La Flandre libérale

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29 december 1918
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s.n. 1918, 29 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0nd2m/
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44' Année. — Dimanche 29 Oécsnbra 1918. P&SX 9 1Q CENTIMES 1" 48. — Dimanche 29 Décwtàr» Iîi8. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par trimestre Pour l'étranger le port en sus. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMESIE : QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bnreaa <5ti lotirnal On traite S forJaiï, LA BELGIQUE AU POINT DE VUE INTERNATIONAL UNE CAMPAGNE ANNEXIONNISTE La presse hollandaise se montre très j émue et très irritée des visées annexion- s nistes qu'elle prête à la Belgique à l'égard ; de la Flandre zélandaise et (l'une partie « du Limbourg hollandais, et bien des per- ] nonnes qui ont été dans ces provinces nous : affirment que la presse est en ceci un écho J ■ fidèle de l'état d'èsprit dies population qui se croient menacées. J Nous aimons à croire que ces alarmes sont vaines. Nous ne contestons pas que la Belgique et les alliés aient eu à se plaindre des : procédés du gouvernement hollandais pendant la giuerre ; nous ne contestons pas ; que le régime actuel' de l'Escaut soit tout à la fois une atteinte aux droits de la ■ Belgique au point de vue de son développement économique, et au point de vue < militaire un danger pour son indépendance nationale. La guerre actuelle vient, • hélas! de le démontrer. Nous ne pouvons cependant admettre ( que pour parer à cet inconvénient et à ce grave danger, il puisse entrer dans; les vues du gouvernement qui s'est constitué en Belgique, d'annexer à notre pays un i territoire dont la population nous re- ( .pousse et prétend ardemment rester-attachée à son pays d'origine. On cherche, •nous le savons bien, à contester le fait de cet attachement. Ne nous payons pas de mots: cet attachement est réel. Il suffit ■pour s'en convaincre de lire la presse hollandaise. Et il s'expliquie. Passez lia frontière, et -dès le premier village vous vous trouverez au milieu d'une population essentiellement différente de la notre, différente par la langue, différente par les mœurs, par le tour d'esprit, par la manière d'o concevoir, de raisonner et d'agir, différente par le costume même auquel elle reste attachée comme à sçs traditions séculaires.Cette population n'est pas belge, cille est foncièrement, essentiellement hollandaise. 'Si niême, alléchée par des avantages économiques, ell'e consentait à l'annexion, on pourrait se demander si réelle-memt la Belgique a intérêt à l'admettre, comme elle se demande, dans bien des cas, ■quel intérêt elle a à accorder la naturalisation à des étrangers qui la demandent. Mais ce n'est-pasainsLqine se pose Ja-qucs-tion ; -loin de consentir à l'annexion, la population de la Flandre zélandaise la repousse. Et nous songerions, nous Belges, au sortir de la crise qui a mis notre existence nationale en si grave péril, nous songerions à violenter le sentiment national et patriotique de nos voisins et à nous les soumettre par la force. Nous n'avons cependant pas eu le temps d'oublier nos jropres angoisses, et nous avons pu,^ nous lemble-t-il, nous rendre compte qu'il n'y l pas de pire misère humaine que lie joug le l'étranger. N'est-ce pas pour y échap->er que nous avons fait une révolution i laquelle nous devons notre existence îationale? Non, non, que nos frères hollandais se ! •assurent. La Belgique ne peut songer à pareil attentat. Au surplus, ce n'est pas d'elle seule que a chose.pourrait dépendre. Les rema-nie-nents dans la carte de l'Europe seront ^e :ait de tous les alliés, lors de la conclu-don du traité de paix. Et il n'y a vraiment pas lieu de s imaginer, qu'au