La Flandre libérale

1689 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 08 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/np1wd3qs14/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

40* Année — Dimanche 8 Mars 1914 QUOTIDIEN — 10 CENT. fi. 87 — Dimanche 8 Mars 1394 LA FLANDRE LIBÉRALE f „ i — ABONNEMENTS 1 mois. il mois. 1 raolt. ! as. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal el dans tous les bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I — RÉDACTION « Téléphone 32 | Téléphone t3 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an tarean Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. A l'Association Libérale L'assemblée générale rde « l'Association libérale », aura lieu le dimanche 8 mars 1914, à 9 1/2 h', du matin, à la salle des fêtes des Maisons libérales, rampe du pont St.Mkhel, 6. ORDRE DU JOUR : Election pour la Chambra : Poil pour la désignation de sept candidats. Le comité central de l'Association libérale constitutionnelle et démocratique dei l'arrondissement Gand-Eecloo propose aux prochaines élections législatives sept candidats effectifs et quatre suppléants. Ces derniers seront les quatrième, cinquième, sixième et septième effectifs.Les membres auront donc à voter pour sept candidats. Les candidats doivent être désignés à la majorité absolue des votants, et si pour une des places aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue, il y aura ballottage entre l'es deux candidats ayant le plus de voix. Pour le comité : Le secrétaire, Le * président, H. FRAEYS, R. DE RIDDER. N.B. — Le poil aura lieu dans une des salles des « Maisons libérales », le diman» che 8 mars, de 11 à 5 heures, et le lundi 9 mars, de 10 à 1 heure, et de 5 à 8 heures.Il sera remis à chaque membre votant un bulletin portant le cachet de l'Association libérale. Aucun autre bulletin ne pourra être utilisé. Instructions 1. Le vote se fait en indiquant à côté des candidats les chiffres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, suivant l'ordre de préférence. 2. Sont considérés comme nuls A) Les bulletins qui ne contiennent pas un numérotage au moins de 1 à 7. B) Le3 bulletins ne portant pas le sceau de l'Association libérale. Candidats provisoires BODDAERT H., avocat, député suppléant sortant. BRAUN, E., ingénieur, député sortant. BUYSSE, A., avocat, député sortant, DE SAEGHER, Em., ancien notaire. DE SAEGHER, Rod., avocat. HALLET, L-. avocat, député supp. sort. LIPPENS, P., ingénieur, député suppléant sortant. MECHELYNCK, A., avocat, député sort. VAN DOORNE, Ch., direct, de Banque. La Belgique d'aujourd'hui M. Paul Hymans est allé accomplir en Sorbonne une très patriotique besogne. Il a révélé à nos voisins du Sud les divers aspects de la Belgique d'aujourd'hui et si nous en jugeons par un extrait que publie une gazette parisienne, les aperçus développés par notre leader libéral ont été particulièrement vivants et heureux. En somme, sous la Belgique d'aujourd'hui, l'orateur a découvert pour son auditoire des Belgiques diverses dont il a fait de saisissants tableaux. D'abord, a-t-il dit, une Belgique politique, démocratique, par la généralisation du suffrage et le transfert de la puissance électorale aux masses; ca»-tholique par la nuance du gouvernement, qui s'appuie sur le neuple des campagnes, demeuré dévoué à l'Eglise, et sur une fraction de la bourgeoisie conservatrice, à qui le socialisme fait peur. " Ensuite M. Hymans a montré la Belgique sociale, " bien intéressante qui se couvre d'œuvres innombrables" et la Belgique intellectuelle " qui fleurit en œuvres d'art et de lettres. " " Les travaux de nos laboratoires universitaires, une poussée de sève littéraire, d'où jaillissent quelques tiges superbes, la multiplication des cercles d'études, des cours, des conférences, l'avidité du public de s'initier, de s'affiner, de s'assimiler de la pensée, tout annonce la formation d'une intellectua-lité supérieure, apanage, il est vrai, d'une élite, mais qui rayonne et s'é-pandra.Mais surtout, M. Hymans a voulu, semble-t-il, attirer la sympathique attention de ses auditeurs sur " la Belgique économique surprenante de vi? et d'ardeur : Elle est expansionniste, coloniale, maritime, industrielle. Elle expor- î te ses capitaux, ses ingénieurs, ses artisans. Elle bâtit en Afrique