La gazette

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28 november 1918
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s.n. 1918, 28 November. La gazette. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj49c3s/
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APOWWEMENT9: Les abonnements sont reçus aux bureaux du journal. Nous en ferons connaître prochainement les conditions que nous ne pouvons encore fixer actuellement. ANNONCES : ANNONCES ORDINAIRES : 50 centimes la petite ligue. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du journt.1) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Pour les annonces. s'adresser au service de la nuhUcili RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j R^Mstration '. '. '. b islz Concert à la Monnaie Les portes du théâtre de la Monnaie se soi rouvertes mardi soir pour un Concert en f; veur des Orphelins de la Guerre.L'événemei a fait sensation. M. Jacqmain, échevin c l'Instruction publique, présidait à la fête. I Collège échevinal, représenté par M_M. Ma: Lemonnier, Steens, y assistait avec lui; et n'est point besoin de dire que son entrée été saluée par les plus chaleureuses acclam; tions. Le concert était organisé par M. Van Glal beke, une vieille connaissance des habitue de la Monnaie, et par un de ses anciens che: d'orchestre, M..., pardon ! le sergent Corne de Thoran, qui a laissé ici des souvenirs syn pathiques. L'orchestre était YOrchestre symphoniqv de Vannée de campagne, un excellent group de musiciens qui a été formé, de l'autre côî du front, sous le patronage charmant de 1 reine Elisabeth. Il se compose donc de jeune musiciens — ils sont quatre-vingt-cinq — qi ont fait leur service militaire pendant la car pagne On ne se serait pas douté qu'ils fu sent si nombreux, les musiciens du front, en juger par le nombre de ceux qui étaiei restés ici. Ils étaient vêtus de l'uniforme kaki, cornu leur chef lui-même. La harpiste portait le je costume des infirmières Tous ces braves je nés gens avaient la physionomie grave f ceux qui ont subi les dures épreuves de guerre. Ils imposaient le respect; et ce n'e point seulement pour leur exécution bien fo: due et nuancée qu'ils ont mérité de chale reux applaudissements. On était heureux de se retrouver dans cet' salle de la Monnaie, une des vieilles gloin de Bruxelles, que les occupants ont si Ion temps infestée, où ils ont donné tant ( concerts et de représentations. Nous espéroi bien que les chanteurs et les chefs d'orche tre allemands, qu'on y accueillait naïvemen jadis, avec tant de faveur, n'y remettroi plus les pieds d'ici à longtemps, et qu'i pourront chercher chez eux les opulents c; chets qu'ils touchaient et les succès qu'ils ol tenaient chez nous. La salle n'a pas souffert visiblement de I'o cupation. On s'y est retrouvé tout de suil chez soi, bien qu'elle n'offrît pas l'aspe< somptueux de nos premières d'antan. L« dames avaient eu le bon goût de revêtir de toilettes sobres, simples, sombres, convenai à la situation; car le moment n'est pas encoi venu, pour les honnêtes gens, de faire étalag d'un luxe qui ne sied qu'aux nouveaux riche à ceux pour qui la guerre a été une bonne a faire et qui ont hâte d'étaler une fortur écumée sur la misère publique. Enfin, le concert n'avait pas été censur le programme n'en avait pas dû être soum à l'autorité allemande Cela faisait plais aussi1 On n'avait point dû demander h cell ci s'il lui convenait de nous laisser entendi l'Ouverture du Roi d'Yx, la Symphonie en i mineur de C. Franck, la Fantaisie de The Ysaye sur un thème populaire wallon — cel qui recommande à Marie Clapchabot c trousser bien ses cottes quand.. La Kon mandantur aurait pu voir là une allusion dé obligeante ! — la Shéhérazade de Rimsk; Eorsakow, le Carnaval de Princesse d'A\ be.rge et surtout les Hymnes nationaux de puissances alliées. Pour ceux-ci, il va sai dire qu'elle n'aurait pas accordé son au toi sation 1 Il est vrai que la censure allemande n'a p: éteint ici la vie théâtrale et musicale. J mais il n'y eut autant de spectacles et c concerts que pendant les années terribles et c'est une chose étonnante que le nomb d'auteurs nouveaux, et de grands artistes c jour qui se sont révélés, pendant cette p riode, que le besoin aussi de distractions de plaisirs qui s'est manifesté pendant 1< jours d'angoisse, l'épanouissement de cab tinage qui s'est alors affirmé partout. Sans doute, l'ouverture de quelques thé très s'est justifiée d'abord. Les spectacles les concerts ont fait vivre une quantité e gens qui, sans eux, auraient été voués à ui noire misère. Et il n'y a pas eu de mal à r prendre des pièces et des opéras connus q étaient presque tous des produits de l'art < nos alliés, français et italiens. Il fallait du reste que ces ouvrages eusse] du mérite pour résister aux exécutioi pleines de bonne volonté mais parfois t zarres, assure-t-on, — nous n'y sommes p allés voir ! — qu'ils ont eu à subir. Comme e manquait du matériel d'orchestre, des arra geurs hardis les dotaient d'orchestratio: inattendues du plus joyeux effet. La Loui de Gustave Charpentier, entre autres, a é ainsi accommodée; et ce petit travail a r servé à ceux qui avaient encore dans l'oreil les sonorités charmantes trouvées par le coi positeur, des sursauts pénibles. Les interprétations aussi s'improvisaiei avec intrépidité. C'est ainsi qu'un jour, da la Traviata, la basse qui devait chanter rôle du père de l'amant de Violetta ayant f? défaut, fut remplacée par le ténor comph sant, l'amant de Violetta lui-même. On n regardait pas de si près ! Le public témoignait aux interprètes u reconnaissance infinie et magnifique. L chanteurs aussi bien que les chanteus étaient fleuris, à toute occasion, avec une pr fusion qu'on n'avait jamais vue, même ai plus beaux soirs des représentations d'adiei de la Monnaie. C'étaient des gerbes me strueuses, des corbeilles pyramidales, d couronnes triomphales descendant du cint et si grandes que celui qui les recevait aun pu sauter à travers. Un jeune ténor, qui ail? aux nues, reçut ainsi, un soir, un énorme c en carton argenté et enluminé. Pourquoi i coq se demandèrent les curieux? Le coq e un animal qui ne reste pas chez lui quand se-bat aux environs... Mais c'est -aux soirées de bénéfice que cc était beau h voir C'est alors que les baro Zeep et les baronnes Spek étalaient leur lit ralité ! C'est alors que les artistes favo étaient à la fête. Qu'est-ce qui pouvait fai le plus de plaisir en ces i urs de disette? L cadeaux alimentaires, naturellement. Et c taient dea offrandes de jambons, de langu fumées, de boîtes de conserve, de paquets chocolat qui faisaient venir l'eau à la bouc) Les héros de la fête revenaient saluer av leurs langues, leurs jambons enrubannés so le^bras. On en pleurait de tendresse. Ce qui fleurit avec abondance aussi, ce rent les pièces locales en dialecte Beulema et les revues. Ce que pouvaient être ces re-j vues, honorées de l'approbation de l'autorité allemande, on se le demande avec effroi. Les réclames et la critique des journaux qui paraissaient alors en faisaient des éloges verti-"gineux. Elles étaient surtout, à les en croire, l~ d'une folle gaîté. Les événements étaient de nature, évidemment, à inspirer cette gaîté-là. e Elle était tout à fait de saison. Des curieux, e qui allèrent voir ces joyeuses compositions, prétendaient qu'elles étaient bien dignes du " haut patronage qui leur avait été accordé, a d'une délicatesse, d'une finesse, d'un goût tout allemands. Nous le croyons volontiers. >_ li'Orchestre symphonique de Varmée de ;s campagne, pendant ce temps, avait d'autres occupations. Il régalait de bonne musique nos soldats et nos blessés aussi. A l'ambulance de l" Y Océan, quand il donnait des concerts, il y avait dans la salle non seulement des sièges e pour les blessés, mais une cinquantaine de ef lits, dans lesquels on apportait les plus mal e arrangés, afin qu'ils pussent jouir aussi des a effets bienfaisants de la musique. C'est à ;S cette tâche qu'il vouait ses efforts. ;I II faut l'en féliciter chaleureusement. Son I succès a été très vif. L'exécution fondue et V nuancée du fameux Allegretto de la Svmpho-a nie de Franck, et celle de la Shéhérazade de Rimskv-Klorsakow ont été particulièrement goûtées. On a fait un succès personnel, dans _e celle-ci, au violon solo, M. Gadeyne, dont le II joli son et le joli sentiment ont été remar-qués.le Mais ce qui a mis le comble à l'enthou-a siasme, ce sont les airs nationaux : l'admira-ble Marseillaise, le noble God save the Ring. l'entraînante Marche royale italienne, le 1 Star-Spangled banner des Etats-Unis et notre bonne vieille, chère et toujours vivante e et vaillante Brabançonne — que l'orchestre a îS joués avec une fougue et une conviction ^' émouvantes.La salle et les exécutants étaient e debout. M. Corneil de Thoran avait l'air de ,s conduire tout le monde à l'assaut. Et les mor-ceaux ont été bissés avec frénésie. î NOS DRAPEAUX )- Pour commémorer les hauts faits d'armes ac-complis et l'héroïsme déplové par les troupes e au cours de la victorieuse offensive commencée le 23 septembre 1918, les distinctions suivantes ,8 ont été accordées n nos différents régiments: Les régiments d'infanterie de la Ire division d'infanterie; les 1er, 13e et 16 régiments d'ar-tillerie. le IXIe groupe du 17e régiment d'artil-e lerie, la 2e batterie du 1er groupe du 1er r&ri-e ment d'artillerie lourde, le Ile groupe du 1er ré-giment d'artillerie lourde, les Ire. 2e et 3e bat-teries du TTTe groupe du 1er régiment d'artille-e rie lourde, les TVe et Ve groupes du 1er régiment d'artillerie lourde, les Ire. 2e et 3e batte--, ries du Ter eroiiDe du 2e régiment d'artillerie is lourde», la 3#» batterie du TT^ ^roupe du 2e ré«?i-ir ment d'arHHeH<* lourde. ]<» TTTo erroupe du Or» ré-cime»nt d'artillerie lourde et Ips troi^ se^inn»» •e d'au*o-canons du 1er régiment d'artillerie .(4 lourde furent autorisés à inscrire sur leurs dra- 0 peaux ou «n»r boucliers de pièces le nom de : « CLET&nKEN ». |ç b) T-es récriments d'infanterie de la 4* division d*infanterie et les batt^-^îno du 4e régiment d'artillerie. 1<» nom de: « FJFSSFN ». Les ré<riments d'infanterie de la 10e division T~ d'in'anterip et les batterie-» du in*» régiment d'artillerie, le nom de : « ZVRTWN ». 58 régiments d'infanterie d*» la 7e division is d'infanteVie et les batteries du nWinrxmt i- tîllerin le nom de : € FORET D'HOUT-HTTIST ». is Le* régiments d'infanterie de la 3e division 1 d'infanterie et les batterie dn 13* rô/riment |e d'artillerie 1p nom de : « iSTM>FïNrPtFPfr ». T>es régfments d'infanterie de la 9e diviaîon _ d'infanterie et les batteries du nn d'ar- , tillerie. le nom de : OOST NTETTWTŒRTCTC ». L*s re^imeMu d'infanterie de la 6° di-vioïon d'infanterie et les batteri"0 d" rWmont d'ar-,f tni»rie. le nom d» . . ÎS Les reSgiments d'infanterie de la 12^ division > d'infanterie et le régiment d'artillerie, le l*e re^ment d'artillerie, le 2e groupe du 1- régiment d'artillerie, les Ire et 2e batteries du »t lie groupe d" 2e réoimnpf d'nrtillerie lourde, le le nom de « PAS8TTTONTMELE ». ie T/es régiments d'infanterie de la 8e dfvision B_ d'infanterie et de ln TTe division d'infanterie, le jj 8e régiment d'artillerie et i<> TTe régiment d'ar-|e tillerie, le nom de « MOORSLEDiE ». ;;le grand-duché de Luxembourg >i- *s Une crise a éclaté dans le Grand-Duché de >n Luxembourg, dont la population manifeste clai-n- rement en ce moment l'intention de disposer is elle-même de son sort. L' « Indépendance » pu-se blie un exposé de la situation que, vu son intété rêt. nous résumerons pour nos lecteurs, é- En lc39, le Luxembourg fut enlevé A la Bél-]c gique; puis, en 1^67, l'équilibre européen evi-n_ gea, parnîMl qu'il fût neutralisé. Depuis 1P42. le Grand-Duché fait partie de l'Union douanière ^ allemande ou « 7,ollverein ». avec lequel un infime groupe de Luxembourgeois, des agrariens voudrait maintenir les rapports commerciaux d'antan. . Tls sont aussi soutenus par une partie du J1" clergé qui. bien que ne nourrissant pas de for-y tes sympathies pour l'Allemagne, redoute l'influence des idées émancipatrices venant de ie France. es Un deuxième groupe, composé surtout d'ha-es bitants de la région agricole du Nord, et qui a o- pour l'Allemagne une vive antipathie, ect par-ix ti«an d'une union douanière avec la .Belgique. ix Un troisième groupe préconise une union per-n_ sonnelle avec la Belgique, invoquant cette rai-es son, dont la nertinence n'a été que trop démon-re trée, que. même placé sons la garantie des puis-lit Panooa- Luxembourg ne se trouverait iamaiî .. à l'abri des eonTroit'ses et serait, par suite, er raison de an faiblesse, une cause permanente dp ^ conflits en Europe. Au cas de mise A exécution in de cette solution, le roi eles Belges deviendrai st grand-duc de Luxembour . comme l'était le ro 3n Guillaume de Hollande. Ce groupe représente surtout certains milieux intellectuels, notam-la ment les fonctionnaires, attachés aux formes di ns rétrime ancien. é- Restent deux autres groupes, qui réclamenl -js l'annexion pure et simple: l'un, représentanl rp principalement l'élément ouvrier et socialiste es qui veut devenir Français; et l'autre, le plus £ important de tous, car il représente la majorité ps de la population, qui demande, non une an , nexion, mais un retour & la mère patrie, la Be] gique. Ce sont l^s intellectuels, les industriels ie les membre"; éelairés du clergé, et la grand» ec masse des classes populaires. us Ce serait, certes, une profitable acquisitioT pour la Belgique, que la réunion À son peupl< fu- de cette population de meeurs douces, honnête ns «t laborieuse. JL"FT a î Le Sénat est convoqué pour demain vendredi, à deux heures, en séance publique. A l'ordre du jour : Vérification des pouvoirs de MM. Behaeghel, Callens, baron Cogels, Cou-sot, Croquel, comte de Brouchoven de ber-geyck, De liruyeker, vicomte de Ghellinck d'El-1 seghem Waernewyck, de Meesler, De Mcrbes, Dryon, Landas, Edmond Orban de Xivry, chevalier Schellekens, Swinnen, Thiébaut, Vercruysse Edgar, vicomte Adrien Vilain XIIII : nomination du bureau; déclaration du gouvernement; nomination de. la Commission d'adresse; nomination des Commissions permanentes. Le territoire de la Belgique sera complètement évacué dans la journee d'aujourd'hui jeudi. Ce moment historique sera annoncé à la population par une salve de cinquante coups de canon. Qu'on ne s'effraye donc pas, au contraire. Voici le texte du discours que le général Ba blon, commandant les troupes de la 41e division française, a prononcé en réponse à l'aLocutiou de M. le bourgmestre Max : Je vous remercie infiniment des paroles élo-gieustis que vous avez bien voulu adresser à l'armée française que m si division a l'honneur de représenter aujourd'hui dans la capitale de la Belgique. Nous y sommes d'autant plus sensibles que ces paroles nous viennent d'une personnalité qui a eu à soutenir, dans le?s conditions que nous savons tous, une lutte magnifique, et qui con-.naît toute la valeur deîs mots « courage et hé-roïsmo ». flàissez-moi ajouter qu'une grande part de vos éloges revient à nos camarades de l'armée belge : quand nous les avons rejoints sur l'Yser à la fin du mois de septembre, ce sont eux qui ont ouvert la première brèche, et nous avons pu .admirer avec quel snlendide élan! Nous avons reconnu en eux plus que des frères de race, mais de véritables frères d'arnieîs. Nous voudrions qu'ils sachent tous que c'est sous ce titre qu'ils resteront dans notre souvenir. Il est qu stion d'établir une administration civile dans la zone qui sera occupée par les troupes belges en Allemagne. La clirection en s Tait confiée à un fonctionnaire supérieur d'un dô nos départements ministériels. A la dernière séance des délégués du Comité National, plusieurs délégués ont demandé qu'on effectuât la fusion des Magasins eommu-n iux avec, le Comité National pour le débit des marchandises. On sait que les Magasins communaux avaient dû être créés pour débiter les vivres d'origine indigène, l'autorité allemande ayant impose ai Comité National l'obligation de s'occuper unique ment eles denrées importe.es. La fusion permettrait de réunir partout les deux magasins en un seul. U en résulterait d( sirieuses économies et un grand avantage poui le public auquel tout te ravitaillement pourrait dire délivré on UM n © fois» Les dirigeants du Comité ont estimé qu'il n'} aurait aucun inconvénient à opérer cette fusion M lis ils attendent l'avis de la Commission foi lie ief in 1} g um• Le G mité National est devenu départe ment ministériel : il esi officiellement rat ta \u au ministère de I' mlustrieet du Travail, seclior élu ravitaillemei t S"s cadres et sein fonctionne ment ne seront toutefois pas modifiés; ceux qu ont fondé cette grande œuvre et l'ont mené pendant la guerre la dirigeront jusqu'à soi terme final. I^s premières mesu-e> ont élé prises poui interdire l'accaparement uu l'expor ation de den-ries dont la Belgique a heâoin pour reconstitue! el son industrie et son commerce, et ie physique affaib i de sa |>opulation. Deux arrêtés-lois viennent, en efH, de paraî'r conférant au Roi et le droit de prendre toute; mesures généralement quelconques pour régie menler l'exportation, le transit et 1 imjiorlaiion ■ ar les frontières de terre el de m s , de toute: denrées et marchandises et de ious fonds, titres valeurs ou mt nnaies ». Pour tout' s les marchandises ou denrées, l'ex portation et l'importation seront subordonnées i l'octroi de licences, qui seront accordées, le ca; échéant, par le ministre des Affaires Economi ques. L'ouverture officielle de la Bourse de Bru xeilesaura lieu lundi. La mise en pratique eles mesures destinée à débarrasser !e pays des « mark » a commencé pour empêcher les chiffons de papier en questioi de venir en niasse chercher refuge et change ai pair, en Belgique, la frontière hollandaise a et fermée. Elle est gardée par des troupes belges e hollandaises, et on ne la franchit pas, ouverte ment, sans passeport. Le trsin qui est parti hier matin pour An vers a obtenu un vif succès. Plus de 500 voya geurs ont été refusés aux guichets de la gare di Nord 1 Sera-t-il |>ossible dans un avenir prochain d multiplier les s -rvices? C'est l'espoir des nom breux Bruxellois qui ont des affaires à traite dans notre Métropole commerciale. Les trains Bruxelles-Paris, annonce t- n, commenceront à rouler le 1er décembre mais ils ne seront accessibles qu'aux voyageur munis d'une autorisation spéciale. Un phénoaièn9 bien connu de psychologi sociale recommence à se manifester en ce me ment. Chacun attend, plus que jamais, monts et mei veilles de l'intervention de l'Etal élans tous le domaines imaginables. Mais, en même temps, les impatients e-on mencent à se plaindre - un p ;i lot évi ien ment — des lenteurs, eles hésitations, des terg versations administratives. On ou lie, na urellem -ni, que l'Etat ne pei agir que par l'intermédiaire des adminis r il .on que son action dans des doina nés de ; lus e plus nombreux exigera la création d'un corf administratif ele plus en plus considérable, i i plus en plus chargé d'affaires, et que l'admini : tration sera toujours ce qu'elle a été par le pass< Des industriels nous demandent s'il exis • un service de renseignements concernant L 5 machines, appareils, outi lageque les Allemane ont enlevés des usines d'une partie du pays poi ^ les4 transporter là où ils travaillaient pour ieui J besoins militaires. Les industriels qui ont été dépouillés de iei outillage pourraient ainsi s'informer où il se trouve et rentrer en possession de ce qui leur appartient sans beaucoup de difficultés. Nombreux ï>ont ceux qui désirent se remettre â la besogne le plus vite possible, afin de travailler au relèvement économique du p lys et de «imita'tre le chômage qui pèse si lourdement sur la classe ouvrière. Transmis à qui de droit. Le port d'Anvers sera rouvert au cours de celte semaine, espère-t-on. Cela améliorera notamment la situation en ce qui cone;erne le ravitaillement, lequel se fait actuellemeut par Dunkerque. En ce qui concerne la répartition dans le pays des vivres arrivés de l'étranger, le manque de moyens de transport sera, autant ejue possible, compensé par la mise à la dis >osition du Comité National d'automobiles mil taires; de plus, les transports affectés au ravitaillement pourront emprunter les voies des chemins de fer militaires.Oa sait que les Allîmands ont rasé nombre de nos forêts, opéré des coupes sombres dans d'autres, et, au total, gravement endommagé notre doin line forestier. La forêt de Soignes est, heureusement, parmi celle-) qui ont le injins souffert élu vandalisme rapace de l'occupant. C'est ce qui la désigne par-lieu lu' rement | our y célébrer une fête dont l'idée est venue a M. Crahay, directeur général des Eaux et Forêts, qui, suspendu de ses fonctions par l'autorité allemande, vient de les repremlre. A cette fête participeront tous les organismes qui mènent la lionne lutte pour la conservation des s tes nationaux. Au programme sera inscrite, entre autres, la plantation d'un Arbre de la Liberté, destiné à rappeler, aux générations futures, et les dangers que nous avons courus, et les crimes dont nous avons été victimes. Un billet court mais éloquent : Oc parle dans les sphères gouvernementales, de retard qu'apporterait à la réédification de la Belgique et de son ravitaillement la pénurie de main-d'œuvre. Croyez-vous que, aussi longtemps qu'existeront les allocations de chômage, on n'aura pas à se plaindre du manque de bras? Il est de fait que l'expression « manque de bras » est devenue parfois synonyme de « manque de bonne volonté ». La lettre soulève une question délicate qui s'est posée déjà dans bien des esprits : Les journaux annoncent l'appel sous les drapeaux des jeunes classes afin ele remplacer ceux reve.tant de « là-bas » ; ce n'est que justiro ; mais pourquoi ne ferait-on pas appel aussi aux nombreux embusqués, tire-au-flnnc et autres, qui; pendant que leurs classes étaient au front, rest: ient à Bruxelles bien au chaud... ou au frais, faisaient fortune grâce aux be>ches, bref i profitaient de l'injustice flagrante, résultat pénible d'une faute de notre ancien gouverne- ■ ment.? il en fut qui ont essayé de passer la fron^'^ro sans y réussir, soit p.ir malchance, soit faut ' d'argent. Et ceux-là, dont je Suis, no s'opposeront certes pas « la mesure. Evidemment, ils n'auront plus dans la guerre ' la part glorieuse de leurs frères ; mais ils auront le plaisir d'avoir contribué au coup de balai final et d'aller dans leur « Faterland m peindre leurs g.;éritea en <« nos » couleurs, changeur leur cour do cassation en buanderie, leurs maisons en caserne», etc... A noter mie les hommes dont il s'agit ont été ren 'us mol lisahles. L-> départenent de la Onerre annonce que les prisnnni"rs liel^es libérés qui tomb-nt sous l'anpHeation (le l'appel des classes, se verront octroyer un con-jé avant de regagner le régimen!. Le con^é snra de ileax mois, vraisemblablement ; en France il na sera que d'un mois. Peut-on vous prier, nous demande un com-merçant, d'attirer l'attention du guliiic sur lis ' honii [uiers qui évitent avec un soin jaloux de ; laisser les plateaux de leur balance vides de poids... afin qu'on ne puisse constater le manque : de justesse de ce Ile-ci? ' Il nous revient d'autre côté — et nous avon« eu l'occasion de constater n u-même — que certains fri|H>n<, sur les marchés notamment. ' cmi'Joient des balances à bras de levier inégaux 1 II faudra du temps avant qu'on puisse rétablir un service à peu prés normal sur notre réseau Terré. On est parvenu jusqu'ici, avec beaucoup de ■ peine, .1 faire circuler quelques trains militaires; mais avant de pouvoir songer à organis r un service quelque 'icu intensif pour les voyageurs il 5 faudra travailler activement pendant de longs t mois. 1 On devra tout d'abord s'occuper de rétablir la ' signalisation. La plupart des excentriques ont été > brisés, et actuellement toute la signalisation s: t fait à la main. Ce sont principalement les lignes du Midi qui ont eu a souffrir; sur les lignes du Nord la situation est itn peu meil eure. Un train d'inspection a cependant effectué 1( - voyage liruxelles M imur sans encombre. ' A la g 'i'e du Midi les dernières explosions on causé beaucoup de dégâts aux voies. On a di e d'aliord déblayer puis conduire ailleurs des wa - gons de munitions et de ga/. asphyxiants qui s'j t" trouvaient encore. I.a sortie de la gare est très dillicile, le Iralic n'est guère possible que sur un< voie. line autre grosse difficulté c'est l'absence com ; plète du télégraphe et du téléphone qui empêch) s d'annoncer les trains de gare à gare, d'où l'im possibilité de faire circuler plus d'un train à 1: lois sur la même ligne. e Ne nous empressons donc pas trop de faire no: - valises : d'ici à longtemps les voyages seron loin de constituer 1111 agréme t. s L nouveaux timbres ont été mis ei vente hier; la poste centrale a été aussitôt enva - hie par une foule considérable. Les six guichet - furent bientôt insuffisants et les collectionneur 1- dur nt fa r • la lile pendant un gros quart d'heur pour se procurer les figurines désirées. O11 du it même bientôt refuser des cartes postales, 1 >, stock étant, épuisé. n Les timbres actuels ont élé émis au Havre, il s ne sont plus munis de la fameuse bandeleiU ie dominicale; personnelle le regrettera, s- Le service des lettres recommandées a été éga i. lement rétabli, et dans quelques jours on espèri pouvoir rouvrir les bureaux secondaires, le Dès a présent la correspondance est distribué ■s deux fois par jour dans l'agglomération bruxel ls loise et une fois dans presque toutes les localité îr du territoire libéré. Des courriers partent tou -s les jours pour la France, l'Angleterre et les Pay: Bas ; ils emportent également les correspondance ir [i destination de tous les pays alliés. La Banque Nationale adresse l'appel suivant au public : Au moment de la libération du territoire, le Conseil d'administration de la Banque Nationale de Belgique fait appel au patriotisme éclairé de la population belge. La Banque Nationale a le devoir de prendre toutes les mesures propres à rétablir le plus tôt possible, pour le bien du pays, une circulation fiduciaire normale. Elle compto sur le concours de tous les citoyens. Durant la guerre, les billets de la Banque Nationale se sont cacbés. Aujourd'hui, c'est un devoir non seulement de s'en servir comme instrument de paiement mais encore de ne pas conserver ceux dont on n'aurait pas immédiatement besoin et de les verser en compte courant dans une banque. Il faut agir de même pour les billots du département d'émission de la Société Générale. La population en agissant ainsi, aidera au remplacement de la monnaie allemande par des billets de la Banque Nationale. Cela ne suffit pas. Pendant la guerre, nos Alliés, à l'appel de leur gouvernement, ont patriotiquement versé leur or à la Banque de France, à la Banque d'Angleterre. La population belge ne montrera pas moins de patriotisme ; elle versera à la Banque Nationale l'or, les érus, la monnaie divisionnaire d'argent pour renforcer l'encaisse métallique et consolider le crédit de la Belgique à l'étranger. Des prisonniers belges sont rentrés hier, retour d'Allemagne. Ils venaient directement du cainp d'Holzminden; leur voyage avait été très long el très pénible. La plupart de ces malheureux élaient dans un Iriste état, comme tous les prisonniers que nous avons vus jusqu'ici, d'ailleurs.On attend aujourd'hui l'arrivée de deux autres trains de prisonniers. L% guerre a exercé une influence néfaste sur le personnel des tramways dont une bonne partie se distingue par sa grossièreté à l'égard du public. Il serait temps de lui faire sévèrement la leçon à ce propos. La ville est remplie de militaires étrangers qui ne la connaissent guère. Quand ils se hasardent à demander un renseignement en tramway, il arrive fréquemment que les receveurs daignent à peine leur répondre.Ces mêmes receveurs étaient naguère beaucoup plus polis avec les Boches. Dans le but d'ét»ndre la répartition des vêle uenls i des catégories de personnes qui jusqu'ici ne pouvaient en bénéficier, il a été créé une carte de vêtements. Les persunnes, domiciliées à Bruxelles, qui désirent l'obtenir doivent se faire inccrire lors de leur passage dans les magasins d'alimentation du Comité National. Quant aux bénéficiaires de Secours alimentaire, ils doivent s'adresser au Palais du Midi If jour où ils touchent leur allocation de quinzaine. Les abonnés du service du gaz et d'électricité de la Ville de Bruxelles sont informés que |iour percevoir en remboursement les somme; qu'ils ont payées à titre de supplément sur lu consommation du gaz et de l'electricité, ils ont à remplir les formalités suivantes : Se présenter aux guichets do la caisse des services spéciaux, rue du Lombard, 20, munis des quittances faisant foi du paiement du supplément, soit en personne, soit par mandataire muni des quittances et d'une procuration sut papier libre. --i les quittances no peuvent être présentées, l'abonné est prié d'écrire quelques jours avant la date fixée dans le tableau ci-dessous pour demander le remboursement. Les abonnés sont invités à se présenter dans l'or,Ire suivant (les guicb'.'ts sont ouverts de 9 à 12 et de 2 à 4 heures), les noms commençant par les lettres : A (un jour), le 2 décembre; B (un jour), le 3 décembre; C (un jour), le 4 décembre; D (trois jours), les 5, 6 ot 9 décembre; E, F (un jour), le 10 décembre; G, H (un jour), le 11 dé cembre; I, J, K (un jour), le 12 décembre; T (deux jours), les 13 et 16 décembre; M (un jour), le 17 décembre; N, O (un jour), le 18 décembre P (un jour), le 19 décembre: Q, R (un jour), le 20 décembre; S, T (dmix jours), les 23 et 24 décembre; U, V (trois jours), les 27, 30 et 31 décembre; W. X, Y, Z (un jour), le 3 janvier 1919. Passé le 28 février 1919, aucun remboursement ne pourra plus être eff-rtué, les comptes des régies pour l'exercice 191S devant se clôturer à cette date. Depuis deux jours, Tervneren est san< pain. La situation menace de durer jusqu'à ven dre ;i. Qua'ra jours, quatre fois vingt-quatre heures, sans une tartine. Les habitants errent comme des âmes en peint devant les locaux du Comité d'alimentati n devant l'écriteau portant la nouvelle datée d< mardi, n La farine n'étant pas arrivée aujour d'bui. la distribution est remise, on est prié di consulter le tableaH ultérieurement. » Et pourquoi donc n'est-elle pas arrivée, la fa rine ? La guerre sous-marine a-t-elle repris? L; frontière hollandaise est-elle fermée ? Non... Il n'y a pas de camionneur I On ne trouve pas un homme qui puisse fair trente kilomètres avec un chariot à un prix rai sonnable I Mais il y a à Tervueren beaucoup de paysan qu'on pourrait aisément réquisitionner pou cette course si utile au lieu de leur donner l'oc | casion de vendre à des prix maxima la farin qu'ils cachent. Nous l'avons r vu h'or, amaigri, mai portant beau sous l'uniforme réendossé, l'uni ■ forme des agents de police de Bruxelles, reven 1 d'Allemagne où de longs mois de détention n'oi: ■ pas réussi à influer sur sa bonne humeur nativ 1 de vrai Bruxellois. Nous l'avons revu hier donc, à son poste, f > nous sommes allé lui serrer la main avec recor ' missance, car, aux jours de l'occupation, fri quemment, il nous a mis un peu de joie au cœu en se payant la tête de l'envahisseur exécré, i Comment il faisait? Voici. On sait que le gouverneur général avait, ini s taurant chez nous une sorte de chapeau de Gesi s 1er boche, « ordonn 1 » aux agents de police d ; saluer les officiers allemands. t Cela ne plaisait pas, on le pnnse, à notre brav î garde-ville ; et il eut vite trouvé un moyen d'éli iler l'ordonnance de M. von Bissing. Ce moye > était d'ailleurs aussi simple que drôle. i Voyait-il arriver un officier teuton, il s'arrar gea t pour ne paraître l'apercevoir qu'au niomei - où il arrivait à sa hauteur, et, alors, décrivai : un arç {is cercle, sa main s'élevait rapidemen largement, à hauteur de son képi, accomptissai î la première parlie du salut militaire. Mais comme l'ollicier, continuant sa route, 1 s dépassait à ce moment, cette même main, au lie i d'achever le salut, descendait tout bonnemei r vers la moustache, pour en friser le bout, a s grand amusement des Bruxellois spectateurs c la petite scène. —— i Malheureusement, un jour, son manège fut remarqué par un mouchard boche en bourgeois, et il fut expédié dans une prison allemande. Aujourd'hui, il n'a plus à saluer que des officiers d'armées amies, et nous vous assurons qu'il le fait de tout cœur, et sans qu'il soit besoin d'ordre pour cela. Cette année-ci encore les parents voient s'avancer avec anxiété l'époque des grandes fêtes enfantines. Un coup d'ceil jeté aux étalages de la ville ne fait comprendre que trop bien leur appréhension. Les prix affichés ont encore de quoi effrayer bien des bourses. Voilà déjà quatre ans que bien des papas et des mamans doivent refuser à leurs chers gosses leur Saint Nicolas et leur petit Noël. Ces fêles mettaient dans les maisons une grande joie. De-vra-t-on longtemps encore se la refuser? On annonce pour toute une succession de dimanches des fê es, des visites de grands personnages, des revues, des bals, des festins. Nous marchons sur une route de fleurs, sous des arcs triomphaux, peuple joyeux et fes'.oyeur. Mais voilà 1 Toutes ces réjouissances deviendront si banales que l'on verra les gens déclarer : — Je rentre pour me distraire! — ou s'enfermer à clé dans leur bureau. Pour qui pourrait encore avoir un doute sur les intentions que nourrissait l'Allemagne en déchaînant la guerre, un lecteur nous rapi>elle un fait que — nous nous en souvenons bien maintenant — nous avons vu de nos propres yeux. C'était en octobre 19U, après la chute d'Anvers, un état-major était logé au Palace Motel. Et sur les automobiles stationnant devant cet hôtel, s'étalait en grandes lettres 1 inscription : WILHF.LM II Furnja's Kaiser Aujourd'hui, l'F.mpereur d'Europe d'alors n'a plus de trône pour reposer... sa personne. Il n'est en réalité aucun genre de dol dont ils ne se soient rendus coupables en Belgique, pas même celui de « grivelage », délit qui consiste à esquiver l'addition au restaurant ou à l'hôtel. Et ce ne sont pas d'obscures individualités qui commettaient ce genre d'escroquerie; nous n'en voulons pour preuve que l'incident suivant. C'était en 1915; un prince allemand de la maison régnante était descendu au Grand Hôtel et avait envoyé ses chauffeurs loger dans un autre hôtel. Quand il partit, il signa la note de dépenses de ses chauffeurs en disant : a Allez toucher à la Commandantur. » Là, la réponse fut ; o Nous ne payons pas ça, ça ne nous regarde pas I » A l'hôtelier qui demandait comment il pourrait recevoir son dû, il fut répondu simplement ; « Courez après lui, et rattrapez-le. » Comme il protestait, il fut arrêté et passa dix-huit jours en Drison. Vous nous fîtes, seigneur, En nous croquant beaucoup d'honneur. Où avait-elle la tète, la jeune dame qui, attendant son mari, parti pour la guerre depuis les premiers jours, lui a adressé un billet où elle le presse de hâter son retour et qui se termine par ce « lapsus calami » : Reviens, reviens, mon chéri : tu seras reçu à draps ouverts par ta femme qui t'adore... Elles deviennent de plus en plus nombreuses, les vi'rines où sont exposés 1rs cuivres échappés aux saisies allemandes; et chaque exposant s'ingénie à trouver une légende drôle à mettre sur cet étalage d'un nouveau genre. Une d'entre elles a h aucoup de succès : c'est celle d'un négociant de la place Sainte-Catherine qui a orné ses deux vitr n^s — l'une pleine d'objets de toute espèce en cuivre, et l'autre emplie de laine à matelas — de la parole allemande désormais historique en Belgique : Ce que vous tenons, nous le tenons lien. « Ce qu'ils n'ont pas trouvé » serait le titre à donnerà la nomenclature des innombrables espèces de marchandises, produits el objets réquisitionnés et saisis par l'autorité occupante. Signalons encore, parmi celles qui lui ont ' échappé, un stock de près de 170,000 kilogs de peaux brutes, stock qui permettra de fabriquer plus de cent mille kilogs de cuir pour chaus 1 sures. Et ce n'est pas tout. Espérons-le du moins. - O A BRUGES 1 21 novembre 1918. Les bombes l i Les deux visites que le Roi et la Heine nous . ont faites ont été triomphales, surtout la seconde, qui était officielle et annoncée un jour ç d'avance. Il aurait fallu voir dans le cadre pres-r tigieux de la Grand'Place l'arrivée du cortège . avec l'état-major français (général Uese'outtes a en tête) et anglais, puis le déiilé des troupes* Après, il y a eu réception des corps constitués. Notre toute gracieuse Reine m'y a même donné s une bonne poignée de main. Voilà qui ne s'ou- - blie pas. i Nous avons entendu le canon très fort pour t la dernière fois le jour de la Toussaint ; il ton-e nait de la frontière hollandaise à La Lys (A 15 kilomètres de Bruges), le long du canal do déri-t vation ou de Schepdonck. La bataille s'est en-. suite déplacée vers Gand-Selzaete et Gand-Au-». denarde, et on ne l'entendait pins que très va-r guement. Notre armée a subi d'assez fortes pertes sur ce canal de Schipdonck. Les hôpitaux d'ici étaient pleins de blessés et de soldats em-poisonnés par les gaz. La plupart dos blessés ont été évacués sur l^i e Canne et sur Vinckhem (Fumes). Il paraît qw les pertes belles, h la prise de la forêt dp Hout-e hulst (fin septembre) ont été très considérables • plus de dix mille hommes et 950 officiers' Pour nous, les événements se sont précipités avec une telle rapidité que c'est A p^ino si maintenant, l'on commence à se ressaisir et à ^ savourer la délivrance Dans les premiers jour? ^ deux choses me manquaient réellement : i'é- I prouvais une impression bizarre à en êtro "î privé : le roulement continuel du canon là-bas vers Dtxmude et Ypres, puis plus près, A Kou-lers, puis h Thourout et jour et nuit les hur-e lements sinistres de la sirène d'alarme et le? u attaques d'avions. II Ah! ces avions! En voilà qui nous ont donné u sur les nerfs durant presque toute cette année \ e Tous les jours, à peu près aux mêmes heures (8, J0, 12, 3 et 6 heures), puis la nuit de 11 Jeufli 28 Novembre 1918 Le numéro : ~~DTX C^JTTTTKTES partout en Belgique. ^8» année.— y» 11

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Dit item is een uitgave in de reeks La gazette behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1871 tot 1940.

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