La gazette

1867 0
22 november 1918
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s.n. 1918, 22 November. La gazette. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5m6251g70p/
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LA GAZETTE ABONNEMENTSî Les abonnements sont reçus aux bureaux du Journal. Nous en ferons connaître prochainement les conditions que nous ne pouvons encore fixer actuellement. ANNONCESl ANNONCES ORDINAIRES s 50 centimes la petite ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 îrancs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du journal) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIEl 2 francs la ligne. Tour les annonces, s'adresser au service de la publicité RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86. RUE DU MARAIS. BRUXELLES. — Téléphone ! V£SSS-Ù,» ' ' ' ''i.ilî LE PAIN QUOTIDIEN notre armée, notre Roi et nos alliés qui nous ont c délivrés de la tyrannie allemande. Mais n'aurons-nous pas bientôt l'occasion de rendre grâce à quelques hommes qui nous ont | rendu un service inappréciable aussi, qui, spon- j tanément, par un tout autre moyen que les armes, nous oni sauvé l'existence, nous ont fait subsister jusqu'à cette date bénie ? Aux jours funestes de l'invasion, pendant la k terreur qu'avaient répandue ses premiers excès, ' alors que tant de Belges fuyaient éperdument < leur pauvre pays saccagé, sans autre souci que f d'aller mettre en sûreté leurs précieuses person- ' nés et ce qu'ils pouvaient emporter de leurs biens, il y eut heureusement des hommes, de nobles cœurs, qui est nièrent qu'il y avait mieux à faire , que de se ruer à ce « lâchez tout » et à ce « sauve ; qui peut ». j Leurs moyens leur eussent largement permis, i cependant, de fuir loin des horreui s, des dangers, des vexalions de la guerre, d'aller attendre en i paix, sous un ciel paisible, la lin des événements. i Mais ils aperçurent un aulre devoir à remplir, i Ils comprirent que richesse oblige; que leurs 1 noms,leurs situationsles meltaientenposilion de f donner un meilleur exemple. Ils restèrent ici 1 pour encourager, raffermir, rassurer les aulres, ! ne voulant point abandonner les malheureux au découragement, au désespoir, aux tentations et aux suggestions perverses de la misère; ils envisagèrent la mission de patriotisme, de solidarité, d'assistance à remplir « ici ». Il y en eut un surloul... Son âge, sa fortune, les services considérables qu'il avait rendus à son pays, sts générosités et ses larges es abondamment répandues l'autorisaient plus que tout autre à aspirer au repos, à s'éloigner de cette terre d'angoisses et de souffrances. Sans doute beaucoup onl-ils dû lui dire: — Mais parlez donc I Allez-vous-enl vous en avez bien le droit. Ils ne le connaissaient pas! Il aperçut nettement, lui, le danger qui nous menaçait. Il rêva de nous sauver; et il conçut un projet gigantesque et théoriquement si audacieux qu'on put se demander comment il serait possible de le réaliser, qui aurait le sens pratique nécessaire pour en venir à bout. Ce sens pratique, il le possédait en même temps que l'imagination la plus généreuse et l'optimisme le plus radieux. C'était non seulement un inventeur audacieux (un poète de la science sociale), c'était aussi un puissant et clairvoyant organisateur. Et il avait cette force suprême des grands cœurs : la bonté. C'est ainsi que M. Ernest Solvay résolut de pourvoir à la nourriture de sept ou huit millions d'hommes pendant tout le temps que durerait la guerre, au milieu de difficultés, d'obslarles faciles à prévoir el qui devaient aller croissant de jour en jour. II n pouvait mieux couronner sa belle et pure carrière. Il trouva tout de suite des collaborateurs dé-vo és, dignes de lui, admirables eux aussi : M. Francqui, M. EmmanuelJanssen, M. Jadot, et bien d'autres dont nous aurons l'occasion de reparler : tous chargés comme lui déjà de lourdes responsabililés, de tâches absorbantes, mais qui n'hésitèrent pas à mellre lei r activité, leur dévoùuient, leurs hautes capacités au service de l'œuvre entreprise. Ainsi fut constitué le Comité de secours et d'alimentation. Grâce â lui nous avons en du pain pendant toute l'occupation, ce pain quotidien que les 'croyants implorent dans leur plus commune prière. Et ce pain, bienfait plus grand encore, ' uous ne l'avons jamais dû à l'envahisseur maudit qui nous l'eût fait payer Dieu sait de quelles ' humiliations, de quelles dégradations. Grâce à lui, nous ne l'avons tenu que de nos compatriotes, de nos amis. Les Allemands volaient le nôtre; mais nous, au moins, nous n'avons point manj»é de pain allemand, nous n'avons rien dû à 1 Allemagne. A issi l'autorité allemande combattait-elle sourdement le Comité, a-t-elle tout fait pour se l'asservir, pour accaparer ses ressources. Les luttes que le Comité a eu à soutenir pour •dérober ce pain à sa rapacité, on les connaîtra sans doute un jour. Nous publions plus loin la première partie d'une note que le Comité a bien , voulu nous adresser et qui révèle, très sommairement, sa tâche trop peu connue. Nous espérons que nous pourrons faire connaître, plus tard, toules les formes de l'assistance qu'il a organisée, les noms de toules les persjnnalités éminentes qui lui ont prêté leur concours. Ce qu'il faut dire aujourd'hui, c'est combien le Comité a été un organe efficace de résistance non 'seulement aux persécutions allemandes, mais aussi aux persécutions plus odieuses peut-être que nous ont infligées d'abominables spéculateurs, à l'exploitation honteuse des Belges par d'autres Belges méprisables, avides d'exploiter la misère publique. Sans le Comité, l'accaparement aurait atteint de bien aulres proportions, la disette aurait élé autrement cruelle, la dégénérescence de la population autrement profonde. Les Allemands ne faisaient qu'encourager tout cela, enchantés de trouver chez nous-mêmes des acolytes pour nous démoraliser, nous faire souffrir. M. Ernest Solvay et ses amis ont été de grands citoyens. C'est grâce à leur superbe énergie, à leur volonté tenace, à leur mépris du danger — car ils jouaient, dans cette lutte, leur sécurité, , leur liberté, — que le Comité a accompli sa mission jusqu'au bout, que la population belge a survécu au cataclysme, que les générations futures verront le jour. On ne se convaincra jamais assez de cela, on n'évaluera jamais assez haut la dette ;que nous avons contractée envers eux. Quelques étrangers aussi, des représentants de peuples amis, ont acquis des droits à notre ■ gratitude par la chaude sympathie qu'ils nous ont témoignée pendant ces années d'épreuves et dont les bons offices ont souvent été précieux au Comité. Ce fut d'abord M. Brant Whitlock, le ministre des Etals-Unis d'abord, qui a laissé ici la réputation d'un ami dévoué de la Belgique et dont île départ a été tant regretté. C'est M. le marquis de Villalobar, envoyé plénipotentiaire et ministre du roi d'Espagne, et M. Van Vollenhoven, ministre de la Reine des Pays-Bas, qui vint s'établir ici dans le courant de la guerre. Nous nous étions accoutumés, après le ' départ du ministre des Etats-Unis, à les considérer tous deux autant que lui, comme des amis, des protecteurs spéciaux. Nous savons que ja-.mais leur sympathie pour nous ne s'est trouvée en défaut, qu'en toute circonstance ils se sont ■employés de leur mieux pour nous épargner, autant qu'il était possible, des vexations ei des iniquités trou criante». Chacun espère bien que M. van Vollenhoven I sera maintenu par S. M. la reine Wilhelmine au poste qu'il est venu occuper avec tant de distinc- 1 tion, et que Bruxelles, revenue à sa vie, à sa "<* physionomie normales, conservera longtemps f e l'honneur de compter parmi ses hèles les plus m' nt chers ces deux hautes personnalités. ggj I ie 7ai L'Œuvre du Comité National s' t-r Le Comité exécutif du Comité national de ^ 1q Secours et d'Alimentation nous communique ^ s> le document suivant. C'est l'histoire d'une œuvre admirable et gigantesque, sans précé-je dent. Tout le monde la lira avec le plus vif n- intérêt: av, s, L'ALIMENTATION ces es Ce ne sera pas l'épisode le moins saisissant ^ ni le moins curieux du drame dont le dernier acte vient de se dérouler, que la lutte, victo- ra rieuse elle aussi, entreprise contre la faim et la P° S, misère par la Belgique envahie. jer s, L'ultimatum d'août 1914 avait éclaté comme în un coup de foudre en pleine paix, en pleine pé-s. riode de vacances et de villégiature. La non- i r. velle était ià peine connue du public, que déjà c°] rs l'ennemi avait franchi la frontière. Des villa- c'€ le ges en feu, des régions menacées, la population ni (^i fuyait, refluant vers l'intérieur du pays. De * proche en proche, devant la marche de l'enva- on ,u hisseur, les routes s'encombraient, les moyens de transport devenaient insuffisants ou man- Pa rj_ quaient, les usines, les exploitations commer- de 0 ciales se fermaient, abandonnant à eux-mêmes P1 ' des lésions de sans-travail ; les autorités légales m( voyaient leurs pouvoirs restreints de jour en — jour ou supprimés de fait en même temps ; le de moratorium, limitant le retrait des fonds dépo- ta! e* sés en banoue, l'arrêt brusque des affaires et ' r de tran?action, ré 'uisant les ressources d'une kl< ? très grande partie de la bourgeoisie, mettaient LÊ- dans une situation précaire des personnes qui Su ni n'avaient jamais connu que l'aisance, voire la toi LIS richpsse, et empêchaient des actes de générosité ^ qui, pendant les premiers temps du moins, eus- ,e- s°nt pu conjurer le péril. D'autre part, les j ni( ya stocks de vivres de toute esnôce, dans les gran- P° n- des villes surtout, s'éouisaient rapidement, et 1 ut la8 prix de tous les objets de première nécessité kr< lg ha^psaient avec une rapidité inquiétante : la d'. re misère s'étendait, la gêne, en tout cas la fa- Co mine, guettait jusqu'aux plus opulents. Bref, ce na«* une clause de la population qui ne fût at- gri teinte ou menacée. da Voilà à quoi il y avait à parer. on L° D]*oit des Gens faisait un devoir là l'auto- et 7 rité occupante de nourrir la région envahie, ch nt ma:s on sait le compte qu'elle tenait de ce genre ma d'obligation ! Que seraient devenus les six mil- ' ta: lions de Belges demeurés au pays si, dans une m: de noble pensée d'entr'aide et de solidarité, quel- 1 ns ques citoyens éminents ou notables, auxquels la la s'étaient jointes des personnalités de la colonie Bc a- étrangère, n'avaient alors créé l'organisation va [le qui allait, peu après, devenir le Cornîté Natio- 3 sa nr;l. et qni. -à sa <'ol usale. allait e"<îore pa aiouter celle do ravitailler les quatre millions m< é- d'habitants du «Nord drt la France? « . Rien do plus original, de plus nouveau, que go cette institution, sans aucun précédent, née en Lje spontanément de la nécessité des choses et du m< d^voûmeTit de queloues-uns. Purement privée, tic dénuée de tout caractère officiel et politioue, eu elle se trouva pendant les quatre ans et demi au 4 ' o"e dura l'occupation, la seule autorité oni ( le 'f" échanpa — à peu près — à l'arbitraire des Aile- : ie mands, et complètement au contrôle de ce qui tir restait des pouvoirs belges. Elle tut, pent-on œi nt dire aux yeux de tous, une sorte de symbole du lis CS gouvernement absent. a lie ^ien de plus fécond, non plus, ni de plus al e, utile. | en U- Dans les derniers jours de l'année 1914, l'am- tri es baladeur des Ftatq-Unis à ly>n^^s. voulant j pa décrire d'un mot l'œuvre entreprise par le Co- to 05 National de Secours et d'Alimentation de ch ro_ B lgione av°c 1® concours de la « Commission -ri us for Relief in Belgium », n'hésita pas à dire B< us qu'elle constituait l'entreprise la plus gigantes- co ité nue 01"' en Pare*l domaine, eut jamais été mise pc ^ ■ sur pied. m ' Très rapidement, au début de l'invasion, un er jour vint, en octobre 1914 — mais la grande masse de la population ne l'a jamais su — où la ur l°s autorités communales des grandes villes de ré Belgique aperçurent nettement le spectre de la m la famine pour toutes les classes de la société : il de 6n n'y avait. farine nue pour quin*" iov". n{ ïi- Grâce à MiM. iSolvav, Em. Janssen. ÏMax. .Ta- ce >é- dot et Francqui. dps mesures furent prises d'ur- p( US gonce. Tls dénêchèrent à Londres, avec mission cl >r- d'y acheter des vivres, un Américain, M. £?ha- jd ,és l°r. (Mais cette mission se heurta aux hésita- sa tions du gouvernement anglais qui craignait de te le compromettre, en laissant entrer des vivres en e? on Belgique, le succès du blocus décrété contre ai ,is rAllema<me. p? re Des négociations ardues eurent lieu, par l'in- te t^rmédiaire des ambassadeurs d'Espagne et des Etats-Unis à Londres et à Berlin, entre les Oa- . binets anglais et allemand an sujet du ravitail- — liment de notre pavs en farine et en froment, . et le 16 octobre 1914, le gouverneur général aile- L ^n, mand von der -Goltz, donnait, par écrit, l'assu-rance formelle que les vivres importés par le ,u" "Comité National seraient exempts de toute ré-n® quisition de la part des autorités militaires. Dès de le lendemain de la réception de cette lettre, US MM". Francqui, Lambert et Gibson, secrétaire de la Légation des Etats-Unis h Bruxelles, par- „ ds tai»nt pour Londres; leurs délibérations avec le à gouvernement britannique furent couronnées _ — d'un succès complet ; ils rentrèrent là Bruxelles * porteurs de l'autorisation d'importer toutes les is'_ denrées nécessaire* .à la population civile belge. F à condition qu'elles seraient envoyées iusqu^à p •es r,°q frontières par la « Commission for Relief in ez leur répartition dans toute la 3e î. Belgique se ferait sous le pa+ronae'e des mî- h nist^cs d'Fspagne et des Etats-Unis là Bruxelles, u: Telles sont les origines de cette œuvre qui e] îts figurera dans l'histoire do la guerre mondiale p au nombre des plus grandioses. ►us -Bientôt, par des rapports actuellement sous et presse, on pourra juger de l'ampleur presoue in- ^ au imaginable que les événements lui donnèrent. Mais dès ià précent, on peut, d'un premier et Is- rapide coup d'œil, en mesurer la prodigieuse , ré- étendue. / >nt Au 1" novembre 1918, c'est-&-diro après un peu plus de quatre années de fonctionnement, c] ,]£- le Comité National avait importé 3,986.569 ton- s iii nés de vivres, représentant une valeur de u ' 3,051.764;108 franc. a , ja Interviennent dans ces chiffres • li 1 le Le froment pour 2,223,602 tonnes, valant c< dé- 1,124,913,634 francs ; £ ,13 La farine pour 331,198 tonnes, valant 230 mil- 13 jaI lions 517,793 francs ; y Le maïs pour 408,930 tonnes, valant 179 mil- e mf lions 931,706 francs ; an I/e riz pour 250,803 tonnes, valant 140,303,240 s' . francs; Les pois pour 31,800 tonnes, valant 30,003^870 P francs; jl Ull : OU, JXUJCj jlj u jxljljxji en Les haricots pour 115,439 tonnes, valant 116 C au millions 564,695 francs ; vou 1C. Le lard pour 91,676 tonnes, valant 851 mil- _ sa lions 565,818 francs ; ble !pS Le saindoux pour 152,940 tonnes, valant 456 iUS millions 117,788 francs ; fj-jj Le lait pour 51,605 tonnes, valant 77 millions j 631,965 francs; a..a — Le café pour 31,943 tonnes, valant 58 millions r 70(7,435 francs. •i , P3£ Se figure-t-on le labeur que représentent le ian 11 transport, la manutention, la répartition de bea telles quantités? Rien que pour le service ma- rOD ritime, il fallut 60 steamers de haute mer ex- ^ar clusivement affectés à cet usage; ces steamers durent, ià tous leurs voyages, éviter la zone £ ,e barrée, c'est-à-dire faire le tour par le Nord de ■ I l'Ecosse. lEt cela n'a pas empêché le torpillage V1 d'une vingtaine de ces navires qui ont sombré ^ avec leur chargement ; à la suite de chacun de ces torpillages, il a fallu faire face, d'urgence, ea À un déficit dans le ravitaillement. Cette si- — ^er tuation s'aggrava encore quand l'Amérique en-^to_ tra en lice et que toute la Hotte fut mobilisée ÏÏJ ' pour les besoins militaires. Les arrivages se ralentirent et l'on dut vivre au jour le jour. Vers ^ me le même moment, par suite du déficit dans la pé-: récolte du froment aux Etats-Unis, le Comité oU_ | National dut, pendant plusieurs semaines, se ^ contenter, au lieu de froment, de «bubstitutes», ' lia- c'est-à-dire d'orge, de maïs, de seigle et de fa- > jon rine de qualité inférieure . r0.1' De Que de fois, en l'espace de ces quatre années, dol va_ on a entendu des gens, plus enclins à critiquer suï ms ' qu'à réfléchir, blâmer le Comité National de ne reU an_ pas les ravitailler plus largement? Il n'eût pas pnj; ,Pr_ demandé mieux. iMais le Comité National n'est »! ne3 pas un organisme qui s'approvisionne libre- «;n;i Lles ment, il ne reçoit pas autre chose que la part |rt)j en — et qu lie immense part pourtant, on vient pea le de le voir — que les Alliés lui font dans le to- Jjon pe_ tal des vivres produits dans le monde et dans j0jj et l'ensemble des moyens de transport disponi- j me bles. de ent La guerre en absoïba énormément et la qUj guerre sous-marine détruisit des millions de la tonnes. l'iir sité Cn f ra un jour l'histoire des crises que le us- Comité National eut à surmonter. Quelle ingé-]es niosité il fallut, & certains moments, déployer mV an_1 pour répondre 'à des besoins urgents! et Un exemple entre cent. U y a un certain nom- » jité bre de mois, quand le froment n'arriva plus ren ]a d'Amérique qu'en quantité très insuffisante, le soli fa- Comité National s'ingénia ;à tirer du maïs tout ^ri ref ce qu'il est possible d'en tirer : de la farine, du t'Ir at- gruau et de la céréaline, pour remplacer le riz nôi dans les soupes commun îles ; des tourteaux qui boi ont permis aux œuvres d'alimenter leur bétail de.' ito- et leurs porcheries ; de l'huile qui a permis aux i0l lie, charbonnages de continuer l'extraction; de la vj( nre mayonnaise ; du savon ; de la graisse consis- (jU, nil- tante; de la levure; de l'alcool pour les phar- gjc jne maciens et les services hygiéniques, etc. iel-1 L'un des avantages les plus importants que ft»a tels la création du Comité National ait rendu à la nie Belgique, c'est que les sommes représentant la j . ion valeur des vivres importés, c'est-à-dire plus de . _ j tio- 3 milliards de francs, n'ont pas dû sortir ;'u ^ J ore pays. 'En effet; ies vivre» ont été acheté*» «tu « ons moyen d'argent mis à la disposition de la « Commission for Relief in Belgium » par le b que gouvernement belge, argent que celui-ci a pu -née emprunter 'à l'étranger. S'il en avait été autre- ) du ment, nous aurions eu 'à supporter la déprécia- sei ée. tion du change, et non seulement nos vivres noi me, eus8°nt coû'é beaucoup plus cher, mais nous se ?mi aurions été saignés de tout l'or qui restait dans sol oui, le pays. JOy lie- C'est, une erreur de croire que le Comité Na- les qui tional a pu subvenir aux besoins de^ toutes ses -on œuvres d'assistance au moyen du bénéfice ré_a~ du lisé sur la vente de«? produits imnortés. et ouït yr a dû sans cesse augmenter le prix du pain pour | £ •lus alimenter le fonds de chômage. Los prix payés | en Belgique pour les vivres importés sont, à j am- très peu de chose près, ceux payés dans tous les rie I pays alliés. Par exemple, pendant presque Co- ioute la durée de la guerre, le pain a été moins de cher en Belgique ou'en Angleterre; cela pro- be lion -vient de ce que le Comité National a profité, en pr lire Belgique comme à l'étranger, de nombreux con- 1 e tes- cours gratuits et, d'une réduction de prix, soit lise pour l'acquisition de la marchandise elle- na même, soit pour son transport, soit pour son ce un entreposage . D( nde Après l'entrée de l'Amérique dans la guerre, où la production des Etats-Unis a été strictement pr 1 de répartie entre tous les pays consommateurs, ge b la mais la Belgique est restée l'entant privilégie : il des Allié* Hou+e le partage entre toutes les ^ ir"- nations intéressées n'est pas chose aisée, et l'on ^ •Ta- conçoit sans peine qu'il n'a pas toujours été . 'ur- possible de doser exactement ce qu'il fallait à 'ion chaque pays pour lui donner une alimentation ?ha- idéale. Mai* nul homme de bonne foi. connais-lit a- gant les difficultés qu'il a fallu vaincre, ne con- J t de testera que si le Comité National n'avait pas 1 ^n existé, plus de dix millions d'êtres humains ntre auraient connu les angoissas des jours sans pain, et, finalement, les affres d'une famine pr l'in- telle que la grande majorité de la nation n'y no des ©ut pas survécu. Cn- fail- — — ♦ " va ^ L'ARRIVÉE DES FRANÇAIS % ssu- de r le ' r^~ Une sonnerie de trompettes qui éclate de Dès grand matin, met sur pied toute la popula- » ltre' tion des environs de la gare du Midi. " ' >,re La foule accourt. Au tournant de la place pa,T" Bara, la fanfare débouche. " le Tiens1 ce sont des uniformes bleus. Des :,£! Français!... , j T les Et aussitôt la nouvelle se répand : c Les Oee Français sont là !» Et tout Saint-Gilles s'em-in'à presse et vient ovationner les cavaliers, .f in Successivement défilent des escadrons du Fr e la 3e et du 68 cuirassiers, du 2% du 48 et du 28e Ha mi- hussards et des dragons, puis des cyclistes et lles. une colonne du train. On les acclame, on les ( qui entoure, un gosse s'époumonne : « Vive la ge iale Françe !» . , . pl Tu as raison, mon petit, réplique un bri- (ja sous gadier, mais calme-toi, car tu peux crier ainsi ie 4 in" pendant trois heures... Il y en a encore beau- de Gn^ coup derrière moi!... r et Un défilé de trois heures ! Quelle fête ! Sur ré 5Use tout le parcours, c'est une ovation sans fin. lo: Les officiers remercient, saluent de l'épée et sy crient : « Vive la Belgique ! » Mais la foule gv ton- s'épaissit et la troupe se fraye difficilement or de un passage. On entoure les cavaliers, on les y arrête, on leur apporte à boire, de petits éco- ce liers viennent offrir leur couque aux soldats; I ceux-ci distribuent des cartouches en souve-an nir; des jeunes filles apportent des fleurs, un tr m-j_ hussard donne son portrait et promet de re- er venir à Bruxelles. Qui sait? Cela finira peut- ^ mH_ être par un mariage ! se Mais il faut bien se remettre en marche et vc î&to s'arracher aux effusions. pi Des dragons enlèvent des gamins, les cam- 1p 5>870 pent sur leur selle, et leur font faire une pro- ra jnenade équestre qui les comble de joie i > -16 On interroge les hommes ; — « Où allez-vous 1 » il- — A Tervueren, Louvain, de là sur Coblence.156 — Et s'il le faut, à Berlin, renseigne un fringant maréchal des logis de dragons. ns Et son escadron s'ébranle, lances en avant, ng ayant vraiment fîère allure. Puis vient le charroi : les cuisines de campagne, les fourragères, les voitures d'ambu-le lance et tout le monde s'extasie devant ce beau matériel, traîné par de solides perche-ia" rons; cela nous repose des misérables guim-ÎX" bardes et des chevaux squelettiques auxquels rs les occupants nous avaient habitués. ^ 3t là-haut, tout au haut de la chaussée, on entend encore la fanfare, et on voit le scin-tillement des lances, tandis qu'une dernière et immense clameur : « Vive la France ! re-ce tentit. si- ^ in- tl Ils revisnsiQnt tous! ^ Bruxelles continue à faire fête à ses régiments, it(s qui rentrent les uns après les autres. Hier matin se les carabiniers— ces enf :nts gâtés des Bruxellois 5,_ —-ont fait leur retour triomphal. fal Quand vers onze heures ils débouchèrent, clairons sonnants, place de la Bouise, ce fut du es, délire. Les curieux se hissèrent partout, jusque ier suï les toitures des tramways bloqués et quand ne retentit la marche du régiment, la foule l'accom->as paéna en chu.ur. est On agitait des mouchoirs, on criait, on trépi-re- gn.iit ; mais voilà le drapeau, loque glorieuse aux art irt.is quarts déchirée. On l'ovationne et le dra-înt peau s'élève et salue, le régiment envoie à sa to~ bonne ville un cordial merci et s'en va vers sa ins lointaine caserne. nl" i'uis vient l'artillerie, les glorieuses batteries . de l'Yser, de Nieuport et de Passchendaele. On i* se montre une batterie lourde qui porte une distinction toute récente : « 26 septembre 1918 » ; le l'une des pièces est garnie de chrysanthèmes. „é_ Viennent alors les petits canons légers, arliste-^er nu ut camoutlés elles caissons; le délilé est interminable.,m. l'endant ce temps, une colonne de transport tus remonte les boulevards extérieurs; ce sont les ie soldats de H qui connurent les revers, furent >ut grièvement blessés et renvoyés à l'arrière pour du ètr * versés dans les services auxiliaires. Ils pei-riz lièrent dur derrière ie front, sur les routes lui boneuses, sous le feu de l'artillerie et les bombes ail de: avions; ils peinèrent pour apporteraux autres "x tout ce dont ils avaient besoin pour remporter la victoire, mais sans pouvoir se distinguer par 's_ quelque action d'éclat; héros obscurs et sans ar" glc re. «'est parmi eux qu'on retrouvera ceux dont on l'.'e n'a plus eu de nouvelles depuis longtemps, lis j| ont changé de corps et on n'a plus su leur écrire, lésé lettres se sont égarées, ils sont restés sans r.oIvelles du pays et, lassés, ils n'ont plus écrit I ' TV^nlue pçt-.-o «m- leur n;v?S'l;;0 CJUe»leS ja mepes anxieuses et les femmes inquiètes vont le guetter, interroger, tenaillées par un fol espoir, pu Ah ! s'il était parmi eux 1 re- Mais un cri joyeux part de la foule, une femme ■ia- s'élance et se cramponne au sac d'un soldat, son res homme. Elle veut l'arracher d j chariot. Mais lui >us se retourne, la reconnaît, l'enlève dans ses bras ins sol des et la hisse dans le fourgon, et le couple joyeux s'embrasse aux applaudissements de l'escouade. ses _ TE DEM DU 23 NOVEMBRE 1918 "li une Le secrétaire général du ministère de l'Inté- de 1 rieur nous adresse la communication ci-après : une Un Te Deum solennel à l'occasion de la li-bération du territoire sera chanté samedi . , prochain, à deux heures de l'après-midi, en ai(.. l'église collégiale des SS. Michel et Gudule. ' Les autorités, corps constitués, fonction- 'r naires, etc., occuperont dans l'église les pla- l ce.s qui leur étaient assignées lors des Te _ Deum annuels du 21 juillet et 15 novembre. ■ Des places seront également réservées aux T-président et membres du Comité National de , , • Secours et d'Alimentation. , Vu l'impossibilité de faire parvenir en * temps utile aux destinataires les invitations ■ et informations d'usage, le présent avis en . , tient lieu. f1 LA. VILLE ns ns Notre bourgmestre Max, et M. Francqui, ne président du Comité National, viennent d'être .'y nommés ministres d'Etat par le Roi. Le Roi vient d'envoyer le télégramme sui-- vant à l'administration communale ue Bruxelles S en réponse au télégramme de dévoûment que la Ville de Bruxelles lui a adressé, le 17 novembre dernier, jour de la délivrance : je « Je remercie sincèrement M. l'échevin Le-a_ » monnier du chaleureux télégramme qu'il m'a » adressé au nom de ses concitoyens. ce » C'est avec émotion que la Reine et moi nous » songeons à notre retour dans la Capitale ven-es » dreai prochain. » (signé) ALBERT, es » Lophem, 18 novembre 1918.» n- Avant de quitter le sol hospitalier de la lu France, M. Cooreman a adressé aux maires du IS* Havre et de Sainte-Adresse, la lettre suivante : Bruges, 16 novembre 1918. (Eloignés de leur pays par les tragiques exila gences de la guerre, le gouvernement belge et plusieurs milliers de ses compatriotes ont reçu rI; dans vos cités accueillantes une hospitalité dont 'Si le souvenir ne s'effacera ni de leur mémoire ni 11 de leur cœur. Grâce à l'asile que vous leur avez réservé, les ur réfugiés belges ont pu, sans oublier leur patrie n. lointaine, goûter au sein d'une atmosphère de et sympathie un puissant réconfort dans les lon-le gues épreuves de la séparation. Chez vous, ils nt ont connu les joies et les tristesses de la vie; ils es y ont fondé 'tes foyers, ils y ont établi des ber-0_ ceaux. ils y laissent des tombes. s. L'allégresse du retour au pays ne nous défend 'e' pas contre l'émotion que nous éprouvons à l'idée de quitter l'asile où nous avons passé qua-t**e ans de notre vie. Nous ne partirons pas tout ®" entiers. Notre gratitude vous reste: elle vous demeurera, défiant le temps et l'oubli. Laissez-nous vous prier, messieurs les maires, de et vous faire aup-ès de vos populations les interprètes de nos sentiments et de leur transmettre n- lo palut de notre sympathie profonde et du-o- rable. i COO&KUAN. ez- La Chambre et le Sénat se réuniront mardi ni( prochain pour discuter les termes de l'adresse d'e 3o- au Roi en réponse au discours du trône. ch 1111 En disant : Bruxelles est pavoisé 1 on ne dit : pas assez, Bruxelles n'est qu'un pavois. noi nt> Oriflammes, drapeaux, draperies multicolores SU1 pendent, flottent, drapent des balustrades, tapis sent des fenêtres. t>u" Pas une denrée qui n'arbore aux vitrines son ' °e ruban tricolore : des boudins ont des faveurs, et 1u; Pe" parmi les jambons et les andouilles, sur une Pal espèce de choucroute en papier tricolore, repo-els sent des personnages illustres ! jjj Des poupées figurent des soldats ; dans une tei ,on attitude figée, ils figurent l'une ou l'autre scène j ;m" de guerre ou de paix. ma ere A une vitrine on voit représenté l'incendie de re" Louvain; ailleurs, un tableau montre la succès- g(r sion des personnages illustres de la Belgique en me — costumes de leur temps. eX( Les portraits du Roi, de la Reine, de M. Wil- f.. . f son, de M. f'oincaré, de M. Max, triomphent |-• entre une bimbeloterie de toutes couleurs ; ils fcj tt. offrent des figures de ces illustres personnages à ' tout âge, dans toutes les positions, vaguement H, H" ressemblantes. e On a accumulé aux étalages tout un jeu de pa-. . tienee flamboyant et lumineux. nj( . " Là, une foule s'amasse, se pousse, se hausse ^;| sur la pointe des pieds pour mieux voir. • j Des camelots installés à leur aise, comme sur j _ un marché, déballent toute une pacotille.—Ache- lez la petite plume jjatriotique ou le drapeau des » ' . . Alliés I „ i mx Quelques-uns vendent des cigarettes ou du sa- 1 von pillés sans doute dans les wagons allemands. ~ Un diseur de bonne aventure s'est installé, et . , ' la clientèle afflue, même de soldats. j ' ' Voici tout à coup une charrette qui transporte „ . un orgue de Barbarie. Et cet orgue joue au mi- . lieu de la foule qui lo suit en dansant. ,. Mais autre chose attire les regards : un Ecos- sjc " sais aux jambes nues; un homme aux jambes p0 | ' nues, cela ne se voit pas tous les jours! ste- 1er- Les officiers français arrivant hier après- Hi midi Grand'l'iace ont été entourés par une foule ge ,ort enthousiasmée. Des cris de « Vive la France! » Ar les les ont accompagnés jusqu'à l'Hôtel de Ville où ent ils se sont réfugiés pour éviter d'être ou étouffés, M. our ou portés en triomphe. va >ei- le des Les professeurs de l'Athénée Royal de Bru- qu l>es xelles mis en disponibilité par l'autorité alle- •res mande viennent de recevoir de M. Adolphe Max . r 'a une lettre les félicitant de leur attitude énergique. V par Aujourd'hui, à 9 heures un quart, les profes- P. ' ans seurs mis en disponibilité se réuniront à l'Athé- née Royal pour aller, drapeau en tête, avec ceux ™ ; on de leurs élèves qui ont quitté l'établissement avec . . l's eux, faire la haie, boulevard Anspach sur le par- 111 ire, cours du cortège royal. ans ce crit lec Bruxellois couvrez de fleurs vos soldats. Ce "onl Hier matin défilaient, place de Brouckère, nos ia oir vaillants carabiniers. Quelques-uns portaient des fleurs au bout du fusil. D'autres, en passant, en de irae demandaient. T1 ne faut pas qu'aujourd'hui un so son seul en soit privé. Partout, sur leur passage, el- luj les doivent pleuvoir, symbole de bienvenue, nt iras d'amour et de joie. dj Jeudi matin. Le 1er grenadiers et le 12' d'ar- qi tillerie, venant de Zellick, où ils ont passé la qi nuit en bivouac, défilent aux boulevards du cen- ré tre, au milieu des acclamations enthousiastes de bs i n la foule. ! u Accourt une jeune fille portant du bras gauche une botte de chrysanthèmes si grosse qu'elle a tr: ité- de la peine à en séparer des fleurs qu'elle offre is : une à une aux soldats. Et un monsieur de lui cl li proposer : ét : _ Voulez-vous, mademoiselle, que je vous cl pn aide? la Mais deux ou trois artilleurs ont entendu faire ?' cette oll'rede service;et,commed'unseul homme, vi 1(în" en même temps, cette galante protestation s'é- ai chappe de leurs lèvres : le , — Ah non ! ça n'aurait pas le même charme! se ore. n( .al',x Un tohu-bohu sans nom, hier, aux abords ei de l'Hôtel de Ville et de la Bourse, bâtiments ht publics où se sont installés des Etats-majors. la • en C'est une cohue d'automobiles, de charroi de lons toute espèce, manœuvrant ou stationnant, comme vi 1 en autants d'îlots flottants ou fixes battus par le m fleuve des badauds, tandis que, dans un va-et- b< vient incessant de militaires à pied, à cheval, à ui bicycle, une fourmilière d'ouvriers de diverses il: Hj corporations travaille avec acharnement à la n; décoration des rues, élaguant des troncs d'arbre pi ■ pour en faire des mâts, dressant les mâts pré- ai lh!ô parés, appendant des guirlandes, apposant de- fr cartels, des écussons, arrangeant des drape- s' ries, etc. Rue de la Bourse, une cuisine roulante milis ^l11" taire répand une appétissante odeur de soupe, oi ip la Comme autant de mouches attirées par le par- oi i fum d'une goutte de miel, une trentaine de ga- a '1 mins, induits en tentation par ces effluves cuU- naires, se sont collés aux flancs de la « machine ic Le- à faire le rata » et suivent du regard quéman- cl m'a deur les moindres mouvements du cuisinier. je Celui-ci, bon garçon, mais taquin en sa qua- te Kius iité de Bruxellois, fait semblant de ne pas com- ven- prendre ies désirs exprimés par tous ces yeux g; écarquillés puis, enfin! saisit une gamelle, l'em- si plit, et la tend au gosse le plus proche. Celui-ci ci il8.» lampe une bonne gorgée puis passe à son voisin le le récipient qui fait ainsi le tour du sanhrédrin n le ]a de moutards. P s du Quand le dernier a vidé le bol jusqu'à l'ultime e . goutte, après s'être concerté du regard, comme il dans un mouvement commandé, les trente ci 18-. « ketjes » reculent d'un pas, font le salut mili- exi- taire et poussent un perçant : P e et —Vive l'armée ! Vivent les Alliés! a reçu — £[ vive leur soupe ! ça est autre chose que f: lon' elle de midi, ajoute le plus petit de la bande, p e m ux éclats de rire du public. atrie Le Comité National avait alloué une in- v e de demnité de 40 p. c. à tous les pensionnés de jon_ l'Etat. Le bénéfice de cette disposition vient j i jis d'être étendu aux vieux mineurs pensionnés ; ils ; ns recevront une indemnité trimestrielle de 36 fr., ber- les veuves se verront allouer 18 francs. En outre, les bénéficiaires des pensions de fend vieillesse qui n'ont pas reçu l'intégralité des i l'i- sommes liquidées en ces qualre dernières an-qua- nées, recevront une indemnité unique de 40 fr. tout vous De nombreux trains de denrér» alimentai-La's- res ont ét.1 abandonnés par les Allemands dans '' les gares. Le Comité National va faire procédei n,jr" à l'enlèvement de ces vivres qui seront répartis 're parmi la population. Bon ; mais on fera bien de s'assurer d'abord mm te macaroni ne contient n as un nau d'arse arrii nie et le riz un peu de sublimé. Après le cadeau esse d'explosifs que ces brutes nous ont fait dimanche, on peut s'attendre à tout. j"3it Les évacués regagnent leurs foyers. Dans nombre de localités, la vie sera très difficile par ires suite des destructions. Aussi le Comité National pis. a-t-ii recommandé à tous ses organismes de faciliter le voyage de retour de tous les réfugiés, son Au départ de Bruxelles, ils recevront une > e[ quinzaine de secours d'avance et six rations de jne pain. i P°" Le service des chemins de fer vicinaux.) disions-nous il y a deux jours, mettra quelque J'® temps à reprendre au complet, étant donné quej " nombre de ses voies ont été enlevées par les Aile-! t . mands. I ' ° Toutefois, les lignes de grand trafic pourront' rin ètre rélablies dans un laps de temps relative-ment court, car il a été décidé de s en occuper vj, exclusivement, en remettant à une époque plus ™": favorable — si on les rétablit — la réfection des ill Ignés d'intérêt local. Il élait plus qu'on ne croit, de ces dernières, îent ne couvraie11'. à beaucoup près, ni les frais, d'exploitation, ni les intérêts du capital engagé. .' Pa~ Un emplacement a été réservé aux prisonniers politiquessur le parcours du cortège royale. Malheureusement il n'y a moyen den caser qu'un nombre restreint et on ne pourra admettre -•hé 'lue ce"* Qui 0Ilt été condamnés à des peines ripo graves. i Ils se réuniront vendredi, place du Trône, a 9 1/2 heures. Les inscriptions pour la Fédération seront re-î cueillies désormais à la Brasserie Flamande, rue '' Auguste Orls, le lundi de 5 à 6 ou, par écr.t, adressées rue Delocht, 45, à M. l'avocat Van de Kerckhove. j' Voici la liste des individus que M. le pré-cos- sident Benoidt a fait arrêter, ces derniers jours, ibes p0ur délit de presse. Urbain Rietgens, Joseph Herremans, Pierre Grimberghs, Georges Ghislain, Piérre Gislen, >rès- Hippolyte Haerynck, Octave Steghers, Henri Vo-oule gel, Ray Nyst, Aimé Hut, Martin Ghesquière, e ! » André Moressé, Jos Moressé, Jean Hanneux. e où A ce propos, nous recevons une lettre de ffés, M. Wotquenne, ex-préfet des études au Conservatoire royal de Bruxelles, nous priant, en rectification à notre article d'hier, de faire savoir, Bru_ qu'il n'est pas arrêté. j!'."" Les vitriers se plaignent! Depuis les explo-. sions de dimanche qui défoncèrent les vitres de i./ plusieurs quartiers de la ville, les commandes abondent. Des gens impatients viennent sonner " chez eux à toute heure : le matin, avant le lever; avec le S3ir, après le coucher. On les maltraite, on les nar_ insulte. v Les malheureux ne savent que faire ! Les glaces et vitres sont montées à des prix exagérés. Depuis quatre années les établissements de Roux, Courcelles, Auvelais, sont fermés. Une glace de nos la dimension de celles que nous voyons aux ma-: des gasins de nos grandes artères vaut actuellement en de onze à douze cents francs! Les vitraux d'art I un sont devenus introuvables. el" L'accapareur a d'ailleurs porté des coups fu-nue> nestes dans cette branche du commerce comme dans toules les autres. Ajoutez que le mastic est rare et de mauvaise d'ar- qualité et vous comprendrez pourquoi le vitrier à >é la qui vous apportez de l'ouvrage, au lieu de s'en cen- réjouir, se gratte la tête d'un air|songeur et émis de barrassé! uche Ils se promènent au hasard, pitoyables, lie a transis de froid dans leurs uniformes en haillons, offre Ils errent par la ville, timides, ahuris, ne sa-e lui chant où diriger leurs pas, vaguant au hasard, étonnés des manifestations exubérantes, des ac-vous clamations, des chants, des danses, des gesticulations, de la foule exultant de joie. faire Us sont déroutés, désorientés, perdus, les pau-nme, vres prisonniers italiens, au milieu de ce peuple i s'é- animé dont ils ne comprennent ni la langue, ni les coutumes, ni les mœurs, ni le caractère ; ils rme! sont une sorte de sourds-muets moraux, soudainement transportés dans un pays élrange pour lords eux, pays dont la population remuante est aussi îents heureuse de pouvoir s'agiter qu'eux aiment se s. laisser vivre indolemment. oi de Ils sont pitoyables, malheureux même, les pau-mme vres gars ; mais, dans leurs yeux noirs, au regard îr le mélancolique et ébahi, couve une étincelle de ra-et- bonheur ; ils ont, aux commissures des lèvres, al, à un pli de sourire rêveur : ils savent que, bientôt, erses ils reverront la montagne, la plaine ou la côte à la natales, le ciel bleu et le soleil du pays, la Patrie, irbre pour laquelle ils ont subi tant de souffrances pré- amères, bravé tant de dangers terribles, souf-t de- frances et dangers qu'ils sont pourtants prêts, rape- s'il était nécessaire, d'affronter à nouveau. milis Nos soldats reviennent en congé tout joyeux, >upe. on lejr fait fête, mais dans les familles pauvres par- on est parfois bien embarrassé pour les recevoir e ga- convenablement et les nourrir quelques jours, culi- D'aucuns, connaissant le déuùinent qui règne îhine ici, ont pris leur précaution et arrivent chez eux man- chargés de victuailles ; mais d'autres, tout à la joie du retour, sont accourus sans même appor-qua- ter un pain. com- Que faire alors, comment nourrir ces forts yeux gaillards qui ont un appétit féroce? U ne faut pas l'em- songer à se procurer leur ravitaillement : leur lui-ci congé serait expiié avant qu'on ait pu obtenir oisin leur inscription sur une carte de ménage, et on édrin ne veut pas encore montrer à ces braves que leur présence < rie des difficultés. Itime Heureusement qu'on a de bons voisins qui les imme invitent à diner à tour de rôle et apportent disrente crètement un pain de temps à autre. mili- Les chefs de notre ravitaillement devraient prendre d'urgence des mesures exceptionnelles afin de régler cette question avec célérité; les e que familles de nos soldats ne doivent pas se priver ande, pour fêter ceux qui reviennent. Un communiqué que nous insérons bien ie in- volontiers : -S de Les Suisses de Bruxelles qui, durant l'occu-vienl pation, out maintes fois protesté auprès des s ; ils autorités allemandes contre des mesures qu, 6 fr., contraignaient des citoyens suisses à sortir de leur neutralité <saisie des cuivres, des laines, IS de etc.), ont décidé de présenter une adres<=" S des Roi Albert pour lui exprin»:r leur joie et leui s an- admiration l'occasion de son retour à la . .e 10 fr. de l'armée belge. i emumt les quatre années de la guerre, les->ntai- Suisses de Rruxell^s ont cberrhé à att '-nuer lrs souffrances d'une partie de la population en. cédei un Comité suisse de fcecours qui a .. rendu de grands services aux indigent agissant en plein sm^rl avpo le Comité Vntîo-nal de fîecours et d'Alimentation, et en faisant abord rapatrier en Suisse les plus u.alneureux. ■ arse La plupart des membres de cette colonie, qui Ten3reffï TS l^oxembre W18 Le numéro : T)TK ŒiïTTTMïïS partout en Belgique. 4# ^ - s.

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Dit item is een uitgave in de reeks La gazette behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1871 tot 1940.

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