une administration, y fonde des comptoirs, jette sur les fleuves des ponts et des bateaux, exploite des mines et des forêts. Elle construit des chemins de fer au Brésil, au Mexique, en Chine. Elle se lance dans les entreprises internationales. Elle devient le siège de vastes opérations financières. Elle est utilitaire* pratique, préoccupée d'intérêts, de production, d'ïirgent. " Et l'orateur a précisé avec force les caractéristiques de cette Belgique économique : " Cette Belgique d'affaires devient une Belgique nationaliste. Opulente, pleine de confiance en elle-même, elle se contemple avec satisfaction. Elle veut des monuments somptueux, des promenades magnifiques, par goût de la vie aisée et du luxe, et par vanité aussi — pour se faire admirer. Enfin, prenant contact avec les choses du dehors auxquelles elle est restée si longtemps indifférente — engourdie dans la torpeur qu'engendre une neutralité toujours respectée — elle s'alarme des complications que recèlent les desseins mystérieux de la politique internationale, et il lui faut une défense, des forts, des canons, une armée pour la préserver — non de la conquête que nul ne médite — mais des terribles opérations de stratégie qui consisteraient à emprunter, pour vider de formidables querelles, un territoire propice aux grandes batailles, et qui le livreraient, couvert de ruines et pantelant, aux hontes et aux douleurs de l'occupation étrangère. " M. Hymans a fait suivre cet exposé d'un vif éloge de Léopold II, " grand homme d'Etat, en même temps que grand homme d'affaires Il a bien fait. Déjà la physionomie historique du Boi défunt s'estompe dans le recul que nous fournissent nuelques années seulement : l'avenir le jugera mieux encore. S'il fut le créateur magnifique du mouvement tumultueux d'affairisme et d'expansion, s'il fut l'un des principaux ouvriers de cette fièvre mercantile et impérialiste, n'a-t-il pas trop excité ce que M. Hymans appelle "les appétits d'argent et la soif du luxe" dans une nation " déjà par tempérament positive et portée aux affaires?" On le peut craindre. Mais que pouvait-il faire de mieux, prisonnier lui-même des cléricaux dont il canalisait d ailleurs ainsi l'ardeur sectaire. Les ministères d'affaires de Léopold II ne valaient-ils pas mieux, relativement, que les ministères sectaires d'aujourd'hui? Si M. Hymans n'avait r>as eu à s'adresser à un auditoire étranger il n eut cependant pas manqué d'appuyer sur le danger de préoccupations trop matérielles et de lier les inconvénients suscités par une Belgique trop mercantile aux tares de la Belgique politique. Un .affairisme aigu, un utilitarisme étroit ef/ obstine caractérisent nettement la Belgique d aujourd hui. C est un fait. Mais la Belgique d'an jour-d'hui porte en elle plaie de 1 indifférence politique qui i^us a ya^u dernières élections de si cruelles désillusions.Ce n'est manquer ni de respect ni d'équité envers la mémoire du roi défunt que de constater qu au contact des idées de progrès et de prospérité qu'il a semées sur notre sol, une partie de notre bourgeoisie s'est trompee en se figurant que la soif et le culte de l'or pouvaient remplacer le respect des consciences et l'amour de la liberté qui gonflèrent le cœur généreux et l'âme ardente des Constituants de 1830- Cette indifférence politique est déplorable. Nous devons nous efforcei de guérir ceux de nos compatriotes qui sont atteints de ce mal déprimant et' qui préfèrent s'intéresser davantage à un carnet de chèques qu'à un bulletin de vote. Les gens d'affaires semblent voulou se figer dans l'immobilisme politiqut périlleux. C'est cette tendance de la Belgique d'aujourd'hui qu'il faut combattre sans relâche. Li poli 0e l'Association létale Nous avons, dès hier, adressé ur pressant appel à tous les membres d< l'Association libérale, pour qu'ils as sistent à la réunion et au vote de di manche. Il importe que tous entendent cei appel. La liste de candidats do l'Association ne doit p^s seulement satisfaire les vœux de lelle ou telle fraction du parti, elle doit réunir les sympathies de tous ceux qui voient la liberté en danger et veulent la défendre. Il importe donc que l'assemblée générale ne se compose pas seulement de ceux qui, très légitimementf font partie de certains groupes, activement dévoués à certaines idées particulières, mais qu'y prennent part tous les libéraux qui mettent résolument l'idée libérale au-dessus de toute considération accessoire. Il dépend de tous que le vote de l'Association soit l'expression du sentiment commun de tous les libéraux, et assure ainsi le succès de la liste. • Billet bruxellois 6 mars. Ainsi q.ue la "Flandre" l'a- fait remarquer des hier, il y avait 80 députés absents dan& les sections, hier, au moment de prendre attitude dans la question de la flamandisation de l'Université de Gand. Comme tous les députés flamingants avaient donné, jusqu'au dernier, on peut conclure Qu'il y a un tiers seulement des membres de la Chambre décidés à aibattre l'Université française de Gand. ■Beaucoup de membres se sont abstenus de participer au travail des sections par prudence, les élections étant proches et l'utilité de s'exposer aux coups n'étant pas démontrée. N'empêche qu'une fois encore le ridicule de où "travail" en section saute aux yeux. D'abord, on n'a pas " travaillé". On a» tout simplement voté, après de courtes palabres. Cependant, qu'en résulte-t-il 1 U'e«st que les flamingants étant les plus nombreux, ils ont tait adopter le projet dans quatre sections sur six. D'autre part, un des rapporteurs, M. Poncelet, qui est adversaire de la flamandisation, a été choisi par une section favorable a cette opération. Allez vous y reconnaître! ' Enfin, — et ce n'est pas le moins joli de cette singulière aventure, — le chef du gouvernement s'est déclaré adversaire dru projet et M. Vandevyvefe s'en est déclaré partisan! En voilà un cabinet homogène! La cinquième section a désigné comme rapporteur un membre qui s'était abstenu. On se demande quelle opinion il svDprcuvera. Celle de M. Woeste, sans doute, qui, adversaire de la "flamandisation", déclare vouloir s'abstenir par désir de conciliation. Il reste de la pudeur à M Wpeste, on lo voit, et il cache avec soin les motifs véritables de son abstention.L'absurdité du travail des sections frappera-t-elle enfin la Chambre ? Celle-ci modifiera-t-elle enfin son règlement? Et en viendra-t-on enfin au système, beaucoup meilleur, des commissions, système suivi au Sénat,?, Lr- comédie et les palinodies^ d'hier nous auraient été épargnées, mais nous aurions vu commencer une discussion approfondie et sérieuse, préparant vraiment le travail de In, Chambre. Echos & Nouvelles Conférence M. le pasteur Giran, d'Amsterdam, qui vient parler à Gand, à la tribune, du chistianisme progressif, mardi prochain, est un Français de France. , Chacun connaît ces églises protestantes de langue française que des traditions vénérables perpétuent en Hollande depuis plus de Ueux et trois siècles et qui comptent parmi leurs adeptes nom-i bre idfct descendants d'anciens réfugiés français pour cause de religion. Dans ces églises le français est la seule langue admise et les pasteurs en sont en général de nationalité française. Dans ces églises également règne un grandi eoprit de liberté. La culture ptn-! losophique et religieuse y est profonde et les tendances libérales y sont en hon-, neur. MC. Giran est un néo-chrétien, un libé-! ra! très ardent. Ses nombreuses publications portent la marque d'un esprit qui a compris les difficultés que soulève le christianisme traditionnel et qui s'est franchement déclaré pour une religion moralie telle que le Christ l'a sans doute prêciiée. Dans " Parole® de sincérité ", M. Giran publie les prédi-[ cations qu'il adresse à son Eglise. Dans " Job' fiTs de Job ", dialogue philosophi-' que, il discute les diverses solutions données au problème du' mal. Dans " Jésus die Nazareth " (deuxième édition), il offre sous l'aspect d'un manuel de 200 pages, un résumé de la critique des ; Evangiles et une biographie de Jésus d'une puissante sincérité. Dans " Le Christianisme progressif", il y a un ma-' nifeste passionné <en faveur d'un cliris-s tianisme adogmatiqué. M. Giran] enfin va faire paraître un gros ouvrage sur " Sébastien Castellion'' où il trace, avec documents à l'appui, et de main de maître, un portrait do ce grand adversaire de Calvin, un spiri-tualiste moderne éraré au XVle siècle, dont la figure morale et l'histoire sont dignes de sortir de l'oubli. M. Giran est un polémiste vigoureux, un orateur plein de fougue et il sera écouté à Gand avec respect et sympathie. A. R. La Livre d'ar de l'Exposition de Gand Nous apprenons d'une source autorisée que, contrairement aux bruits- qui ont circulé, notre world's fair aura son Livre d'or tout comme les grandes exposa tions précédentes. M. Drèze. qui s'est assuré à cet effet le concours indispensable d© plusieurs collaborateurs des plus distingués, travaille avec sa haute compétence habituelle à la composition de l'ouvrage. Celui-ci paraîtra encore cette,année en un fort volume abondamment illustré. Le Livre d'or constituera l'historique le plus complet qu'on puisse espérer des événements à jamais mémorables pouir nous, qui se passèrent, à Gand, en 1913. in Sénat (Le Sénat sera convoqué pour le r ar-di 17 courant. La liaiute-Aarsemblée. discutera une série de projets adoptés par la Chambre et les quelques budgets qui. 1 ui auront été envoyés. La lai scolaire an Sénat La commission da ISéna.t a terminé, vendredi après-midi, la discussion des dispositions dei la loi ïsColaire relatives à l'enseignement de- la morale et de la religion. Une discussion s'est produite au sujet de la ûiarche des travaux de la commission, et après an couirt débat, le comte Goblet d'Alviella a proposé de terminer vendredi prochain 13 mars l'examen des articles de la loi. Cette proposition a été ad'oQtée. M Fléchct fera lecture <î<- son rapport à la commission quinze jpUrs après c'cst-à-dire le 27 mars., Dans ces conditions, la discussion da la loi scolaire commencerait au fcf'uat à la rentrée, après les vacances de Pâques.Le désarroi an ehemta de fer Y a.-t-il amélioration ? Que non pas, au contraire. Cependant, d'après des chiffres qui viennent d'être établis, le trafic est beaucoup moins intense que l'an dernier. C'est ainsi que pour la période du 22 auj 28 février, le nombre des wagons chargés n'a été que de 122,131, contre 136,981 en 1913. Cela fait une diminution de 14,750 wagons. Pour la période da 28 décembre au 28 février, il y a une diminution de 56,030 wagons. Ce qui n'a pas empêché M. Van de Vyvere, lorsqu'il a été interpellé, d'affirmer qu'il y avait augmentation de trafic. & propos de la solde des gradés militaires subalternes Dans un article intitulé «Procédés déplorables à réformer» l'organe «Le Sous; officier belge» critique vivement, ainsi qu'il l'a déjà fait à diverses reprises, le mode actuel de liquidation du complément de solde accordé à nos gradés subalternes volontaires de carrière. Us n'en reçoivent qu'une part, tandis qu'une autre est déposée en leur nom à la Caisse d'épargne et une troisième à la Caisse de retraite. Dans les autres départements, comme, au surplus, dans toutes les administrations publiques, le personnel est traité avec plus de confiance et on lui remet son appointement intégral, quel que soit l'âge des ayants-droit. Des formalités humiliantes et vexatoi-res sont imposées pour le retrait des sommes déposées à la Caisse d'épargne, et il est donné suite, avec une lenteur exaspérante, aux demandes de remboursements.« Ces procédés, conclut l'organe pour A, défense du cadre subalterne de l'armée belge, sont déplorables, et ils sont l'expression la plus éloquente du peu de confiance et de considération que l'on accorde à nos précieux gradés subalternes.»*** Le concours d'admission i l'École militaire Il sera admis, cette année, 60 candidats au plus pour la section de l'artillerie et du génie, et 60 au plus pour la section de l'infanterie et de la cavalerie.Les candidats civil® désireux de prendre part au concours d'admission devront se faire inscrire avant le 30 juin. les < T&IIlsnrs de Chair » Extrait d'un article du Dr Van Lair, dans la " Revue de Belgique sur les " Tailleurs de Chair " — c'est ainsi que l'auteur appelle ses confrères les chirurgiens:i j " Réussira-t-on dans la suite à raser un nez mal fait pour en reconstruire un autre plus conforme aux lois de l'esthétique? Quel que soit l'avenir réservé à l'art des autoplastes, je doute beaucoup qu'il atteigne un jour une pareille perfection, ne fût-ce qu'en raison de la difficulté qu'on éprouvera toujours à découvrir un être humain suffisamment altruiste pour céder son nez à un autre. Ne disait-on pais qu'un financier Yankee, célèbre par ses milliards, célèbre aussi par les exubérantes végétations de son appendice nasal, avait promis d© son vivant des monceaux de dollars à celui de ses semblables qui, possesseur d'un nez normal, consentirait à s'en défaire pour remplacer le sien? Et chacun sait qu'il est mort, hélas! sans l'avoir trouvé. " Déjà les chirurgiens hindous s'étaient demandé si la conservation de la "languette" de chair affectée à l'entretien provisoire du lambeau formait une condition " sine qua non " de sa reprise. Ayant vu que des parties proéminentes du corps telles que les doigts, les oreilles et le nez reprennent vie après avoir été "complètement" détachées, ils inventèrent un procédé nouveau plus maniable que l'autoplastie et se prêtant en outre à de plus larges utilisations. Au "marcottage" ils apprirent à substituer la "greffe". Et voici la façon dont ils s'y prenaient pour la mener à bien. " Un soldat avait eu le nez tranché en punition d'une faute commise dans son service. La guerre se prolongeant, le pauvre diable dut continuer à tenir la campagne et la plaie n'était encore' qu'incomplètement fermée quand il lui fut possible de recevoir des soins. Le chirurgien qui l'entreprit, un prêtre de la secte des "Koomas", s'occupa d'abord d'en raviver lai surface, puis ayant fait choix d'une région spéciale de la fesse et l'ayant battue énergiquement avec une semelle de bois pour y faire affluer le sang, il découpa en ce point un morceau de la forme et des dimensions voulues, qui fut alors transporté sur la partie mutilée du visage et suturé au bord de la plaie. L'auteur de cette relation ne spécifie pas le genre de suture employée par l'opérateur; mais on sait que pour obtenir la guérison des blessures intestinales les Hindous se servaient non d'aiguillées de fil, mais de grosses fourmis communes dans la contrée, à qui l'on faisait pincer les lèvres de la plaiei et dont on arrachait ensuite le corps. Les mandibules restaient en place jusqu'à la réunion définitive. Le nez ainsi reconstitué, déclare le narrateur, était "assez" présentable. Etant donnée la provenance du lambeau, pouvait-on décemment exiger davantage? " Ce procédé fut-il ultérieurement introduit en Europe par quelque voyageur ou bien réinventé par un ingénieux praticien? Nul ne pourrait le dire. Toujours est-il qu'au témoignage du Romain iSan-cassini, elle était connue en Italie dès 1735, à l'époque où il vivait. Mieux encore, elle se pratiquait en public. Il nous parle, en effet, d'une charlatane nui, pour activer la vente d'un baume dont elle prétendait posséder le secret, usait d'un boniment assez original. Armée d'un couteau bien affilé, elle se taillait dans la cuisse — "coram populo" — un large lambeau cutané, l'étalait sur une assiette et le faisait ensuite circuler parmi la foule. Il était alors réappliqué sur la plaie, arrosé du fameux baume et fixé par un pansement. A quelques semaines de là notre guérisseuse exhibait à nouveau la partie malade où l'adhérence était parfaite et sur laquelle, au grand ébahissement des badauds, on ne distinguait qu'une cicatrice peu apparente. Comment douter, après cela, de l'efficacité du remède ? " Il n'y avait là, du reste, aucun subterfuge; rien, en tout cas, qui rappelle ces cures invraisemblables qu'au dire du Père Hue se vantent d'accomplir les lamas thibetains, et dont voici la plus surprenante : S'ouvrant le ventre d'un coup de sabre — le "harakiri" des Japonais — ils;en retirent les entrailles, puis, après qu on les a vues et touchées, les réintègrent dans l'abdomen, referment la plaie en un tour de _ main et circulent ensuite comme si de rien n'était! " < Criminalité catholiqus et criminalité protestante —©— Les honnêtes polémistes du "Bien ' public ", courtisans obséquieux des puissances ecclésiastiques, après avoir aigrement commenté notre première lettre ouverte au cardinal Mercier, ironisent et ergotent rageusement à propos de la seconde. Nous avons établi, par des faits et des chiffres précis, le bilan de la moralité des peuples chrétiens et catholi-■ ques. Ce bilan n'est pas toujours brillant, tant s'en faut. Au sujet des dernières guerres balkaniques, Loti n'a-t-il pas écrit : " Incendies, massacres, pillages, monstrueuses et indicibles mutilations de prisonniers, rien ne manque au bilan des armées très chrétiennes. " Citons ici le " Bien public " : | "A quoi peut bien servir le baptême, remarque la " Flandre s'il ne rend pas meilleurs ceux qui l'ont