sortir 3e cette guerre qui leur a coûté tant de sacrifices et tant de sang, qui a fauché les millions de vies humaines, et qu'ils )n.t poussée jusqu'au bout, au nom précisément du principe dJes nationalités, pour •endre à chaque nation opprimée ses Iroits et son indépendance, pour arracher des Français d'Alsace-Lorraine, des [taliens, des Slaves, des Roumains, les Serbes, des Polonais, des Ar-néniens, à l'Autriche), à la Prusse, à la rurquie, son premier soin serait d'arra-iher des Hollandais à la Hollande, pour [es annexer par la foroe à la Belgique. Le triomphe des alliés dans la guerre lont nous sortorts a été le triomphe de la civilisation et du droit. Le traite qui consacrera cette victoire ne saurait être souillé par une injustice et unei atteinte aux Iroits d'un petit peuple, que, devant les grands défenseurs du droit, sa faiblesse nême devrait suffire à protéger. Est-ce à dire qule les choses doivent Tes-:er ce; qu'elles sont, et qu'il n'y a rien à Paire? Assurément non. Et cela est loin de îotre pensée. La Belgique doit obtenir, tant au point de vne économique qu au ooint de vue militaire, la liberté absolue :1e l'Escaut. C'est pour elle, aussi bien rju'e pour les alliés, qui auraient, le cas échéant, à la défendre, line question vitale. Sa solution exigera, sans doute, certaines restrictions à des droits ou des prérogatives que la Hollande considère -ommie attachés à sa souveraineté. Mais il ne sera pas difficile de lui faire comprendre et admettre, qu'entre nations, comme entre particuliers, le droit, die l'un a pour limite le droit* de 1 autre. Mais, quelles que soient les mesures qu on puisse être amenés à prendre dans cette voie, il est une limite: le droit des populations de disposer d'elles-mêmes, devant laquelle on doit s'arrêter. Ni la Belgique, ni les alliés ne songeront à la franchir. Le comte Czernin et la guerre o— Paroles révélatrices Le comte Czernin a prononcé, en petit comité, à Vienne, un discours que la i\" eue F r e i e Presse a reproduit presque intégralement. Ce fut un plaidoyer p r o domo, certes, mais qui nous apporte d'intéressantes révélations, dont nous pouvons faire notre profit. Tout d'abord,' le comte Czernin assure qu'il n'a " jamais cru à une paix victorieuse ". Aussi s'est-il toujours efforcé de prêcher la modération à l'Allemagne : il eût été jusqu'à offrir à ses. alliés teutons la Pologne russe agrandie de la Ga-licie, à condition qu'ils se montrassent conciliants à l'ouest et consentissent à céder des territoires, probablement l'Alsace-Lorraine. Mais les Allemands ne prétendirent pas renoncer à leurs exorbitantes prétentions. Pourquoi dès lors l'Autriche s'est-elle obstinée à rester l'alliée de l'Allemagne Pourquoi n'a-t. elle pas conclu plus tôt une paix séparée ? Pourquoi 1 C'est parce qu'une paix séparée " était matériellement impossible", affirme le comte Czernin. Si nous avions abandonne l'Allemagne, le haut commandement militaire teuton eût lancé contre nous quelques divisions qui auraient envahi la Bohême et le Tyroi, " pour nous faire subir le même sort qu'à la Roumanie ". L'invasion allémandv, poursuit le comte Czernin, eût eu pour conséquence immédiate la guerre civile; la monarchie eût été déchirée : les Allemands d'Autriche et les Hongrois du comte Tisza n'auraient pas marché contre les hordes d'Hindenburg. Nos peuples se seraient infailliblement rués les uns contre les autres dans une lutte fratricide effroyable. Nous étions donc à la merci de l'Allemagne. On se demandera, sans doute : mais pourquoi les Allemands repoussaient-jls toutes les combinaisons de paix 'l C'est, répond M. Czernin, parce que l'état-maior teuton était omnipotent ; c'est parce que la caste militaire prussienne croyait à la possibilité d'une victoire ; c'est'parce qu'elle ne prétendait pas qu'on enlevât à l'Allemagne