise et stimule, s'il ; "est besoin, le zèle des membres. Il î " veille au maintien de l'esprit de jus-J. " tice et de charité chrétienne au sein : " de la gilde et de toutes ses institu-" tions. " à pétrir les esprits selon les préceptes de l'Eglise romaine. Assemblées précédées d'un exercice religieux ; prières avant et après toutes l'es réunions (art. 27)]. Plus loin : ' " Art. 31. — "Au jour de l'assemblée mensuelle, les membres assistent au salut dans l'église paroissiale.' Immédiatement après se tient une courte réunion religieuse. Si celle-ci ne peut avoir lieu, l'aumônier adressera aux membres, dans le local de la gilde, une allocution d'ordre religieux ou moral. " Art. 32. — Le 15 mai, fête du patron, saint Isidore: sainte table, messe, offrande. " Art. 33. — Exhibition publique des membres de la gilde : les membres suivront en corps la procession du Saint-Sacrement, le jour de la Fête-Dieu. " Ces quelques extraits nous permettent de répéter que les membres des Boerenbonden sont enrégimentés par l'Eglise catholique. Quand un laboureur quelconque a des idées de liberté, de tolérance, il ne peut profiter des avantages des gildes et de leurs institutions ; il ne peut pas participer aux achats en commun, il ne peut pas employer les machines agricoles, il ne peut pas obtenir des avances de fonds pour améliorer son habitation, ses eta-bles ; il ne lui reste rien. Il doit subir le joug de l'Eglise, il doit _marcher dans les rangs, tête découverte, cierge en main, et s'agenouiller chaque fois que l'aumônier de la gilde le lui ordonne.Et voilà la vie de nos campagnards. DES. Un discours de 1. Paul Hymans Meeting mouvementé La Fédération des cercles libéraux du canton de Setraing, qua préside- avec un dévouement inlassable M. Léonce Neef, avait organisé dimanche après-midi une conférence suivie d'un banquet à Seraing. Pour donner à cette fête plus d'éclat, ial Fédération avait fait appel au concours de M. Paul Hymans, qui, avec la meilleure grâce du monde; avait accepté. La conférence, qui n'était pas annoncée comme contradictoire, ai eu lieu à 3 heures et demie, dan® la salle du "Grandi Trianon", place du1 Pairay. Dès 2 heures et demie, la foule afflue et .une heure après, lai salle est comble. On compte plus de 2,000 personnes. A 3 h. 45, M. Paul Hymans fait son entrée, salué par une longue ovation. M. Hymans monte à la tribune accompagné de M. Léonce Neef. Celui ci ouvi« la séancei et veut parler. Il en est empêché par un vacarme assourdissant. Après quelques minutes de tumulte, M. Hymans s'avance et dit: "J'ai été invité à exposer ici le programme de mon parti, à développer nos principes et nos idées politiques. Le reproche d'avoir fait une réunion à bureaux fermés ne peut) être adressé aux organisateurs, car je constate ici la présence de nombreux socialistes. J'entends faire ma conférence. Quand je l'aurai terminée, j'écouterai volontiers la contradiction, et je suis prêt à y répondre."- Ces paroles calment l'assemblée et M. Delvigne, socialiste, qui se présente, est invité à prendre place au bureau. M. Paul Hymans fait ensuite un admirable exposé de la doctrine libérale «.t de la. situation politique. "Le parti libéral, dit-il, a droit à la confiance de la nation et de la démocratie."' Il caractérise ensuit© le parti clérical, qui a une conception, uniquement religieuse de la société, et le parti socialiste, qui poursuit un autre idéal économique et politique que celui du libéralisme." Au reste, le collectivisme est une utopie malfaisante et le socialisme poursuit la guerre des classes. Nous, libéraux, nous cherchons à amener l'équilibre, l'harmonie entre le capital et le travail. Nous voulons arriver à l'harmonie des intérêts". L'éloquent orateur constate qu'en fac» de la politique confessionnelle des cléricaux et de la politique socialiste le parti libéral n'a pour but que la réalisation de la paix religieuse, de> la paix civile et de la paix sociale, puis il retrace à grand# traits, le passé du parti libéral qui, comme l'a dit un chef socialiste, a inscrit une page d'or dans l'Histoire de notro pays. M. Hymans, dont le discours est à tous moments interrompu par les acclamations malgré des manifestations hostiles, définit alors la loi scolaire, s'occupe du problème important des pensions ouvrières et expose la question militaire. " Quel est l'enjeu de la lutte électorale? se demande-t-il. Il s'agit de fortifier l'opposition et d'accroître le nombre des suffrages antigouvernementaux pour fai-.re connaître au parti clérical le sentiment de la nation. " Pour les hommes pondérés et medê-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes