La Flandre libérale

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s.n. 1914, 02 Juli. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/319s17v91q/
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40' innée ~ Jeudi 2 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT- I. 183 — Jeudi 2 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I mois. I mois. I mol*. 3 »«. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 : UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an iuraau du Journal et dans tous los bureaux do posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IBPRIMEMÏ 8AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES s | — RÉDACTION --Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Font la ville et les Flandres, s'adresser an bureau <Ës Journal, _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresseï k l'Office de Publicité, rne Neuve, 36, à Bruxelles. le programme libéral aaa !TÏ Le Bien public prétend que tout le programme du parti libéral s6 résumé en ces seuls mots : A bas la calottej que c'est là un programme négatif, sans but, et dont on ne peut prévoir les conséquences...Erreur ! Si le parti libéral veut renverser le gouvernement clérical, c'est qu'il voit celui-ci occupé à détruire nos libertés garanties par la Constitution. Aussi longtemps que le parti clérical a trouvé avantageux de masquer son but, il l'a fait. Ses associations s'appelaient associations conservatrices et constitutionnelles. " Notre parti, disait un jour à la Chambre M. de S'met de Naeyer, n'est pas un parti confessionnel. Un homme qui ne pratique personnellement aucun culte, ou bien un protestant, un israélite même, peuvent entrer dans notre parti politique. Il est ouvert à tous ceux qui admettent la nécessité sociale d'une religion, respectent celle-ci, et se refusent à la combattre. " Il était le parti de l'ordre, le parti de la tolérance, le parti de la paix sociale. Dès qu'il s'est senti assez fort pour pouvoir jeter son masque conservateur, il l'a fait. Ses associations ne sont plus conservatrices. Depuis 1903, elles s'appellent catholiques, et elles doivent s'appeler catholiques, disait M. Woeste, à 'Anvers, l'année suivante, parce qu'elles sont les soutiens des œuvres religieuses, qu'elles doivent leur assurer la protection et la liberté dont elles ont besoin pour développer leur action. Cette protection et cette liberté, ajoutait-il, leur viennent du gouvernement et des institutions. Et «lui donc maintient le gouvernement, si ce n'est les œuvres politiques ? Le parti a cessé d'être ouvert à tous ceux, quel que soit leur culte ou leur opinion, qui estiment qu'il faut une religion.C est un parti purement confessionnel qui cherche à assurer la suprématie du pouvoir religieux sur le pouvoir civil. Nos libertés constitutionnelles sont devenues une gênante entrave à la réalisation de ses aspirations. Il s'en est se#vi aussi longtemps qu'elles lui ont été utiles. Maintenant qu'il en a tiré tout ce qu'il pouvait, il voudrait bien s'en débarrasser pour continuer ses conquêtes, et c'est ce que nous, libéraux, nous ne voulons pas. Pour lui, tous les pouvoirs n'émanent pas de la Nation, mais ils émanent de Rome. La est la vie ! là est la vérité ! proclamait en 1905 M. Schollaert, alors chef du cabinet,_ dans un discours resté célébré, où il affirmait en même temps son entière soumission aux évêques. Son attachement, sincère, profond, inaltérable, aux libertés constitutionnelles, le Bien public l'a nié le jour où il a écrit " Nous sommes sincèrement ,, tachés à nos libertés constitutionnel-„ lf> comme un cheval est attelé à une ,, charrette, et nous traînons dans ce tombereau, à côté de droits précieux, bi.en ,:Jes ordures légales et sociales qui „ répandent une affreuse infection, et ,, le contact n'est guère favorable à la partie vraiment saine de ce charge-' ment. " Ces 01 dures, ce sont les libertés que la ( Destitution garantit, la liberté des cultes et des opinions, la liberté d'enseignement, la liberté de la presse et la liberté d'association.Déjà la liberté d'association, la liberté © !ai presse et la liberté d'enseignement sont sérieusement attaquées. Le gouvernement interdit a ses fonctionnaires de faire partie de certaines associations politiques. Il fait à la franc-maçonnerie une guerre sans merci, parce qu'elle professe la tolérance la plus large dont l'Eglise catholique ne s'accommode pas. La liberté de la presse est aussi en butte aux attaiques du cléricalisme. Un journal clérical, la Presse, d'Anvers, écrivait encore la semaine dernière, qu'il fallait s'employer par tous les moyens à empêcher la propagation de ce qu'il appelle " les mauvaises feuilles et les poursuivre partout et de toutes les façons.Il existe, dans, 1© parti catholique, un organisme chargé d'étouffer les journaux libéraux sous les procès et il compte sur la cléricalisation de la magistrature pour y réussir. C'est la censure officieuse cui devance la censure officielle et la prépare.Avec la dernière loi scolaire le parti catholique a confisqué l'instruction publique au profit de l'Eglise. L'Etat devra payer un enseignement dont le but est d'apprendre aux enfants que les pouvoirs n'émanent pas de la nation comme le dit la Constitution, mais de Dieu, comme le dit l'Encyclique; que le pouvoir civil n'a pas été institué en vue du gouvernement du monde, mais surtout pour la protection de l'Eglise et qu'il n'y a rien de plus avantageux pour i<'s chefs des Etats que de laisser l'Eglise suivre ses propres lois sans permett.-e à personne d'entraver sa liberté. Le programme libéral de demain, celui qui ne peut se réaliser tant que la "calotte" restera maîtresse du pouva.r, sera la restauration de nos libertés ccr»s-Ktitutionn-olleb qu'elle a entamées et la protection de celles qu'elle menace. Ce sera déjà une tâche fort difficile à accomplir quand on a affaire à un adversaire aussi puissant que la "calotte", comme l'appelle le "Bien public". ^ Sillet bmxdkis 1" juiliet. La note est impérative, et d'un sec! Il s'agit d'une note du XXe Siècle, met- J tant M. Carton de Wiart en demeure de s'expliquer à propos d'une mission con- 1 fiée à un journaliste libéral, à M. Camille Boussel, de l'Indépendance. Ce der- 1 nier s'est, en effet, livré à une étude approfondie de l'instruction criminelle en France et il fait en ce moment ila même enquête en Suisse, pour compte du dé- < partement de la justice. ' C'est un publiciste au talent et au caractère duquel tous nous rendons hommage. Il aurait pu, comme tant d'autres, ' nous inonder de prose soi-disant litté- ' raire et parfaitement creuse. Il a préféré s'employer à une œuvre : la rénovation des ^ méthodes de la justice et le combat contre le caractère que prend celle-ci, en Belgi- ' que. Il dénonce les travers, souligne les inégalités et les iniquités, lutte sans ' trêve contre la déformation profession- | nelle si terrible chez certains magistrats, ne perd' ni un jour ni une heure. Ce que M. Boussel a entrepris et ce qu'il conti- ■ nue dépasse évidemment les forces et le pouvoir d'un homme. Il ne verra pas réaliser la dixième partie des réformes qu'il préconise. Mais son apostolat n'a pas été infructueux et déjà l'on peut dire ; que plusieurs mesures importantes sont ; dues à sa générosité, à son talent, à sa persévérance. ; Vous direz que l'attaque du XXe Siècle est d'autant plus étrange t Evidemment, et surtout quand on se représente que M. Boussel est, au fond, estimé par ses confrères du journal sous-officieux comme de nous-mêmes; qu'on ne lui cherche pas noise, en réalité, mais plutôt... Mais plutôt quoi? Car enfin, il serait : trop extraordinaire qu'un ministre fût : suspect parce qu'il donne une mission, accomplie excellemment, à un spécialiste > qui rédige ses chroniques dans un journal libéral. Et comment s'expliquerait-on > que le XXe Siècle ait toléré d'autres missions analogues? > Ceci n'est donc qu'un petit épisode, piquant, des curieuses luttes, qui se livrent depuis plusieurs années entre mi-nistres. Le but du XX6 Siècle est simple- . ; ment de rendre M. Carton de Wiart —r J qui a déjà eu île tort de faire quelques nominations assez impartiales, paraît-il — suspect aux yeux des cléricaux, tout comme M. Benkin l'est devenu lui-même. M. Carton de Wiart joue, en effet, à l'homme modéré, bien qu'il soit naturellement aussi sectaire qu'un autre. Mais un chef de gouvernement ne peut être classé trop nettement comme fanatique. M. Carton de Wiart a l'appui des gens t de lettres. On lui a fait une réputation i d'écrivain, d'ailleurs fort exagérée, et 1 ceux qui ont lu 1a, dernière étude de ] notre distingué confrère Franz Foulon j sont fixés sur le talent réel de ce ministre. M. Carton de Wiart ne s'est compromis ni d'un côté ni de (l'autre dans la querelle des langues: il est à cet égard dans la catégorie des "solution bruxelloise". M. Carton de Wiart a l'appui de < la haute banque, son frère, l'ancien se- ] crétaire du roi Léopold, étant aujour- J d'hui directeur à la Société générale et administrateur d'un tas de sociétés fi- ■ nancières. Il a l'âge nécessaire: car les années passent, et si l'on reste toujours ; svelte on n'en a pas moins quarante-cinq ans bien sonnés. ' Bref, M. Carton de Wiart a toutes les ' conditions requises... pour succéder à M. ' de Broqueville, si celui-ci venait à tom- 1 ber, comme par hasard. f Et alors, que devient donc M. Helle- ; putte? M. Helleputte serait obligé d'être le second de M. Carton de Wiart ou de renoncer au pouvoir ? Mais M. Helleputte en a assez d'être au second rang; et il veut conserver le pouvoir ; il veut même arriver tout de suite au premier rang... tant qu'il en est temps encore. C'est pourquoi, en 1912, il avait commencé une cam- ( pagne parmi les droitiers contre le projet militaire. Il avait un système de renforcement et ds généralisation de la garf civique qu'il poussait avec vigueur. M. de BroqueviMe se voyant menacé d'être étranglé dans la coulisse avant d'avoir pu déposer son projet, remania son ministère... et y prit M. Helleputte qui, faute de grive, accepta un merle, et s© tut... momentanément. Car, depuis le 24 mai, il triomphe. C'est à cause de la ioi militaire, prétend-il, que les cléricaux ont subi leur échec. Et c'est de son officine que part tout ce grossissement de la campagne de M. Neven, tout le battage | de grosse-caisse fait autour de quelques paroles et d'un article du journal de notre député limbourgeois contre le service général. Les ministres qui, s'appuyant sur un grand journal neutre où ils ont des amitiés, s'efforceront de nuire à la candidature éventuelle de M. Helleputte, seront impitoyablement combattus. M. Benkin 3st par terre ou à peu près. Et l'on inflige un sérieux avertissement à M. Carton de Wiart. Y aura-t-il une riposte 1 Dans tous les 3as, attendons 4a suite en spectateurs intéressés.C'est le moment de commencer à marquer les coups, les "directs", comme celui-ci, et les autres .. les coups de Jarnae, les coups indirects à la cléricale. Ça vaudra'la peine d'être vu de près... surtout ■;i le match s'ouvre réellement et si M. "de Broqueville ne remonte pas sur sa bête. Echos & Nouvelles Muglstrature il politique Les cléricaux tong^ois. et pas des moindres, ne sont pas contents de M. ie ninistre de la justice qui vient de nom-ner au tribunal de cettei ville, comme iuge, un avocat de Bruxelles, écrit le orrespondant du "Journa! de Liège" et abomination de la désolation, ce nouveau juge est libéral. " Libéral, ma chère, hbéral". Les bigotes de Tongres ne prononcent ce nom ju'en se signant. Il paraît que M. Carton de Wiart :><> 'eut pas nommer dans la magistrature les candidats aua ont fait leur carriè-•e'i dans la politique et dont les questions électorales ont été let. principales réoccupatioiis. Il se souvient sans doute de. l'enseignement de Guizot. " Dès que la politique, dit excellemment Guizot, pénètre dans l'enceinte des «ribunaux, peu importent la main et 'intention qui lui en ont fait franchir le cuil, il faut que la justice s'enfui a. ÏÏntre la politique et la justice, toute ntelligence est corruptrice, tout contact ;st pestilentiel. En la recherchant, la po-itique s'accise, la jus'-ice se perd " Le 14 mai 191.'?, M. ie ministre de la ustice, répondant à M. Destrée, disait i la Chambre: " Et en fait nous veillons ' à ce que les magistrats ne se lancent ' pas dans la politique active et combative. Si vous connaissez, la preuve ' du contraire, signalez-la moi. " Quant à la morale de ce débat, s'il ' en faut une — elle est bieïi simple: ' c'est qu'il n'est pas du rôle d'un ma-'' gistrat — et tout le monde est d'ac-' eofrd '"ci à cet égard — do se lancer ' dans la politique combative et active ; ' le gouvernement y a toujours veillé et ' il continuera a y veiller, et, si vous ' connaissez des faits précis en contra-' diction avec ces principes, veuillez les "signaler. (Approbations unanimes.) ' Je n'ai rien laissé passer qui ne peut 'être autorisé. Quand des faits entraî-' nant de- sanctions m'ont été signalée, ' ces sanctions ont été prises. " Or, il y a dans l'arrondissement ju'di-ûairei de Tongres un juge de paix qui est i l'a tête de toutes les sociétés cléricales >t qui participe à toutes les manifestation électorales, et M. le ministre n'a oa,s eocore pris de "sanctions" Quel est ce mystère ou plutôt cette, 30îid'ësr:endance ? Elrolteas» de penaéi *— " Tant que l'abbé Benard portait la ioutane, les catholiques le considéraient, jcrit le "Peuple", comme une gloire de .'Eglise. Ils opposaient victorieusement la srofonde érudition du savant minéralogiste et géologue à ceux qui établissent une contradiction entre la Science et la Foi. " Mais quand, avec une grande dignité,.-1 sortit, de l'Eglise, sans paroles amères pour elle, pour obéir aux scrupules de sa >onscience, le savant fut précipité d© son piédestal et c'est tout au juste si on ne e maltraita pas à l'égal d'un abbé Daens. " Depuis lors les admirateurs du savant ui ont élevé une statue, aux environs les étangs d'Ixelles, monument d'un goût artistique discutable. " Un jeune fanatique du "XX© Siècle", lui n'a pas lu les collections de son propre journal où jadis l'on portait le savant iux nues, s'est avisé de demander la dis-Darition de ce monument. " Au nom de la beauté esthétique ? De a part de gens qui se pâment devant les îorreurs du style. Saint-Luc et les abominations de l'art helleputtien, ce serait de .'audace! Non, ce qui le chiffonne, c'est >e qu'avec un prétentieux et ridicule dé-lain il appelle le "Benard en redingote". Si le savant avait été drapé dans une tant, c'était une autre affaire. " Et o© trait en dit long sur l'étroitesse î© pensé© des pauvres petits jeunes gens jui s'aventurent dans la vie, le regard arrêté par les œillères que les bons pères leur ont mises. " 1 propos do Ttrbe « isqninter » Ce) vocable, que l'Académie rejette de son dictionnaire, à cause de sa vulgarité, a une étymologie assez diff'cite à retrouver.Certains veulent le rattacher à la "quin taine" chevaleresque, d'autres veulent le faire descendre de "esquener' , "briser l'échiné", emprunté à l'italien "schie- nare" ; d'autres encore prétendent qu'il t vient du languedocien "esquintar", qui ^ signifie, au moyen âge "déchirer en cinq j, parties " (du latin "quintus"), et qui, ' pan- confusion avec "esquimar", "brisetr î'échine", a fini par prendre le sens 1 d éreinter. Cette dernière étymologie .st d la meilleure. En réalité, esquinter est 1111 mot d'argot oui ne doit pas avoir sa place dans le dictionnaire de l'Académie, et qui n'est imployé dans le lan- t gage usuel que par les; gens sans distinc- 0 iion. c < J GES PAUVRES DIABLES... | —w,— 1 Les principales œuvres d'apostolat ea- t tholiqiue ont publié leur compta rendu 1 aimuo'l pour 1913. r Comme on! te verra, les affaires n'ont j pas été mauvaises', malgré la dureté des c temps, la crise et la guerre. c Les recettes de l'œuvre de la "Propa- t gation de la foi" se sont élevées à hv/it millions cent quatorze mille neuf 6 cent quatre-vingt-trois francs 5% centimes, t cm augmentation de soixante-trois mille s quatrel cent et sept francs sur celles de ç î'anmiée précédente. c iL'œuvre de la "Sainte Enfance", dont é le but est lie même, a recueilli quatre r millions cent ét vingt mille francs. Comment on a employé cet argent, les journaux catholiques ne nous le disent c pas: cependant, i'1 nie serait pas mauvais 0 qu'ils s'expliquent. En effet, ce irest pas ^ avec de l'argent que se forment- tes con- e victions. Au contraire! Les consciences 11 pures me ise vendent pas ; c'est, croyons- a nous, par un apostolat désintéressé qu'il faut les. gagner. Jésus disait à ses apôtres: "Ne portez v ni or, mi argent, ni provision pour le ' voyage, ni deux vêtements, ni soulie'rs, c ni bâton ". Il m'a pas eu besoin des mil- £ lion» de l'œuvre de la "Pnfpagatiom de la Foi" et de l'œuvre de la "Sainte En- ^ fance" pour régénérer le monde. Quand r, rfaimt-François, {ils d'uni riche négociant , d'Assise, aprfcs une jeunesse dissolu© que £ favorisait son opulence, sentit» naître sa vocation apostolique, il commença par se déptôuiller de tout es qu'il possédait j. avant d'aller prêcher ce qu'il appelait, j dams son langage naïf et exalté, lu, folie j de la Croix. Son disciple Egide fit de c menue. Et la pauvreté, l'humilité de! 7a ^ vie des deux apôtres ramena à l'Eglise bien des flîdëles que l'opulence et le luxe c scandaleux des évêques et des religieux ^ em dégoûtaient. L'argent, a dit saint François, est pour j les serviteurs die Dieu pire que Je diable ^ ou une vipère empoisonnée. Que la règle g dled frère.si soit die ne recevoir d'argent c d'aucune manière même par personne c interposée 1 Les mœurs des missionnaires ont-elles j changé depuis saint François et leur zèle t religieux mel s'échauffe-t-il plus qu'au 1 contact de l'or? Ce serait triste. ] "Propager la Foi", ne serait-ce qu'un r euphémisme qui signifie : faire de la 1 propagamdfe électorale cléricale? C'est 1 possible. f L'œuvre de iSainit-Françoùsi de Sales a 1 subventionné, en 1913, 3,507 écoles chré- £ tiennes, 572 garderies ou éeofes maternelles, 868 patronages, 674 missions et 1 150 œuvres diverses, d'après la "Presse". 1 Mais qu'ont fait-les œuvres de l'a "Pro- t pagation de la Foi" et de la "Sainte c Enfance" des douze millions de francs t qu'elles ont encaissés em 1913? J Quoi qu'il en soit, tout le monde trou- c v»ra que les pauvres diables quti' peuvent consacrer douze millions par an à leur 1 propagande ne sont pas très à plaindre. 1 ■ c Les chemins de fer prussiens < et les tarifs de faveur ; Une circulaire de la Chambre d© 1 commerce d'Anvers, en date du 25 r,o- 1 vembre 1913, avait pour but de provoquer f une action générale pour la défense de la 1 route rhénane et de ses ports de mer na- 1 turels, mis en péril par les tarifs de faveur consentis par les chemins de fer de 1 l'Etat prussien au profit de Brème, et de '< Hambourg. j De leur côté, les Chambres de coin,mer- ' ce des villes allemandes les plus menac4es 1 avaient formulé de vives protestations 1 contre ces tarifs excessivement avant a- < geux pour deux ports rivaux. C'est j.msi 1 qu'au cours d'une séance du 17 décembre 1 1912 de la Chambre de commerce de Franc- < fort, réunissant un grand nombre d'adhérents au mouvement protestataire, il fut : rappelé que l'Association, par une requête du 21 novembre précédent, avait fait : remarquer à M. le ministre prussien des ravaux publics, le grand tort que le nou- 1 eau tarif pour le transport des porce- 1 lines de la Thuringe vers Brème et Ham- 1 ourg allait faire aux ports intérieurs du < thin et du Mein, ce tarif favirisar.t t 'une manière exclusive les ports le la 1er du Nord. Les dirigeants de la Chambre francfor oise constataient que oe fut à des tarifs .'exception pour la circulation des mar-handises de et vers la Bavière, la Bohê- 1 ie et la Suisse, que les places de Mann- 1 eim, de Mayence, de Gustavsburg, etc., urdot leur développement; à partir de 886, Francfort étant devenu un port de ransbordement important, par suite de a canalisation du Mein, obtint les mêles tarifs, et put, par le fait, se dévelop-er d'une façon remarquable. Il semble onc naturel que tous les nouveaux tarifs .'exception soient ^étendus aux ports in-érieurâ du Bhin. Malheureusement, depuis cette époque, 2 % de lai totalité des marchandises ransportées par les chemins de fer prus-iens jouissent de tarifications de faveur uand elles sont dirigées vers les ports u Nord, alors qu'un seul tarif réduit a té décidé en vue d'augmenter le mouvement vers les ports du Bihin et de ses af-luents.L'Etat prussien explique les tendances lénoncées en prétendant qu'il a pour but e détourner les marchandises alleman-es des ports d'Amsterdam, de Botterdam t d'Anvers, même si les mesures incri-îinées risquent d'exercer leur influence u détriment des centres d'expédition al-îmands.Il fut un temps où la Hessische Lud-dgsbahn accordait un tarif de transbor-lement aux ports situés sur le Bhin afin e leur permettre une concurrence effi-ace avec les ports bénéficiant du favori-ism© montré par les chemins d© fer prus-iens. La ligne fut reprise depuis par l'E-at qui usa d© sa puissance pour refuser 'appliquer tes tarifs de transbordement mixtes pour les transports rhénan et erré) aux marchandises dirigées par le . hemin de fer du point d'origine sur les tations de départ qui jouissent de ces arifs pour êtpe réexpédiées de là vers es ports rhénans; l'Etat prétendait que îs bénéfices de ces tarifs ne reviennent u'aux envois directs au départ des sta-ions mentionnées dans ces tarifs. Une autre mesure vexatoire consiste à rainer des transports provenant des sta-ions rhénanes mêmes ainsi que d'autres loints du pays, vers Hambourg et vers îrême au moyen de tarifs extrêmement ias, tandis que des relèvements de prix ont imposés au trafic des villes dont 1e hemin de fer de l'Etat n'a pas trop à raindre l'abandon. Enfin, 1© dernier tarif du 1er janvier 913 reconnaît formellement dans son tex-e " que tes envois pour réexpédition sur es stations mentionnées — Hambourg et irêine — dans ce dernier tarif sont ad-ais aux conditions tarifaires ". C'est là 'octroi à ces ports, des avantages refusés ,ux ports du Bhin à qui on enlève, d'une açon absurde et arbitraire, des tarifs qui eur reviennent de par leur position géographique.A toutes ces raisons, à tous ces argu-nents, la direction des chemins de fer irussiens répond que si elle nuit aux in-érêts de l'Allemagne rhénane, c'est pour léfendre les ports de mer nationaux con-re la concurrence des ports étrangers, îotammemt d'Anvers, de Botterdam et l'Amsterdam. Cette réplique dénote une réelle détonation professionnelle qui se manifeste, îélas ! trop souvent chez les exploitants lu rail ; en l'occurrence, ils ne s'aperçoi-r©nt pas que leurs agissements, leurs pro-:édés artificiels aboutissent d'une part à îontrarier l'expansion de oontrées entiè-es, dotées de moyens naturels de trans-iort et d'autre part à permettre aux ar-nements de Brème et de Hambourg de elever 'leurs frêts proportionnellement lux diminutions accordées sur les lignes errées dont ces villes sont les points ter-ninus.On dit que les lignes maritimes ham-lourgeoises et brêmoises sont nationales ilors que les armements qui chargent à Envers, à Botterdam et à Amsterdam, ;ont étrangers. Cette distinction est plus apparente que vraie, car deux de ces ar-nements seulement n© sont pas allemands ; ;t l'un d'eux appartient em parti© à la îambourg-Amérika Linie. Toutes tes autres entreprises qui ont leur port d'atta-;he à Hambourg ou Brème, font escale à Envers, où elles embarquent tes produits allemands provenant du Bhin. A bon droit, Francfort prétend que son port —- qui a coûté 70 millions de marks à sa municipalité — concentre un rafic considérable et que le tort qu'il su-lit par suite de la politique des chemins le fer de l'Etat prussien est un dommage) jccasionné à un imstrument économique, l'un incontestable caractère national. Dans un rapport daté du 23 juin cou-■ant, le bureau de la Chambre de com-nerce d'Anvers rétorque magistralement es objections du ministre prussien dea travaux publics qui, dans sa répons© à les réclamations émanées des Chambres 1e commerce de Neuss et de Darmstdat, prétend que " tes réductions pour les transports ferrés ne sont accordées que lorsque 1e bien-être général du pays l'exige... " et que "tes tarifs d'exception favorisent le trafic d'exportation et l'industrie allemande et qu'ils soutiennent notamment les ports de mer et l'armement allemand ". Voici une partie caractéristique de la réplique anversoise: "Le ministre ne dit pas qu'en ce faisant il va à l'encontr© de son but en contre-:arrant 1e développement de l'industrie les transports rhénans, une des plus importantes de l'Allemagne. Il préfère arguer de l'impossibilité d'accorder des tarifs exceptionnels pour la voie mixte, fer 3t Bhin : " ceux-ci seraient onéreux pour an trajet en chemin de fer relativement 30urt, tandis que les grands trajets, s'é-tendant do l'Allemagne du Sud aux ports ie Brème et de Hambourg, permettent l'établir un prix de revient kilométrique plus réduit " ; il n'y a d'ailleurs aucune raison pour laquelle, ajoute M. te ministre, " les réductions accordées en vu© de la navigation de mer devraient être éten-lues au trafic d© transbordement intérieur, car l'extension de ces tarifs aux ports de transbordement de, l'Allemagne occidentale irait plutôt à l'encontre du Dut que tes chemins de fer se sont proposé sn gratifiant tes ports de mer du Nord tes dits tarifs ". Impossible d'être plus explicite et de donner à entendre qu'il ne ■'agit nullement, en l'occurrence, des in térêts généraux de la nation. Il est permis de voir dans l'attitude de l'administration prussienne tes effets de la même tendance d© monopolisation que la batellerie belge reproche souvent aux chemins de fer de l'Etat de notre pa-ji, qui pratique largement l'octroi de tarifs de1 faveur, tandis que notre gouvernement empêche, depuis des-années, le développement rationnel de nos voies navigables tout en grevant tes voies d'eau existantes de péages onéreux. Or, en Prusse la concurrence que font tes chemins de fer à la route navigable prend une tournure nouvelle particulièrement grave par 1e fait que, sous prétexte dei protéger tes ports nationaux contre la compétition étrangère, l'administration gouvernementale établit un régime insupportable et qui paraît devoir rencontrer une hostilité de plus en plus violente. Le ministre exprime carrément sa partialité pour 1e chemin de fer. " Enfin, le nouvel exposé du bureau de la Chambre do commerce d'Anvers souligne la solidarité des intérêts qu'elle représente et de ceux des armements du Bhin et du Mein ; et la Chambr© anversoise demande, afin de faire prévaloir ces intérêts communs, qu'une réunion de délégués de tous tes groupements en cause, arrête les moyens d'action que tes circonstances commandent. Cette levé© do boucliers contre les tarifs de faveur accordés à quelques ports allemands privilégiés, propos© 1e problème des tarifs préférentiels des chemins de fer belges aux méditations des économistes de notre pays ; Anvers, Bruxelles, Gand, Ostende, Bruges, Liège, etc., auront à l'étudier ; c'est pourquoi il est bon de faire connaître l'avis autorisé de la Chambre de commerce de notre principal port d'exportation. La Chambre de commerce et dos fabriques de Gand s'est déjà prononcée em comprenant dans la liste de ses vœux : " Application au port de Gand do tous les tarifs de faveur accordés aux autres ports belges ". En ce qui les concerne, les autorités et les usagers des ports intérieurs du pays appuieront cette légitime revendication. L. TEUGELS DE VOS. ->-•••-< NÉCROLOGIE Mort d'un membre de l'Institut de France M. Georges Perrot, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, est décédé subitement mar d- soir M. Georges Perrot avait été directeur de l'Ecole normale supérieure qu'il quitta en 1904, remplacé par M. Ernest-La-visse. Il était grand officier de la Légion d'honneur.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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