le bénéfice des conquêtes qu'avaient faites à l'Est et à l'Ouest les armées de l'exkaiser Et 1" état-major teuton ne permettait pas. n'admettait pas que, sur ces points essentiels, on lui résistât. Le comte Czernin, devant un entêtement pareil, çût dû démissionner. Il est cependant resté en fonction pendant plus d'une année. Est.ee une justification suffisante que de dire aujourd'hui :"J'étais impuissant • j'ai fait ce que j'ai pu; j'ai \ ) tremblé devant les conséquences d une résistance obstinee a.ux ordres de Lu-dendorf et d'Hindenburg"?' Notre grand confrère parisien, 1 e T e m p s, remarque à ce propos que ce grand état-major prussien, devant qui Berlin et Vienne se sentirent impuissants, et qui fut pour l'humanité entière la pire des nuisances, subsiste toujours. Apparemment, il n'a plus grand'cliose a dire pour le moment. Mais qui sait si demain il ne se relèvera pas, plus mena-gant, plus craint que jamais ? Nous avens annoncé hier la constitution d'une Ligue nationale d'officiers teutons qui se proposent à nouveau de réaliser le rêve de Bismarck : la reconstiuc-tioii; d une grande Allemagne, de .réorganiser l'armée et de rétablir l autonte absolue du commandement. N'avons-nous pas vu, d'autre part, le chef du gouvernement actuel, le socialiste Ebert, accueillir récemment en triomphateurs les soldats allemands rentrant à Berlin ? Ebert n'a-t-il pas eu^lé front de déclarer à ces bandits qu'ils n'avaient pas été vaincus, qu'ils avaient victorieusement résisté aux armées des plus grandes nations de l'univers, coalisées contre eux ? Cet état d'esprit, les révélations du comte Czernin nous rappellent brutalement à ia réalité. Ne dormons pas sur nos lauriers. Observons attentivement ce qui se passe outre-Rhin. Des esprits généreux, mais remplis d'illusions, parlent avec enthousiasme, de la solidarité fraternelle, qui unira, demain, en une vaste famille, les peuples démocratiques. Prenons garde' Le militarisme prussien n'est pas mort : Pour que la paix, soit assu-" rée, les diplomates auront à nous prémunir contre tout retour offensif du pan- ; germanisme. Il importe, pour le repos et le bonheur du monde, pour l'avenir de la • civilisation, que le sabre germain soit à jamais brisé. P. H'. —— Xx>X i» Excellente mesure On nous écrit cfe Bruxelles: Le Comité national vient de prendre une mesure qui poursuit le double but d'enrayer le chômage et de perfectionner les. connaissances techniques des chômeurs. Il va, en effet, rétablir les cours professionnels créés à l'intention des chômeurs et supprimés par ordre de l'autorité occupante.Pour continuer à recevoir .le secours alimentaire, le,s chômeurs devront «vuivre régulièrement ces cours, NOS ECHOS Le gâchis économique. — Une nouvelle protestation Les négociants en gros et confectionneurs de tissus de Gand et des environs, ont pris connaissance, dans la réunion du 21 décembre, des mesures projetées par le gouvernement belge en vue de réglementer les importations • en Belgique. La lecture de ce projet les a profondément émus, car ils sont sincèrement convaincus que, par leur lenteur et les diffi cul tés qu'elles entraînent, ces mesures^ sont de nature à entraver pendant longtemps toute initiative privée, et k paralyser le commerce gantois déjà si éprouvé par quatre années d'inactivité. Ils estiment que, seule la liberté pour chacun d'importer selon les besoins de son com merce, peut ramener la sécurité dans les transactions, ranimer la concurrence, et mettre un terme aux prix exagérés que la guerre avait provoqués. Ils considèrent que seul le retrait de cette mesure peut faire renaître dans les esprits le calme que la situation impose. En conséquence, ils émettent le vœu de voir le gouvernement renoncer à toute mesure ayant pour résultat d'entraver la libre entrée des marchandises en Belgique et l'expansion de l'essor commercial. M» Le rapatriement des évacués français Les évacués français vont _ être rapatriés. Des trains spéciaux, qui en emporteront chaque fois mille, vont être mis en charge pour les conduire aux deux centres de triage: Nancy et Dunker'que. De là, ïes évacués) seront dirigés sur leurs foyers, pour autant oue ceux-ci existent encore. Les comités locaux devront prévenir les intéressés et les rassembler dans 'l'es gares de départ. Les évacués devront également recevoir des vivres pour la durée de leur voyage. • M Colis postaux aux soldats On sait que, depuis le début de la campagne, la poste transporte gratuitement, à destination des militaires de tous grades, des colis postaux, dont le poids ne peut excéder deux kilos. Ces dispositions sont toujours en vigueur et s'appliquent naturellement à notre armée d'occupation en Allemagne. Ces colis postaux sont acceptés dans tous les bureaux de poste. ••o Nos premiers navires de guerre Les trois torpilleurs allemands restés à Anvers, vont être pourvus d'équipages. Dans ce but une centaine de marins du dépôt des équipages vient d'arriver dans la métropole. Ces navires formeront les premières unités de notre flotte de guerre. •e* Une visite du Roi à Audenarde Le roi Albert a visité incognito la ville d'Audenarde, si rudement éprouvée par le bombardement des Teutons. Il a eu un entretien à l'hôtel de ville avec M. Raepsaet, bourgmestre, qui subit pendant deux mois les rigueurs d'une prison boche. Le Roi est parti ensuite pour Courtrai. M. le baron de BroqpeviHè a fait aussi une visite à lia ville d'Audenarde. M. le bourgmestre lui a souhaité la bienvenue. M. de Broqueville a. visité la bibliothèque communale, une des plus importantes . du pays, gravement endommagée par un obus allemand. Le musée communal a égallement beaucoup souffert. 0O9 » La « Madelon » Tous nos soldats, nos midinettes, nos enfants ont sur les lèvres les notes gaies de. la "Madelon". Quel est donc l'auteur de cette chanson soudainement populaire? L' "Intransigeant", l'a découvert à Paris,' dans le faubourg Saint-Dénis. Il' s'appelle Camille'. Robert, a 47 ans et vient "d'être démobilisé. 11 a un fils, qui fut soldat héroïque • et reste amputé des deux jambes..._ " Il fut chef d'orchestre en province ; il a composé déjà un bon nombre de chansons dont quelques-unes: "Bonjour, mon vieux", "Maman jolie", connurent le succès avant la guerre. Et "Madelon"? "Madelon" fut créée vers juin 1914 à la Seal a. Elle n'eut alors que peu de succès. "Le vrai créateur de "Madelon", c'est le poi-iu'", affirme l'auteur. En 1915, il était au front. Les éditeurs de musique avaient envoyé des chansons aux soldants. Pourquoi les soldats choisirent-ils "Madelon"? Jamais élection ne fut plus spontanée que ceMe-ci qui fit courir au long de la terrible ligne de bataille le refrain joyeux. Il l'entendit chanter autour de lui. " Quand il changea de secteur, il" vit qu'on la chantait là comme ailleurs. Quand il vint en permission, il vit, que les permissionnaires l'avaient apportée chez eux. Alors, il' s'aperçut qtie sa chanson régnait partout. " Camille Robert, auteur à.succès si formidable, est-il devenu riche? " On croit que je suis devenu millionnaire, dit l'a/uteur en souriant; or, "Madelon" ne m'a pas fait gagner beaucoup plus que mes autres œuvres. Je ne toiuche de droits d'auteur que quand ôlle est chantée dans une salle de spectacle.; Si vous voulez connaître le chiffre diu tirage et les bénéfices qu'elle a donnés, demandez-les à l'éditeur... Je n'ai pour bénéfice qu'une petite notoriété qui fait qu'on.me demande dans des soirées mondaines; où je viens chanter mes œuvres et, naturellement, "Madelon". " L'École militaire Ellle.se. rouvrira probablement en juillet prochain. Il parait certain que des conditions, spéciales seront faites en faveur de ceux de nos jeunes gens qui ont fait la campagne et n'auront paii "bloquer" leurs examens comme ceux restés aai pays. . ^ . Contre les activistes A h Ligue des Instituteurs de Gand " Le comité de la "Ligue des instituteurs le Gand et des environs ". " Coisidérant que pendant la guerre mondiile, il s'est constitué en Belgique un pa^i, désigné sous le nom de parti a c t iv i s t e ; " Qle ce parti, sous prétexte de défendre kî intérêts du peuple flamand et de redresser les griefs des Flamands, a prou-,vé paj ses écrits, paroles et actes qu'il avait jpour but de démembrer la Belgique, ivec l'espoir d'ériger les Flandres ,ien élit distinct, sans se soucier du sort des rifovinces wallonnes, et à cette fin a fait :ppel au concours ae l'ennemi ; " Oûe ce parti a abjuré toute fidélité au gjuvernement -légal de la Belgique ; tfue dans ses écrits il a exprimé le désiijque les armées alliées ne sortait pas victorieuses de la lutte ; " Jue cet état de choses a donné lieu à d« poursuites et punitions à l'égard d'hantants, qu'ils fussent indifférents ou l.dstiles au mouvement activiste ; " due les adeptes de ce parti, de concert avec les Allemands, se sont emparés par des moyens illégaux de l'administration de la ville de Gand, laquelle administration, de connivence avec des instituteurs activistes, s'est permis les plus odifiises iniquités à l'égard du personnel ; enscijgnant ; • . " Que le président de la " Ligue des instituteurs " a été révoqué de son emploi au service de l'alimentation communale, conme étant indigne de faire partie du personnel de l'administration communale, Ja-rce qu'il a, au nom de la Ligue, revendiqué pour le corps enseignant, le droit d'apprendre à ses élèves, à l'occasion de la fête commémorative de- la Bai< ille des Eperons d'or, des chansons qui glorifient non seulement la Flandre, mais la Belgique entière, notre patrie; "*Décl.are que tous ceux qui par des paroles, écrits, ou actes ont prouvé être enrôlés dans le parti activiste, se sont rendus coupables de trahison envers la pairie et le personnel enseignant, et ne peuvent plus longtemps faire partie d'un cercle, dont les* membres en leur, qualité d'institutrices et instituteurs ont juré fidélité au Roi et aux lois du peuple belje ; ' Décide de proposer à la première as-senblée générale de la ." Ligue des instituteurs " que les membres dont les noms sui/ent soient exclus du Cercle. " v Suivent les noms de 21 membres que nous ne voulons pas publier pour le moment, pour ne pas influer sur les décisions à prendre par l'autorité communale à l'égard des instituteurs activistes. Cet ordre du jour a été voté à l'unanimité à l'assemblée générale du 14 décembre; les exclusions proposées, ont été prononcées après enquête. L'assemblée générale a donné pleins pouvoirs au comité pour poursuivre l'enquête et exclure les membres convaincus d'activisme, sous réserve d.'en référer à la prochaine assemblée générale. La Hollande et la question de S'Escaut Un fait nouveau Dans un article qu'a publié récemment M. Roland de Ma/ès dans le T e-m p s , de Paris, sur la question de l'Escaut, l'auteur défend la thèse que là Hollande n'était pas tenue de secourir elle-même la Belgique, ni a i s qu'elle ne pouvait empêche)-, en cas de guerre, les garants de porter secours à notre pays. " Cela èst .si vrai, poursuit M. De Mares— (et nous attirons toute l'attention de nos lecteurs sur ce'passage capital) — que c e • f u t, à u n e h e u r e don. n é e , 1 a thèse du gouvernement .hollandais lui-même, comme 1 e ' p ro u v e ce fait peu connu et qui éclaire singulièrement la qu es t i o n . Le 4 août 1914, dès qu'il eut appris la brutale mise en demeure adressée par l'Allemagne à la Belgique, le gouvernement hol landais' offrit spontanément au gouvernement'belge de laisser passer par l'Escaut les forces navales anglaises qui se porteraient au secours de la Belgique, tandis qu'il fermerait le fleuve_ à toute force navale ennemie. Cela revenait, en somme, à reconnaître que la Hollande n'avait pas à mettre obstacle à l'exécution des engagements pris par les puissances garantes envers la Belgique. Or, dès le lendemain, le .cabinet de la Haye modifia totalement son attitude, et le 5 août, il notifiait au ministre de Belgique à la Haye que la, Grande-Bretagne, qui avait • déclaré] la guerre à l'Allemagne, étant devenue une puissance belligérante, l'Escaut serait fermé à ses bâtiments de guerre, dont le_ passage eût porté atteinte à la neutralité des Pays-Bas. L'argument de la Grande-Bretagne devehue puissance belligérante, était sans valeur dans ce cas spécial. Belligérante ou non, elle demeurait. puissance garante de la-neutralité belge, et la Hollande n'avait pas à faire obstacle à l'exécution de la garantie. Cela est d'autant plus évident que TAngleterre ne devint belligérante que pour défendre la neutralité belge et que, n;eût-elle pas déclaré la guerre à l'Allemagne, le seul fait de porter à la Belgique le secours de ses armes contre l'agresseur allemand lui donnait vis-à-vis de celui-ci le caractère d'une puissance belligérante. Que.se passart-il dans l'intervalle de 24 heures pour que le gouvernement hollandais ait cru devoir modifier si radicalement son point de vue ? Nous Tigno-. rens encore : nous ne tarderons pas r>aii£ doute à être éclairés. L'HYPOCRISIE GERMANIÇUE LA LOI DELBRUCK " Nous, Guillaume, par la grâce de Dieu, Empereur d'Allemagne, Roi de Prusse, etc... Au nom de l'Empire et en vertu d'une adhésion du Conseil fédéral et du Reichstag, ordonnons ce qui suit. ' Tel est le préambule précédant une "loi sur la nationalité", donnée à Bel-holm, à bord du yacht impérial H o h e n-z o 11 e r n, le 22 juillet 1913.. sous la signature et le sceau impérial de Guillaume II. Elle porté le contreseing: de Del-briick. Ellê est entrée en vigueur le 1er janvier 1914, et tout incite à eroire qu'elle a été édictée en vue de la grande guerre que les centraux ont préparée avec une ténacité et une minutie sans égales. Le texte de cette loi a été publié dans le journal officiel de l'Empire allemand, n° 180, (Deutsche Reichsan-zeiger), en date du 1er août 1913. On le trouve également dans le Recueil des lois de l'Empire (Reichsge-setzblatt), 1913, n° 46, page 583. Le Journal du droit international, que dirige Me Clunet, année 1914, page 289, en jlonne une traduction complète en français. Il serait trop long de présenter ici une analyse d'ensemble de cette loi, obscure et compliquée à l'excès. 11 suffit de m-ter qu'elle comprend quatre titres, intitulés respectivement : I. — Dispositions générale (articles 1 et 2). II. — Nationalités d'Etat dans un Etat de la Confédération (articles 3 à 32). III. — Nationalité d'Empire directe (articles 33 à 35). IV. — Dispositions finales (articles 36 à 41). Les articles les plus intéressants sont les articles 21, 22, 25, 26, 27. 28, 31, 33 et 34. L'on se propose simplement de souligner l'un de ces articles qui, comme il sera démontré, mérite une attention toute spéciale. C'est l'article 25, par lequel le ci-devant " suprême seigneur de la guerre " fournit à ses féaux sujets 1 e moyen de rester Allemands en se faisant naturaliser à l'étranger. Parfaitement 1 Cet article est ainsi conçu : " Article 25. — Un Allemand, qui ne possède dans l'Empire ni son domicile, ni sa résidence permanente, perd sa nationalité d'Etat en acquérant une nationalité étrangère lorsque cette acquisition a lieu sur sa demande ou sur celle du mari ou du représentant légal : toutefois, pour la femme mariée ou légalement représentée, la nationalité d'Etat ne se perd que si lés conditions prévues aux articles 18 et 19 pcmr le congé sont en même temps remplies. "Ne perd pas la nationalité d'Etat celui qui. avant d'acquérir la nationalité d'Etat étrangère, a obtenu sur sa demande, de l'autorité compétente de l'Etat dont il est ressortissant, l'autorisation écrite de conserver sa nationalité d'Etat. Avant de délivrer cette autorisation, il y a lieu d'entendre le consul d'Allemagne. " Avec l'approbation du Conseil fédé. ral, le chancelier d'Empire peut ordonner que les personnes qui veulent acquérir la nationalité d'un Etat étranger déterminé né peuvent bénéficier de l'autorisation nrévue à l'alinéa. 2. " La seule lecture de ce texte peut ne point • révé'ler immédiatement à tous les dangers qu'il crée pour les Etats de l'Entente. Deux exemples mettront en lumière ce point important. 1° Les hostilités et l'occupation allemande ont pris fin. Un individu, Allemand de naissance, paie d'audace et demeure en Belgique. Etonnement des autorités et du public. L'homme est convo- \ qué, par le service de la Sûreté'.^ supposons- *• le, aux fins d'interrogatoire. Là, il objecte et il prouve qu'avant de se fixer en Belgique il est, par naturalisation, devenu ressortissant anglais ou français, hollandais ou suisse. Mais il a, d'autre part, et préalablement à la naturalisation qu'il allègue, obtenu de l'Etat allemand qui est son pays d'origine, l'autorisation de conserver sa nationalité initiale. En d'autres termes, il a bénéficié de l'article 25, alinéa 2. Et, sur ce point, cela va sans dire, il imite de Conrart le silence prudent. La Sûreté, dépourvue de t(out moyen d'inves-tiga.tion ou de contrôlé sur cette autorisation que. rien ne révèle et que, dans l'om-orc,' l'Allemagne octroie oiui refuse1 à son gré, a.devant elle un.particulier, Français on Anglais, Hollandais ou Suisse d'appa rehee., En ' réalité, c'est un Boche très authentique,' vraisemblablement doublé d'un-espion ou d'un indicateur de la vertueuse Germanie. Devra-t-on le traiter en ami ou en ennemi ? Devine si tu peux.et choisis si tu l'oses! Or, tout ceci n'est- pas un conte. -C'est, -qu'on y prenne garde, une vivante et peut-être quotidienne réalité. 2° Autre exemple.'Un Allemand de naissance, naturalisé Français, obtient une concession, minière ou autre, dans quelque colonie ou protectorat français. Certaines, contestations s'élèvent, puis surgit un conflit d'intérêts entre ce concessionnaire et l'autorité de qui la concession fut obtenue. Ce conflit s:aggrave. Entrée en-scène d'un "Paniher" quelconque et in- IterventioiL agressive du gouvernement allemand, lequel! prend fait et cause pour m de ses nationaux, qui est ou qu' 1 sou.. ;ient être bénéficiaire de l'article 25 a :iéa 2. Et voilà "e inoncle t-u;- reroué t • * ;.n ,gro<? .incident de politique : ionale. La conclusion? C'est que l'on ne saurai; :rop se méfier des bons AJJemand ■- par naissance qui invoquent leur état de na. uralisés. L'Angleterre l'a parfaitement compris et elle n'a pas hésité, au cours de [a guerre, à. priver de sa liberté un Aille, nand de marque, devenu Anglais par na-:uralisation, le sieur von Bissing, le pro_ are frère de celui qui, en Belgique, se révéla gouverneur général féroce. Dans un exposé détaillé de sa politique, publié le 6 décembre, le premier ministre Lloyd George proclame qu'à son avis tout séjour sur le sol anglais doit être désormais interdit aux Boches. A l'appui ie cette opinion, il développe des motifs abondants et péremptoires. Il dit notamment, à ce que 'apporte "le Temps : " Après les événements des quatre^ ou cinq dernières années, il est impossible que nous accueillons parmi nous une population dont une partie considérable abusa de notre hospitalité : cela a été démontré par des preuves qu'il est impossible de passer sous silence. Ces gens-là se sont livrés à l'espionnage, ont participé à des complots, ont aidé l'Allemagne à établir^ des plans visant à détruire le pays qui leur offrait l'hospitalité, et ainsi ils ont perdu tous droits à résider chez nous. " De plus, si les Allemands, qui ont combattu contre nous durant Quatre années, revenaient ici enlever le pain à des hommes que, pendant ces quatre années, ils ont cherché à massacrer, il en résulterait inévitablement du ressentiment et des troubles. Et bien que je regrette vivement qu'il soit impossiblë' que toutes les nations du monde aient entre elles des relations libres de toutes entraves, il n'est pas moins vrai que se dressent devant nous les événements de ces quelques dernières années, dont la responsabilité remonte à la seule Allemagne ; aussi, est-ce à elle à en subir les conséquences.'7 S'il fallait, à toutes ces raisons de suspecter les Allemands et leurs caudatai-res, de les déclarer indésirables et de les tenir éloignés de chez nous, ajouter des raisons nouvelles, la loi Delbruck serait, à coup sûr, l'une de celles-là. Au reste, ne l'oublions pas, le Boche n'improvise rien. L'article 25. alinéa 2 est la consécration législative et comme la gé. néralisation d'une pratiqup depuis 1 onr-terrms suivie outre-Rhin. Cette louche, oblique et secrète procédure avant fait ses preuves, on l'inscrit dans une loi, afin que nui Allemand n'en ignore et puisse y recourir dès qu'un intérêt suffisant le commande, a.fin que l'Allemagne puisse l'in-voauer d'office et sans contradiction possible aussi souvent que bon lui semblera. _ En résumé, au moment précis où ses nationaux viennent solliciter le bénéf-'ce d'une naturalisation étrangère, on voit le oaterne législateur allemand leur four, nir un moyen occulte de détaxe'- ceiîle-ei nar avance, d'en fausser le jeu. d'eu al té. ^er, secrètement et essentiellement, les ef. fets. De par la loi, l'apnarence peut.ainsi l'emporter sur la réalité, et, grélee à l'ap-nui de leur gouvernement, les impétrants teutons peuvent infecter un acte très grave, politique ou juridique, l'épithète im_ porte^ assez peu, d'un véritable do] par réticence au préjudice de l'Etat qui s'apprête à les mettre au rang de ses sujets. La faveur accordée se tourne en arme offensive dirigée contre celui-là même qui la dispensa. Tout cela n'est-il pas effarant d'ingéniosité cynique et raffinée? Ainsi, partout et toujours, la Kultur tudesquie s'affirme incontestablement supérieure dans tous les domaines de la fourberie. L. D. B. L'alimentation publique Un arrêté royal stipule qu'aucune quantité de sucres, de mélasses, de sirops de betteraves, de confitures, de miel artificiel qu d'alcool ne peut être enlevée des fabriques ou _ des entrepôts qu'en vertu d'une autorisation du ministre des finances. Les sucres de toute espèce, les mélasses, les sirops de betteraves mélangés ou non de sirpps de fruits, les confitures, le miel artificiel et la levure sont mis à la disposition du département de l'industrie, du travail et du ravitaillement ; celui-ci les répartit selon les besoins de l'alimentation publique. Les prix d'achat aux producteurs et les prix de vente aux consommateurs des produits énumérés ci-dessus ainsi que du vinaigre d'alcool, # sont fixés par le ministre de l'industrie, du travail et du ravitaillement.A moins d'une autorisation spéciale, il est défendu d'utiliser les pommes de terre, les céréales propres à la fabrication du pain, l'avoine, les betteraves, le sucre, les sirops et le miel artificiel dans les distilleries, les brasseries ou les vinaigre-ries.Les contraventions aux dispositions du présent arrêté sont punies, outre la confiscation des produits litigieux et des moyens de transport, d'une amendé de 10,000 francs, à moins que les lois spéciales ne prévoient une amende plua élevée,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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