La Flandre libérale

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s.n. 1914, 11 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mw28912k28/
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40' Année — Lundi I[l Mal 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT, 1. 131 I nnrli II Mal !Q iA LA FLANDRE LIBÉRALE ^ISOIVIVEIVIEIVTS 1 mois. 8 mois. i »oli, 1 «*. BELGIQUE s Fr» 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 Î8.00 36,00 On s'abonna an bureau du journal el dans tous les bureaux il posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANÛ ËOONNEMENTS ET ANNONCES : - RÉDACTION -Téléphone 32 Téléphone 13 A3HVOIVCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bureau ïonrnal- — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. WdrwwtwiMwwwi ni Elections législatives DU 24 MAI 1914 X-âsrfco W° S CANDIDATS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant, bourgmebtre de la ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, députe sortant. . BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avocat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant, conseiller provincial.DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire., à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétaire, bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industriel, conseiller communal à Gentbrugge GITTEE, EMILE, négociant, conseiller communal à Mont-Saint-Amand.LAGRANGE, indstriel à Deynze. CANDIDATS SDPPLÉAMTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien \ notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire à Bouchaute. Ubi toeme... Cette prise de bec entre M. Woeste et M. Verhaegen, qui marqua la dernière séance de la commission des XXXI, caractérise singulièrement la mentalité du vieux leader catholique, mais ne met en belle posture ni le ministre d'Etat ni son parti. De cet incident, que la Flandre libérale a longuement commenté hier, les feuilles de droite n'ont jusqu'ici soufflé mot : on nous permettra d'y revenir encore. M. Verhaegen affirmant que tous les ouvriers (il aurait pu dire tous les électeurs à une voix) sont adversaires du suffrage plural, — ce qui est tout naturel et très humain, — et que, si l'on ne tenait pas compte de cet état d'esprit en s'entourant des garanties nécessaires, le S. U. viendrait tout seul, M. Woeste a répondu que c'étaient là des généralités vagues, telles qu'on en dit dans les congrès et mis en doute que le peuple en eût assez d'un régime électoral où il est réduit à la portion congrue. Si tel était le sentiment réel de M. Woeste, on pourrait se borner à' le constater et exprimer la crainte des dangers auxquels do pareils aveuglement exposent la paix publique. Mais la suite de l'incident a démontré que telle n'est nullement sa pensée intime. A M. Vandervelde qui lui rappelait qu'en 1870, il préconisait le S. U. pur et simple, il a répondu qu'il le défendrait encore si les socialistes n'étaient pas là pour menacer la société.' Ainsi donc, aujourd'hui, comme il y a quarante-quatre ans, c'est à l'égalité politique, c'est à la formule simple, c'est au S. U. que vont les sympathies profondes de l'homme. Son opinion sur ce point n'a pas varié. Ce qu'il proclamait en 1870 comme étant la vérité et le droit, il le considère encore comme tels en l'an de grâce 1914 et il ne fait aucune difficulté de le reconnaître. Il ne lui reste plus après cela, sem-ble-t-il, qu'à ouvrir les bras aux libéraux, aux socialistes, aux démocrates-chrétiens, tons partisans plus ou moins impatients du S. U. et à leur crier: Embrassons-nous, Folleville ! — de quoi fournir à la peinture d'histoire le suiet d'une belle image. Eh bien, pas du tout ! M. Woeste ne veut pas du S. U. Il nie le mouvement qui se manifeste en safaveur dans tout le na-vs. Il le nie quand l'émeute gronde. Il le nie quand pour l'obtenir les ouvriers en grève forcent les usines à fermer leurs portes. Il le nie quand ses partisans le réclament par les moyens les plus pacifiques et les plus légaux. Il le nie même quand, au sein d'assemblées choisies pour examiner le problème et y trouver une solution, des députés catholiques viennent témoigner de l'intensité de ce mouvement parmi leurs propres troupes. Que serait-ce s'il était adversaire'du principe ? Mais que vient ici faire ce grand mot? Le principe, M. Woeste s'en soucie fort peu. Ce n'est pas cela qui trouble ses méditations chrétiennes. Il applique à l'organisation politique de son pays la maxime fameuse bien que peu reluisante: ubi bene, ibi patria. C'est le système électoral qui assure la suprématie à son parti, qui est le bon. Il n'éprouve pour le vote plural aucun enthousiasme. Il est un des rares constituants qui, en 1893, ont émis à son sujet un vote hostile. Mais la façon dont le vote plural a été machiné et les innombrables fraudes auxquelles il se prête si étonnamment sont tout à l'avantage de son parti. Dès lors, il ne peut être question d'y rien modifier. Il faut faire la sourde oreille aux protestations les plus légitimes. C'est le meilleur moyen de les ignorer et d'en faire fi. Et il l'applique. On savait que ce ministre d'Etat mettait les intérêts immédiats de son parti au-dessus de toute autre considération, si haute fût-elle. Peut-être ignorait-on qu'il mît à le reconnaître un tei cynisme. 'A'. S. Echos & Nouvelles La etlse Industrielle On a été très étonné, samedi, à l'ouverture des soumissions pour la fourniture à l'administration des chemins de fer d'un grand nombre de voitures pour voyageurs, de trouver parmi les soumissionnaires une firme qui, jusqu'à présent, s'était spécialisée dans la construction des charpentes. La firme s'est vu attribuer un lot de p'us de 700 wagons à un prix moyen de 400 francs inférieur à celui des concurrents, notamment du Syndicat des constructeurs de voitures de chemin de fer. ' On fait remarquer à ce sujet que la crise intense actuelle dans l'industrie est seule cause de cette situation, et qu'en vUe de faire travailler leurs ouvriers, plusieurs grandes firmes n'ont pas hésité à accepter de lourds sacrifices pour conserver leur personnel, en soumissionnant mêrhe en dessous du prix de revient. ### U retpjmblllté ministérielle Le "Patriote" est fort mécontent de la réponse qui est faite par M. le ministre Renkin à M. le député Monville, qui a eu l'outrecuidance de lui demander des explications sur la vente de la main à la main des anciens timbres de l'Etat Indépendant. Le fait est_ que cette réponse n'est nullement satisfaisante. Elle consiste à dire: Si l'adjudication n'a pas été publique, c'est que, dans ma haute sagesse, je la croyais plutôt défavorable aux intérêts de l'Etat. Le "Patriote" la caractérise comme suit: " En d'autres termes : " Je n'ai pas à " rendre compte publiquement de mes " actes. Ceux-ci sont irréprochables, je " veux bien le proclamer, et que cela " vous suffise. " La responsabilité mi-' " nistérielle ainsi comprise équivaut à " zéro. " Nous savons fort bien que le " Patrio te " a une terrible dent contre M. Ren-kin et qu'il ne sera satisfait que lorsqu'il l'aura mis par terre, oe qui tarde assez longtemps.... Mais ne sait-il donc pas que cette façon cavalière de répondre aux députés de l'opposition est le propre de tous les ministres? Pourquoi ne réserve-t-il pas également aux autres ses flèches les plus acérées ? La responsabilité de tous les ministres, sous ce beau régime, équivaut à zéro. Et, le plus incroyable, c'est que le corps électoral a consenti à subir ce régime pendant trente ans! Ce qui nous attend La création de nouveaux impôts est une nécessité à laquelle il est impossible que le gouvernement puisse échapper. Ceux qui ont été votés ne sont qu'une première tranche. L'obligation de faire face aux engagements de l'Etat, la dotation d'un emprunt d'un milliard pour la Belgique et d'un milliard pour le Congo aura pour conséquence inéluctable que le ministre des finances detfra trouver des ressources nouvelles. Où les cherchera-t-il 1 Mystère! Une autre jolie perspective est l'augmentation du tarif des chemins de fer, qu'une gestion prudente aurait pu éviter.M. Hoyois lui-même a fait cet aveu : "Notrfî matériel n'est certainement pAs utilisé comme il devrait l'être, et au point de vue "rendement" et au point de vue "réduction de la dépense au strict minimum. Les gaspillages ont sévi aux chemins <îi*. fer comme partout ailleurs. Et ils n'ont pas même empêché un désarroi inimaginable.Et dire que la Compagnie du Nord-Français, dont le rése-au est à peu près équivalent au nôtre, a réalisé en 1913 un bénéfice de 21 millions! Avec le Nord-Belge, le bénéfice était de 31 millions et demi. En Allemagne et en Suisse, le railway exploité par l'Etat est en bénéfice. Chez nous, c'est le déficit. Attendons-nous donc à ce que le gouvernement de l'outillage national augmente le taux des tarifs'de transport. Ch'BoIserhi Le département de la guerre a négocié avec celui des chemins de fer un accord en vue du transport "en debet" des hommes de la nouvelle levée. Qu'ils soient destinés à être incorpo rés, à comparaître devant le conseil de revision, convoqués pour recevoir lecture des lois militaires ou dirigés sur un hôpital pour y être tenus en observation, ces hommes voyageront sous couvert d'un "réquisitoire" dont le modèle a été arrêté par les deux départements. Et voilà îles ronds-de-cuir heureux ! Us ont inventé un nouveau formulaire. Naturellement, tous ces voyages sont effectués à prix réduits, c'est-à-dire qu'une fois de plus le budget des chemins de fer supportera des dépenses qui devraient incomber au budget de la guerre. Mais cela permet de dissimuler les dépenses et le déficit du chemin de fer, qui serait comblé en grande partie si les départements ministériels payaient tout simplement ,!e prix des tarifs, sans paperasserie coûteuse, augmentant en proportion.U question it It eérose Le lundi, 1$ mai courant, à 8 heures du soir, se tiendra à l'Université de Liège (grande salle), une réunion scientifique, sous la présidence de M. F. Putzeys, professeur à l'Université de Liège. U y sera traité de l'empoisonnement des ouvriers peintres par le blanc de oéruse. M. le professeur Henrïjean parlera de la thérapeutique du saturnisme. M. le professeur Herman de l'Université de Mons, exposera l'historique de la question. M. le professeur Schoof traitera de ;la statistique, du diagnostic et du mécahisme du saturnisme. M. Kipps, secrétaire des ouvriers peintres de Liège, exposera la technique de la peinture en bâtiment. La mission chinoise Les membres de la mission chinoise chargés de remettre au Roi les insignes d«> l'Ordre du Grand Mérite sont arrivés à Bruxelles samedi après-midi. Us ont été salués, au nom du Roi, par le I général De Ruette, aide de camp, auquel s'était joint le major d'artillerie Pon-tus, attaché à la mission pendant son séjour en, Belgique. Les membres de la légation de Chine attendaient également les envoyés du président de la République chinoise, qui ont été conduits à l'Hôtel de Belle-Vue et de Flandre, dans les voitures de la Cour. i La mission a été reçue officiellement et solennellement dimanche matin, à 11 heures, par le Roi. S. Exc. Lou-Tsang-Tsiang, l'ambassadeur spécial ; M. Shia^Yi-Dinç,conseiller, et M. Li-Chê-Tchong, secrétaire, ont été conduits au Palais dans les berlines de grand gala attelées de six chevaux. Cochers, postillons, valets de pied portaient la livrée de grand gala. A 7 heures du soir, a eu lieu, au Palais, en l'honneur des membres de la mission, un dîner de cinquante-deux couverts. Les envoyés spéciaux resteront quatre jours à Bruxelles. Us assisteront,demain à la garden-party dans les serres du château de Laeken. 4 REVUE DE M PRESSE —*— L'argument L'organe sous-officieux se cramponne désespérément à son argument : " Même, dit-il, si les faits ne donnaient un cinglant démenti à leurs protestations anticartellistes, même si le cartel n'existait pas, comment les libéraux pourraient-ils gouverner sans passer par les volontés des socialistes?" Et iles cléricaux, commuent pourront-ils continuer à gouverner sans passer par les volontés du syndicalisme chrétien, antiparlementaire, et, par conséquent, révolutionnaire ? L'officieux ferait bien de répondre à cette question. Le budget congolais Découpé dans la correspondance bruxelloise du Bien public: " On travaille très activement dans les bureaux du ministère des colonies à la refonte générale du budget. Les études sont en bonne voie et l'on prévoit que la réorganisation de l'administration coloniale et métropolitaine aura les plus salutaires effets. D'autres mesures con courront encore à alléger la charge di budget; elles ont trait notamment à h perception de l'impôt qui ne sera plui assurée désormais/ par le seul service de: finances, à la force publique qui sera or ganisée sur des bases nouvelles, au ser vice des travaux publics et au service d< l'agricmlture où des économies importan tes pourront être réalisées. " Le comité financier vient de tenir sous la présidence de M. Liebaert, deu? séances qui ont produit la meilleure im i assion. MM. Grimard, Jadot, Félieiei Cattier, le général Thys, Franqui notam ment ont participé aux discussions e lrimpression qui se dégage de ces pre miers échanges de vues est nettement op timiste. Leur avis est que la situatiot financière de la colonie peut être envisa gée sans inquiétude. U est permis de pré voir déjà que le prochain budget se pré sentera dans des conditions sensibîemen plus favorables que celui de l'exercice ei cours." Acceptons-en Vaugure. Qu'il nous soi permis toutefois de ne pas partager com pièlement, Voptimisme — m peu intè rêssè tout de mêfne — du fameux comité Palinodies cléricales La mort de Paul Déroulède fait l'ob jet d'un article de la Revue de Parii où les frères Tharaud, fervents admi rateurs du défunt et parfaits catholi ques, nous éclairent sur la manièr* dont le cléricalisme transforme un af freux' mécréant en un excellent catho lique, quand il croit que c'est son inté rêt de le faire. Paul Déroulède n'était rien mon,: qu'un catholique. Ses biographes avouent qu'il n'allait jamais à confessf ni à communion. Depuis qu'il étai' malade, sa sœur, personne pieuse l'avait engagé à faire venir un prêtn auprès de lui. U s'y était refusé. "Ja mais", lui avait-il dit, "notre mère n< m'a pressé ainsi. Lorsque j'avais 1< gangrené, elle ne m'en a pas parlé." Plus tard, lorsqu'il apprit quf le Pape avait recommandé de dire des prières pour son rétablissement, à lu qui avait encouru plusieurs fois l'ex communication à cause de ses duels cela le fit sourire. Mais Paul Déroulède était; incon sciemment d'ailleurs, une force pou: le cléricalisme en France. En voulan servir sa patrie, il s'était, par une fa taie erreur, mis au service de la réac tion : pauvre dupe d'une chimère, il n< voyait pas qu'il était le jouet d'un* coterie qui flattait son patriotisme par ce qu'elle trouvait son intérêt à dissi muler la cause de la réaction derrièri celle de la France, dont il s'était cons titué le chevalier, nous allions dire 1< Don Quichotte. Tant qu'il vivait, on pouvait dédai gner de s'occuper de ses croyances d'autant plus' que son incrédulité n'é tait pas une maivaise amorce pour at traper d'autres incrédules. Mais le lais ser mourir dans l'impénitence final* eût produit le plus mauvais effet su: les catholiques sincères qui auraient pi éprouver quelque honte d'avoir accepti un incrédule comme porte-drapeau C'eût été une faute. Pour les incrédules mêmes, que 1< nom de Déroulède avait ralliés au clé ricalisme, n'était-il pas bon de mon trer que la voie qu'il avait suivie rame nait vers l'Eglise? On lui dépêcha donc monseigneu: Marbeau, évêque de Meaux. Voici comment ses biographes rap portent l'entrevue : Déroulède le connaissait depuis lonj; temps et il aimait beaucoup ses manié res franches, décidées, presque d'un sol dat. — Il faut vous confesser, dit l'évêque — Me oonfesser, Monseigneur ! Mai cela est très délicat! U y a quelque cin quante ans que ça ne m'est arrivé et c n'est pas au moment où je puis avoir be soin de Dieu que je vais l'appeler à moi aide. U y aurait do l'indécence à cela Dieu n'est pas marchand de pilules!.. Et puis qu'est-ce qu'un péché ? U fau un peu nous entendre. Ce qui est ui péché pour vous, ne l'est peut-être pa pour moi. Si j'ai des péchés sur la con science oe sont les péchés d'un soldat et je puis vous dire comme Dunois : " J'a tout fait, Monseigneur, sauf tuer, vole et violer L'évêque de Meaux lui demand: alors de se recueillir un moment seule ment, de jeter les yeux sur sa vie et di se repentir de ses fautes. U n'en exi geait pas davantage. Déroulède était franc et honnête Quel est l'honnête homme qui ne re grette pas les fautes qu'il a pu com mettre, même involontairement? C'es ce-que fit Déroulède. Ce fut toute sa confession. Elle lu valut l'absolution de l'évêque d AT pn.nv Quand celui-ci se représenta pour le communier: "Oh! monseigneur, vous 1 outrepassez nos conventions ! lui dit Déroulède, il n'a pas été question de ! cela dans notre dernier entretien. J'ai encore assez de fierté pour ne pas re-i noncer à mes idées." Ici, nous citons encore la Revue de Paris : —- Et quelles idées, mon c-her ami ? interrogea 1© prélat. — U y a pour moi en notre religion, répondit Déroulède, des idées inadmissibles. La résurrection de la chair, par exemple, c'est un© vieille idée égyptien-- ne! et la damnation éternelle! Jamais je , n'admettrai cela ! Les deux hommes continuèrent longtemps à discuter et, cette fois encore, Mgr Mairbeau sei retira sans avoir rien ; obtenu. Cela se passait à la Noël. ' Cependant, le mal dont souffrait Déroulède empirait rapidement. Il avait l'œdème aux jambes qu'on avait dû lui percer à plusieurs places. Il baignait véritablement dans l'eau. C'est dans cet état qu'à force d'instances il accepta les sacrements de l'Eglise. Voici en quels termes il en fit l'aveu: "U faut en finir. Voilà dix mois que je ne sers plus à rien... J'ai dit à Dieu: Je me rends s'il faut se rendre. Hier soir, j'ai reçu l'extrême-onction. J'ai été violemment ému. Cela m'a rappelé tous les miens que j'ai vus mourir. " Qu'on compare l'attitude du clergé envers un Déroulède et celle qu'il a 1 envers un catholique coupable seulement d'un peu d'indépendance. Déroulède est excommunié, il ne se confesse pas et on l'absout ; il refuse la communion, il ne voit dans le dogme de la | résurrection qu'une superstition païen-1 ne. U l'affirme avec la plus profonde 1 conviction et le clergé lui administre, 1 malgré lui, les sacrements de l'Eglise auxquels il ne croit pas Un catholique pratiquant, croyant, respectait tous les dogmes, a-t-il le malheur de lire de préférence les jour-| naux qui n'ont pas îbs faveurs du cler-1 gé ; vote-t-il Contre ses candidats aux : élections, n'envoie-t-il pas ses enfants 1 à l'école qu'il veut lui imposer, il se voit refuser ces sacrements auxquels il aspire. Ceci ne prouve-t-il pas encore une fois que la religion n'est plus qu'un | instrument dont le clergé se sert pour favoriser ses intérêts? U l'impose de forcé à un mécréant et il en exclut un croyant selon ce qu'il estime lui être le plus avantageux. U est saps respect ; pour les convictions ; il n'a d'autre but j 1 que de dominer. Pour cela tous les moyens lui sont bons, même l'avilissement de la reli-1 gion que son devoir est d'élever au-dessus des querelles terrestres. ->-•••—< Le français dans nos alhécécs A propos d'un article paru ici même ■ il y a quelques jours sur cette question, • un aimable correspondant, spécialiste i de la philologie romane, nous adresse • cet intéressant article Laissons de côté la déclaration de guerre à Boileau et à Racine et l'exaltation révolutionnaire de la petite brochure do M Jean Chalon et n'en retenons que la conclusion qu'en a tirée ici l'autre jour M Paul Henen: l'enseignement du français dans nos athénées a besoin d'être vivifié ot cela ne peut se faire qil'en tenant compte, je ne dirai pas des progrès de la philologie romane, mais de la philologie romane tout court. C'est un fait: l'enseignement actuel est trop formaliste, trop uniquement littéraire, tnopi étroitement conçu ; au sor-5 tir de l'athénée, nos jeunes gens connaissent leis langues anciennes ; ils ne connaissent pas la langue française ni les grandes lignes de sa littérature ; les ! cours, préoccupés de la lettre, n'ont pas contribué à leur développer le jugement, . le goût et le -cœur. Tout cela est vrai. 1 Mais où git la cause première du mal? U ne serait nullement nécessaire ni même utile, pour le moment du moins, i d'introduire dans nos athénées, l'enseignement régulier de la philologie romarne : tout au plus pourrait-on donner les i notions linguistiques essentielles dans les deux classes supérieures des sections gré-! co-latines, où se recrutent les futurs avocats et professeurs. Ces derniers, s'ils avaient l'intention d'e se destiner à la philologie romane, en amorceraient ainsi les études et auraient l'occasion de le» j. approfondir à l'Université mieux qu'on ne le fait aujourd'hui. i ! Toutefois là n'est pas encore la qurg-> tion. Si le français est mal servi, c'est que ses serviteurs nei connaissent pas leur devoir. Quoi d'étonnant! Nos professeurs n'y sont pas le moins du monde préparé®. Avec le système en usage, le docteur en philologie romane ne peut professer logiquement que dans les sections modernes. Naturellement, il ne pullule pas, de sorte que là même, comme dans 'es autres sections,' le cours de français est assumé par un docteur en philologie classique. Celui-ci emporte de l'Université, pour tout bagage roman, une vague histoire générale de la littérature française Seul ce cours, en effet, est obligatoire pour celui-là même qui, ayant aussi à enseigner le latin et le grec, a sondé tous les mystères de ces idiomes. Du français, il ignore les éléments de la phonétique, morphologie, étymologic, syntaxe, il n'a jamais assisté aux exercices pratiques de critiquei littéraire, d'études dé vieux textes ; sa prononciation est douteuse et, d© diction, il est incapable. 11 n'y a rien d'aussi absurde par lour complication et leur abstraction que les leçons dei grammaire dan» les classes inférieures de nog athénées ; le professsar, s'il avait quelque autorité en la matière, pourrait facilement par sa connaissance du pourquoi des choses, remédier au nalaise proverbial qui règne pendant ces heures. L'enseignement du français ne peut acquérir de valeur que s'il repose, au moins chez le professeur, sur une base scientifique, philologique. Cet ensi.gne-ment ne tiendra sa juste place au3 lorsqu'il sera<, comme le latin, confié à Ues spécialistes. J. 2tr. L'ait chinois elle Tansaiisme moUBine .—*— La Chine est accablée de bien des maux, dont ses millions de patients har-bitanta ne verront pas de sitôt la fin. L'incapacité, la rapacité de ses fonctionnaires, la cruauté et l'audace extraordinaire de véritables bandes de brigands, affligent l'ex-Céleste Empire, aujourd'hui république chinoise. U est un autre mal, moins grand en apparence, mais qui occasionnera à la Chine et au m'onde des pertes irréparables, s'il n'est pris promptement des mesures efficaces.On en remarque les traces partout, aussi ineffaçables que celles du fer et du feu. Les Chinois en sont complices, certes ; mais la responsabilité retombe surtout sur les Européens. U s'agit du pillage, de la destruction desi monuments de l'art chinois. Ce n'est pas une simple question de commerce d'objets d'art, qui peuvent s© transporter intacts dans l'un ou l'autre musée ou quelque collection particulière, où ils pourraient être admirés et étudiés, tout éloignés qu'ils seraient du site pour lequel ils ont été conçus. Non ; ce qui se pratioue sans vergogne, c'est une véritable dévastation, une- exploitation systématique des trésors du passé. Depuis quelques années le goût pour la scûlpture chinoise des époques les plus reculées s'est répandu, en même temps que la passion des collectionneurs s'éveillait. Dès lors le pillage a commencé. Des figures colossales en relief, qui perpétuaient le souvenir des légendes bouddhiques, ont été mutilées, brisées par de grossiers bandits, pour que les fragments en puissent être transportes plus aisement à Pékin et être vendus a des marchands européens. Les collectionneurs les achètent ou les font acheter. Et des administrations de musées, qui n'accepteraient certes pas la responsabilité d'un pareil vandalisme, une fois le mal fait, croient sauver ces débris en les achetant pour les collections dont elles ont la garde. Des compétitions font monter les prix, et de non-veaux et irréparables ravages en sont la suite. La Chine est, au dire d'autorités en ,1a matière, le dernier grand dépôt d'art et d'archéologie du monde. Depuis 1860 elle est ouverte aux collectionneurs et tout de suite ses provinces les plus accessibles, ont été rançonnées avec une ardeur qui n'a fait que croître depuis. Porcelaines, peintures, sculptures, curiosités de tout genre, sont devenus de mode. Mais depuis ces dernières années, les facilités toujours plus grandes des transports et des communications ont ouvert des champs nouveaux. Des recherches poussées plus avant et l'épuisement des premières veines ont éveillé des convoitises plus âpres. Ce qui- ne peut se transporter entier est brisé et emporté par morceaux.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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