reçu? " Parfaitement. Notre confrère poursuit L: " D'après la " Flandre ", le baptême devrait nous infuser mécaniquement toutes les vertus, même sans coopération de notre volonté. " Nous n'avons ni pensé, ni écrit pareille énormité. Nous avons dit, simplement, que, d'après l'Eglise, le baptême et les autres sacrements sont des sources puissantes de grâces surnaturelles.Ouvrez le catéchisme. Le baptême, le premier et le plus nécessaire des sacrements ", nous y enseigne-t-on, donne la grâce sanctifiante ". Une ' ' bonne communion augmente en nous la grâce sanctifiante et nous procure des grâces actuelles ". Le sacrement de pénitence, le sacrement de mariage, celui de l'ordre, ont les mêmes effets Or, qu'est-ce que la grâce? -— "Un don surnaturel que Dieu nous accorde pour notre salut. " La grâce sanctifiante " nous rend justes et saints ". La grâce actuelle " est un secours surnaturel et passager que Dieu nous donne pour nous aider à faire le bien ou à éviter la mal ". Si tout cela est vrai, les chrétiens, tous baptisés, doivent être, dans leur ensemble, moralement supérieurs aux païens non baptisés, et de plus, les catholiques, grâce à la confession, à) la communion, à la confirmation, etc. doivent être, dans leur ensemble, moralement supérieurs aux protestants, qui, sauf le baptême, ne disposent d'aucun véritable sacrement. Que voyons-nous en réalité? Méditez, une fois encore, l'éloquence de ces chiffres : Population de la Grande-Bretagne, en 1911 : 40,834,714. Population catholique approximative de la Grande-Bretagne en 19li, calculée d'après le Statesman's Year-Book de 1909 i: 2,400,000, soit un dix-.septième de la population totale. Population totale cles prisons britanniques (1912) : 20,811. Sur ce nombre, il y a 4,304 catholiques, soit un peu plus du quart. Il y a donc, dans les prisons britanniques, malgré les grâces sanctifiantes et actuelles que Dieu accorde si généreusement aux catholiques pour les rendre " justes et saints " et les " aider à faire le bien ou à éviter le mal", une proportion de catholiques plus de quatre fois supérieure à celle des protestants. Nous -l'avons constaté, à regret. Cela est. Nous n'y pouvons rien. Que trouve à dire le "Bien public " ?, "La Flandre ", écrit-il, est intimement persuadée que la grande majorité des catholiques sont des gredins. Elle allègue même, à l'appui de cette affirmation (sic!), la statistique produite à la Chambre des communes l'année dernière, et par laquelle le pourcentage des délinquants catholiques, dans le Royaume-Uni, serait fort supérieur à celui des délinquants des au« très confessions. Qu'a.vons-nous réellement " affirmé " dans notre lettre à Mgr Mercier? Un fait irréfutable, établi par des statistiques officielles, à savoir que les protestants, en Grande-Bretagne, ont une criminalité de 0,4 pour mille, tandis que les catholiques ont une criminalité de 1,7 pour mille. De là à " affirmer " que la " grande majorité des catholiques sont des gredins", il y a loin. Nous n'y avons, faut-il le dire, jamais pensé. Le " Bien public7', eu nous prêtant, gratuitement, cette écœurante stupidité, use d'un procédé, habituel chez, lui, que nous nous abstiendrons de qualifier comme il le mérite. Oyez maintenant ce que notre rusé confrère a découvert pour affaiblir la force probante de la statistique officielle citée par nous : " On ignore à la " Flandre libérale ", mais on sait en Angleterre, que les délinquants sans religion, appartenant à la classe inférieure, se font volontiers inscrire sur les registres des prisons comme catholiques, à raison des menus avantages, sinon des consolations spirituelles, que la visite des prêtres catholiques leur procure. " Cette " affirmation " du " Bien public " est diamétralement contraire à la vérité et inventée de toutes pièces. D'après la dernière statistique officielle des prisons en> Angleterre et dans le Pays de Galles, 3,278 prisonniers, lors de leur réception, se sont déclarés catholiques. Vérification faite, après une enquête personnelle au sujet de tous les prisonniers entrants, il a fallu ajouter à ce chiffre 244 prisonniers qui s'étaient fait passer pour anglicans. En Angleterre, les délinquants catholiques, non-conformistes ou juifs, ont très souvent une tendance à se fai-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes